Mardi 21 Juin 2011
Dialogue dans une réception parisienne mettant en présence différents éditorialistes, chercheurs et journalistes. Un Français ayant servi en Afrique se fait présenter un jeune chercheur mauritanien. C’est ce dernier qui raconte. S’étant nommé, il s’entend demander : "vous êtes de quelle tribu ?" – Moi, je répond "pardon ?". L’autre assure : "je ne sais pas si ça se dit encore de nos jours mais, dans le temps, les Mauritaniens se présentaient en précisant la tribu". Je réplique "pardonnez-moi, mais d'habitude, lorsque je dis que je suis Mauritanien, on me demande de situer le pays sur la carte, c'est la première fois qu'on demande ma tribu". Je suis confirmé dans la manière de voir de la plupart des « coloniaux », avec laquelle Moktar Ould Daddah a absolument voulu rompre, jusqu’aux régions ne portant plus que des numéros. Mais mon correspondant mauritanien semble y voir une connaissance étendue du pays chez son interlocuteur, il est vrai hassanophone de sucroît. Il est vrai que – factuellement – avec les moyens de locomotion et de communication dont elle disposait l’administration coloniale, connaissait mieux le pays que bien des Mauritaniens : c’est la fonction d’interprète et dans une moindre mesure, celle d’instituteur, qui rendit à ces derniers la connaissance actualisée et nomenclaturée de leur pays, en sociologie à la française. Mais quoi ? un pays n’est pas ce s’appelait « les tableaux de commandement ». Je reconnais cependant que ces tableaux des collectivités et cet ajout à la précision du patronyme, sont utiles, et même satisfaisants pour un esprit français. C’est aussi réduire à peu la liberté et l’originalité d’un Africain qui ne serait donc que le produit de sa société…
Dialogue dans une réception parisienne mettant en présence différents éditorialistes, chercheurs et journalistes. Un Français ayant servi en Afrique se fait présenter un jeune chercheur mauritanien. C’est ce dernier qui raconte. S’étant nommé, il s’entend demander : "vous êtes de quelle tribu ?" – Moi, je répond "pardon ?". L’autre assure : "je ne sais pas si ça se dit encore de nos jours mais, dans le temps, les Mauritaniens se présentaient en précisant la tribu". Je réplique "pardonnez-moi, mais d'habitude, lorsque je dis que je suis Mauritanien, on me demande de situer le pays sur la carte, c'est la première fois qu'on demande ma tribu". Je suis confirmé dans la manière de voir de la plupart des « coloniaux », avec laquelle Moktar Ould Daddah a absolument voulu rompre, jusqu’aux régions ne portant plus que des numéros. Mais mon correspondant mauritanien semble y voir une connaissance étendue du pays chez son interlocuteur, il est vrai hassanophone de sucroît. Il est vrai que – factuellement – avec les moyens de locomotion et de communication dont elle disposait l’administration coloniale, connaissait mieux le pays que bien des Mauritaniens : c’est la fonction d’interprète et dans une moindre mesure, celle d’instituteur, qui rendit à ces derniers la connaissance actualisée et nomenclaturée de leur pays, en sociologie à la française. Mais quoi ? un pays n’est pas ce s’appelait « les tableaux de commandement ». Je reconnais cependant que ces tableaux des collectivités et cet ajout à la précision du patronyme, sont utiles, et même satisfaisants pour un esprit français. C’est aussi réduire à peu la liberté et l’originalité d’un Africain qui ne serait donc que le produit de sa société…
La C.O.D. met au point la feuille de route du dialogue avec le président régnant, selon consenus des chefs des partis d’opposition. Puisse-t-elle se souvenir de la manière dont elle fut embobinée à Dakar, il y a tout juste deux ans. La plupart de ses dirigeants coalisés ont une expérience particulière de la relation avec Mohamed Ould Abdel Aziz. Puisse chacun se souvenir de la manière dont a tourné l’élection présidentielle, censément transparente… puisqu’il s’agit bien d’organiser les élections parlementaires de l’automne.
La C.O.D. met au point la feuille de route du dialogue avec le président régnant, selon consenus des chefs des partis d’opposition. Puisse-t-elle se souvenir de la manière dont elle fut embobinée à Dakar, il y a tout juste deux ans. La plupart de ses dirigeants coalisés ont une expérience particulière de la relation avec Mohamed Ould Abdel Aziz. Puisse chacun se souvenir de la manière dont a tourné l’élection présidentielle, censément transparente… puisqu’il s’agit bien d’organiser les élections parlementaires de l’automne.
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