samedi 27 septembre 2008

position de l'Union africaine - vers l'exemplarité . 22 septembre 2008


AFRICAN UNION
UNION AFRICAINE
UNIÃO AFRICANA
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CONSEIL DE PAIX ET SECURITE
151ème REUNION
22 SEPTEMBRE 2008
NEW YORKPSC/MIN/Comm.2(CLI)COMMUNIQUEPSC/MIN/Comm.2(CLI)
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COMMUNIQUE DE LA 151ème REUNION DUCONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 151ème réuniontenue, au niveau ministériel, à New York, le 22 septembre 2008, a examiné la situationen République islamique de Mauritanie à la suite du coup d'Etat intervenu dans ce paysle 6 août 2008, et a pris la décision qui suit :
Le Conseil,
1. Prend note de la communication de la Commission sur la situation en République islamique de Mauritanie et sur les résultats des différentes missions qui ontété effectuées dans ce pays depuis le 6 août 2008 ;
2. Exprime sa profonde appréciation au Président de la Commission et au Commissaire à la paix et à la sécurité pour les efforts qu'ils déploient en vue du retour àla légalité constitutionnelle, et leur réitère son ferme appui ;

3. Exprime sa grave préoccupation devant le fait que, malgré les effortsdéployés à ce jour, aucune avancée n'a été obtenue sur le voie d'un retour rapide à la légalité constitutionnelle ;
4. Rappelle les dispositions pertinentes de l'Acte constitutif de l'UA, de la DécisionAHG/142 (XXXV) d'Alger de juillet 1999, de la Déclaration de Lomé de juillet 2000 et duProtocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité sur les changementsanticonstitutionnels de Gouvernement, ainsi que celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance que la Mauritanie a ratifiée le 7 juillet dernier, devenant ainsi le premier Etat membre à être partie à cet instrument ;
5. Réitère sa ferme condamnation du coup d'Etat et de toutes les mesures prisespar ses auteurs pour consolider la situation née de ce coup d'Etat et réitère la légitimitéde l'ordre constitutionnel représenté par les institutions démocratiquement élues lorsdes élections législatives et présidentielles organisées respectivement en novembre2006 et mars 2007 ;
6. Exige le retour à l'ordre constitutionnel par le rétablissement inconditionnel deM. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, Président de la République islamique de Mauritanie,dans ses fonctions, à la date du 6 octobre 2008 au plus tard, et met en garde lesauteurs du coup d'Etat et leurs soutiens civils contre les risques de sanctions etd'isolement qu'ils encourent au cas où ils ne répondraient pas positivement à cetteexigence ;
7. Déclare nulles et de nul effet toutes les mesures de nature constitutionnelle,institutionnelle et législative prises par les autorités militaires et découlant du coupd'Etat du 6 août 2008 ;PSC/MIN/Comm.2(CLI)

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8. Demande instamment aux Etats membres de l'UA et à la communautéinternationale dans son ensemble de considérer comme illégitimes et illégales toutesles actions et initiatives des auteurs du coup d'Etat destinées à faire échec a larestauration de l'ordre constitutionnel :
9. Se félicite des résultats des réunions de consultations et de coordination sur lasituation en Mauritanie, organisées à l'initiative de la Commission, entre l'Unionafricaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation des Nations unies, l'Organisationinternationale de la Francophonie et l'Union européenne. Dans ce contexte, le Conseildemande à l'ensemble des partenaires de l'UA, y compris le Conseil de sécurité desNations unies, l'Union européenne, la Ligue des Etats arabes et la Francophonie, decontinuer à apporter leur appui total aux efforts qu'elle déploie en vue du retour à lalégalité et d'une sortie de crise conforme à la Constitution mauritanienne. A cet égard,le Conseil encourage le Président de la Commission à poursuivre les consultationsavec l'ensemble des partenaires concernés, pour examiner avec eux les actions àentreprendre en vue du renforcement de la contribution de la communautéinternationale à une sortie de crise en Mauritanie bénéficiant du soutien de toutes lesparties et qui soit conforme à la Constitution du pays ;

10. Décide de rester saisi de la question

Mauritanie / Parlement
La majorité parlementaire condamne les résolutions du Conseil de paix et de sécurité de l'UA
Nouakchott, 26 sept (AMI) - La majorité parlementaire a condamné la position du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine par rapport au mouvement rectificatif du processus démocratique, intervenu dans notre pays le 6 août 2008. Cette majorité a considéré que les résolutions prises par le Conseil de paix et de sécurité dans sa dernière session à New York et relatives à la situation en Mauritanie sont décevantes et contradictoires avec l'invitation adressée par l'Union européenne pour entrer en négociations sur cette situation.
Les parlementaires ont exprimé, vendredi lors d'une conférence de presse au Sénat, leur rejet absolu des résolutions du Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Parlant en leur nom, les députés Sidi Mohamed Ould Maham et Mustapha Ould Abeiderrahmane ont déclaré que " le peuple mauritanien ne cèdera jamais au chantage et n'acceptera pas de revenir à la situation lamentable d'avant le 6 août 2008 résultant de l'autoritarisme de l'ex président et de son hostilité à la majorité des élus au Parlement et dans les municipalités ainsi qu'à toutes les institutions militaires et de sécurité dans le pays ".
Ils ont souligné que la majorité au sein du Parlement et des municipalités a soutenu le mouvement rectificatif à l'instar de la majorité du peuple mauritanien, rappelant la feuille de route approuvée par le Parlement pendant sa dernière session extraordinaire et la décision du gouvernement consistant à organiser des journées de concertation à la fin du mois de Ramadhan sur la situation dans le pays et la recherche des meilleures voies permettant de définir les moyens nécessaires au retour à l'ordre constitutionnel normal.
" Cette majorité est disposée à discuter de toutes les questions sauf le retour du président déchu ", ont lancé les deux députés, indiquant que le peuple mauritanien combattra par tous les moyens ce retour qui constitue une ligne rouge du moment où il est contraire à l'intérêt national du pays qui ne peut être ignoré face à un intérêt individuel.
Ils se sont dits étonnés que " les résolutions du Conseil de paix et de sécurité de l'UA n'aient pas pris en compte la légalité du Parlement et la majorité écrasante des maires de communes et aient axé sur une seule composante de la légalité, en l'occurrence la présidence de la république, tout en outrepassant le reste des pouvoirs et des institutions constitutionnelles ".
Les deux parlementaires ont assuré que la " la Mauritanie ne tolérera pas la transgression de sa souveraineté " et qu'elle est " prête à se défendre face à toute ingérence extérieure, qu'elle soit militaire, politique ou économique ".
Ils ont appelé tous les partenaires de la Mauritanie à l'extérieur, y compris le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à venir visiter la Mauritanie pour discuter avec les Mauritaniens et participer à la présentation de garanties réelles au sujet du retour à la vie constitutionnelle dans le pays.

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