lundi 1 septembre 2008

putsch 2008 - débat sur Radio France International . 31 août 2008

« Le débat africain »

Radio France International – dimanche 31 Août 2008


Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des Forces Démocratiques RFD
Ba Boubacar Moussa
de l’Union des forces de progrès & conseiller du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi
Ba Mamadou Tidjane, ministre de la Justice dans le régime militaire
Messeoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale


Messeoud Ould Boulkheir

La crise a pris naissance au BASEP. La crise parlementaire a été suscitée chez les parlementaires, pour leur majorité pas issue d’un parti politique : suscités pendant la transition par les militaires eux-mêmes. Ce qui est arrivé parce qu’il y avait une volonté de renverser le chef de l’Etat, on voulait trouver une voie institutionnelle

Q - Pourquoi vouloir faire élire un président pour le renverser ?

Quand on dit cela, c’est en partie vrai. Le président a été suscité et soutenu par des militaires, mais aussi par des civils. Comme d’autres candidats ont été soutenus par des militaires. Le fait d’être suscité ne veut pas dire être à la solde, chacun choisit le candidat qu’il veut.

Il y au moins deux candidats qui avaient les faveurs des militaires.

Q à

Ahmed Ould Daddah

Cette élection n‘a pas été si exemplaire que cela. Les militaires n’avaient pas soutenu mais avaient leur candidat qu’ils ont financé et appuyé par l’armée et l’administrration. Les mêmes militaires ont suscité les candidats indépendants, en faisant éclater un certain nombre de partis. On a un Parlement ingouvernable, les indépendants n’ont pas de parti, mais ils ont le droit de changer de position et ce n’est pas une raison de bloquer les institutions. Quand il y a eu demande de convocation en session extraordinaire, en l’absence de Messeoud, le président de la République, avec des arguties peu fiables, a refusé parce que cela ne venait pas du président de l’Assemblée nationale lui-même.

Le premier coup de feu dans ce changement a été fait par le président déchu. Il a été de décapiter l’armée, même pas par décret, avec le ministre de la défense entendu, mais dans la nuit par un communiqué non numéroté. Non seulement le Parlement et la majorité, mais cette agression contre l’institution militaire a risqué une guerre civile, il pouvait y avoir des morts dans l’état-major

Q - Vous ne condamnez pas le coup d’Etat ?

Je dis d’abord que le président déchu a été amené par les militaires et a ensuite cogéré avec eux, et je suis étonné d’entendre que des gens qui ont accompagné ce gouvernement quasi-militaire, se plaignent maintenant. Nous avons eu une année blanche de tâtonnements, de situations tout à fait inrégables et conflictuelles. In fine une situation bloquée institutionnellement et politiquement.

Ba Boubacar Moussa

Respect pour eux, Ahmed et ministre de la Justice, Ba Mamadou Tidjane
Reconnaissent-ils que l’életion présidentielle a été sincère et véritable ? si oui le coup d’Etat est-il inconstitutionnel ? ou le soutiennent-ils ?
La coalition qui a exercé les charges : l’APP du président, les « extremistes modérés », l’Union des forces de progrès : Mohamed Ould Maouloud, soutiennent le gouvernement tandis que Ahmed Ould Daddah est toujours contre un gouvernement de large consensus
Sommes-nous pour l’exercice d’un pouvoir politique par les militaires ? ou exigeons-nous le retour du Président et du Premier ministre à leurs fonctions ?


Ahmed Ould Daddah

Je ne suis pas pour que les militaires restent en place – je me suis battu et sacrifié pour la démocratie, seul parti ayant d’ailleurs le mot démocratie dans son nom…

Changement inévitable – mais après le changement que va-t-on faire ?
Jusqu’à présent : pas de participation au gouvernement tant que pas de conditions pour retour à la démocratie et y rester

Q. à Messeoud – quelles conditions ?

Messeoud Ould Boulkheir

– blocage institutionnel ? – majorité existe et constitutionnellement elle a le droit de demander la session, mais il y a canaux et procédures – la suppléance du président est suelement pour séances et représentation dans cérémones officiueles – c’est la loi et c’est ce qu’a répondu le gvt au ice-président – je venais juste de quitter Nouakchott pour l’intérieur pays or j’étais joignable à tout moment – il y avait une ambiance de pustch et des députés prenant leurs ordres au niveau du BASEP. – pas des arguties mais la vérité, Monsieur le président Ahmed Ould Daddah…

Le candidat amené par les militaires, ce n’est pas le premier cas.

Vous-même vous avez été amené par Taya pour les élections, vous avez de tous temps été aux capacités des militaires pendant que Sidi était de paille et que leur vrai candidat c’était vous, vous n’avez jamais digéré que Sidi accepte d’être candidat en même temps que vous, et vous avez été de tous les coups pour le discréditer – vous êtes dans ce coup, la démocratie n’est pas un slogan – vous avz supporté cautionné ce coup d’Etat avant la moindre précaution de savoir ce qu’ils vont en faire – cette reculade pour le gouvernement ne trompe personne



Moyens de sortir de la crise


Ba Mamadou Tidjane

Ceux qui veulent le retour à la situation antérieure…

. pas de crise ? Ou crise fabriquée
. quelle que soit la manière dont les candidats sont arrivés au pouvoir – la démocratie n’est pas une fin en soi, c’est une fois au pouvoir que l’on voit si l’on fait quelque chose, tenir les promesses qu’on a faites quand on ne les tient pas
On n’est pas fondé pour réclamer solutions

Pas de potion magique. L’événement vient de se produire. Minimum de concertation avec classe politique
Il ne s’agit pas de traîner les pieds mais nécessité de ne pas tromper une nouvelle fois.
Calendrier, structures à mettre en place pour aller aux élections
La sortie de crise doit tenir compte autant que faire se peut de ce qe la majorité des mauritaniens veulent. La majorité des partis, des citoyens, des organisations c’est un élan populaire qui ne peut être nié
Donc pas de possibilité de retour de Sidi – allez voir la rue, les campements – cette hypothèse vous verrez son effet – situation déplorable
Retour à la case départ, c’est se tromper simplement

Ba Boubacar Moussa

Consternant – vous avez été à Kaédi pour soutenir le président Sidi – et vous soutenez le militaires
M. le ministre, M. le président Ould Daddah : si les élections ont été transparentes et démocratique, malgré les erreurs commises pas le Président ? n’est-ce pas par la Consitution et non par les coups de force qu’il faut procéder ?

Q - que proposez-vous ?

Institutons démocratiques républicaines.
Militaires et civils. Trouvons des solutions – préalable : les libérations du Président de la République et du Premier ministre – et avec eux dialogues pour trouver solutions contre ces crises maléfiques et pour la stabilité

Q - démission de Sidi ?

Qu’on le libère d’abord et à lui de décider. Laissons-le s’exprimer librement

Ahmed Ould Daddah

Laissez-moi lire les deux dernières phrases des communiqués que nous avons publiés :
6 Août – débat national pour retour à légalité constitutonnelle
19 Août – prendre conscience
Débat avec toutes forces politiques et avec les militaires – arriver à compromis package deal – libérer le président puis qu’il se libère lui-même – pour élections libres honnêtes indiscutables

Démocratie, stabilité

Messeoud Ould Boulkheir

Pas de langue de bois – la démocratie n’est pas un slogan mais il faut la pratiquer.
Laissez-moi rebondir sur l’affirmation que l’immense majorité des Mauritaniens soutient …
Ce n’est pâs vérifier, une mutltude de paryis-cartables pour se vendre dans ces occasions, la majorité des partis sérieux sont contre – à l’exception du RFD

Q – c’est tout de même le premier parti de l’oppsition !

Non, c’est la première force alignée sur les militaires. A part elle, tous les autes partis dits sérieux sont contre le coup d’Etat – les autres partis qui ne le sont pas, ne représentent rien, pas un conseiller municipal dans le pays, aucun siège, aucune réunion organisée
La sortie de crise – seule possibilité pour tous les Mauritaniens qui sont dans lsur écrasante majoriét hostiles au coup d’Etat,à l’exception des mouches qui viennent se déposer – seule solution acceptable : retour à la légalité, réinstallation de Sidi dans ses fonctions légales – prêts alors à discuter avec toutes les parties
On ne peut pas demander à un président emprisonné de démissionner

Q en filigrane sa démision pour tous ?

Non, pas pour tous – s’il reprend ses fonctions, tout est possible

Q . à Ba Mamadou Tidjani – en 2005, calendrier - en 2008 programme de gouvernement

Ba Mamadou Tidjane

Intentions ne sont pas telles que vous leur prêtez
Il ont choisi la prudence, la concertation avec toutes les forces politiques pour donner de l’impression de qqch de crédible – pas de style aventeux – n’ont jamais dit qu’ils ne donnaient pas de date – mais peser le pour et le contre – et voir quand conditions du jeu démocratique seornt remplies, ou qu’on pourra faire une projection vraisemblable

Boubacar exclu du second gouvernement – on était au bord de la guerre civile en décapitant l’armée – ce n’est pas en brandissant des schémas qu’on arrivera à solutoin

Ba Boubacar Moussa

Libérer le président tous pouvoirs pour négocier conditions de sortie de crise
Respect pour le ministre de la Justice – nous avons été expulsés du Gouvernement ? – non ! Abel Aziz a exigé le retrait des islamistes et des forces de progrès – nous avons accepté de partir mais en continuant de soutenir le président

Ahmed Ould Daddah

l’opinion mauritanienne sait qui est démagogique et qui ne l’est pas – nous avons besoin d’une concertation ou il n’y ni vainqueurs ni vaincus : seul gagnant, la Mauritanie
Conditions :
. délai décliné et aceptable – fourchette entre 6 mois et un an
. que les militaires ne soient pas candidats pour ne pas troubler
. neutralité vraie, pas celle du 5 Août
. contrôle HCE administration armée
leader avec 8% comme celui de Messesoud – jeune parti Démocratie directe égaement respectable

Q à Messeoud – vous êtes radical – jusques là coups d’Etat sans sang versé

Messeoud Ould Boulkheir

Pas d’autre issue que de revenir à légalité – et à partir de là solutions consensuelles
Le processus qu’on veut nous imposer, des promesses des calendirers des militaires qui ne se réalisent jamais ou bien un nouveau putsch au bout d’un an et demi
Montrer que ce temps est révolu.

organisé par téléphone –

Aucun commentaire: