mercredi 26 novembre 2008
fédérations internationales des syndicats - condamnation du putsch et de la junte
CONSEIL GENERAL DE LA CSI-Afrique
Nairobi/Kenya, du 30 au 31 octobre 2008
RESOLUTION SPECIALE SUR LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE
EN MAURITANIE
- Vu que les travailleurs de Mauritanie sont confrontés à une dégradation constante des conditions de travail et de vie et qu’on assiste de plus en plus à des dénis de leurs droits, ce qui concourt à l’accentuation de la pauvreté et de la misère ;
- Reconnaissant qu’ un des principaux défis des travailleurs reste l’application du code du travail après son adoption à l’unanimité après de longues années de négociations entre les partenaires sociaux dans le but de consolider le dialogue social à tous les niveaux ;
- Notant que la crise politique née du coup d’Etat du 6 août 2008 perdure toujours et que le Président de la République Sidi Ould Cheich Abdallahi démocratiquement élu et son Premier ministre sont toujours assignés à résidence et que l’incertitude est toujours de mise dans le pays ;
- Solulignant qu’au nom de la démocratie, des actions pour le retour du gouvernement démocratiquement élu s’organisent chaque jour mais que le régime militaire campe toujours sur ses positions ;
- Vu que le régime militaire et ses soutiens politiques minimisent sans en mesurer les conséquences le risque de sanctions qui pèsent sur la Mauritanie et en particulier les travailleurs ;
- Considérant que les auteurs du putsch refusent l’expression de toute opinion contraire à la leur et tentent de faire comprendre aux partenaires étrangers que l’unanimité est faite autour du coup d’Etat et que les points de vue du public sont une simple rhétorique en décalage avec la réalité du terrain ;
- Rappelant que les centrales syndicales les plus représentatives, à savoir l’UTM , la CLTM et la CGTM, ont refusé le nouvel ordre putschiste et que les manifestations organisées les 9 et 10 octobre ont été violemment réprimées ;
Le Conseil Général de la CSI-Afrique tenu à Nairobi du 30 au 31 octobre 2008, après analyse de la situation et conformément aux valeurs et prinicipes de l’Union Africaine ( UA ), réitère sa condamnation du coup d’Etat militaire du 6 août 2008, et exige le retour à la légalité constitutionnelle par le rétablisement dans ses fonctions du Président démocratiquement élu.
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