dimanche 9 février 2014

journal de maintenant - dimanche 9 février 2014




Dimanche 9 Février 2014

(suite) éphémérides des relations entre l'argent et le pouvoir en Mauritanie - situation des partis face à " l'islamisme

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Sent: Sunday, February 09, 2014 10:39 AM
Subject: Re: "

Votre correspondant en bleu m'étonne. Non seulement parce qu'il estime "souhaitable" la reconduction du voyou qui nous gouverne(qui qu'il soit je respecte son choix même si je trouve qu'il ne sert pas le peuple mauritanien, ni la stabilité dans la région) mais bien parce qu'il fait des raccourcis qui me semblent curieux : oblitérer l'emprise du "gouvernant" sur la détermination du rapport de forces politique en Mauritanie c'est admettre que notre pays est une "démocratie normale", avec un peuple qui vote normalement et des institutions qui se renouvellent normalement. Et ce n'est pas vrai ! Le "gouvernant" ici, c'est l'Armée, incarnée par un homme (unie derrière son chef jusqu'à 2005 et soumise au diktat d'une unité rebelle depuis 2008). Tant qu'il en sera ainsi, la donne politique mauritanienne sera toujours déterminée par la personnalité de celui qui tient les rênes du pouvoir.
S'agissant de l'islamisme mauritanien, votre correspondant escamote, là aussi, beaucoup de paramètres dans son analyse : En Mauritanie, Tawassoul fait partie de la mouvance islamiste mondiale et en porte tous les germes de l'échec  en Égypte, en Libye et en Tunisie.Et il porte un germe d'échec qui lui est propre : les fondements idéologiques islamiques auxquels il se réfère ne s'adaptent pas à l'islam tel qu'il a toujours été en Mauritanie.

DONC: Pas de crainte, si la trajectoire démocratique du pays est corrigée, que les islamistes prennent le pouvoir en Mauritanie. Pas de crainte ! Au contraire, il y a un grand risque d'émergence d'autres intégrismes (et pas seulement religieux) si la dictature militaire continue à multiplier injustices, frustrations et crimes de gestion, en se targuant de démocratie et bénéficiant de la bénédiction de complaisances intéressées ou bénévoles.

----- Original Message -----
To:
Sent: Sunday, February 09, 2014 11:36 AM
Subject: Re:

Je n'ai aucune crainte par Tawassoul. D'ailleurs, l'estime qu'a le président Sidi pour Jémil Ould Mansour, est une double garantie pour moi : la garantie politique, et l'évaluation religieuse, le Président étant orfèvre et autorité en ce domaine. L'échec de ces années-ci pour la démocratie mauritanienne - en simplifiant beaucoup - c'est la France (Guéant payé pour changer en caution la condamnation de l’Elysée) et c'est Ahmed Ould Daddah (sa « compréhension » pour le putsch, sa relation antérieure avec les militaires et son acceptation de la comédie de Dakar)… cela, tristement dit puisqu’il s'agit de "mon cher vieux pays " (de Gaulle) et d'un véritable ami, probablement encore l’homme d’Etat qu’il faut à la Mauritanie.

Mais le dernier communiqué du RFD n’a que peu de sens et la référence à la Cod semble dire qu’on en fait guère cas. – L’essentiel n’est toujours pas voulu : la candidature unique de toutes les oppositions et de tous les opposants pour la prochaine élection présidentielle, seule manière de faire espérer une mutation aux citoyens et de faire comprendre aux partenaires du pays la nature de son actuel régime….




RFD - Le Bureau Exécutif (BE) du Rassemblement des Forces Démocratiques a tenu une session ordinaire les 2, 3 et 6 Février 2014, au siège central du parti.
 
Après avoir écouté le rapport présenté par le Président du parti sur la situation du pays et la situation interne du parti, le BE considère, à la lumière ses délibérations, que le pays traverse une situation politique, économique et sociale d’une intense gravité.
 
Sur le plan politique, les intervenants ont convenu que la situation politique s’empire de jour en jour, du fait des pratiques unilatérales du régime de Ould Abdel Aziz et de l’utilisation de ce dernier des institutions de l’Etat pour ses intérêts personnels.

La mascarade électorale du 23 Novembre 2013 est une parfaite illustration de ces pratiques. Cette mascarade n’est en réalité qu’une réplique des malversations électorales orchestrées depuis 1992. En effet, elle était organisée par les mêmes milieux et les mêmes personnes responsables de la fraude, tout au long des ces dernières décennies.
 
Sur le plan économique, le pays vit une situation dramatique, malgré les chiffres avancés, en grande pompe, par le régime. Les prix des denrées connaissent une augmentation sans précédent, du fait de la situation de monopole absolu dont jouissent certains milieux proches du pouvoir, ayant une véritable main mise sur les moyens de subsistance des citoyens et les transformant ainsi, dans leur grande majorité, en démunis…
 
Aussi, le pouvoir compte-t-il procéder, au milieu du mois courant, à d’importantes augmentations des tarifs douaniers sur des denrées de première nécessité comme le lait (150%), les pâtes alimentaires ou le savon (100%).
 
Sur le plan social, l’ensemble des politiques du régime ont échoué, notamment dans les secteurs clés que sont la sécurité à l’intérieur et sur nos frontières, l’éducation, la santé, l’emploi et la protection sociale. Cet échec retentissant se manifeste encore à travers la confusion ambiante et l’aléatoire qui prévaut dans toutes les directions.
 
C’est ainsi qu’on dénombre différents systèmes éducatifs dans le pays : le public pour les pauvres et les couches vulnérables, le privé pour les officiels et les riches ; l’éducation nationale perdant, in fine, sa fonction première et son objectif principal, à savoir la consolidation de l'unité nationale et la création de conditions égales pour l’ensemble des citoyens.
 
La récente vague de déliquescence des moeurs est un autre exemple de l’impuissance du régime à mettre en œuvre une politique sociale conséquente.
 
Dans ce contexte, les membres du Bureau Exécutif lancent un appel vibrant pour la défense des fondements sacro-saints de l’Oumma islamique et la préservation de son unité.
 
Le BE note avec satisfaction la prise de conscience des citoyens de leurs droits et leur engagement à les défendre par tous les moyens légaux ; il considère que cette prise de conscience constitue un important affluent de l’action militante et contribue substantiellement à la consolidation de l’unité nationale, loin de toute considération étroite.
 
 Le Bureau Exécutif réitère l’attachement du parti au travail en commun au sein de la Coordination de l’Opposition démocratique ; il saisit cette occasion pour saluer le combat mené par la COD pour instaurer la démocratie et promouvoir le développement, au service du Peuple mauritanien.
 
S’agissant de la situation interne du parti, le BE salue avec fierté les sacrifices consentis par les militants ainsi que leur engagement à persévérer dans cette voie, jusqu’à la réalisation des objectifs du parti.
 
A l’issue de ses délibérations, le Bureau Exécutif
:
 
- condamne énergiquement les attaques à l’encontre des fondements sacro- saints de notre religion ;
 
- réitère son attachement au combat politique pacifique, par tous les moyens disponibles, jusqu’au départ du pouvoir en place ;
 
- met en garde le régime en place contre les augmentations continues des prix des denrées de première nécessité et des hydrocarbures, sans aucune raison valable liée aux fluctuations du marché mondial, ajoutant chaque jour aux innombrables charges du Citoyen ;
 
 - réitère son indéfectible solidarité envers les travailleurs dans leur combat pour recouvrer leurs droits, en particulier ceux licenciés de manière abusive dans le secteur minier et les dockers du port de Nouakchott.
 
Nouakchott, le 5 Rabi 1435 – 6 Février 2014
Le Bureau Exécutif du RFD

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