lundi 29 juillet 2013

débat sur les événements de Kaédi - suite



From: Diko diko
Sent: Monday, July 29, 2013 5:41 AM
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Subject: [haratine] Le racisme d'Etat fait rage en Mauritanie
  

Le racisme d'Etat fait rage en Mauritanie


Depuis l'indépendance en 1960, l'Etat mauritanien a développé une politique raciste discriminant et marginalisant l'entité négro-africaine, au profit des Beidanes (arabo-berbères). Sous les régimes successifs, le racisme d'Etat  n'a cessé de s'exacerber.
Ce qui se passe au niveau de notre administration centrale est flagrant. Toute une administration beidhane, cela saute vraiment à l'œil, notamment lorsqu’il s’agit de la Vallée : une population toute noire et une administration toute blanche ! Aucune pudeur ni même aucun souci de mettre la forme, de bien faire selon les règles de l'art. Et cela pour simplement dire que nous sommes dans un Etat raciste qui se prénomme pourtant, pompeusement, la « République Islamique de Mauritanie ». Un pays qui, en ce XXIème siècle est plus raciste que l'Afrique du sud des années soixante.
A Kaédi, capitale du Gorgol, le wali, son adjoint, le hakem, son adjoint, le commandant de la brigade, le directeur régional de la sûreté, le DRASS, le DREN, le procureur, le président du tribunal…, tous sont des beidanes. Je me demande quel est leur sentiment quand ils se retrouvent en réunion pour discuter d'un problème quelconque concernant la ville ... ils sont tous étrangers et ils s'attribuent les terres au marché et dans la rizière; et les services de l'état sont là pour leur faire les aménagements nécessaires …   
Les événements qui se sont produits à Kaédi ne résultent pas du tout de heurts intercommunautaires, comme le disent certains, et ils ne sont pas fruit du hasard , mais ils sont tout simplement l’expression d’un racisme d'Etat qui fait rage ! Un maure frappe sans égards à son âge, une vielle halpulaar. Ses cousins, responsables de la ville et véritables maîtres des lieux, le relaxent purement et simplement après un bref passage au commissariat pour répondre de ses actes. Si c'était le contraire qui s’était produit, c’est-à-dire un halpulaar qui inflige un coup à une beidane, le fautif trouvera de sérieux problème. Comme le cas de ces pauvres jeunes qui sont en détention arbitraire actuellement  à Kaédi ..juste l'administration voulait camoufler son échec et son parti pris en faisant d'eux des boucs émissaires
Encore, l'administration beidane de Kaédi interdit aux enfants de la ville d’organiser des bals, des festivals et des théâtres... Le constat est unanime, en fait le prétexte trouvé : « Ils ne nous laissent pas dormir ces kwars », ils n’ont pas le droit  de vivre ces kwars …C'est cet Etat raciste qui a refusé à des citoyens de Kaédi d'ouvrir une banque.
Quand Mounir Ould Tolba était directeur du Lycée de Kaédi, après l'irremplaçable Traouré Samba, il a interdit aux enfants de la ville de venir jouer au basket-ball au lycée… c’est également lui qui a refusé au corps de la paix de signer un contrat avec le lycée portant constructions d’infrastructures au profit du Lycée. Ce «fameux» Mounir avait exigé à l’époque qu’on lui verse dans son propre compte bancaire toute la contrepartie en espèces et quand le wali avait été alerté,  il prit part pour Mounir (son cousin). Invraisemblable non !
Cet état des fait n'est pas un événement nouveau ni même surprenant. Car la Mauritanie, depuis 1978 à nos jours, avait tracé sa trajectoire raciste et xénophobe qui a été l'origine des années de braise entre 1986 et 1991 … Cette campagne d'épuration ethnique a donné naissance à un racisme d'Etat qui ne se cache plus… Un racisme qui se perpétue sous ses formes les plus atroces : une minorité de maures qui détient tous les pouvoirs, qui en use et abuse à sa guise. Et toute personne qui dénonce cette situation est qualifiée d’extrémiste, de fou…Et les qualificatifs ne manquent pas.
Pire encore. Nos politiciens n'en parlent pas. C'est même normal pour eux. J'ai vu une délégation d'un parti d'opposition représentée leur formation au Maroc avec une délégation de maures seulement, comme pour nous dire il n'y a pas de différence entre l’opposition et le pouvoir en place … un autre parti politique réformiste, après son congrès, concocte une direction composée à 90 % d'arabo-berbères !
Le pouvoir limoge Mint Boidiya et la remplace par une autre mauresque, fille d'une grande famille dit-on, mais les scandales du mari de la ministre limogée soulèvent le voile sur un peu de ce qui se fait dans les coulisses. Les maures se partagent les marchés entre eux  et comme 23 ministres sur trente sont des maures, l’on comprend la nature de ce business. Et même les ministres qui ne sont pas des maures, leur pouvoir est annihilé par leurs staffs (secrétaires généraux, chargés de missions, conseillers) qui détiennent en réalité les leviers de commande. C’est le système maures donc qui leur permet d'avoir une mainmise sur les postes de responsabilités, les marchés publics, les licences de pèche, les permis de recherche minières et j'en passe … Voilà le racisme d'Etat !!!
Le sud de la Mauritanie est colonisé par le nord et le petit maure blanc qui se retrouve dans cette zone peut facilement faire ce qu'il veut, l’Etat est là pour le couvrir et lui faciliter la spoliation des terres. Dans tous les villages du sud, il y a un maure provenant du nord qui spolie les terres : Haba, Cheikhatou… Le député el Kassem Ould Bellali a donné 200 hectares pour installer les réfugiés mauritaniens au Sénégal ! Et il s’en vante sans que quelqu'un lui dise qu’il n’a fait que restituer une chose indue. Est-ce qu'il ya un seul kaedien qui a des oasis à Atar ou à Tidjikja ou à Guerou ?
Dans la commune de  Lexeiba 2, un seul maure, maire de la commune depuis plus 20 ans, détient les clefs de la cité. Il est le seul maitre à bord. Il vend les terres comme il veut. Les habitants, tous hratin, n’y peuvent rien c'est un fils de Cheikh Sidiya et la terre est pour ses ancêtres. Il est donc couvert par l'Etat et les habitants n'ont même pas le droit de lui dire non, c'est le racisme d'Etat.
Que l'on nous dise que la Mauritanie est un seul pays. Je dis non ! C'est juste un Etat raciste. Un système érigé par Moctar Ould Daddah, pérennisé de manière catastrophique par Ould Taya et aujourd’hui poursuivi par Ould Abdoul AZIZ. L'opposition ainsi que la presse indépendante sont là pour garantir la prévalence de ce système.Tout celui qui tire la sonnette d’alarme est considéré comme un ennemi du peuple. Celui qui se tait a droit au qualificatif de patriote et pourra hériter du poste de directeur ou de ministre sans pouvoir ni dignité
Pour résumer les vrais problèmes de la Mauritanie je cite mon ami Hamdou Raby Sy dans le passage suivant :
¨le problème fondamental de la Mauritanie est un problème de cohabitation de toutes ses composantes, le partage politique du pouvoir, la répartition équitable des richesses du pays, une gestion politique fondée sur la justice, l’égalité et la reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle du pays¨.

Brahim Ramdhane 
De : Robert Bibeau
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Envoyé le : Lundi 29 juillet 2013 15h48
Objet : [haratine] LE racisme de classe en Mauritanie

 

Je ne connais pas  les détails de cette situation  ci-dessous décrite qui présente effectivement tous les aspects de discrimination dans l’emploi et l’administration – discrimination qui semble basée sur l’appartenance raciale ou/et religieuse, et/ou ethnique.

Il est une chose  que l’auteur doit  cependant conservé  en mémoire  et bien explicité  dans son texte  (ce qu’il ne fait pas pour le moment)  c’est que tout   racisme –ségrégation – discrimination -  trouve sa source dans les rapports de classes  entre  exploiteurs  et exploités – puis  se répand  comme du chiendent  dans l’appareil d’État qui ne fait qu’entériner dans ses LOIS  et son PERSONNEL  - son ADMINISTRATION  les rapports de classes  existant dans la société. 

Le racisme n’est pas d’État – il est racisme de classe – dans le   sens qu’une classe sociale dominante bourgeoise compradore – trouve intérêt de s’appuyer sur une ethnie  quelconque  pour  assujettir – dominer – exploiter – opprimer – d’autres ethnies – groupes religieux ou raciaux ou tribaux – s’assurant ainsi de faire l’unité de toute l’ethnie  dominante (même des pauvres et des sans grades de l’ethnie BEIDANES – (dans le cas qui nous préoccupe ici) faisant des  exploités BEIDANES des  paysans ou pauvres BEIDANES  des sous-fifres – des  serviteurs - des  RICHES BEIDANES  à l’encontre de leurs intérêts  bien compris.

CONSEIL  :  LANCER vos attaques contre les  laquais  au pouvoir  quelque soit  leur ethnie  religion ou nationalité – ou groupe linguistique – et dénoncer le racisme de cette classe qui   contrôle l’appareil d’ÉTAT  et en fait  son bras séculier  son instrument de domination de classe à travers la domination  raciste  

À BAS L’ESCLAVAGE  EN MAURITANIE
A BAS LE RACISME  EN MAURITANIE
À BAS L’ÉTAT BOURGEOIS MAURITANIEN FASCISTE

Robert Bibeau
Marxiste-Léniniste

----- Original Message -----
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Sent: Monday, July 29, 2013 5:56 PM
Subject: Re: [haratine] LE racisme de classe en Mauritanie

"Est-ce qu'il ya un seul kaedien qui a des oasis à Atar ou à Tidjikja ou à Guerou ?"

La réponse est non. Deyloule, qui n’est qu’un pseudo, l’affirme. Et pourtant, ce sont des esclaves ou des harratins qui jadis, naguère et encore aujourd’hui creusent, aménagent et entretiennent les palmeraies dans toutes la Mauritanie au seul profit de leurs maîtres Maures. Par contre Deyloule, n’est pas d’accord avec le fait que  Moktar Ould Dadah ait instauré cette situation. Au contraire des militaires putschistes, Moktar n’avait pas tous les pouvoirs. Loin s’en faut. Bien que fils d’esclavagistes, comme la quasi totalité des Maures, personne ne peut dire qu’il a vu Moktar Ould Dadah utiliser lui-même les services d’un esclave, d’un hartani ou autre personne sans la rémunération contre le service rendu.
Dans les années 60,  Deyloule était un très jeune enfant maure, mais il peut témoigner que le racisme n’existait pas,  par exemple, à l’école ni de façon visible ni de façon institutionnelle. Deyloule se souvient de ses instituteurs et directeurs d’école négro-africains, noirs ou d’origine harratin, qui exerçaient leur noble métier dans des villes à majorité noire ou mauresque où ils jouissaient du même respect de la part des parents d’élèves et de tous leurs élèves. Et seul le mérite pouvait distinguer les élèves. Les petits maures, les petits harratin et les petits halpoularen étaient assis côte à côte, sur les mêmes tables, et soumis au même exigence de travail et de respect mutuel. Et plus tard, ensemble, ils sont allés combattre, vaincre et mourir côte à côté, sur le même champ de bataille pour défendre leur patrie. Le premier aide de camp du président Moktar Ould Daddah était un négro-africain qui était d’ailleurs d’origine malienne. Sous Moktar Ould Daddah les soldats, sous-officiers et officiers noirs d’origine malienne ou guinéenne  qui avaient servi dans l’armée coloniale française avaient acquit la nationalité mauritanienne, sans référence aucune à leurs origines. Ils étaient tous Mauritaniens, à part entière, comme l’était tout individu d’Atar ou d’Adel Bogrou !  
Du temps de Moktar Ould Daddah, le premier gouverneur de Kaêdi, à l’indépendance de la Mauritanie,  était un certain Mam Ly, un Noir ; et le premier président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie, à son indépendance, était un métis, Sidel Moktar N’Diaye né d’une mauresque d’Atar et d’un père Sénégalais. Du temps de Moktar Ould Daddah il n’y a jamais eu et il n’ y aurait jamais eu de déportations massives ou de massacres de négro-mauritaniens comme ceux qu’on a vus entre 1989 et 1991, ni même autrement. 
Ce sont bien les pouvoirs militaires successifs, depuis 1978, et notamment celui de Ould Taya, qui sont les seuls responsables de la situation actuelle ! Enfin, la discrimination frappe tous ceux qui ne sont pas du cercle familial et mafieux du putschiste qui dirige actuellement la Mauritanie. Pour être plus précis, seules quelques familles Oulad Bousbaa de l’Inchiri (des clans ultra minoritaires qui ne se prennent même pour Mauritaniens et pour cause ils n’en ont jamais fait partie juridiquement même après 1960), mafieuses et ceux, de tous bords, et de toutes ethnies, qui sont leurs complices dans cette gabegie généralisée qui ont la main mise sur toutes les richesses du pays et qui en contrôlent toute la moribonde économie !!!     Et il est évident que si demain, ces gens sont contraints de quitter la Mauritanie, c’est au Sahara Occidental qu’ils s’établiront, voire même, pour certains d’entre eux à Tindouf, chez le Polisario. Leur objectif, il ne faut pas s’y tromper, n’est pas de faire en sorte que la paix, la fraternité et la prospérité règnent en Mauritanie sans que cela ne puisse leur profiter à eux et à eux seuls en premier et en particulier. Ce sont des voleurs-nés ! Et ils semblent qu’ils ne soient pas près de changer.  Et ce n’est pas seulement Deyloule (qui connait très bien qui est qui dans sa patrie) qui l’affirme. Cela (le fait qu’on a affaire à des voleurs-nés, sans foi, ni loi autre que la rapine) est consigné, en clair, dans tous les écrits que nous ont laissés, les officiers coloniaux français, depuis Faidherbe jusqu’à Gouraud !!!      

Deyloule

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