mardi 10 juillet 2018

comprendre les dilemmes mauritaniens : chronologie depuis l'origine du "putschisme"



Bertrand Fessard de Foucault – Reniac . 56450 Surzur . France – courriel b.fdef@wanadoo.fr








Eléments en cours de recueil et d’écriture



pour une

a p p r o c h e c h r o n o l o g i q u e


de la période

1 9 7 8 . 2 0 0 6

en Mauritanie


A t t e n t i o n

ce travail est en cours

fondé pour le moment (début d’Avril 2006) sur un dépouillement des dossiers de la Documentation française à Paris (pour l’essentiel dépêches d’agence, coupures de presse découpées et classées par année, sauf pour 1991 à 1998 des microfilms ne présentant que des articles de presse : ils sont de densité inégale). Il doit se prolonger par un dépouillement du quotidien gouvernemental Chaab puis Horizons, par l’inventaire du Journal officiel et par l’exploitation des archives de l’Agence mauritanienne d’information accessibles par internet. Il ne pourra approcher l’exhaustivité qu’une fois ouvertes les archives publiques.

Les jours de la semaine entre parenthèses sont ceux de l’événement, la date ensuite est à ajuster à ce jour ;

à peu près fiable pour la période 1978 à 1985, ce travail en l’état ne l’est plus ensuite.
iln’est plus que pointillés à partir de 1991 et reste entièrement à bâtir : ce qui sera fait.

S o m m a i r e

1. Les militaires prennent le pouvoir p. 6

2. Première succession et bicéphalisme p. 21

3 . Le gouvernement Ould Haïdalla : le Sahara p. 27

  1. p. 28

  2. p. 49
  3. p. 72
  4. p. 78
  5. p. 85

4 . Le gouvernement Ould Taya : le changement p. 94

1985 p. 96

1986 p. 105

5 . La question ethnique et le conflit avec le Sénégal

  1. p. 109
  2. p. 115
  3. p. 122
début conflit ethnique Sénégal-Mauritanie p. 124
voir aussi chronologie séparée
  1. p. 132
  2. p. 137

6 . La « démocratie de façade »

  1. p. 147

  2. p. 147
  3. p. 154
  4. p. 150
  5. p. 157
  6. p. 159
  7. p. 162


R é s u m é



les successions militaires

10 Juillet 1978
un Comité militaire de redressement national, présidé par le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, prend le pouvoir

6 Avril 1979
un Comité militaire de salut national se substitue au précédent et le bicéphalisme est instauré, la réalité du pouvoir étant exercé par le Premier ministre, le colonel Ahmed Ould Bouceif

31 Mai 1979
le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla devient Premier ministre, le colonel Ould Bouceif ayant été tué le 27, dans un accident d’avion au-dessus de Dakar-Yoff

3 Juin 1979
le colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly succède comme chef de l’Etat et président du Comité militaire, au colonel Ould Saleck

5 Août 1979
la Mauritanie reconnaît le Polisario comme unique représentant du peuple sahraoui et s’engage à se défaire du Tiris el Gharbia ; la province est aussitôt occupée par le Maroc

4 Janvier 1980
le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla supplante à la tête de l’Etat le colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly : fin du bicéphalisme

12 . 19 Décembre 1980
formation d’un gouvernement civil chargé de la transition démocratique (Sid Amed Ould Bneijara Premier ministre) et publication d’un projet de Constitution prévoyant le multipartisme

16 Mars 1981
tentative manquée de coup d’Etat des lieutenants-colonels Mohamed Ould Ba Abdel-Kader et Ahmed Salem Ould Sidi, qui sont fusillés avec deux de leurs compagnons : abandon des projets constitutionnels et rupture des relations diplomatiques avec le Maroc (rétablies en principe à la suite de l’accord de Taef, signé le 28 Juin par le roi Hassan II et Mohamed Khouna Ould Haidalla sous l’égide du roi Khaled d’Arabie séoudite, mais en fait seulement le 13 Avril 1985)

20-21 Avril 1981
Kadhafi à Nouakchott propose à Mohamed Khouna Ould Haïdalla une union Mauritanie-République sahraouie doublée d’un « pacte révolutionnaire » entre la Libye, la RASD, l’Algérie et la Mauritanie ; une majorité du CMSN s’y oppose : remplacement du Premier ministre civil par un militaire (Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya)

6 Février 1982
arrestations de l’ancien chef d’Etat, colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck et de l’ancien Premier ministre Ould Bneijara, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat 

17 Mars 1982
découverte d’un complot « baassiste pro-irakien »

27 Février 1984
reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique

7 Mars 1984
remaniement du gouvernement, Mohamed Khouna Ould Haïdalla concentrant à nouveau tous les pouvoirs et le Premier ministre redevenant chef d’état-major national

12 Décembre 1984
prise de pouvoir du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, chef d’état-major profitant de l’absence du lieutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla au sommet francophone de Bujumbura

Avril 1986
à Dakar, mise en circulation clandestine du « Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé »

7 Septembre 1986
arrestation d’opposants accusés d’atteinte à l’unité de l’Etat, parmi lesquels de nombreuses élites mauritaniennes originaires de la vallée du Fleuve

22 Octobre1987
semblant de coup d’Etat militaire par des officiers Toucouleurs et trois exécutions

25 Avril au 3 Mai 1989
chasse au commerçant maure à Dakar puis dans tout le Sénégal à laquelle répondent des massacres de Mauritaniens noirs et de Sénégalais en Mauritanie

21 Août 1989
rupture des relations diplomatiques avec le Sénégal (rétablies le 23 Avril 1992)

6 Décembre 1990
tentative prétendue de coup d’Etat et, dans les semaines qui suivent, massacre de 500 militaires Toucouleurs

2 Juin 1991
à Nouadhibou, premières « émeutes du pain »


la façade démocratique

12 Juillet 1991
referendum d’adoption d’une Constitution, permettant le multipartisme mais publiée avec un article supplémentaire 104 permettant de maintenir les lois d’exception

24 Janvier 1992
première élection présidentielle pluraliste, Maaouyia Ould Sid Ahmed Taya, au pouvoir et à la tête du CMSN depuis sept ans, est élu président de la République ; Ahmed Ould Daddah l’aurait emportée, n’eût été la fraude organisée à la publication des résultats

21 . 22 Janvier 1995
nouvelles « émeutes du pain » ; pour la première fois depuis 1978, le président Moktar Ould Daddah sort de son silence

12 Décembre 1997
seconde élection présidentielle pluraliste, le président sortant l’emporte une nouvelle fois ; Moktar Ould Daddah a appelé à son boycott

8-9 Juin 2003
tentative de coup d’Etat militaire

15 Octobre 2003
mort du président Moktar Ould Daddah au Val-de-Grâce à Paris ; ses mémoires paraissent le lendemain ; il est inhumé à Boutilimit le 18

7 Novembre 2003
troisième élection présidentielle, pluraliste mais contestée, du colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya l’emportant au premier tour sur Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir

4 Janvier . 13 Février 2005
le procès de Wad Naga tourne à la confusion du régime

4 Juin 2005
affaire du poste de Lemgheity

consensus
3 Août 2005
profitant de ce que le chef de l’Etat assiste aux obsèques du roi Fahd d’Arabie, un Conseil militaire pour la justice et la démocratie, présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall s’empare du pouvoir et entame un processus de transition démocratique

25 . 29 Octobre 2005
journées de concertation nationale : CMJD-société civile ; l’exercice des fonctions présidentielles est limité à deux mandats ; une commission électorale nationale indépendante (CENI) prend les attributions du Conseil constitutionnel pour organiser et juger les élections ; les membres du Conseil et du gouvernement ne sont pas éligibles aux prochains scrutins

25 Juin 2006
referendum ratifiant les révisions de la Constitution du 20 Juillet 1991
1.

les militaires prennent le pouvoir





10 Juillet 1978

* le président Moktar Ould Daddah, au matin de son départ pour le sommet de l’O.U.A., est arrêté par son aide-de-camp lui notifiant que l’armée lui retire sa confiance

* à l’aube, les membres du Bureau politique national et du gouvernement sont arrêtés à leur domicile respectif

* matin :
. « les forces armées, dépositaires en dernier recours de la légitimité nationale, conscientes de leurs responsabilités ont pris le pouvoir, ou plutôt ont repris le pouvoir à ceux qui l’ont lâchement spolié pour sauver le pays et la nation de la ruine et du démembrement, pour sauvegarder l’unité nationale et défendre l’existence de l’Etat »
. « dissolution » de la Constitution, du Gouvernement, du Parlement, du Parti du peuple ; « le comité assume tous les pouvoirs jusqu’à la mise en place d’institutions démocratiques » et demande «  à la population d’observer le calme et la discipline et d’obéir aux consignes qui seront données par la radio »
. la Mauritanie aura un gouvernement civil qui appliquera la loi islamique
. la Mauritanie respectera ses engagements islamiques, arabes et internationaux
. couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin

* dans la soirée,
publication par Radio-Mauritanie de la composition du « comité militaire de redressement national » C.M.R.N.
président lieutenant colonel Mustapha Ould Mohamed Salek
membres :
lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidy
lieutenant colonel Mohamed Mahmoud Louli
leiutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla
lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya
lieutenant colonel Cheikh Ould Baida
lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah
commandant Dia Amadou
commandant Thiam El Hadj
commandant Soumare Silman
commandant Moulay Ould Boukhriss
commandant Jeddi Ould Salek
commandant Hann Amadou
capitaine Athié Amath
capitaine Mohamed Mahmoud Ould Dey
lieutenant Ahmed Ould Aida
lieutenant Moulay Hachem Ould Moulay Ahmed
commissaire de police Ly Mamadou

* déclaration d’Ismael Ould Amar à l’AFP ; se félicite de l’action entreprise par le comité militaire de redressement national

* le soir, Mustapha Ould Mohamed Salek reçoit l’ambassadeur de Libye, doyen du corps diplomatique depuis 1975

* se trouvent en même temps à Paris le président Bourguiba, le commandant Jalloud, chef du gouvernement libyen et Abdelaziz Bouteflika

11 Juillet 1978 * Reda Guedira conseiller du roi Hassan II et le colonel Dlimi directeur des aides de camp du roi se rendent à Nouakchott pour « s’informer de la situation en Mauritanie »
* Radio Mauritanie annonce, en fin de matinée, la formation d’un gouvernement
président du gouvernement, lieutenant colonel Moustapha Ould Mohamed Salek
Affaires étrangères, Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
Intérieur, commandant Jiddou Ould Salek
Justice et Affaires religieuses, Ba Ould Ne
Finances et commerce Sid Ahmed Ould B’Neijara
Equipement lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi
Transports, postes et télécommunications, artisanat et tourisme, colonel Viah Ould Mayouf
Plan et Mines, Mohamed el Moktar Ould Zamel
Industrie et Pêche, lieutenant-colonel Ahmed Ould Bouceif
Développement rural, Dr. Ba Oumar
Education nationale, Sek Mame N’Diack
Culture et Information, Mohamed Yehdih Ould Breideleil
Santé et affaires sociales, Dr. Diagana
Contrôle et enquêtes, lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louli
Secrétaire permanent du comité, chargé de l’administration du ministère de la Défense, lieutenant-colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya

* sur Radio France, Edouard Sablier « contrairement à ce que semblent souhaiter les autorités algériennes, les nouveaux dirigeants de Nouakchott paraissent décidés à défendre, avec peut-être plus de vigueur qu’auparavant, l’indépendance et à renforcer leurs liens d’amitié avec le Maroc »
* l’AFP à Dakar confirme que les vols militaires français vers la Mauritanie ont eu leur fréquence habituelle depuis le début du coup d’Etat
* à Paris-CDG, arrivée de Hamdi Ould Mouknass arrivant du conseil des ministres de l’O.U.A. à Khartoum
* diffusion par Radio Mauritanie d’un entretien de Salek à Visnews
« le marasme économique »
« le danger quotidien de révolte et de soulèvement populaire entrainés par la banqueroute qui menace le pays »
« cette situation et à défaut de toute tentative de solution menée par l’ancien régime a fait que les Forces armées ont décidé de mettre fin au désordre et à l’anarchie politique et économique de l’ancien régime »

* à Saumur, l’AFP confirme que Salek a suivi le peloton des élèves officiers de l’école d’application de l’armée blindée de cavalerie du 4 Avril au 5 septembre 1960

12 Juillet 1978 * cessez-le-feu unilatéral du Polisario vis-à-vis de la Mauritanie
« La guerre expansionniste contre le peuple sahraoui est la cause de tous les problèmes dans notre région, les peuples sahraoui, marocain et mauritanien ont lourdement souffert de ses conséquences injustes et criminelles. Le redressement qui s’opère en Mauritanie est le signe que les peuples ne peuvent pas rester longtemps dans la résignation et faire les frais de l’entêtement des responsables anti-nationaux. Nous sommes sûrs aussi qu’une situation plus grave prévaut au Maroc et qu’il n’est pas impossible aux patriotes marocains de la dépasser. Ainsi face aux derniers événements en Mauritanie des instructions ont été données à l’armée de libération populaire sahraouie poiur cesser momentanément les opérations militaires en territoire mauritanien, comme geste de bonne volonté et par désir de e pas augmenter la tension. L’occasion est ainsi offerte aux nouveaux dirigeants de la Mauritanie de réviser la position criminelle du chef déposé, car c’est l’unique condition à tout redressement en Mauritanie »

* comuniqué du mouvement Aosario (défendant la légitimité du Maroc et de la Mauritanie sur le Sahara occidental) : « existence d’un plan insurrectionnel conçu et téléguidé à partir d’Alger et de Tripoli »

* message du pape Paul VI à Mgr. Pierre de Chevigny, premier évêque de Nouakchott : la Mauritanie, je me rappelle l’avoir autrefois vue d’avion

* conférence de presse de Mustapha Ould Mohamed Saleck
. consolider les liens particuliers existant avec la France
. maintien des Jaguar en Mauritanie « aussi longtemps que pèsera sur elle la menace d’une agression »
. « les institutions républicaines étaient bafouées, le pays était arrivé à la banqueroute. L’ancien gouvernement s’était montré incapable de faire face à cette situation. Notre entreprise répond fidèlement à la volonté profonde du peuple de voir ériger des nouvelles institutions démocratiques librement choisies par lui. Nous respecterons la volonté populaire »
. « le redressement du pays est probablement conditionné par l’évolution du conflit. Avec le Maroc, nous allons sûrement établir un calendrier de travail pour engager un processus qui mène à la paix »
* parution à nouveau de Chaab après deux jours d’interruption
. « les forces armées ont repris le pouvoir à ceux qui l’ont spolié »
. publication d’un entretien avec le nouveau Chef de l’Etat : « nous avons repris le pouvoir à un moment où notre peuple avait plus que jamais besoin d’être sauvé »

* Cheikhna Ould Mohmaed Laghdaf, nouveau ministre des Affaires étrangères : « nous sommes disposés à étudier toute initiative de paix d’où qu’elle vienne »

* à Nouakchott, manifestation de soutien aux nouveaux dirigeants

* Mustapha Ould Mohamed Saleck à France Inter : « souhaite naturellement » le maintien de l’assistance technique française

* à Rabat, indication que Hassan II dès qu’il fut informé du coup d’Etat « a donné des instructions très fermes au contingent marocain stationné dans le pays de n’intervenir sous aucun prétexte »
* à Khartoum, en conseil des ministres de l’O.U.A., Mhamed Boucetta, ministre des Affaires étrangères marocain assure que « les engagements du Maroc à l’égard de la Mauritanie restent inchangés »
* à Paris, Abdelaziz Bouteflika, ministre algérien des Affaires étrangères est reçu par le président Giscard d’Estaing dans l’après-midi : « il manquait aux rapports franco-algériens la dimension de la concertation politique que je suis venu inaugurer aujourd’hui »

13 Juillet 1978 * entretien avec le roi Hassan II publié par Paris Match : « le Maroc ne peut que continuer à apporter son soutien et sa solidarité au nouveau gouvernement mauritanien »
. « avec certainement un allègement dans les rouages et une rapidité dans l’exécution »
. Mustapaha Ould Mohamed Saleck : « un homme pondéré, calme, ayant le sens de ses responsabilités, et un homme extrêmement courtois »
. « problèmes d’ordre économique et financier, et je le crois aussi une crise d’autorité particulièrement gênante dans cette période où la Mauritanie a besoin de décisions fermes et rapides, et non contradictoires »
. « toute son estime » pour Moktar Ould Daddah et « même ceux qui ont fait le coup d’Etat ont pour lui la plus grande estime et le plus grand respect »

* discours radiodiffusé de Mustapha Ould Mohamed Salek
. « le pouvoir personnel a réduit à néant les institutions en vigueur depuis 1960 »
. « l’armée reprend le pouvoir qui vous avait été confisqué pour vous le remettre dans les plus brefs délais, elle n’est pas une armée de coup d’Etat » - multipartisme
. « le pouvoir personnel avait réduit le pays à la ruine », économie libérale
. Sahara « nous sommes déterminés à lui trouver une solution conforme aux intérêts du peuple mauritanien et en accord avec le Royaume frère du Maroc qui est concerné au même degré que nous »
. restauration de la « morale islamique dans sa pureté, sa générosité, son don de soi, son ouverture et sa rigueur morale »

* première réunion du gouvernement depuis « sa constitution à la suite de l’action héroïque du 10 Juillet »

* Chaab publie l’entretien du président du C.M.R.N. à France Inter : « nous voulons que notre pays puisse renaître et refaire des institutions véritablement démocratiques consenties et librement choisies par le peuple » et des photographies de la veille : «  premier bain de foule pour le président et les membres du comité militaire de redressement national »

14 Juillet 1978 * Michel Removille, l’ambassadeur de France, reçoit les nouveaux ministres pour la réception traditionnelle : Mohamed el Moktar Ould Zamel, ministre du Plan et des Mines ; Seck Mame Diack, ministre de l’Education nationale ; Sid’Ahmed Ould Bneïjara, min. Finances & Commerce
* nomination d’un nouvel ambassadeur du Maroc à Nouakchott : Ahmed Snoussi précédemment ambassadeur en Algérie ; ministre de l’Information de 1967 à 1971 puis président de Lafarge-Maroc

* accompagné par Habib Ould Souleymane, émir du Trarza, Bocar Alpha Ba ancien ministre des Finances, Cheikh Ould Aimine, ancien secrétaire général de l’U.T.M., Ahmed Ould Ouafi directeur de la société arabo-mauritanienne de métallurgie,
venue à Rabat de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, le nouveau ministre des Affaires étrangères, avec un message personnel  pour le roi Hassan II :  « nous sommes venus à Rabat afin d’assurer le roi du Maroc et les autorités de ce pays qu’entre nous il n’est pas possible qu’il puisse exister le moindre nuage. Notre copération ne peut se que se renforcer avec le Maroc »
- Hassan II souhaite « plein succès à l’expérience entreprise par le Comité militaire de redressement national »
- Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf se rend ensuite à Khartoum

15 Juillet 1978 * éditorial de Chaab
«  la reprise du pouvoir par nos forces armées à l’aube de la journée historique su 10 juillet continue de susciter d’iportantes manifestations de joie et de soutien chez notre peuple qui a longtemps souffert de la politique de corruption et de trahison nationale du gouvernement déchu »
* libération de Tijani Ould Kerim, président du Conseil supérieur des jeunes du PPM qui déclare : « sous le précédent régime, la situation était devenue bloquée, les perspectives de solution étaient quasi inexistantes. Il fallait de nouveaux hommes, de nouvelles forces pour réaliser la paix », et de Mohamed Ali Cherif, secrétaire général de la Présidence de la République

* le président Senghor reçoit le soir le lieutenant-colonel Ahmed Salem ould Sidi, membre du C.M.R.N. et ministre de l’Equipement qui rapporte le lendemain au président du C.M.R.N. deux messages du président sénégalais

16 Juillet 1978 organisée par la CEAM (confédération des employeurs et artisans de Mauritanie) « gigantesque marche pour soutenir le programme du C.M.R.N. »

* Robert Galley, le ministre de la Coopération dément les propos que Reuter lui a prêtés le 14 :
« M. Robert Galley, ministre français de la Coopération, a demandé à ce qu’on fasse part de sa stupéfaction devant l’interprêtation erronnée donnée à certains de ses propos par une agence de preesse. Il a tenu à faire savoir aux autorités mauritaniennes qu’il n’a jamais, ni par communication publique, ni en privé, porté de jugement de quelque nature que ce soit sur le nouveau gouvernement mauritanien. Il en veut pour preuve l’intérêt qu’il porte à la venue prochaine à Paris d’une mission conduite par le ministre de l’Equipement, mission qui sera reçue aussi bien à la présidence de la République, qu’au ministère des Affaires Etrangères et à celui de la Coopération »
 
18-19 Juillet 1978 à Paris, reçu par René Journiac, Louis de Guiringaud et Robert Galley, ministres des Affaires étrangères et ministre de la Coopération, le lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi, nouveau ministre de l’Equipement, entend « apporter un certain nombre d’informations au nom du gouvernement mauritanien au gouvernement français. Ces entretiens se sont déroulés dans un climat empreient de chaleur, d’amitié et de franchise à l’image des liens de toute sortes qui nous unissent à la France et que nous voulons voir se développer et se renforcer toujours davantage »

19 Juillet 1978 à Dakar, bureau de la fédération internationale des femmes de carrière juridique demande que les enfants de Moktar Ould Daddah puissent rejoindre leur mère

20 Juillet 1978 * le colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla (commandant la 1ère région = Tiris El Gharbia) nommé chef d’état-major national en succession à Mustapha Ould Mohamed Saleck, avec le maintien en second du lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah (commandant de la 6ème région militaire = Nouakchott)
* à Koweit, indications que le président Senghor a demandé à Mustapha Ould Mohamed Saleck secrètement la libération du président Moktar Ould Daddah

20-21 Juillet 1978 la garnison d’El Ayoun est attaquée à l’arme lourde

20-26 Juillet 1978 Seck Mame Diack, ministre de l’Education nationale en Tunisie ; au secrétaire d’Etat tunisien aux Affaires étrangères, Abderrahmane Badou « les grandes lignes de la politique des nouveaux dirigeants mauritaniens ainsi que les perspectives de renforcement de la coopération entre les deux pays » ; reçu par Hedi Nouira «  les objectifs et la portée des événements survenus récemment en Mauritanie » ; réunions de travail avec Mohamed Mzali

21 Juillet 1978 le nouveau ministre des Finances, Sid Ahmed Ould Bneijara à Casablanca « coopération fraternelle »

19-21 Juillet 1978 sommet de l’O.U.A. à Khartoum  (33 sur 49 des chefs d’Etat) (présence dans les couloirs d’une délégation du Polisario que l’Angola demande formellement de recevoir) :
. institution d’un comité des sages pour le Sahara occidental selon la demande d’Ahmed Osman, Premier ministre marocain et à l’initiative du Mali (Nimeiry, Houphouet-Boigny, Sékou Touré, Nyerere, Olusegun Obasanjo ; cette composition reste secrète jusqu’à ce que le roi Hassan II la révèle en Septembre)
. pas de reconnaissance de la RASD
. pas de dessaisissement au profit des Nations unies, que demandait le colonel Boumedienne
. mise en garde du président Boumedienne à la France sur le Sahara occidental
. le président Senghor à Houari Boumedienne : « Vous parlez de socialisme à quelqu’un qui a derrière lui quarante de lutte nationaliste, à quelqu’un qui a été socialiste bien avant vous. De plus, je puis vous dire, à propos de l’Algérie socialiste, que le capitalisme français et international réalise les plus grands investissements dans votre pays. Pour ce qui est du Polisario, laissez-moi vous dire que c’est un groupe raciste qui égorge les Noirs au moment où il restitue les otages blancs. Ayant des accords avec la Mauritanie, c’était le moins que je réponde à son appel, en accordant des facilités à la France. Je n’ai fait là que mon devoir, je n’ai pas le complexe du Jaguar. Je veux bien que l’on critique la présence de 10.000 soldats français en Afrique, mais que dire alors pour les 50.000 cubains ? Au surplus vous avez plus de coopérants français que le Sénégal. Moi je ne vends pas de pétrole aux capitalistes américains que vous fustigez. Ne m’obligez pas à dénoncer votre racisme, vous qui dites aux Touaregs qu’ils sont blancs et ne doivent pas obéir aux Noirs. L’autodétermination, c’est bon pour le Sahara et la Réunion, mais pas pour l’Ogaden et l’Erythrée. Oui, nous sommes en train de refaire la S.D.N. »

20 Juillet 1978 la Charte constitutionnelle du C.M.R.N. est rendue publique

24 Juillet 1978 libération pour raisons de santé d’Abdallahi Ould Boyé, ancien permanent du Parti

23 Juillet 1978 une délégation de travailleurs chez le président du C.M.R.N. : « arrêt de la guerre fratricide et initiatives rapides de paix juste et négociée entre toutes les parties concernées »

24 Juillet 1978 * le ministre des Affaires étrangères, Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf accepte le Comité des sages de l’O.U.A. : «  pas possible d’entreprendre une action parallèle à celle qui va être menée par ce comité »
* arrivée à Bamako du commandant Thiam El Hadj, ministre Jeunesse et Sports
* Le Monde fait état de l’attente de ses enfants par Mariem à Dakar
* entretien de Mustapha Ould Mohamed Saleck à Jeune Afrique

27 Juillet 1978 le président Giscard d’Estaing reçoit Ahmed Salem Ould Sidi, ministre de l’Equipement et Sid Ahmed Ould Bneijara (Finances)
. pas d’intention de réintégrer la zone franc
. Moktar Ould Daddah « est toujours en résidence surveillée et est bien traité »

28 Juillet 1978 communiqué du porte-parole français, Pierre Hunt
« après la visite des ministres mauritaniens à l’Elysée, le Président de la République a indiqué que la France est favorable à un processus de retour à la paix au Sahara occidental et que les circonstances nouvelles permettent aujourd’hui de progresser dans la recherche d’une solution acceptable par toutes les parties intéressées »

29 Juillet 1978 Me Abderrahim Bouabid, secrétaire général de l’opposition USFP, accueille « avec intérêt la déclaration de l’Elysée selon laquelle la France est favorable à un processus de retour à la paix au Sahara occidental »

2 Août 1978 * . déjeuner à Paris Houphouet-Boigny Giscard d’Estaing
. le président Giscard d’Estaing reçoit à nouveau Abdelaziz Bouteflika
* Jeune Afrique révèle que le président Moktar Ould Daddah aurait refusé que le président Houphouet-Boigny lui achère un appartement à Paris , et fait état de la crainte à Nouakchott que les Marocains ne mettent la main sur l’ensemble du Sahara occidental
* réduction du couvre-feu qui n’est plus maintenu que de minuit à six heures du matin

4 Août 1978 fin de la grève d’une semaine de 27 sur 49 des employés de la STPM (les conducteurs d’autobus à Nouakchott)

5 Août 1978 à Nouakchott, réunion-surprise du Haut Comité de défense Maroc Mauritanie : le bataillon marocain d’Akjoujt ne se justifie plus puisque l’exploitation est arrêtée

7 Août 1978 allocution radiodiffusée du président du C.M.R.N. à l’ouverture du Ramadan «  nous devons resserrer nos rangs et travailler pour sauver notre patrie, pour l’assainir des maladies et des épidémies morales et sociales contraires aux enseignempents de nbotres ainte religion, l’Islam. Le C.M.R.N. fera tout pour réaliser ce noble objectif, qui a été la raison de sa prise du pouvoir des mains de l’ancienne direction »

9 Août 1978 le Conseil des ministres relève « avcec amertume » que 1500 affaires judiciaires sont pendantes depuis plusieurs années devant les juridictions

11 Août 1978 message du président Giscard d’Estaing au président Gaafar Nimeiry, président en exercice de l’O.U.A. : « si les relations de la France avec les Etats intéressés permettent de faciliter une meilleure compréhension réciproque des points de vue, elle est disposée à s’y prêter et à tenir les instances africaines compétentes au courant » - rendu public à Paris, le 25 Août

12 Août 1978 Mustapha Ould Mohamed Saleck à Al-Watan Al-Arabi paraissant à Paris :
. « les relations avec la France sont excellentes »
. « la France peut jouer un rôle important de médiation pour le règlement du problème du Sahara occidental »
. présence des troupes marocaines : « ces troupes sont venues pour aider notre pays dans la défense de la juste cause, et je suis persuadé qu’elles partiront lors que leur mission sera terminée »
. le président Moktar Ould Daddah : « son cas n’a pas encore été examiné car nous avons d’autres tâches plus pressantes actuellement, mais s’il accepte de vivre comme un citoyen ordinaire nous n’y voyons aucun inconvénient »

15-16 Août 1978 Mohamed Nassim Kochman annonce à Washingron sa démission d’ambassadeur
. communiqué à NKC : avait été démis le 4 Juillet ; malgré son ralliement au Comité militaire, celui-ci maintient la décision
. communique alors qu’il a démissionné volontairement par fidélité au président Moktar Ould Daddah

19-21 Août 1978 séjour du colonel Tavares Da Souza, secrétaire général de l’Accord de non agression et d’assistance en matière de défense de la C.E.A.O.

20 Août 1978 mise en garde d’Hassan II contre des initiatives mauritaniennes telles que suggérées par la mission libyenne, la première étrangère à séjourner à Nouakchott depuis le 10 Juillet et dirigée par le ministre de l’ Agriculture Mohamed Ali Tabou

20-21 Août 1978 visite du ministre des Affaires étrangères malien Alioune Blondin Beye ; il est reçu par le président du C.M.R.N.

21 août 1978 l’hebdomadaire marocain Libération fait état du repli d’Akjoujt à Zouerate du bataillon de 600 hommes

27 Août 1978 coup de main sahraoui à Sidi Amara, dans la région de Tata, nord du Sahara marocain

28 Août 1978 devant le comité de décolonisation des Nations unies, le représentant du Polisario déclare qu’aucune solution ne peut être viable au Sahara occidental sans la participation du Front
4 Septembre 1978 Chaab publie une tribune libre de Baham Ould Ejiwane «  l’écrasante majorité des cadres mauritaniens est en train de barrer le chemin qui mène au redressement national »

3 Septembre 1978 allocution radiodffusée du président du C.M.R.N., Mustapha Ould Mohamed Saleck à l’occasion de la fin du Ramadan
. l’avenir est « radieux »
. «  tous les pays frères ont béni les démarches entreprise par le C.M.R.N. en vue d’instaurer la paix dans la région et de redreser l’économie nationale mauritanienne »

6 Septembre 1978 * entretien de Jiddou Ould Saleck, ministre de l’Intérieur à Chaab : « si la Mauritanie n’a pu nourrir depuis bientôt vingt ans son million et demi d’habitants ce n’est pas à cause de la pauvreté de notre sous-sol mais bel et bien parce qu’elle était mal administrée »
. « ces mêmes personnalités qu’on a connues sous l’ancien régime pourront-elles réellement servir une administration de développement ? »
* le Conseil des ministres transfère le contrôle des 14 gouverneurs de région de la présidence de la République au ministère de l’Intérieur

7 Septembre 1978 * Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf est reçu par le président Giscard d’Estaing, porteur d’un message du président du C.M.R.N.
* entretien de Mustapha Ould Mohamed Saleck à Paris-Match
. le président Giscard d’Estaing « l’homme de la paix au Sahara » : « incontestablement et absolument »
. un condominium : « c’est une idée qui n’est pas obligatoirement à rejeter et qui mérite attention »
. sort du président Moktar Ould Daddah : « c’est un problème de gouvernement et il appartient surtout au peuple mauritanien de juger. En fait, nous nous préoccupons beaucoup plus des problèmes actuels de la Mauritanie. Le peuple appréciera… »

6 Septembre 1978 discours du ministre de l’Intérieur, commandant Jiddou Ould Saleck, à Dakhla
. « le jour où la 13ème région ne sera plus une région comme les autres, la Mauritanie le précisera sans aucun ménagement. Pour le moment, la Mauritanie doit assurer le fonctionnement administratif »
. « l’engrenage de la guerre absurde »
. « une paix honorable, juste et durable : nous cherchons la paix et nous traiterons avec qui de droit et avec qui sera susceptible de contribuer à l’arrêt de la guerre »
 
9 Septembre 1978 Alioune Blondi Beye, ministre des Affaires étrangères du Mali, est reçu par le président du C.M.R.N. : « il s’gait pour nous tous de faciliter les contacts préparatoires pour prouver que vraiment l’O.U.A. demeure en mesure de régler ses problèmes »

12 septembre 1978 Al-Maghrib, hebdomadaire marocain publie un entretien avec le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck à propos des  responsables de l’ancien régime : «  leur sort dépend de l’appréciation non partisane, équitable et objective de leur action »

13 Septembre 1978 Le Monde reprenant l’AFP fait état d’une rumeur selon laquelle Me Moktar Ould Daddah est revenu à Nouakchott se reposer dans la résidence du Président de la République ; propos d’un des ministres selon lequel « le président déchu a un peu grossi et ne parle pratiquement pas » - rumeur de la libération des autres détenus sauf Ahmed Ould Mohamed Salah et Ahmed Ould Daddah

14 Septembre 1978 selon Jeune Afrique Moulaye Hachem, l’aide de camp qui a signifié sa déposition au président Moktar Ould Daddah aurait voulu organiser un nouveau mouvement de troupes et serait en résidence surveillée

16 Septembre 1978 au stade de la capitale, discours-programme du président du C.M.R.N. : Mustapha Ould Mohamed Salek
18 Septembre 1978 le président du C.M.R.N. à Rabat pour sa première visite à l’étranger (visite de huit heures) : volonté « des deux chefs d’Etat d’œuvrer pour l’émimination de la tension, pour le retour à la paix et à la détente dans cette région du Maghreb, dans le respect mutuel, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale dans leurs pays respectifs »

19 Septembre 1978 de retour à Nouakchott, le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck déclare avoir défini « une méthode de travail basée sur le contact et la confiance mutuels » pour parvenir à la paix au Sahara occidental

19 Septembre 1978 le Conseil des ministres décide que les régions reprennent leurs appellations originelles (abandon du système de seule numérotation)

21 Septembre 1978 Mustapha Ould Mohamed Saleck à l’AFP :
. les relations de la Mauritanie avec l’Algérie ne doivent pas être conditionnées par le conflit du Sahara
. le problème du Sahara doit être résolu sans « entacher » la coopération mauritano-marocaine « si naturellement telle est le volonté du peuple et du gouvernement marocains »

19-22 Septembre 1978 visite exploratoire d’une délégation du CNPF conduite par Michel Pallière
.
21 Septembre 1978 le vice-président du Sénat français, Etienne Dailly, en visite privée à Nouakchott, est reçu par le président du C.M.R.N.

22 Septembre 1978 réunion extraordianire du gouvernement pour examiner les accords de Camp David, qui relève la lacune quant au sort du peuple palestinien

25 Septembre 1978 * s’adressant aux gouverneurs de région, réunis à Nouakchott, le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck réaffirme le souhait du C.M.R.N. d’« une véritable décentralisation de l’administration » qui « doit cesser d’être un simple outil de répression et de collecte des taxes et impôts, elle doit devenir un outil précieux de développement économique et social au niveau des régions »
* le lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya, ministre de la Défense . « l’armée n’est pas une armée de coup d’Etat et n’aspire pas au pouvoir. L’armée mauritanienne n’est pas étrangère à ce pays, ni politiquement ni moralement. Elle a vécu les peines et les espoirs de son peuple durant vingt ans. Vingt ans pendant lesquels le pays a sombré dans la destruction et la misère »
. « il n’existait à proprement parler aucune politique de défense et l’armée était confinée dans un rôle marginal et isolé par rapport à l’ensemble de l’activité politique nationale. Cette armée n’a jamais été consultée sur aucun problème politique ni même sur des problèmes strictement de défense »
. si la Mauritanie devait engager une guerre « la responsabilité de l’armée et du peuple serait la même, ils combattront jusqu’à l’issue finale, mais je confirme que désormais il ne peut s’agir que d’une guerre dont nous connaissons tous les objectifs et dont nous sommes tous convaincus »

4 Octobre 1978 devant l’Assemblée générale des Nations unies, Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf assure que la Mauritanie est disposée à coopérer loyalement avec l’O.U.A. et avec l’O.N.U.

6 Octobre 1978 le président du C.M.R.N., à Dakar, pour quelques heures s’entretient avec le président Léopold Sédar Senghor : « faire jouer son influence et ses relations auprès des parties concernées ; celles-ci doivent admettre le principe de la concertation et des concessions »

10 Octobre 1978 rumeur à Nouakchott, selon l’AFP, d’un accord sur le Sahara entre Mauritanie, Algérie et Libye (en attente d’un accord avec le Polisario et le Maroc) :
. cession par le Maroc à la Mauritanie d’une bande entre le 24ème parallèle et l’actuelle frontière pour ne pas avoir au sud d’autre voisin que la Mauritanie
. possibilité pour les réfugiés de Tindouf de s’installer dans le Tiris El Gharbia
. organisation d’un referendum dans le Tiris el Gharbia sous contrôle de l’O.U.A. (indépendance, formation d’une fédération avec la Mauritanie, intégration totale à la Mauritanie)
20 Octobre 1978 Mohamed Boucetta, ministre marocain des Affaires étrangères à Nouakchott pour s’enquérir des « résultats de la récente visite du président mauritanien en Libye ainsi sur les moyens susceoptibles de renforcer la coppération bilatérale » ; le Maroc et la Mauritanie s’en remettent au comité des sages de l’O.U.A.

27-28 Octobre 1978 le président du C.M.R .N., le lieutenant-colonel ould Mohamed Saleck participe au sommet de la C.E.A.O

27-28 octobre 1978 annonce à Paris d’une visite du président du C.M.R.N. le 3 Novembre et précision à Nouakchott que ce ne serait qu’entre le 5 et le 10

1er Novembre 1978 Mustapha Ould Mohamed Saleck est élevé au grade de colonel (deux autres putschistes le sont déjà : Ould Mayouf, min Transports et des Postes et Télécommunications et M’Bareck Ould Bouna Moktar qui se maintient comme ambassadeur à Bonn

2-4 Novembre 1978 à Bagdad, le président du C.M.R.N. participe au sommet de la Ligue arabe

7 Novembre 1978 Abdelaziz Bouteflika, à Moscou, prend des nouvelles de la santé du président Boumedienne

7-9 Novembre 1978 venant de Bagdad, Mustapha Ould Mohamed Saleck est à Paris ; reçu à déjeuner le 8 par le président Giscard d’Estaing, en compagnie de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, Sid Ahmed Ould B’Neijara (Finances et Commerce), Ahmed Salem Ould Sidi (Equipement), Seck Mam Diack (Education nationale) et pdt. BCM ; entretiens avec Robert Galley, René Monnory, Yvon Bourges et Olivier Stirn

15-16 Novembre 1978 Claude Cheysson, commissaire européen au Développement, à Nouakchott

15-18 Novembre 1978 séjour en Union soviétique du lieutenant-colonel Ahmed Ould Bouceif, ministre Industrie, de la Pêche et de la Marine marchande

mi-Novembre 1978 levée du couvre-feu de minuit à six heures maintenu depuis le 10 Juillet

30 Novembre 1978 l’AFP fait état d’un séjour d’Ahmed Baba Miske à Nouakchott – commentaire « les milieux autorisés assurent que ni M Baba Miske ni d’autres membres du Front Polisario n’ont jusqu’à présent décidé formellement de rallier la Mauritanie »

5 Décembre 1978 Nouakchott confirme sa volonté de poursuivre le dialogue ; vote contre la résolution de la commission de décolonisation des Nations unies qui saluait « la décision unilatérale de cessez-le-feu prise le 12 juillet dernier par le Front Polisario en vue de promouvoir la dynamique de paix au Sahara occidental ; envoi de Sid Ahmed Ould Bneijara, ministre des Finances et du Commerce à Tripoli pour y rejeter les allégations du Polisario

7 Décembre 1978 libération de 50 maquisards du Polisario à Nouakchott

12 Décembre 1978 à Bonn, le Polisario et à Nouakchott, le C.M.R.N. confirment l’existence de contacts « quelque part en Afrique »

13 Décembre 1978 Brahim Hakim chargé des relations extérieures du Front Polisario accuse la Mauritanie de contribuer à la destruction de la dynamique de paix – « il reste estiment les observateurs à Nouakchott, que la Mauritanie et le Front Polisario, les deux maillons les plus faibles du conflit du Sahara sont voués à « s’entendre et à cheminer ensemble ». Ethniquement, culturellement les populations sahraouies et celle d’une grande partie de la Mauritanie sont issues « du même moule » et Noualchott l’a clairement affirmé à maintes reprises : la Mauritanie ne veut plus sur son flanc nord de cette « guerre frtricide »

19-21 Décembre 1978 le président du C.M.R.N. à Bamako rencontre le  sous-comité de l’O.U.A. (Nigeria, Olusegun Obasanjo et Mali, Moussa Traoré) « chargé de contacter les parties intéressées par le conflit du Sahara occidental » : action soumise à l’état de santé du président Boumedienne ; il participe au sommet de l’OMVS le 21

27-29 Décembre 1978 à Alger, mort du président Houari Boumedienne, à qui succède le colonel Chadli Bendjedid : refus algérien de recevoir une délégation marocaine aux obsèques

1er Janvier 1979 déclarations du président du C.M.R.N. : « la Mauritanie prendra toutes les mesures nécessaires pour sortir définitivement de la guerre au cas où un accord global demeurerait impraticable. S’il y a un blocage, une réticence de l’un ou l’autre protagoniste, la Mauritanie est déterminée à régler la question du Sahara à son niveau »

16 Janvier 1979 remaniement du Gouvernement

19-20 Janvier 1979 Mhamed Boucetta, le ministre marocain des Affaires étrangères à Nouakchott : signature d’uneconvention d’établissement des personnes

17-18 Février 1979 le roi Hassan II dîne à l’Elysée tête-à-tête avec le président Giscard d’Estaing puis déjeune en délégation

20 Février 1979 Olivier Stirn, secrétaire d’Etat français aux Affaires étrrangères déclare probable une rencontre entre le roi Hassan II et le nouveau président algérien Bendjedid Chadli

28 Février 1979 Ahmedou Ould Abdallah, le ministre des Affaires étrangères, est reçu par Hassan II en présence de Mhmaed Boucetta et Ahmed Reda Guedira

13 Mars 1979 à Nouakchott, réunion du sous-comité de l’O.U.A. sur le Sahara occidental (Mali-Nigeria)

15 Mars 1979 Ismaël Ould Amar, ancien directeur de la SNIM et soutien originel du coup d’Etat, annonce sa décision de former un parti politique malgré l’interdiction de toute activité politique

21 Mars 1979 le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, président du C.M.R.N. remanie le gouvernement en écartant trois ministres favorables à la négociation avec Polisario : commandant Jiddou Ould Saleck ministre de l’Intérieur, Sid’Ahmed Ould Bneijara, ministre des Finances et Mohamed Yehdih Ould Bredeleill ministre de la Fonction publique

24 –25 Mars 1979 le secrétaire général de l’O.U.A.Edem Kodjo, à Nouakchott

2 .

Première succession et bicéphalisme





6 Avril 1979 un « Comité militaire de salut national » (C.M. S. N.)
reprochant à Saleck son « indécision » et son « manque d’autorité », se substitue au « Comité militaire de redressement national » :
. le lieutenant colonel Ahmed Ould Bouceif, Premier ministre (Haïdalla contribue à sa nomination) ; Ahmedou Ould Abdallah, chef d’état-major: retour à la collégialité
. les lieutenant-colonels Mohamed Khouna Ould Haïdallah à la Défense et Mohamed Ould Bah Ould Abdelkader chargé de la permanence du C.M.S.N.
. le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck reste « Chef de l’Etat »

9 Avril 1979 le président Senghor à Nouakchott pour « une brève visite de travail »

10 Avril mardi le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck pose la première pierre du port en eau profonde réalisé et financé par la Chine (100 Mons dollars, ouvrage en 5 ans : passerelle de 732 m, quai de 585 m, jetée protectrice de 810 mètres ; trafic de 500.000 tonnes/an)

11 Avril 1979 nouvelle Charte des militaires : celle du C.M.S.N. marquant le retour à la collégialité
. le président du C.M.S.N. est Chef de l’Etat et chef suprême des armées, mais pas de décision ni de nomination sans accord du C.M.S.N. 
. le Premier ministre « conduit la politique intérieure et extérieure du pays, conformément aux orientations et aux options du C.M.S.N.. Le chef du gouvernement ne peut cumuler plus de sept jours ses fonctions avec celles du Chef de l’Etat »

13 Avril 1979 exposé d’Ahmed Ould Bouceif de la position mauritanienne : soutien des résolutions des Nations unies, autodétermination, pas de remise en cause de l’alliance avec le Maroc ; prêt à recevoir une délégation algérienne

14 Avril 1979 le Polisario fait du retrait des « troupes d’occupation » un préalable à la négociation

16 Avril 1979 la Mauritanie se déclare prête « en accord avec le Maroc à entamer des pourparlers officiels avec l’Algérie et le Front Polisario pour parvenir à un règlement négocié du conflit du Sahara occidental »

18 Avril 1979 document secret interne sur la paix au Sahara signé de Bouceif et d’Abdel Kader : la paix au Sahara ne peut être que « globale »

24 Avril 1979 le Polisario détruit la station n° 2 du tapis convoyeur de phosphates de Bou Craa

28-29 Avril 1979 à Nouakchott, le Premier ministre Ahmed Ould Bouceif ouvre le 2ème Conseil des ministres de « l’accord de non agression et d’assistance en matière de défense » (ANAD créé en 1977 à Abidjan) ; il est suivi du conseil des ministres de la C.E.A.O.

1er-5 Mai 1979 navette du sous-comité de l’OUA sur le Sahara : les présidents Obasanjo et Traoré du Nigéria et du Mali en compagnie de Edem Kodjo, secrétaire général de l’O.U.A. à Nouakchott le 1er, à Alger les 3 et 4, à Fès les 4 et 5 Mai

1er Mai 1979 entretien du lieutenant-colonel Bouceif avec les présidents nigerian et malien

2 Mai 1979 visite de travail au Maroc d’Ahmed Ould Bouceif

3- 4 Mai 1979 Ahmed Ould Bouceif, à Paris ; il est accompagné du ministre des Affaires étrangères Ahmedou Ould Abdallah

5 Mai 1979 Ahmed Ould Bouceif rentre de Paris via l’Espagne, puis Fès : pas de cession pure et simple de la partie mauritanienne du Sahara occidental, au préalable l’auto-détermination

7 Mai 1979 éditorial de Chaab sur le referendum au Sahara

28 Mai 1979  Ahmed Ould Bouceif tué en accident d’avion au-dessus du Sénégal ; le lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi assure l’intérim du Premier ministre

31 Mai 1979 Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Premier ministre

2 Juin 1979 en marge des funerailles d’Ahmed Ould Bouceif, le nouveau Premier ministre, lieutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah s’entretient avec Abdou Diouf et Robert Galley

3 Juin 1979 le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah forme le gouvernement
le lieutenant-colonel Mohamed Ould Louly succède comme « chef de l’Etat » au colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, qui « démissionnaire » est écarté du pouvoir

17 Juin 1979 le lieutenant-colonel Mohamed Ould Bah Abdel Kader, seul militaire mauritanien deux fois cité à l’ordre de la nation pour faits de guerre contre le Polisario, démissionne du CMSN suite à un différend avec Haïdalla, Premier ministre sur la manière de faire la paix au Sahara

7 Juillet 1979 loi se rapportant aux fêtes officielles : institution du 10-Juillet

12 Juillet 1979 rupture unilatérale du cessez-le-feu : attaque du Polisario contre Tichla, 61 prisonniers mauritaniens

17 Juillet 1979 sommet de l’O.U.A. à Monrovia

2 Août 1979 * le lieutenant colonel Mahmoud Ould Houssein, ministre de l’Information assure que « s’il avait été consulté le peuple mauritanien n’aurait jamais accepté de consentir tant de sacrifices pour un morceau de désert qu’il ne revendique pas »
* Ahmedou Ould Abdallah, ministre des Affaires étrangères remet message du Premier ministre Ould Haïdallah au président Giscard d’Estaing et rencontre son homologue français, Jean François-Poncet

3 Août 1979 * reprise à Alger de la négociation Mauritanie-Polisario (« mettre au point les modalités pratiques de restitution de la partie du Sahara occidental occupée par la Mauritanie à son titulaire légitime, le peuple sahraoui ») : les colonels Salem Ould Sidi membre du C.M.S.N.et ministre chargé de la permanence du C.M.S.N. et Ahmed Ould Abdallah chef d’état-major national
* allocution d’Hassan II, en conférence religieuse à la mosquée de Mechouar ; il rappelle les accord frontalier d’Avril 1976 et militaire de Mai 1977

5 Août 1979 accord de « paix définitive » Mauritanie - Polisario signé à Alger par le lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi et Bachir Mustapha Sayed pour la « RASD » , en présence de quatre ministres algériens : la Mauritanie abandonne la Tiris El Gharbia
. la Mauritanie conserve l’administration provisoire du Tiris El Gharbia jusqu’à ce que son statut juridique soit défini
. clause secrète : évacuation du Tiris el Gharbia dans les sept mois (au 5 Mars 1980)
. pas de reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique

7 Août 1979 le C.M.S.N. entérine l’accord d’Alger ; motion de soutien de 400 cadres

8 Août 1979 Ahmed Ould Abdallah déclare que «  l’existence de la Mauritanie en tant qu’Etat libre et indépendant serait menacée si elle ne sortait pas d’une guerre impopulaire »

9 Août 1979 le Maroc décide de retirer ses troupes stationnées dans la région de Zouerate (4000 hommes)

10 Août 1979 mission du Premier ministre Mohamed Khouna Ould Haïdallah à Rabat : situation après l’accord de paix et relations bilatérales ; « le Maroc et la Mauritanie s’engagent à ne rien faire qui puisse porter atteinte à la sécurité réciproque de leurs deux pays »

11 Août 1979 * colonne Polisario de « 3000 hommes » contre Bir Anzaran, près de la frontière mauritanienne
* le Maroc prend le contrôle de la zone mauritanienne du Sahara occidental, occupe par la force Dakhla et rebaptise le Tiris-el-Gharbia en Oued Ed-Dabat (traduction littérale de Rio de Oro)
* la Mauritanie demande au Maroc de retirer ses troupes de Mauritanie
* à Rabat, en même temps
. le Premier ministre Haïdalla s’entretient avec le roi Hassan II
. le lieutenant colonel Abdel Kader, ancien membre du CMSN, annonce la création d’un comité d’ « officiers libres » opposés à l’accord d’Alger

12 Août 1979 à la demande du comité ad hoc de l’OUA, le Polisario libère les Mauritaniens capturés à Tichla, le mois précédent

14 Août 1979 * rétablissement des relations diplomatiques avec l’Algérie
* demande de retrait des 9.000 soldats marocains et dénonciation de l’accord de défense du 13 Mai 1977
* serment d’allégeance des chefs de tribu de l’Oued Ed-Dabat au roi Hassan II : annexion officielle par le Maroc de la province attribuée à la Mauritanie par les accords de Madrid

15 Août 1979 la Mauritanie se retire du Tiris El Gharbia à la suite de « l’agression » du Maroc contre son administration provisoire à Dakhla ; comme suite au coup de force marocain, le Premier ministre Ould Haidallah proteste et déclare qu’il «  ne lui est plus possible de mettre en œuvre les engagements souscrits concernant ce territoire »

16 Août 1979 le Polisario critique la passivité mauritanienne devant l’occupation par le Maroc de la partie du Sahara qu’elle administrait : «  la Mauritanie par l’empressement qu’elle montre est en train d’effectuer une opération qui relève de la confusion »

17 Août 1979 Ahmed Boucetta, ministre marocain des Affaires étrangères, à Nouakchott

18 Août 1979 le MAE espagnol Marcelino Oreja déclare que le territoire abandonné par la Mauritanie reste un « territoire international »

19 Août 1979 * conférence de presse à Fès du roi Hassan II réagissant avec violence à l’accord d’Alger et stigmatisant «  la débandade politique des responsables de Nouakchott »
* Maroc avertit les Nations unies qu’il ne se considère pas lié par 16ème sommet de Monrovia « conférence tam-tam »

21 Août 1979 la République islamique de Mauritanie demande aux Nations unies de prendre acte de l’accord d’Alger du 5 Août

22-23 Août 1979 réunion extraordinaire du C.M.S.N.

25 Août 1979 éditorial de Chaab sur la politique générale du C.M.S.N.

21 Août 1979 Ahmedou Ould Abdallah à Dakar pour y expliquer la position mauritanienne sur le Sahara, se rendra ensuite à Ryad ; la Mauritanie n’est « pas un Etat girouette »

22 Août 1979 . le C.M.S.N. décide la dénonciation des accords de défense du 13 Mai 1977
. manifestations à Nouakchott contre le roi du Maroc et « ses appétits expansionnistes »

29 Août 1979 Paris communique que « prenant acte des déclarations des dirigeants mauritaniens affirmant leur neutralité dans l’affaire du Sahara, (la France) souligne l’amitié et la solidarité qui l’unissent à ce pays » et se décare prête à l’aider à sa reconstruction

début Septembre 1979 à Cuba, 6ème conférence des Non-Alignés : « l’extension de l’occupation par le Maroc du Sahara occidental précédemment administré par la Mauritanie » est déplorée

10-12 Septembre 1979 les troupes marocaines se retirent de Mauritanie, sauf de Bir Oum Ghrein (1000 hommes)

18-20 Septembre 1979 visite officielle du Premier ministre en France

23 Septembre 1979 la Mauritanie déclarent non gratae trois diplomates marocains

4 Octobre 1979 évacuation sur la France de MoD pour raisons de santé
vérifier date venue antérieure Haïdalla en France en companie MAE Ahmedou Ould Abdallah, arrêté quelques semaines plus tard, pour obtenir protection frontières nord contre le Maroc ; VGE accepte si MoD est ramené en France par le GLAM
seul tenu au courant dans le CMSN Ahmedou Ould Abdallah ; gvt et CMSN demandent des explications

Octobre 1979 audit de l’état du pays faisant le bilan de l’héritage de l’ancien régime ; le CMSN adopte un « programme de redressement et d’assainissement du pays »

12 Octobre 1979 à l’arabe s’ajoutent comme langues nationales le pulaar, le soninke, le wolof

16 Novembre 1979 le Maroc annonce son prochain retrait de Bir Oum Ghrein

19 Novembre 1979 accord de la Mauritanie pour participer à la réunion à Monrovia du Comité des sages de l’OUA sur le Sahara occidental, à l’invitation de William Tolbert

20 Novembre 1979 à Tunis, Ahmed Ould Abdallah représente le lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly au sommet de la Ligue arabe

21-22 Novembre l’Aosario repousse une attaque contre un convoi allant de Zegdou à Tinfouchy : « quarante militaires algériens » tués

24 Novembre 1979 saisine mauritanienne du Conseil de sécurité, des instances de l’OUA et de la Ligue arabe et du Mouvement des non alignés pour traiter du maintien des troupes marocaines à Bir Oum Ghrein ; le retrait marocain ne peut être lié au retrait mauritanien de La Guera

25 Novembre 1979 . annonce de la saisine à Nouakchott
. rien de parvenu aux Nations unies

1er Décembre 1979 ancien putschiste puis ministre de l’Intérieur, le commandant Jiddou Ould Saleck est tué dans un accident d’auto, à 300 kms sud-est de Nouakchott

3 Décembre 1979 la Mauritanie accepte de se retirer de La Guera et de le rétrocéder à qui de droit lorsque la paix sera revenue au Sahara : en attendant, sa présence se justifie pleinement (proximité immédiate du centre économique du pays) « l’une des garanties fondamentales de notre neutrralité »

5 Décembre 1979 * Tunis : la Mauritanie a accepté que soit remis l’examen de sa demande en vue d’obtenir l’évacuation des troupes marocaines du territoire mauritanien
* le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ould Abdallah, retour de Monrovia, où se tenait le comité des sages de l’OUA, demande au Maroc d’évacuer la partie du Sahara occidental évacué par la Mauritanie
« La Mauritanie n’est plus partie prenante dans le conflit du Sahara. Elle a proclamé sa stricte neutralité. Elle reste cependant préoccupée par le sort de la paix dans la région »
. la République islamique de Mauritanie ne retire pas la plainte déposée auprès de la Ligue arabe pour le refus marocain d’évacuer Bir Moghrein (démenti de la dépêche de Tunis)
* lettres de créance de Jelloud Bakhti, premier ambassadeur d’Algérie depuis Mars 1976

7 décembre 1979 réouverture de l’ambassade d’Algérie à Nouakchott

9 Décembre 1979 arrivée d’experts algériens pour le démarrage de la raffinerie de Noaudhibou qui n’a jamais fonctionné faute de l’approvisionnement algérien

10 Décembre 1979 D. 79-348 créant Institut national des langues chargé de promouvoir dans les 6 ans les langues nationales négro-africaines : budget 16,5 mons UM ; dir. Kane toucouleur (arabisant diplomé d’Al-Azhar et pdt association pour la renaissance du pulaar)

11 Décembre 1979 experts algériens pour les pêches

19-21 décembre 1979 Haïdalla en visite au Mali : première réunion de la grande commission mixte de coopération

23 décembre 1979 la Mauritanie demande au Maroc le départ de certains ressortissants marocains jugés indésirables

27-29 décembre 1979 2ème session commission mixte sénégalo-mauritanienen

20 Décembre 1979 Hassan II nomme Ahmed Amjad ambassadeur en Mauritanie : «  les nuages qui polluent actuellement le climat entre le Maroc et la Mauritanie sont totalement étrangers à la nature des relations entre les deux pays »

26 Décembre 1979 le Maroc évacue Bir Oum Ghrein


(mercredi) 3 Janvier 1980
la Mauritanie apprend avec « inquiétude les graves événements qui viennent de se dérouler à Kaboul » mais prend note des explications données par les représentants de l’Union soviétique
3 .

Le gouvernement Ould Haïdalla




(vendredi) 4 Janvier 1980
ouvrant une session plénière de dix jours, le CMSN procède à « d’importants changements afin d’adapter sa structure politique aux tâches importantes de redressement national, à la consolidation de paix »
= attribue à Haïdalla déjà chef du gouvernement, les fonctions de chef de l’Etat et de président du CMSN ; sont évincés lieutenant colonel Cheikh Ould Boide, commandant Thiam El Hadj, lieutenant colonel Mohamed Ould Ahmed Louly, lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi (2ème vice-président et chargé de la permanence) : « se débarrasser de tous ceux qui n’oeuvrent pas avec engagement et détermination à la tâche de redressement national » ; le lieutenant de vaisseau Dahane Ould Ahmed Mahmoud chargé de la permanence
. fixe «  en matière d’orientation générale du pays d’importantes directives »
. examen de la situation syndicale (maintien de l’unité syndicale, mais deux commissions pour préparer la tenue dans les trois mois du congrès de la centrale des employeurs et dans les six mois de celui de la centrale des travailleurs)
. réaffirmation de la neutralité de la Mauritanie entre les belligérants du conflit saharien

(lundi) 7 Janvier 1980
remaniement du gouvernement par Haïdalla, qui conserve le portefeuille de la Défense ; deux anciens ministres de MoD en font partie, Mohamed Ould Amar et Yahya Ould Menkouss, et son ancien conseiller économique Mamadou Cissoko ; trois ministres sont remerciés : colonel Ahmed Salem Ould Sidi, signataire des accords d’Alger avec le Polisario et chargé de la permanence du CMSN ; Ahmed Ould Abdallah, ministre des Affaires étrangères jugé trop francophile et pro-américain ; commandant Thiam El Hadj, ministre Jeunesse et Sports

5 Janvier 1980
reprise de la liaison hebdomadaire Alger-Nouakchott interrompue depuis 1976

(mardi) 8 Janvier 1980
conférence de presse d’Haïdalla : « stricte neutralité dans le conflit du Sahara occidental. Pour ce faire, nous aurons constamment le souci de maintenir et de développer des relations fraternelles et équilibrées avec le Maroc, l’Algérie et le Polisario »

mercredi 9 Janvier 1980
premier conseil des ministres depuis la restructuration du CMSN ; Haïdalla y insiste « sur l’esprit de travail, d’efficacité, de cohésion et de discipline qui doivent prévaloir au sein de la nouvelle équipe »
objectifs
. la sauvegarde de notre unité nationale
. l’affirmation et la consolidation de notre indépendance et de notre liberté
. l’indispensable redressement de notre économie nationale, de nos finances publiques et de l’administration

11 Janvier 1980
. publication de la nouvelle charte constitutionnelle : fin du bicéphalisme
. le porte-parole du CMSN, lieutenant de vaisseau Dahane, indique que la Mauritanie « pays arabo-africain »va réactiver sa présence diplomatique notamment au sein de l’OMVS et de la CEAO

(mercredi) 16 Janvier 1980
marche de soutien à Nouakchott au CMSN restructuré

20 janvier 1980
vœux du corps diplomatique ; Haïdalla y répondant «  en se retirant de la guerre du Sahara et en adoptant une position de stricte neutralité, la Mauritanie se retrouve dans une position conforme à sa vocation de terre de rapprochement entre les peuples »

23 Janvier 1980
abandon sur l’aéroport d’Ankara d’un Boeing 707, prétendûment à convoyer une commande mauritanienne de 200 mitrailleuses remontant à 1977

25 Janvier 1980
le Polisario attaque la localité sud-marocaine d’Akka

(jeudi) 25 Janvier 1980
déégation roumaine depuis jeudi à Nouakchott : vice-ministre Agriculture et Pêche

26 Janvier 1980
nomination de deux anciens membres du CMSN, évincés le 4 :
. lieutenant colonel Cheikh Ould Boide, ancien contrôleur général de l’Etat, gnr. Tiris Zemmour
. commandant Thiam El Hadj, ancien min. Jeunesse, Sports et Tourisme, gnr. du Guidimaka
& Bneijara, gnr. de Nouadhibou

(samedi) 28 Janvier 1980
déclaration pour 1er anniversaire établissement relations diplomatiques entre Le Caire et Tel Aviv «  une telle normalisation constitue un affront pour le peuple éyptien frère, un complot contre la révolution palestinienne et une trahison des intérets suprêmes de la nation arabe » - Mohamed El Moktar Ould Zamel

30 Janvier 1980
discours d’Haïdalla à la nation pour la fête du « Maouloud »
. le pays « a parachevé sa souveraineté, affirmé sa dignité et prouvé sa neutralité absolue dans le conflit du Sahara occidental » par l’accord d’Alger et en exigeant le retrait des troupes marocaines
. « le soutien que j’attends de vous tous doit consister en la disposition de chacun d’entre vous de s’acquitter scrupuleusement de la tâche qui lui st confiée à l’échelon où il se trouve. Que Dieu guide nos pas sur la voie de salut de notre pays »

30 Janvier 1980
la Mauritanie dénonce l’accord de pêche avec l’Espagne
message d’Haïdalla à Hassan II « volonté sincère de coopérer sur la base du respect mutuel de la souveraineté, de la on-ingérence dans les affaires intérieures et du respect réciproque des intérêts »

1er & 3 Février 1980
Chaab : entretien avec le procureur de la République, nombre de prisonniers varie de 350 à 400 – régime intérieur des établissements pénitentiers D. 70-153 du 23 Mai 1970 – les maisonsd’arrêt ne sont pas compartimentées, promiscuité hommes-femmes et naissances en prison

6 février 1980
Sadok Mokaddem, pdt ass. nat. Tunisie remet message à Haïdalla de Bourguiba l’information attaque de Gafsa

9 février 1980
à Lagos, Youssouf Diagana, min. Santé et Travail remet message Haïdalla à homologue nigérian El Hadj Shehu Shagari à propos du Sahara ; la Mauritanie s’est « retirée de la guerre pour mieux surveiller le développement, le progrès et le bien-être de son peuple »

(lundi) 13 Février 1980
commandant Moulaye Ould Boukhreiss, ministre de l’Intérieur commente les mesures prises pour freiner l’expansion sauvage des bidonvilles : « la distribution de terrains à Nouakchott se fera selon les règles de l’équité et de la justice » ; « en ce qui concerne la spéculation, nous n’accepterons en aucun cas ce qui s’est passé en 1974 »

(vendredi) 15 février 1980
le capitaine Mohamed Lemine Ould N’Diayane, récemment nommé commandant de la région militaire de Nouakchott devient, en tant que membre de droit, le 16ème membre du CMSN

(dimanche) 17 février 1980
à Ryad, min. Finances Ahmed Ould Zein remet message Haïdalla au roi Khaled (remis au prince Fahd) et s’entretient avec viceministre Finances Abdel Aziz Khoeiter
(dimanche) 24 février 1980
le CMSN décide la création d’un tribunal islamique présidé par un magistrat de droit musulman, assisté de deux conseillers de la même formation et de deux ulemas assermentés : « profonde désintégration de nos valeurs. Or, le droit moderne s’est trouvé dans l’incapacité de garantir les moyens nécessaires pour réprimer le crime »

(dimanche) 24 février 1980
min. Finances Ahmed Ould Zein, quitte Qatar ; avait remis à l’émir message Haïdalla pour coopération économique et financière
min AE Mohamed Mokhtar Ould Zamel quitte Casablanca : a remis à Hassan II message personnel Haïdalla et relations bilatérales avec homologue Mohamed Boucetta

(lundi) 25 Février 1980
message d’Haïdalla remis à Bourguiba par colonel Mohamed Mahmoud Ould Hussein, ministre auprès de la PR mauritanienne

(mardi) 27 Février 1980
. mise en garde de Hasni Ould Didi, min. de l’Enseignement fondamental et secondaire : « les pêcheurs en eau trouble (qui) tententd’intoxiquer les élèves et de les utiliser comme cheval de Troie »
. commandant Moulaye Ould Boukreiss, min. Int. se rend à Nema : déprédation de matériels scolaires
. arrestations de Tidjani Ould Kerim, ancien président du Conseil supérieur des jeunes du PPM et d’Ould Jiddou

(vendredi) 29 février 1980
la Mauritanie accuse le Maroc d’avoir violé le mardi précédent à deux reprises espace aérien à La Guerra et à Nouadhibou : « il serait dommage que les agissements inconsidérés et franchement hostiles des autorités marocaines, qui constituent une violation flagrante de l’intégrité territoriale de la Mauritanie bafouent la dignité de son peuple, l’amènent à réviser sa position de neutralité »

1er Mars 1980
le Polisario attaque à Lebouirate, non loin de la base de Zak la troisième colonne motorisée « Zallagha » ; les combats se poursuivent jusques dans la nuit du 4 au 5

premier semaine Mars 1980
délégation CNPF conduite par Jean Dromer, président de la BIAO : quatre commissions mixtes avec confédération des employeurs et artisans de Mauritanie

Mars 1980
à Bamako, sommet des Etats riverains du Sahara : création de cinq commissions (agriculture, hydraulique, élevage, mines, industrie, énergie, transports, télécommunications, commerce, finances, culture, information, questions sociales)

(dimanche) 2 Mars 1980
Al-Maghrib au Maroc réplique sur la menace de « réviser la position de neutralité » : elle « cache mal les avances de toutes sortes du colonel Ladhafi et donne la mesure des pressions, exercées sur Nouakchott, par ceux qui se sont jurés de déstabiliser le Maghreb »

3 Mars 1980
arrivée à Alger de Ahmed Ould Sidi Hamena, min. Information & Télécommunications ; reçu par Chadli (jeudi) 6

4 Mars 1980
Hassan II à Dakhla

5 Mars 1980
délégation sahraouie reçue à Nouakchott, la première à venir depuis l’accord de désengagement mauritanien ; conduite par Ely Ould Mahmoud, membre du bureau politique du Front, elle exige la remise formelle du Tiris-el-Gharbia, ce que ne peut faire la Mauritanie puisque la province a été aussitôt l’accord d’Alger occupée par le Maroc ; Haidalla refuse de reconnaître « en compensation » la République sahraouie

6 Mars 1980
Haidalla envoie le chef d’état-major Ahlmedou Ould Abdallah à Alger pour qu’on y calme le Polisario

(vendredi) 7 Mars 1980
le conseil des ministres crée une cour spéciale de droit islamique : « les crimes commis contre les personnes et leurs biens, conformément à la législation islamique » ; application de la Charia, main coupée, décapitation ; les jugements sont rendus au nom d’Allah, donc inaltérables

à Genève, Elimane Mamadou Kane, nommé sous-directeur général du BIT

9 Mars 1980
Haïdalla fait appel à la compréhension du Polisario et… du Maroc pour l’impossibilité dans laquelle se trouve la Mauritanie de respecter son engagement

10 Mars 1980
retour « officiel » d’Amed Baba Ould Ahmed Miske ; accueilli par Moktar Ould Zamel, MAE, il s’attend à être nommé Premier ministre

(dimanche) 16 Mars 1980
à Abou Dhabi, Yedali Ould Cheikh, min. Justice et Affaires islamiques : message d’Haïdalla our Cheikh Zayed Ben Sultan Al Nahyane, chef de l’Etat des Emirats arabes unis , présence min. Justice et Affaires islamiques des Emirats et amb. RIM

(mercredi) 19 Mars 1980
arrivée à Doha (Qatar), Yedali Ould Cheikh, min. Justice et Affaires islamiques : message d’Haïdalla pour l’émir Cheikh Khalifa Ben Hamad Al-Thani

20 Mars 1980
la Mauritanie rétablit ses relations diplomatiques avec la Corée du nord, interrompues en 1976 par la reconnaissance à Pyon-Yang de la République sahraouie

(dimanche) 30 Mars 1980
à Damas, les étudiants tentent en vain de réoccuper l’ambassade

(mercredi) 26 Mars 1980
à Damas, la police évacue l’ambassade de Mauritanie occupée par 45 étudiants demandant l’augmentation de leurs bourses

(mardi) 2 Avril 1980
allocution radio Moulaye Ould Boukreiss, min. Intérieur : les dirigeants du « mouvement des harratines » récemment arrêtés « vont être déférés à la justice »
à Rabat, 50 étudiants occupent l’ambassade pour obtenir l’augmentation de leurs bourses puis se retirent pour attendre le retour de Nouakchott de l’ambassadeur Baham Ould Mohamed Laghdaf

(jeudi) 3 Avril 1980
Haïdalla reçoit l’ambassadeur du Maroc : les relations entre les deux pays sont excellentes
l’organe du Rassemblement national des indépendants au Maroc assure que des enseignants marocains sont expulsés de Mauritanie

(vendredi) 4 Avril 1980
communiqué du Comité permanent du CMSN sur le conflit du Sahara
. pas d’internationalisation
. « aucun accord dirigé contre l’une ou l’autre partie n’aura l’aval de la Mauritanie »

5 Avril 1980 à vérifier
cdt Moulay Ould Boukhreiss min. Intérieur est évincé (poussait Ahmed Baba Ould Ahmed Miske pour le poste de Premier ministre ou de ministre des Affaires étrangères)

(dimanche) 6 Avril 1980
conférence de presse de Dahane Ould Ahmed Mahmoud, ministre chargé de la permanence du CMSN
. « même si elle s’est retirée du conflit du Sahara, la Mauritanie reste concernée par ce conflit fratricide aussi longtemps qu’une solution définitive ne lui aura pas été trouvée »
. dénonce «  les petits groupes ou les intérêts individuels (qui) s’agitent en Mauritanie et continuent de caresser vainement l’espoir de récupérer les positions perdues »
. MoD « on peut toujours rêver même si l’on est intimement convaincu que le rêve ne se réalisera pas, et surtout si l’on veut faire de quelqu’un ce qu’il ne veut pas être et ce qu’il ne peut pas faire »
. confirme le retour en Mauritanie d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miské

(samedi) 7 Avril 1980
message d’Haïdalla à Sadam Hussein, remis à Bagdad par le min. Finances Ahmed Ould Zein à vice premier ministre Taha Yassine Ramadane
démenti de l’AMP qu’aient été expulsés des enseignants marocains en poste à Nouakchott

11 Avril 1980
remaniement du CMSN et du gouvernement
. éviction de Moulaye Ould Boukreiss (considéré comme proche du Polisario), remplacé par commandant Cheikh Sidi Ahmed Ould Baba Mine (précédemment ctdt région militaire de Zoueratte, depuis 4 janvier 1980) devient membre de droit du CMSN
. lieutenant-colonel Ahmedou Ould Abdallahi remplacé en tant que chef de l’état-major par Maaouyia Ould Sid Ahmed Taya, jusques là commandant de la gendarmerie nationale (à qui succède le cdt Yall Abdoulaye)
. lieutenant colonel Mohamed Brahim Ould Ali N’Diaye gnr. de Nouakchott
. directeur de la sûreté nationale : Mohamed Lemine Ould Zein, remplacé par Ahmedou Ould Moichine

14 Avril 1980
la Mauritanie réclame à la France le retour de MoD et se fait dire que « la France n’est pas une annexe des prisons mauritaniennes »

(dimanche) 13 Avril 1980
fin visite Mme Chen Mu Hua, vice-PM chinois « apprécie (les efforts déployés par la Mauritanie pour trouver) une solution pacifique et acceptée de tous » au Sahara


mi-Avril 1980
Haïdalla annule in extremis départ pour pays du Golfe, France et Allemagne fédérale où il devait se rendre en compagnie de Senghor et de Moussa Traore en tant que président de l’OMVS

15 Avril 1980
à Paris, VGE reçoit Mohamed El Moktar Ould Zamel qui lui réclame pour la 4ème fois, le retour de MoD en Mauritanie ;

(mercredi) mi-Avril 1980
à Paris, déjeuner offert par VGE aux présidents des Etats riverains du fleuve Sénégal : Haidalla « légèrement souffrant » y est représenté par le min. Equipement le commandant Hamadou Baba-Ly

17 au 22 Avril 1980
délégation Libye en Mauritanie conduite par Dr. Amer Ahmed l Magcy, min. Développement rural par intérim : pêche, économie maritime, développement rural

18 Avril 1980
faisant suite au sommet de la fermeté tenu à Tripoli et à la décision d’Israël et de l’Egypte de poursuivre des négociations tripartites sur l’autonomie palestinienne, le CMSN appelle «  tous les pays arabes à rejeter toute tentative tendant à désunir et à détourner l’attention de la nation arabe de ses problèmes vitaux et essentiels et à la juste ligne du non-alignement et de l’unité »

mi-Avril 1980
rumeur de cession du Tiris El Gharbia au Front Polisario, qui serait ensuite invité à se fédérer avec la Mauritanie

25 Avril 1980
Chaab publie un entretien avec le secrétaire de la Confédération des employeurs de Mauritanie (regroupant fédérations des mines-industrie-pêches, BTP, commerce, services, transports, agriculture-élevage) – base code du travail L 63-023 du 23 Janvier 1963 mod. par L. 65-042 et 65-124 des 15 février et 20 juillet 1965 – « réimplantation » supervisée par commission militaire : pdt. Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, lcl Dia Amadou, commandant Moulaye Ould Boukreiss, commandant Sidina

(dimanche) 27 Avril 1980
l’ambassadeur de Mauritanie en Irak, Amadou Ould Talaba, dément avoir été arrêté, trois jours auparavant, par les « gardiens de la révolution » iranienne pour s’être introduit clandestinement en Iran

(lundi) 28 Avril 1980
déjà en instance de départ à l’aéroport de Nouakchott, Haïdalla annule au dernier moment sa participation au premier sommet économique de l’OUA qui doit commencer le jour-même à Lagos ; arrestations Mohameden Ould Babah, Abdoulaye Baro, Abdallahi Ould Ismaïl, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et d’Ahmedou Ould Abdallah, ancien MAE et cousin de l‘ancien chef d’état-major ; garde militaire des principaux axes de Nouakchott ; renforcement résidence surveillée Hamdi Ould Mouknass et Ahmed Ould Daddah

28-29 Avril 1980
à Lagos, premier sommet économique de l’O.U.A. : absence d’Haidalla

Mai 1980
création d’une Commission nationale du Volontariat

petit pèlerinage de MoD à La Mecque ; il est reçu par le roi

(lundi soir) 6 Mai 1980
Haïdalla se fera représenter aux obsèques de Tito par son ministre conseiller colonel Mohamed Mahmoud Ould El Hussein

8 Mai 1980
ordonnance créant le tribunal spécial de droit musulman

8 Mai 1980
ouverture 2ème congrès de la Confédération des employeurs de Mauritanie à la Maison des jeunes et sous la présidence du lieutenant colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, chef d’état-major national ; Chaab reproduit le discours Taya

8 Mai 1980
Haïdalla annule son départ pour Nice et le 7ème sommet franco-africain, se tenant du 8 au 10 Mai ; la représentation mauritanienne y est sensiblement réduite

(dimanche) 10 Mai 1980
Haïdalla quitte Nouakchott pour la Chine et l’Irak

12 au 18 Mai 1980
Haïdalla en Chine populaire (première visite en Chine depuis le renversement de MoD) ; reçu à Pékin par le président Hua Guo Feng, visite la Muraille de Chine le mercredi 14, s’entretient avec le vice-premire ministre Deng Xia Ping , visite Wuxi en Chine orientale et Shangaï – départ dimanche

19 au 20 Mai 1980
(première visite dans un pays arabe), Haïdalla en Irak (accompagné MAE, min. Santé Youssouf Diagana et Equipement Amadou Babab Ly) : financement de 100 millions dollars pour 43 projets (raffinerie pétrole, réseau d’adduction d’eau dans plusieurs villes, électrification totale Nouakchott, édification deux hôpitaux dont l’un psychiatrique, mise en valeur plaine côtière Astout Sahki limitrophe du fleuve Sénégal)

21 au 23 Mai 1980
Haidalla au Koweit

jeudi 22 Mai 1980
fin de la « mission Lamentin » : départ de l’unité militaire française (une compagnie du 2ème RIMA : 200 hommes) basée à Nouadhibou, sur demande de la Mauritanie ; arrivés en Décembre 1979 à la demande d’Haidalla pour faire écran face au Maroc et au Polisario ; 4 Jaguar et u n C-135 restent à Dakar tenant compte des inquiétudes sénégalaises sur de possibles répercussions du conflit saharien

22 Mai 1980
création à Paris et dans plusieurs capitales africaines de l’Alliance pour une Mauritanie démocratique ; elle est rejointe le lendemain par le colonel Ahmed Salem Ould Sidi, signataire de l’accord de paix avec le Polisario, le 5 Août 1979 (il traverse le Sénégal à la nage) ; co-fondateur le colonel Abdel Kader résidant à Rabat
pdt. Mohamed Ould Jiddou, ancien ambassadeur, ancien directeur du cabinet du président de l’Assemblée nationale – conférence de presse à Paris
. « si le régime actuel, issu du coup d’Etat anticonstitutionnel du 10 juillet 1978, ne cède pas la place à un gouvernement civil et démocratique, les populations mauritaniennes se révolteront. Car la seule voie de salut actuellement pour notre pays, c’est le retour des militaires dans leurs casernes »
. pas eu de contact avec MoD mais « celui-ci continue à jouir du respect d’une grande partie de la population mauritanienne »

(jeudi) 23 Mai 1980
comité olympique mauritanien décide de ne pas participer aux JO de Moscou (décision de la Conférence islamique en Mars, réunie à Islamabad, de ne pas participer tant que l’Union soviétique occupe l’Afghanistan
retour d’Haïdalla à Nouakchott : « le grand prestige dont notre pays et notre peuple jouissent dans le monde »

(mardi) 27 Mai 1980
à Paris, l’AMD – représentée par Mohamed Ould Jiddou coordinateur, lieutenant colonel Abdelkader dirigeant du Front islamique et démocratique de Mauritanie (FIDEM), Moustapha Ould Abderrahmane (Mouvement progressiste des Kadihines), lieutenant Moustapha Niang (membre comité des officiers libres)
. se veut le « creuset de la grande unité du peuple mauritanien »
. lance un appel à l’opinion internationale pour l’aider à « se débarrasser du régime de Ould Haïdalla »
renverser le « pouvoir illégitime des putschistes du 10 juillet 1978 » sans violence et avec le consensus populaire
retour à un régime civil
stricte neutralité dans le conflit saharien, mais « seule la restauration de la souveraineté, de l’unité, de la stabilité et de l’intégrité mauritanienne » permettra à la Mauritanie d’être crédible »
restitution des 1500 mauritaniens retenus prisonniers par le Polisario
regret du départ des 200 militaires français de Nouadhibou
(à Nouakchott, on prétend que Mohamed Ould Jiddou et Mustapha Ould Abderrahamne, après avoir fait mine de se rallier au nouveau régime ont été impliqués le premier dans une affaire de trafic de devises et le second dans un trafic de logements)

(jeudi) 29 Mai 1980
à Paris, l’AMD annonce le ralliement du lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi qui avait quitté la Mauritanie clandestinement la veille ; ralliement aussi de Mohamed Abdelrahman Ould Amin, ambassadeur démissionnaire au Koweit pour protester « contre la politique suivie par le régime actuel »

(jeudi) 29 Mai 1980
Haïdalla reçoit Mohamed Salem Ould Saleck, min.sahraoui de l’Information

30 Mai 1980
le conseil des ministres décide de limiter aux maximum les sorties à l’étrangers de personnalités officielles

(lundi) 2 Juin 1980
Moussa Fadiga SG du Front fédéral du Sud-Mauritanien annonce son ralliement à l’AMD, s’opposant à la création d’une Fédération islamique avec la Libye

3 Juin 1980
Moktar Ould Haïba, haut commissaire de l’OMVS, reçu par Haïdalla président en exercice

5 Juin 1980
le procureur de la République Mohamed Ould Ahmed Bechir précise que la cour de droit islamique est compétente quelle que soit la nationalité ou la religion du prévenu, mais l’appel est possible devant la Cour suprême

jeudi 5 Juin 1980
première réunion plénière du CMSN depuis Janvier 1980, session de six jours

(vendredi) 6 Juin 1980
à Paris, Diène Abdel Kader Mourad, ancien représentant commercial près la Communauté européenne et ancien chef adjoint du protocole, annonce son ralliement à l’AMD

6 Juin 1980
intention Portugal négocier nouvel accord de pêche avec la Mauritanie (seconde quinzaine Juin)

(samedi) 7 Juin 1980
à Rabat, Ahmed Moilid annonce le ralliement du Mouvement de l’Unité nationale à l’Alliance pour une Mauritanie démocratique

(jeudi) 12 Juin 1980
Moktar Ould Zamel, MAE, fin quatre jours de visite à Alger : « consolider les bases pour une intensification des relations de coopération et d’amitié »
à Rabat, le ministère des Affaires étrangères déclare tout ignorer du Mouvement de l’unité nationale de Ahmed Moilid

(vendredi) 14 Juin 1980
appel du CMSN au civisme et à la vigilance contre les « complots de l’impérialisme et du néo-colonialisme »

13 Juin 1980
communiqué du CMSN

avant 20 Juin 1980
CMSN décide remaniement des structures administratives, sociales, judiciaires et économiques du pays
. action sociale plus rationnelle, élaboration d’un Code mauritanien de justice basé sur la Cheriaa
. la permanence du CMSN chargée de « canaliser toutes les forces vives du pays disposées à soutenir le pouvoir militaire »
. Mouvement national du volontariat « devra être le creuset où viendront se fondre toutes les énergies désireuses de bâtir une Mauritanie libre et prospère »

(mercredi) 18 Juin 1980
à Paris, Bilal Ould Werzeg, conseiller à l’ambassade d’Abidjan déclare démissionner pour ne plus « servir un régime dont je n’apprécie ni la politique extérieure ni la politique intérieure » ; Haidalla « a légalisé l’obligation qu’ont les esclaves de rejoindre leur maître »

20 Juin 1980
dans Le Monde, le MAE déclare la Mauritanie favorable à la reconnaissance de la République sahraouie par l’OUA

24 Juin 1980
Agence mauritanienne de presse reprise par AFP dément information marocaine que Polisario aurait attaqué depuis la Mauritanie la garnison de Zemmour

(lundi soir) 24 Juin 1980
à Rabat, Premier ministre Maati Bouabid convoque amb. RIM : inquiètude vis-à-vis de « l’agression perpétrée samedi dernier contre la garnison marocaine de Guelta Zemmour par une bande de mercenaires venue du territoire mauritanien » ; radio marocaine compare à attaque de Gafsa mais précise qu’Haidalla n’en avait pas eu connaissance

29 Juin 1980
le Sénégal rompt ses relations diplomatiques avec la Libye accusée de soutenir et armer l’opposant Ahmed Khalifa Niasse

2 Juillet 1980
Chaab publie la liste des présidents et membres des conseils régionaux

(jeudi) 3 Juillet 1980
installation de la cour spéciale de droit islamique

(samedi) 5 Juillet 1980
réunion plénière du CMSN « après un débat approfondi autour de l’ensemble des aspects de cette question » : abolition de l’esclavage
(prise de conscience à la suite de la vente aux enchères publiques d’une esclave noire au marché d’Atar en Mars)
. commission nationale comprenant des oulémas, des économistes et des fonctionnaires pour étudier les cas susceptibles de donner lieu à compensation »
. « le CMSN a acquis la ferme conviction qu’une écrasante majorité de nos oulémas, tout en reconnaissant le bien fondé de l’esclavage tel qu’il est énoncé dans la cheriaa islamique émettent des réserves sur ses origines en Mauritanie et les conditions dans lesquelles l’esclavage est pratiqué dans notre pays »
. « les oulémas estiment que l’Etat peut se substituer aux maîtres pour affranchir leurs esclaves, tout comme il a compétence pour exproprier les biens individuels dans l’intérêt de la nation »
. « l’esclavage constitue l’un des problèmes les plus importants qu’affronte notre société et une maladie anachronique qui continue à obstruer la voie des efforts déployés dans le sens de la réalisation de nos objectifs d’indépendance nationale et de justice sociale »

(samedi) 5 Juillet 1980
à Manama, l’émir de Bahrein (Cheikh Issa Ben Salmane Al Khalifa)
reçoit min. Affaires islamiques et biens religieux Al-Idali Ould Al-Cheikh, arrivé jeudi

7 Juillet 1980
accord à Paris pour le financement de la mise en exploitation des guelbs : la France y participe pour 200 MF

(lundi) 7 Juillet 1980
message d’Haïdalla au chef de l’Etat des Emirats arabes unis remis au chef du palais par min. Affaires islamiques et biens religieux Al-Idali Ould Al-Cheikh, arrivé à Abou Dhabi la veille

(mercredi) 9 Juillet 1980
à Dakar, des étudiants haratines apportent leur soutien à la décision d’abolition de l’esclavage : « tous les citoyens vivront désormais égaux en droits et en devoirs, conformément aux enseignements de l’Islam »

(jeudi) 10 Juillet 1980
discours Haïdalla pour le 2ème anniversaire de la prise de pouvoir par les militaires ; présence à la tribune des lieutenants-colonels Mustapha Ould Mohamed Saelck et Louly, ainsi que d’Ahmedou Ould Abdallah : 
. « Le comité militaire de salut national s’attelle activement à opérer les redressements qui s’imposent au plan économique et social avant le retour au pouvoir civil »
. « Les forces armées nationales n’ont pas pris le pouvoir pour le confisquer éternellement. Ceux qui détiennent actuellement le pouvoir ne le font pas de gaité de cœur. Ils n’hésiteront pas à regagner les casernes dès qu’ils auront rempli leur devoir national »
. « l’agonie économique du pays à la veille du 10 juillet 1978 »
budget réduit de 11,4 mrds UM à 10,7 en 1979 et moins de 10 en 1980
. en accueillant des opposants mauritaniens, certains pays sont passés «  de l’hostilité latente à l’hostilité déclarée »
+ éditorial de Chaab exaltant « notre direction nationale »
« la création du mouvement national de volontariat, la mise en place des conseils régionaux, l’implantation des syndicats patronaux et bientôt professionnels sont autant d’actes qui visent à associer concrètement le peuple mauritanien aux affaires de l’Etat en donnant son vrai sens à la démocratie »

14 Juillet 1980
le président Senghor accuse le Polisario d’avoir massacré un millier de prisonniers noirs mauritaniens

18 Juillet 1980
Chaab : la polygamie « pour permettre de prendre en charge le plus grand nombre possible de femmes » et la réduction de la dot « pour mettre le mariage à la portée de tous » s’imposent

(lundi) 21 Juillet 1980
Mohamed Ould Zamel pour visite travail trois jours à Bissau

(lundi) 22 Juillet 1980
à Dakar, Bilal Ould Werzeg, diplomate démissionnaire à Abidjan en Juin pour protester contre l’esclavagisme, annonce son intention de rentrer au pays et de rompre avec l’AMD ; déclare appartenir au mouvement des Haratine

25 Juillet 1980
bombardement marocain depuis l’autre côté de la frontière sur campements de nomades autour de Birguenzouz

mardi 28 Juillet 1980
4 avions F5 marocains efectuent trois passages sur Boulanouar, larguent une quarantaine de roquettes antic-chars et anti-personnels, et quelques bombes de forte puissance mais sans toucher ni les 3 positions militaires, ni les installations civiles ni la voie ferrée ; démenti officiel du Maroc

30 Juillet 1980
éditorial de Chaab : le Maroc « nous agresse dans nos frontières internationalement reconnues et sans raison apparente ni réelle puis héberge sur son sol toute une armada de traitres qui ont fui la Mauritanie pour grossir les rangs des mercenaires recrutés en vue de déstabiliser ce pays dont le seul péché que le Maroc et ses accolytes ne lui pardonnent jamais, est qu’il s’est retiré d’une guerre injuste et ruineuse pour se consacrer à la reconstruction nationale »
« La Mauritanie n’évacuera jamais La Guerra aussi longtemps que la paix ne sera pas revenue dans notre sous-région »
* Chedli Klibi, secrétaire général de la Ligue arabe reçoit successivement le chargé d’affaires du Maroc et le représentant de la Mauritanie : degré de vérité des informations reçues
31 Juillet 1980
décision de saisine du Conseil de sécurité, de l’OUA, de la Ligue arabe et de la Conférence des non-alignés

(jeudi) 31 Juillet 1980
journalistes amenés à Boulanouar

(jeudi) 1er Août 1980
le Maroc rejette les accusations mauritaniennes : « complot ourdi par certains responsables mauritaniens favorables à la thèse d’Alger sur le Sahara occidental dans le but de créer une nouvelle source de tension entre les deux pays »

(vendredi) 1er Août 1980
. communiqué CMSN « l’agression perpétrée par l’aviation marocaine contre la ville mauritanienne de Boulanouar couronne les manœuvres perfides de déstabilisation contre notre pays et les complots ourdis par l’expansionnisme marocain  … ne fait que raffermir davantage notre volonté de défendre notre intégrité territoriale notre indépendance et notre souveraineté contre les coups de boutoir du néocolonisalisme et de ses valets »
. communiqué du conseil des ministres : protester au Conseil de sécurité

4 Août 1980
libération de 45 prisonniers par le Polisario (dont 16 civils)

(lundi) 4 Août 1980
arraisonnement deux bateaux de pêche espagnols sans licence
arrivée MAE Mohamed El Moktar Ould Zamel à Madrid : renégocier accord de pêche
création avec la Libye d’une société de développement rural, dirigée par SG min. développement rural Dr. Limam Abderrahmane El Hadji

(mardi) 5 Août 1980
retour au pays de 45 prisonniers libérés la veille par le Polisario
entretiens du MA à Madrid : pas d’accord sur la pêche, plus de licences mais des sociétés mixtes dont les bateaux battront pavillon mauritanien

mercredi 6 Août 1980
Hassan II dépêche Nouakchott le MAE Boucetta : mise en garde énergique ; arrivé en fin de matinée, aussitôt reçu par Haïdalla
le Polisario pourrait relâcher une centaine de prisonniers
Haïdalla reçoit Mohamed Abdel Attah, représentant du Polisario en Europe
Mohamed El Moktar Ould Zamel quitte Madrid après visite officielle de 48 heures

7 Août 1980
réquisitions signés d’Ahmedou Ould Moichine, directeur général de la sûreté nationale mettant sous séquestre biens des dirigeants de l’AMD (exécution le 8) :
Mohamed Ould Jiddou, ancien ambassadeur et président de l’AMD
Mohamed El Hafed Ould Moktar, dit Haba directeur de plusieurs sociétés (ce qui met au chômage 200 chefs de famille) ait une lettre circulaire « même Bokassa n’a jamais osé prendre une telle mesure. L’atavisme tribal de ceux pour qui la razzia est non seulement un moyen de subsistance mais un mode de vie »
Abdallahi Ould Sidya (une vieille maison et un âne)
Abderrahamne Ould Moine, ancien ambassadeur
Ismaël Ould Maouloud Ould Daddah, ancien ambassadeur
Yacoub Ould Daddah
colonel Ahmed Salem Ould Sidi, ancien vice-pdt du CMSN

(vendredi) 8 Août 1980
la Mauritanie rompra toutes relations économiques et diplomatiques avec tout pays reconnaissant la « judaïsation de la ville de Jérusalem »

11 Août 1980
déclaration des prisonniers mauritaniens libérés par le Polisaio “ il n’y a jamais eu de massacre systématique de prisonniers noirs par le mouvement sahraoui”

12 Août 1980
le CM approuve projet d’ordonnance mod. loi 78-043 du 28 février 1978 portant code de la marine marchande et des pêches maritimes : lutter contre la pêche clandestine
. pas de retour au système des licences
. maintien système de sociétés mixtes

(lundi) 12 Août 1980
Moussa Traoré reçoit min. Justice Djelali Ould Cheikh porteur message personnel Haïdalla ; chefs des deux Etats liés par une « amitié particulière »

(mardi) 12 Août 1980
Bourguiba reçoit en audience puis à déjeuner MoD, femme et enfants

(mercredi) 13 Août 1980
message d’Haïdalla à Bourguiba remis par Dahane Ould Ahmed Mahmoud, venant d’Alger
(reçu par Bourguiba lundi 11)

Août 1980 ( ?)
entretiens à Madrid entre MAE Ould Zamel et Marcelino Oreja Aguirre pas de demande bons offices dans le conflit du Sahara

(mercredi) 13 Août
à Niamey, Yedali Ould Cheikh reçu par Seyni Kountché porteur message Haïdalla

(vendredi) 15 Août 1980
explosion à Atar du dépôt d’explosifs des travaux publics

19 Août 1980
ouverture séminaire des cadres de cinq jours ouvert à tous pour évaluer politiques économiques du gouvernement ; Haïdalla prend des notes

19 Août 1980
AFP Dakar indique que 9 navires de pêche étrangers sont saisis après arraisonnement à Nouadhibou – législation de 1978, aucun bateau n’a l’autorisation de pêcher dans les eaux mauritaniennes à l‘exception des navires installés en Mauritanie

(jeudi) 21 Août 1980
à Paris, une manifestation de l’UTM prévue le 23 pour protester contre l’attaque aérienne marocaine est interdite

(vendredi) 22 au (dimanche) 24 Août 1980
fini visite Haïdalla en Gambie : condamnation décision israëlienne de faire de Jérusalem la capitale de l’Etat hébreu, salut à l’indépendance du Zimbabwe, comité conjoint pour coopération

27 Août 1980
min. Justice Yedali Cheikh en visite officielle en Angola : Maghreb et Polisario
MAE Mohamed El Moktar Ould Zamel au Cap-Vert : créer commission mixte coopération

9 au 12 Septembre 1980
Freetown, échec réunion « comité des sages » sur le Sahara

Vendredi 5 Septembre 1980
Haïdalla reçoit une délégation Polisario, conduite par Ali Mahmoud, membre du bureau politique du Front, participation de Abdel Fettah, représentant pour l’Europe ; assistent à l’entretien lmieutenant de vaisseau Dahane Ould Mohamed Mahmoud,membre du CMSN, et ministre chargé de la permanence du comité et de l’Information
6 Septembre 1980
accident d’avion (un Defender) près de Tidjikja : parmi les victgimes capitaine Mohamed Fall Ould Lembrabott, membre du CMSN et directeur du génie militaire

6 Septembre 1980
* prêt de 45 millions de dollars de l’Irak à la Mauritanie
* la Mauritanie confirme sa « ferme intention de participer pleinement » aux travaux du Comité des sages de l’OUA sur le Sahara occidentale

(samedi) 7 Septembre 1980
Amadou Babali quitte Abdou Dhabi

(lundi) 8 Septembre 1980
Ahmed Ould Moilid, fondateur du Mouvement d’Unité nationale et exilé à Rabat, déclare à Paris
. retour au pays de MoD libre « restaurerait la dignité et la crédibilité qui font défaut à Nouakchott »
. Haïdalla « est une invention du Front Polisario, et est totalement aligné sur la politique du chef de l’Etat libyen »
. « complémentarité de l’axe Rabat-Nouakchott-Dakar »
. souhait d’une présence militaire française en Mauritanie « sécurisante pour la population »

(mardi) 9 Septembre 1980
message d’Haïdalla remis à vice-premier min. Irak Taha Yassine Ramadan pour Sadam Hussein par Amadou Babali, min. Transports (arrivant de Bahrein, Emirats et Qatar) : reste trois jours

10 & 12 Septembre 1980
cahier spécial du quotidien sénégalais Le soleil sur la Mauritanie, avec entretien exclusif donné par Haïdalla
grève au lycée français : contestation des capacités d’un professeur mauritanien formé en Irak et de deux professeurs irakiens de sciences naturelles et de mathématiques

11 Septembre 1980
Hamdi Oudd Mouknass transféré de Boumdeid où il était détenu sans jugement à son domicile de Nouadhibou mais assigné à résidence ; pb. de santé (soigné déjà en Février et en Juin 1979 – avait rapporté de Khartoum en Juillet 1978 deux chèques totalisant 10 Mons $ d’aide Irak et Emirats arabes unis

(vendredi) 19 Septembre 1980 (ou 18)
première application de la Charia en présence de milliers de personnes : trois mains coupées (Boubou Sow, Mohamed Ould Bla Blal, Mourali Sikosso), un fusillé (Sidi Ould Matalla, pour le meurtre d’un collègue de travail dont il convoitait la femme)

22 au 27 Septembre 1980
à Nouakchott : 5ème session commission mixte algéro-mauritanienne de coopération économique, culturelle, scientifique et technique : usine de sucre, raffinerie de pétrole, relance société mixte de pêche, accord sur la recherche géologique et minière

(jeudi) 25 Septembre 1980
Haïdalla reçoit le chargé d’affaires irakien à Nouakchott Abd Samad Hamid Ali : «  a réaffirmé le soutien et l’appui de la Mauritanie et sa disponibilité à accorder toute aide à l’Irak frère, et à mettre tous ses moyens à la disposition du président Sadam Hussein dans ce combat d’honneur et de dignité »

(samedi) 27 Septembre 1980
en présence du CMSN et du gouvernement, 9 condamnés par la Cour criminelle islamique reçoivent de 10 à 30 coups de fouet

(jeudi) 25 Septembre 1980
VGE reçoit lettres créance l’amb. RIM Abdel Kader Kamara : « règlement global » au Sahara « cette nécesité du dialogue doit conduire au trilogue eur-arabo-africain » « ne peut qu’approuver une politique d’authentique neutralité du conflit qui se poursuit à vos frontières »

(dimanche) 28 Septembre au 1er Octobre 1980
visite officielle Haïdalla à Alger (la première d’un chef d’Etat mauritanien depuis la « normalisation » d’Août 1979) : conflit du Sahara occidental (« exercice effectif par le peuple eu Sahara occidental de son droit imprescriptible à l’autodétermination »), hostilités Irak-Iran

(samedi) 4 Octobre 1980
la Mauritanie agrée la nomination de Mohamed Zerguini, ancien min. des P&T et ancien colonel, comme ambassadeur d’Algérie ; succède à Bakhti Memmiche, nommé ministre des Combattants

(vendredi)17 Octobre 1980
Haïdalla arrive en visite officielle au Gabon (48 heures)

(dimanche) 19 Octobre 1980
discours Haïdalla pour l’Aïd-El-Kebir : l’application de la Charia dans le système judiciaire mauritanien «  un premier pas vers l’application des préceptes de l’Islam dans tous les domaines » ; invitation à « toutes les forces vives du pays à œuvrer aux côtés du Comité militaire de salut national afin de combattre les perversions qui se sont infiltrées dans nos valeurs au cours des deux dernières décennies et de revenir à nos usages et valeurs originels »

(mercredi) 22 Octobre 1980
Chadli reçoit à Alger Ahmed Ould Sidi, min. Culture et P&T, sympathie à la suite séisme d’El Asnam, et lettres créance nouvel amb. RIM Mohamed Mahmoud Mohamed

30 Octobre 1980
la Gambie rompt ses relations diplomatiques avec la Libye pour soutien de l’opposition

(mercredi soir) 6 Novembre 1980
des ressortissants libyens occupent l’ambassade de Nouakchott et y forment un comité populaire chargé de la gérer, selon les directives de Khadafi ; l’ambassadeur, doyen du corps diplomatique, avait regagné la veille Tripoli

(jeudi) 6 Novembre 1980
Haïdalla reçoit le chargé d’affaires iranien à Dakar

(vendredi) 8 Novembre 1980
Kadhafi reçoit Mohamed El Moktar, min. AE et Coopération

10 Novembre 1980
départ de Lisbonne de 10 navires portugais (300 pêcheurs) pour aller sur les côtes mauritaniennes (accord de pêche depuis Juin)

(lundi) 10 au jeudi Novembre 1980
à Nouakchott, première réunion au niveau ministériel commission pour Culture, Information et Affaires sociales de la Conférence des Etats sahariens

(mercredi) 12 au (vendredi) 14 Novembre 1980
fin voyage officiel d’Haïdalla en Guinée-Bissau ; coup d’Etat renversant son hôte Luis de Almeida Cabral

(vendredi) 14 au 16 Novembre 1980
Haïdalla en visite officielle au Cap-Vert : reçu par Aristide Pereira

18-20 Novembre 1980
Cour spéciale de justice à Rosso (organisée par la loi du 14 Septembre 1973) condamne par contumace
. MoD aux travaux forcés à perpétuité pour haute trahison, violation de la Constitution et atteinte aux intérêts économiques de la nation (art. 77, 83, 84, 112 & 171 du Code pénal)
.colonel Mohamed Ould Abdel Kader à mort pour abandon de poste et désertion (art. 32 L 62-165 19 Juillet 1962 sur justice militaire et art. 18 L. 62-132 sur recrutement des forces armées), pour trahison et intelligence avec une puissance étrangère pour attaquer le pays (art. 67 Code pénal), pour création d’un Front des officiers libres

21 Novembre 1980
intervention d’Haïdalla auprès de Joao Bernardo Vieira, président du Conseil de la révolution de Guinée-Bissau pour que soient épargnées la vie des anciens responsables et bien traité Luis Cabral

(mardi) 25 Novembre 1980
l’AMD dénonce la « parodie de justice » caractérisant les condamnations de MoD et d’Abdel Kader

25 Novembre 1980
l’Association médicale mauritanienne des médecins, pharmaciens et odontologistes, « profondément troublée » par les châtiments corporels de Septembre écrit au ministre du Travail, de la Santé et des Affaires sociales ; peu importe si médecins « étaient volontaires ou requis », serment d’Hippocrate, déclaration de Tokyo, déclaration universelle des droits de l’homme, pacte international relatif aux droits civils et politiques stipulent que nul ne doit être soumis à des traitements ou des peines cruels, inhumains ou dégradants ; « à travers les confrères ayant procédé à l’opération, nous avons été l’objet de propos diffamants de la part d’une grande partie de la population mauritanienne »
26 Novembre 1980
message de félicitations de Chadli Bendjedid à Haïdalla : « consolider la poliique de concertation et de solidarité qui s’est instaurée entre l’Algérie et la Mauritanie »

(vendredi) 28 Novembre 1980
discours Haïdalla, anniversaire de l’indépendance
. politique de neutralité dans le conflit du Sahara
. amélioration des avoirs extérieurs
5,80 Mons UM au 31 décembre 1979
7,368 Mons UM au 30 Octobre 1980
. option pour la Charia est irréversible
(mercredi) 10 décembre 1980
communiqué du MAE pour la journée des droits de l’homme : « la Charia est pour nous, pays musulman, la meilleure garantie d’équité pour tous les hommes »
message de félicitations d’Hassan II

(vendredi) 5 décembre 1980
deuxième exécution publique par fusillade (sentence confirmée par Haïdalla et par le fils de la victime, la Charia permettant que la peine soit commuée en cent coups de fouet et un an de prison)

10 Décembre 1980
Haïdalla rencontre les officiers les plus gradés qui mettent en cause l’ensemble de l’action des militaires depuis le 10 Juillet 1978 : paix boîteuse, situation économique, corruption, rentrer à la caserne, y compris lui

11 Décembre 1980
Haïdalla réunit le CMSN pour une session initialement prévue pour le 15

11 Décembre 1980
La Croix évoque une enquête de John Mercer, membre de la « Société contre l’esclavage » : 100.000 esclaves et 300.000 semi-esclaves sur une population de 950.000 personnes

(vendredi) 12 Décembre 1980
Haïdalla annonce dans une déclaration radiodiffusée
. un nouveau gouvernement civil : le Premier ministre sera responsable devant le CMSN qui « entend naturellement continuer à contrôler et orienter l’action du gouvernement jusqu’à la mise en place effective des institutions démocratiques » ; il sera « chargé en particulier, tout en consolidant les acquis dans tous les domaines de préparer la mise en place des institutions démocratiques » ;
. une constitution qui sera soumise à referendum
. « j’en appelle maintenant au sens civique et à la maturité de tous les Mauritaniens pour saisir la portée et l’importance d’une telle décision »

lundi 15 décembre 1980
formation du gouvernement civil par Sid Ahmed Ould Bneijara, alors gnr. de Nouadhibou  après que les propositions de Bneijara aient été fortement amendées par Haïdalla
un seul militaire : SE défense sous l’autorité d’Haïdalla (lieutenant colonel Soumaré Sliman, ancien contrôleur général de l’Etat), un secrétaire général (Mohamed Yehdih Ould Breidelleil)

Sid Ahmed Ould Bneijara, premier ministre de fait “chargé de l’exécutif”
Abdel Aziz Ould Ahmed, ancien SG de la présidence de la République, sous MoD, devient ministre de la Justice et de l’Orientation islamique
Baham Ould Mohamed Laghdaf, ancien min. de MoD et ancien ambassadeur au Maroc, m. Int.
apparition du Dr. Louleid Ould Weddad, président du Mouvement national du volontariat

(samedi) 27 Décembre 1980
. communiqué déplorant «  certaines activités à caractère subversif menées par un pays ami à l’intérieur du territoire mauritanien »
. communiqué du Conseil des ministres dénonçant « la situation regrettable créée par les agissements de certaines représentations diplomatiques de pays amis et frères » et analysant « la tendance inquiétante et dangereuse de certains citoyens mauritaniens à être de connivence avec l’extérieur et à obétir, soit à titre individuel, soit à titre de groupe, à des ordres reçus de puissances étrangères »

16 décembre 1980
communiqué du CMSN annonçant l’adoption du projet de Constitution avec instauration du multipartisme « garantira les libertés et écartera à jamais la menace de la dictature »

18 décembre 1980
Bneijara entretien avec Chaab
. « de mon point de vue, la mise en place d’institutions démocratique suppose que les citoyens exercent librement leur choix entre différents programmes et différentes formations politiques. Dès lors, il appartiendra à ce peuple de se doter d’instruments juridiques et politiues susceptibles de lui donner suffisamment de garanties contre l’arbitraire et pour écarter définitivement de notre système social et politique le spectre de la dictature et de l’oppression »
. gouvernement de transition « fonction du temps nécessaire à la mise en place des institutions prévues par la future Constitution »
. « le CMSN et le gouvernement constituent un seul et unique système de direction »

(vendredi) 19 décembre 1980
CMSN : publication d’un projet de Constitution (un préambule, 11 titres et 66 articles) prévoyant le multipartisme et destiné à être soumis au referendum à une date non déterminée, après un débat national
. « République islamique, parlementaire, indivisible, démocratique et sociale »
. président élu pour six ans au suffrage universel, rééligible une seule fois : peut dissoudre l’Assemblée sur avis favorable du Conseil constitutionnel
. Assemblée nationale élue pour 4 ans
. Premier ministre exerce le pouvoir exécutif, nomme et révoque les ministres ; nommé parmi membres du parti ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée ; nomination effective quand son programme a été approuvée par l’Assemblée ; pouvoirs de crise à la française après avis favorable du président de la République et du Conseil constitutionnel
. multipartisme, proscription du parti unique
. langue officielle l’arabe
. conseil constitutionnel pour régularité du referendum et des élections : cinq membres désignés pour dix ans par le PR après approbation par l’Assemblée à la majorité des trois quarts

19 décembre 1980
l’Association médicale mondiale écrit au ministre de la Santé et des Affaires sociales : la participation des médecins aux châtiments corporels de Septembre et une « violation claire et flagrante » des déclarations de Tokyo et de Genève de l’Association

20 Décembre 1980
le chargé d’affaires des Etats-Unis à Nouakchott exprime «  le soutien de son pays aux changements intervenus en Mauritanie »

22 Décembre 1980
commentaire par Ismaïl Ould Amar de la décision d’instaurer le multipartisme

(mardi) 23 Décembre 1980
commentaire de l’épave de la « Méduse » retrouvée sur le banc d’Arguin ; elle y avait fait naufrage en Juillet 1816

(mardi) 23 Décembre 1980
Hafez El Assad reçoit le min. RIM du Logement Al Walid Ould Waddad, à la suite de sa participation à la 5ème conférence des ministres arabes du Logement tenue à Damas, 20-22 Décembre

24 décembre 1980
rumeur d’une tentative avortée de coup d’Etat, commandité par la Libye

26 Décembre 1980
arrestation de 4 personnes sortant de l’ambassade de Libye, porteuses d’ « une liste de 52 noms représentant la formation d’un nouveau régime mauritanien »

(samedi soir) 27 décembre 1980
un pays non désigné mais identifié comme la Libye est mis en cause pour subversion
deux communiqués :
. CMSN à l’issue réunion extraordinaire : « certaines activités à caractère subversif menées par un pays ami à l’intérieur du territoire mauritanien… face cette sitation, le CMSN engage le gouvernement à prendre les mesures pratiques qui s’imposent pour mettre fin à de tels agissements de nature à altérer les rapports d’amitié et de coopération que nous entendons entretenir avec tous les pays soucieux de notre indépendance et de notre souveraineté »
. Conseil des ministres « la tendance inquiétante et dangereuse de certains citoyens mauritaniens à être de connivence avec l’extérieur et à obéir, soit à titre individuel, soit à titre de groupe, à des ordres reçus de puissances étrangères … arrêté toutes les mesures pratiques de nature à barrer la route à de tels agissements et à faire respecter la souveraineté nationale, la dignité et le sentiment national du peuple mauritanien »

27 décembre 1980
* arrestation très médiatisée d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miské avec « six complices mauritaniens », accusés de complot pro-libyen qui l’aurait porté à la présidence de la République : il est aussitôt transféré à Akjoujt
* expulsion vers Las Palmas d’un opposant sénégalais Amed Khalifa Niasse

(lundi) 29 Décembre 1980
. grève depuis une semaine au lycée français de la capitale : interpellation de 11 élèves, relâchés au bout de trois jours
. trois diplomates libyens priés de quitter Nouakchott ; activités du centre libyen suspendues ; l’ambassade avait été transformée en « bureau de fraternité » vu « le désir du peuple libyen de ne pas avoir d’intermédiaires dans ses relations avec les pays frères »

28 au 30 Décembre 1980
délégation du Baas irakien en Mauritanie : contribution d’un million de dollars pour aider à concrétiser l’abolition de l’esclavage ; échanges entre Mouvement national du volontariat mauritanien et Structures du travail populaire en Irak ; communiqué de soutien de la Mauritanie à l’Irak dans la guerre avec l’Iran
1981

sommet de Lomé comdamnant la position de la Libye dans les affaires du Tchad

début Janvier 1981 (AFP Rabat 1er Mars)
enlèvement de six anciens cadres du Polisario refusant de rejoindre le mouvement et internés à Tindouf, dont un proche parent d’Haïdalla

(jeudi) 8 Janvier 1981
Al Maghrib au Maroc, donne le projet libyen « d’installer au pouvoir en Mauritanie un gouvernement à sa solde »

12 Janvier 1981
AFP Nouakchott faisant le point des préparatifs de partis politiques et des réactions au projet de Constitution indique qu’Haïdalla s’est donné vingt jours de congé

(mardi) 14 Janvier 1981
l’Agence mauritanienne de presse AMP réagit aux récents articles marocains sur la Mauritanie : « les organes des partis au pouvoir n’hésitent pas à prendre la tête de la croisade anti-mauritanienne et ce, chaque fois qu’en Mauritanie nous percevons des lueurs d’espoir laissant présager l’ouverture d’une page nouvelle dans nos relations avec ce pays frère »

(dimanche) 18 Janvier 1981
* Abdessalam Triki, mAE libyen à Nouakchott, fait libérer les accusés du complot « pro-libyen » mais Ahmed Baba Ould Ahmed Miske reste assigné à résidence à Akjoujt (Roland Dumas assure sa défense – AFP 18 février)
* Hassan II reçoit Baham Ould Mohamed Laghdaf nommé min. Intérieur dans le nouveau gouvernement civil

(lundi) 19 Janvier 1981
à Paris, l’hebdomadaire arabe Al Watan Al Arabi explique le différend entre Mauritanie et Libye par un projet de « fusion immédiate de la Libye, de la Mauritanie et du Polisario » conçu par Kadhafi pour être le noyau d’un « Etat du grand Sahel africain »
* Ali Triki quitte Nouakchott après un long entretien avec Bneijara

23 Janvier 1981
en route pour Taef, Bneijara fait escale à Bamako et s’entretient avec Moussa Traoré

24 Janvier 1981
British medical journal annonce trois nouvelles amputations de la main droite : demande à confrères mauritaniennes de protester auprès des autorités

30 Janvier 1981
Libye accorde 5 millions dollars à société mauritano-libyenne de pêche

(samedi) 31 Janvier 1981
arrivée à Alger pour 3 jours de Sid Ahmed Ould Taya, min. Energie et Mines ; y rencontre min. Energie et Pétrochimie Belkacem Nabi, min Finances Hadj Yala et min Industrie lourde Mohamed Lyassine
7 février 1981
dernière vague de prisonniers libérés par le Polisario : 72

(samedi) 13 février 1981
Amadou Makhtar Mbow, DG UNESCO pour quatre jours en Mauritanie

(mardi)10 au (samedi)14 Février 1981 quatre jours
à Nouakchott, une délégation du Polisario conduite par Bechir Mustapha Sayed, secrétaire général adjoint, est reçue par Haïdalla et par le Premier ministre , deux séances de travail avec délégation mauritanienne dirigée par commandant Sidina Ould Sidya,membre du CMSN
(AFP Rabat 1er Mars parle de tractations secrètes en dirigeants du Polisario et Mauritaniens)

(mardi) 17 Février
à Al Jazirah quotidien saoudien, le Premier ministre appelle les dirigeants arabes à surmonter leurs divergences et condamne les accords de Camp David qui ignorent l’OLP ; la Mauritanie œuvre pour « un rapprochement afro-arabe fondé sur des bases solides »

21 février 1981
Mohamed Yeddih Ould El Hassan, précédemment gouverneur adjoint de la Banque centrale de Mauritanie, devient ministre des Finances en remplacement de Ahmed Ould Zein

23 Février 1981
siégeant à huis clos et en l’absence de tout avocat, la Cour militaire spéciale condamne par contumace :
. lieutenant Moustapha Niang à mort, poour désertion
. lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi à vingt ans de prison
ainsi que Ismaïl Ould Maouloud et Abderrahmane Ould Moïne, anciens ambassadeurs
Abdallahi Ould Sidya, Ahmed Meïlli et Fadiga Moussa hommes d’affaires
. Mohamed Ould Jiddou, ancien doyen du corps diplomatique à Riya, pdt de l’AMD
& Mustapha Ould Abderrahmane : travaux forcés à perpétuité
. Haba Ould Mohamed Vall, homme d’affaires à 5 ans pour diffamation
. Yacoub Ould Daddah, acquitté faute de preuves
à Nouakchott, la justice civile relâche Mohamed el-Wafi et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske accusés du complot pro-libyen

25 février 1981
Jeune Afrique donne le vendredi 8 mai comme la date du referendum constitutionnel

27 février 1981
enlèvement de deux gendarmes mauritaniens près de Tinichate

27 Février 1981
déclaration d’Ahmedou Ould Sidi, min. Information en faveur peuple sahraoui

1er Mars 1981
AFP à Rabat : « climat de tension au nord de la Mauritanie ? » : razzias par le Polisario

lundi 2-4 Mars 1981
première visite gouvernementale française depuis le renversement de Moktar Ould Daddah : Olivier Stirn, secrétaire d’Etat français à la Coopération, à Nouakchott ; entretiens avec le Premier ministre et avec Moktar Ould Zamel, MAE ; au sujet du Sahara, « la France serait prête à contribuer à une solution du conflit, si tous les intéressés le demandent » ; se rend ensuite en Haute-Volta

3 Mars 1981
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske est libéré et s’envole pour la France ; réouverture du centre culturel libyen
(mardi) 6 Mars 1981
Hassan II, pour le 20ème anniversaire de son accession au trône, redit son souhait d’une concertation avec l’Algérie « au sommet » mais assure que « la récupération de notre Sahara est bel et bien accomplie. Ce Sahara est le nôtre… »

5 Mars 1981
visite privée à Paris du roi Hassan II accompagné du général Dlimi : ils dînent à l’Elysée

jeudi 5 Mars 1981
Abdou Diouf à Nouakchott (après sa première visite à l’étranger, rendue au Mali) ; il y a assure que les deux pays sont « un seul peuple séparé en deux Etats » :
. revirement de la politique du Sénégal telle que l’inspirait Senghor en soutenant le Maroc pour lutter contre l’influence du Polisario, de l’Algérie et de la Libye (« changement dans la continuité »)
. la Mauritanie obtient la « neutralisation » de l’AMD à Dakar

(mercredi) 6 Mars 1981
Andrew Young, ancien ambassadeur américain aux Nations Unies, reçu par Mohamed Ould Zamel, MAE : « s’informer des réalités de la Mauritanie »

(vendredi) 6 Mars 1981
. le Conseil des ministres se félicite « des résultats positifs de cette visite et du renforcement des relations mauritano-sénégalaises »
. L’Opinion (organe de l’Istiqlal dont le secrétaire général M’Hamed Boucetta est le ME Aet et Coopération : « toute agression dont le point de départ serait le territoire mauritanien constituerait une agression mauritanienne contre le Maroc »
« la Mauritanie ne sauraut résister politiquement, économiquement et militairement à une guerre qui durerait tant soit peu. Le Polisario est peut-être en train de créer les conditions de son anéantissement, mais le prix en serait payé essentiellement par la Mauritanie ».
« une réaction marocaine ne saurait tarder dans le cadre du droit et de la défense de l’intégrité territoriale »
mise en cause de « la récente conférence à Alger de quelques pays riverains du Sahara »

7 Mars 1981
début d’une tournée de Boualem Benhamouda, membre bureau politique du FLN et min. Intérieur au Niger, au Mali et en Mauritanie

(samedi) 7 Mars 1981
Haïdalla reçoit un message personnel de Diouf apporté par le SE chargé des relations avec les assemblées Sogui Konate

8 Mars 1981
El Moudjahid publie un entretien avec Ahmed Ould Sidi, min. Information
. nous ne demandons à personne de rompre avec nous
. la Mauritanie a reconnu le Front polisario comme « unique et légitime représentant du peuple Sahraoui » mais pas la République arabe sahraouie et démocratique
(vendredi) 13 Mars 1981
* communiqué du Conseil des ministres : le Premier ministre y dénonce « l’intention maintenant certaine du roi Hassan II de lancer une agression contre la Mauritanie. Le gouvernement met en garde le Maroc contre toute aventure irraisonnée dont il serait le seul responsable et qui n’aurait pour résultat qu’un embrasement général de toute la région … tout en relevant la gravité de cette situation qui voile à peine le sintentions malveillantes et connues du régime royal marocain à l’égard de notre pays et de notre peuple, atture l’attention de tous ses amis sur les risques graves que fait peser cette attitude contre la paix et la stabilité dans la région ouest-africaine »
* Ahmedou Ould Sidi Henena, min. Information, dément l’existence de bases Polisario en Mauritanie

(samedi) 14 Mars 1981
. le secrétaire permanent du CMSN, Dahane Ould Ahmed Mahmoud remet à Alger un message personnel d’Haïdalla à Chadli Benjedid : intervention imminente du Maroc en Mauritanie ; plusieurs ambassadeurs accrédités à Alger sont convoqués : l‘Algérie ne « resterait pas indifférente »
* le ministre AE Maroc M’Hamed Boucetta, répondant à Bneijara, affirme que « jamais nous n’avons eu l’idée de nous immiscer ou d’intervenir d’une façon ou d’une autre dans dans les affaires intérieures de la Mauritanie. Mais en fin de compte nous ne pourrons pas accepter que le territoire d’un pays voisin et ami – quelle que soit notre volonté d’avoir les meilleures relations avec lui – puisse servir de base pour lancer des attaques contre nous. Le Maroc ne resterait pas les bras croisés si des ataques ou une agression étaient lancées à partir du territoire mauritanien. Selon des informations recoupées, il semble qu’il y ait des mouvements, voire une installation de bandes de mercenaires en territoire mauritanien. Le Maroc a toujours souhaité et souhaite toujours avour de bonnes relations avec la Mauritanie. Il souhaite aussi que cette neutralité déclarée par la Mauritanie soit une neutralité réelle, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de garder son territoire loin de toute possibilité de servir de base à des agressions contre un pays voisin. »

(dimanche) 15 Mars 1981
Dahane Ould Ahmed Mahmoud, sec. permanence du CMSN, arrive à Tripoli

lundi 16 Mars 1981
* tentative manquée de coup d’Etat, les lieutenants-colonels Mohamed Ould Ba Abdelkader et Ahmed Salem Ould Sidi (anciens membres du CMSN et n’ayant pas participé au coup d’Etat du 10 Juillet 1978), arrivés en land-rovers du Sénégal ; Ahmed Salem Ould Sidi avait investi la radio pour annoncer la constitution d’un Comité provisoire de salut public et appelé le Maroc à fournir une aide aérienne, et Mohamed Ould Ba Abdelkader la présidence de la République croyant trouver réuni sous la présidence d’Haïdalla tout le CMSN
. de neuf à dix heures, violents combats à l’état-major, puis à la radio, enfin à la présidence de la République et au siège du gouvernement ; le chef d’état-major Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya est pris en otage ; son adjoint, le commandant Gabriel Cymper alias Djirbril Ould Abdallah organise la reprise en main ; huit morts ; le colonel Abdelkader tente de se suicider et sa mort est d’abord annoncée
. attribuant la tentative au Maroc, le Premier ministre annonce l’échec de la tentative de putsch
. couvre-feu annoncé à 16 heures pour 18 heures
. suspension des relations avec le Maroc
. fermeture des aéroports de Nouakchott et Nouadhibou au trafic international sauf pour arrivée de matériel de guerre (armement anti-aérien avec leurs techniciens) et de personnels « civils » de sécurité fournis par l’Algérie (Antonov)
. le min. Information Ahmedou Ould Sidi Henena affirme que le commando est venu du Sénégal
* Abdou Diouf téléphone à Haïdalla et à Bneijara
* soutien des Etats-Unis à « la souveraineté, l’intégrité territoriale et la neutralité de la Mauritanie » mais rejet des accusations contre le Maroc ; l’aide américaine n’est plus liée « aux efforts unilatéraux du Maroc en vue de réaliser des progrès vers un règlement négocié » (accord ce jour de Reagan pour la livraison d’une centaine de chars M-60)
. avertissement de l’Algérie au Maroc : « s’opposera fermement (à sa) politique d’escalade qui tend à aggraver la tension, à étendre l’aire de belligérance et à porter atteinte à la stabilité et à l’indépendance de la Mauritanie »
. Mohamed Lamine, Premier ministre sahraoui : «  les dirigeants marocains intensifient ainsi leur action de division et d’agression contre le peuple mauritanien frère dans le cadre d’un plan élaboré récemment dans certaines capitales étrangères »
* dans la soirée, le Maroc exprime sa « profonde indignation » et « rejette sur le gouvernement mauritanien l’entière responsabilité de toute détérioration qui pourra survenir dans les relations du Maroc avec le peuple frère de Mauritanie »
* dans la soirée, mise en garde de l’Algérie à la suite réunion extraordinaire du bureau politique du FLN : « s’opposerait fermement (à la) politique d’escalade qui tend à aggraver la tension, à étendre l’aire de la belligérance et à porter atteinte à la stabilité et à l’indépendance de la Mauritanie »
. arrestation de l’émir du Trarza Habib Ould Sidi, oncle du colonel Ahmed Salem Ould Sidi
. la campagne de « réimplantation syndicale » est interrompue
* à Rabat, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Tazi : « Nous ne sommes nullement impliqués dans cette tentative de putsch. Nous avons constaté ces derniers temps une escalade verbale de la part de la Mauritanie. Cela a été encore le cas vendredi dernier avec la mise en garde lancée par le premier ministre de Mauritanie contre le Maroc. M. Boucetta, notre ministre des Affaires étrangères y a répondu samedi dans une déclaration à Radio-Méditerranée Internationale. Nous sommes toujours en faveur d’une coopération franche et sincère avec la Mauritanie. Nous aurions pu l’attaquer quand nous avions douze mille soldats là-bas. Nous ne voulons pas nous immiscer dans sa politique intérieure. En fait, les Mauritaniens ont des différends internes et ils cherchent à les masquer en trouvant un bouc émissaire et en désignant le Maroc »
* Louleid Ould Weddad, min. Ressources hydrauliques et habitat, à Bagdad

mardi 17 Mars 1981
* le CMSN décide la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc « après un examen aprofondi de la situation créée par la tentatuve du Maroc de renverser le régime par une bande de traitres à sa solde qu’il a organisée, entrainée et armée à cette fin » et « engage le gouvernement à poursuivre son actuion auprès des instances africaines, arabes et internationales afin qu’elles condamnent avec la dernière énergie cette agression caractérisée perpétrée par le royaume marocain contre notre pays »
* « selon le principe de réciprocité », le Maroc rompt les relations diplomatiques avec la Mauritanie et affirme que « la France n’est impliquée ni de près ni de loin dans la crise maroco-mauritanienne »
* le Sénégal expulse sept dirigeants de l’AMD installés à Dakar, dont Mohamed Ould Jiddou, Abdallahi Ould Sidya ancien ministre et ancien ambassadeur à Moscou
Abderrahmane Ould Moine, ancien ambassadeur au Koweit
* Chadli Benjedid dépêche à Nouakchott le Dr. Taleb Ibrahimi, ministre-conseiller à la présidence et le lieutenant-colonel Mohamed Larbi Belkhir

17 au 23 Mars 1981
12 atterrissages d’Antonov Nouakchott et à Nouadhibou, dont 250 tonnes de munition pour le seul lundi 23

mardi 17 Mars 1981
* résidant à Dakar, Ismaël Ould Amar communique : « la tentative de coup d’Etat du 16 mars démontre avec éclat à quelles extrêmités le désespoir peut conduire des soldats perdus. Au-del de son actualité, il ne faut pas oublier que l’événement prend sa source dans les luttes qui se trament depuis plus de deux ans entre factions militaires rivales et qui se sont traduites par des éliminations successives. Ceux qui de l’intérieur ou de l’extérieur aident l’armée à poursuivre ce jeu trahissent l’intérêt de la Mauritanie. Plus que jamais, l’armée doit comprendre l’urgence pour elle d’organiser sa sortie du bourbier politique intérieur où elle s’est laissée entraîner plus longtemps qu’il ne fallait »
* dépêche de presse officieuse à Dakar : les accusations mauritaniennes sont considérées comme « graves »
* communiqué de l’AMD : la tentative est le « fait uniquement des seules forces patriotiques mauritaniennes, sans aucune aide ou soutien de quelque pays que ce soit » ; «  le régime Haïdalla-Boukhreiss-Bneijara ne doit sa survie qu’aux armes du Polisario et de ses maîtres libyens »
* Kadhafi reçoit Dahane Ould Ahmed Mahmoud lui remettant message d’Haïdalla
* le PM marocain Maati Bouabid
. plusieurs tentatives de coup d’Etat étouffées, relations avec l’Etat instigateur revenues à la normale et « même grandement améliorées pour des raisons qui n’échappent à personne »
. droit d’asile accordé à Abdelkader « dans le cadre des principes internationaux et en particulier avec son engagement de ne s’adonner à aucune activité politique hostile au gouvernement de son pays » ; demandes d’extradition rejetées « du fait que l’intéressé n’avait en aucune manière enfreint son engagement »
* le correspondant à Alger de L’Humanité fait état de la présence dans l’espace aérien mauritanien le 15 de deux avions français, dont l’un a fait un atterrissage forcé

mercredi18 Mars 1981
* dans un discours radio-diffusé, Haïdalla donne la version officielle de la tentative de coup d’Etat : le commando venu de Marrakech via Dakar et Paris ; rumeurs de 30 arrestations dans le corps des officiers et d’une répression sur un millier de personnes
* aux Nations Unies, Mohamed Said Ould Hamody, après s’être entretenu avec le président de l’Assemblée générale, le président du Conseil de sécurité, le secrétaire général et le représentant de Cuba exerçant la présidence du groupe des non-alignés, écrit au secrétaire général Kurt Waldheim «  sur la gravité de l’opération de déstabilisation entreprise par le Maroc et les dangers qu’elle représente pour le Maghreb occidental et l’Afrique de l’Ouest »
* à Bamako, le MAE Mohamed Ould Zamel : « une agression dirigée de l’extérieur, préparée par le gouvernement du Maroc à travers des hommes qui ont été entrainés, armés et financés par les autorités marocaines. Il se trouve que ces hommes (il faut appeler un chat un chat) qui sont en fait des mercenaires, sont dirigés par deux ex-officiers mauritaniens qui vivaient depuis plus d’un an au Maroc, s’entrainaient et s’organisaient au Maroc »
* la Libye condamne la tentative de coup d’Etat : « des éléments fascistes avec la complicité du régime marocain soutenu par l’impérialisme »
* le Département d’Etat à Washington déclare ne disposer d’aucune preuve de « complicité marocaine » ; les Etats-Unis continuent de soutenir « la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la Mauritanie et « déplorent » l’effusion de sang
* à Paris, l’association des amis de la RASD affirme que VGE a « cautionné » la tentative de coup d’Etat lors de la dernière visite d’Hassan II
* communiqué du Conseil des ministres « établissant clairement que le gouvernement sénégalais n’est en rien impliqué » dans la tentative de coup d’Etat

19 Mars 1981
le directeur de la sûreté Ahmedou Ould Moichine est remplacé par un militaire, capitaine Mohamed Lamine Ould N’Diayane

(jeudi) 19 Mars 1981
. l’amb. du Maroc partira samedi au plus tard
. deux diplomates resteront en poste dans chaque capitale ; à Rabat, chargé d’affaires Moktar Ould Touloumrou depuis que l’amb. Baham Ould Mohamed Laghdaf a été nommé min. Intérieur
. L‘Opinion au Maroc affirme qu’un pont aérien a été établi entre Alger et Nouakchott avec arrivée d’officiers supérieurs algériens
* à Paris, Maxime Gremetz, secrétaire du Comité central du PCF déclare que « la responsabilité de M. Giscard d’estaing qui arme et aide le Maroc, est directement engagée » dans la tentative de coup d’Etat
* à Paris, dépêche de presse officieuse : « la France n’a en aucune manière été impliquée dans cette affaire par les autorités mauritaniennes »

(jeudi) 20 Mars 1981 – en fait le 19
* télégramme du gouvernement des Etats-Unis : «  c’est avec un profond regret que le gouvernement des Etats-Unis a pris connaissance des rapports concernant une tentative menée pour porter atteinte au gouvernement de la République islamique de Mauritanie. Le gouvernement tient en grande estime les efforts du président Haïdalla et du gouvernement mauritanien tendant à rendre à la Mauritanie des institutions démocratiques et civiles. Aussi les Etats-Unis apprécient-ils les chaleureux liens d’amitié qui existent entre les deux pays. La souveraineté mauritanienne, l’intégrité de son territoire et sa neutralité continuent de recevoir l’appui ferme des Etats-Unis »
* lettre d’Haïdalla à Fidel Castro, comme président des Non-Alignés : agressions flagrantes visant à « satelliser complètement » la Mauritanie

20 Mars 1981
Le Continent publie un entretien avec Ahmed Baba Ould Ahmed Miske : « la Mauritanie sert de bouc émissaire »

(samedi) 21 Mars 1981
* amb. Maroc Ahmed M’Jad regagne Casablanca ; Arabie saoudite chargée des intérêts à Nouakchott
* trois émissaires mauritaniens vers plusieurs capitales arabes, africaines et européennes pour expliquer « les dimensions et les objectifs de l’agression armée marocaine »
* à Dakar, le Parti démocratique sénégalais (d’opposition) invite le gouvernement à se désolidariser du Maroc, à « faire toute la lumière sur cette affaire, afin de pérserver les relations de bon voisinage » et s’étonne qu’on « ait attendu la perpétration du coup d’Etat pour expulser du Sénégal les ressortissants mauritaniens qui en sont les auteurs présumés »

samedi 21 au 24 Mars 1981
siégeant secrètement et à huis clos, mais en présence d’une dizaine d’avocats (AFP du 24), la Cour militaire spéciale – réunie à Jdiria – condamne
. à mort les lieutenants-colonels Mohamed Ould Ba Abdelkader et Ahmed Salem Ould Sidi,
et les lieutenants Moustapha Niang et Mohamed Doudou Seck
. aux travaux forcés à perpétuité cinq sous-officiers

(lundi) 23 Mars 1981
. réouverture de l’aéroport de Nouakchott au trafic international
. visite à Nouakchott « pour quelques jours » du minis. Sahraoui des AE Mohamed Salem Ould Saleck

23 Mars 1981
* Abdou Diouf au Maroc
* lettre d’Haïdalla à Siaka Stevens, président du Sierra Leone, président en exercice OUA pour que « prennent fin les agressions flagrantes dirigées contre la Mauritanie par le régime marocain »

(lundi) 24 Mars 1981
* à Tunis, 75ème session Conseil de la Ligue arabe (rau niveau des MAE) : inscription à l’ordre du jour plainte de la Mauritanie accusant le Maroc d’être l’instigateur de la tentative de coup d’Etat ; le Maroc ne s’y oppose pas

24 Mars 1981
attaque sahraouie depuis le territoire mauritanien contre Guelta Zemmour (90 kms à l’ouest de Bir Moghrein) : 3.000 hommes

(mercredi) 25 Mars 1981
* à Paris, l’AMD lance un « appel humanitaire » et à une « amnistie globale » « ceci pour permettre à tous les Mauritaniens de s’unir pour le développement de notre ays, au-dessus des problèmes et des querelles individuels »
* démenti du min. AE que le territoire mauritanien ait jamais servi de passage au Polisario
* Haïdalla rejette les recours en grâce
* le Maroc adresse une nouvelle mise en garde à la Mauritanie (télégramme du PM Bouabid à son homologue Bneijara) : « affirmer sans risque d’erreur que els assaillants ont franchi la frontière mauritanienne, venant de la localité de Bir Moghrein, située en territoire mauritanien… Le gouvernement mauritanien s’est écarté de sa position maintes fois réitéeé et par lui notifiée tant à l’ONU qu’à l’OUA d’observer une stricte neutralité dans le conflit du nord ouest africain. Le Maroc, qui entendu exercer son droit naturel de légitime défense, ne restera pas inactif. Il déploiera tous les moyens légaux en sa possession pour assurer la sauvegarde de sa souveraineté et de son intégrité territoriale »
* le Polisario occupe Guelta Zemmour
* l’envoyée spéciale à Nouakchott de L’Humanité fait état des commentaires soulevés par le silence persistant de la France sur la tentative de coup d’Etat

(jeudi) 26 Mars 1981
* à Paris, l’AMD annonce son intention de libérer la Mauritanie de « l’invasion étrangère du Polisario, de la Libye, de l’Algérie et de leurs alliés (par) tous les moyens à sa disposition » ; elle affirme que des unités du Polisario sont stationnées à Toueila (banlieue de Nouakchott) et dans le nord à Cheggat (60 kms de la frontière algérienne), Bir Moghrein, Dhar, Tijirit, et que la sécurité algérienne a une base à Toujounine, banlieue de Nouakchott
* à Nouakchott, marche de soutien du stade à l’esplanade de la présidence de la République ; accueil et réponse par le Premier ministre Bneijara : «  la Mauritanie restera le tombeau de tous les agresseurs hégémonistes »
* lettre du représentant du Maroc (Mehdi Mrnai Zentar) à Kurt Waldheim : pas « la moindre preuve que l’opération du 16 Mars ait été menée à partir du territoire du Maroc » ; le Maroc « a toujours souhaité à ses frontières une Mauritanie stable, libre et prospère assurant souverainement l’inviolabilité et le respect de son intégrité territoriale »
* message de VGE rendu public : «  la France est particulièrement attachée à l’indépendance et à la souveraineté de la Mauritanie qu’elle a soutenue en toutes circonstances et sans arrière pensée dans le respect, l’estime et l’amitié. Elle exprime sa foi dans l’avenir d’une Mauritanie indépendante, stable et à l’écart de tous les conflits »
* message de Sadam Hussein : « solidarité… rend hommage au rôle positif que joue la Mauritanie dans le monde arabe », apporté par Tarek Aziz
* à Paris, devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères, François-Poncet exrime son inquiétude « devant la récente tentative dirigée contre le gouvernement de la Mauritanie, pays avec lequel la France entretient depuis son indépendance des relations d’amitié et de coopération et dont elle a contribué, quand il le fallait, à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale »

26 Mars 1981
à Jdiria (caserne 30 kms au nord de Nouakchott), exécution des condamnés à l’aube, malgré une rumeur ayant fait croire à un simulacre ; seule annonce, une fois, en version arabe à la radio ; plusieurs membres du CMSN avaient demandé la grâce ; Sadam Hussein envoie Tarek Aziz pour la grâce ; celui-ci atterrit trois heures après l’exécution, aéroport spécialement ouvert

(vendredi) 27 Mars 1981
* Chaab publie des aveux d’Abdelkader
. responsabilité du Maroc
. liste de 36 personnes devant faire partie d’un « comité provisoire de salut public » où ne figurent pas la plupart des membres du CMSN
. liste noire « numéro un » d’officiers et de civils suspects
. texte de proclamation à faire enregistrer et radio diffuser par Ahmed Salem Ould Sidi
* rumeur de libération d’une soixantaine de prisonniers mauritaniens par le Polisario
* à Paris, Jean François-Poncet reçoit Mohamed Moktar Ould Zamel, MAE : « inquiétude et désapprobation » à la suite de la tentative de pustch « ; « la France désapprouverait toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne » ; approuve « sage position de neutralité » de la Mauritanie dans le conflit du Sahara
* à Ouagadougou, le colonel Saye Zerbo, président du Comité militaire de redressement pour le progrès national, reçoit Mohamed Ould Amar, min. Développement rural : message Haïdalla

28 Mars 1981
* contestation marocaine de la suspension des vols entre Nouakchott et Casablanca
* à Koweit, Cheikh Jaber Al Ahmed Al Salah reçoit min. Justice Abdel Aziz Ould Ahmed, porteur message Haïdalla sur tentative coup d’Etat

(vendredi) 28 Mars 1981
étudiants mauritaniens au Maroc (communauté estimée à 800, peut-être plus importante que celle de Nouakchott AFP 28) s’élève contre tract d’un « groupe d’étudiants patriotes mauritaniens au Maroc » favorable aux auteurs de la tentative de coup d’Etat, mais « ne peuvent que déplorer la détérioration des relations entre les deux peuples frères mauritanien et marocain et formulent l’espoir de les voir rapidement retrouver le chemin de la fraternité »

(samedi) 28 ou 29 Mars 1981
message du Premier ministre Sid’Ahmed Ould Bneijara à son homologue marocain Maati Bouabid, accusant le Maroc de « chercher à internationaliser unilatéralement le conflit du Sahara occidental en l’étendant à la Mauritanie » e déplorant que le Maroc menace d’exercer « le fameux droit de poursuite » :
. avait affirmé au sommet islamique de Taif, à Hassan II en présence de Sekou Touré « qu’à aucun moment le territoire mauritanien ne servira de base, ni pour le Polisario, ni pour le Maroc »
. la proximité de Guelta-Zemmour des frontières de la Mauritanie « ne lui donne nullement une immunité particulière par rapport à l’ensemble des autres localités du Sahara et du Sud-Marocain, maintes fois attaqéues par les forces du Polisario… démontré cartes à l’appui, combien le sud-marocain et les champos de bataille d’envergure comme les monts de l’Ouarkziz, situés au nord-ouest du Sahara occidental, étaient éloignés des frontières de la Mauritanie… il serait absurde de la part des forces du Polisario de descendre vers le sud et de traverser tout le Sahara occidental, uniquement pour faire halte en Mauritanie et refaire le même chemin en parcourant des milliers de kilomètres séparant les zones de combat de la Mauritanie »
. la Mauritanie « s’est dégagée du conflit saharien sur la base de la reconnaissance du Polisario en tant qu’unique et légitime représentant du peuple saharoui, du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et d’une position de stricte neutralité. La Maueritanie aspire à être l’élément modérateur et équilibrant pouvant, par ses relations avec le Polisario et le Maroc, jouer le rôle qui lui revient le moment venu dans la recherche d’une solution négociée »

fin Mars 1981
à Tunis, 75ème session du Conseil de la Ligue arabe : la délégation marocaine rediffuse l’enregistrement magnétique d’Houari Boumedienne, le 29 Octobre 1974, devant le même sommet mais à Rabat, qui « bénit la solution de partage du Sahara en deux zones d’influence marocaine et mauritanienne » ; une mission de conciliation est confiée au secrétaire général

(lundi) 30 Mars 1981
message personnel d’Haidalla à l’émir du Qatar Cheikh Khalifa Ben Hamad Al Thani relis par Yedali Ould Cheikh, min. Justice

30 Mars 1981
. rumeur de la libération d’une vingtaine de personnalités arrêtées dont Ahmed Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères, et l’émir du Trarza
. réouverture de l’aéroport de Nouakchott
. couvre-feu repousé de 21 heures à 6 heures du matin

31 Mars 1981
ayant quitté le 30 Mars Tunis, Chedli Klibi, secrétaire général de la Ligue arabe, chargé par le sommet récent de Tunis d’une médiation entre le Maroc et la Mauritanie, se voit d’abord refuser l’atterrissage à Nouakchott puis revenant de Dakar en avion privé, dans la soirée, il ne s’entretient qu’avec le ministre des Affaires étrangères Moktar Ould Zamel, à l’aéroport sans pouvoir être reçu ni par Haïdalla ni par Bneijara

(mardi) 31 Mars 1981
L’Opinion (quotidien de l’Istiqlal au Maroc) affirme que des livraisons d’armes et un détachement de soldats libyens viennent d’être effectués : «  la Mauritanie est en train de devenir une véritable base militaire où armes, soldats mercenaires, conseillers et instructeurs débarquent quasi-quotidiennement pour se transformer en point de départ d’agressions contre le Maric dans un premier temps et contre d’autres pays africains ultérieurement »

(mercredi) 1er Avril 1981
* Al Alam assure que « l’Etat mauritanien finira par s’effondrer car faute de trouver un terrain au Sahara marocain, la prétendue République sahraouie cherchera à s’installer sur le territoire mauritanien »
* AFP fait état de ce qu’à Nouakchott on estime que la mission de Chedli Klibi «  a peu de chances de réussite » et qu’il y a un malentendu avec la Ligue arabe
* à Manama, l’émir de Bahrein, Cheikh Issa Ben Salmane Al Khalifa reçoit message personnel Haïdalla par min. Justice Abdel Aziz Ould Ahmed

(mercredi) 2 Avril 1981
le commandant marocain de la garnison de Guelta Zemmour affirme que des épaulettes de militaire mauritanien ont été trouvées sur le champ de bataille et plusieurs sacs de farine estampillés Nouadhibou

(jeudi) 2 Avril 1981
* Youssouf Diagana, min. Santé à Yaoundé, remet à PM Paul Biya message Haïdalla pour Ahidjo : « tentative d’invasion, d’agression du royaume du Maroc contre la Mauritanie »
* vœux d’Haïdalla à Reagan à la suite de l’attentat dont il a été victime

4 Avril 1981
accord avec l’Institut du Sahel pour le financement d’un projet de soutien à la recherche démographique en Mauritanie (27 mons UM)
. exploitation et analyse des données du recensement général de la population en 1975
. enquête nationale sur la fécondité
. enquête migrations

(lundi soir) 6 Avril 1981
* Ahmad Abdel Aziz quitte Abou Dhabi pour Sanaa : avait remis message personnel Haïdalla à Cheikh Zayed Ben Sultan Al Nahyane
* premier chef d’Etat africain à se rendre en Mauritanie, depuis la tentative du 16 Mars, arrivée à Nouakchott de Moussa Traore pour une « visite de travail et d’amitié »
. « problèmes d’intérêt commun, notamment l’affaire du Sahara… tout ce qui touche la Mauritanie touche le Mali »
. « renouvelé la compassion et la solidarité du Mali » à la suite tentative du 16 Mars

(mardi) 7 Avril 1981
départ Moussa Traoré ; communiqué commun
. « agression du 16 mars contre la souveraineté et l’intégrité de la Mauritanie »
. « droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, urgente et impérieuse nécessaité d’appliquer les décisions de l’OUA et de l’ONU dans le but de permettre un règlement juste et définitif de la question du Sahara occidental »
. Tchad
. « retour du peuple palestinien dans sa patrie usurpée »
. réunion commission mixte
. rencontres périodiques min. Intérieur
. congratulations pour démarrage prochain des barrages prévues par l’OMVS sur le Fleuve

(mardi) 7 Avril 1981
entretien Mohamed El Moktar Ould Zamel, MAE à El Moudjahid : messages soutien reçus équivalent à condamnation du Maroc, le Sénégal hors de cause neutralité mais pas désintérêt dans le conflit saharien

(vendredi) 10 Avril 1981
* couvre-feu reculé à 23 heures
* départ de Bneijara pour une visite de travail en Libye
* à Tunis, le secrétaire général de la Ligue arabe Chadli Klibi, déjà chargé d’une mission de conciliation, reçoit séparément lers représentants du Maroc et de la Mauritanie

(samedi) 11 Avril 1981
* Haïdalla au Sénégal
* à Tripoli, entretiens Bneijara avec Jadallah Azouz l Talhi, PM libyen

(lundi) 13 Avril 1981
à Tripoli, Khadafi recoit les Premiers ministres mauritanien et sahraoui Sid Ahmed Ould Bneijara et Mohamed Lamine et leur propose une union entre la Mauritanie et la République arabe démocratique sahraouie, ainsi qu’une adhésion ensemble au pacte Algérie-Libye

(lundi) 13 Avril 1981
* à Tripoli, le MAE Coopération Mohamed El Moktar signe avec Omar Ahmed Al-Maqsi min. Industries légères, protocole de coopération mauritano-libyen : « révision globale… des horizons nouveaux dans tous les domaines »
* retour de Bneijara à Nouakchott

(mardi) 14 Avril 1981
* Le Continent publie un entretien avec Mohamed El Moktar Ould Zamel :
. le putsch « devait être le signal d’une expédition militaire marocaine. L’objectif de la tentative de coup d’Etat était d’attaquer la présidence de la République, de tuer le chef de l’Etat, les responsables civils et militaires et de faire diffuser sur les ondes un communiqué par lequel on ferait appel à Rabat »
. n’exclut pas union avec la RSD mais « doit s’inscrire dans le cadre global de l’unité africaine que nous souhaitons tous »
* à Paris, l’AMD s’oppose à la proposition de Kadhafi d’union Mauritanie-RASD : la Mauritanie servirait alors de « base à l’armée du Polisario, elle-même de plus en plus contrôlée par Kadhafi »

(mercredi) 15 au 17 Avril 1981
à Nouakchott, entretiens des min. Intérieur Sénégal et Mauritanie : sécurité, circulation des personnes (et Médoune Fall)

(nuit mercredi à jeudi – repart jeudi) 16 Avril 1981
Chadli Klibi à Nouakchott : accueilli par min. Information, reçu par Haïdalla, déjeune le lendemain avec Bneijara ; mission a un « caractère exploratoire » ; un session extraordinaire de la Ligue arabe « serait une solution de désespoir »

(mercredi) 17 Avril 1981
* Haïdalla retour du Niger : commission mixte, identité de vues
(jeudi soir) 17 Avril 1981
Chadli Klibi à Rabat ; reçu par Hassan II

(mardi au samedi) 18 Avril 1981
réunie à Kiffa, sous la présidence du lieutenant colonel Cheikh Ould Boida, la Cour militaire spéciale condamne à mort par contumace Mohamed El Hafedh Ould Mohamed Vall, dit Haba Fall commerçant, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Vall dit H’Heimed et Ahmed N’Diak, impliqués dans la tentative du 16 Mars à dix ans de travaux forcés un chauffeur sénégalais Samba N’Diaye qui a convoyé le commando pustchiste

18 Avril 1981
International Herald Tribune laisse entendre que de source diplomatique Nouakchott la tentative de coup d’Etat reporte à une date indéterminée les consultations électorales prévues

(samedi)18 Avril 1981
SG Ligue arabe, Chadli Klibi quitte le Maroc pour Tunis : a été reçu deux fois par Hassan II

19 Avril 1981
arrivé (samedi) 18, Khadafi à Alger réitère son appel pour l’adhésion au « Front arabe de la fermeté » de la Mauritanie, de la RASD et du « Front national libanais », mais ne parvient pas à convaincre Chadli Bendjedid de l’opportunité de son initiative

(dimanche) 20-21 Avril 1981
* Kadhafi à Nouakchott : trois entretiens avec Haïdalla sur le Sahara ; proposition libyenne d’une union Mauritanie-République sahraouie ; « pacte révolutionnaire » entre la Libye, la RASD, l’Algérie et la Mauritanie
* réunion parallèle et à leur insu de certains membres du CMSN hostiles à toute union avec le Polisario pour ne pas compromettre la neutralité mauritanienne et à tout pacte de défense pour ne pas heurter les voisins (Maaouyia Ould Sid Ahmed Taya chef d’état-major, son adjoint Cabriel Cymper, Sidina Ould Sidya chef de l’aviation, lieutenant colonel Yall Abdoulaye commandant la gendarmerie, capitaine Sid Ahmed Lekhal commandant la place de Nouakchott)
* les officiers hostiles font part aux deux chefs d’Etat de leur refus
* pas de communiqué au départ de Kadhafi (mardi)

21 Avril 1981
la presse marocaine s’inquiète des « complots anti-marocains » du colonel Khadafi
(lundi) 21 Avril 1981
messages de Klibi SG Ligue arabe à Haïdalla et à Hassan II portés par Moncef Al-May : poursuite des bons offices

(lundi) 22 Avril 1981
selon la presse marocaine, manifestations à Nouakchott contre la venue de Khadafi

(mardi) 22 Avril 1981
voyage Aristides Pereira, pdt Cap-Vert en Mauritanie pour six heures, puis part pour Gambie et Sénégal

(lundi) 20 au (jeudi) 23 Avril 1981
à Nouakchott, réunion de la grande commission mixte sénégalo-mauritanienne (Mohamed El Moktar Ould Zamel MAE et Coopération avec Falilou Kane, min. Commerce) : accord dans le domaine de la santé et de la production animale et recommandation que soit ratifié accord du 29 décembre 1979 sur l’échange d’informations sanitaires

23-24 Avril 1981
session plénière du CMSN, tenue d’abord secrète et imposée par la réunion des officiers

(mardi & mercredi) 22 Avril 1981
Moncef Al-May (conseiller SG Ligue arabe) à Nouakchott ; reçu par Haïdalla

(vendredi) 26 Avril 1981
Moncef Al-May à Fès s’entretient avec M’Hmed Boucetta MAE Maroc

(mercredi soir) 23 Avril 1981
Ahmedou Ould Sidi Henena, min. Information et Télécommunications à Tripoli : « renforcer la coopération dans le domaine de l’information »
(vendredi matin) 24 Avril 1981
Cheikh Mohamed Ibrahim Massoud, min. Etat saoudien, reçu par Haïdalla : message personnel du roi Khaled

(samedi) 25 Avril 1981
* communiqué du CMSN : « a mis fin au mandat du gouvernement civil pour mener lui-même le pays vers la démocratie. L‘exécutif est confié au lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla, chef de l’Etat. Il est assisté dans cette tâche par un  gouvernement dirigé par le lieutenant-colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya et comprenant cinq militaires » pour éviter « au pays les écueils de la déstabiliation et les embuches des forces hégémonistes »
. « l’administration s’obstine à ne pas s’adapter aux orientations pourtant claires du comité »
* remaniement ministériel : le gouvernement est censé composé de nationalistes attachés à la neutralité dans le conflit du Sahara 
14 membres dont 5 militaires Premier ministre compris – plusieurs avaient été inculpés de complicité dans la tentative du 16 Mars
. lieutenant colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, Premier ministre en remplacement de Sid Ahmed Ould Bneijara (nommé ministre conseiller auprès du chef de l’Etat) ; prend également le portefeuille de la Défense
. commandant Cimper Gabriel devient ministre Intérieur
. lieutenant de vaisseau Dahane Ould Ahmed Mahmoud, secrétaire permanent du CMSN ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, succédant à Moktar Ould Zamel, favorable à l’union avec le Polisario ; ancien collaborateur de MoD, Mohamed Ould Sidi Ali, vice ministre
* commandant Mohamed Sidina Ould Sidya devient sec. permanent du CMSN, min. Information
lieutenant Bellahi Ould Maouloud, nommé commandant de la 7ème région militaire (zone sud frontalière avec le Sénégal), membre de droit du CMSN dont il est le cadet

(dimanche) 26 Avril 1981
* le gouvernement est complété par le maintien à leurs fonctions de Diagana Youssouf, ministre de la Santé et des Affaires sociales, et Mahmoud Ba, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports
* changements d’affectation dans l’armée
lieutenant colonel Yall Abdoulaye, précédemment commandant de la gendarmerie, devient chef d’état-major ; lui succède son adjoint, le capitaine Mohamed Lemine Ould Zein
lieutenant colonel Moulaye Ould Boukhreiss, commandant la région militaire de Nouadhibou devient chef d’état-major adjoint ; il est remplacé par le capitaine Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba Mine

27 Avril 1981
communiqué d’Haïdalla : « des directives précises en vue d’une remise en marche totale et immédiate de tous les secteurs de l’administration et d’une redynamisation de l’ensemble des rouages de l’Etat » - « sa ferme volonté de faire appliquer sans détours ni complaisance le programme de redressement et d’assainissement du pays adopté par le Comité militaire en Octobre 1979 »
Taya renchérit : opérer des changements rapides et radicaux dans l’appareil administratif caractérisé par « la lenteur, le manque de motivation, la corruption et le laisser-aller »

28 Avril 1981
l’AMD depuis Rabat dément que Haba Fall, son jeune frère et la troisième personne condamnée à mort aient « apporté aucune assistance d’aucune sorte dans l’opération » du 16 Mars ; ils ne font pas non plus partie de l’AMD
1er Mai 1981
Le Figaro ébruite l’affaire de l’achat d’armes non livré en 1977 mais payé 1.155.000 $

(mardi) 5 Mai 1981
condamnation à la main droite coupée par la Cour islamique et à la flagellation de deux femmes coupables d’infanticide

(mardi) 6 Mai 1981
le commandant Jalloud affirme à Koweit que « les services de renseignement libyens ont contribué à faire échouer la tentative de coup d’Etat qui s’est produite récemment en Mauritanie »

8 Mai 1981
* date initialement prévu pour le referendum sur la nouvelle Constitution prévoyant le multipartisme et la garantie des libertés démocratiques fondamentales
* le conseil des ministres adopte le rapport de synthèse du comité interministériel présidé par le Premier ministre et en fait un plan d’action
. indépendance nationale, lutte contre l’expansionnisme marocain et hégémonisme
. crédibilité de l’Etat

(lundi) 11 Mai 1981
Antoine Blondin Beye, min.AE Mali, message de Moussa Traore à Haïdalla à la suite visite officielle en Avril
12 Mai 1981
le conseil des ministres adopte 8 programmes régionaux de développement intégré, d’un montant total de 100 mons UM et fnancés à 65% par l’Etat

(vendredi) 15 Mai 1981
protocole d’accord avec la Tunisie pour coopération études supérieures, signé par Mohamed Abdelkader Ould Sidi

17 Mai 1981
visite de travail de Mohamed Benyahia MAE algérien : entretiens avec son homologue, reçu par Haïdalla

22 Mai 1981
création de deux postes de vice-ministre
. Affaires étrangères : Mohamed Ould Sidi Ali, contrôleur d’Etat, ancien ambassadeur à Pékin, et secrétaire général du ministère
. Intérieur :

(vendredi) 23 Mai 1981
29 personnes convaincues de petits vols par le tribunal islamique de Mauritanie sont flagellées en public (stade de Nouakchott

(samedi) 23 Mai 1981
message de solidarité d’Haïdalla avec la Syrie

(samedi) 25 Mai 1981
Chadl Bendjedid reçoit message d’Haïdalla apporté par Bneijara, ministre conseiller d’Haïdall

27 Mai 1981
Bamba Ould Yezid nommé vice-ministre de l’Intérieur (ancien min. Finances et gnr de région avec MoD)

(mardi) 27 Mai 1981
Sadam Hussein reçoit Dahane : « reconnaissance du gouvernement et du peuple irakien envers la position mauritanienne de soutien à la guerre que mène l’Irak contre l’ennemi persan raciste »

(mercredi) 27 Mai 1981
Ibrahima Wone, DG sûreté Sénégal reçu par m. Int. : coopération convenue entre les ministres en Avril

(jeudi) 28 Mai 1981
à Ryad, premiers entretiens depuis le 16 Mars, entre MAE Maroc M’Hammed Boucetta et Mauritanie Dahane Ould Ahmed Mahmoud en présence MAE Arabie saoudite prince Saoud Al-Fayçal ; départ de Dahane (vendredi) 29

(vendredi) 30 Mai 1981
le Polisario libère 100 prisonniers mauritaniens

(lundi) 1er Juin 1981
le roi Khaled reçoit le mAE Dahane Ould Ahmed Mahmoud, en présence du prince-héritier Fahd Ben Abdel Aziz, du deuxième vice-ministre et chef de la garde nationale Abdallah ben Abdel Aziz, et des ministres de la Défense et des Affaires étrangères
(mardi) 2 Juin 1981
le lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah, ancien chef d’état-major, remplace comme ministre de l’Equipement, des Transports et des Télécommunications Daffa Bakary démissionnaire

(mercredi) 3 Juin 1981
levée du couvre-feu instauré depuis le 16 Mars de 23 heures à 6 heures du matin

(mercredi) 4 Juin 1981
la Mauritanie condamne l’assassinat du représentant de l’OLP à Bruxelles Nahim Kader

(vendredi) 6 Juin 1981
Khadafi reçoit une délégation du CMSN conduite par le commandant Moulaye Ould Boukhreiss, chef d’état-major adjoint arrivé (lundi) 2

(samedi) 6 Juin 1981
message remerciements FM à Haïdalla
« J’ai comme vous le désir sincère de voir se renforcer les relations de confiance et de respect mutuel qui unissent traditionnellement nos deux pays. Je souhaite que la Mauritanie, après les dures épreuves qu’elle a subies, retrouve définitivement la paix et la sécurité pour se consacrer entièrement à son développement économique et social. Elle pourra dans l’avenir comme par le passé, compter sur l’amitié et la coopération de la France »

(samedi) 8 Juin 1981
* Haïdalla inaugure une unité de conditionnement et de stockage du ciment : capacité 70.000 tonnes par an
* l’émir du Koweit reçoit message d’Haïdalla apporté par Dahan Ahmed Mahmoud

(vendredi) 12 Juin 1981
main tranchée, mais hors de la vue du public, pour un vol de pneus à Nouakchott

(lundi) 15 Juin 1981
l’émir de Qatar reçoit message personnel d’Haïdalla

(mercredi) 17 Juin 1981
lieutenant vaisseau Dahan Ould Ahmed Mahmoud part pour Paris et Djeddah

18 Juin 1981
rencontre à Djeddah, des MAE mauritanien Dahane Ould Ahmed Mahmoud et marocain M’Hamed Boucetta

24 Juin 1981
ouverture du sommet de l’OUA à Nairobi : participation de Haïdalla

dimanche 28 Juin 1981
à Taef, le roi Khaled tente de réconcilier Haïdalla et Hassan II ; principal bailleur de fonds pour chacun des deux pays, l’Arabie saoudite avait la charge des intérêts marocains depuis la tentative du 16 Mars ; accord signé par les MAE M’Hamed Boucetta et Dahan Ould Ahmed Mahmoud en présence Hassan II, Haïdalla et du roi Khaled
. « refus à,toute firce hostile à l’une ou l’uatre partie de transiter par leur territoire ou d’y stationner »
. « interdiction sur leur territoire de toute activité politique ou militaire hostile à l’un ou l’autre pays et refus d’abriter ou d’aider les ressortissants de l’un ou l’autre pays qui s’adonnent à de telles activités »
. « fin des campagnes d’information hostiles »
. reprise des relations diplomatiques fondées « sur la coexistence pacifique, le respect mutuel de la souveraineté, la non-ingérence de chaque partie dans les affaires intérieures de l’autre et l’instauration de la solidarité islamique »
. « recours au dialogue »
. réaffirmation par la Mauritanie de sa position de neutralité annoncée en 1979
. vérification par une commission tripartite comprenant les MAE Mauritanie, Maroc et Arabie saoudite
. maintien de la coopération culturelle (102 professeurs en Mauritanie, 1500 boursiers au Maroc)
. coopération dans «  le renforcement de la sécurité et la préservation de la stabilité, ainsi que dans l’affrontement en commun des défis lancés à la nation arabe et islamique et des dangers qui la menacent »

(lundi) 30 Juin 1981
Haïdalla quitte l’Arabie saoudite
publication de l’accord de Taef à Rabat
(mardi) 30 Juin 1981
l’Algérie « ne peut que saluer cette normalisation entre deux pays voisins »

9 Juillet 1981
date fixée pour la reprise des vols de Royal Air Maroc vers la Mauritanie et retour

10 Juillet 1981
discours Haïdalla avant le défilé militaire
. « une perspective nouvelle apparaît déjà dans la région depuis que le roi du Maroc a donné son accord pour l’organisation d’un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui »
. « l’Afrique doit être un continent neutre »

(jeudi) 11 Juillet 1981
arrivé (mercredi) 9 à Tripoli, Dahane Ould Ahmed Mahmoud, MAE Coopération, remet message personnel Haïdalla à Khadafi

(dimanche) 12 Juillet 1981
le Koweit prié par la Mauritanie d’appuyer l’accord de Taef

(lundi) 13 Juillet 1981
à Moscou, occupation quelques heures de l’ambassade par une trentaine d’étudiants pourle paiement de leurs bourses

(vendredi) 18 Juillet 1981
Haïdalla reçoit message personnel d’Aristide Pereira, président du Cap-Vert, apporté par Araujo

début Août 1981

4 Août 1981
Dahane Ould Ahmed Mahmoud est démis de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères (en résidence surveillée à Chinguetti) ; l’intérim est assuré par le lieutenant colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, Premier ministre

11 Août 1981
commandant Ahmed Ould Minnih, précédemment directeur du génie militaire, est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération (auparavant attaché militaire à Alger)

11 Août 1981
aux Nations Unies, devant la commission des droits de l’homme, la Société anti-esclavagiste dénonce la Mauritanie : 100.000 esclaves sur une population d’un million

16 Août 1981
décès à Paris du lieutenant Bellahi Ould Maouloud, membre du CMSN

17 Août 1981
. réunion plénière du CMSN
. lieutenant colonel Ahmed Mahmoud Ould El Houssein devient sec. permanent du CMSN (avait été ministre Information et Télécom. en 1979) – avec pour adjoint chargé de l’Information lieutenant de vaisseau Diop Moustapha
. « mise en place de structures d’éducation et d’organisation des populations … Ces structures devront mieux sensibiliser les populations à la nécessité d’oeuvrer dans un véritable esprit national pour l’essor de notre pays » - mettre les Mauritaniens « à l’abri des infiltrations de l’étranger et de ses agents à l’intérieur qui visent à saper l’unité nationale »

18 Août 1981
entretiens entre Joumaa Soueissi, secrétaire du Bureau de la fraternité mauritano-libyenne et Dieng Boubou Farba, min. Finances ; la Libye accorde
.concours à la construction de l’université
. réseau hydro-électrique à Chinguetti
. bitumage route Chinguetti-Atar
. périmètres agricoles
. achat de pompes à eau

20 Août 1981
conférence de presse du colonel Mohamed Ould El Houssein, secrétaire permanent du CMSN
. « dans un proche avenir », le multipartisme après une « phase d’éducation des masses »
. structures : « ni un front, ni un forum, encore moins un parti unique » : « rendre possible l’exercice des libertés démocratiques en permettant de passer dans la cohésion nationale, de l’état actuel de pouvoir militaire à un pouvoir démocratique » et « combler le vide qui existe entre la direction nationale et le peuple »
. rattachées à la permanence du CMSN ; sections départementales, régionales et nationale (cette dernière dirigée par 4 secrétaires désignés par le CMSN)

25 Août 1981
à Nairobi, tenue au sommet du Comité africain de mise en œuvre du referendum au Sahara occidental (« Comité des Sept »)

(mercredi) 27 Août 1981
* en escale à Abidjan, Haïdalla estime pas important franchi vers le cessez-le-feu au Sahara à la suite du mini-sommet de l’OUA à Nairoibi
* Haïdalla de retour à Nouakchott : ne ménager aucun effort

(jeudi) 26 Août 1981
le Polisario estime que le Maroc doit prouver sa volonté d’appliquer le plan de paix en négociant directement
27 Août 1981
* Haïdalla reçoit Tarek Aziz, vice-premier ministre d’Irak ; arrivé le 26 de Rabat et en tournée dans le Maghreb
* retour de Nairobi où il a participé aux travaux du comité de mise en œuvre du referendum sur le Sahara occidental, Haïdalla assure que « la Mauritanie ne ménagera aucun effort pour assurer le sucès du comité de l’OUA »

28 Août 1981
réplique de l’ambassade à Paris à l’accusation portée par la Société anti-esclavagiste : « le CMSN a mis fin à toute ségrégation dans les droits et les devoirs entre les citoyens de notre pays. Nous sommes conscients que le poids des rapports psychologiques et individuels, issues d’une pratique sociale millénaire, ne peut être effacé d’un trait de plume ; il reste qu’en Mauritanie plus personne ne peut leur trouver de justification institutionnelle ou même religieuse et que toutes les institutions nationales concernées sont mobilisées pour contribuer à leur disparition. Nous sommes étonnés que cette association tant soucieuse du sort des esclaves dans le monde ne nous ait apporté aucun soutien pour nous aider à supprimer les séquelles de cette pratique sociale alors que notre régime a d’abord dénoncé puis supprmé officiellement ce que le système colonial puis l’ancien régime se sont évertués à cacher à l’opinion internationale » - « action malveillante inspirée par des groupes hostiles à notre régime et à notre Etat »

dimanche 6 Septembre 1981
le Polisario libère 86 prisonniers mauritaniens

mercredi 9 Septembre 1981
* rencontre Cheysson- commandant Ahmed Ould Minnih : « il importe que la Mauritanie sache que nous nous trouvons à ses côtés compte tenu de la synthèse originale de culture qu’elle représente et qu’elle s’emploie à maintenir face aux défis du monde moderne » ; le ministre français invité en Mauritanie, s’était rendu au début d’Août en Algérie et au Maroc

jeudi 10 Septembre 1981
Quai d’Orsay communique accord Cheysson pour visite officielle en Mauritanie d’ici fin année

(dimanche) 20 Septembre 1981 (départ le mardi)
escale à Nouakchott d’un destroyer américain de la VIème flotte USS Conyngham : le contre-amiral John T. Parker, commandant du groupe II de la flotte atlantique et le lieutenant colonel Roy Shelton attaché militaire à Dakar sont reçus lundi par Haïdalla

(vendredi) 3 Octobre 1981
* le conseil des ministres « condamne énergiquement la lâche agression iranienne » contre des installations au Koweit
* accords de coopération avec le Nigeria convenus entre l’ambassadeur à Lagos Bal Mohamed El Moktar et le min. nigérian de l’Agricuture Alhadji Ibrahim Gusau : investissements nigerians dans le domaine de la pêche, experts nigérians pour agriculture

(mardi) 7 Octobre 1981
fin du congrès extraordinaire de l’UTM
. nouveaux statuts : « une organisation indépendante de tout parti ou courant et œuvre pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs »
. bureau de 20 membres, conseil central de 50, secrétaire général El Kory Ould Hameity

8 Octobre 1981
Haidalla pose la première pierre de la nouvelle télévision mauritanienne financée par le gouvernement iranien (couvrira d’abord et à partir d’un car dans les six mois la région de Nouakchott, puis locaux achevés dans 16 mois ; équipement Thomson ; coût 9 millions dollars)

13 Octobre 1981
le Polisario occupe Guelta-Zemmour à la suite d’une bataille d’anéantissement du 4ème régiment des forces armées royales (2100 morts sur 2600) ; message de Mohamed Abdelaziz à Daniel Arap Moi, président du Kenya et président en exercice de l’OUA : fin des opérations militaires dès que le Maroc « entamera des négociations pour aboutir à un accord de cessez-le-feu » « La résistance sous toutes ses formes du peuple sahraoui, en légitime défense, est un choix que l’agression marocaine lui impose »

(mercredi) 15 Octobre 1981 – en fait, le 14
* communiqué du CMSN : la Mauritanie dément « catégoriquement les accusations marocaines selon lesquelles le Front Polisario a attaqué la localité de Guelta-Zemmour à partir du territoire mauritanien », la localité de Bir-Aydayate servant prétendûmentirait de base arrière à 10 kms de la frontière au Polisario n’existe en fait pas
* le MAE convoque les diplomates accrédités : « en aucun moment », la Mauritanie a été utilsiée contre quiconque par les forces du Polisario

(mardi) 20 Octobre 1981
* second message du roi Hassan II à Haïdalla assorti d’une carte d’état-major donnant les itinéraires du Polisario depuis la Mauritanie
* démenti d’Haïdalla : El Aydiyat est une chaîne de montagnes en territoire saharien et pas une localité mauritanienne

(lundi) 22 Octobre 1981
l’aviation marocaine intervient en territoire mauritanien contre les « sanctuaires » du Polisario

(jeudi) 22 Octobre 1981
la presse espagnole relève la surveillance par cinq patrouilleurs libyens à équipage mixte avec des Mauritaniens des eaux territoriales mauritaniennes

(mercredi) 23 Octobre 1981
* le MAE marocain, Boucetta accuse la Mauritanie d’avoir participé directement à la bataille de Guelta-Zemmour et affirme que le colonel Moulay Ould Boukhreiss, chef d’état-major adjoint et Sid Ahmed Ould Bneijara, ministre-conseiller à la présidence se sont trouvés dans la localité pendant son occupation par le Polisario : « que les Mauritaniens soient matériellement en mesure de respecter ou non leurs engagements de neutralité, cela les regarde, mais que les responsables mauritaniens se mêlent directement de l’affaire et que des soldats mauritaniens soient impliqués, cela change les données du problème »
* émissaire marocain à Alger
* lettre d’Haïdalla au secrétaire général des Nations unies : « user de son influence auprès du roi du Maroc afin de le dissuader d’entreprendre des actes inconsidérés et injustifiés … Enb tout état de cause, notre peuple se trouvera dans l’obligation d’assurer par tous les moyens, la légitime défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale contre toute agression marocaine, dont le roi du Maroc, Hassan II, portera seul l’entière et totale responsabilité»
* Chaab : « toute cette campagne de dénigrement orchestrée par le Maroc contre la Mauritanie vise à préparer le terrain à une expédition punitive contre la Mauritanie »

(jeudi-vendredi) 22-24 Octobre 1981
présentée comme « le premier voyage fait à Nouakchott par une importante personnalité américaine depuis l’accession à l’indépendance en 1960 », visite de Chester Crocker, SSE adjoint aux affaires africaines : évocation de la politique marocaine et en conséquence d’une recherche par la Mauritanie d’une aide militaire étrangère

(lundi) 26 Octobre 1981
* Haïdalla reçoit le secrétaire du comité libyen aux Industries légères, venu co-présider commission mixte de coopération
* à Niamey, colonel Seyni Kountché reçoit Youssouf Diagana, message personnel Haïdalla

(mardi) 27 Octobre 1981
message d’Haïdalla à Chadli remis par amb. Ould Mohamed Mahmoud

30 Octobre 1981
Moussa Traoré reçoit Youssouf Diagan, min. Santé et pdt CA organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies OCCGE : message personnel Haïdalla

date indéterminée fin Octobre 1981
visite d’une « importante mission militaire américaine » au Maroc et au Sahara occidental

(lundi) 2 Novembre 1981
* le Premier ministre Taya reçoit Mahmoud El Mestiri, SE AE tunisien : message personnel de Bourguiba à Haïdalla
* arrivée à Nouakchott de Ly Ki, vice-ministre chinois chargé des affaires économiques avec l’étranger

(mardi) 3 Novembre 1981
à Paris, entretien d’une demi-heure d’Haïdalla avec François Mitterrand : «  je suis satisfait de cet entretien, notamment en ce qui concerne le renforcement de nos relations de coopération … redynamisation des rapports entre la France et l’Afrique plus confiants et plus amicaux »

7 Novembre 1981
à Tunis, Ahmed Ould Bneijara remet à Bourguiba un message personnel d’Haidalla : situation au Maghreb et au Sahara occidental

9 Novembre 1981
ordonnance mettant en œuvre la suppression officielle de l’esclavage proclamée le 5 Juillet 1980

(lundi) 9 au (jeudi) 12 Novembre 1981
fin visite à Alger visite quatre jours Premier ministre Ould Sid’Ahmed Taya qui s’entretient avec son homologue Mohamed Abdelghani ; reçu par Chadli, le (mercredi) 11
. « vives préoccupations devant les graves menaces que fait peser le conflit du Sahara occidental (et) attachement aux dispositions pertinentes de la résolution du 18ème sommet de l’OUA et de la décision du Comité de mise en œuvre qui en est issu, en vue de permettre l’exercice effectif par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible à l’autodétermination »
. « évolution positive et développement exemplaire » de la coopération : quatre ministres mauritaniens, énergie, pêche, industrie, transports, commerce, jeunesse et sports)
(mercredi) 18 Novembre 1981
Haïdalla reçoit Ahmed Osman, envoyé spécial d’Hassan II : invitation au sommet arabe de Fès

(mercredi) 26 Novembre 1981
Mohamed El Moktar min. Energie et Ressources minières en visite à Tripoli

(samedi) 28 Novembre 1981
message d’Haïdalla à la nation ; entouré de Saleck et Ahmed Ould Louly
. réconciliation avec le Maroc dans l’esprit et selon l’application de l’ensemble de l’accord de Taef, signé sous l’égide de l’Arabie saoudite (« Dans le souci de resserrer les rangs de la nation arzbe, la Mauritanie est disposée à revenir à l’esprit de l’accord de Taef, signé sous l’égide de l’Arabie séoudite, à condition que le Maroc accepte d’en appliquer l’ensemble des clauses »)
. exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, loin de toute pression militaire ou administrative »

(samedi) 12 Décembre 1981
MAE commandant Ahmed Ould Minnih arrve à Abu Dhabi pur 3 jours : message personnel d’Haïdalla

(lundi) 21 Décembre 1981
Haïdalla reçoit les vœux du corps diplomatique :
. inquiétude de « la tendance actuele à internationaliser » le conflit du Sahara
. rapide mise en œuvre résolutions OUA sur Sahara
. condamnation annexion du Golan par Israël

(mardi) 24 Décembre 1981
message de François Mitterrand remis à Haïdalla par Guy Penne, le mercredi : prochaine visite Jean-Pierre Cot, min. Coopération et réunion commission mixte ; séance travail jeudi avec délégation mauritanienne ; prolonge séjour juqu’au lundi

29 Décembre 1981
fin visite 48 heures en Mauritanie de Cheikh Saaad Al Abdallah Al Sabah, prince héritier et premier ministre du Koweit : accord de coopération en matière de culture et d’information ; « assainir les relations inter-arabes afin de faire face aux dangers qui menacent la nation arabe »

Décembre 1981
première réunion de la commission de bornage de la frontière algéro-mauritanienne : souhait de l’Algérie pour ses frontières méridionales (Niger, Mali, Mauritanie)


1982


(lundi) 4 Janvier 1982
délégation UTM conduite par SG El Kory Ould Mheity à Alger pour une semaine

21-23 Janvier 1982
à Nouakchott, avec participation Jean-Pierre Cot, min. Coop. et Développement, première réunion de la gande commission mixte franco-mauritanienne depuis l’arrivée des militaires au pouvoir ; délégation mauritanienne présidée par commandant Amed Ould Minnih, membre du CMSN, MAE et Coopération ; aide passe de 20 M FF à 36 M FF (à vérifier, erreur d’au moins un zéro – confirmé par AFP 23 I 82)

mercredi 27 Janvier 1982
clôture du séminaire des cadres du secteur social présidé par sec. permanent du CMSN : « les structures d’éducation des masses ne seront pas l’apanage d’un extrêmisme quelconque »

(vendredi) 29 Janvier 1982
* ouverture travaux commission mixte Irak-Mauritanie (42 projets dont don pour institut culturel des travailleurs et émetteur télévision, et prêts pour hopitaux, école normale d’instituteur à Rosso, élevage)
* prêt saoudien de 24,5 Mons $ pour route de l’Espoir (participation totale de 73 Mons)

(mercredi) 3 Février 1982
fin de la grève de la faim entamée par le bureau de l’Association démocratique des étudiants et stagiaires mauritaniens en France (ADESMAF) dans les locaux de l’ambassade de Paris

(jeudi) 4 février 1982
arraisonnement d’un chalutier espagnol qu’à son porte d’attache, Cadix, on déclare en règle

(samedi) 6 Février 1982
arrestations de l’ancien chef d’Etat, colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck et de l’ancien Premier ministre Ould Bneijara, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat ; aucune indication sur le déroulement de la tentative ni sur les intentions des conjurés n’est donnée ; devaient enlever Haïdalla à l’aéroport au moment de son départ pour Nairobi « mini-sommet OUA sur le Sahara, qui annule au dernier moment son voyage : « tentative isolée (de personnes) mûes par l’ambition »

13 Février 1982
libération de personnes arrêtées dans cadre enquête ouverte après la découverte du complot, dont un des conseillers d’Haïdalla

23 Février 1982
Dieng Boubou Farba, min. Economie et Finances, part pour Amman : réunion conseil économique Ligue arabe, puis visite officielle en Arabie saoudite

(dimanche) 24 Février 1982
arrivant de Libye, d’Algérie et d’une « visite d’amitié de 24 heures en République arabe sahraouie démocratique) MAE Iran Ali Akbar Velayati, à Nouakchott : message personnel à Haïdalla et Taya

(vendredi) 26 février 1982
exécution publique de Sidy Gueye condamné à mort pour braquages à main armée

26 Février 1982
fin visite quatre jours délégation du Bundestag allemand

5 Mars 1982
à l’issue procès avec assistance d’avocats, la Cour spéciale de justice, présidée par le commandant Sao Samba condamne à 10 ans d’emprisonnement pour complot contre la sûreté de l’Etat :
Mustapha Ould Mohamed Saleck, Bneijara, Baham Ould Mohamed Laghdaf, ancien ministre Intérieur et adjudant Be Ould Bneijara, ancien chef section des blindés de l’aéroport de Nouakchott
« sont soumises à un régime de détention sévère, ne voient jamais le jour et n’ont contact qu’avec la personne qui leur apporte la nourriture »

6 Mars 1982
dans un entretien avec l’agence italienne ANSA datée de Nouakchott, Haïdalla dément la rumeur de création d’une confédération entre la Mauritanie et la RASD : « si un jour la question fédérale doit se poser, il appartiendra aux deux peuples de voter pour ou contre »

17 Mars 1982
découverte d’un complot « baassiste pro-irakien » visant à « assassiner froidement le chef de l’Etat »
. mise à la retraite capitaine Mohamed Saïd Ould Hussein dit Dah (38 ans), patron du BED (contrre-espionnage), lieutenant Ould Neji (un des premiers officiers formés en Irak et cdt adj. région militaire de Nouakchott, lieutenant Moktar Ould Saleck (qui avait arrêté MoD le 10 Juillet) (30 ans) vérifier si ces mesures ne sont pas d’Août 1981 et concomittant de l’éviction du lieutenant de vaisseau Dahane
. arrestations Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, ancien ministre et ancien SG présidence en 1981, Mohamed Ahmed Ould Memed, ancien dir. Enseignement supérieur & Tourad Ould Sidi, journaliste ; Khalid Ould Enaboui, poète et ancien dir. Chaab & Mohamed Ould Hamadi, journaliste et ancien conseiller de presse d’Haïdalla
. 3 à 400 personnes proches « victimes d’une campagne de répression sans précédent en Mauritanie par son ampleur, sa férocité et sa durée » selon comité de défense (libérées en Juin 1982 sans jugement)

22 Mars 1982
à Nouakchott, réunion préparatoire des MAE et d’experts avant le sommet des riverains du Sahara

(lundi) 23 Mars 1982
Haïdalla reçu par FM :
. souhait d’un accroissement de l’aide française dans tous les domaines
. crainte d’internationalisation du conflit du Sahara occidental en raison du soutien croissant des Etats-Unis au Maroc

(lundi) 29 Mars 1982 – début 27
à Nouakchott, fin 6ème sommet des Etats riverains du Sahara : chefs d’Etat Algérie, Mauritanie, Tchad et Mali, commandant Jalloud pour Libye et MAE Niger ; point des objectifs fixés au précédent sommet ; appel à solution négociée au Sahara occidentale (la RASD n’est pas nommée, seulement le peuple sarhaoui ou le Front Polisario) et unité au Tchad ; comme Moussa Traoré au sommet de 1980, Haïdalla préconise traité d’amitié et de non-agression ; prochain sommet à N’Djamena en Mars 1984

(jeudi) 1er Avril 1982
Habib Bourguiba reçoit à Nefta Mohamed Ould Sidi Ali vice MAE : message personnel, situation au Maghreb, au nord-ouest de l’Afrique et en Afrique

(samedi) 1er Mai 1982
défilé de l’UTM : rénovation, authenticité, union ; discours Haïdalla : « que les revendications tiennent compte de la situation générale du pays, de ses difficultés économiques et financières résultant des effets conjugués du gaspillage de l’ancien régime, de l’inflation mondiale et de la sécheresse »

(jeudi) 6 Mai 1982
Haïdalla reçoit le MAE Bénin Tiamiou Adjibade, message de Mathieu Kerekou

(vendredi) 14 Mai 1982
remise d’un patrouilleur rapide de type « Patra » (la France en a quatre et la Côte d’Ivoire deux

(mardi) 26 Mai 1982
escale de François Mitterrand à Nouakchott :
. la France souhaite le maintien de l’indépendance de la Mauritanie et de son unité
. autodétermination des populations sahraouies par referendum avec garanties internationales
. la France ne se pose pas en médiateur, car elle n’est pas partie prenante
. « il existe des principes de droit international et la France les défend »

27 Mai 1982
accord militaire entre Maroc et Etats-Unis

29 Mai 1982
en escale technique pour La Havane, entretien à Madrid (une demi-heure) entre Ahmed Ould Minnih et José Pedro Perez .Llorca, MAE espagnol : conflit du Sahara et pêches
(mercredi) 2 Juin 1982
min. Hydraulique, Mahdjoub Ould Boya à Alger, porteur message personnel Haïdalla

27 Mai 1982
accord militaire entre Maroc et Etats-Unis

(jeudi) 3 Juin 1982
à Alger, signature protocole accord algéro-mauritanien en matière de coopération énergétique : Moktar Ould Zamel, min. Mines et Energie, et Belkacem Nabi, mpin. Energie et Industries pétrochimique

(lundi) 7 Juin 1982
* Haïdalla reçoit Slimane Hoffmann dir. rel. ext. FLN : accord militaire Maroc Etats-Unis
* signature de deux conventions de financement avec la France :
. 1 MF pour la recherche de cuivre dans le sud-est
. 2,5 MF pour étude faisabilité liaison routière Nouakchott-Nouadhibou
(vendredi) 18 Juin 1982
Abdel Salam Triki remet message Kadhafi à Haïdalla

23 Juin 1982
appel d’Haïdalla aux femmes : rôle qu’elles doivent jouer dans la défnse des intérêts moraux et matériels des citoyens

7 Juillet 1982
Jeune Afrique affirme que Nouadhibou est le port de débarquement d’armes à destination du Polisario (ce que dément l’amb. à Paris Kamara Abdel Kader par lettre publiée le 8 Septembre

10 Juillet 1982
* IVème anniversaire prise de pouvoir par les militaires : discours Haïdalla
. tirer la leçn de la tragédie du Liban «  consiste à ne plus considérer la défense nationale comme l’affaire de la seule armée mais celle du peuple tout entier qui devra assurer sa sécurité collective »
. « la menace principale pour la souveraineté, l’indépendance voire même l’existence de la Mauritanie est l’expansionnisme »
* date prévue pour la mise en service de la raffinerie de Nouadhibou

(mardi)13 Juillet 1982
remaniement du gouvernement
. le colonel Taya reste Premier ministre et ministre de la Défense
. le commandant Ahmed Ould Minnih reste MAE
. lt cl. Ahmedou Ould Abdallah devient ministre de l’Intérieur, remplaçant le commandant Gabriel Cymper, qui le remplace comme ministre de l’Equipement et des Transports
. retour au pouvoir du lt.cl. Anne Amadou Baba Ly, ancien contrôleur d’Etat accusé de « malversations » devient min. Plan et Aménagement territoire

24 Septembre 1982
accord gouvernement-SNIM pour la formation professionnelle

(vendredi) – (dimanche) 3 Octobre 1982
à Nouakchott, deuxième réunion de la commission de bornage de la frontière algéro-mauritanienne ; délégation algérienne dirigée par Ismael Hamadani membre du CC du FLN et conseiller à la présidence ; délégation mauritanienne présidée par N’Gam Lirwane, vice-ministre de l’Intérieur ; l’Algérie rappelle son attachement au principe de la pérservation des frontières héritées de la colonisation

(lundi) 5 Octobre 1982
à Nouakchott, première réunion commission mixte Cuba-Mauritanie : participation vice-ministre Commerce Manuel Torres, reçu lundi par Haïdalla

10-12 Octobre 1982
à Dakar, colonel Ahmedou Ould Abdallah, min. Int. s’entretient avec Medoune Falla, son homologue ; accompagné du DG sûreté nationale, dir. admin. Territoriale et gnrs régions Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimakha
. « en matière domaniale, les droits d’usage exercés par les ressortissants des deux pays ont été abordés et les deux délégations ont noté avec satisfaction la coutume qui est instaurée, c’est-à-dire le règlement à l’amiable de plusieurs cas enregistrés ce qui constitue au demeurant l’essence de l’hospitalité qui caractérise les deux peuples frères. Néammoins, ls deux parties dans un souci constant qui les anime, celui d’une meilleure approche des problèmes domaniaux, et en vue de leur trouver un règlement durable et approprié, recommandent l’actualisation du recensement des usufruitiers et la tenue de réunions périodiques et régulières à l’échelon des autorités concernées »
. rampes d’accostage pour bac de Gouraye
. circulation des biens et des personnes « conformément à l’esprit des dispositions de la CDEAO »

15 Octobre 1982
Haïdalla invité à visiter le Brésil par le président Joao Figuereido : réalisation de la route de l’Espoir

(jeudi) 21 Octobre 1982
évacuation par la police des 8 étudiants ayant entamé mercredi grève de la faim dans les locaux de l’ambassade à Paris (non paiement des bourses)

23 Octobre 1982
lettre de créances de Bernard Lopineau amb. France (succède à Maurice Courage)

(mardi) 26 au (jeudi) 28 Octobre 1982
visite officielle à Nouakchott du Premier ministre algérien Mohamed Benahmed Abdelghani
« un modèle de coopération dans le respect de la spécificité de chacun » ; reçu mardi soir par Haïdalla

29 Octobre 1982
. ancien ministre de l’Intérieur en 1980, le commandant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba Mine devient sec. permanent du CMSN et conseiller chargé de missions spéciales auprès du chef de l’Etat
. commandant Mohamed Sidina Ould Sidya, DG police nationale

Novembre 1982
le SG du gouvernement Ba Mahmoud rend visite à M° Maâti Bouabid, PM Maroc : réablir relations diplomatique

(vendredi) 3 Novembre 1982
arrivée de Abdel Majid Zelitiny, min. Libye Education

5 Novembre 1982
Taya reçoit Adolphe Biaou, min. Bénin du Travail : message personnel colonel Kérékou pour Haïdalla

12 Novembre 1982
condoléances d’Haïdalla à la suite mort Leonid Brejnev

(jeudi) 13 Novembre 1982
arrivé de Nouakchott de Jean-Christophe Mitterrand, adjoint au conseiller pour les affaires africaines (Guy Penne) ; reçu par Haïdalla (mardi) le 16 , Taya et le MAE

25 Novembre 1982

à Paris, le secrétaire général de la section française de l’UTM démissionne et les travailleurs mauritaniens tentent de marcher sur l’ambassade : retard de quatre ou cinq mois dans l’expédition des mandats, taux de change amputant de 25 à 30% les sommes expédiées


28 Novembre 1982
message de Haïdalla à la nation
. excédent des paiements de 800 Mons UM et augmentation des pêches 101.355 tonnes pour neuf premiers mois soit 3 mrds UM
. retard SNIM : 6,2 Mons T en Septembre au lieu des 9 prévus pour toute l’année
. gisement de phosphates découvert dans le nord
. déficit céréalier de 114.000 tonnes au lieu de 51.000 en 1982
. redémarrage du cuivre à Akjoujt

4 décembre 1982
visite simultanée des vice-ministres chinois des Communications et de la Santé (reçu le (lundi) 6 par Haidalla)
. évolution travaux port en eau profonde, entièrement financé par la Chine
. hôpitaux à l’intérieur du pays

8 décembre 1982
fin visite Amadou Baba Ly, min. Plan en Allemagne fédérale : entretiens avec Jürgen Warnke, min. Coop. économique et sE Jürgen Moellemann

(lundi) 28 décembre 1982
appel d’Haïdalla aux chefs d’Etat africains « coordonner leurs efforts en vue de sauver l’OUA »

mercredi 29 – départ vendredi 31 Décembre 1982
venant de Lomé où il a été reçu par Eyadema le matin, Claude Cheysson à Nouakchott : reçu ausitôt par Haïdalla
. inquiétude de faire frais rapprochement algéro-marocain
. demande que la France assure protection contre toute agression venant du Nord
repart par Nouadhibou et visite installations SNIM

Décembre 1982
dissolution du Mouvement national du volontariat

1983


3 Janvier 1983
le Conseil des ministres approuve un projet d’ordonnance portant réorganisation de la justice pour y introduire la Chariaa

(mardi) 19 Janvier 1983
Haïdalla reçoit délégation parlementaire Liban, conduite par ancien PM Takiedine Solh : message Gemayel

(vendredi) 21 Janvier 1983
* démenti à Rabat d’une attaque de La Guera par mer le samedi précédent, mais confirmation d’échanges de tir avec colline marocaine d’Azouga
* démenti à Nouakchott de la rumeur d’un nouveau coup d’Etat manqué pro-libyen : arrestation cdt Moulaye Ould Boukreiss, chef d’état-major adjoint ; arrestation Ahmed Ould Bneijara, cousin de l’ancien OM : trafic de devises

21 Janvier 1983

(mardi) 25 Janvier 1983
à Moscou, rassemblement protestataire de 70 étudiants mauritaniens pour la 3ème année consécutive

(mercredi) 2 Février 1983
à Paris, CM adopte projet de loi approuvant convention militaire de 1976 avec Mauritanie (30 instructeurs militaires)

4 . (dimanche) Février 1983
à Bamako, grande commission mixte de coopération : Alioune Blondin Beye et cdt Ahmed Ould Minnih (reçu par Moussa Traoré et visite Tombouctou)
. accord de coopération pour information
. convention générale sur sécurité sociale
. amendement à accord zoo-sanitaire signé en 1968

Février 1983
à Nairobi, Comité des 12 sur le Sahara
21 Février 1983
Haïdalla reçoit lettres de créance Edward Lionel Peck, amb. Etats-Unis – Raul Barzage Navas, Cuba – Awel Waqil Ismaïl, Yémen

26 Février 1983
entretiens Hassan II – Chadli Benjedid

(vendredi) 5 Mars 1983
Bouceif Ould Sidi, agent de police, condamné à mort pour le meurtre d’un de ses collègues, est exécuté en public

8 Mars 1983
à Paris, Ely Ould Allaf remet lettres de créance à FM qui souligne « l’attachement que la France porte à la reconnaissance, par la communauté internationale, de l’indépendance et de la souveraineté de la Mauritanie » ; approbation neutralité dans le conflit saharien ; «  son vœu le plus ardent est de voir se concrétiser un règlement global à ce douloureux problème quii concerne une région où elle ne compte que des amis »

19 Mars 1983
traité de fraternité et de concorde signé par les présidents Chadli et Bourguiba, censé contribuer à l’édification d’un « grand Maghreb arabe » :
. pas de mouvements d’opposition à des régimes territorialement voisins
. engagement à respecter l’intégrité territoriale

(mardi) 29 Mars 1983
* colonel Ahmedou Ould Abdallah min. Intérieur quitte Alger
* Ahmed Ould Minnih MAE à Tunis : « la Mauritanie encourage et salue tout rapprochement qui s’opère dans le Maghreb »

23 Avril 1983
point de départ des « structures d’éducation de masse » ; celles-ci doivent permettre la tenue d’instances régionales et départementales en Janvier 1984

28 Avril 1983
le Conseil des ministres étudie les modalités pratiques de l’application de la Charia islamique dans les divers secteurs de la vie nationale et adopte des projets d’ordonnance :
. portant révision du Code pénal institué par L. 72-158 du 31 Juillet 1972
. portant modification de certains articles du Code de procédure pénale institué oar L. 61-141 du 12 Juillet 1961
. portant modification de certains articles de L. 62-052 du 2 Février 1962 instituant un Code de procédure civile, mod. Par L. 68-238 du 19 Juillet 1968 et L. 74-158 du 23 Juillet 1974
. portant révision de L. 62-052 du 2 Février 1962 instituant le Code de procédure civile, commerciale et administrative révisé par L. 68-238 du 19 Juillet 1968
. portant modification de certains articles de L. 66-145 du 21 Juillet 1966 mod. par L. 74-026 du 26 Janvier 1974 instituant le Code des douanes

Mai 1983
accord min. Plan lt-cl Anne Amadou Babaly avec PNUD : stabilisation et fixation des dunes de sable

7-8 Mai 1983
Aristide Pereira, pdt Cap-Vert, à Nouakchott : sucre cap-verdien, installations maritimes

8 au 12 Mai 1983
session ordinaire du CMSN
. situation politique intérieure à la suite des tournées d’Haïdalla
. fin de la campagne d’implantation des SEM : conférence nationale au 2ème semestre 1984
. modification de la Charte constitutionnelle pour y introduire une référence à l’application de la Cheriaa : permettre à la Mauritanie de « recouvrer sa souveraineté et son authenticité depuis longtemps spoliées dans des domaines aussi importants que celui de la justice »

13 Mai 1983
Mahmoud Mestiri, SE AE Tunisie à Nouakchott, message personnel Bourguiba

18 Mai 1983
conférence de presse du ministre de la Justice et de l’Orientation islamique :
jusques là le droit moderne primait

(mercredi) 19 Mai 1983
Taya reçoit Abdel Atti Al Obeidi, MAE Libye, message de Kadhafi à Haïdalla : première visite depuis fermeture en Janvier des centres culturels libyens

(mercredi) 19 Mai 1983
Abdel Aziz Ould Ahmed, à Alger : message Haïdalla à Chadli

(jeudi) 19 . 22 Mai 1983
Ahmedou Ould Abdallah s’entretient avec homologue lieutenant colonel Maiga à Bamako :
règlement « de la délimitation de la frontière très avancé dans l’entente et la concorde entre les deux pays »

(vendredi) 20 Mai 1983
à Tunis, Bourguiba reçoit Abdel Aziz Ould Ahmed, min. Justice (arrivé jeudi) : disponibilité de la Mauritanie à se joindre au traité de fraternité et de concorde entre Tunisie et Algérie (Malte avait fait la même demande la semaine précédente)


30 Mai . 1er Juin 1983
Haïdalla à Alger

2 Juin 1983
message d’Haïdalla pour l’entrée en vigueur de la Chariaa islamique dans tous les domaines de la vie mauritanienne : appliquer la loi islamique dans le cadre de la conviction au lieu de la contrainte, de la compréhension au lieu de la répression, acte de foi

6 au 11 Juin 1983
à Addis-Abeba, 19ème sommet de l’OUA :
referendum d’autodétermination au Sahara

samedi 2 Juillet 1983
Kadhafi s’annonce pour le lendemain à Nouakchott puis ne vient pas

2 Juillet 1983
remaniement ministériel présenté comme un « réaménagement technique »
. Ahmed Ould Zein, précédemment gouverneur de la Banque centrale, ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire
. commandant Athie Hamat, précédemment directeur du bureau de la sécurité à la présidence de la République devient ministre Mines et Energie (il remplace Dieng Boubou Farba nommé gouverneur de la Banque centrale)

10 Juillet 1983
Vème anniversaire de la prise de pouvoir des militaires ; discours Haïdalla
. « la persistance du conflit du Sahara occidental fait que nos relations ne sont pas encore normalisées avec le royaume frère du Maroc »
. abolition de l’esclavage est « à la fois un devoir imposé par les principes de justice de l’Islam et un impératif dicté par les exigences du développement économique et social du pays et la préservation et l’affermissement de l’unité »
. la réforme foncière adoptée par le CMSN est un accompagnement de l’abolition de l’esclavage et permet à « ceux qui ont jadis travaillé la terre au profit d’autres d’accéder à la propriété et partant d’acquérir leur indépendance économique, base de toute émancipation réelle »

(vendredi) 22-23 Juillet
séjour Kadhafi en Mauritanie
. « l’existence de la nation arabe est dangereusement menacée »
. prochaine réunion commission mixte de coopération
. la Mauritanie pas viable sans association avec un autre pays de la région
. une unité progressive par la concertation qui sera institutionnalisée entre les dirigants des deux pays à différents niveaux »
s’entretient avec les responsables des « structures d’éducation des masses »

(jeudi) 28 Juillet 1983
à Dakar, réunion grande commission mixte de coopération MAE Mauritanie Ahmed Ould Minnih et Sénégal Moustapha Niasse :
. conclure prochainement accord de pêche
. signature protocole échanges culturels

(lundi)2 - 3 Août 1983
fin visite officielle prince Norodom Sihanouk, président de la coalition anti-vietmanienneen Mauritanie (prolonge en visite privée jusqu’au 5)

(jeudi)11 Août 1983
évacuation de l’ambassade de Moscou


16 Août 1983
à Genève, Ahmed Ould Sid Ahmed, représentant de la Mauritanie à la sous-commission des Droits de l’homme indique qu’une mission d’enquête se rendra en Mauritanie en Janvier 1984 (Marc Bossuyt Belgique et Mohamed Mudawi Soudan)

(dimanche au mardi) 17 Août 1983
Mohamed El Moktar Ould Zamel s’entretient à Tripoli avec Moussa Abou Freiwa min. Libye : économie et Industrie légère

22 . Août 1983
Christian Nucci à Nouakchott

24 Août 1983
RFA accorde 8.000 T céréales

(dimanche) 28- (mecredi) Août 1983
Haïdalla à Alger pour conférer avec Chadli Bendjedid et Moussa Traoré sur les conflits du Tchad et du Sahara occidental ; entretiens tripartites commencent lundi, Haïdalla reçu séparément la veille ; « suggestions » vont être avancées pour sortir de l’impasse au Sahara

9 Septembre 1983
Mohamed Ould Saleck, membre du bureau du Front Polisa rio, remet à Haïdalla message personnel de Mohamed Abdelaziz

(samedi) 17 Septembre 1983
à Séoul, * publication termes accord de pêche avec la Mauritanie : 50.000 T dans les trois ans,
. 450 dollars par tonnes pour le bateau chaque année, 120 dollars par tonne de poissons pêchés
. contribuer pour 3 M $ à construction chantiers navals et docks de réparation
* accord de coopération culturelle signée par Diagano Youssouf, min. culture, Jeunesse & Sports

(mardi) 20 Septembre 1983
* réunion à Noukchott, dir. Coopération aux MAE Algérie, Mali et Mauritanie
* Haïdalla reçoit min. Tchad Enseignement supérieure : message personnel Hissène Habré

Septembre 1983
mise en place commission nationale pour évaluer les conséquences de la sécheresse et coordonner les actions de secours aux populations

29 Septembre 1983
remaniement ministériel : « assurer une meilleure coordination des différents secteurs de l’activité du gouvernement en rationalisant davantage les moyens dont dispose la collectivité nationale »
. le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla prend de fait le titre de président de la République
. le colonel Maaouyia Oud Sid’Ahmed Taya reste Premier ministre, ministre de la Défense
. départs de Yahya Ould Menkouss, Mohamed Ould Sidi Ali (mis à la retraite), Mahjoubi Ould Boye, Moktar Ould Zamel (censés proches du Polisario)
. Ahmed Ghanallah, ancien amb. de MoD à Paris et victime d’un attentat en 1977 devient vice-ministre des AE en remplacement de Mohamed Fadel Ould Dah nommé min. Hydraulique et Energie
. réorganisation du secteur de la Pêche et de l’Economie maritime relevant directement du chef de l’Etat, assisté d’un vice-ministre

4 Octobre 1983
Cour spéciale de justice à Nouakchott, dans le cadre du complot « baassiste pro-irakien » de Mars 1982 condamne :
. Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, ancien ministre et ancien SG présidence en 1981 = 12 ans
.Mohamed Ahmed Ould Memed, ancien dir. Enseignement supérieur & Tourad Ould Sidi = 12
. Khalid Ould Enaboui, poète et ancien dir. Chaab & Mohamed Ould Hamadi, journaliste et ancien conseiller de presse d’Haïdalla = 10 ans

(mardi) 11- (jeudi) 13 Octobre 1983
Haïdalla à Tripoli

(mercredi) 12 Octobre 1983
38ème session AG Nations Unies, cdt Ahmed Ould Minnih: appel au Maroc pour négociations avec « frères sahraouis

(dimanche) 16 Octobre 1983
la commission nationale sur la sécheresse fait une première évaluation : production céréalière en baisse 78.000 en 1981-1982, 20.000 tonnes en 1982-1983 et prévision 12.000 tonnes en 1983-1984 ; absence de crûe du Sénégal en 1983-1984 qui n’est pas sorti de son lit mineur
perte dans le cheptel 40% bovins, 30% petits ruminants et 5% camelins

(vendredi) 21 Octobre 1983
appel d’Haïdalla à aide internationale pour faire face aux conséquences de la sécheresse

(mardi) 25 Octobre 1983
entretiens à Tunis cdt Athie Amath, min FP et Formation avec min. Enseignement supérieur

(vendredi) 4 Novembre 1983
visite de travail et d’amitié (24 heures) de Moussa Traoré
(samedi) 5 Novembre 1983
préoccupation pour situation au Moyen-Orient : situation au Liban, unité du peuple palestinien

(mardi) 15 Novembre 1983
cdt Ahmed Ould Minih 24 heures à Madrid ; entretiens avec Fernando Moran MAE et alfonso Guerra, vice-pdt Gvt
. possibles bases d’un nouvel accord de pêche après nouvelle réunion mi-Décembre à Nouakchott (Espagne veut compenser pour Canaries la diminution des tonnages avec le Maroc)

(mardi)17- (samedi)19 Novembre 1983
voisite officielle d’amitié d’Haïdalla en Roumanie (délégation CMSN en Décembre 1980)

(samedi) 19 Novembre 1983
Haïdalla en visite officielle en Bulgarie

19 Novembre 1983
fin visite Diagana Youssouf, min. Culture, Jeunesse et Sports : accord jeunesse et sports avec l’Algérie

21 Novembre 1983
le Premier ministre reçoit Habib Chatti, secrétaire général de la Conférence islamique

25 Novembre 1983
. le Premier ministre reçoit le ministre algérien de l’Intérieur El Hadj M’Hamed Yala

(lundi) 25 Novembre 1983
début visite Haïdalla en Belgique :
. regret que toujours pas de négociations directes Polisario-Maroc
. difficultés avec Maroc parce que celui-ci n’applique pas accord de Taef
. bonnes relations avec Algérie et Libye
. Le Soir de Bruxelles publie un entretien avec Haïdalla : avant de rendre le pouvoir aux civils, « préparer sérieusement les citoyens »
* visite d’Haïdalla aux Communautés européennes :
. date reprise négociations pour accord de pêche interrompues depuis Mars 1983 toujours pas fixée (Mauritanie veut obtenir conditions plus favorables que Sénégal et Guinée-Bissau
. refus CEE de faire passer financements du FED de 43 à 45 M écus
. aides d’urgence
demandes mauritaniennes 220.000 tonnes céréales alimentation humaine : satisfaites (suppléement de 5.000 tonnes pour 1983)
refus européen 110.000 tonnes aliments bétail et recherche d’eau

(jeudi) 26 Novembre 1983
arrestation à Téhéran de l’épouse de nationalité iranienne du 3ème secrétaire de l’ambassade
(ambassadeur Baro Ali Thierno) – elle est relâchée le lundi suivant

28 Novembre 1983
discours Haïdalla faisant pressentir une reconnaissance de la RASD le 1er Janvier 1984 si résolution de l’OUA sur le referendum d’autodétermination n’est pas appliquée au 31 Décembre
9 Décembre 1983
arrestation du colonel Soumare Silman (ancien ministre de la Pêche, démis pour concussion en Juillet 1982) et du commissaire Mamadou Ly (ancien membre du CMSN et ministre de l’Environnement de Saleck) ainsi que l’ancien ambassadeur à Pékin Abdel Kader Camara (démenti de sa famille, toujours en poste mais soigné en Suisse), assignés à résidence dans leur localité d’origine ; il leur est reproché des « activités susceptibles de nuire à l’unité nationale »

10 Décembre 1983
à l’occasion de l’anniversaire de la déclaration des Droits de l’homme, la Mauritanie réitère son « attachement » à ceux-ci et rappelle l’abolition de l’esclavage décidée en 1980


(lundi) 12 Décembre 1983
Haïdalla à Alger : visite d’amitié et de travail & signature par les deux chefs d’Etat d’une convention de bornage de la frontière commune 

13 Décembre 1983
en présence premier ministre tunisien Mzali, adhésion de la Mauritanie au « traité de fraternité et de concorde » conclu 19 Mars entre l’Algérie et la Tunisie ; Haïdalla signe en personne le traité à Alger, puis se rend à Tunis pour la signature par Bourguiba

14 Décembre 1983
à Tunis, Bourguiba et Haïdalla signent le protocole d’adhésion de la Mauritanie au traité, en présence Mohamed Ben Ahmed Abdelghani, PM algérien

19 Décembre 1983
la Tunisie annonce que la Libye demande à adhérer au traité tripartite, mais l’Algérie s’y oppose

(jeudi) 17 . (dimanche) 20 Décembre 1983
à Nema, rencontre min. Intérieur mauritanien (col. Ahmedou Ould Abdallah) et malien (colonel Abdourrahmane Maiga) : circulation des biens et transhumance des cheptels du fait de la sécheresse

26 Décembre 1983
première visite d’un émissaire depuis la rupture des relations diplomatiques à la suite de la tentative de coup d’Etat en Mars 1981, message du roi Hassan II à Haïdalla porté par min. Télécommunications Mohamed Laensar : sommet islamique de Casablanca en Janvier ; la Mauritanie confirme sa participation

(lundi) 27 Décembre 1983
* ouverture à Nouakchott semaine culturelle algérienne en présence min. Culture et Information
* recevant le corps diplomatique, Haïdalla réaffirme l’intention de la Mauritanie de reconnaître la RASD si un referendum d’autodétermination n’est pas organisé au Sahara

30 & 31 Décembre 1983
au Sahara, batailles à Erreti et Lahricha : tentatives du Polisario d’empêcher la progression du mur ; mort du ministre sahraoui de la Défense Brahim Ghali

étudier la loi foncière fondée sur « l’individualisation » des terres jadies détenues par les collectivités tribales




1984

Janvier 1984
émeutes au Maroc

(samedi) 7 Janvier 1984
Ahmed Ould Minnih à Alger : message personnel d’Haïdalla à Chadli et entretiens avec son homologue

31 Janvier & (mardi) 1er Février 1984
à Nouakchott, première réunion des MAE Mauritanie, Mali (Alioune Blondi Beye), Algérie (Ahmed Taleb Brahimi): coopération en matière de communications, Namibie, Sahara, Tchad, Moyen-Orient

3 Février 1984
Abdou Diouf quelques heures à Nouakchott pour y rencontrer Haïdalla : thème officiel, la sécheresse

22-23 Février 1984
grande commission mixte de coopération réunie à Paris : la France double le montant de son aide

27 février 1984
* 27ème pays africain et 54ème Etat dans le monde à le faire, la Mauritanie reconnaît la République arabe sahraouie démocratique « pour l’amener à respecter les frontières mauritaniennes » : « acte de souveraineté et de principe doit être compris comme un nouvel effort pour contribuer à instaurer une paix juste et durable au Maghreb » ; Haïdalla mis en minorité par Taya au CMSN sur le sujet, parvient à faire prévaloir son analyse
message à Mohamed Abdelaziz : les deux pays « entretiendront des relations confiantes et amicales fondées sur les principes du respect réciproque de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale, de la non-immixtion dans les affaires intérieures, de bon voisinage … édification du Grand Maghreb arabe uni et prospère »
* à Addis-Abeba, ouverture session du conseil des ministres en l’absence de la RASD ce qui en permet une tenue sereine : consacré à situation budgétaire, arriéré de 43,17 M $ (27,05 en Juin 1983)

28 Février 1984
à Paris, l’AMD (Ismaïl Mouloud et Abderrahmane Ould Amine) : « une neutralité effective, seule possibilité pour elle de jouer un rôle positif dans la solution pacifique de la guerre » ; armée toujours pas réduite de 10 à 15.000, budget de défense absorbant ressources ; dette extérieure de 1,4 mrd dollar, déficit budgétaire à 50%

29 Février 1984
le Maroc achève la construction du second « mur » : 250 kms de long parftant de la région de Khrebichet, passe à 25 kms à l’ouest de Haouza, se prolonge à l’est d’Amgala, loge la frntière mauritanienne et rejoint Bou Craâ
4 Mars 1984
la Haute-Volta reconnaît à son tour la RASD

5 Mars 1984
en tant que ministre de la Défense, Maaouyia limoge le chef de la place militaire de Nouakchott, Breika Ould Moubarek, inconditionnel d’Haïdalla et responsable national des SEM

6 Mars 1984
arrivée à Las Palmas du min Pêche et Economie maritime Mohamed Lemine Ould Ndiyane pour négociations accord de pêche avec l’Espagne

jeudi 7 Mars 1984
remaniement du gouvernement, Haïdalla concentrant à nouveau tous les pouvoirs
. éviction du Premier ministre Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, qui refuse l’ambassade de Paris où il pourrait se faire soigner 
. mise à l’écart d’officiers suspects
. retour de membres du gouvernement à des fonctions purement militaires par crainte d’une agression marocaine directe :

(dimanche) 11 Mars 1984
changements dans le commandement militaire
. Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, de nouveau chef d’état-major
. Moulaye Ould Boukhreiss, ancien CEM adjoint, chef de l’école interarmes d’Atar
. remplacé par lieutenant colonel Anne Amadou Baba Ly, précédemment ministre Industrie et mines
. Ahmedou Ould Abdallah, jusques là ministre de l’Intérieur, région militaire de Zouerate
. lieutenant colonel Papa Diallo, précédemment chef école interarmes, 1ère région militaire (Nouadhibou)
. capitaines Bcang (5ème région), Ely Ould Ahmed Vall (6ème région) et Diop Djibril sec. permanent adjoint du CMSN

Mars 1984
manifestations dans plusieurs villes pour protester contre la reconnaissance de la RASD

message radiodiffusé d’Haïdalla pour anniversaire de la mise sur pied des « structures d’éducation de masse : « alors que le peuple mauritanien est résolument engagé sur al voie de la construction nationale, quelques citoyens manquant de maturité et de civisme se sont laissé ces derniers temps manipuler par les spécialistes de la subversion internatinale qui cherchent à tout prix à imposer leur domination et leur mode de pensée à notre pays »

16 Mars 1984
Hassan II rend publique sa lettre au roi Fahd à propos de la reconnaissance de la RASD par la Mauritanie : « cet acte, s’il viole d’une façon flagrante le traité conclu en votre présence et en présence de feu le roi Khaled, constitue, en outre, un acte inamical dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne sert pas les intérêts du Maroc, ni ceux de la Mauritanie »

19 Mars 1984
Haïdalla dans un message au roi Fahd d’Arabie séoudite réfute les accusations du roi Hassan II contre la Mauritanie qui aurait violé le traité de fraternité et de bon voisinage signé à Taef, en reconnaissant la RASD ; au contraire, cela la met « en meilleure position » pour concorde et paix ; le roi Fahd aurait refusé de recevoir le mAE venu lui explique la décision mauritanienne de reconnaissance

19-20 Mars 1984
visite d’amitié et de travail d’Haïdalla au Mali

(samedi) 22 Mars 1984
Haïdalla en visite en Guinée

26 Mars 1984
* arrestation du secrétaire général de l’UTM : Khoury Ould Hameithy
arrestation du président de l’Union des étudiants : Hamoud Ould Abdi et interdiction de l’UNESM vérifier concomitance et dates
* Haïdalla affirme à Associated press que « la France et l’Algérie sont nos amies et nous pouvons compter sur elles »

4 Avril 1984
fin visite d’amitié du capitaine Thomas Sankara, chef de l’Etat voltaïque

14 Avril 1984
* passage de Hermann de Croo, min. belge de la Communication et des PTT
* la Mauritanie signe à Dakar la convention d’établissement de l’Agence panafricaine d’information PANA (adoptée en Avril 1979 à Addis-Abeba)

Avril 1984
arrestation de 20 personnes appartenant «  à une organisation pro-nassérienne » (pro-libyenne)

(mardi) 17 au (lundi) 23 Avril 1984
remise message personnel Haïdalla par MAE Ahmed Ould Minnih ; tenue 6ème session commission mixte algéro-mauritanienne co-présidée par MAE : l’Algérie construira une station terrienne de télécommunications à Zouerate

24 Avril 1984
complot pro-libyen
arrestation d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miske

24 Avril 1984
arrestation Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, puis résidence surveillée à Akjoujt

affrontements Polisario-forces marocaines aux frontières nord de la Mauritanie

(lundi) 28 Mai 1984
annonce à Paris par Khadri Ould Die, ancien officier, de la création d’une « organisation des nationalistes mauritaniens »
. nous défendons les mêmes causes que l’AMD mais notre tactique est différente
. pour nous le Polisario n’existe pas et le Sahara occidental est marocain

(mardi soir) 30 Mai 1984
Li Peng, vice-premier ministre chinois en visite officielle de trois jours

5 Juin 1984
Amnesty international demande que soient empêchées «  la torture de prisonniers » ; décès de deux prisonniers

13 Juin 1984
à l’AFP, Haidalla explique :
. la reconnaissance de la République sahraouie par le souci d’éviter toute immixtion de la Mauritanie dans le conflit : « avant que nous la reconnaissions, la RASD n’était pas liée par une reconnaissance de nos frontières et l’obligation de ne pas les franchir »
. le retrait de Taya en tant que Premier ministre comme un moyen de renforcer l’armée contre des représailles marocaines : « après la reconnaissance de la RASD, nous nous attendions à une réaction marocaine et une agression directe était même à crfaindre après la construction du mur. Nous devions donc être militairement prêts à y résister. C’est pourquoi nous avons décidé d’accorder la priorité aux problèmes de défense et de confier le commandement militaire direct aux officiers supérieurs les plus qualifiés, qui étaient membres du gouvernement » - le poste de Premier ministre n’est pas supprimé, mais suspendu
. la création de l’Organisation des nationalistes mauritaniens par la nécessité de remplacer l’AMD « dont l’image est ternie et qui est en pleine dislocation » : « depuis que nous avons reconnu la RASD le Maroc s’efforce par tous les moyens de déstabiliser notre pays. Nous savons que Khadri Ould Die a été reçu récemment par un haut fonctionnaire marocain, conseiller du roi »
. la torture n’est pas une pratique conforme aux mœurs mauritaniennes
. l’enquête sur le complot d’Avril se poursuit

19 Juin 1984
démenti de l’Organisation des nationalistes mauritaniens : «  le Maroc n’est pour rien dans notre organisation »

(vendredi) 22 Juin 1984
de Rabat, Khadri Ould Die affirme que des officiers iraniens séjournent depuis une semaine à Nouakchott pour enrôler des Mauritaniens et des Sahraouis : «  Ould Haïdalla n’est plus qu’un exécutant de la stratégie politique et militaire inspirée à Alger »

(jeudi) 7 à dimanche Juillet 1984
lieutenant colonel Ahmed Ould Minnih en Chine pour trois jours rencontre son holmlogue Wu Xueqian et le PM Zhao Ziyang : augmentation des crédits pour le Port de l’Amitié, installation d’une seconde conduite d’eau depuis Idini ; comité mixte pour économie et commerce

(dernier week-end) 9 Juillet 1984
le gouvernement invite diplomates et journalistes à constater les renforcements de garnison dans le nord, notamment à Bir Moghrein, pour faire démentir occupation par le Polisario prétendue à Rabat

(mardi) 10 Juillet 1984
L’Opinion organe de l’Istiqlal assure que la Mauritanie ne peut prétendre à la neutralité dans le conflit saharien puisqu’elle a reconnu la RASD
10 Juillet 1984
à l’occasion de la fête nationale, Haïdalla accorde des réductions de peine à 30 personnes détenues pour atteinte à la sécurité de l’Etat, dont Saleck et Bneijara
. inauguration de la maison de la télévision mauritanienne par Haïdalla

16 Juillet 1984
le Conseil des ministres approuve un projet d’ordonnance portant Code civil mauritanien

17 au 20 Juillet 1984
. Christian Nucci, SE Coopération à Nouakchott (il se rend ensuite au Mali 26 au 29, et au Maroc du 30 Juillet au 2 Août)
. (mardi), la presse marocaine fait état de l’arrestation de 350 militants du « mouvement des nassériens » pro-libyens

13 Juillet 1984
deux attaques sur des » concentrations » de troupes marocaines revendiquées le 15 à Alger par le Polisario dans la région de Dakhla, malgré la protection du « troisième mur » ; le Maroc prétend aussitôt que « les assaillants sont venus du territoire mauritanien »

(jeudi) 16 Juillet 1984
nouveau message du colonel Kadhafi au roi du Maroc, porté par Mohamed Belgacem Zoui
(semaine précédente, message identique de Kadhafi à ses homologues de Tunisie, Algérie, Mauritanie et Maroc)

(mardi) 17 Juillet 1984
la Mauritanie dit n’être pas saisie officiellement d’une décision libyenne de fermer son ambassade à Nouakchott

(vendredi) 20 Juillet 1984
mise en garde Hassan II à Haïdalla évoquant un recours au « droit de suite » ; celui-ci déclare n’en prendre connaissance que par la presse ; précédent en Octobre 1981 après l’attaque de Guelta de Zemmour
(dimanche) 22 Juillet 1984
démenti catégorique opposé par Haïdalla à Hassan II : « la Mauritanie n’a jamais servi et ne servira jamais de bases d’attaques » ; positions mauritaniennes visitées par presse et observateurs étrangers 

(samedi) 21 au mercredi Juillet 1984
Hasni Ould Didi, min Education en Syrie à l’invitation son homologue Najib Sayed Ahmad
signature mercredi accord de coopération culturelle

(lundi) 23 .(mardi) 24 Juillet 1984
le min AE algérien Taleb Ibrahimi à Nouakchott (reçu aussitôt par Haïdalla) puis Ahmed Ould Minnih à Alger

23 Juillet 1984

El Moudjahid laisse entendre que l’Algérie ne sera pas indifférente à un exercice par le Maroc du droit de poursuite en Mauritanie


(mardi) 24 Juillet 1984
* Chedli Klibi, secrétaire général de la Ligue arabe fait part de sa préoccupation de la dégradation des relations entre Rabat et Nouakchott et reçoit successivement leurs représentants (Mohamed Lamine Ould Yahya et Mohamed Tazi)
* lieutenant-colonel Ahmed Ould Minnih remet à Chadli message personnel Haïdalla

24-25 Juillet 1984
à Dakar, conférence interministérielle contre la désertification ; présence de Nucci

(mercredi) 25 Juillet 1984
* « la Mauritanie accueille favorablement et salue toute initiative de la Ligue arabe visant ramener la paix et la concorde dans la sous-région du Maghreb
* Haïdalla à RFI : la Mauritanie « ne compte sur que sur ses propres moyens pour assurer sa défense »

27 Juillet 1984
à Lagos, min. Pêche et Economie maritime remet message Haïdalla à général Muhammadou Buhari : coopération fer contre pétrole

30 Juillet 1984
visite de trois jours du viceMAE Italie, reçu par Haïdalla

été 1984
Jeannou Lacaze en Mauritanie

début Août 1984
Ahmed Ould Minnih MAE en Chine populaire : création de la grande commission mixte mauritano-chinoise de coopération

(mardi) 7 Août 1984
Bernard Lopinot, ambassadeur de France, rappelle au MAE « la garantie que la France a donné à l’indépendance et à la souveraineté de la Mauritanie … et l’hostilité de la France à tout ce qui porte atteinte à la stabilité et à l’équilibre dans la région »

8 Août 1984
Amadou Bator Diop, min. Sénégal développement rural reçu par Haïdalla

(vendredi) 10 Août 1984
discours radiodiffusé Haïdalla pour la fête de l‘arbre

(samedi) 11 – (dimanche) 12 Août 1984
fin visite Guy Penne, conseiller à l’Elysée pour les affaires africaines : entretiens avec Haïdalla et avec lieutenant-colonel Ahmed Ould Minnih MAE, ainsi qu’avec permanent du CMSN (quitte lundi) ; il réaffirme « l’attachement de la France à la souveraineté et à l’intégrité de la Mauritanie » ; une aide militaire importante est convenue

13 Août 1984
traité d’ « union d’Etats » Maroc-Libye, signé à Oujda par le roi Hassan II et le colonel Kadhafi : accord pour faire passer la question du Sahara occidental de la compétence de l’OUA à celle de la Ligue arabe

mi-Août 1984
première diplomatique : la Corée du sud accepte qu’un ambassadeur soit agréé à la fois à Séoul et à Pyong-Yang (la Mauritanie avec Diagana Youssouf, amb. en Chine)

le Maroc quitte l’OUA pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique

nouvelle offensive sahraouie contre les troupes marocaines

21 Août 1984
le bureau politique du FLN estime que le « Grand Maghreb » ne peut seconstruire « sans que le peuple du Sahara occidental ne jouisse de la plénitude de ses droits nationaux »

22 Août 1984
* Haïdalla reçoit Adama Touré ministre burkinabé et dt. CM africains pour le cinéma
* avis de disparition depuis un mois d’un bateau de pêche espagnol entgre Canaries et côte saharienne

24 Août 1984
le MAE tunisien Beji Caid Essebsi reçoit Abdelaziz Ould Mohamed, envoyé spécial de Haïdalla

27 Août 1984
* Haïdalla reçoit le premier ministre sahraoui Mahfoudh Ali Beibah lui remettant message du président de la RASD Mohamed Abdel Aziz
* Chadli reçoit Abdelaziz Ould Mohamed, envoyé spécial de Haïdalla

(lundi) 28 Août 1984
Marc Bossuyt, expert belge ayant effectué une mission en Mauritanie pour la sous-commission des droits de l’homme des Nations unies, en Janvier, assure que l’esclavage est effectivement aboli

4 Septembre 1984
communiqué du CMSN : le traité d’Oujda constitue « une balkanisation du Maghreb »

(jeudi) 6 Septembre 1984
à Paris, visite 24 heures Ahmed Ould Minnih MAE à Christian Nucci ; reçu mercredi par Claude Cheysson

(samedi) 15 (dimanche) 19 Septembre 1984 = 15-16 Septembre 1984
à Nouakchott, réunion « informelle » Chadli-Moussa Traoré-Haïdalla arrivés la veille : conflit du Sahara occidental, accords Maroc-Libye d’Oujda (précédentes réunions « informelles » à trois Août 1982 et Août 1983 à Alger)

(jeudi) 20 Septembre 1984
en Tunisie, le bureau politique du Parti socialiste destourien réaffirme son attachement au traité avec l’Algérie et la Mauritanie, en rappelant qu’il reste ouvert au Maroc et à la Libye

24 Septembre 1984
* pluies diluviennes à Atar les premières depuis 10 ans : deux morts et plusieurs blessés
(lundi) 24 Septembre 1984
* message personnel Sassou Nguesso à Haïdalla porté par Jean-Baptiste Tati Toutard, min Culture Congo : préparation sommet OUA et soutien de la RASD
* lieutenant-colonel Ahmed Ould Minnnih, MAE, reçu par Bourguiba l’informe des résultats du sommet Algérie-Mauritanie-Mali

2 Novembre 1985
min. Int. algérien et mauritanien : Mohamed Yala (Algérie) et Yall Abdoulaye (Mauritanie) signe un document définissant les modalités pratiques de délimitation de la frontière entre les deux pays : message personnel Haïdalla à chadli

25 Novembre 1984
en présence sir Dawda Jawara, Haïdalla inaugure carrière de gypse à N’Draghamcha

26 Novembre 1984
Haïdalla inaugure plâtrerie de la Samia (RIM-Koweit) dans le département d’El Mina

29 Novembre 1984
Chadli Klibi, SG Ligue arabe reçu par Haïdalla
. pas d’implication dans la question du Sahara occidental
. bons offices entre Maroc et Mauritanie

3-4 Décembre 1984
à l’invitation de son homologue Sid’Ahmed Taya, Jeannou Lacaze, chef d’état-major des armées française, de nouveau en Mauritanie ; coopération militaire (100 stagiaires, matériel, assistance technique), visite le 4 l’école militaire d’Atar

10-12 Décembre 1984
sommet franco-africain à Bujumbura : participation d’Haïdalla
4 .
Le gouvernement Ould Taya : le changement


(mercredi) 12 Décembre 1984
. profitant de l’absence d’Haïdalla, le chef d’état-major Sid’Ahmed Taya l’évince, le reste du CMSN reste en place (participent au renversement d’Haidalla, outre lui, Sidina Mohamed Ould Sidya, Amadou Babali, Djibril Ould Abdallahi)

. arrestation de
colonel Ould Houssein, ministre-conseiller d’Haïdalla
lieutenant colonel Athie Amath, min. Enseignement supérieur
capitaine Diop Moustapha, ancien ministre et directeur de la Sûreté
capitaine Breika Mbarek ancien gnr région militaire et responsable SEM
. annonce du coup d’Etat en début d’après-midi ; Haïdalla l’apprend en escale technique à Brazzaville
. couvre-feu de 19 heures à 6 heures et fermeture des aéroports au trafif international
. refus de tout commentaire à Rabat
. soutien immédiatement proclamé de l’AMD (prétendant représenter 70% de la population) et de l’UNM (Mouvement d’Union nationale mauritanienne)
. l’Organisation des nationalistes mauritaniens demande de « prendre ses distances à l’égard de tous les pays qui avaient appuyé la politique du régime déchu, comme l’Iran et l’Algérie notamment »
. maintien des « structures d’éducation de masses »
. Haïdalla de Bujumbura à Brazzaville dans l’avion de retour de Sassou Nguesso ; il y apprend sa destitution

jeudi 13 Décembre 1984
* en fin de matinée, visite à Nouakchott du général Rachid Benyelles, sec. général du ministère algérien de la Défense ; reçu par Taya
* 16 heures : arrestation d’Haïdalla et du directeur de son cabinet à leur atterrissage à Nouakchott ; rumeur d’une assignation en résidence surveillée au camp militaire de la capitale ou dans son village natal
* dans la soirée, communiqué du CMSN
maintien de la reconnaissance de la RASD avec souhait d’une solution négociée
fidélité au traité algéro-tunisien : «  la construction du Maghreb arabe demeure un objectif important qui estime que le traité … constitue une voie appropriée pour la construction de ce Maghreb que nos peuples appellent de tous leurs vœux »
. accusations contre Haïdalla
mauvaise gestion des ressources et des biens de l’Etat
incapacité à résoudre le problème du chômage
détournement des produits du secteur de la pêche
détournement des SEM « au profit du culte de sa personnalité »
. « tâches prioritaires
la moralisation de la gestion des biens publics
le rétablissement du crédit de l’Etat
une plus grande justice sociale
dans le respect des institutions et des lois dont le pays s’est doté »
* la Libye reconnaît le nouveau régime (message du MAE Ali Triki à son homologue mauritanien)
* la presse marocaine salue le changement, Haïdalla avait personnellement insisté pour la reconnaissance de la République sarhaouie

(vendredi) 14 Décembre 1984
. marche de soutien à Ould Taya
. levée du couvre-feu et réouverture des frontières et aéroports
. Bourguiba assure que « ce qui se passe actuellement en Mauritanie est une affaire intérieure »
. silence en Algérie
. Khattri Ould Dié, pdt Organisation des nationalistes mauritaniens, estime que les nouveaux dirigeants appartiennent « au camp algéro-Polisario, ce qui ne pourra jamais résoudre les problèmes de notre pays »

formation d’un nouveau gouvernement comprenant sur 17 membres neuf ayant appartenu à celui formé par Haïdalla
Affaires étrangères


(samedi) 15 Décembre 1984
. première réunion du nouveau gouvernement ; Taya donne les raisons du CMSN de « procéder à une nouvelle restructuration en son sein »
. colonel Ahmed Ould Abdallah membre du CMSN remplace Taya comme chef d’état-major
. Yall Abdoulaye Alassane, membre du CMSN est promu chef d’état-major de la gendarmerie
. Chaab : « action salvatrice à inscrire à l’actif des forces armées et du peuple »
. « sonne le glas d’un pouvoir personnel qui a érigé le népotisme, le gaspillage et la corruption en système de gouvernement »
. confirme engagement des forces armées de « rester fidèles à leurs engagements du 10 Juillet 1978 »

17 Décembre 1984
libération de 32 détenus politiques, dont Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Soumare Silman ancien ministre de la Pêche, Moktar Ould Saleck ancien membre du CMRN ; Mbarek Ould Breika, chef des structures d’éducation de masse est libéré puis ré-arrêté ; d’autres, arrêtés en Mars pour « avoir participé à une campagne de déstabilisation organisée de l’étranger » seront jugés

19 Décembre 1984
libération de 132 autres détenus politiques, dont Al Jkhoury Ould H’meytty, secrétaire général de l’UTM

(vendredi) 21 Décembre 1984
Taya annonce « une amnistie générale en faveur de toutes les personnes condamnées pour des raisons politiques se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur du pays »
. Ould Saleck, MoD et Bneijara condamnés pour « atteinte à la sécurité de l’Etat et connivence avec l’étranger » en bénéficieront
. restitution des biens confisqués aux détenus politiques
. « aucune velléité de déstabilisation du pays ou visant à nuire à ses intérêts supérieurs ne sera tolérée »
. relance de l’économie nationale « freinée par le gaspillage, les détournements des deniers publics et le pouvoir personnel érigé en système de gouvernement »

(samedi) 22 Décembre 1984
. nouveau message de soutien de l’AMD « confiante dans le génie du peuple mauritanien et dans la sagesse de l’encadrement de son armée nationale » - position neutre sur le Sahara
. Taya reçoit le MAE sahraoui lui remettant un message du président de la RASD Mohamed Abdelaziz

vendredi & samedi 22 Décembre 1984
marche de soutien à l’amnistie générale ; lecture à Taya d’une motion condamnant les méthodes et le style d’Haidalla ; réponse de Taya, le CMSN « tiendra compte en tout temps de vos aspirations et de celles de tout notre peuple »

(dimanche) 23 décembre 1984
le nouveau ministre des AE commandant Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine à Alger porteur d’un message personnel pour Chadli Bendjedid
* Taya reçoit Maawiya Al Moubarek, chargé de mission au conseil de commandement de la révolution libyenne : rétablir les relations diplomatiques, rompues à la suite des émeutes de Mars

(mardi) 26 décembre 1984
le nouveau min. Finances lieutenant colonel Anne Amadou Babali à Bamako, porteur message personnel de Taya pour Moussa Traoré
le min.Justice lieutenant colonel Ahmed Ould Minnih à Bamako, porteur message personnel de Taya pour le roi Fahd à Djeddah

(mercredi) 26 Décembre 1984
Taleb Ibrahimi reçu ausitôt arrivé à Nouakchott par Taya



1985

Janvier 1985
remaniement ministériel
. lieutenant colonel Ould Minnih, précédemment ministre de la Justice, réintègre le ministère des Affaires étrangères où il se trouvait à la chute d’Haïdalla, remplaçant le commandant Ould Babamine après trois semaines d’exercice
. Mahfo Ould Marabat, ministre de la Justice

(mardi) 8 Janvier 1985
MAE Espagne Fernando Moran réunt les amb. dans les 5 pays maghrébins
(mardi) 9 Janvier 1985
Taya reçoit délégation groupe « Al Baraka » (banques islamiques en arabie séoudite) : restructurer le commerce extérieur mauritanien

(mercredi) 10 . Janvier 1985
arrivé via Rabat (entretien téléphonique avec son homologue marocain) Beji Caïd Essebsi, mAE Tunisie en Mauritanie

14 au 17 Janvier 1985
à Nouakchott 20ème CM du comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse

12 . (lundi) 14 Janvier 1985
à Alger, Taki ould Sidi min. Plan et Aménagement territoire ; Mohamed Fadel Ould Dah (Hydraulique et Energie) et Isselmou Ould Baba (Pêches et Economie maritime) ; reçus par Chadli : énergie et pêche

(mercredi) 16 Janvier 1985
délégation libyenne reçue par Taya : conduite par Abdel Hafidh El-Zlyti, min. Education
relance des commissions mixtes

Février 1985
dévaluation de l’ouguyia de 16%

(vendredi) 8 Février 1985
Abdou Diouf reçoit capitaine Mohamed Lemine Ould N’Diayane pdt en exercice OMVS

19 Février 1985
Taya reçoit Cheikh Seydina Ali Ibn Sid’Ahmed, calife général des Tidjanes : il se déclare satisfait de l’application de la loi coranique en Mauritanue

15 Février 1985
passage à Nouakchott du SG OUA par intérim : Peter Onu

12 Mars 1985
colonel Cheikh Boida, sec. permanent CMSN et responsable plan d’urgence, estime à 2,5 mrds UM besoin de financement pour plan d’urgence en faveur des victimes de la sécheresse

(lundi) 5 Mars 1985
consortium Finlande Kompo, Allemagne Klolner & sipe-Capag remporte macthé installations cuivre mauritanien : exportation 87.000 tonnes de concentré de cuivre d’ici 1988

(mardi.mercredi) 13 Mars 1985
club de Paris examine situation financière mauritanie ; Amadou Babaly, min. Finances
(dette extérieure 1,6 Mrds $ ; échéances 1985 : 216 M $ dont 85% créanciers arabes
. participation Banque islamique de développement, Banque africaine de développement, Fonds arabe pour le développement économique et social
. en Janvier, 30 M $ de l’Arabe sédoudite


(dimanche) 11 . (mardi) 12 Mars 1985
colonel Ahmed Ould Minnih en Finlande
(rencontre lundi PM Kaevi Sorsa et MAE Paavo Vaeyrynen)
. contrat (18 M $) pour usine enrichissement cuivre (cie d’Etat Outokumpu)
. possibilités livraisons de chalutiers, aménagement port de pêche, chantier de réparation navale

(mercredi) 13 Mars 1985
venant de Finlande, Ould Minnih en Suède ; reçu par Gosta Edgren, SE coopération

(samedi) 16 Mars 1985
Hamoud Ould Abdy, pdt UNESM (Union nationale des étudiants et stagiaires de Mauritanie) annonce reprise activités et participation à campagne d’alphabétisation

(lundi) 18 Mars 1985
un chalutier espagnol mitraillé par le Polisario au large de Nouadhibou (un hors-bord)

(lundi) . (mercredi) 21 Mars 1985
5ème session commission mixte coopération Sénégal Mauritanie ; MAE Ibrahima Fall et lieutenant colonel Ahmed Ould Minnih
. comité ad hoc pour balance commerciale déficitaire en faveur du Sénégal
. affaires de transhumance

22 ( ?) Mars 1985
le prince Philip président du WWF séjourne 4 jours en Mauritanie, reçu par Taya ; visite station de recherche d’Iwik, banc d’Arguin et cap Blanc

(mercredi) 27 Mars 1985
manifestation étudiante devant l’ambassade à Moscou

(lundi) 1er Avril 1985
min.Hydraulique Ould Eddah Mohamed Fadel à Alger : message Taya pour Chadli et coopération pour creusement de puits, fourniture de matériel de petite hydraulique (homologue Mohamed Rouighi)


(mardi) 2 Avril 1985
* min. Artisanat et Affaires sociales Maroc Abass El Fassi (apparenté à Allal) reçu par Taya :
message personnel Hassan II
. rôle de la Mauritanie dans la construction du « Grand Maghreb »
. OUA après l’admission de la RASD
* vice-min. Algérie Finances Budget Moustapha Ben Amar à Nouakchott

(mardi) 10 Avril 1985
accord de bornage de la frontière Algérie Mauritanie paraphé à Alger par M’Hamed Hadj Yala et lt colonel Djibril Ould Abdallah : ligne droite de 450 kms entre Mali et Sahara occidental

12 Avril 1985
accord avec le FMI pour rééchelonnement du service de la dette sur neuf ans avec quatre ans de différé ; programme triennal d’investissement sera soumis d’ici fin d’année à Banque mondiale

13 Avril 1985
rétablissement des relations diplomatiques avec le Maroc ; la Mauritanie ne revient pas pour autant sur sa reconnaissance de la République arabe sahroaouie démocratique

(lundi) 15 Avril 1985
brève occupation de l’ambassade à Moscou par étudiants ne touchant plus leurs bourses depuis deux ans

19 Avril 1985
séminaire CEAO à Nouakchott sur la taxe de coopération régionale (TCR) et sur le fonds communautaire de développement (FCD)

26-27 Avril 1985
Club de Paris consent la même facilité que le FMI

30 Avril 1985
nomination Robert Pugh, comme amb. USA ; succède à Edward Lionel Peck

(mardi) 3 Mai 1985
Robert Pugh, nommé amb. Etats-Unis à NKC en remplacement Edward Lionel Peck

(jeudi) 9 Mai 1985
au lendemain réunion plénière CMSN
. remaniements au sein de l’armée
lt cl Yall Abdoulaye remplace comme chef d’état-major cl Ahmadou Ould Abdallah
lt-cl Ould Boukhreisse chef d’état-major adjoint
colonel Cheikh Ould Boide chef d’état major gendarmerie
lieutenant-colonel Diallo Mohamed sec. permanent CMSN
. suppression min. Culture, Jeunesse et Sports (Culture rattachée à Information – Jeunesse et Sports rattachés à Education nationale)
Ba Mahmoud qui occupait ce poste, devient min. Equipement, remplaçant capitaine Mohamed Ould N’Diayane, nommé DG Sûreté nationale

17 Mai 1985
Jean Bellivier nommé amb. France en remplacement Bernard Lopinot (en poste depuis Septembre 1982, remplace Pierre Rocalve en Arabie seoudite)

21 Mai 1985
Taya reçoit messages personnels Cameroun (min. Travail Joseph Fofe) et Mali (min. Intérieur lieutenant colonel Abdourahamane Maiga)

(jeudi) 23 Mai 1985
Nasser Abass Othmane, responsable de l’ambassade de Libye à Nouakchott, reçu par ould Minnih : réouverture après fermeture de Mars 1985 suite à mise en cause dans agitation scolaire

24 Mai 1985 (ou le 23 ou 22 ? Le Monde)
Djibo Tafsirou, min. Santé et Affaires sociales, quitte le gvt et est remplacé par Hamdi Dioo, jusques là secrétaire général du gouvernement

13 Juin 1985
N’Gam Lirwane, vice-min. Int. nommé gouverneur du Hodh Al Gharbi, et pas remplacé

15 Juin 1985
* à Nouakchott, conférence des gouverneurs de région à l’iniative de Taya qui la préside entouré du CMSN et de cadres nationaux : « en tout état de cause, notre système administratif doit être reconsidéré au regard d’une exigence de rigueur, d’efficacité et de rentabilité, au lieu de perpétuer un centralisme paralysant et coûteux »
intervention lt-cl Anne Amadou Babaly, min. Finances
* Taya reçoit Mahmoud Zouebi, envoyé de Kadhafi : « projet de charte d’union arabe » ; accord de principe mais étude

19 Juin 1985
suppression du visa de sortie jusques là obligatoire pour tout mauritanien ; mesure annoncée par Taya « processus de rétablissement des libertés fondamentales en Mauritanie »

9 Juillet 1985
Hassan II nomme Abderrahmane el Kouhen, ambassadeur à Nouakchott

10 Juillet 1985
7ème anniversaire de la prise de pouvoir des militaires, message à la nation de Taya : «  le gaspillage, la corruption et le pouvoir personne qui ont régné ces dernières années ont porté préjudice au crédit et à l’autorité de l’Etat, aux assises fragiles de l’économie, aux transformations qualitatives de l’administration et aux libertés individuelles)
. baisse anuelle du PIB de 0,6% par an depuis 1980
déficit paiements courants 1,4 mrds FF
déficit budgétaire 5 mrds FF
endettement extérieur 1,7 mrds$ (obtenu rééchelonnement)
. reprise relations avec Maroc, renforcement avec Algérie « participent de la volonté de la Mauritanie d’insuffler à la région du Maghreb une ère de détente au bénéfice de tous les peuples »
. « le neutralisme positif, la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et le soutien aux causes justes constitueront les constantes » de la politique extérieure

(lundi)15 . (dimanche) 21 Juillet 1985
Ahmed Ould Ghanallah, min. Information, à Alger : deux accords de coopération (formation, échange de programmes) avec homologue Bachir Rouis

12 Juillet 1985
à Rabat, Bakar Ould Sidi Haïba remet copie figurée lettres de créance à MAE Abdelatif Filali

18 Juillet 1985
Abdelkebir Alaoui M’daghri, min. marocain des biens et affaires islamiques, se rend à Nouakchott : message personnel Hassan II pour sommet extraordinaire arabe ; date proposé par SG Ligue arabe, 28 Juillet

19 Juillet 1985
à Kayes, entretiens lt colonel Abdourrahamane Maiga et Djibril Ould Abdallah, min. Intérieur : questions frontalières

22 Juillet 1985
pdt Ligue internationale des sociétés de Croix rouge à Nouakchott : évaluer effets sécheresse, et secours par intermédiaire Croissant rouge

(lundi) 22 Juillet 1985
la Société mauritanienne de commercialisation des produits pétroliers confie à la société algérienne des Grands travaux pétroliers la réalisation du centre enfuteur de gaz butane à Nouakchott

(jeudi) 25 . 29 Juillet 1985
fin séjour en Tunisie MAE lt colonel Ahmed Ould Minnih (reçu par Bourguiba le 27, entretiens avec PM Mzali le 26)
. création grande commission mixte (signature avec MAE tunisien Béji Caïd Essebsi
. entretien avec SG Ligue arabemae
début Août 1985
. pluies diluviennes à Tintane : 160 habitations détruites

4 Août 1985
Ould Minnih reçoit Khieu Samphan, vice-pdt et MAE du gvt en exil du Kampuchea démocratique : récupérer siège au sein mouvement des non-alignés

5 Août 1985
PNUD et USAID accorde 2,3 M UM pour unité d’utilisation de l’aide alimentaire

9 Août 1985
fin visite quatre jours min. Sénégal Education nationale : projet ouvrir à Nouakchott école sénégalaise pour enfants sénégalais , statut consulaire

21 Août 1985
communiqué du Conseil des ministres protestant contre expulsions de ressortissants de Libye : « que soient repectés à l’avenir les accords et conventions passés entre la Libye et la Mauritanie » ; retour de 530 personnes

26 Août 1985
remaniement ministériel limité :
. Mohamed Mahmoud Ould Deih, min. Industrie et Mines, quitte le gouvernement, remplacé par Mafoudh Ould Lemrabot
. min. Justice et Orientation islamique : lt-cl Moulaye Ould Boukhreiss, précédemment chef d’état-major adjoint
. chef d’état-major adjoint lt-cl Diallo Mohamed, précédemment sec. permanent du CMSN

4 Septembre 1985
Taya reçoit MAE Togo Amega Atsu Koffi, message personnel Eyadema : « groupuscules subversifs au Togo qui ont pour but de déstabiliser le pays »

5 Septembre 1985
* 114 expulsés de Libye se voient refuser le retour en Mauritanie à leur atterrissage à Nouakchott ; puis acceptation des femmes, des enfants et de 41 hommes
* Taya reçoit lettres créance nouvel ambassadeur Etats-Unis Robert I. Pugh

8 Septembre 1985
Taya reçoit message personnel Chadli apporté par Boualem Bessaien, min. Algérie PTT

9 Septembre 1985
accord recherche océanographique signé avec la France (amb. Jean Bellivier) min. Plan & Aménagement du territoire Ould Lakhal

9-10 Septembre 1985
manifestations organisées par des expulsés (700) de Libye (dépossédés de leurs biens) : slogans xénophobes et lynchage d’étrangers ; 45 arrestations ; pour lt-cl. Djibril Ould Abdallahi, min. Intérieur : “objectifs antinationaux”

10 Septembre 1985
la Libye réaffirme sa volonté de coopération avec la Mauritanie

(lundi) 11 Septembre 1985
expulsés de Libye remis dans l’avion pour Tripoli via Madrid

(dimanche) 10 Septembre 1985
. arrivée à Nouakchott Abdessalam Triki, min Libye AE ; reçu par Taya
. déraillement train Nouadhibou-Zouerate : pluie ayant recouvert la voie, 4 morts

(mardi) 12 Septembre 1985
Ali Abdessalam Triki reçoit lettres créance amb. Mauritanie Ahmadou Ould Sidi : développer coopération

19 Septembre 1985
Al Khouri Ould H’Meitty, SG UTM, condamné à un an de prison avec sursis, pour participation aux manifestations organisées par des expulsés (700) de Libye en vue de réclamer « mauritanisation accélérée » des emplois et appartenance à un « comité pour la mauritanisation des emplois » ; avait été emprisonné neuf mois sans jugement sous Haïdalla et libéré en Décembre 1984 par amnistie

21 Septembre 1985
MAE Tunisie Beji Caid Essebsi reçu par Taya : relations avec la Libye à la suite expulsion nombreux travailleurs maghrébins

26 Septembre 1985
rupture des relations Tunisie Libye

(dimanche) 29 Septembre 1985
Mohamed Salem Ould Lakhal, min. Equipement à Alger – où se trouve PM tunisien Mohamed Mzali (depuis samedi) – y remet message personnel Taya à pdt RASD Mohamed Abdel Aziz

9 Octobre 1985
CM crée commission chargée des contrrats pour projet nouvelle centrale électrique de Nouakchott

(jeudi) 10 Octobre 1985
lancement journées vaccinations infantiles

Octobre 1985
visites de Taya en Algérie et en Tunisie

Octobre 1985
le Maroc annonce un cessez-le-feu unilatéral au Sahara et propose d’y organiser un referendum

(lundi) 14 Octobre 1985
Taya reçoit émissaire du capitaine Thomas Sankara, pdt Conseil national de la Révolution CNR du Burkina Fasso (reçu dimanche par Abdou Diouf)
escale à Rabat

(vendredi) 18 . (samedi) 19 Octobre 1985
visite Taya 24 heures à Tunis : accompagné Ahmed Ould Minnih et Mohamed Salem Ould Lakhal, min. Equipement et Aménagement du territoire

(samedi) 20 ou 19 . (jeudi) 24 Octobre 1985
visite d’amitié et de travail de Taya en Algérie : « une grande identité de vues s’est dégagée de ces discussions sur l’ensemble des problèmes abordés »

(vendredi) 25 Octobre 1985
Taya reçoit Juan Antonio Samaranch, pdt Comité international olympique

(samedi) 26 Octobre 1985
colonel Ahmed Ould Minnih reçoit copie figurée lettres créance amb marocain Abderrahmane El-Kouhen (depuis rétablissement relations diplomatiques)

27 Octobre 1985
remaniement ministériel

28 Octobre 1985
* ancien DG sécurité ( ? ou sûreté) nationale, capitaine Mohamed Lemine Ould N’Diayane, nommé cdt militaire 6ème région (Nouakchott)
* Taya reçoit Moulaye Chaghraoui, SE Maroc AE, porteur message Hassan II

29 Octobre 1985
. décès colonel Abdoulaye Yall, chef d’état-major que remplace lieutenant-colonel Djibril Ould Abdallahi
. remaniement ministériel
Taya reste chef de l’Etat, premier ministre et ministre de la Défense
départ de Djibril Ould Abdallahi qui est remplacé à l’Intérieur par lt-cl. Anne Amadou Babaly

2 Novembre 1985
Taya reçoit Nouri Ismaïl SE Irak AE : message personnel Sadam Hussein

13 Novembre 1985
le Conseil des ministres institue un comité interministériel de suivi du programme de redressement économique et financier

21 Novembre 1985
* Taya reçoit min. Etat algérien à la PR Mohamed Ahmed abdel Ghani : message personnel
* Taya reçoit aussi message pdt RASD Mohamed Abdelaziz apporté par Bechir Moustapha Said

22 . 23 Novembre 1985
visite d’amitié et de travail de Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya au Mali

Novembre 1985
escale à Nouadhibou de l’USS Saginaw : le contre-amiral Richard Ustick est reçu par Taya

28 Novembre 1985
la célébration de l’anniversaire de l’indépendance est limitée à un défilé civil et militaire – auquel assiste avec arrivée officille Mohamed Mahmoud Ould Louly, éphèmère chef d’Etat en 1979 – et à l’inauguration du barrage de Foum Gleita financé par France, Libye et Arabie saoudite (400 MF = 4 mrds UM) : produire 25.000 tonnes céréales et alléger de 14% déficit
. Taya : « envisager l’avenir avec responsabilité et discernement au service de la cause nationale… adapter les mentalités aux exigences du moment et orienter les efforts dans le sens du seul intérêt suprême de la nation »
«  le CMSN a tenu à réconcilier le peuple avec lui-même, à libérer toutes les énergies et à instaurer un climat de liberté, aiguisant ainsi le sentiment permettant à chaque citoyen de participer effectivement, à l’édification d’une Mauritanie forte, indépendante et respectée »

(dimanche) 8 Décembre 1985
Taya sera représenté par MAE au sommet franco-africain de Paris : lieutenant colonel Ahmed ould Minnih

11 Décembre 1985
le min. Intérieur annonce amnistie pour survivants tentative de coup d’Etat du 16 Mars 1981
5 condamnés à perpétuité pour coup d’Etat du 16 Mars 1981 sont grâciés :
Ismaïl Ould Mohamedou
Yaghoub Ould T’Fagha el Alem
Ibrahim Ould Yeli
Ibrahima Fall Ould Aïdel
Dah Ould Mohamed Abeid

12 Décembre 1985
* discours sur l’état de la Nation à premier anniversaire de sa prise de pouvoir
(présence à la tribune lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly) :
« il y a douze mois, le Comité militaire de salut national opérait une restructuration en son sein »
grandes lignes plan de redressement 1985-1988
. maintien taux de croissance réel 4% (accroissement démocraphique 2,7%)
. équilibre du budget de l’Etat dès 1986
. réduction du déficit courant de la balance des paiements de 26% du PIB en 1984 à 1% en 1988
moyens
. la pêche : exploitation possible jusqu’à 600.000 tonnes
25% navires sont mauritaniens
. culture irriguée seule réponse à la désertification : fournir 35% de la production totale en 1988
. efficacité de l’aide d’urgence : combler un déficit de 142.000 tonnes besoins du marché et 81.00 tonnes pour distribution gratuite à populations sinistrées
retour des pluies = espérance bonne récolte 1985-1988
. redynamiser secteur privé
* promesse d’élections municipales pour les capitales régionales et Nouakchott dans le 2ème semestre de 1986

11 . 13 Décembre 1985
sommet franco-africain à Paris, Taya y participe mais arrivant avec retard

(mardi) 24 décembre 1985
Taya reçoit Hassan Sahmi Joumaa : élargissement champ d’action de l’Organisation arabe pour le développement agricole OADA, qui ouvre la veille un bureau régional à Nouakchott

création d’un Fonds d’intervention et de réinsertion dans la vie active (FIRVA) pour aider les acdres au chômage et les retraités encore actifs à mettre sur pied des projets rentables


25 Décembre 1985
CM adopte projet d’ordonnance autorisant la ratification des conventions concernant les droits de l’homme

29 Décembre 1985
remaniement ministériel
. entrée de collaborateurs de Moktar Ould Daddah
Sidi Ould Cheikh Abdallahi remplace Ahmed Ould Ghanallah comme ministre de l’Hydraulique et de l’Energie
Abdoulaye Baro remplace Isselmou Ould Mohamed Vall comme secrétaire général du gouvernement
. Ethmane Ould Sid’Ahmed Yassa succède à Takhi Ould Sidi comme ministre Pêche et Economie maritime


1986



Mars 1986
discours Ould Taya à Nema : préserver « les différences culturelles légitimes (qui) enrichissent » le pays

27 Avril 1986
démarrage Banque Al Baraka mauritanienne islamique, créée en Septembre 1985
(Al Baraka Djeddah 50%, BCM 10%) = BAMIS
(samedi) 16 Février 1986
réunion grande commission Irak-Mauritanie à Nouakchott, présidée par Ethmane Ould Sid’Ahmed Yassa, ministre Pêches et Economie maritime
la Mauritanie renouvelle son soutien à l’Irak pour « défendre son intégrité territoriale et préserver sa souveraineté internationale » dans le conflit l’opposant à l’Iran

lancement campagne contre l’analphabétisme « facteur principal du retard de l’évolution des mentalités réfractaires au développement » (scolarisation des enfants à 33%)

22-24 Mars 1986
visite de travail d’Ibrahima Wone : transit frontalier facilité
. assouplisements contrôles douaniers et policiers à la frontière commune
. harmnisation conditions vaccination du bétail pour faciliter transhumance

1er Avril 1986
création de deux secrétariats d’Etat
. Economie et Finances pour le budget : Thiam Samba
. Culture, Information et Télécommunications pour lutte contre l’analphabétisme : Isselmou Ould Mohamed

(vendredi) 5 Avril 1986
pour faire face au chômage des jeunes cadres, mise à la retraite des fonctionnaires ayant atteint l’âge = libération de 400 postes par départ de 300

5 .

La question ethnique et le conflit avec le Sénégal





Avril 1986
à Dakar, mise en circulation clandestine du Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé (37 pages) ; remise d’un exemplaire à l’AFP

(mercredi) 24 Avril 1986
retour d’une tournée dans le Traza et le Hodh Chargui, Taya, en Conseil des ministres, fait une vive critique du tribalisme (donnant lieu à communiqué le lendemain) : « vêcu comme un simple état de fait au niveau des populations, le tribalisme, manipulé par certaines personnes à Nouakchott, devient un moyen de promotion »
. « méthodes pernicieuses dommageables pour l’Etat »
. action administrative « dans un esrit d’équité, de responsabilité et d’objectivité »

(dimanche) 7 Juillet 1986
protocole exécutif de l’accord mauritano-soviétique en matière culturelle et scientifique : formations universitaires en URSS, échanges

24 Juillet 1986
Conseil des ministres
. adopte projet d’ordonnance instituant des « communes démocratiquement élues » : 4 listespar ville, représentation proportionnelle, déduction faite des listes ayant obtenu moins de 10% des voix
. reconduction des opérations tendant à faire retourner les paysans ayant afflué à Nouakchott sur leurs terres
. problèmes liés à l’acquisition des terres : renouvellement instructions min. Intérieur pour « mise en culture de toutes les terres cultivables à travers une application ferme mais également souple des dispositions relatives à la législation foncière »

4 Août 1986
accord commercial et tarifaire avec le Maroc

(dimanche)10 Août 1986
remaniement ministériel par six permutations, Taya, président du CMSN et chef de l’Etat, assume également fonctions Premier ministre et ministre Défense
. Sidi Ould Cheikh Abdallahi change de portefeuille (Pêches et Economie maritime), remplacé à l’Hydraulique et Energie par colonel Moulay Ould Boukhreiss, lui-même remplace à la Justice et à l’Orientation islamique par Hamdi Samba Diop
. Soumaré Oumar, Commerce et Transports, remplacé à la Fonction publique par Ethman Ould Sid’Ahmet Yassa, précédemment ministre Pêches et Economie maritime
. lieutenant-colonel Brahim Ould Alioune Ndiaye, Equipement, précédemment Commerce et Transports
. Abdoulaye Baro reste secrétaire général du gouvernement

(mardi) 19 Août 1986
plus de 2000 paysans ont regagné leur village (opération « retour des paysans dans leurs terroirs » ; réacheminement par transports gratuits) – 700.000 retours en 1985 invraisemblable, peut-être 70.000 ?

31 Août 1986
remaniement ministériel
. colonel Anne Amadou Babali, ministre de l’Intérieur, limogé « pour avoir en partie couvert l’agitation noire » ; lieutenant-colonel Djibril Ould Abdallahi lui succède
. lieutenant colonel Diallo Mohamed lui succède à la tête de l’état-major, avec pour adjoint le commandant Mohamed Ould Lekhal
. départ du colonel Moulaye Ould Boukhreiss

(dimanche) 7 Septembre 1986
(jeudi & vendredi) : arrestations de plusieurs dizaines de personnes (parmi lesquelles Hamdi Ould Boukreiss, homme d’affaires, et Def Ould Babana, diplomate), dont 30 cadres « négro-africains » (parmi lesquels l’historien et linguiste Oumar Ba ; deux anciens ministres Tafsirou Djigo et Mamadou Ly ; Abdoul Aziz Ba, ancien député ; Tène Youssouf Guèye, écrivain ; Ibrahima Sarr, journaliste ; Abdoulaye Sarr, professeur ; Seydou Kane, chercheur ; Ibrahima Tall, professeur ; Ba Mbare, directeur de société ; Sy Mamadou Youssouf, cadre de banque) pour « réunion publique non autorisée et distribution de tracts portant atteinte à l’unité nationale » ; leurs proches le considèrent comme « une mesure punitive à l’encontre des négro-africains qui ne veulent plus être considérés en Mauritanie comme des citoyens de seconde zone » ; contestent accaparement par riches Maures des terres viabilisées par le barrage de Diama

15 Septembre 1986
communiqué ministre de l’Intérieur accusant le groupe des opposants « personnes égarées »
« d’avoir pris des contacts extérieurs en vue de porter atteinte à l’unité nationale, appelé le peuple mauritanien au désordre et avoir en juin dernier produit et distribué à l’extérieur un document appelant au désordre dans le but de diviser notre peuple »
« créer, depuis quelques mois, dans l’ombre, un climat d’intoxication et d’atteinte aux valeurs et aux fondements de notre société, c’est-à-dire de notre unité nationale, en répandant la haine et la confusion autant qu’il le pouvait »
. document = « racolage de contre-vérités allant à contre-courant par rapport aux aspirations de notre peuple et aux intérêts supérieurs de notre pays »

(dimanche) 18 Septembre 1986
énième arrestation d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miske

25 Septembre 1986
prolongation jusqu’à mi-octobre de l’opération « retour des paysans dans leurs terroirs » depuis Nouakchott, en raison de la bonne pluviométrie

(jeudi) 27 Septembre 1986
chambre mixte du tribunal correctionnel de Nouakchott prononce 23 peines de prison (9 à 5 ans, 8 à 4 ans et 3 à six mois) à l’encontre d’ « opposants négo-africains »

(mardi) 8 Octobre 1986
décret organisant des élections municipales
seul structure politique organisée : « structures d’éducation des masses » SEM
« tentative de démocratisation de la vie politique, bien qu’aucun parti politique ne soit autorisé » 
. élections dans 13 grandes villes de 30 à 36 conseillers répartis à la proportionnelle, après élimination des listes ayant obtenu moins de 10% des voix
. 1987, niveau des départements
. 1988, zones rurales
ouverture campagne, 28 Novembre, clôture la veille du scrutin
quatre listes seront proposées par ville

10-11 Octobre 1986
actes de violence perpétrés à Nouakchott et Nouadhibou

(jeudi) 10 Octobre 1986
mise à sac à Nouakchott d’une station d’essence et d’une pharmacie

(samedi) 12 Octobre 1986
saccage d’une usine de pêche

(dimanche) 13 Octobre 1986
le DG sûreté nationale capitaine Ely Ould Mohamed Vall révèle les dégâts (« actes terroristes », « organisation clandestine » « totalement neutralisée ») : « nous n’admettrons pas qu’avec des visées intérieures ou extérieures à la Mauritanie, le terrorisme puisse s’installer chez nous »

Octobre 1986
actes de violence contre biens publics et privés à Nouakchott et à Nouadhibou

(vendredi) 14 Novembre 1986
entretien de Taya publié par JA : « des éléments subversifs ont cherché à susciter la guerre civile dans le pays … ont tenté de mettre le pays à feu et à sang mettant ainsi l’unité nationale en danger » ; « un phénomène importé, s’inspirant du terrorisme international »
. « il n’y a pas de problème racial en Mauritanie. Le peuple est indivisible et ne sera jamais divisé »

28 Novembre 1986
anniversaire de l’indépendance, « marqué par la simplicité », Taya regrette l’agitation des « négro-africains » :
. « ternir l’image de marque de la Mauritanie (en se mettant) au travers de l’histoire et de l’avenir »
. « porter atteinte à la sécurité des citoyens et des biens »
. « voiler les réalités du peuple et les réalisations accomplies »
. « face à ces comportements, la position de l’Etat sera une et seule : assumer ses responsabilités dans l’intérêt du peuple »
appel à retenue, sérénité et lucidité pour campagne des élections municipales
taux de croissance passe de 4% en 1986 à 3,1% en 1985

(vendredi) 19 Décembre 1986
premier tour élections municipales dans le calme : 13 villes concernées
ballotage à Nouakchott, Rosso, Aleg et Nouadhibou

(vendredi) 26 Décembre 1986
second tour des élections municipales pour les 4 principales communes (Nouakchott, Nouadhibou, Aleg, Rosso)
à Nouakchott, Union nationale démocratique UND 50,78% et 19 sièges ; Union pour le progrès et la fraternité UFP 48,45% et 17 sièges (elle bénéficie du désistement des deux autres listes éliminées au premier tour) ; participation de 50%
UND dispose au total de 36 sièges et pourraient désigner Hadrami Ould Khattry ancien mn. MoD et ancien amb. au Caire
selon AFP UND « coalition de notables traditionnels, d’hommes d’affaires et de cadres modernes dont certains anciens ministres »
UPF « une formation de 36 cadres dirigée per Mohamed Mahmoud Ould Mah, économiste »

30 Décembre 1986
convention d’assistance financière française : don de 10 MF
au total 300 MF par an – visite Aurillac en Mauritanie en 1986



1987

création Ligue mauritanienne des droits de l’homme

3 au 5 Janvier 1987
session ordinaire du CMSN
. communication Taya : assainissement de la gestion, redressement économique et financier, redressement de l’administration, mise en place des municipalités, renforcement liens amitié avec pays voisins : « ce bilan se caractérise par des progrès appréciables dans les domaines essentiels de la vie nationale »
. adoption ordonnances en matière financière, commerciale et fiscale

8 Janvier 1987
Abdellatif Filali, MAE Maroc à Nouakchott

10 Janvier 1987
Abdou Diouf à Nouakchott

(mercredi) 21 Janvier 1987
à la suite du second tour des élections municipales le 26 décembre, élection surprise du maire de Nouakchott : Mohamed Ould Mah, dirigeant la liste minoritaire (UND 19 sièges, UPF 17 sièges, mais division de la majorité) et qui prend trois adjoints sur quatre dans la liste majoritaire

2 . 4 Mars 1987
à Alger, 8ème session comité mixte de coopération algéro-mauritanienne : « communauté de destin » des deux pays, selon MAE Algérie

(lundi) 9 Mars 1987
« léger » remaniement ministériel
(l’AFP donne l’appellation de fait : Président de la République)
. min. Int. Djibril Ould Abdallahi s’ajoute Information et Télécommunications (dont l’ancien titulaire Mohamed Mahmoud Ould Weddadi devient conseiller du PR pour les affaires culturelles)
. min. Justice et Orientation islamique éclate : Orientation islamique rattaché à Culture (ancien titulaire Hamdi Samba Diop reste min. Justice – nouveau min. Culture et Orientation islamique Mohamed Salem Ould Addoud, précédemment président de la Cour suprême et remplace à ce poste par Ahmedou Ould Abdelkader, précédemment conseiller PR pour les affaires culturelles)

15 Mars 1987
la Cour criminelle (tribunal correectionnel de première instance) jugeant les événements d’Août .Septembre . Octobre 1986 « agitation négro-africaine », condamne 13 personnes à 4 à 5 ans de prison, 5 acquittements

22 . 29 Mars 1987
délégation militaire en Algérie

24 Mars 1987
accord de coopération entre universités de Nouakchott et d’Alger

fin Mars 1987
MAE espagnol, Francisco Fernandez Ordonez, en visite officielle : accords de coopération pour énergie solaire et agriculture

6 Avril 1987
lieutenant-colonel Djibril Ould Abdallah, min. Int. reçu par Hassan II

12 Avril 1987
on apprend à Nouakchott que le Maroc édifie un 6ème mur au Sahara
. le tracé tangeant à la frontière constitue une « menace permanente pour l’économie mauritanienne » 
. « accorder la priorité à la mise en place des moyens de défense »
. conversation téléphonique Taya-Chadli Bendjedid

15 Avril 1987
en Conseil des ministres, Taya juge la « situation regrettable » et indique les mesures prises « pour assurer la sécurité de Nouadhibou »
. envoi d’un émissaire auprès de Bourguiba

21 au 23 Avril 1987
sommet à Nouakchott de l’ANAD – Communauté économique de défense vérifier le sigle
venue aux nouvelles de représentants du Polisario

26-27 Avril 1987
visite d’amitié de Chadli Benjedid à Nouakchott accompagné du MAE, du min. Energie et du général Khaled Nezzar, sous-chef d’état-major et ancien de Tindouf
. inauguration raffinerie pétrole à Nouadhibou (remise en marche et fonctionnant en fait depuis plusieurs mois)
. soutien de l’Algérie à « l’indépendance de la Mauritanie et à la stabilité de ses institutions » et « solidarité de l’Algérie avec la Mauritanie dans la défense de son intégrité territoriale, de son indépendance et de sa souveraineté »

Mai 1987
médiation du roi Fahd d’Arabie séoudite entre Algérie et Maroc

Mai 1987
entretiens Chadli Benjedid-Hassan II à la suite de la construction du 6ème mur au Sahara


(mardi) 26 Mai 1987
remaniement ministériel :
Khadijatou Mint Ahmed, min. Mines et Industrie
(précédent d’une femme au gouvernement : Aïssatou Kane, avant 1978)
. Lala Mariam Mint Moulaye Idriss directeur adjoint du cabinet présidentiel
Mme N’Deye Tabara Fall SG min. Santé et Affaires sociales
. lt-cl Dé Ould Né, chef d’état-major gendarmerie
. colonel Cheikh Ould Boïde, pdt Cour spéciale de justice

(mercredi) 27 Mai 1987
dans « l’esprit de tolérance, de magnanimité du Ramadan » (« nuit du destin »), les familles des détenus de Décembre 1984 sont autorisés à les visiter :
Mohamed Khouna Ould Haïdalla
commandant Mohamed Lemine Ould Zeine, ancien commandant de la gendarmeie
capitaine Breika Ould M’Barek, ancien commandant de la région militaire de Nouakchott
capitaine Moulaye El-Hachem Ould Ahmed, ancien commissaire à la sécurité alimentaire, évadé au Sénégal puis extradé et réincarcéréà Sélibaby

11 Juin 1987
accord-cadre Algérie-Mauritanie sur la pêche

visite à Nouakchott du min. Koweit des biens religieux

28 Juin 1987
rupture des relations diplomatiques avec l’Iran accusé de refuser de négocier avec l’Irak et d’élargir « la sphère de confrontation »

30 Juin 1987
le comité central du FLN entérine les engagements de Chadli pris à Nouakchott

8 . 9 Juillet 1987
attaque du polisario à Techla (190 kms au nord est de Nouadhibou)

(jeudi) 17 . (mercredi) 22 Juillet 1987
séjour d’une semaine d’Abdourhamane Maïga, min. Int. Mali (reçu samedi 19 par Taya) : programme de travail pour régler de façon durable la matéralisation des frontières communes et la cohabitation des populations frontalières ; définition précise des frontières « caractère prioritaire » selon Djibril Ould Abdallah

9 Août 1987
rumeur de l’arrestation, sur dénonciation de deux indicateurs de police (Isselmou Ould Mohamed Salah et Mohameden Ould Isselmou), de Moulaye Ould Boukhreiss, ancien ministre supposé préparer un coup d’Etat et passant pour favorable au Polisario ; avant d’être démis du gouvernement, il était membre du CMSN

2 & 3 Septembre 1987
arrestation de personnalités censées menées « une action d’endoctrinement de jeunes mauritaniens » dont Mohamed Yeddih Ould Breidelleil, ancien ministre de l’Information, Memed Ould Ahmed professeur et Mohamedy Ould Babah avocat

en voyage officiel en Grande-Bretagne, Hassan II affirme que si le referendum au Sahara conclut à l’indépendance, il sera le premier à la reconnaître

Septembre 1987
en marge sommet francophone de Québec, Taya s’entretient avec FM : évocation du 6ème mur au Sahara occidental passant à 400 mètres de la ville frontalière mauritanienne d’Inal

(lundi) 14 . 17 Septembre 1987
MAE cdt Mohamed Lemine Ould N’Diayane au Maroc : message Taya à Hassan II ; la Mauritanie favorable au sommet islamique extraordinaire projeté par Hassan II

(lundi) 21 Septembre 1987
+ ouverture à Nouakchott du procès de huit personnes (dont un ancien ministre, deux professeurs, un avocat) pour « appartenance à une organisation non autorisée et de détournement de mineurs » : mouvement bassasiste pro-irakien ; défendus par une dizaine d’avocats en présence desquels s’est déroulée toute l’instruction
+ remaniement gouvernemental
. limogeant sans explication Mohamed Salem Ould Lekhal et Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et démettant en même temps le gouverneur de la Banque centrale Dieng Boubou Farba ; les remplacent respectivement Cheikh Ould Ahmed Louly, directeur de la Société mauritanienne d’assurances ; Dah Ould Cheikh gouverneur de la région de Nouadhibou ; Mohamed Ould Nany, jusques-là sous-gouverneur de la Banque centrale
 . création d’un ministère de l’Information indépendant du ministère de l’Intérieur : Mohamed Haibetna Ould Sidi Haiba jusques recteur de l’université de Nouakchott
. lt-cl Mohamed Mahmoud Ould Deh, min. Fonction publique, remplacé par capitaine Dia El Had Abderrahmane, qui est chargé aussi du Travail, de la Jeunesse et des Sports

(mardi) 23 Septembre 1987
verdict de clémence au procès des baasistes : six condamnation à six mois de prison avec sursis et deux acquittements

(lundi) 28 Septembre 1987
au Caire, signature accord de coopération culturelle et scientifique entre Egypte et Mauritanie

(dimanche) 11 Octobre 1987
arrestation de deux anciens ministres Mohamed Salem Ould Lekhal et Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ainsi que Dieng Boubou Farba, ancien gouverneur de la Banque centrale ; présomption de complicité avec Hamedia Ould Bouchraya, homme d’affaires opérant une flotille de trente bateaux de pêche et ayant bénéficié de prêts bancaires sans garantie

jeudi 22 Octobre 1987
date prévue pour le putsch attribué à des officiers de la seule ethnie Toucouleur et qui, en cas de succès, auraient proclamé une République du Walo ; « en désaccord sur la finalité de leur action, qu’ils auraient décidé de préciser après la prise du pouvoir », les conjurés sont arrêtés « en flagrant délit » : « ils auraient minimisé les risques d’échec de leur tentative par les postes de confiance qu’ils occupaient au sein de l’armée

23 Octobre 1987
Taya à l’AFP :
. crise avec le Maroc à la suite de la construction d’un 6ème mur est surmontée
. accusations d’apartheid « très surprenantes »

(mercredi) soir 28 Octobre 1987
annonce d’une tentative de coup d’Etat et de l’arrestation de 40 à 50 personnes

(jeudi) 29 Octobre 1987
arrestation du colonel Anne Amadou Babali, directeur de la Société mauritanienne d’assurances, ancien ministre de l’Intérieur

29 Octobre 1987
l’AFP Dakar commente l’annonce du complot avec guillemets par Djibril Ould Abdallah : « il n’a précisé ni le nombre, ni l’appartenance ethnique des personnes arrêtées. Il n’a indiqué aucun détail sur les intentions des instigateurs du complot, à l’exception du fait qu’ils voulaient renverser le régime »
les FLAM assurent que 200 militaires noirs ont été arrêtés dont trois capitaines et cinq lieutenants d’ethnies soninké et toucouleur, et qu’une dizaine de Maures ont été également appréhendés

(lundi) 31 Octobre 1987
bouclage par l’armée mauritanienne de la frontière avec le Sénégal
un « cordon sanitaire » avait déjà établi côté sénégalais en raison d’une épidémie de fièvre jaune en Mauritanie

(lundi) 2 Novembre 1987
publication du décret organisant les élections municipales dans les chefs-lieux des 32 départements (11 à 21conseillers sur 4 listes dans chaque ville)

7 Novembre 1987
Ben Ali met à l’écart Habib Bourguiba

(samedi) 14 Novembre 1987
libération faute de preuves après enquête de plusieurs personnes ; indication des noms des dirigeants du putsch, tous proches du chef de l’Etat
les FLAM assurent que les arrestations auraient été au nombre de 800 militaires, 200 gendarmes et 80 civils et accusent les autorités de torture – ce qui est aussitôt démenti : « ayant été prises en flagrant délit au début de l’exécution de leur plan, les personnes arrêtées ont spontanément reconnu leur forfait » et ont été maîtrisées « dans la discrétion totale et sans aucune forme de résistance »

16 Novembre 1987
les FLAM à Dakar exigent la création d’une commission internationale d’enquête sur le sort des prisonniers politiques négro-africains arrêtés depuis la découverte du complot

17 Novembre 1987
annonce de la reprise des relations diplomatiques avec l’Egypte

(mercredi) 18 Novembre 1987
Michèle Alliot Marie SE Education natuionale remet à Taya message JC sur coopération

(mercredi) 19 Novembre 1987
à Jreida, ouverture du procès : le gouvernement en souhaite la diffusion télévisée, la défense obtient qu’elle soit arrêtée ; quarante avocats du barreau mauritanien ; seule la première audience est publique, la suite est interdite au public et à la presse
communiqué des FLAM réclamant libération des détenus politiques et réintégration dans la fonction publique et dénonçant
. vaste campagne du gouvernement pour « escamoter sa politique de mise l’écart de la communauté noire par l’élimination systématique de ses cadres »
. « caractère raciste de la justice beydane »
. « le problème de la coexistence entre Arabo-Berbères et Négro-Africains demeurera entier »


(vendredi) 27 Novembre 1987
message à la nation pour le 27ème anniversaire de l’indépendance : Taya y dénonce une « aventure sans précédent » en Mauritanie et en Afrique : « l’objectif des conspirateurs était de renverser le pouvoir en place, de procéder aux liquidations de citoyens innocents et de répandre le désordre dans le pays » ; les cérémonies se limitent à un lever de couleurs à la présidence de la République

(lundi) 30 Novembre 1987
* l’hebdomadaire islamiste sénégalais
. « instaurer un débat de fond sur la qustion nationale et sociale mauritanienne »
. « impérieux qu’un dialogue véritable s’installe entre toutes les composantes de la nation. Verser du sang, même au nom de la loi ne serait pas exemple qu’amoindrir les chances d’un dialogue »
. «  la solution de la crise de la société mauritanienne n’est pas dans le rejet d’une ethnie ou d’une culture au profit de l’autre. Elle est dans la capacité et la volonté des uns et des autres à vivre en commun dans le respect et l’égalité »
* fin visite à El Ayoun mission technique Nations Unies sur Sahara occidental : se rend en Mauritanie

l’Algérie extrade vers la Mauritanie le lieutenant Ba Abdel Khoudos

3 Décembre 1987
présidée par le colonel Cheikh Ould Boïde, la Cour spéciale de justice rend son verdict contre les 51 conjurés et condamne
. à mort les lieutenants Amadou Sarra et Saïdou Sy, officiers d’état-major, et Seydi Ba, commandant la base navale de Nouakchott
. aux travaux forcés à perpétuité 18 persnnes dont commandant Bocar Sy, adjoint du chef du cabinet militaire de Taya, Ali Moktar N’Gaidé, commandant l’escadron de la garde présidentielle, Abderrahman Dia officier de permanence à l’état-major, Djibril Diop ancien directeur de la sûreté, Amadou Alassane Ba, contrôleur du Trésor
. à vingt ans : 11 ; 3 à dix ans ; 3 à cinq ans
sept libérations
un acquittement : colonel Anne Amadou Babali (collègue de Boïde au gouvernement puis nommé à la tête de la Société mauritanienne d’assurances) pressenti pour être le chef de l’Etat et consulté à plusieurs reprises ; le procureur avait requis les travaux forcés à perpétuité

pdt Ligue mauritanienne des droits de l’homme assure que le déroulement, quoique à huis clos, mais en présence d’avocats et de représentants de la Ligue, a été « dans le respect des procédures et dans des conditions satisfaisantes » ; les conjurés ont tous reconnus n’avoir jamais été torturés (AFP 3 Décembre)

(vendredi) 4 décembre 1987
les FLAM démentent formellement que les conjurés aient envisagé de créer un Etat noir sous le nom de « république du Waalo », dénoncent l’absence de représentants de la Ligue internationale des droits de l’homme et la tenue du procès « en présence de Maures animateurs d’un mouvement politique pan-arabe, notoirement raciste, regroupés au sein d’une prétendue Ligue mauritanienne des droits de l’homme »

(dimanche) 6 Décembre 1987
les trois condamnés à mort pour tentative de putsch de l’ethnie Toucouleur sont passés par les armes

10-12 Décembre 1987
Taya annule sa participation au sommet franco-africain d’Antibes

(samedi) 12 Décembre 1987
3ème anniversaire de la prise de pouvoir de Taya ; dans son discours-bilan (croissance de 4%, rééchelonnement de la dette), pas d’allusion à la tentative de putsch

13 Décembre 1987
le cdt Khouildi Hamidi, émissaire de Kadhafi, en Tunisie : rétablissement imminent des relations diplomatiques

(mercredi) 16 Décembre 1987
Mestiri à Nouakchott

17 Décembre 1987
ouverture de la seconde campagne municipale

18 Décembre 1987
négociation en cours Sénégal-Mai-Mauritanie pour projet d’endiguement du fleuve Sénégal
financement 150 MF avec FED et BAD
en complément barrage anti-sel de Diama, endiguement sur rive droite delta mauritanien

(dimanche) 20 Décembre 1987
à Alger, MAE signataires traité de fraternité et de concorde : « évaluation et concertation politiques »
. Mahmoud Mestiri depuis la veille en commission mixte algéro-tunisienne
. tenir réunions ministérielles régulières à leur niveau
. principe d’ouverture du traité à tous les pays maghrébins
(Mestiri à Nouakchott
PM algéren Abdelhamid Brahimi en Libye
délégation algérienne au Maroc pour reprise relations diplomatiques rompues en 1976


1988




26 Janvier 1988
AFP Dakar annonce radiation de plus de 500 sous-officiers négro-africains selon FLAM à la suite incidents provoqués par exécutions

(vendredi) 9 Janvier 1988
élections municipales dans les chefs-lieux de départements : 120.000 électeurs
30 conseils élus ; en ballotage R’Kiz et Boghé (scrutin proche de la tentative de coup d’Etat noir)

8-15 Janvier 1988
élections à listes multiples dans 32 villes (limitation des listes à 4) – ballotages à Timbedra et Kankossa ; contestations à Boghé, R’Kiz au centre de l’agitation « négro-mauritanienne »
cas de Boghé et de Moudjéria où liste victorieuse passe avec quelques voix seulement

(mercredi) 20 Janvier 1988
Féd. Sénégalaise des droits de l’homme condamne l’exécution de 3 officiers noirs « tout mettre en œuvre pour créer les conditions propices à l’unité du peuple mauritanien par l’égalité de tous sans distinction de race ou de religion »

6-8 Février 1988
Gvt et CMSN visitent municipalités à installer

(jeudi) 17 Mars 1988
mission à Tunis du MAE Commandant Mohamed Lamine Ould Anjayane venu expliquer raisons report visite que devait effectuer mercredi et jeudi Ould Taya : raisons de politique intérieure

(dimanche) 20 Mars 1988
remaniement gouvernemental :
Développement rural, Hamoud Ould Ely succède à Messaoud Ould Boulkheir qui quitte le gvt
Equipement, lieutenant-colonel Dieng Harouna succède à Ould Ely
Administration du Contrôle d’Etat devient un ministère : Ethmane SidAhmed Yessa

(lundi) 11 Avril 1988
remaniement ministériel :
Cheikh Ould Ahmed Louly, ministre de l’Economie et des Finances est remplacé par Mohamed Ould Nani, précédemment gouverneur de la Banque centrale
Ahmed Ould Jiddou, remplace Isselmou Ould Mohamed comme SE lutte contre l’aalphabétisme et à l’enseignement originel
Ahmed Ould Zein, gouverneur de la Banque centrale

28 Juin 1988
assassinat de 2 personnes dont un étranger dans un marché populaire de la capitale : selon la police, crimes ordinaires ; selon les FLAM, affrontements à caractère racial

(dimanche) 11 Juillet 1988
Ould Taya message à l’occasion de la fête des forces armées « rumeur alarmistes », ceux qui « se plaisent à répandre des messages de haine et de confusion au sein des populations »

30 Juillet 1988
arrestation d’une douzaine de militants baasistes (une centaine selon Amnesty le 21 Novembre 1989), dont Mohamed Yehdid Ould Breidelleil, ancien ministre
(déjà arrêtés en Septembre 1987 et condamnés à 6 mois avec sursis pour « appartenance à une organisation non autorisée et endoctrinement de mineurs »
confirmée à Dakar (vendredi) 5 Août – le Baas très actif dans les milieux syndicaux

26 Août 1988
dépêche AFP de Dakar faisant état de ce que les détenus baasistes restent au secret
(dimanche) 21 Août 1988
Sadam Hussein reçoit message d’Ould Taya sur relations bilatérales

(lundi) 23 Août 1988
ouverture à NKC du séminaire national sur les moyens de mieux contrôler les finances publiques
(à l’origine, création en 1987 d’un ministère du Contrôle général d’Etat à la suite de plusieurs cas de détournements)
le min. Ethmane Ould Sid’Ahmed Yessa «  se heurtent encore à un environnement caractérisé par la persistance de mentalités et de structures sociales rétrogrades foncièrement hostiles à l’Etat qu’elles considèrent une création artificielle de la colonisation »

(mercredi) 24 Août 1988
message d’Ould Taya à Hassan II porté par lieutenant-colonel Jibril Ould Abdallah
Algérie et Mauritanie « indirectement impliqués » selon terminologie ONU par Sahara occidental

(mercredi) 14 Septembre 1988
cloture procès commencé depuis samedi, tenu à Jreida, garnison militaire à 30 kms nord NKC
présidence Cheikh Ould Boïda
procès des « baassistes » : condamnations relativement légères (11 peines de 2 à 5 ans, 2 avec sursis, 3 acquittements (Tourad Ould Sidi, Sid Ahmed Ould Arby journalistes et Moustapha Ould Ely M’bitaleb économiste)
(2 observateurs de la Commission internationale des juristes et d’Amnesty international)
– la cour a écarté le chef d’inculpation d’intelligence avec une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire, diplomatique de la nation », rendant passibles de 10 à 20 ans de travaux forcés
4 ans de prison pour Mohamed Lemine, ancien officier pour avoir « tenté d’enrôler des militaires pour le compte d’une puissance étrangère » (l’Irak) qui s’écrie Vive le Baas, vive Sadam Hussein
ex-capitaines de la garde nationale Moktar Ould Saleck, Mohamed Mahmoud Ould El Hadj, Mohamed Hafed Ould Mohamed Lemine et ex-lieutenant Mohamed Saïd Ould Houssein
avocat Mohamed Ould Babah, responsable relations extérieures Ligue mauritanienne des droits de l’homme = 4 ans
professeur Mehmed Ould Ahmed
journaliste Yehdi Ould Breidelleil, ancien ministre de l’Information en 1978 et dirigeant du mvt baassiste pro-irakien mauritanien = condamné à 2 ans, avait plaidé coupable et mis en cause ambassade Irak à Dakar, démissionné en juin du Pari et réclamé dissolution aile militaire
(en marge, radiation de plusieurs dizaines d’officiers)

réaction des FLAM «  il existe une justice clémente et tolérante pour les beydanes (Maures) et une autre sévère et sans appel pour les négro-mauritaniens »

27 (mardi) Septembre 1988
communiqué selon lequel aucun dècès depuis ceux de Tène Youssouf Guèye et Ba Alassane Oumar ;mission officielle à Oualata conduite par n° 2 de la garde nationale à Oualata

29 (jeudi) Septembre 1988
annonce par Radio-Dakar décès du lieutenant Abdoul Khoudouss Ba – décès intervenu le 15 Septembre à Oualata, selon FLAM « Forces de libération africaine de Mauritanie »

3 (dimanche) Octobre 1988
président association juristes africains M° Benoît Ngom annonce prochain droit de visite aux détenus de Oualata – après entretien avec Ould Taya

1er Octobre 1988
l’ex-Fort Coppolani devient Centre national d’entrainement commando de l’armée

22 (samedi) Octobre 1988
remaniement ministériel sans commentaire
colonel Mohamed Sidina Ould Sidya, min. Affaires étrangères et Coopération
Ahmed Ould Jiddou, précédemmnt SE à la lutte contre l’analphabétisme :Mines & Industrie
Mme Khadijettou Mint Ahmed précédemment Mines & Industrie : Condition féminine (nouveau portefeuille), Artisanat et Tourisme
SE lutte contre analphabétisme et Enseignement originel :Mohamed Lemine Ould Ahmed, précédemment DG Agence mauritanienne de presse

25 Octobre 1988
commandant Mohamed Lemine Ould Niayane, précédemment ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, nommé secrétaire permanent du CMSN, remplaçant colonel Mohamed Sidina Ould Sidya

27 Octobre 1988
transfert de 31 détenusde Oualata à Aïoun-el-Atrous

29 (samedi) Octobre 1988
conseil des ministres crée 164 communes rurales « processus de démocatisation au niveau rural)

1er (mardi) Novembre 1988
annonce tenue élections aux communs rurales les 13 et 20 Janvier 1989
campagne à compter du 22 Décembre
dépôt listes de candidatures entre 14 et 24 Novembre

6 (dimanche) Novembre 1988
annonce à AFP décès ancien ministre Santé Djigo Tafsikrou

9 (mercredi) Novembre 1988
jury prix de l’Afrique noire (dont Maurice Schumann et Emmanuel Robles) attribue prix hors concours à Téné Youssouf Guèye, venant de mourir en prison - ancien de William Ponty
œuvre L’orée du Sahel nouvelles, Sahéliennes poèmes, Les exilés de Gourmel théâtre, Rella ou le chemin de l’honneur roman 1985

23 Novembre 1988
Amnesty international citant « sources officieuses : autres décès dans les 3 mois
journaliste Ibrahima Sarr –gendre de Tène Youssouf Guèye
ingénieur Moktar Sow
ancien ministre de l’Intérieur Mamadou Bocar
ce que dément après leur visite, le mardi (6 AFP) Décembre 1988 la Ligue mauritanienne
. démenti 26 Novembre (AFP) par message Mohamed Haibtena Ould Sidy Haïba à org.
« ne ménage aucun effort pour le respect scrupuleux des droits de l’homme »
28 Novembre 1988
« festivités réduites à une cérémonie de levée des couleurs et à des réjouissances populaires dans les quartiers » (AFP)
message de Ould Taya à la nation :
. « l’heure n’est plus aux tiraillements internes et aux haines sans raison entre groupes, collectivités et citoyens »
. « les esprits rétrogrades qui cherchent meme de façon inconsviente, à maintenir le pays dans l’ignorance et la pauvreté »
. « nous luttons par tous les moyens pour bâtir un Etat capable de garantir aux générations futures une vie de paix, de liberté et de progrès »

mardi AFP 6 Décembre 1988
pdt ligue mauritanienne droits de l’homme Ghali Ould Abdelhamid dément mort de 3 détenus négro-mauritaniens ; il les a visités avec journalistes (dont Abdelaziz Dahmani pour Jeune Afrique) à Oualata et à Aïoun-el-Atrous
= première visite autorisée
31 civils à Aïoun ; 32 militaires à Oualata
étaient tous à Oualata jusqu’en Octobre : 4 morts à l’époque
vendredi AFP 3 Décembre 1988
délégation Ligue mauritanienne droits de l’homme part pour Oualata
décès admis de sources gouvernementales = 4 FLAM:
écrivain Téne Youssouf Guèye (manifeste des19 – 4 ans Septembre 1986)
ancien ministre santé Djigo Tafsirou (écho donné par JA 1454 16 Novembre 1988)
adjudant chef Alasanne Ba Oumar (complot militaires noirs – détention perpétuelle Octobre 1987)
lieutenant Abdoul Ghoudouss Ba extradé d’Algérie pendant le procès : spécialiste du génie militaire formé au Canada
(JA n° 1449 y ajoute Mamadou Ly, ministre de l’Environnement et chef des services de sécurité sous Haïdalla)
« les responsables des très mauvaises conditions de détention à Oualata ont été sanctionnés à la suite de l’enquete ordonnée par le chef de l’Etat, le colonel Maaouyia Ould Sd’Ahmed Taya »
période de détention très difficile Décembre 1987 à Mai 1988

9 (jeudi) Décembre 1988
. remaniement de la Cour spéciale (juridiction d’exception)
président commandant Guèye Moktar
1er vice-pdt, ex-ministre de la Fonction publique commandant Dia El Hadj
(remplaçant président colonel Cheikh Ould Beïda, qui avait jugé les baassistes à Jreida, au nord de la capitale)
Guwad, civil, président de la chambre civile de la Cour spéciale, jusques là présidée par un gendarme
. lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Deh, ancien membre du Comité militaire,
nommé directeur du cabinet militaire du chef de l’Etat



samedi AFP 10 Décembre 1988
nouveau ministre de l’Information
Moustapha Ould Abderrahmane, ancien DG du plan
l’ancien ministre Mohamed Habeitna Ould Sid Haïba devient conseiller à la présidence de la République

dimanche soir 12 Décembre 1988
discours du chef de l’Etat à la nation : IVme anniversaire de sa prise de pouvoir
bilan économique sans mention d’Haïdalla

lundi 13 (AFP 12) Décembre 1988
libération de l’ancien chef de l’Etat Mohamed Khouna Ould Haïdalla et de 5 officiers proches (qui détenaient postes-clés gendarmerie, sécurité, place militaire de Nouakchott) ; n’avaient jamais été jugés mais accusés de corruption et d’engagement trop poussé aux côtés de l’Algérie et du Polisario
avec lui :
capitaine Mustafa Diop, ancien dir. de la sécurité
capitaine Moulaye Hachem Ould Moulaye Ahmed, ancien commissaire à la sécurité alimentaire
comandant Athié Hamath, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la fonction publique
Breika Ould Moubarek, ancien chef de la place militaire de Nouakchott (très proche de H.)

jeudi (AFP 22 Décembre) 1988
ouverture campagne électorale sur les ondes pour élections communes rurales

21 Décembre 1988
JA n°1458-1460 Abdelaziz Dahmani rencontre bien portants – le 3 Décembre – Mamadou Ly ancien ministre Environnement, ingénieur Moktar Sow et journaliste de radio-TV Ibrahim Sarr – 4 décembre à Oualata rencontre Ly et Djibril Diop ex-ministre et ex-numéro du CMSN
« Quant aux atrocités de la période terrible, l’ensemble des prisonniers dégagent la responsabilité du gouvernement, ils accusent avec des détails troublants et graves, leurs anciens gardiens et le régisseur de la orison. Ceux-là, depuis, ont été arrêtés et vont être bientôt jugés »

dernière semaine Décembre 1988
mouvement de grève éclate à la Faculté des sciences humaines de l’Université de Nouakchott, s’étend à l’ensemble avec comme revendications : bourses pour tous, création d’un syndicat, installation d’un centre médical, construction d’une bibliothèque universitaire, mise à disposition de moyens de transports – le gouvernement réplique que les étudiants sont « manipulés par des groupes politiques et des activistes anti-nationaux »



1989


2 Janvier 1989
reprise des cours à l’Université de Nouakchott
. satisfaction pour transport, centre médical, bibliothèque
. refus pour les bourses jugées « utopiques » (25% du budget consacré à l’enseignement)

(mardi) 3 Janvier 1989
élection de Mohamed Ould Haroun comme maire de la capitale en remplacement de Mohamed Mahmoud Ould Mah, démis (en conseil des ministres sur proposition de Djbril Ould Abdallahi) de ses fonctions à la mi-Décembre pour malversations financières : premier adjoint du démis, chef de file de l’opposition – restera en place jusqu’au renouvellement de Décembre 1989 – durée du mandat ramenée de 5 à 3 ans


13 Janvier 1989
scrutin pour la mise en place de conseils dans les 164 communes rurales
(scrutin de liste majoritaire, démocratie = « en tant que saine émulation et entreprise fécondante »)

3 Février 1989
AFP commente « Arabies » : Ould Taya estime que
. élections et multipartisme sont encore prématurés : « les Mauritaniens doivent recevoir une éducation civique avant de militer et c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une structure d’éducation des masses »
. refuse « la division entre une communauté noire et une communauté blanche » (« Il est absolument inexact de tenter d’accréditer l’existence d’une communauté maure qui serait blanche et celle d’une communauté non maure qui serait noire. La communauté maure comporte des noirs et des blancs. Les Chorfas de Kaédi et de Néma, descendants du Prophète, sont tous noirs »
. le complot de Décembre 1987 était « à base raciste et visait à l’instauration d’un Etat noir » - nie toute « amorce d’organisation politique des éléments non maures de la population, même s’il existe des groupuscules, divisés, concurrents et ne représentant qu’une infime minorité d’intellectuels ayant accès aux moyens d’information étrangers qui servent de caisse de résonnance à leur action et l’amplifient »
. « aucun menace intégriste »

(dimanche) 12 Février 1989
Ould Taya, discours d’installation des maires des communes rurales
éducation civique des populations
éradication de l’analphabétisme
« l’ouverture démocratique grâce à la décentralisation communale vise essentiellement à préparer le peuple mauritanien à la réalisation de ses grandes options nationales »

17 Février 1989
fait et diffusé à Nouakchott un « rapport sur la répression du mouvement étudiant en Mauritanie » : « pour rompre le silence » (diffusé à CMSN, principaux ministères compétents, ordre national des avocats, ligue mauritanienne des droits de l’homme, UTM, organes étrangers)

17 Février 1989
à Marrakech, création de l’Union du Maghreb arabe : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie)

(lundi) 20 Février 1989
marche de soutien à Nouakchott en faveur de l’Union du Maghreb arabe créée le vendredi à Marrakech, encadrée par les structures d’éducation de masses – motion de soutien lue devant le chef de l’Etat : « apport positif sur le plan politique, économique et social pour le peuple mauritanien », acquis du pays sous le régime Ould Taya qualifié d’ « artisan actif de cette union auprès de ses pairs du Maghreb » - réponse : « une preuve éclatante de l’adhésion des masses mauritaniennes à la création de l’UMA »

Février 1989
création Banque nationale de Mauritanie (résultant fusion dex-SMB et ex-BIMA)

(lundi) 6 Mars 1989
le CMSN ratifie le traité de Marrackeh créant l’UMA

(jeudi) 9 Mars 1989
Ahmedou Ould Sidi, secrétaire d’Etat chargé des affaires du Maghreb (auparavant conseiller à la présidence du CMSN – ministre de l’Information – ambassadeur à Tripoli)

29 Mars 1989
JA n° 1473 annonce l’évacuation complète du fort de Oualata et transfert de 40 militaires noirs à Aïoun-el-Atrouss : droit de visite et journaux

(vendredi) 1er Avril 1989
à Aïoun-el-Atrouss, rencontre de cadres nationaux, Ould Taya déclare qu’il n’est pas hostile au rétablissement de la démocratie mais il faut « toutefois préparer ce processus sans heurts et sous la forme la plus élaborée » - « des étapes seront franchies sur cette voie toutes les fois que cela s’avèrera possible » - dénonciation des détournements de denierfs publics et du tribalisme rétrograde

bilan par AFP 26 Juillet 1989 = plus de 200 morts de part et d’autre

13 Avril 1989
La Lettre du continent, éditée à Paris, n° 91 indique que circule à Nouakchott un rapport de 30 pages (dédié à six détenus politiques, morts en prison en 1984 à Nouakchott et en 1988 à Oualata) constitué par 5 étudiants torturés par la direction de la sûreté de l’Etat du 28 Décembre 1988 au 1er Janvier 1989, « en présence de hauts responsables du pouvoir » (dans l’ancienne résidence du commandant de la 6ème région militaire):
Béchir Ould Moulaye El Hassen, pdt de l’Amicale des étudiants,
Abdallahi Ould Bah Nagi Ould Kebd, membre de la commission de coordination de l’Université,
Mohamed Mahmoud Ould Hamma Khattar, membre de la commission de grève,
Boubacar Ould Ethmane dit Nah, membre de la Commission socio-culturelle de l’Université
Abdel Nasser Ould Ethmane Did’Ahmed Yessa, délégué au 1er congrès de l’UNESM
écho aussi du Monde 15 Avril 1989

*
* *


9 Avril 1989
AFP Dakar affrontements à Diawara, près de Bakel, à la frontière mauritanienne entre villageois et « gardes » mauritaniens – selon Parti démocratique sénégalais, principal mouvement d’opposition mort de Moussa Kaba Sakho et Husseinou Sakho, blessé Lansana Sakho – bétail mauritanien que les Sénégalais ont voulu chasser : embuscade 18 prise d’otages, 7 disparus et 5 blessés – divagation du bétail sur îlot désertique du fleuve : Woretunde, mais cultivé par les Sénégalais - repli de l’armée sénégalais devant concentration mauritanienne – conflit non pas entre populations soninké ou sarakollé mais bien entre noirs et blancs autre nom de l’îlot : Dounde Khore, selon les récapitulations postérieures

(lundi) 11 Avril 1989
commentaire par coalition opposition sénégalaise
Bathily Ligue démocratique
Abdoulaye Wade Parti démocratique sénégalais
Amath Dansokho Parti de l’indépendance et du travail

(mardi)12 Avril 1989
. libération des « otages » ; les deux victimes rapatriés dimanche soir par pirogue
. pas de commentaires à Nouakchott mais rumeur de 5 morts côté mauritanien (source diplomatique)
. des boutiques maures sont saccagées à Bakel, les commerçants sont placés sous la protection de l’armée selon M° Wade

(mercredi) 12 Avril 1989
venu à Nouakchott, min. sénégalais Intérieur, André Sonko remet à Ould Taya message de Diouf ; séance de travail avec Djibril Ould Abdallahi « le devoir des hommes politiques est d’éviter que pareils incidents ne dégénèrent et n’affectent les relations entre les deux pays »

week-end
délégation gouvernementale sénégalaise conduite par André Sonko se rend à Diawara pour exprimer solidarité et donner secours de Diouf

17 Avril 1989
en visite à Diawara, le ministre sénégalais de l’Intérieur, André Sonko, tient des propos jugés provocateurs

(mercredi) 19 Avril 1989
venu à Dakar, min. mauritanien Intérieur Djibril Ould Abdallahi remet à Diou message d’Ould Taya : «  je pense qu’on a voulu donner à cet incident des dimensions qui ne sont pas réelles parce que les problèmes entre cultivateurs et éleveurs dans nos pays sahéliens sont connus de tous …(ne pas y voir) un problème de frontière mais simplement un incident entre des populations riveraines du fleuve Sénégal dont l’existence est assez difficile … les mesures qu’il faut pour que nos citoyens, d’un côté comme de l’autre, apprennent à s’accepter, à vivre ensemble comme ils le font depuis des milliers d’années … les Mauritanens continueront toujours à venir au Sénégal tout comme les Sénégalais continueront toujours de vivre en Mauritanie »

(vendredi) 21 Avril 1989
. Soleil de Dakar repris par AFP-Dakar – mercredi et jeudi, incidents à Kaédi, puis bagarres entre Sénégalais et Mauritaniens = 2 morts à Matam (rapatriés en Mauritanie après visite du préfet de Kaédi) : éditorial « trouver sans délai une solution durable, gage de la traditionnelle concorde sur les rives du fleuve Sénégal »
. calme revenu à Matam
. tentatives d’attaque des boutiques maures à Dakar

samedi 22 Avril 1989
premiers pillages de boutiques maures à Dakar

(samedi-dimanche) 23 Avril 1989
journées de pillage des boutiques maures à Dakar ; peinture des rideaux de fer « sopi » = changement en oulof, slogan du PDS d’Abdoulaye Wade

(lundi) 25 Avril 1989
à Nouakchott, affrontements sénégalomauritaniens, trois morts dont un enfant et deux par balles ; boutiques sénégalaiss du marché « capitale », incendies

(lundi) 24 Avril 1989
AFP Nouakchott reprenant AMP – comité interministériel présidé par Djibril Ould Abdallahi « chargé d’étudier les conditions de retour en Mauritanie et de réinsertion des ressortissants mauritaniens désireux de quitter le Sénégal » ; modalités déjà arrêtées pour femmes et enfants
AFP Dakar – milliers de sans-abri à Dakar, dont 2.000 à l’ambassade de Mauritanie à Dakar (amb. Moktar Ould Zamel qui accuse médias sénégalais d’avoir donné « une dimension sans commune mesure avec la rféalité des faits » de l’incident frontalier du 9 avril)
. le min. Int. André Sonko lance un appel au calme

lundi 24 . mardi 25 Avril 1989
massacres à Nouakchott et à Nouadhibou

mardi 25 Avril 1989
enregistrement des premières victimes en Mauritanie

(mardi) 25 Avril 1989
AFP Madrid – Espagne entame démarches « pour contribuer à une diminution de la tension » et déconseille Nouakchott et Nouadhibou à ses ressortissants
AFP Dakar – reprise pillages quartier du Plateau à Dakar ; « troubles anti-mauritaniens » à Tambacounda, Diourbel et Louga, saccages de boutiques
. dans grande mosquée de Dakar depuis lundi soir, 8.000 réfugiés mauritaniens
. appel du maire de Dakar Mamadou Diop : les Mauritaniens sont chez eux au Sénégal
. depuis quatre jours, flambée de violence anti-mauritanienne dans tout le Sénégal, sauf Ziguinchor et Kolda dans le sud
AFP Tunis – MAE Abdelhamid Escheikh reçoit ensemble les ambassadeurs du Sénégal et de la Mauritanie
AFP Dakar la coalition des partis d’opposition sénégalais condamne les actes de violence et de pillage perpétrés depuis dimanche contre les Mauritaniens au Sénégal et contre les Sénégalais en Mauritanie

(mardi soir) 26 Avril 1989
. au Sénégal, réquisition de l’armée pour des missions « statiques » dans la capitale
. en Mauritanie, couvre-feu à Nouakchott et à Nouadhibou : 17 morts à Nouakchott
. une centaine de femmes et enfants quittent Dakar par avion dans la soirée : « une grande majorité » des milliers de Mauritaniens au Sénégal serait « favorable au retour dans leur pays »

(mardi) 26 Avril 1989
Hassan II, président en exercice de l’UMA envoie mission de conciliation à Nouakchott et à Dakar « entre dans le cadre des liens séculaires de fraternité, d’amitié et de religion qui doivent d’autant plus être préservés et renforcés en ce mois sacrfé du Ramadan, mois de sacrifice et de pardon » - le roi «  qui possède une parfaite connaissance de la région et des particularismes locaux, saura apporter les apaisements que requiert la situation pour le retour de la paix, de la fraternité et de la concorde entre les deux peuples frères mauritanien et sénégalais pour le bien-être de toute la région »

(mercredi) 26 Avril 1989
AFP Nouakchott – après deux jours d’émeutes, 25 à 30 morts mauritaniens et sénégalais à l’hôpital de Nouakchott, sources médicales ; Moustapha Ould Abderrahman « impossible » d’avancer des chiffres, bilan donné par la presse étrangère est « exhorbitant et ne sert à ce stade qu’à jeter de l’huile sur le feu »

AFP Dakar – calme revenu à Nouakchott comme à Dakar ; « la rumeur fait état à Nouakchott de nombreux lynchages de Mauritaniens au Sénégal sans qu’aucun chiffre puisse être avancé »

mardi soir, dispositif sans précédent déployé pour maintenir l’ordre à Nouakchott ; succession de dignitaires religieux pour appeler au calme ; discours d’apaisement de Djibril Ould Abdallahi ; ouverture des mosquées pour « réfugiés sénégalais »
mercredi matin, source diplomatique, concertation téléphonée Diouf-Taya
AFP Alger – entretien SG MAE avec ambassadeurs RIM et Sénégal ; sympathie et « une vive émotion »
AFP Rabat – trois missions de conciliation pour la diplomatie marocaine : sommet arabe extraordinaire, médiation Belgique-Zaïre, délégation UMA à Dakar et à Nouakchott (accueillie par Diouf et Taya « avec confiance et optimisme » - Moulay Driss Alaoui M’Dghari, SE AE chargé UMA et les amb. de Tunisie, Algérie et Libye représentant leur pays auprès du secrétariat de l’Union
AFP Paris – Harlem Desir « lance un appel au calme » : « Quant à la Mauritanie, il est grand temps qu’elle en finisse avec le racisme institutionnel qui hante toujours sa vie politique et soxiale et auquel les événements actuels ne sont pas étrangers »

27 Avril 1989 (ou 29 ?)

intervention d’Abdou Diouf à la télévision : responsabilité de la Mauritanie dans les événements, demande aux chefs religieux de prier pour les morts sénégalais ; considérée par les Mauritaniens, comme ayant mis le feu aux poudres

27 Avril 1989
Financial Times au moins 22 morts

27 Avril 1989
AFP Dakar – papier sur « l’irremplaçable ‘Maure du coin’ »

28 Avril 1989
L’Humanité : « L’alibi ethnique » - Claude Kroës
Le Monde : « Les petits pas du président Taya vers la démocratie » - Frédéric Fritscher
Financial Times : « Ecnomic and racial time bomb explodes » - Ray Medlock

28 Avril 1989

proclamation état d’urgence pour Dakar et sa région
(vendredi matin) 28 Avril 1989
FP Dakar – Abdoulaye Wade prêt ) à se mettre « à la tête d’un comité national de crise » pour régler le pb. des Mauritaniens au Sénégal : « règlement entrainera automatiquement la détente en Mauritanie » « une solution politique au lieu de l’escalade qui s’annonce dangereusement »
(vendredi après-midi) 29 Avril 1989
AFP Nouakchott –Air-Sénégal se voit refuser atterrissage à Nouakchott après agressions sénégalaises contre passagers vol Air-Mauritanie prié de quitter Dakar sans avoir embarqué l’ensemble des réfugiés

(vendredi soir) 28 Avril 1989
AFP Dakar – les avions sénégalais ne peuvent plus se poser à Nouakchott
. état d’urgence et couvre-feu de 22 à 6 heures, annoncés par radiodiffusion à 19 heures
. foule énorme se masse aux alentours de la Foire internationale où son réfugiés 20.000 mauritaniens
AFP Conakry – mission de bonne volonté guinéenne conduite par ministre TP Faciné Touré : « conflit douloureux et déplorable »

Vendredi 28 Avril 1989
par téléphone, à la demande Diouf, Taya convient d’un rapatriement des ressortissants respectifs

(nuit vendredi à samedi) 29 Avril 1989
AFP Nouakchott – communiqué (lu à la TV à 01 heure matin) comité mauritanien chargé réinsertion et accueil, dir. Djibril Ould Abdallahi
. retour effectué “en étroite coordination avec les autorités sénégalaises » de 3.000 (Nouakchott, Rosso, Sélibaby)
. pont aérien
. structures d’accueil aux frontières notamment Rosso et Berett (près barrage de Diawa)

(vendredi) 29 Avril 1989
AFP Dakar – « Sénégal-Mauritanie : Dakar saisie par la folie meurtrière »
Vendredi tenté de tuer tous les Mauritaniens en représailles aux sévices dont les Sénégalais ont été victimes lundi et mardi à Nouakchott

(samedi) 29 Avril 1989
Mali présidence exercice OUA - ministre AE Mali, Modibo Keïta rentrant mission à Dakar et à Nouakchott : vivement préoccupé
AFP Banjul - samedi soir début rapatriement mauritaniens de Gambie (1er vol, 76)
AFP Paris – appel solennel de la France au rétablissement de l’entente entre Sénégalais et Mauritaniens ; mise à disposition de 5 Transall pour pont aérien
. appel de l’Association des juristes africains, mission prochaine dirigée par M° Fethi Sahli, barreau tunisien ; éventuelle mission d’enquête plus approfondie en accord avec les autorités des deux pays »
AFP Djeddah – SG OCI prêt à médiation (Organisation de la Conférence islamique)

(dimanche) 30 Avril 1989
UTM ajourne cérémonies Fête du travail
AFP Paris – Ligue africaine des droits de l’homme et des peuples demande la constitution d’une commission d’enquête (fondée en 1987 pour application Charte adoptée en 1981)
. communiqué commun associations de ressortissants sénégalais, mauritaniens et africains (Union des travailleurs mauritaniens en France, Organisation des travailleurs et étudiants sénégalais en France, Union des travailleurs sénégalais en France Action revendicative, Association pour l sauvegarde de l’amitié mauritano-sénégalaise, Association générale des travailleurs sénégalais en France, Association Bardegne ‘Fraternité Malienne’)
. appel d’intellectuels, universitaires et ouvriers : Bah Ould Saleck, consultant mauritanien, Tahra Mint Hunbare musicienne mauritanienne, Med Hondo cinéaste, Ahmed Baba Miske, côté sénégalais : cinéaste Diego Dieng, journaliste Jean-Pierre Correr
AFP Koweit – exhortation à contenir les troubles ; l’émir Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah dépêche son min. Etat AE auprès de Taya et Diouf
AFP Ryad – tentative de médiation et entretien téléphonique du roi Fahd avec Diouf et Taya
AFP Lagos – mission commune Nigeria Togo vers Dakar et Nouakchott
L’Humanité du 11 Mai – annulation le 30du concert à Dakar 1er anniversaire de la mort du batteur Birame N’Diaye

(lundi) 1er Mai 1989
Journal de Genève – « Tandis que les violences intercommunautaires s’apaisent un pont aérien s’organise »
AFP Dakar – calme lundi matin
AFP Washington – « les Etats-Unis regrettent profondément la violence qui s’est produite entre Mauritaniens et Sénégalais, deux populations qui ont traditionnellement entrenu des liens étroits et bénéfiques »

2 Mai 1989
AFP Dakar – estimation 150 à 200 morts en Mauritanie & 55 au Sénégal
. appel du khalife général des Tidjanes Abdoul Aziz Sy, « suppliant à genoux » les jeunes « d’arrêter les violences »
. Hyacinthe Thiandoum, de retour de l’étranger, lundi
. chef coutumier des Lébous, groupe historiquement majoritaire à Dakar, le serigne Bassirou Diagne, le premier à condamner dimanche la violence
. réfugiés dépouillés de tous leurs biens y compris bijoux à leur départ des deux côtés
. constitution de « groupes de quartier » pour empêcher les pillages et constatant échec en matière de maintien de l’ordre
. pursuite opération de rapatriement : mardi matin, presque plus de réfugiés à la Foire internationale
AFP Nouakchott – lundi soir, afflux des réfugiés
La Croix – le calme revient sur Dakar
AFP Dakar – « Après la vengeance et le pillage, premières inquiétudes au Sénégal »
calme la nuit du lundi au matin, diminution des pillages depuis lundi après-midi
AFP Banjul – arrestation 22 Gambiens ayant agressé Mauritaniens
AFP Addis Abeba – SG OUA Ide Oumarou : préoccupation, « edsprit de détente, de paix et de confiance fraternelle dans la ligne des principes de l’organisation »
AFP Bamako – min. Sénégal Justice Seydou Madani Sy chez Moussa Traoré

mercredi 3 Mai 1989
Le Monde – « sauve qui peut au Sahel » - « il apparaît que la riposte des Mauritaniens au pillage des magasins de leurs comaptriotes à Dakar a pris les proportions d’un massacre organisé, avec des atrocités dont le récit ne pouvait que mettre le feu aux poudres au Sénégal » - disparition subite des détaillants mauritaniens : bs économiques et sociaux locaux, les Libanais non payés se sont servis et sont désormais seuls débiteurs des industriels
journée de deuil au Sénégal décrétée par Abdou Diouf
AFP Addis Abeba – mission OUA vendredi ir. Par L. Bah, directeur des affaires politiques de l’OUA (préoccupation du SG mardi précédent)
AFP Bamako – nouvelle médiation pdt exercice OUA à la suite visite min. Justice Sénégal

4 ( ?) Mai 1989 note mauritanienne à l’ONU

(jeudi) 4 Mai 1989
AFP Banjul – 4.410 réfugiés en attente de départ
AFP New-York – communiqué mauritanien : amb. RIM à Dakar a été assiégée – intervention Diouf à la TV le 27 Avril “regrettable déclaration qui a mis le feu aux poudres » - « un début de manifestations et d’actes de violence limités à Nouakchott et à Nouadhibou qui ont été rapidement maîtrisés suite à l’intervention vigoureuse des forces armées et de sécurité, et à l’instauration d’un couvre-feu respecté »


Voir détails et suite en chronologie spéciale et séparée du conflit



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* *

1er Juin 1989
communiqué de presse à Paris du « courant des Démocrates-Indépendants » dénonce arrestation et risque de tortures pour Abdallahi Ould Bah Nagy, Mohamed Mahmoud Ould Hamakhattar et Boubacar Ould Ethmane (coauteurs du premier rapport sur la torture et les mécanismes de coercition politique en Mauritanie – 17 Février 1989 - et ayant distribué

15 Juin1989
création secrétariat d’Etat à l’emploi et à la réinsertion (notamment des populations mauritaniennes rapatriées du Sénégal) : Mohamed Lemine Ould Ahmed, remplacé au secrétariat d’Etat à la lutte contre l’analphabétisme par Rachid Ould Saleh, auparavant secrétaire à l’Organisation des structures d’éducation de maasse (seules organisations politiques reconnues en Mauritanie)

début Juillet 1989
remaniement ministériel = renforcement de l’aile dure du régime
lieutenant colonel Djibril Ould Abdallahi (métis franco-maure, originaire de l’Est) et nassériens (nationalistes arabes radicaux d’obédience libyenne) :
Ahmed Ould Khalifa Ould Jidou (Leghlal de l’Est) Industrie et mines
Ahmedou Ould Sidi (d’Aïoun, ancien ambassadeur en Libye) SE affaires maghrébines
Rachid Ould Salah (Oulad Nasr de l’Est), secrétaire d’Etat à l’alphabétisation (actif pendant événements d’Avril à la tête des structures d’éducation de masses)
Cheikh Sid Ahmed Ould Baba (Leghlal de l’Est, forgeron de caste), ministre des Affaires étrangères (homme de confiance de Djibril) remplançant le commandant Sidina Ould Sidya (Oulad Ebeyri de Boutilimit – réputé de mœurs très libérales)
Mohamed Lemine Ould Ahmed, Information (Hartany)

1er Juillet 1989 (voir photocopie Bulletin Afrique noire 1461 du 13 Juillet 1989
remaniement du gouvernement

forces politiques “à vocation unitaire” dépassées
sauf les Démocrates-Indépendants, aucune voix pour l’apaisement
Moustapha Ould Abderahmane, dirigeant de l’AMD-PKM (mouvement réformiste) devenu ministre du Plan et un des plus proches collaborateurs d’Ould Taya
MND (mouvement marxiste proche du lieutenant colonel Ould Abdallahi) : « le pays est en danger », soutenir le gouvernement en place contre « les agresseurs extérieurs potentiels sénégalais et marocains » id° pour sympathisants du Polisario « un ensemble maure »

(mardi) 24 Juillet 1989
appel d’Amnesty international (message à Ould Taya : aucun responsable des abus n’a été poursuivie, oiuverure d’une véritable enquête)
(mardi) 25 Juillet 1989
. Amnesty international appelle le gouvernement mauritanien à mettre un terme à une « vague d’abus contre les droits de l’homme » perpétrés par les forces de sécurité, à la suite des incidents sanglants d’Avril 1989
. MAE Sid Ahmed Ould Baba affime que si les accusations d’Amnesty international sont confirmées à propos de répression contre les populations noires sénégalaises par les policiers maures, il y aurait enquête, et se déclare satisfait de la résolution adoptée par l’OUA samedi (rejet enquête internationale demandée par le Sénégal au profit d’une commission interafricaine

(mercredi) 26 Juillet 1989
ordre national des avocats de Mauritanie déplore les accusations portées mardi par Amnesty international dans différend opposant le pays au Sénégal « caractère partial » et qu’elle « ne se soit pas du tout élevée en son temps contre les graves et inhumaines exactikons dont ont été victimes les Mauritaniens au Sénégal »

(samedi) 29 Juillet 1989
Mouvement des Femmes de Mauritanie appelle « les femmes du monde entier » à quitter Amnesty international qui a ignoré «  le sort que nos sœurs ont subi au Sénégal » « réelle volonté de participer à un grand complot contre notre peuple »

(mercredi) 17 Août 1989
Sidi Ould Ahmed Deya, ancien SG OMVS (obligé de quitter Dakar à la suite des événements d’Avril = impossible pour un « beidane » de travailler au Sénégal jusqu’à la fin de la crise actuelle – la Mauritanie « demeure attachée à l’OMVS et conservera le poste de secrétaire général meme si elle ne peut pas l’exercer dans les conditions actuelles d’insécurité pour ses ressortissants au siège de l’organisation)nommé DG Société nationale de développement rural (SONADER)

24 Août 1989
publication à Paris d’un communiqué du Front de résistance pour l’unité, l’indépendance et la démocratie en Mauritanie (Fruidem) : « la reconnaissance constitutionnelle du caractère multinational de la Mauritanie et l’énumération explicite des nationalités »

(jeudi) 31 Août 1989
le CMSN décide le report à un an des élections municipales prévues pour Décembre et le renouvellement des structures d’éducation de masses
« considère les massacres et les pillages dont les Mauritaniens ont été victimes au Sénégal comme un fait sans précédent dans es rapports entre les dex pays, qui entrent dans le cadre d’un complot prémédité et minutieusement préparé »
réclame la libération des citoyens mauritaniens « détenus en otages au Sénégal »

1er septembre 1989
création à Paris d’un nouveau mouvement d’opposition le Front de résistance pour lUnité, l’indépendance et la Démocratie en Mauritanie (FRUIDEM) = animé par un groupe de « patriotes mauritaniens de toutes origines sociales et de toutes les nationalités (arabes, soninkés, hal pulaar’en ou wolofs) le FRIDEM s’engage à tout mettre en œuvrer pour créer les conditions d’une juste solution des problèmes nationaux, particulièrement ceux liés la la coexistence entre nos dffrentes communautés nationale »

10 (dimanche) Décembre 1989
inauguration d’un central téléphonique et d’une centrale électrique

11 (lundi) Décembre 1989
. Vème anniversaire de la prise de pouvoir, discours en arabe : Ould Taya affirme « rechercher une solution pacifique et équitable au différend qui l’oppose au Sénégal » mais accuse le Sénégal « d’ailler dans le sens contraire du climat général de paix qui règne dans le monde » (référence au changement à l’Est qu’il salue) ; poursuivre le procesus démocratique mais ne donne pas de perspective précise
croissance économique de 3,5% en 1989
. remises de peine pour un baasiste Yehdih Ould Breidelleil et 13 « négro-africains » : Sy Mamadou Oumar, Sy Mamadou Youssouf, Far Abdullahi, Chouaibou Ly, El Hadj Dia, Ba Oumar Moussa, Ibrahima Kassoum, Girgui Sarr, Ly Moussa Hamet, Sy Abdoulaye Malikel, Alassane Diallo, Samba Youba, Koumbo Habi

11 Décembre 1989
inauguration par Ould Taya nouvelle centrale au fuel lourd 4x7MW = 3 mrds UM
(première pierre 12 Décembre 1986

12 Décembre 1989
inauguration nouveau central téléphonique de Nouakchott par Ould Taya (Djibril min Int. P&T) = 10.000 lignes extensibles à 40.000, voire 64.000 version MT du système Alcatel E 10

27 Décembre 1989
au cours d’un « engagement » dans le département de Semmé (nord du Sénégal), mort d’un caporal-chef sénégalais, un civil et blessé un autre militaire


1990

(mardi) 2 Janvier 1990
pdt Guinée-Bissau Joao Bernardo Vieira reçoit message Ould Taya par min FP Travail et J&S
Mohamed Ould Heimer

5 Janvier 1990
l’armée dément aucun engagement (sources région du Fleuve ou état-major) avec le Sénégal ayant causé mort caporal-chef sénégalais

(mercredi) 7 Janvier 1990
ambiance de proclamation incessante sur l’arabité de la Mauritanie
Conseil des ministres annonce la « modification » de l’administration territoriale : régions deviennent wilaya, département moughataa, les gouverneurs walis, leurs adjoints walis mouçaïds, préfets hakem

10 Janvier 1990
Ould Taya reçoit Mouftah Keaibi, secrétaire du comité populaire libyen chargé des richesse halieutiques : sociétés mixtes de pêche et d’agriculture

(mercredi) 11 Janvier 1990
Ould Taya reçoit émissaire sahraoui porteur message personnel pdt RASD (Abdel Fattah Mahmoud, membre bureau politique Polisario)

12 Janvier 1990
adoption par le CMSN du budget pour 1990 = 22,119 milliards UM = 2,2 mrds FF
création d’une nouvelle fiscalité communale = rétablissement impôt sur le bétail supprimé au début du cycle de la sécheresse (niche fiscale exploitée par hommes d’affaires)

(dimanche) 14 Janvier 1990
via la Croix-rouge internationale, Mauritanie remet au Sénégal 23 pêcheurs sénégalais arraisonnés en zone frontière en Août 1989 – lien avec différend entre les deux pays

19 Janvier 1990
à l’occasion décès épouse Ould Taya (crise cardiaque à 37 ans), message de condoléances d’Abdou Diouf (premier contact en neuf mois) ; Taya prostré depuis ce décès, le pays gouverné par Djibril et le directeur du cabinet du chef de l’Etat

19 Janvier 1990
aide humanitaire algérienne à Sénégal pour populations déplacées (lieutenant-colonel Mody Ahmadi Diallo) = 14 tonnes
jeudi précédent = 25 tonnes au commissariat mauritanien à la sécurité alimentaire

autour 20 Janvier 1990
colonel Djibril Ould Abdallahi à Paris rencontrant son homologue sénégalais : résorption du conflit

(lundi) 22 Janvier 1990
en marge sommet Union du Maghreb arabe UMA, la Mauritanie accuse le Maroc d’avoir pris fait et cause pour le Sénégal dans le conflit qui oppose les deux pays – le Maroc a en charge les intérêts sénégalais en Mauritanie – le Maroc s’adjoindrait une partie du territoire mauritanien si le Sénégal annexait la rive mauritanienne du Fleuve

(samedi) 26 Janvier 1990
arraisonnement par les Sénégalais d’un chalutier espagnol autorisé à pêcher dans les eaux mauritaniennes RIM avait remis au Sénégal 23 pêcheurs sénégalais arraisonnés en zone frontière

(lundi) 29 Janvier 1990
réunion à Nouakchott d’une centaine représentants institutions et pays arabes et occidentaux pour financement programme mauritanien de réinsertion des rapatriés mauritaniens du Sénégal (240.000 de source officielle)
première phase a permis réinsérer 40.000 personnes emplois, 7.900 familles agriculture, 520 pêche et 675 formation pour petits métiers

(samedi-dimanche) 30 Janvier 1990
à Paris, rencontre pour la 2ème fois MAE Egypte Boutros Boutros-Ghali hospitalisé depuis le 4 décembre – Sénégal Ibrahima Fall et Mauritanie Cheikh Sid Ahmed Ould Baba, chacun accompagné ministres de l’Intérieur André Sonko et Djibril Ould Abdallahi – Roland Dumas reçoit séparément les MAE

(jeudi) 1er Février 1990
Ould Taya reçoit mAE Mali N’Golo Traoré : relations bilatérales, OMVS, conflit Sénégal-Mauritanie

(dimanche) 4 Février 1990
remaniement du gouvernement, départ du ministre de l’Intérieur, colonel Djibril Ould Abdallahi (interprété comme favorisant les chances de réconciliation avec le Sénégal) remplacé par colonel Sidina Mohamed Ould Sidya, ancien ministre des Affaires étrangères puis des Pêches ; l’ancien ministre se retire à Kiffa, sa ville natale
entrée au gouvernement de 7 nouvelles personnalités dont 2 Peul
6 changements d’attribution
Abdoulaye Baro, secrétaire général du gouvernement
colonel Dieng Harouna cumule Equipement et Transports, ethnie Pular
Khadijettou Mint Ahmed, ministre Commerce Artisanat et Tourisme, remplacée comme ministre de la Condition féminine par Aïcha Mint Ahmed, pourtant prise à partie par les « Frères musulmans »

(mercredi) 14 Février 1990
. devant la Commission des droits de l’homme des Nations unies, Amnesty international dénonce tortures et arrestations
. Ligue mauritanienne des droits de l’homme décide de geler participation dans projet d’une Union maghrébine des droits de l’homme, en raison des déclarations tunisiennes en vue d’un rapprochement Sénégal-Mauritanie, mais reste favorable à Interafricaine des droits de l’homme décidée à Bamako en Novembre 1989

17 Février 1990
lieutenant-colonel N’Diaye Kane, ancien ministre Santé et Affaires sociales, nommé secrétaire permanent du CMSN – remplacé au gouvernement par Wezr Magueya, précédemment secrétaire général au ministère du Commerce

(mardi) 20 Février 1990
Ould Taya reçoit Sid Ahmed Ghozali, min. Algérie AE

(vendredi) 23 Février 1990
le ministre secrétaire général de la présidence du Mali, Django Cissoko, remet à Ould Taya un message de Moussa Traoré (conflit sénégalo-mauritanien)

(dimanche) 25 Février 1990
. à Tindouf, Mohamed Abdelaziz président de la RASD rappellent les conditions préalable à un referendum au Sahara occidental (libération de tous les détenus, prise en charge du territoire par ONU et OUA en période transitoire)
. Association mauritanienne des femmes dénonce manifestation du samedi à Paris par une vingtaine de Sénégalais sous couvert d’un soutien à de prétendus Mauritaniens déportés

(lundi suivant le ) 14 Mars 1990
Dawda Jawara pdt Gambie et Lansana Conté pdt Guinée rencontreraient Maaouyia Ould Taya
jeudi précédent Abdou Diouf à Conakry
mission de bons offices pour régler conflit Sénégalt-Mauritanie depuis 9 Avril 1989
proposition Egypte
. reprise des relations aériennes
. reprise des relations diplomatiques (rompues en Août 1989)
. contact entre les 2 Chefs d’Etat sans préalable (ce qu’accepte le Sénégal mais pas la Mauritanie)
rumeur de contacts en Arabie séoudite
nécessité réconciliation avant sommet 1991 de l’OCI à Dakar

(dimanche) 18 Mars 1990
Hamdi Ould Mouknass, ancien MAE, arrêté à Nouakchott

(mercredi) 22 Mars 1990
libération d’Hamdi Ould Mouknass arrêté samedi « rôle qu’aurait pu jouer comme conseiller diplomatique de pays étrangers » (AFP) – né en 1935 à Nouadhibou

22 Mars 1990
accord Japon-Mauritanie à Tokyo
allègement de la dette 156.643.000 yens (100 yens = 3,85 FF)
don de 250 M yens pour production alimentaire

13 Avril 1990
accord cadre de jumelage port autonome de Nouakchott avec port de Casablanca (visite lieutenant colonel Mohamed Ould Deh, directeur général du port)

24 Avril 1990
document Nations Unies sur violation droits de l’homme en Mauritanie : Israël transmet une documentation recueillie par Département d’Etat américain

25 Avril 1990
The Guardian fait état de ce que l’Irak serait autorisé à des essais en Mauritanie de missiles à longue portée

7-8 Juin 1990
commission mixte Guinée-Bissau Mauritanie à Bissau (Bernardino Cardoso, min. Coop. et Hasni Ould Didi, cité comme MAE RIM

19-21 juin 1990
sommet franco-africain à La Baule

2 Août 1990
l’Irak envahit et annexe le Koweit

3 Août 1990
la France remet 240 MF de dettes à la Mauritanie, pour permettre de nouveaux financements par la CCCE

Août 1990
l’ambassadeur des Etats-Unis se fait éconduire avec son projet de communiqué à endosser sur le Koweit et l’Irak

14 (ou 20 ?) Septembre 1990 (annonce par commuuniqué des FLAM à l’AFP Dakar le 28
libération de 14 détenus d’Aïoun mais pas autorisés à quitter la Mauritanie
parmi eux Ibrahima Sarr journaliste
Seydou Kane senior et Ibrahima Sall, professeurs à l’université de Nouakchott
d’autres libérations prévues pour le 27 Octobre

24 Septembre 1990
lettre Hasni Ould Didi MAE et Coopération à SG ONU sur conséquence embargo Irak-Koweit

vendredi 28 Septembre 1990
en marge AG ONU à New-York, rétablissements relations diplomatiques entre Iran et Mauritanie (rompues depuis 1987)

mardi 2 Octobre 1990
rapport rendu public d’Amnesty international : plusieurs centaines de noirs exécutés dans l’année

nuit 26 au 27 Septembre 1990
opération des FLAM à Bofel à 45 kms ouest Boghé
communiqué à AFP Dakar(samedi) 14 Octobre 1990 : 49 militaires et civils tués, destruction 6 véhicules, pertes de 3

(dimanche) 14 Octobre 1990
campagne pour économiser l’énergie lancée par Ould Taya

nuit du 16 au 17 Octobre 1990
clôture des candidatures aux élections municipales : 10 listes à Nouakchott
(en 1986, généralité de listes uniques)

21 Octobre 1990
remaniement ministériel
Sidi Mohamed Ould Boubacar, ancien trésorier-général devient ministre des Finances, remplaçant Mouhammadou Ould Michel qui devient ministre du Plan et de l’Emploi
remplaçant Moustapha Ould Abdeidrahmane, ministre de l’Hydraulique
remplaçant Soumare Oumar, ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme
remplaçant Ahmedou Ould Sidi, quittant le gouvernement

composition du gouvernement – en place au début de 1992


début Novembre
selon Mohamed Lemine Ould Ahmed, ministre Information : arrestations d’officiers préparant un coup d’Etat pour le 27 Novembre ; seulement à Nouakchott, documents dans plusieurs maisons ; perpétrer massacres dans le climat de campagnes électorales
transformation du Centre national d’entrainement commando (ex-fort Coppolani) en bagne pour 400 prisonniers noirs, gardés par la dernière promotion
commencement d’une raffle de deux mois : quelques 3.000 « Mauritaniens noirs » selon Amnesty intgernational

26 Novembre 1990
délégation mauritanienne de haut niveau à Dakar : implications du Sénégal dans tentative de coup

nuit du 27 au 28 Novembre 1990
pendaison de 33 soldats « négro-africains » détenus à Nouadhibou (caserne d’Inal)

28 Novembre 1990
XXXème anniversaire de l’indépendance
discours Ould Taya : poursuite du processus de démocratisatin
« loin des échos de l’actuelle campagne internationale, de l’improvisation, de la précipitation et de l’aventurisme générateur d’instabilité et d’anarchie » - préparation « méthodique et consciente des citoyens »
Conseil économique et social nommé avant la fin de l’année
omission pour la première fois du conflit avec le Sénégal
cérémonies limitées à un lever de couleurs

4 Décembre 1990
min. Information annonce arrestation nombre indéterminé de personnes impliquées dans une tentative de coup d’Etat qui devait avoir lieu le 27 Novembre, fomentée par des réfugiés au Sénégal (60 selon gvt. à 200 selon Amnesty) – le confirme à RFI sans donner de nombre

12 Décembre 1990
à la veille du second tour, Ould Taya vante la « voie mauritanienne » vers la démocratie, mais sans multipartisme ni rétablissement de la Constitution

7-14 Décembre 1990
ministre de l’Intérieur Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba, ancien ministre des Affaires étrangères au moment du conflit Sénégal Mauritanie
pour la première fois, informatisées
élection des 208 conseils municipaux ; au deuxième tour, 7 localités encore en jeu dont Nouakchott (participation 25 à 30% - au premier tour 19%) ; pas plus de quatre listes
candidats à Nouakchott Messaoud Ould Boulkheir, liste crème, ancien ministre de 1984 à 1988, originaire de Nema, 47 ans, un des fondateurs de El Horr  – Ech Choura liste bleue, Dah Ould Cheikh, né à Aïoun, islamiste, ministre des Pêches et de l’Economie maritime 1987 à 1989, 55 ans – liste verte Cheikha Ould Boidya, né à Nouakchott, 50 ans, « patron des dockers », populiste Union pour la démocratie et la fraternité – liste orange, dite de cadres, Abderahmane Ould El Ghadi, né à Boutilimit, professeur d’économie Fac. droit
résultats : victoire de Dah Ould Cheikh, percée de Messaoud Ould Boulkheir avec 10 sièges
Nouadhibou : le maire sortant pas autorisé à se représenter
à Boutilimit, deux listes Cheikh Sidya : Brahim Ould Cheikh Sidya et Sidi Mohamed Ould Aboubekrine

mi-Décembre 1990
Amnesty international dénonce l’arrestation de 50 fonctionnaires civils et militaires en Novembre, à Nouadhibou et à Nouakchott

Décembre 1990
les Etats-Unis conseillent à leurs ressortissants de quitter la Mauritanie ; ils le signifient ensuite pour la Jordanie et l’Egypte

(samedi) 30 Décembre 1990
CM restructure Office de radiodiffusion et télévision de Mauritanie ORTM distinction
Radio-Mauritanie et Télévision mauritanienne
Agence mauritanienne de presse AMP devient Agence mauritanienne d’information AMI (et chargée de l’édition du quotidien gouvernemental Chaab)


1991


libération du Koweit
le capitaine Hadi, neveu d’Ould Taya, s’adresse aux détenus de l’armée : aucun musulman ne peut échapper à son destin, mais « tout faire pour améliorer les conditions de détention »

13 Février 1991
Ould Taya reçoit MAE espagnol

(jeudi) 22 Février 1991
accords de coopération avec l’Espagne ; financements de constructions de stockages agricoles par fonds bilatéral de contre-partie ( produit vente des céréales de l’aide alimentaire)


28 Février 1991
répartition des « négro-africains félons » : les « blanchis », le « personnel douteux » et indésirable, le « personnel à juger »
5 Mars 1991
Michel Vauzelle, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, reçu par Ould Taya à Nouakchott

Jeudi 7 Mars 1991
remise de peines à tous les condamnés pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »
(« complot négro-africain » d’Octobre 1987, procès de Jreida pour appartenance au « complot baasiste » en Octobre 1988
ne concernent que 2 à 300 personnes
42 « négro-africains » seulement sur plus d’un millier arbitrairement détenus selon Amnesty international
nouvelles arrestations depuis Novembre 1990

Mars 1991
le président des FLAM résidant à Dakar préconise le fédéralisme pour la Mauritanie et déplore la volonté sénégalaise de réablir de bonnes relations avec la Mauritanie, voir AFP

28 Mars 1991
en stage militaire à Fontainebleau, Cheikh Fall adjudant noir demande l’asile politique en France ; il témoigne aussitôt à Libération puis reçoit la visite du lieutenant Moktar Ould Dirame, ayant reçu ordre de le ramener au pays

début Avril 1991
Roland Dumas en visite officielle en Mauritanie : périple dans les Etats membres de l’Union du Maghreb arabe

9 Avril 1991

Libération

ouverture à Idini, devant un tribunal d’exception et à huis clos, du procès de 64 « négro-mauritaniens » (93 selon AFP Dakar) parmi quelque 1500 noirs détenus depuis trois mois

Avril 1991
nouvel amb. USA Gordon Brown, conseiller politique de l’US central command à Tampa, auprès de Schwarzkopf dans la guerre du Golfe


1er Avril 1991
tract de El Hor « notre conscience individuelle et collective est profondément choquée »

4 Avril 1991
lettre ouverte de l’UTM (45.000 adhérents) demandant constitution d’une commission d’enquête et procès public des responsables ; Mahmoud Ould Mohamed Rhady, SG, demande conférence nationale sur le sujet : droits de l’homme = démocratisation

8 Avril 1991

Marchés tropicaux

remaniement ministériel « à caractère technique » : deux permutations
Ahmed Ould Khalifa Ould Jiddou, ancien ministre des Pêches = ministre de l’Information
Mohamed Lemine Ould Ahmed, le remplace
Mohamed Ould Heimeir, Fonction publique, Jeunesse et Sports = ministre Santé
Mohamed Abderrahmane Ould Meine, le remplace

10 Avril 1991

West Africa & JA & Nouvel-Afrique-Asie

50 cadres, dont un ex SG de la présidence de la République (Abdoulaye Baro), trois anciens ministres dont Messaoud Ould Boukheir, le président de la Ligue mauritanienne des droits de l’homme Ghali Ould Abdelhamid  réclament en lettre ouverte « l’avènement d’un véritable Etat de droit, la liberté d’opinion, d’expression et d’association » en référence à 12 Décembre 1984 : restauration Etat de droit
« notre pays s’enfonce dans la dictature et le désordre. Votre régime a, en effet, imposé une politique de terreur sans précédent à l’ensemble de notre peuple et de discrimination raciste et chauvine à sa composante négro-africaine, tout particulièrement aux Hal-Pular’en… Aujourd’hui, les plus graves incertitudes pèsent sur l’existence même et la survie de notre patrie. La poursuite de la politique actuelle, en alimentant le cycle infernal répression-rébellion, ne peut que conduire à son éclatement au seul profit de puissances étrangères expansionnistes »

lundi 15 Avril 1991

Le Monde

discours de fin de Ramadan (Aïd el Fitr) à deux heures du matin : Taya s’engage vers le multipartisme et une Constitution (selon promesses faites à Roland Dumas)
« Conformément au désir d’un grand nombre de nos compatriotes, un referendum sera organisé pour l’adoption d’une Constitution et ce avant la fin de l’année en cours. Après l’adoption de cette Constitution, des élections libres seront organisées pour choisir une Assemblée nationale et un Sénat. L’autorisation de la création de partis politiques sans limitation de nombre constituera la toile de fond de toute cette action »

Marchés tropicaux du 19

. annonce d’un prochain Conseil économique et social
une Constituante ?
. libération de tous les détenus négro-africains (censément 74 personnes)

Marchés tropicaux du 26

pas unanimité dans entourage Taya
Baassites crient au « complot français »

JA 30

partis de 1960, fourmillement des groupuscules marxisants et arabisants dans les années 1970
négro-mauritaniens : FLAM, FRUIDEM et FURAM
intercommunautaires : Mouvement national démocratique
demandent en général démission préalable de Taya
omnipotent et solitaire : le directeur du cabinet Louleïd Ould Waddad
doc. rescapés
libération des militaires noirs rescapés

entre Novembre 1990 et Mars 1991 violences sur « négro-africains » = 200 morts
23 Avril 1991

Jeune Afrique économie – Juin 1991

lettre ouverte des femmes de disparus réclamant commission d’enquête

24 Avril 1991

MT 3 Mai

Deidar Ould Sidi Mohamed, précédemment professeur à l’Ecole normale de Nouakchott
nommé président du Conseil économique et social

27 Avril 1991

Marchés tropicaux 3 Mai

Sow Abon Samba nommé secrétaire général du gouvernement mauritanien, en remplacement Abdoulaye Baro, admis à la retraite

(lundi) 29 Juillet 1991
libération des huits chefs de l’opposition par amnistie : les 8 chefs du Front démocratique uni des forces de changement, mouvement d’opposition clandestin fondé par Messaoud Ould Boulkheir

1er Mai
défilé UTM réclamant entre autres commission d’enquête sur les disparus

mai 1991
augmentation du prix du pain, blocage des négociations salariales

8 Mai 1991

Le Monde

publication entretien avec Taya
. processus de normalisation de la vie politique achevé au plus tard à la mi-92
. « nous avons préféré commencer par la base plutôt que par le sommet car il fallait familiariser le peuple au jeu démocratique »
. « la Constitution sera rédigée par le Comité militaire de salut national assisté de juristes » ; pas question d’associer les groupuscules, libres de refuser par le referendum
. une conférence nationale comme ailleurs : « ridicule et antidémocratique »
. « mal préparée » la brève expérience de mise en place d’un régime civil en Décembre 1980 « avait failli aboutir à de graves désordres »
. complot découvert en Novembre : « tentative de coup d’Etat minutieusement préparée et doublée d’une élimination de populations civiles »
. il n’y a plus de détenus politiques dans les prisons mauritaniennes
. la France a été partisane dans le conflit sénégalo-mauritanien

Le Monde 13 Mai

recensement non publié de 1988
40% Maures noirs (haratines)
30% Maures blancs (beydanes)
30% négro-africains parlant peul

12 Mai 1991

Jeune Afrique économie Juin 1991

entente des formations d’opposition pour réclamer en lettre ouverte la tenue d’un forum démocratique et d’une Assemblée constituante (les unes tenaient pour une conférence nationale et les autres pour une Assemblée)
entretien avec Hasni Ould Didi, MAE
« aujourd’hui, la direction politique tire sa légitimité d’un consensus national mais aussi de la nécessité d’assurer la sécurité du pays »

23 Mai 1991

Le Monde 25

devant le ministère de l’Intérieur, manifestation de femmes négro-mauritaniennes réclamant commission d’enquête sur les disparus

1er juin 1991
fondation de l'Association Mauritanienne des Droits de l'Homme (AMDH) : présudent Cheikh Saad Bouh Kane.

Le Monde 8 Juin

dimanche 2 Juin 1991
émeutes violentes à Nouadhibou, notamment provoquées par le prix du pain ; le lieutenant colonel Ould Baba assure prendre « toutes les dispositions nécessaires pour sauvegarder l’ordre, la stabilité et la protection des citoyens »
3 Juin 1991

JA 25 Juin

UTM devant blocage négociations évoque « action généralisée »

4 Juin 1991

JA

ministre de l’Intérieur se dit déterminé à réagir « contre les menées subversives de tous ceux qui se mettent à la solde de l’étranger »

mercredi 5 Juin 1991

Le Monde 8 & Marchés tropicaux 14 Juin

annonce des arrestations de Djibril Ould Abdallahi, ancien numéro deux du régime (radié de l’armée après son limogeage et assigné à résidence depuis à Kiffa, sa ville natale, - JA 25 Juin comme celle du SG de l’UTM ; Moktar Ould Bouceif, maire de Kiffa, frère de l’ancien PM et partisan de Taya) et de Messaoud Ould Boulkheir, ancien ministre du Développement rural, un des fondateurs de El Hor, ainsi Ladji Traoré et Ould Bedr Dine, chefs de file du Mouvement national démocratique, tous soupçonnés d’être à l’origine des émeutes

JA 25 Juin

création d’un Front démocratique uni des forces du changement FDUC, regroupant 6 mouvements dont le MND « qui conclut dans le passé avec les militaires nombre d’accords et de combinaisons occultes, mais qui faute de militants nombreux dispose de cadres de valeurs » et El Hor

5 Juin 1991
les militaires noirs se voient notifier par un « conseil d’enquête » des sanctions de soixante jours d’arrêt de rigueur avec le libellé identique pour tous : « l’intéressé a eu un contact vérifié avec une organisation subversive et anti-nationale »

6 Juin 1991

JA 25 Juin

arrestation des personnalités du FDUC
Hadrami Ould Khattri et Ahmadou Mamadou Dip, ministres de MoD
Mustapha Ould Badreddine, dirigeant du Front et du MND
les jeunes « démocrates indépendants » : Bechir el-Hassen et Dah Ould Yassa

samedi 8 Juin 1991

Le Monde 11

assignation à résidence surveillée des personnalités arrêtées (pour au maximum six mois – législation datant « de l’indépendance »), sans indication du lieu, mais de poursuites judiciaires

lundi 10 Juin 1991

Le Monde 11 & Marchés tropicaux 21 Juin

le CMSN (qui s’est réuni le 9 pour approuver le texte)
. annonce la tenue du referendum pour le 13 Juillet
. publie le texte de la Constitution
« liberté d’association, de conscience et d’expression »
«  République islamique arabe et africaine »
arabe, pulaar, wolof et soninké : langues nationales, arabe langue officielle
président de la République au suffrage universel pour six ans renouvelable sans restriction
gouvernement dirigé par Premier ministre
Parlement avec Assemblée nationale et Sénat
mise en place 3 mois au plus tôt et neuf mois au plus tard après referendum
(dans l’entretemps, la Charte constitutionnelle du CMSN reste en vigueur)
lois sur les partis politiques et la presse promulguées 2 mois après le referendum
103 articles
UTM = préavis de grève de 48 heures pour soutenir ses revendications salariales
(le mouvement suivi par une « infime minorité » : l’échec provoque la suspension du secrétaire général, lequel la dément MT 5 Juillet)

Jeune Afrique économie Juin 1991

mutation colonel Cheikh Ould Mohane Saleh, membre du CMSN – impliqué dans l’affaire des disparus
nomination leader baassiste Ould Breidelleil à à la tête des « structures d’éducation de masse » (SEM)
souvenir de l’avortement du projet de Constitution de Haïdalla en Décembre 1980

19-20 Juin 1991

MT 30 Août

échec de la grève générale lancée par l’UTM : augmenter les salaires de 77%, le coût dela vie ayant augmenté de 280%

28 Juin 1991

Marchés tropicaux 5 Juillet

échauffourées avec blessés de part et d’autre à l’occasion d’un meeting à Nouakchott des syndicalistes favorables à Mohamed Mahmoud Ould Radhy, récemment démis de ses fonctions de secrétaire général de l’UTM et remplacé par interim par Mohamed Brahim dit Dina

1er Juillet 1991
la Mauritanie devant succéder à la Libye pour la présidence de l’Union du Maghreb arabe, Taya cède son tour à Hassan II, de façon à se consacrer aux réformes ; décision entérinée le 3, la Mauritanie assumant la présidence à partir du 1er Janvier 1992

9 Juillet 1991
« mise en permission » des militaires noirs internés

vendredi 12 Juillet 1991

Le Monde 16 & Marchés tropicaux 19

approbation massive de la Constitution par referendum
participation de 85,34% - 97,94% oui
(JA Economie – 800.000 inscrits et 729.512 votants)

18 Juillet 1991

Marchés tropicaux 26 Juillet

de Paris, le Mouvement national démocratique assure que le gouvernement «  a manipulé les résultats du récent referendum sur la nouvelle constitution en raison de la faiblesse de la participation » ; le MND l’évalue entre 8,02 et 23,08 % - seules les régions désertiques ne comptant que 5% de la population, ont vraiment participé : Adrar 86,07 %, Tiris Zemmour 69,13%, Inchiri 92,52%
« le refus du peuple mauritanien de participer au vote est un désaveu clair et sans appel de la tentative d’Oud Taya de transformer le processus démocratique en une simple opération de ravalement d’une dictature sanglante »
« convocation d’une conférence nationale souveraine et installation d’un gouvernement d’union nationale de transition »
jeudi 25 Juillet 1991
Le Monde 26 Juillet
le CMSN adopte deux lois :
. autorisation de la création de partis politiques sauf des « partis islamiques » et interdisant «  toute propagande hostile à l’unité nationale »
. liberté de la presse (27 journaux en Janvier 1992 JA Economie – Mars 1992)

lundi 29 Juillet 1991

Le Monde 31 Juillet & MT 2 Août & MT 23 Août

ordonnance promulguant une amnistie générale pour tous crimes ou délits d’atteinte à la sûreté de l’Etat : en bénéficient les huit personnalités arrêtées du FDUC et Djibril Ould Abdallahi ; les expatriés pour raison politique peuvent rentrer « à tout instant »
doc. rescapés – l’amnistie ne concerne pas les pseudo-putschistes noirs

27 Juillet 1991

Marchés tropicaux 2 Août

. colonel Ahmed Ould Minnih, précédemment chef d’état-major de l’armée, nommé ministre de l’Intérieur (remplaçant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba qui quitte le gouvernement)
remplacé à l’état-major par lieutenant-colonel Moulaye Ould Boulkhreis, précédemment DG d’Air Mauritanie
. « la Mauritanie se lance dans l’expérience du multipartisme … le système du parti unique sous le régime civil du président Moktar Ould Daddah de 1960 à 1978 avant de connaître une dictature militaire … sous ces deux régimes, la liberfté d’opinion et d’expression n’était pas reconnue. La répression et des emprisonnements ont frappé tour à tour les Kadéhines (marxistes), les Nassériens et les Baassistes (panarabes) et plus récemment les FLAM… »

30 Juillet 1991

MT 23 Août 1991

les FLAM annonce la « suspension immédiate de la lutte armée » ; « réponse à l’évolution politique récente, intervenue en Mauritanie, fruit de la lutte de notre peuple dont les FLAM ont été l’élément moteur »

lundi 12 Août 1991

Le Monde 14 Août

manifestation à Nouakchott de quelques 150 femmes réclamant commission d’enquête sur les disparus ; dispersion brutale, 40 blessées

mercredi 21 Août 1991
Amnesty international publie une liste de 339 personnes tuées en détention « la plupart étaient des officiers de l’armée ou des fonctionnaires appartenant aux groupes ethniques noirs originaires du sud du pays … Bien que les autorités aient affirmé qu’ils avaient participé à une tentative de coup d’Etat, il semble qu’ils ont en réalité été arrêtés du simple fait de leur origine ethnique » - repris par Le Monde 22 Août


samedi 24 Août 1991

Le Monde 26

le Rassemblement pour la démocratie et l’union nationale (RDUN) autorisé officiellement ; premier parti autorisé, dirigé par maire d’Atar, ancien ministre (Le Monde ne précise pas : de Moktar Ould Daddah, ni qu’il est cousin de Taya)


(JA 19 Novembre 1991) création du parti soutenant Ould Taya : Parti républicain démocratique et social PRDS, dirigé par l’ancien ministre Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba présidant, avec le titre de « coordinateur » une commission de 16 membres – revendique 3 à 500.000 adhérents – « parti du pouvoir, des grosses fortunes, de l’administration mais aussi de la Mauritanie profonde, le PRDS rassemble une impressionnantes collection d’atouts. Il est le seul à diposer directement d’un journal Al Joumhouriya … » 

(samedi) 1er Septembre 1991

Fraternité Matin 2 Septembre

le RDUN d’Ahmed Ould Sidi Baba se prononce contre conférence nationale en Mauritanie et contre commission d’enquête indépendante sur les négro-africains exécutés en décembre 1990 ; ne se présentera pas aux présidentielles

4 Septembre 1991
les militaires noirs arrêtés en 1990 sont radiés de l’armée

samedi 28 Septembre 1991
Le Monde 1er Octobre
autorisation d’un 4ème parti politique : Union populaire socialiste et démocratique, dirigé par Mohamed Mahmoud Ould Mah, économiste, ancien maire de Nouakchott et SG de l’Union des économistes maghrébins

mercredi 2 Octobre 1991

Le Monde 4 Octobre

autorisation d’un 6ème parti : Union des forces démocratiques (UFD), compte quatre anciens ministres – pdt Hadrami Ould Khattri (Tidjikja), SG Messaoud Ould Boulkheir
& JA 15 Octobre
succède à FDUC ; très difficile entente ; « diversité des tendances qui le composent et nécessité de trouver un compromis »
pbs : question linguistique, participer ou non aux prochaines législatives, exiger une conférence nationale
pdt : Hadrami Ould Khattri, homme de consensus et d’intégrité
deux coordinateurs : Mohameden Ould Babah (Boutilimit, pour l’arabisation) et Amadou Mamadou Diop (le plus en vue de la communauté francophone négro-mauritanienne)
SG : très médiatique Messaoud Ould Boulkheir

7 Octobre 1991

Marchés tropicaux 18

CMSN promulgue la nouvelle loi organique pour les élections – pas de date pour la tenue de celles-ci
. présidentielles : 40 ans, présenté par au moins 30 des 208 maires ou 400 conseillers municipaux
(protestations de l’opposition arguant que 200 des 208 maires ont adhéré au PRDS MT 25)
. députés (79) : mandat de 5 ans, 25 ans au moins, caution de 50.000 UM remboursés si 10%
. sénateurs (56 dont 3 représentant les Mauritaniens de l’étranger) : mandat de 6 ans, 35 ans

7 partis politiques
Rassemblement pour la Démocratie et l’Unité nationale RDUN
Parti Républicain Démocratique et Social PRDS
Parti Mauritanien du Renouveau PMR
Union Populaire Socialiste et Démocratique UPSD
Union des Forces Démocratiques UFD
Parti pour la Justice Démocratique PJD

9 Octobre 1991
conférence de presse et lettre ouverte à Taya, par Ahmed Ould Sidi Baba : révision du code électoral « en association avec toutes les formations politiques »
. sur les 208 maires, 200 sont du PRDS : tenir au plus tôt des élections municipales
. le découpage élecoral fondé sur la « moukabat » le département, cponsacre tribalisme et régionalisme

14 Octobre 1991

Marchés tropicaux 25 Octobre

sec. permanent CMSN lieutenant colonel Mohamed Lemine Ould Ndiayane indique que les candidats à l’élection présidentielle n’auront à justifier de la signature que de 50 conseillers municipaux, dont 1/5ème au maximum provenant de la même région
UFD enregistre « favorablement »,mais réclame
. gouvernement de transition pour concertation politique préalable entre partis, révision des textes électoraux et des listes, fixer échéancier des scrutins
. dissolution des conseils municipaux, des « structures d’éducation de masse »
. ouverture des médias publics aux partis sur base égalitaire
. « baliser ensemble le chemin susceptible de garantir une transition démocratique sereine et transparente »
jeudi 2 Février 2006


lundi 11 Novembre 1991

JA 26

publication du calendrier électoral

présidentielle 24 Janvier et 7 Février 1992
législatives 6 et 13 Mars 1992
sénatoriales 3 et 10 Avril 1992

12 Novembre 1991
coordination de l’opposition rejette le calendrier pour « absence de concertation », réitère exigence d’un gouvernement préalable de transition ; faute de quoi, boycottage

13 Novembre 1991

Marchés tropicaux 22

conférence de presse de Henry Saby, président de la commission du développement du Parlement européen – à l’issue d’un entretien avec Ould Taya et d’une semaine d’enquête
« globalement satisfait »
pbs « inhérents à la mutation qui s’opère »
« personne n’a intérêt à ce qu’il y ait une rupture de l’exécutif »

10 Décembre 1991

Marchés tropicaux 13

. remaniement gouvernemental :
Mohamed Lemine Ould Ahmed, ministre des Pêches et de l’Economie maritime quitte le gouvernement pour diriger la campagne d’Ould Taya (premier candidat officiel à l’élection et validé par la Cour suprême)
Sidi Mohamed Ould Boubacar, ministre des Finances, fait son intérim
. selon AFP citant « une bonne source » : refus d’agrément d’un parti ouvertement islamiste (Mohamed Ould Sid Yaya avait déclaré que le régime en place était « impie »)
. dix partis déjà autorisés

17 Décembre 1991

JA de cette date

publication d’un entretien avec Hamdi Ould Mouknass qui ne sera pas candidat à la présidence de la épublique ni à un poste de Premier ministre d’ouverture, et qui rend hommage à Moktar Ould Daddah

Marchés tropicaux 20 Décembre 1991

officialisation de la candidature d’Ahmed Ould Daddah (second candidat avalisé par la Cour suprême) : « certains estiment même qu’il pourrait battre le président sortant » ; ne se réclame d’aucun parti, mais soutenu par majorité des militants UFD ; les pro-nassériens, le Parti du centre démocratique mauritanien et même le Parti islamiste interdit pourraient le soutenir

24 Décembre 1991
El Hor suspend sa participation à l’UFD pour protester contre soutien de l’UFD à la candidature d’Ahmed Ould Daddah, au détriment de son chef Messaoud Ould Boulkheir, secrétaire général de l’UFD

24 Décembre 1991

Marchés tropicaux 3 Janvier 1992 & L’Opinion (Maroc) 23 Janvier – pour les biographies

clôture délai pour dépôt candidatures à la présidence de la République
. candidats de dernière minute
Mustapha Ould Mohamed Saleck, - né à Kiffa en 1938, instituteur jusqu’en 1958, puis l’armée
Ethmane Ould Ebi-Elmaali, chef de la Qadriya et consul mauritanien à Djeddah
. quatre candidats reconnus
Ould Taya
Ahmed Ould Daddah “son crédit semble croître de jour en jour”
Bemba Ould Sidi Badi, homme d’affaires
Mohamed Mahmoud Ould Mah, - né à Atar 1940, économiste, ancien maire de Nouakchott, opposant à tous les régimes précédents et à l’ajustement structurel, excellent orateur, bilinguisme à la tunisienne


1992

6 Janvier 1992

Marchés tropicaux 10

Ahmed Ould Daddah « candidat sans étiquette soutenu par la plupart des partis d’opposition » rend publique sa demande d’observateurs étrangers à cause des « graves irrégularités déjà constatées » dans le processus électoral et par le « risque réel de manipulation de cette consultation électorale » ; il s’est adressé à l’ancien président Jimmy Carter, l’ancien président n igérian général en retraite Olusegun Obasanjo, le journaliste égyptien Hussein Hassanein Heykal, le secrétaire général de l’Organisation arabe des droits de l’homme Mohamed Fayek, et a demandé à Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale française, de désigner une commission parlementaire d’observation

13 Janvier 1992 – Télex confidentiel édité par JA économie

publication texte de 17 officiers « négro-mauritaniens » sur leur sort depuis les « événements de Septembre 1990 »

16 Janvier 1992 – JA

entretien avec Ahmed Ould Daddah – slogan « Ere nouvelle »
. « ce nom, Ould Daddah, je n’ai pas l’intention de le changer, encore moins de l’utiliser comme arme électorale … ni le président Ould Daddah ni moi-même ne souhaitons mêler les liens de famille avec les problèmes politiques »
. « si je suis élu, j’auroriserai la formation d’un parti islamiste »
. « il fallait condamner de façon beaucoup plus explicite l’invasion du Kolweit »
. «  je suis proche de tout ce qui est modéré. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai ni principe ni sensibilité »

24 Janvier 1992 – Le Monde

. renégocier avec les bailleurs de fonds une politique économique d’ajustement structurel « mieux adaptée au pays »

Dimanche 5 Janvier 1992
Ethmane Ould El-Maali dément s’être désisté en faveur d’Ahmed Ould Daddah et affirme ne s’être retiré que pour éviter toute fissure dans le front islamiste

Mercredi 8 Janvier 1992
dans une lettre ouverte adressée à Ould Taya, les partis d’opposition (Parti du Centre démocratique, Parti de la justice démocratique, Union des Forces démocratiques, et Ouma – parti interdit) soutenant la candidature d’Ahmed Ould Daddah , dénoncent « les fraudes pré-électorales massives » et mettent en garde contre « une véritable catastrophe nationale née des blocages de tous ordres et des manipulations administratives destinées à empêcher certains citoyens de s’inscrire »

Mardi 15 Janvier 1992
clôture des inscriptions sur les listes électorales : l’UFD dénonce les locages de l’administration pour l’inscription de ses adéérents

Vendredi 17 Janvier 1992
Ould Taya assure qu’il se returera du pouvoir « sans gêne et avec humilité » s’il est battu

mardi 21 Janvier 1992
déclarations Ould Taya à l’AFP (selon L’Opinion Maroc) : affirmé avoir « préparé avec l’armée » la démocratisation et ne pas craindre son opposition à la transition en cours

vendredi 24 Janvier 1992
premier tour de l’élection présidentielle et victoire frauduleuse de Maouyia Ould Sid Ahmed Taya 
samedi 25 Janvier 1992

Le Monde 28 & La Croix 30 Janvier

. publication « officieuse » des résultats : 62,8% contre 32,9% à Ahmed Ould Daddah ; abstentions estimées à 50%
. Ahmed Ould Daddah : « les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections sont loin d’être acceptables, juridiquement ou moralement » ; dispersion violente de ses partisans à Nouakchott (16 blessés) et à Nouadhibou (5 morts) où son arrêtés l’ancien maire et l’ex-bâtonnier de l’Ordre des avocats. le gouverneur de Nouakchott est démis de ses fonctions pour avoir évoqué publiquement la disparition de 4.500 noms des listes électorales d’une des préfectures
. participation chiffre officiel 46% MT 20 Mars

dimanche 26 Janvier 1992

Le Monde 28

. couvre-feu à Nouakchott et à Nouadhibou ; report au 1er Février de la réouverture des établissements scolaires
. communiqué des FLAM : « le dialogue est impossible … combattre par tous les moyens »
. émeutes à Nouadhibou : trois morts

mercredi 29 Janvier 1992
résultats officiels MT 7 Février
inscrits 1.183.892

La Croix – 30 Janvier 1992
. Ahmed Ould Daddah : pas de copie des procès-verbaux, le pouvoir confisqué par les urnes
« la fraude a été l’élément majeur de cette élection présidentielle »

Marchés tropicaux – 31 Janvier 1992

. Henri Saby, président de la commission de coopération pour le développement au Parlement européen qui était observateur : « peut être considérée comme fiable »
. Daniel Bernard, porte-parole du Quai d’Orsay, a « déploré les incidents » : «  La France enregistre avec satisfaction que cette élection a été tenue dans le cadre d’un processus dont la prochaine étape doit être des élections à l’Assemblée nationale »

4 Février 1992
télex confidentiel – 27 février 1992
lettre ouverte à Taya, des parlementaires allemands présents à Nouakchott lors des élections présidentielles du 24 janvier : « le grand nombre et la gravité des irrégularités constatées ont influencé considérablement le résultat électoral. Il aurait donc été nécessaire d’organiser un deuxième tour « ; rappel de la protestation effectuée auprès du MAE au lendemain du scrutin contre la façon « dont les médias publics ont retransmis de manière incomplète les points essentiels de leur compte-rendu »

5 Février 1992

MT 28

libération des personnes détenues après les incidents de Nouadhibou

JA 5 Février 1992

« Ahmed Ould Daddah devait-il se présenter ? Il apparaît désormais que son profila, tout compte fait, plus servi le pouvoir – en crédibilisant à l’extérieur son processus démocratique – qu’il ne l’a desservi »

JA 11 Mars 1992

Ould Taya invite à dîner dans sa résidence Mohameden Ould Babah, en compagnie du ministre de l’Intérieur Ahmed Ould Minnih
Ahmed Ould Daddah « n’est pas membre de l’UFD, et avec ou sans lui l’UFD continuera »

6 Février 1992

JA 11 Mars

FM « je vous adresse mes félicitations et mes vœux de succès pour la mission que le peuple mauritanien vous a confiée »

13 Février 1992

MT 21 Février

en réunion publique de 20.000 personnes à Nouakchott, l’opposition réclame le report des législatives ; Ahmed Ould Daddah affirme que l’opposition poursuivra la lutte pour l’avènement de la démocratie et qu’elle le fera dans le calme

20 Février 1992

MT 28

ouverture de la campagne pour les législatives : participation de 8 des 14 partis officiellement reconnus ; 5 partis d’opposition dont l’UFD boycottent pour protester contgre « la gestion unilatérale du processus par le régime », malgré une rencontre entre Mohameden Ould Babah, premier coordinateur de l’UFD et Ould Taya ; seul le PRDS sera présent dans toutes les régions

27 Février 1992

MT 6 Mars

Ismaël Ould Yahi, précédemment directeur adjoint de l’ENA remplace Hasni Ould Didi comme ministre des Affaires étrangères ; celui-ci avait participé au gouvernement sans interruption depuis 1978

6 Mars 1992

JA 11 Mars

élections législatives, boycottée par l’opposition : 159 listes
(Ahmed Killy et Mohamed Ould Amar se présentent à Boutilimit, quoique se disant d’opposition, et Ismaïl Ould Amar à Aleg)

JA 18 Mars

60% d’abstentions ; deux ministres battus, rétractation au dernier moment d’Ahmed Killy
¾ des sièges au PRDS, le reste(10) à Ahmed Ould Sidi Baba ou aux indépendants
Louleïd Ould Waddad directeur du cabinet, élu à Ouadane avec 85% des voix
supputation pour Premier ministre : « ambassades occidentales » : Ahmed Ould Sidi Baba ou Hamdi Ould Mouknass

MT 20

participation 38,89%

11 Mars 1992
le Rassemblement pour la démocratie et l’unité décide de «  sortir de la majorité présudentielle » et boycotter le second tour – conférence de presse d’Ahmed Ould Sidi Baba, maire d’Atar, le premier tour a « démontré que la fraude, la fabrication et la manipulation des résulatst constituent le seul procédé que le pouvoir et son parti, le PRDS, connaissent dans leur souci d’asseoir les institutions démocratique »
13 Mars 1992

MT 20 Mars

second tour : sur 17 sièges en ballotage, 15 vont au PRDS ; participation 33,38%
au total, Assemblée nationale = 79 sièges
67 PRDS
1 Parti mauritanien du renouvrau – majorité présidentielle
1 RDU Rassemblement poour l’unité et la démocratie, qui boycotte le second tour (Ahmed Ould Sidi Baba MT 27 Mars estime que le parti du chef de l’Etat accélère par son comportement la chute du régime qui vient d’être mis en place)
10 indépendants
pas de femme, malgré 4 candidates

21 Mars 1992
Ould Taya accorde un entretien à Marchés tropicaux qui le publie le 8 Mai

3 Avril 1992

MT 10

sénatoriales PRDSenlève 35 des 56 sièges ; 16 aux indépendants ; 2 en ballotage ; 0 pour le pro-Baas
3 sièges pour les Mauritaniens de l’étranger : Europe (France), Afrique (Côte d’Ivoire), Asie (Arabie séoudite)

samedi 12 Avril 1992

JA 20 Mai

Sidi Mohamed Ould Boubacar, min. Finances retour de Washington et négociations avec le FMI (discussion secrète : taux dévaluation 42% pour FMI 25% pour Mauritanie)

vendredi 17 Avril 1992

Le Monde 21

l’UFD appelle à un gouvernement d’union nationale de transition

samedi 18 Avril 1992

MT 24

installation officielle Ould Taya dans ses fonctions de Président de la République

Le Monde 21

. nomination Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, 34 ans, économiste
. conférence de presse Ahmed Ould Daddah « coordonnateur de l’opposition » : « régime sanguinaire et déstabilisateur »

dimanche 19 Avril 1992

Le Monde 22

nouveau gouvernement
. un seul militaire colonel Ahmed Ould Minnih, min. Défense
. opposant Mohamed Ould Amar, min. Equipement
. un baasiste, SE alphabétisation
. retour d’Hasni Ould Didi, min. Intérieur
. « négro-africains » : Finances, Justice, Santé
. une femme, Marieme Mint Ahmed Aicha, SE condition féminine
= censément 3 membres de l’UFD Finances, Equipement, secrétariat général de la présidence

27 Avril 1992
MT 1er Mai
première session du Parlement
. Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba, président Assemblée nationale
. Dieng Boubou Farba, président Sénat, anciennement dir. agence Air Afrique à Nouakchott

Avril 1992
au Mali, pacte national de paix avec les mouvements touaregs, prévoyant le retour de milliers de réfugiés en Algérie, au Niger et en Mauritanie


19 - Mai 1992

La Croix 22 & MT 29 Mai

le Premier ministre arrivé à Paris le 19, est reçu par Roland Dumas

25 Mai 1992

MT 5 Juin

Mohameden Ould Babah, premier coordinateur de l’UFD annonce le changement de nom pour Union des Forces démocratiques UFD-Ere nouvelle et élargissement instances dirigeantes au groupe d’Ahmed Ould Daddah ; il accuse la France d’avoir « imposé de l’extérieur » avec contrainte l’accord de réconciliation avec le Sénégal

6 Juin 1992
accord entre Ahmed Ould Daddah et l’UFD pour la fomation d’un nouveau parti d’opposition

15 Juin 1992

MT 19 Juin

Ahmed Ould Daddah est élu à l’unanimité président de la nouvelle UFD-Ere nouvelle par le conseil national provisoire réuni à Nouakchott

24 Juin 1992

MT 3 Juillet

déclaration de politique générale de Sidi Mohamed Ould Boubacar
. Etat de droit fort et respecté
. rétablir les grands équilibres économiques
. taux de scolarisation à 80% en 1998
. réforme de l’état-civil d’ici 1994

30 Juin 1992

MT 3 Juillet

la présidence mauritanienne de l’UMA est prorogée jusqu’à la fin de l’année (situation en Algérie et affaire libyenne) ; prochain sommet à Nouakchott

7 Juillet 1992
quittent l’UFD : Mohameden Ould Babah, trois membres du Conseil national et trois autres personnalités : « non-observation par les instances du parti de la règle de l’unanilité qui a caractérisé ses décisions depuis sa création »

JA 22 Juillet 1992

entretien accordé par le Premier ministre :
. « ne trouvez pas que nous sommes déjà dans un Etat nouveau ? »
. « ce qui se passe en ce moment au sein de l’UFD n’est pas très clair. Je ne vois pas de débat d’idée et l’opposition pour l’opposition ne favorise pas le dialogue. L’UFD subit aussi des influences diverses qui n’ont pas toujours, hélas, l’intérêt national pour préoccupation centrale »

26 Juillet 1992
L’UFD proteste à Nouakchott contre l’s empêchemùents apportés par l’administration à Nouadhibou pour la tenue d’un symposium sur les droits de l’homme

10 Septembre 1992 JA 11 Novembre
(après voyage de Camdessus à Nouakchott) : conclusion définitive du FMI = dévaluation de 27,9%

4 Octobre 1992

MT 9

manifestations à Nouakchott contre la dévaluation de l’UM de 28 % par rapport au dollar entrainant hausse des prix de détail de 42 % (et dévaluation par rapport au franc et à la peseta de 40% en raison du relèvement des commsissions bancaires) ; le Premier ministre juge « inadmissible la flambée des prix » ; couvre feu
5 Octobre 1992
installation par le Premier ministre d’un « comité de surveillance du marché » ; accord avec FMI et Banque mondiale avec 390 millions dollars d’aide

8 Octobre 1992

MT 16

conférence de presse d’Ahmed Ould Daddah
. dévaluation sans mesures d‘accompagnement
. échec des 3 plans de développement : mauvaise gestion et gabegie

(samedi) 17 Octobre 1992
levée du couvre-feu déjà réduit les 8 et 11 Octobre, malgré manifestations de femmes


Octobre 1992
nouvel accord avec le FMI

mi-Octobre 1992

JA 11 Novembre

passage Bruno Delaye à Nouakchott (conseiller à l’Elysée pour les affaires africaines)
??
Octobre 1992
congrès de l’UFD-Ere nouvelle
alliance Ahmed Ould Daddah avec Messaoud Ould Boulkheir
départ de Hamdi Ould Mouknass et Mohameden Ould Babah, partisans du dialogue et de la modération
??

27 Novembre 1992

MT 4 Décembre

allocution veille de l’indépendance, Ould Taya annonce anticipation des élections municipales en 1993 et appelle à « l’union pour relever le défi économique » : plan d’ajustement structurel



1993



3 Janvier 1993

MT 8 Janvier

remaniement du gouvernement
. départ d’Hasni Ould Didi
. secrétariat d’Etat à l’état-civil

15 Juin 1993

Marchés tropicaux 25 Juin

autorisation d’un nouveau parti : Union pour le progrès et la démocratie, Hamdi Ould Mouknass ; avec transfuges de l’UFD ; secrétaire général Mohameden Ould Babah


24 Juin 1993

MT 2 Juillet 1993

Hamdi Ould Mouknass interpellé par la police pour « ses relations avec le Maroc » (selon Mohameden Ould Babah) – en fait, invitation à aller observer les élections législatives – « atteinte grave aux libertés individuelles garanties par la Constitution » - relâché après expiration du délai de garde à vue

tout Juillet 1993 ?
long séjour d’Ould Taya à Paris

début Août 1993

JA 23 Septembre

fermeture de deux « clubs islamistes » à Nouakchott : Aïcha (association féminine) et Moussad Ibn Oumaïr

mi-Août 1993

JA 23 Septembre

incident non loin de Boghé entre groupe armé venant du Sénégal et détachement mauritanien, 2 morts chez les Mauritaniens dont un lieutenant : la Mauritanie n’exerce pas le droit de suite, regret du Sénégal

Septembre 1993
visite officielle de Taya en Chine

début Octobre 1993
MT 3 Décembre
deux prêtres catholiques grièvement blessés dans la cathédrale de Nouakchott – expulsions de ressortissants algériens, tunisiens, afghans et pakistanais – émissaire de Taya à Alger

fin Octobre 1993
à Nouakchott, premier congrès ordinaire du PRDS

9 Novembre 1993
remaniement ministériel
. départ de 4 personnalités dont Mohamed Abderrahmane Ould Meine, min. Affaires étrangères et artisan de l’ouverture de la Mauritanie aux pays du Golfe – remplacé par Ahmed Salem Ould Lekhel, ambassadeur au Japon – et Khattry Ould Taleb Jiddou mêlé à scandale politico-financier
. entrée de Ch’Bih Ould Cheikh Malainine, Commerce Artisanat Tourisme
et Mohamed Lemine Salem Ould Dah, ancien gouverneur de Nouadhibou : Pêche et Economie maritime

28 Novembre 1993

MT 3 Décembre

“l‘imam Ould Tikdi » - en réalité Limam Ould Teguedi, ministre de l’Orientation islamique échappe à un attentat (pouvait aussi être visée la SE condition féminine Myriam Mint Ahmed Aïcha) – nouvelle non confirmée à Nouakchott mais transmise par correspondanty d’Al Hayat paraissant à Londres – arrestation de l’agresseur fondamentaliste

Décembre 1993

Libération 17 Décembre

loi d’amnistie des bourreaux dans l’affaire du « complot » des militaires noirs

Novembre 1993

JA 2 Mars 1994

Rencontre Taya – Hamdi Ould Mouknass

1993
inauguration nouvelle aérogare de Nouakchott, construite par Colas

Novembre 1993
inauguration liaison directe Nouakchott-Tunis

18 au 22 Novembre 1993
semaine française économique en Mauritanie ; Pierre Messmer inaugure l’Alliance franco-mauritanienne

13 au 15 Décembre 1993
visite officielle d’Ould Taya en France
. entretiens avec François Mitterrand et Edouard Balladur
. audiences de Charles Pasqua et Simone Veil
. rencontres avec les présidents des assemblées parlementires
. entretiens avec Jacqus Toubon et Michel Roussin
. inauguration exposition Mauritanie à l’Institut du Monde arabe



1994


20 Janvier 1994

MT 28 Janvier

Cheikh Saad Bouh Camara, responsable de l’Association mauritanienne des droits de l’homme, non reconnue, et membre du secrétariat exécutif de l’UDP, est arrêté pour « incitation à l’agitation » (a affirmé que deds enfants « haratine » avaient été vendus)
- selon la loi mauritanienne toute référence à « un retour à l’esclavage » est considéré comme une « atteinte à l’unité nationale » - en fait contact avec l’association « Agir ensemble » - contexte des municipales

28 Janvier & 4 Février 1994

MT 4 Février & 11

élections municipales :
premier tour
victoire du PRDS obtenant 163 des 208 communes du pays, l’UFD remporte 16 communes et les listes indépendantes 18 - participation : 70,05%
UPD en ballotage à Aïoun appelle à voter UFD ailleurs soit Nouakchott et Nouadhibou (où marge PRDS est inférieure à 5 points : 44,28% contre 42% et 40,52% contre 35,63%)
indépendants contre PRDS à Néma, Kankossa, Foum Gleïta et Ould Yence
deuxième tour
le PRDS conserve Aïoun, Nouakchott (20 conseillers contre 17 à l’UFD), Nema et Nouadhibou
Ahmed Ould Daddah se voit interdire « la marche de protestation » prévue pour le 10 pour « dénoncer la fraude massive et les blocages » lors du deuxième tour
au total : le PRDS remporte 172 des 208 communes, l’UFD 17 et les indépendants 19

10 Février 1994

La Lettre du continent . 17 février

le comité directeur du FAC rejette le financement du projet de refonte de l’état-civil devis de 58 MF dont 15 à financer par la France

7 Avril 1994
* première réunion à objet uniquement sécuritaire entre Sénégal, Mali et Mauritanie des min. Intérieur : «  renforcer le dispositif de sécurité, les patrouilles communes et favoriser une meilleure coordination entre les militaires » ; perspective d’une nouvelle réunuion, à Nouakchott sur les « personnes déplacées »
* à Lorient, livraison à la Marine nationale mauritnienne de son premier navire rapide, l’OPV 54, premier d’une série de cinq


15 Avril 1994

MT 22 Avril

renouvellement d’un tiers du Sénat : le PRDS remporte 16 des 17 sièges à pourvoir, entrée de l’Union des forces démocratiques (UFD), siège de Kaédi ; Dieng Boubou Farba réélu président

27 Avril 1994

JA 12 Mai

le min AE du Koweit en visite à Nouakchott Cheikh Salem al-Sabah

16 Mai 1994

MT 20 Mai

remaniement ministériel
Lemrabott Sidy Mahmoud passe de l’Intérieur aux Finances et est remplacé par Mohamed Lemine Salem Ould Dah, lui-même remplacé aux Pêches par Kane Cheikh, ancien ministre des Finances

6 Juin 1994

MT 10 Juin

El Hor et le Mouvement des démocrates indépendants quittent l’UFD, et font déclaration commune à la presse
« l’excessive centralisation du pouvoir entre les mains du premier coordinateur du parti, M. Ahmed Ould Daddah »
. « impasse au sens existentiel et stratégique dans laquelle sombre l’UFD »
. « un cadre politique réellement apte à canaliser les innombrables énergies de renouveau et de progrès »

Juillet 1994
à Tidjikja, un Fokker 28 d’Air Mauritanie s’écrase à l’atterrissage : 94 morts

23 Juillet 1994
Dioncounda Traoré, min. Défense Mali reçu pr Ould Taya : envoi de troupes mauritaniennes sur la frontière pour combattre banditisme et attaques de rebelles touaregs

22-23 Août 1994
à Bamako, conférence au niveau des MAE sur le « problème touareg » : Algérie, Mauritanie, Libye, Mali, Niger et Burkina (pays d’accueil ou protagoniste conflit entre pouvoir et rebelles)
. «  examen approfondi de la situation sécuritaire dans la sous-région »
. « un défi collectif et dont la maîtrise devrait se fonder sur la nécessité de bâtir un modèle de relations solidaires et confiantes entre les Etats »
. «  des résolutions crédibles pour le bien de la paix et de la stabilité dans la sous-région »

3 Septembre 1994
la télévision israëlienne affirme qu’Israël et la Mauritanie ont entretenu des contacts non officiels en vue de la création de missions mutuelels d’intérêts : « le gouvernement de Nouakchott a toutefois indiqué qu’il attendrait que le Maroc crée un précédent en ce sens »

Septembre 1994

MT 14 Octobre 1994

soi-disant complot islamiste

MT 14 Octobre 1994

« grâce présidentielle » aux islamistes arrêtés fin Septembre «  à la suite de leurs aveux et de leur engagement sur l’honneur à ne plus se livrer à ce type de forfait » - appartenance à deux mouvements inconnus : Organisation du Jihad en Mauritanie, Organisation des musulmans de Mauritanie financées par des ONG mauritaniennes sur fonds arabes

14-15 Décembre 1994
à Noualchott, réunion min Intérieur Mauritanie et Sénégal : facilitation de la circulation des personnes et des biens
. abaissement de 50% du pécule
. quatre nouveaux points de passage
. allègement du tarif du bac
. engagement de recensement des terres de culture appartenant à l’autre nationalité de chaque côté du fleuve
. couloirs de transhumance



1995


samedi 21 . dimanche 22 Janvier 1995

Le Monde 30 & MT 10 février

violentes manifestations contre augmentation de 25% du prix du pain : centaines de jeunes gens des quartiers populaires, saccages de magasins

lundi 23 Janvier 1995

Le Monde 30

arrestation des principaux dirigeants de l’opposition accusés d’en être les instigateurs, notamment Hamdi Ould Mouknass et Ahmed Ould Daddah

3 Février 1995

MT 10 février

les personnalités arrêtées sont relâchées

17 Février 1995
Le Monde évalue à 70.000 à 100.000 les réfugiés mauritaniens au Sénégal, et à 15.000 ceux réfugiés au Mali

16 Février 1995
création de l’association SOS-Esclaves

21 Février 1995

MT 24 février

remaniement ministériel (présentés toujours comme le fait du Premier ministre : Ould Boubacar)
nouveaux
. Finances Sidi Mohamed Ould Biya
. Education Louleï Ould Weddad (dir. cab. depuis 1984)
. Alavia Ould Mohamed Khouna Pêche et Economie maritime
. N’Gaedi Lamine Mines et industrie
. Sow Mohamed Deina Equipement et transports
permutations
Abdellahi Ould Abdi de la fonction publique à la défense
Mohamed Lamine Ould Ch’Bih du Commerce au Plan
Diagana Moussa ex Equipement l’y remplace
Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall de l’Industrie à la Fonction publique

Février 1995
libéralisation des changes

5 Mars 1995
discours du chef de l’Etat à Nema contre le tribalisme, le népotisme et le favoritisme

6 Mars 1995

JA 16 Mars

le Mouvement des démocrates indépendants : dir. Bechir el-Hassen, ex-porte-parole de l’UFD, rallie le pouvoir et le PRDS ; désavoué par Baba Ould Vall, les ftères Yessa, Boubacar Ould Ethmane qui proclament la dissolution du mouvement

24 Mars 1995
publication par Maroc-Hebdo d’un entretien avec MoD :
. « être leader de l’opposition ne m’intéresse pas, je souhaite seulement que cette dernière puisse s’unir »
. Sahara : le problème avait « pris le chemin d’un règlement paacifique dès 1972 avant même la création du Polisario… la solution avait eu même l’aval enthousiaste «  du président algérien qui a par la suite « imposé et financé la guerre du Sahara … On aurait pu faire l’économie de cette guerre contre-nature et l’ensemble du Maghreb serait aujourd’hui plus puissant et plus florissant »

24 au 29 Juin 1995

JA 20 Juillet

tournée d’Ould Taya dans le Brakna supposé « cœur du pays noir » et « fief » présumé d’Ahmed Ould Daddah

12 Avril 1995
à Nouakchott, commission mixte avec la Tunisie, délégation conduite par Habib Ben Yahya, reçu par Ould Taya : transports, emploi, échanges commerciaux, jeunesse

12 Juin 1995
à Madrid,
. sous les auspices de la diplomatie espagnole, première rencontre des MAE Israël et Mauritanie : Shimon Perès et Mohamed Salem Ould Lekhal : soutien au processus de paix
. relations avec l’Espagne : participation de la Mauritanie à la prochaine réunion euro-méditerranéenne de Barcelone

30 Juin 1995
à Amman, en présence d’Abdel Karim Kabariti, MAE Jordanie, rencontre entre le vice-MAE israëlien Yossin Beilin et Mohamed Salem Ould Lekhal qui exprime «  le soutien de son pays au processus de paix et aux efforts du roi Fahd d’Arabie soudite visant à établir une paix globale et permanente dans la région »

24 Juillet 1995

MT 28 Juillet

six partis d’opposition adoptent « une plate-forme commune pour une transition démocratique » : UFD (Ahmed Ould Daddah), UDP (Hamdi Ould Mouknass) notamment
. « effondrement matériel et moral de l’Etat »
. « un état-civil fiable, l’élaboration d’un code électoral concerté, la garantie de l’indépendance de la justice et de l’impartialité de l’administration »

8 Août 1995

MT 11 Août

19ème parti autorisé : Parti unitaire démocratique et socialiste – avocat Mohamed Lemine Ould Mohamed Babou, SG

29 Août 1995

MT 8 Septembre

Messaoud Ould Boulkheir annonce la création d’un nouveau parti politique « Action pour le changement » (dissidence de l’UFD faite des haratines et de membres des FLAM qui reste interdites)
. ouvert au dialogue avec le pouvoir
. pas hostile à un gouvernement d’union nationale
. accusé Taya d’avoir « dévié le processus démocratique de ses objectifs et d’avoir instauré un pouvoir personnel »

20 Octobre 1995
visite à Dakar de Mohamed Lemine Salem Ould Dah, min. Intérieur :
. relations bilatérales : déplacement des personnes, transhumance du bétail
. les Mauritaniens réfugiés depuis 1989 au Sénégal sont libres de rentrer ; l’Association des réfugiés mauritaniens au Sénégal les estime en Juillet à 66.098 et pose des préalables :
. délivrance d’une pièce d’identité mauritanienne
. assurance d’un travail
. réintégration des anciens fonctionnaires dans leurs emplois
. restitutution des terres et du bétail confisqués


24 au 26 Septembre 1995
visite de travail à Nouakchott du PM lgérien Mokdad Sifi
. visites des sociétés mixtes dans le domaine de la pêche
. referendum libre et transparent au Sahara occidental
. solidarité avec la Libye
. condamnation de toute forme de terrorisme



9 Octobre 1995

MT 13 Octobre

remaniement ministériel
départs
. Mohamed Ould Amar Santé Affaires sociales, rempl. par S’Gheyer Ould M'Barek ex Développement rural (aile El Hor du PRDS)
. Diagana Moussa Commerce artisanat tourisme, rempl. par Sow Abou Demba ex-Justice
. Louleïd Ould Weddad redevient dir. cab chef de l’Etat (emploi tenu par Bennani Ould Ahmed Taleb, sans affectation)
arrivées
. Ethmane Sid’Ahmed Yassa Justice
. Timéra Boubou Développement rural
. Lemrabott Ould Sidi Mahmoud Education nationale


23 Octobre 1995

MT 17 Novembre

militants baasistes pro-irakiens arrêtés : 45
expulsion ensuite de l’ambassadeur d’Irak, Anouar Mawjoud Zébiane

23 Octobre 1995
expulsion de l’ambassadeur d’Irak accusé d’entretenir « un réseau secret de renseignements, dangereux pour la sécurité et la stabilité » et arrestation de militants pro-irakiens (dont un conseiller à la présidence, Mohamed Yeddi Ould Breidellel ancien ministre, une dizaine d’officiers) ; démenti de l’Irak ; dénonciation des FLAM : « nouvel épisode de la lutte pour le pouvoir entre partisans d’une Mauritanie exclusivement arabe » (l’Irak ayant monté les services spéciaux mauritaniens) et de l’opposition : « ces arrestations sont arbitraires et antidémocratiques et ne sont que l’expression d’un régime autoritaire pour qui la répression est un moyen comme un autre de gouvernement… tout cela n’est qu’une masacarade destinée à s’attirer les bonnes grâces de l’Occident et des riches pays pétroliers du Golfe »

27 Novembre 1995
à Barcelone, accord d’ouverture de sections d’intérêts à Tel-Aviv et à Nouakchott : les intérêts seront représentés par les ambassades espagnoles au sein desquelles sera respectivement désigné un diplomate ayant le même statut que le personnel espagnol

29 Novembre 1995
la Libye rappelle son ambassadeur à Nouakchott

30 Novembre 1995
la Libye duspend son aide économique à la Mauritanie et renvoit les expatriés mauritaniens

9 Novembre 1995

MT 17 Novembre

arrestation 7 militaires « pour activités politiques interdites » - liés aux baasistes

Novembre 1995
à l’occasion de la conférence euro-méditerranéenne de Barcelone, annonce de l’ouverture de relations diplomatiques avec Israël
4 Décembre 1995

MT 8 Décembre

début du procès en correctionnelle à Nouakchott : qualification passée d’« espionnage en faveur du régime irakien » à « création de parti politique contraire à la loi sur les partis et appartenance à une organisation secrète »

7 Décembre 1995

MT 15 Décembre

verdict de clémence : 8 à 1 an de prison ferme dont Khattry Ould Taleb Jiddou prsident fondaeur du parti baasiste légal (l’Avant-garde nationale), 2 à 6 mois

Décembre 1995

MT 29 Décembre citant AFP

rumeur d’élections législatives anticipées à Septembre-Octobre 1996 au lieu de Février-Mars 1997


26 Décembre 1995
accord de coopération avec la Tunisie pour la formation professionnelle et l’emploi

1996



2 Janvier 1996

Le Nouvel Afrique Asie Février 1996

. changement de Premier ministre : limogeage de Sidi Mohamed Ould Boubacar (qui prend la tête du PRDS), remplacé par le ministre des Pêches Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna
. remaniement considéré comme de base tribale
Baba Ould Sidi (famille princière du Trarza, son frère fusillé par Khouna Ould Haïdalla en Mars 1981) Pêche
Boidel Ould Houmeid (rival de S’Gheyer Ould M’Barek)
Camara Aly Guéladio (Soninké du Guidimakha)

17 Janvier 1996
en visite à Nouakchott, le min. Sénégal de la Pêche et des Transports maritimes Alassane Diali Ndiaye convient de relancer l coopération avec la Mauritanie pour la production et la surveillance

20 Janvier 1996

MT 17 Mai

acquittement des 52 arrêtés pour complot baasiste

23 Janvier 1996
accord général de coopération avec le Canada instituant un partenariat économique signé par Chibh Ould Cheikh Malaïnine et l’amb. Canada Wilfrid-Guy Licari

24 Janvier 1996
accord de pêche avec la Pologne à l’issue visite de travail du min. des Transports et de l’Economie maritime Boguslaw Liberadzky

16 Février 1996

La Lettre du continent 11 Avril 1996

remaniement ministériel
. permutations Finances, Développement rural, Santé, Plan (Sow, un Peulh passe de la Justice à la Santé)

27 Février 1996
Le PM comlmence de recevoir les chefs des principaux partis « pour les entendre et chercher des solutions aux problèmes posés » par les nouvelels échéances élecortalmes dont les législatives prévues ppur Octobre

17 Mars 1996
La Lettre du continent 11 Avril 1996 & MT 22 Mars
nouveau remaniement ministériel
. départ Mohamed Salem Ould Lekhal, rempl. par min. Education : Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed
. retour de Mohamed Ould Amar : Plan, en remplacement de Sid Mohamed Ould Biyé qui prend les Pêches en remplacement de Baba Ould Sidi, nommé Education

27 Mars 1996
- l’UDP d’Hamdi Ould Mouknass par la voix de son vice-présent décide le boycott des sénatoriales

12 Avril 1996

MT 19 Avril & MT 22 mars

élections sénatoriales (renouvellement par tiers soit 18 des 53 sièges) = 42 ministres « on estime que la floraison des candidatures indépendantes traduit la faiblesse de l’emprise des partis politiques dans un pays fortement soumis au système tribal : le PRDS emportent 16 des 18 sièges – 1 siège à un indépendant
les 3 partis d’opposition UFD, Action pour le changement (AC) et Rassemblement pour la démocratie et l’unité (Ahmed Ould Sidi Babah) n’obtiennent aucun siège
boycott par l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP) d’Hamdi Ould Mouknass
pour refus du pouvoir de
1° établissement état-civil fiable
2° révision du code électoral
3° gestion commune du scrutin

19 Avril 1996
second tour des sénatoriales partielles

6 Mai 1996

MT 17 Mai

éviction du ministre de l’Intérieur Mohamed Lemine Ould Dah

10 Mai 1996

MT 17 Mai

E Premier ministre promet à RFI des élections transparentes

Mardi 14 Mai 1996
Dieng Boubou Farba, réélu à la présidence du Sénat


Mai 1996
après Maroc et Tunisie, la Mauritanie noue des relations diplomatiques avec Israël

Mai 1996
ouverture d’une mission d’intérêts mutuels propre à la Mauritanie à Tel-Aviv

22-25 Juin 1996

MT 28 Juin

cloture congrès UFD-Ere nouvelle
Ahmed Ould Daddah reconduit
élection d’un conseil national de 130 membres et comité exécutif de 70

27 Juin 1996
en marge 7ème session de la grande commission mixte, visite d’Abdou Diouf à Nouakchott « utile et fructueuse » : «  notre volonté politique de sceller le destin commun de nos deux peuples et notre solidarité commune » :
. relance de la coopértion bilatérale
. relance des échanges et remise à l’œuvre du comité des échanges commerciaux, en veilleuse depuis 1988

29 Juin 1996
au terme d’une visite de l’ensemble du territoire, le général Michel Rigot, chef de la mission militaire de coopération française, inugure le projet « Méharistes au service de la sécurité et du développement » = 4 pelotons de la garde nationale, cent chameaux et deux hélicoptères (également développé au Mali et au Niger)

1er Juillet 1996
visite d’Ould Taya à Bamako : entretiens avec le pdt Konaré
. sécurité
. coopération bilatérale
. désenclavement (route Aïoun-el-Atrouss à Nioro du Sahel

7 Juillet 1996
visite de Liamine Zeroual à Nouakchott
. referendum pour une « une solution juste et pacifique » au problème du Sahara
. Union du Maghreb arabe est un choix stratégique
. accord-cadre définissant les relations entre les deux pays
. étude de la remise en activité de la société commune de pêche
se rend ensuite avec Taya au sommet de l’OUA à Yaoundé

Août 1996
accord de pêche pour cinq ans avec l’Union européenne

17 Septembre 1996
Jean-Paul Taix succède à Claude Losguardi comme amb. de France
1996

élections législatives
composition Assemblée nationale (79 sièges)
PRDS = 70
Rassemblement pour la démocratie et l’unité RDU maj. prés. = 1
indépendants = 7
Action pour le changement = 1

11 Octobre 1996

MT 18 Octobre

élections législatives anticipées
participation 60 % dans le pays, mais 30% à Nouakchott
. le PRDS inverse la tendance à Nouakchott et sur le fleuve ; emporte 61 sur 79 sièges
. l’AC paraît désormais le principal parti d’opposition
. l’UFD décide de boycotter le second tour : mascarade
Ould Taya : les Mauritaniens « prêts à respecter les règles du jeu démocratique »
délégation d’observateurs de l’OUA Ouedraogo Amadé « une manière globalement positive »
Ould Boubacar, victoire logique mais il est souhaitable que l’opposition soit au Parlement

candidatures : 26 UFD, 15 AC, 11 UDP

18 Octobre 1996
2ème tour
le PRDS affronte l’AC dans 3 circonscriptions, l’UFD dans 2 et à 6 candidats indépendants mais de la majorité présidentielle
discussion sur le taux de participation : 40% selon l’opposition
résultat AFP 19 Octobre
PRDS 71
AC 1 : circonscription populaire de Sabkha à Nouakchott
RDU majorité présidentielle 1
indépendants 6

21 Octobre 1996

MT 25 Octobre

. PM présente démission du gouvernement
. réélection président Assemblée Nationale sortant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba

27 Novembre 1996

MT 6 Décembre 1996

discours pour l’anniversaire de l’indépendance
« la lutte contre la pauvreté un style de développement national à travers un vaste mouvement associatif »


1997


5 Janvier 1997

MT 10 janvier

remaniement ministériel « décidé par le chef de l’Etat »
. départ du MAE Lemrabott Sidi Mahmoud rempl. par Sidina Ould Khliva, précédent président de la commission des marchés
et du MINT Dah Ould Abdel Jelil, rempl. par Kaba Ould Elewa, ex-min. Fonction publique et plusieurs fois gouverneur de région (que remplace Baba Ould Sidi
. Sghyer Ould M’Bareck député min. Education nationale
. Sow Abou Demba Santé remplacé par Mohamed Ould Dahmane, devient Commerce

22 Janvier 1997

MT 31 Janvier

arrestation de 4 personnalités accusées de « relations douteuses » avec la Libye
Abdellahi Atigh Ould Yahi, porte parole d’un collectif contre la reconnaissance d’Israël et ancien membre de l’Alliance progressiste populaire
Messaoud Ould Boulkeir (était à Tripoli pour le 1er Septembre)
Kory Ould H’Meitty et Hamoud Ould Abdi nassériens pro-Khadafi, récemment démis du PRDS

18 Janvier 1997

JA 11 Février

communiqué Hamdi Ould Mouknass contre thèse FLAM apartheid en Mauritanie « malhonnête et grossier de tenter d’établir un parallèle entre ce phénomène purement social en Mauritanie et l’odieux système de l’apartheid » - « à aucun moment de l’histoire de ce pays, l’esclavage n’a revêtu un caractère exclusivement ethnique ou racial »

29 Janvier 1997

MT 14 février

trois des « pro-libyens » sont relâchés dont Messaoud Ould Boulkheir

5 Février 1997

MT 14 février

incarcération avec prisonniers de droit commun des « poro-libyens » dont Mohamed El-Hafedh Ould Ismaïl SG de l’APP : entament grève de la faim six personnalités

15 Février 1997

MT 21 février

« remaniement technique », par permutation
. Mohamed Yeslem Ould El-Vill Hydraulique et Energie reçoit Défense
. Mohamed Ould Amar qu’il remplace reçoit Plan
. Abdellahi Ould Nem Pêche et Economie maritime et Développement rural
Bejed Ould Houmeir permutent
. Ahmed Kelly Ould Cheikh Sidya ancien ministre du Plan devient Hydraulique et Energie

17 Février 1997
signature à Nouakchott du Programme indicatif national avec l’Union européenne : conditionné par le respect des droits de l’homme, consolidation de l’Etat de droit et développement économique


21 Février 1997

MT 28 février

condamnation de 3 APP en correctionnelle à 3 à 6 mois prison ferme pour « coalition de fonctionnaires en vue d’actions contraires à la loi » ; El Hafedh, libéré le 17

fiches 7 8 9 à faire plus à fond

27 Février 1997
en prévision élection présidentielle prévue pour Janvier 1998
5 partis d’opposition mettent sur pied Front uni de l’opposition, avec charte
(démocratie pluraliste, Islam, économie mixte, lutte contre l’esclacage, retour des réfugiés mauritaniens au Sénégal)
présidence bimestrielle, inaugurée par Mohameden Ould Babah
. UFD Ahmed Ould Daddah et Diop Amadou Mamadou
. AC Messaoud Ould Boulkheir
deux partis nationalistes arabes de l’ancienne majorité présidentielle :
. Alliance populaire progressiste, nassériste, dir. Mohamed El Hafedh Ould Ismail
. Attalia, obédience baassiste, dir. Ould Khadim
une dissidence de l’UDP dirigée par Mohameden Ould Babah (dont la majorité reste fidèle à Hamdi Ould Mouknass)
prochaines élections présidentielles prévues pour Janvier 1998

2 Mars 1997
à Tunis, sous les auspices d Zine El Abidine Ben Ali, réconciliation avec la Libye : rencontre MAE mauritanien et tunisien avec Ibrahim Bachari, dir. Cab. Khadafi et Hassouna Chaouch, dir. Aff. Politique

Avril 1997
acquittement en appel de 4 des 5 militants de l’APP censément « pro-libyens »mais Ould Yahi opposant à Israël voit sa peine confirmée

3 Avril 1997
manifestation à Nouakchott, sans heurts, de la Coordination des partis d’opposition
11 Mai 1997
. limogeage de Mustapha Ould Khalifa MAE, remplacé par Abdallahi Ould Nem, min. Développement rural que remplace Ahmed Salem Ould Saleck
. Mohamed El Moktar Ould M’balla, éminent érudit, président du Haut conseil islamique
remplaçant Mohamed Salem Ould Addoud, considéré comme le plus célèbre érudit de Mauritanie, et parti à la retraite

9 Juin 1997
Sow Abdou Demba ministre des Affaires étrangères, premier « négro-mauritanien » à ce poste depuis 1967

24-26 Juin 1997
en congrès à El-Mina
la coordination des cinq partis d’opposition décide le boycott de l’élection présidentielle avancée au 12 Décembre 1997 – tandis que l’UDP restée fidèle à Hamdi Ould Mouknass déclare soutenir la candidature d’Ould Taya
. UFD
. Action pour le changement
. Alliance populaire progressiste a quitté la majorité présidentielle
. Taliaa : id°
. dissidence de l’Union pour la démocraatie et le progrès, dirigée par Mohameden Ould Babah
tandis que l’autre tendance dirigée par Hamdi Ould Mouknass soutient la candidature de Taya

28 Juin 1997
Ahmed Ould Daddah commente les décisions de la coordination

7 Août 1997
Tidjane Koïta, sénateur maire de Kaédi, suspendu par l’Action pour le changement pour « avoir bien accueilli le Premier ministre mauritanien »

5-6 Septembre 1997
Jacques Chirac en visite officielle accompagné d’Hubert Védrine et de Pierre Messmer
. conférence de presse d’Ahmed Ould Daddah au nom du Front : dénonce « un soutien personnel à l’actuel chef de l’Etat », dément rendez-vous pris avec Michel Dupuch
« il n’y a pas d’élection dans ce pays mais un bourrage des urnes qui ne prend même plus la précaution de se maquiller », « très déçu de la politique de la France en Afrique », espoir cependant que visite JC contribue à « faire évoluer le régime dans le sens d’une plus grande démocratie »

29 Septembre au 2 Octobre 1997
délégation parlementaire européenne à Nouakchott, présidée par Willy De Clerq, pdt commission juridique et des droits du citoyen, ancien commissaire aux relations économiques extérieures : candidature de la Mauritanie à l’espace euro-méditerranéen et au processus de Barcelone

mercredi 8 Octobre 1997
élection présidentielle avancée au 12 et 26 Décembre 1997
. dépôt des candidatures au plus tard 11 Novembre (déjà annoncée présient sortant et Mohamed Mahmoud Ould Mah (Union socialiste progressiste et démocratique)
. boycott de la coordination de l’opposition : UFD – Action pour le changement – Alliance populaire progressiste – et deux autres formations
. autorités estiment que la gestion des élections ne peut relever que de l’administration publique et promettent que « le scrutin se fera en conformité avec les règles démocratiques »

lundi 13 Octobre 1997
ministère de l’Intérieur annonce
. suppression des bureaux de vote mobile
. invitation d’observateurs étrangers
l’opposition maintient boycott « si rien n’est fait pour garantir une élection libre et démocratique » et réclame
. CENI commission électorale nationale indépendante
. code électoral concerté
. état-civil fiable
. neutralité des appareils judiciaires et administratifs
dénonciation de la « récupération » de la visite de Jacques Chirac en Mauritanie « folklorique et purement touristique »

mardi 25 Novembre 1997
appel de MoD au boycott
« Au moment où des élections présidentielles sont programmées hors de tout consensus national et dans un contexte de crise politique, morale, économique et sociale d’une extrême gravité, je tiens à exprimer mon total appui au boycott du scrutin tel que décidé par le Front des partis d’opposition. J’encourage vivement le Front des partis d’opposition à renforcer son unité et sa cohésion, gages d’un indispensable changement démocratique dans l’intérêt supérieur de la nation. J’engage tous les patriotes à transcender les problèmes personnels et les querelles partisanes pour sauver du naufrage notre cher pays et restaurer son rayonnement dans le cadre d’une nation mauritanienene réconciliée avec elle-même comme avec ses voisins, unie, égalitaire et fraternelle »
27 Novembre 1997
ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle
à la télévision
. Maaouyia, discours lu par son directeur de campagne : bilan « rétablissement de la démocratie », « climat de sécurité » ; promesse d’améliorer enseignement islamique et enracinement de la Mauritanie dans valeurs culturelles ancestrales
. Kane Amadou Moktar : « confiscation » des libertés publiques et « pillage systématique des richesse de la nation, concentrées entre les mains d’une minorité » - « le pays vit une crise morale sans précédent et toutes les valeurs qui fondent la cohésion de notre tissu social sont en train de s’effriter »

29 Novembre 1997
Maaouyia en bain de foule dans l’est : Néma et Aïoun

5 au 7 Décembre 1997
à Nouadhibou, venue de Messaoud Ould Boulkheir : manifestations réprimées et arrestations

10 Décembre 1997
meeting de masse de Maaouyia au stade de Nouakchott

12 Décembre 1997
élection présidentielle :
. appel de Moktar Ould Daddah au boycott
. réélection d’Ould Taya à 90,25%
. Mohamed Lemine Ch’Bih Ould Cheikh Malainine : 6,97%
ancien membre parti d’Ahmed Ould Sidi Baba et ancien ministre Plan, Développement rural 7% (soutenu en sous-main par Messaoud Ould Boulkheir et Mohameden Ould Babah)
obtient 23,7% des voix à Nouakchott et 41,05% à Nouadhibou
. Moulaye Ould Jeyed : 0,92% - PMRC
. Mohamed Mahmoud Ould Mah : 0,72%
. Mamadou Moktar Kane : 0,38% - premier originaire du Fleuve à se présenter, dsavoué par son parti (parti pour la Légalité, l’Egalité et la Justice) – ethnie poular, infirmier de 57 ans à la retraite : rafermissiement de l’unité nationale, redistribution égalitaire des ressources, retour et indemnisation des réfugiés mauritaniens au Sénégal

les quatre premiers candidats sont tous originaires de l’Adrar

participation (officielle) 74,72%
abstention pronée par le FPO Front des partis d’opposition
participation à 36,21 % à Nouakchott
47,7% à Nouadhibou
57% Zouerate
53% Kaédi
taux officiel moyen 75% (contre moins de 50% en 1992)

15 Décembre 1997
Mohamed Mahmoud Ould Mah décide d’abandonner la politique et de suspendre son parti l’Union populaire sociale démocrate UPSD : élection « mascarade de forme sophistiquée » « degré de fraude jamais atteint » - la démocratie n’est que celle des tribus et confréries

18 Décembre 1997
. nomination de Mohamed Lemine Ould Guig, Premier ministre
. nouveau gouvernement : MAE recteur de l’université de Nouakchott
Intérieur un colonel, Défense un civil ancien min. Intérieur



1998


4 Janvier 1998
limogeage de Mohamedou Ould Michel et Lemrabott Sidi Mahmoud

6 Janvier 1998
le haut-commissaire de l’OMVS Baba Ould Sidi Abdallah, conformément aux recommandations de la Banque mondiale et sur décision de l’organisation, met en place la restructuration attendue (touchant 6 cadres mauritaniens)


17 Janvier 1998
arrestation M° Ould Ebety, Boubacar Messaoud pdt SOS esclavage et Cheikh Saad Bouh Camara pdt Ligue mauritanienne des droits de l’homme – poursuite par contumace de Abdelnasser Ould El-Yessa – participation à un documentaire télévisé sur l’esclavage ; ils sont libérés trois mois après

21 Janvier grève décidée par Conseil national de l’ordre

21 - 29 Janvier 1998
Baba Ould Sidi Abdallah 58 ans, arrêté pour avoir « porté atteinte aux intérêts économiques fondamentaux de la Mauritanie » - ancien haut commissaire de l’OMVS de 1992 à 1997 – acquitté six mois après «  par un tribunal qui a surpris les avocats par son degré d’indépendance »

29 Janvier 1998
Baba Ould Sidi Abdallah 58 ans, arrêté pour avoir « porté atteinte aux intérêts économiques fondamentaux de la Mauritanie » - ancien haut commissaire de l’OMVS de 1992 à 1997 accusé de n’avoir pu ou su empêcher le « projet de revitalisation des vallées fossiles » du Fleuve qui profite seulement au Sénégal (celui gèle le dossier jusqu’à solution concertée)

14 Février
13 mois de prison ferme

25-26 Mars 1998
réunion au club de Paris du Groupe consultatif des bailleurs de fonds : promesse de $ 430 millions (abondé à 700 avec mobilisation fonds arabes : $ 180 millions et participations scandinaves)

30 Mars 1998
l’Amicale pour la défense de la démocratie, animée notamment par Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf adhère à l’UFD, tandis qu’un de ses responsables : Memed Ould Ahmed est nommé commissaire à la Sécurité alimentaire

4 Avril 1998
fondation du Front populaire (FP) par les soutiens de Ch’Bih Ould Cheikh Malainine
. dissolution du Parlement
. dialogue pouvoir/opposition
. gouverbement d’unité nationale dirigé par l’opposition

19 Avril 1998
renouvellement triennal partiel du Sénat
. un indépendant élu à Djiguenni
. le PRDS remporte les 17 autres sièges à pourvoir

12 Mai 1998
un avion militaire s’écrase à Néma : 29 militaires et 7 civils

18 Mai 1998
reçu en audience par Ould Taya, Gare Smith sous-secrétaire d’Etat chargé de la démocratie, des droits de l’homme et du travail déclare apprécier positivement les réformes entreprises et avoir proposé un renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et la Mauritanie pour la promotion des droits de l’homme
Juin 1998
Conseil national de l’UFD-Ere nouvelle pour « remplacer  les membres exclus du parti » : entrée des nassériens (UDP 2 qui s’est dissoute) et de quelques éléments de l’Amicale pour la défense de la démocratie (scission du PRDS)

12 Juillet 1998
dévaluation de 11% de l’ouguyia : le franc français passe de 30 à 36,7 UM

12 Juillet 1998
remaniement ministériel :
l’ancien PM Cheikh-El-Avia, ministre secrétaire général de la présidence, devient MAE

Juillet 1998
Min. Finances et Economie, et Gnr BCM à Washington pour les fonds promis au club de Paris : recommandation de privatiser Office des postes et télécommunications, Air Mauritanie, et Société nationale d’électricité

29 Juillet 1998
rassemblement populaire à Nouakchott organisé par par le Front des partis d’opposition
. l’ouguyia a perdu 325% de sa valeur depuis 1984
. « amateurisme des financiers, opacité des mécanismes de décision et détournement de l’aide internationale »

6 Août 1998
en Cour criminelle, Baba Ould Sidi Abdallah est acquitté six mois après «  par un tribunal qui a surpris les avocats par son degré d’indépendance » - défendu par M° Jacques Vergès, il a cité à comparaître le ministre de l’Hydraulique de l’époque (1992), Mohamed Lemine Ould Ahmed, devenu depuis ministre de la Justice, lequel n’est pas venu à la barre

13 au 15 Août 1998
congrès extraordinaire de l’UFD-Ere nouvelle convoqué par la tendance « Bédredine » :
. nouvelle organisation du parti :
Mohamed Ould Maouloud président
Boubacar Moussa Bâ et Khalidou Ould Deddé, vice-présidents
Moustapha Ould Bédredine, secrétaire général
. participation aux élections municipales

24 Août 1998
boycott au Centre hospitalier national d’une troisième mission médicale israëlienne (ophtalmologie)

27 Août 1998
début du recensement général et de la révision de l’état-civil, devant ouvrir l révision des listes électorales ; soutien technique et financier de l’Espagne et de la France

6 Octobre 1998
Air Mauritanie rend deux avions ATR à son vendeur français (25 millions $) et licencie 111 de ses 340 employés

15 Octobre 1998
fin de la révision des listes électorales, qu’ont boycotté l’UFD (tendance Bedredine), le Front populaire de Chbih Ould Malaïnine et les partis coalisés dans le Front de l’opposition (« continuer à participer aux élections équivaut à légitimer l’illégitime » Ahmed Ould Daddah)

16 Octobre 1998
mort en accident de la circulation du colonel Ahmed Ould Minnih, ministre secrétaire général de la présidence de la République ; il avait été des putschistes du 10 Juillet 1978

nuit du 19 au 20 Octobre 1998
en conseil extraordinaire, le PRDS met fin aux fonctions de son secrétaire général, l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, et le remplace par le secrétaire exécutif Mohamed Yehdhih Ould Moktar El Hacen


21 Octobre 1998
à Nouakchott, signature avec la Banque mondiale du principe de réductions de la dette multilatérale, moyennant des réformes « de seconde génération, sans doute plus difficiles que le réajustement structurel réalisé » :
. privatisation d’entreprises publiques (OPT, SOENELEC eau et électricité, Air Mauritanie)
. politique monétaire et maîtrise du marché de change (l’ouguyia étant réputé à son cours plancher)

27 au 29 Octobre 1998
Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna MAE en Israël

1er Novembre 1998
reprise de la pêche dans les eaux territoriales après repos biologique de deux mois

5 Novembre 1998
décret du Premier ministre fixant le calendrier des élections municipales

Novembre 1998
le quotidien marocain proche de l’extrême-gauche Al Mounddama affirme qu’Israël et la Mauritanie se sont accordés pour l’enfouissement en Mauritanie de déchets toxiques : démenti à Nouakchott

8 au 18 Novembre 1998
mission FMI et Banque mondiale pour conclure Programme d’ajustement structurel (pour devenir éligible à « initiative » de la Banque mondiale en faveur pays endettés (dette de 2,2 mrds $) :
. renforcement programme de lutte contre la pauvreté (800 M UM et 60 Mons $
. consolifation des excédents budgétaires et règlement dettes intérieures et extérieures
. réduction des coûts de production (privatisation des entreprises à vocation commerciale)
. nouveau régime de change (1 $ = 205 UM)
* « accord total » le 15 = réduction en 2001de la dette

11 Novembre 1998
adopté d’un budget 1999 équilibré à 53,358 mrds UM

16 Novembre 1998
le Premier ministre Mohamed Lemine Ould Guig est limogé, sans précision de motifs (sinon son impopularité supposée), et remplacé par son prédécesseur Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna, ministre des Affaires étrangères

17 Novembre 1998
formation d’un gouvernement à peine remanié
. entrée d’Ahmed Ould Sid Ahmed, amb. à Washington : MAE et Coopération
. cl Mohamed Ould Sid’Ahmed Lekhal, seul militaire du gvt. Devient min. Développement

25 Novembre 1998
le Front des partis mauritaniens d’opposition justifie son boycott des élections municipales par une lettre au ministre de l’Intérieur, leur exigence de transparence n’ayant pas reçu satisfaction (UFD, Action pour le changement, Alliance populaire progressiste APP pro-nassérien, Parti de l’avant-garde pro-baassiste)

vendredi 27 Novembre 1998
Moktar Ould Daddah lance un appel de Paris pour un changement de régime et « la mise en place d’un exécutif de transition » : « la situation est de plus en plus alarmante, le tribalisme renaît, la Mauritanie risque d’éclater »

1er Décembre 1998
réunion publique de l’UFD Noukchott dans le cadre des prochaines élections muncipales qu’elle boycotte : condamnation du rapprochement avec Israël, symbolisée par la visite de Mohamed Khouma en Octobre, devenu entretemps Premier ministre

6 Décembre 1998
promesse d’aide de l’Union européenne pour les oasis de l’Adrar

11 Décembre 1998
Ahmed Ould Daddah demande la constitution d’une commission d’enquête sur le possible enfouissement en Mauritanie des déchets de la centrale nucléaire israëlienne de Dimona

mercredi 16 Décembre 1998
Ahmed Ould Daddah et deux autres membres dirigeants de l’UFD : Mohameden Ould Babah et M° Mohameden Ould Icheddou, sont arrêtés au sortir d’un meeting « pour atteinte aux intérêts du pays et à son image de marque à travers des accusations non fondées » ; ils sont assignés à résidence à Boumdeid

mi-Décembre 1998
. financement européen au titre du SYSMIN (système de compensation des cours par l’Union européenne en faveur des ACP) à la SNIM : unité de rebroyage de l’usine d’enrichissement = 16,7 M écus
. aide européenne à ajustement structurel : 11,2 M écus

1999


4 Janvier 1999
le FADES à Koweit (Fonds arabe pour le développement économique et social) accorde 11,5 M $ pour barrages et projets agricoles

14 Janvier 1999
le Front populaire rejette le boycott des élections municipales par la voix de son secrétaire général Lemrabott Ould Abdi, contre la décision de son président

17 Janvier 1999
Ahmed Ould Daddah et ses deux compagnons sont libérés à l’occasion de l’Aïd El Fitr ; le président de la Ligue mauritanienne des droits de l’homme avait été autorisé Ghali Ould Abdel Hamid à les visiter au début du mois

29 Janvier 1999
élections municipales : 208 communes dont 163 en zones rurales totalement acquises au PRDS ; le PRDS l’emporte dans 190 communes
. le premier tour dans la capitale est annulé (22% de participation)

5 Février 1999
second tour des municipales dans 11 communes :
. défaite de Tidjane Koïta à Kaëdi (dissident de l’Action pour le changement en 1997 et fondateur de l’Union nationale pour la démocratie et le développement
. à Sélibaby, le RDU majorité présidentielle
. à Nouakchott, le PRDS emporte la totalité des sièges

Mars 1999
le Fonds des Nations Unies pour la population FNUAP soutient ( $ 421.475) un projet de mise en place d’une banque de données pour l’Office national des statistiques

6 Mars 1999
ordonnance de renvoi d’Ahmed Ould Daddah devant le tribunal correctionnel de Noukchott

30 Mars 1999
verdict au procès d’Ahmed Ould Daddah, inculpé « d’appel à l’intolérance et d’atteinte à l’ordre et à la sécurité publics » et défendu par un collectif de 70 avocats ; le 22, lecture d’enregistrements de conversations téléphoniques privées ; un micro haute fréquence découvert le 24 dans la salle d’audience ; les débats tournent au procès de Moktar Ould Daddah depuis son appel à la constitution d’un gouvernement de transition ; acquittement d’Ahmed Ould Daddah et de Mohameden Ould Babah

Avril 1999
AFP Dakar diffuse un nouveau texte des FLAM adopté en congrès non daté ni situé : « l’Etat unitaire centralisé comme cadre de coexistence entre Arbo-berbères et Négro-africains a échoué », solution l’autonomie du sud de la Mauritanie

21-22 Avril 1999
8ème session commission mixte avec la Tunisie : accords de coopération, notamment en matière de pêches, de ressources humaines, de la santé

1er Mai 1999
annonce d’un nouveau Code du travail « négocié et plus juste » : « entourer les conditions de travail d’un maximum de transparence et de justice »

6 Mai 1999
Ahmed Ould Daddah demande le retrait pur et simple de la loi sur la réforme de l’enseignement adoptée par le Parlement (le français langue des matières scientifiques et techniques) :
. « lacunes graves aux plans culturel, civilisationnel et d’identité nationale »
.unification du système éducatif reste objectif de l’UFD mais par « le développement de l’enseignement de l’arabe avec le français comme langue d’ouverture »

13 Mai 1999
limogeage des ministres de la Justice Mohamed Lemine Ould Ahmed remplacé par Mohamed Salame Ould Merzoug, ancien ministre de l’Hydraulique, et des Affires économiques et du Développement Sid’El Mokta Ould Nagi, qui venait de signer un accord cadre de seconde génération avec la Banque mondiale et le FMI, remplacé par Mohamed Ould Nani, conseiller du président pour les affaires économiques ; Cheikh Ahmed Ould Zehave, ancien SG min. FP, min. Hydraulique et Energie

24 Mai 1999
aide financière de 3 millions euros de l’Union européenne pour la saisie informatique et la mise en exploitation du dernier recensement démographique pour constituer un fichier d’état-civil fiable et établir des cartes d’identité « en vue de renforcer la démocratie dans le pays »

2 Juillet 1999
le capitaine Ely Ould Dah, effectuant un stage au 81ème RI de Montpellier, est mis en examen pour torture à la prison de Jreïda en 1990 et 1991 de deux ex-officiers Mamadou Diagana et Ousmane Dia (en vertu convention des Nations Unies permettant depuis 1984 de saisir la justice de tout pays ayant ratifié ce document pour des faits de torture commis n’importe où par un ressortissant de n’importe quel pays) ; le Quai d’Orsay fait pression sur le parquet (précédent en 1993 du colonel Boilil ? parvenu à quitter la France avant d’être inculpé)

courant Juillet 1999
riposte mauritanienne :
. renvoi des militaires français
. rétablissement des visas
. rappel des militaires en stage en France

fin Juillet 1999
démissions du colonel Baby Ould Housseinou, attaché militaire à Paris, et de Mohamed Ould Ciré, consul-général en Guinée Bissau (traitement discriminatoire parce qu’hartany)

21 Juillet 1999
approbation par le FMI de l’accord de lutte contre la pauvreté et la facilité pour la croissnce

Septembre 1999
visite officielle en Israël du min. Développement rural Mohamed Ould Sid’Ahmed Lekkal

9 Septembre 1999
à Syrte (Libye), sommet de l’OUA présidé par Abdelaziz Bouteflika :
. création de l’Union africaine : Ould Taya déclare s’y opposer
. Moktar Ould Daddah est reçu par le sommet des 40 chefs d’Etat présents

15 Septembre 1999
mort de Hamdi Ould Mouknass

28 Septembre 1999
la chambre d’accusation de Montpellier remet le capitaine Ould Dah en liberté sous contrôle judiciaire, après deux mois de détention

28 Octobre 1999
à Washington, en présence de Madeleine Albright, accord entre la Mauritanie et Israël d’établissement de relations diplomatiques pleines et entières (Ahmed Ould Sid’Ahmed et David Levy) au niveau des ambassadeurs

4 Novembre 1999
rupture des relations diplomatiques avec l’Irak

30 Novembre 1999
table ronde de cadres de la fonction publique pour la rénovation et la modernisation de l’administration ; intervention de Turkya Daddah, ancienne directrice de l’ENA
fiasco d’un voyage à Alger du Premier ministre Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna quii ne peut remettre à Bouteflika un message personne d’Ould Taya

16 Décembre 1999
la Mauritanie accepte la proposition d’Union africaine

Décembre 1999
sommet de la CEDEAO à Lomé : « approfondir les convergences macro-économiques pour rendre crédible l’idée d’une monnaie unique »

25 Décembre 1999
Ould Taya reçoit les chefs de l’UFD, de l’UFD tendance Maouloud et du Front populaire : expliction du retrait de la CEDEAO

26 Décembre 1999
* communication de Cheikh El-Avia à l’Assemblée nationale : en désaccord avec le projet d’une monnaie unique, la Mauritanie se retire de la CEDEAO
* Lansana Kouyaté, secrétaire exécutif :
. l Mauritanie ne s’est pas acquittée de ses cotisations pendant 16 ans
. pas représentée au plus haut niveau lors des « sommets »
2000


27 Février & 19 Mrs 2000
élection présidentielle au Sénégal à deux tours
Abdoulaye Wade (74 ans) fait campagne sur l’eau et les vallées fossiles

vendredi 7 Avril 2000
* élections sénatoriales : 18 circonscriptions concernées pour le renouvellement au tiers du Sénat, dont son président Dieng Boubou Farba, candidat à El Mina et réélu (Nouakchott)
. boycott de l’opposition
. ballottage favorable pour Tidjne Koïta, sortant à Kaédi
. à Ould Yengé, candidature présentée par le PRDS Oumeima Mint Dahbbi
. à Bir-Moghrein, élection d’Aihcetou Mint Abdel Haye PRDS
* mandat d’arrêt international lancé contre le capitaine Ely Ould Dah parvenu à quitter la France, alors qu’il était privé de son passeport

18 Avril 2000
l’UDP élit la fille de Hamdi Ould Mouknass présidente du mouvement ; elle est le surlendemain nommée conseiller à la présidence de la République

24 Avril 2000
Ahmed Ould Daddah arrêté pour « incitation à la violence » après voir appelé à la tenue d’une manifestation pacifique de grande ampleur pour protester contre l’absence d’Etat de droit et réclamer des enquêtes sur les assassinats politiques, disparitions et actes de torture depuis l fin des années 1980

29 Avril 2000
Ahmed Ould Daddah est relâché sans inculpation

retrouver la date
élection d’Abdoulaye Wade
félicité par les FLAM, il leur répond

1er Avril 2000
prestation de serment d’Abdoulaye Wade, à laquelle assiste Ould Taya

21 Mai 2000
les ministres des Affaires étrangères et de l’Hydraulique sont reçus à Dakar par Wade à propos des vallées fossiles : celui-ci déclare que la question relève de la souveraineté du Sénégal

22 Mai 2000
Abdoulaye Wade à Paris

31 Mai (ou 4 Juin ? vérifier) 2000
dépêche de l’Agence mauritanienne d’information rend public le conflit à propos des vallées fossiles : le Sénégal puise dans les eaux du fleuve pour revitaliser des cours d’eau taris dans le nord du pays (système de gravitation à partir de Richard Toll vers le lac des Guiers et le Haut-Ferlo, via un canal de 120 kms) : politique inacceptable

3 Juin 2000
décision de renvoyer sous quinze jours chez eux les 150.000 Sénégalais installés en Mauritanie

4 Juin 2000
réplique de Dakar : les Mauritaniens peuvent rester au Sénégal

lundi 5 Juin 2000
le Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse reçu par Ould Taya

mardi
* démenti du gouvernement sénégalais d’une quelconque décision « sur la question des vallées fossiles »

6 Juin 2000
la Banque mondiale décide de participer au financement de l’oléoduc Tachd-Cameroun
8 Juin 2000
Abdoulaye Wade déclare organiser ce retour mais demande aux Mauritaniens de rester

9 Juin 2000
* note de Cheikh Tidiane Gadio, MAE Sénégal sur les difficultés du rapatriement forcé
* Abdoulaye Wade à Bamako : volonté d’apaisement

(samedi) 10 Juin 2000
suspension par la Mauritanie du rapatriement des Sénégalais : notification par l’ambassadeur à Dakar tandis que Wade est à Touba, la capitale des la confrérie des mourides


13 Juin 2000
commission mixte avec le Maroc, présidée par les deux Premiers Ministres :
. « porter leur coopération au niveau de leur volonté politique et de leurs relations séculaires »
. créer une zone de libre-échange d’ici la fin de l’année

17 Juin 2000
rencontre Wade en visite d’amitié à Nouakchott confère avec Taya :
. abandon officiel du projet des vallées fossiles et du canal de Cayor
. projet de digue de Keur Momar Sarr confié à OMVS

17 Août 2000
création à Dakar d’un Rassemblement des patriotes démocrates
. président, le journaliste Mohamed Ould Sidi ; secrétaire général Hamdjatou Aïdara (ancien FLAM)
. préservation de l’unité nationale, retour des réfugiés mauritaniens originires de la vallée du Fleuve exilés au Sénégal et au Mali, abolition de l’esclavage

12 Septembre 2000
remaniement du gouvernement, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna reste Premier ministre :
. entrée au gouvernement de Fatimetou Mint Mohamed Saleck, fille du colonel Mustapaha Ould Mohamed Saleck
. (pour fraudes et irrégularités au sein du système éducatif) Sghaïr Ould M’Bareck, ministre de l’Education nationale est limogé dans les huit jours, remplacé par Sid’El Moktar Ould Nagi, ancien ministre du Plan

28 Septembre 2000
poursuite de la purge à l’Education nationale : les 7 plus hauts fonctionnaires sont à leur tour limogés

Septembre 2000
expulsion de l’attaché militaire français au prétexte qu’il préparait l’assassinat d’Ould Taya avec la complicité d’opposants installés à Paris ( !)

Septembre 2000
le colonel Saleh Ould Hanena, commandant du bataillon de blindés, est radié pour avoir critiquer l’établissement des relations diplomatiques avec Israël

6 Octobre 2000
à l’occasion de la recrusdescence du conflit israëlo-palestinien, manifestations contre les relations nouées avec Israël : arrestations de dirigeants de l’UFD et mise en cause de l’organisation islamiste clandestine Hassem ; elles sont relayées par l’Alliance populaire progressiste pro-nassérienne

14 Octobre 2000
le PRDS organise une marche de soutien au peuple palestinien, réunissant entre 10 et 15.000 manifestants

28 Octobre 2000
le gouvernement dissout l’UFD que préside Ahmed Ould Daddah, pour « incitation à la violence »

31 Octobre 2000
le Front des partis d’opposition décide en réplique de rompre tout contact avec le gouvernement, appelle à un arrêt de travail de 48 heures et met ses moyens à la disposition de l’UFD

1er Novembre 2000
nouvelle manifesation hostile aux relations avec Israël : arrestations brutales de Mohmed Ould Maouloud, Cheikh Ould Sidaty et Mohameden Ould Babah

4 Novembre 2000
répression d’une manifestation des élèves du secondaire à Noukchott (à Teyret-arrêt bis) : Aminetou Mint Eleyat y trouve la mort par gaz lacrimogènes

8 Novembre 2000
Nouakchott-Info. fait état du dégagement de 30.000 mines antipersonnel dans le nord du pays, avec l’aide de spécialistes américains

9 Novembre 2000
arrestation pour « menées subversives » de cinq dirigeants de l’UFD : Ahmed Ould Lefdal, Mohamed Ould Haroune, Ahmed Ould Bah et Sidi Ould Salem, ainsi que d’Ahmed Ould Wdiaâ, directyeur du journal Raya (islamiste)

12 Novembre 2000
la branche de l’UFD dirigée par Mohamed Ould Maouloud décide de changer son nom en Union des Forces du Progrès UFP

13 Novembre 2000
8 femmes militantes de l’UFD sont arrêtées

27 Novembre 2000
Ould Taya annonce une réforme des lois relatives aux élections des députés et des sénateurs : «  une dose de proportionnelle qui permette une plus grande participation des différents acteurs politiques » ; le Front des partis d’opposition FPO juge « recevable » le projet et l’UFP estime que se referme «  le chapitre des répressoions et de rupture qui ont marqué ces dernières semaines »

9 Décembre 2000
à son retour de France, Ahmed Ould Daddah est arrêté : « il répondra de certaines rencontres qu’il a eues à Paris avec des éléments terroristes » ; prolongation pour un mois de la garde à vue des dix jeunes présumés membres de l’organisation clandestine Conscience et résistance

13 Décembre 2000
Rachid Ould Saleh, min. Communication, annonce
. des élections municipales anticipées (au lieu de leur tenue régulière en Janvier 2003) pour coincider en Octobre 2001 avec les élections législatives
. dose de proportionnelle pour l’élection des députés à Nouakchott, Nouadhibou et Sélibaby, soit 17 sièges sur les 91 ; un seul tour de scrutin
. pour les sénatoriales, la proportionnelle seulement à Nouakchott (trois circonscriptions de 3 sièges chacune) et un seul tour de scrutin
. facilités nouvelles aux partis
réduction de 60% de la caution financière
abaissement de 10 % à 5% des suffrages exprimés du seuil de remboursement des cautions
financement forfaitaire des partis, même à faible représentativité (1% au plan national dans les élections municipales)

26 Décembre 2000
officialisation du retrait de la CEDEAO
2001


3 Janvier 2001
le Parlement adopte les lois portant réforme électorale

13 Mars 2001
protocole de coopération pour la pêche avec la Pologne

début Avril 2001
reconnaissance de 6 nouveaux partis (ce qui porte leur nombre à 30)
Libéraux démocrates mauritaniens
Troisième génération
Alliance démocratique
Parti travailliste mauritanien
Parti mauritanien du Renouveau
Alliance pour la justice et la démocratie

8 Avril 2001
arrestation de Chbih Ould Cheikh Malaïnine, ancien ministre d’Ould Taya et ancien candidat à l’élection présidentielle de 1997 contre lui ; protestation du collectif de ses avocats, porte parole M° Ebetty proterste contre interdiction faite de communiquer avec lui

Mai 2001
visite officielle en Israël du MAE Dah Ould Abdi

13 Mai 2001
remaniement ministériel :
. Lemrabott Sidi Mhmoud Ould Cheikh Ahmed, min. Justice devient min. Intérieur
Deddoude Ould Abdallahi, min. Education, devient min. Justice
Ahmed Ould Hamdi, min. Développement rural devient min. Education nationale
Dah Ould Abdel Jelil, min. Intérieur devient min. Développement rural

7-9 Juin 2001
à Aïoun el Atrouss, ouverture du procès de Chbih Ould Cheikh Malaïnine, chef du Front populaire, accusé de sédition ; son défenseur, bâtonnier de l’ordre des avocats, M° Mahfoudh Ould Betah, demande au tribunal de se déclarer incompétent et de renvoyer le dossier à Nouakchott

4 Juin 2001
Hubert Védrine, MAE France, en visite à Nouakchott
. dialogue «  doit être constamment entretenu »
. « la coopération militaire franco-mauritanienne reprendra quand la Mauritanie le souhaitera »

14 Juin 2001
siégeant à Aïoun el Atrouss, la Cour criminelle condamne Chbih Ould Cheikh Malaïnine, ancien ministre d’Ould Taya et ancien candidat à l’élection présidentielle de 1997 contre lui, à 5 ans de prison avec deux co-accusés (Moktar Ould Haïbetna et Bouba Ould Hassena) pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de sabotage et de terrorisme » « avec le soutien de la Libye »

Juillet 2001
création d’un Rassemblement des forces démocratiques, succédant de fait à l’UFD dont Ahmed Ould Daddah continue de contester la décision de dissolution : bureau exécutif de 8 membres issus de l’UFD mais Ahmed Ould Daddah n’en fait pas partie ; secrétaire général El Khalil Ould Teyeb

10 Juillet 2001
confirmation à Nouakchott par Azeddine Ould Daddah du retour de son père sans condition préalable

11 Juillet 2001
conférence de presse de M° Mohamed Mahmoud Ould Emmatt, président du Rassemblement des forces démocratiques, nouvellement créé
. pas de relation avec l’UFD récemment dissoute
. retour de la Mauritanie dans la CDEAO
. rupture des relations aevc Israël
. début ce jour d’une journée hebdomadaire de solidarité avec Chib Ould Cheikh Malainine

16 Juillet 2001
Ould Taya confie l’Education nationale au Premer ministre Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna

17 Juillet 2001
retour de Moktar Ould Daddah en Mauritanie, après vingt-et-un an et quatre mois d’exil

18 Juillet 2001
Rachid Ould Saleh, min. Communication annonce la tenue des élections législatives et municipales les 19 et 26 Octobre 2001 ; la loi rejette les candidatures indépendantes

7 Août 2001
une dizaine de partis politiques favorables à une participation aux élections législatives et municipales demandent au gouvernement le report à un an pour une meilleure distribution des cartes électorales

mi-Août 2001
création du Parti de la renaissance nationale par l’universitaire Mohamed Abdallahi Ould Eyyé

9 Août 2001
nouvel accord de pêche avec l’Union européenne :
. 430 millions d’euros dans les cinq ans
. appui européen pour surveillance côtière
. révision périodique du potentiel halieutique pour une reconsidération éventuelle de l’accord

16 Août 2001
les partis d’opposition ne parviennent pas à se mettre d’accord pour boycotter les élections et laissent à chacun sa liberté de choix ; l’Action pour le changement AC, l’Union des forces du progrès UFP et le Front populaire de Chbi Ould Malaïnine annoncent leur participation au scrutin

21 Août 2001
l’Alliance populaire progressiste APP décide de boycotter les élections prochaines ; son SG Mohamed Hafed Ould Ismaël accuse le pouvoir de « s’entêter à gérer unilatéralement le processus démocratique, de refuser tout dialogue avec l’opposition sur l’avenir du pays et de n’offrir aucune garantie sérieuse pour la transparence des élections futures »

10 au 12 Septembre 2001
visite du roi Mohamed VI

mardi 9 Octobre 2001
Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des forces du progrès annonce l’accord conclu avec le min. Intérieur : les listes électorales pourront être consultées sur internet, ce qu’il avait déjà demndé à Ould Taya ; le procesus démocratique est « arrivé à sa maturité politique, les prochaines élections seront remarquables dans leur forme et dans leurs procédures, preuve que la voie du compromis et non de la confrontation est la seule valabe pour construire la Mauritanie »

Vendredi 19 Octobre 2001
élections législatives et municipales :
. 1,02 million électeurs ; participation 55%
. 15 formations politiques y prennent part, seul le PRDS est présent dans toutes les circonscriptions , boycott l’Alliance populaire progressiste (APP pro-nassériste) présidée par Mohamed El-Hafedh Ould Ismaïl
* législatives : l’opposition obtient 9 sièges grâce à la proportionnelle introduite à Nouakchott, Nouadhibou et à Sélibaby
PRDS Parti républicain démocratique et social = 56 + 2 en coalition (avait 76 des 79 sièges dans l’Assemblée sortante)
UDP Union pour la démocratie et en progrès
RDU Rassemblement pour la démocratie et l’unité
RFD Rassemblement des forces démocratiques = 3
AC Action pour le changement = 4
UFP Union des forces du progrès = 1
UNDD Union nationale pour la démocratie et le développement
FP Front populaire = 1
PMRC Parti mauritanien pour le renouveau et la concorde
PAD Parti de l’alliance démocratique
AJD Alliance pour la justice et la démocratie
UDN Union démocratique nationale
PTG Parti de la troisième génératuion
PCDM Part du centre démocratique mauritanien
PTM Parti du travail de Mauritanie
* municipales :
PRDS en tête
associés à la majorité présidentielle : UDP 19,46% & RDU 8,6%
opposition : RFD 5,67% & AC 5,37% & Front populaire 3,5%

26 Octobre 2001
* deuxième tour pour 13 sièges de députés dans 8 circonscriptions :
PRDS = 10 & UFP = 2 sièges
physionomie nouvelle Assemblée nationale : sur 81 sièges
PRDS = 64
associés à majorité présidentielle : RDU = 4 & UDP = 2
opposition = 11 dont 4 AC, 3 RFD, 3 UFP et 1 FP
* deuxième tour dans 28 communes (dont Nouakchott, Nouadhibou, Sélibaby, Rosso et Kaédi)
résultats municipales : 216 communes
PRDS = 184 avec 3241 conseillers sur 3450
UDP maj. prés. = 11
RDU maj. prés. = 8
opposition = 13 (dont 4 AC, 4 RFD, 5 UFP avec Boghé notamment)
à Nouakchott, loi donne la résidence de la communauté urbaine au parti ayant le plus de conseillers = PRDS 87 sièges, alors qu’opposition est majoritaire : 53 RFD et 49 AC, ayant remporté 6 communes sur 9
* Ould Taya rejette l’idée d’un gouvernement de coalition et qualifie le scrutin de « modèle » dans les pays en voie de développement

1er Novembre 2001
Rachid Ould Saleh, min. sortant de la Communication et des Relations avec le Parlement, et député d’Aïoun-el-Atrouss, est élu président de l’Assemblée nationale

4 Novembre 2001
* Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna est reconduit dans les fonctions de Premier ministre
* le PRDS change de secrétaire général : Louleid Ould Weddad dir. cab PR et député de Ouadane ; Mohamed Yehdhih Ould Moktar, limogé, est nommé à la présidence de la République et perd son siège de député

5 Novembre 2001
composition du nouveau gouvernement

22 Novembre 2001
crise entre le pouvoir et l’opposition à propos de l’installation du conseil de la communauté urbaine de Nouakchott, sans le quorum

25 Novembre 2001
l’ancien Premier ministre Mohamed Lemine Ould Guig, président de la Cour des comptes, remplace au secrétariat général de la présidence de la République, Mohamed Yehdhih Ould Moktar, limogé une seconde fois ; il est remplacé à la Cour des Comptes par Sow Adéma Demba, ancien ministre de la Justice

26 Novembre 2001
l’opposition à la communauté urbaine de Nouakchott paricipe à l’élection du bureau : Didi Ould Bounaâma PRDS le préside ; l’opposition obtient les postes d’adjoints mais dépose un recours devant la Cour suprême contre l’arrêté du min. Int. organisant cette élection

29 Novembre 2001
Louleid Ould Weddad assure que le PRDS est prêt à « une gestion consensuelle » à Nouakchott

24 Décembre 2001
le Premier ministre Cheik El-Avia accuse « un groupe politique connu » d’être responsable de la crise de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie et de « planifier un nouveau crime »

26 Décembre 2001
prise d’effet du retrait de la Mauritanie de la CDEAO : Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
2002


2 Janvier 2002
le gouvernement dissout le parti d’opposition radicale Action pour le changement (de Messeoud Ould Boulkheir) pour discours « raciste et anti-démocratique » ; en campagne, Messeoud avait estimé que «  la communauté négro-mauritanienne avait frôlé l’extremination et se devait d’être réhabilitée » ; les élus restent en fonctions mais « leur avenir dépend de leurs comportements futurs »

9 Février 2002, à l’étranger (Ndar . Sénégal) : congrès Habib Ould Mahfoudh, constitutif de Conscience & Résistance et adoption d’un Manifeste des Justes

Février 2002
l’Association d’aide aux veuves et orphelins de militaires mauritaniens (AVOMM – établie en France) porte plainte contre Ould Taya devant la justice belge pour génocide

12 Février 2002
Dah Ould Abdi, MAE, dénonce la procédure déclenchée par l’AVOMM

24 au 26 Mrs 2002
réunion des min. Intérieur Mali et Mauritanie à Nouakchott sur les questions frontalières :
. accord total
. bornage de la frontière
. dynamisation des rencontres entre autorités frontalières
. amélioration de la coopération sécuritaire
7 Avril 2002
communiqué pour « réaffirmer sa solidarité avec le peuple palestinien et s direction légtilme que symbolise le président Yasser Arafat »

12 Avril 2002
Mohamed Baba, naturalisé français et résidant en France depuis 1983, physicien à Cklermont-Ferrand, est arrêté à Nouakchott où il était venu présenter ses trois enfants à leurs grands-parents mauritaniens ; transféré à la direction de la sûreté de l’Etat à 250 kms de Nouakchott (Deddahi Ould Abdallahi, cousin d’Ould Taya) et torturé (le « jaguar ») au motif de ses relations avec Conscience Résistance ; relâché le 21 Avril (le médecin de l’ambassade lui délivre une incpcité de travail de 4 jours…) ; peut rentrer en France le 23

date à trouver
retour de La Mecque, Ould Haïdallah proteste auprès de son successeur contre l’établissement des relations diplomatiques avec Israël, l’interdiction de partis politiques et l’incarcération de Chbih Ould Cheikh Malaïnine

12 au 19 Avril 2002
renouvellement triennal du Sénat

quantième à trouver Juin 2002
élections à l’Ordre national des avocats :
Mahfoudh Ould Bettah l’emporte au premier tour avec 103 voix contre 99 ; un deuxième tour est organisé de force que remporte Malaïnine Ould Khalifa ; le premier est suspendu d’exercice professionnel pour trois ans mais est seul reconnu par l’Union des avocats arabes et par l’Union internationale des avocats

3 Juin 2002
Mohamed Baba porte plainte pour « crimes de torture et actes de barabarie aggravés » ; médecin légiste donne 180 jours d’incapacité de travail ; le 6, ouverture d’une information judiciaire contre X

5 Juin 2002
le commissaire principal Douddahi dénonce le « carcatère douteux » de la plainte déposée en France par Mohamed Baba, « chef d’une organisation subversive à la disposition des forces du mal »

4 Juillet 2002
assistant au procès de son fils cadet Ely Cheikh, 21 ans, jugé dans une affaire de viol collectif, l’épouse d’Haïdallah, Lalla Mint Ely Ould el-Fadel est arrêtée et inculpée d’outrage à magistrat ; elle est condamnée le 15 à deux ans de prison avec sursis et une amende de 20.000 UM

25 Juillet 2002
les Etats-Unis annulent « les créances à caractère public et bilatéral qu’ils détiennent sur la Mauritanie »

25 Août 2002
les autorités (Sidyi Yeslem Ould Amar Cheine, dir. Affaires politique au min. Intérieur) refusent de reconnaître le parti Convention pour le changement (CC), nouvelle formation politique créée par les responsables d’AC : «  cette formation politique n’est qu’une reconstitution du parti dissous Action pour le changement »

3 Septembre 2002
à Johannesbourg où il participe au sommet mondial sur le développement durable, Ould Taya reçoit Shimon Perès

12 Septembre 2002
lettre de créances de l’amb. d’Israël Ariel Kerem

Septembre 2002
visite à Nouakchott de Michèle Alliot-Marie

17 Septembre 2002
accord de coopération judiciaire avec les Etats-Unis : traitement par les juridictions nationales des deux pays des cas susceptibles de relever de la Cour pénale internationale ; cas de Mauritaniens impliqués dans les activités d’Al Qaïda : Mahfouz Ould Waled (en fuite) et Mohamedou Ould Slahi (livré aux Etats-Unis)

13 Octobre 2002
rapprochement de fait d’Ahmed Ould Daddah et de Messeoud Ould Boulkheir : 8 partis d’opposition, dont deux interdits, créent un « Cadre unitaire de l’opposition » CUO avec perspective « dans l’immédiat un plan d’action » et l’élaboration d’un « programme de gouvernement d’alternance démocratique » :
RFD Rassemblement des forces démocratiques
PLEJ Parti pour la légalité, l’équité et la justice
AC Action pour le changement devenu Convention pour le changement (non autorisé)
Renaissance nationale (non autorisé)
FP Front populaire
AJD Alliance pour la justice et la démocratie
APP Alliance populaire progressiste
PUDS Parti unioniste démocratique et socialiste
(abstention de l’opposition modérée :
UNDD Union nationale pour le développement et la démocratie : Tidjiane Koita
UFP Union des forces de progrès : Ould Maouloud

27 Octobre 2002
remaniement ministériel par limogeage de trois membres du gouvernement
Affaires étrangères & Coopération : Mohamed Ould Tolba succède à Dah Ould Abdi Développement rural & Environnement : Ba Bocar Soulé succède à Mustapha Ould Maouloud
Santé : Mohamed Mamoud Jaafar succède à Diop Abdoul Hamet
8 Novembre 2002
des touristes français et espagnols sur le point de franchir la frontière mauritanienne au Sahara découvrent soixante clandestins subsahriens survivant de refoulements successifs marocains et mauritaniens

31 Décembre 2002
reprise d’activités de l’Union populaire socialiste et démocratique de Mohamed Mahmoud Ould Mah :
. « transparence relative constatée aux élections parlementaires d’Octobre 2001 et introduction d’une nouvelle carte d’identité infalsifiable »
. « enrôlement dans l’antagonisme tribal au détriment des programmes politiques »
. « démocratie de l’argent qui a marqué le système électoral »
. « contre les privatisations qui sont de nature à affaiblir le rôle de l’Etat,
contre la soumission aux institutions appauvrissantes de la Banque mondiale, la mondialisation,
contre toute normalisation avec Israël »

2003



Janvier 2003
à Alger, relance de la société mixte de pêche ALMAP (qui dans les années 1980 exportait en Algérie 12.000 tonnes/an de poissons entiers congelés) : reprise par une société algérienne privée Union-Pêche

14 Mars 2003
en congrès extraordinaire, l’Alliance populaire progressiste (APP pro-nassériste) présidée par Mohamed El-Hafedh Ould Ismaïl intègrent les dirigeants d’Action pour le changement (AC) : Messeoud Ould Boulkheir en simple militant

19 & 20 Mars 2003
en « conseil d’évaluation interne », l’organisation clandestine « Conscience et résistance » (CR, basée en France et ne se manifestant que par messages électroniques) exclut son porte-parole et fondateur Abdel Nasser Ould Yessa, en exil depuis 1997, mis en cause pour commerce d’informations et victime de chantage sur sa vie et ses finances privées ; Abdallahi Ould Hormatallah et Med Ould Med Asker, qui avaient voté cette exclusion, démissionnent à leur tour

14 Avril 2003
lettre concernant la lutte antiterroriste adressée au président du comité du Conseil de sécurité créé par résolution 1373 (2001)

14 au 25 Avril 2003
à Paris, Ould Nani Affaires économiques et Finances, et Boydiel Finances, avec Ba, Gnr BCM, ainsi que Comm. droits de l’hmme, pauvreté et intégration, discutent avec les représentants du FMI l’arrangement triennal pour la réduction de la pauvreté et la croissance ; approuvé le 27 Juin 2003

16-17 Avril 2003
commission mixte Mauritanie Mali pour les transports
. contrôles douaniers et assurances
. route Aïoun-Nioro
. aire de stockage malienne au port de Nouakchott

18 Avril 2003
haute commission mixte de coopération Algérie Mauritanie, présidée par les Premiers Ministres Ali Benflis et Mohamed Ould Mohamed Khouna
. accord de pêche : cadre et conventions pour la recherche et la formation
. liquidation de la société de raffinage de Nouadhibou et ouverture aux privés de sociétés mixtes de la distribution du gaz et des hydrocarbures

24-25 Avril 2003
visite préélectorale d’Ould Taya à Nouadhibou

début Mai 2003
visite à Nouakchott du PM marocain Driss Jettou ; 8 accords de coopération
. santé, culture, tourisme, collectivités locales, affaires intérieures, jeunesse
. étude d’accords pour commerce, enseignement supérieur, météorologie, jumelages

4 Mai 2003
limogege de Mohamed Ould Nani et Cheyakh Ould Ely respectivement remplacés par :
Affaires économiques & Développement : Abdellahi Ould Souleymane Ould Cheikh Sidya
Communication & Relations avec le Parlement : Hammoud Ould M’Hamed

4 & 5 Mai 2003
arrestations du maire d’Arafat à Nouakchott : Jemil Ould Mensour, dirigeant RFD
Mohamed el-Hacen Salem Ould Dadaw, érudit et prêche dans les mosquées hostile à la guerre contre l’Irak

6 Mai 2003
limogeage de deux ministres considérés de tendance islamiste :
Isselmou Ould Sid’Elmostaphe et Mohamed Fadel Ould Mohamed Lemine, remplacés respectivement par :
Culture & Affaires islamiques : Lemrabott Ould Mohamed Lemine
secrétaire d’Etat à la lutte contre l’analphabétisme : Sdi Mohamed dit El-Moudir Ould Bouna

10 Mai 2003
le PRDS désigne Ould Taya pour candidat à sa propre succession

27 Mai 2003
arrestation d’une dizaine d’enseignants de l’Institut arabe et islamique saoudien de Nouakchott

30 Mai 2003
l’hebdomadaire Raya (le drapeau – rédacteur en chef Ahmed Ould Wediaa) d’obédience islamiste est interdit

fin Mai 2003 – retrouver le quantième
premier des opposants à le faire, Messeoud Ould Boukheir annonce sa candidature à l’élection présidentielle : « pas besoin d’une candidature unique au premier tour »

3 Juin 2003
arrestations de 33 islamistes d’ « Human appeal international », organisation de bienfaisance émiratie et de 15 militants du Baas

8 Juin 2003
* 01 heure du matin, début d’une sanglante tentative de coup d’Etat militaire, dirigée par l’ancien commandant Salah Ould Henena, radié pour avoir tenu des propos politiques et critiques en caserne contre Ould Taya ; soutien de l’adjoint du chef du personnel de l’armée, de la troisième personnalité du bataillon des blindés et de l’un des adjoints du chef de l’armée de l’air : trente officiers nasseristes, 15 blindés
* le colonel Mohamed Lamine Ould Najyane, chef d’état-major de l’armée nationale tué dans des circonstances controversées
* disparition d’Ould Taya : démenti qu’il se soit réfugié à l’ambassade de France

9 Juin 2003
* rumeurs d’une intervention de troupes spéciales israëliennes amenées à Noudhibou par transports aériens américains
* reprise des émissions radio en fin de matinée : « restez tranquilles chez vous, la situation est maîtrisée sous la direction éclairée du président Ould Taya »
* Ould Taya annonce brièvement à la télévision l’échec de la tentative de coup d’Etat
* Mustapha Ould Bedredine, SG UFD : « aucune force politique ne peut être derrière ce coup d’Etat… il s’agit d’un mécontentement interne à l’armée… trouver dans le climat politique actuel un élément favorable à leur projet »
* les principaux putschistes en fuite
* rumeur d’une aide du Maroc sollicitée par Ould Taya avec l’appui de Washington

10 Juin 2003
* conseil de crise des officiers supérieurs autour du Président de l République : l’armée été politisée à tort, réduite à son seul service, désormais dénaturée
* Bouteflika propose à Ould Taya son expertise anti-terroriste
* Haïdalla téléphone à Taya ses « condoléances pour toutes les victimes de cette violence regrettable »
* bilan officiel de 15 morts et 69 blessés

13 Juin 2003
limogage du chef de la gendarmerie depuis 1987, le colonel Né Ould Abdelmalek

15 Juin 2003
limogeage du chef d’état-major de la garde nationale depuis 1990, le colonel Wellad Ould Haimdou, quoique supposé « celui qui sauvé Ould Taya » remplacé par le colonel Aynina Ould Eyih, directeur du bureau d’études et de documentation r(contre-espionnage), et du colonel Abderrahmane Ould Kekwar, chef de la marine nationale depuis 1984, remplacé par son adjoint, le colonel Pathé Ba

18 Juin 2003
limogeages de proches parents du chef des mutins:
Mohamed Ould R’Zeizimou, gouverneur de Nouadhibou
Mintate Mint Hedeit, secrétaire d’Etat à la Condition féminine
Mahfoudh Ould Lemrabott, président de la Cour suprême

21 Juin 2003
arrestation du secrétaire fédéral du PRDS pour Noukchott, Mohamed Mahmoud Ould Hamadi, également parent d’Ould Hanenna, remplacé le 23 par Sghaïr Ould M’Bareck, ministre de la Justice

23 au 28 Juin 2003
visite à Nouakchott min. Maroc Energie et Mines Mohamed Boutaleb : accord de coopération avec le Maroc

25 Juin 2003
jusques-là secrétaire fédérale du PRDS à Kiffa, Aïcha Mint Jeddane annonce sa candidature à l’élection présidentielle et avoir déjà reçu 30 des 50 signatures nécessaires

27 Juin 2003
après 50 jours d’attente, notification du refus de reconnaissance du Mouvement pour le développement de la démocratie (MDD) en raison de ses « principes idéologiques » ; son président Amar Ould Rabeh reconnaît appartenir à « un mouvement général d’idées nationalistes »

30 Juin 2003
adoption d’un projet de loi donnant au gouvernement un contrôle strict des mosquées

3 Juillet 2003
la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar se prononce pour l’extradition du lieutenant Didi Ould M’Hamed ; malgré l’art. 3 de la Convention des Nations unies contre la torture, il est livré aux autorités mauritaniennes dans la nuit du 7 au 8

6 Juillet 2003
changement de Premier ministre : Sghaïr Ould M’Bareck succède à Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna

7 Juillet 2003
* reconduction de presque tous les ministres
* 3ème session extraordinaire depuis 1991 du Conseil national du PRDS
transformée en congrès extraordinaire dans la soirée, présidence à huis clos d’Ould Taya
. limogeage de Louleid Ould Weddad
. nomination d’un nouveau SG Boullah Ould Mogueya, sans responsabilités depuis 1996
. ne font plus partie du Conseil national : Louleid Ould Weddad, Cheikh Ould Avia Ould Mohamed Khouna, ancien Premier ministre et Mintata Mint H’deid, ancienne secrétaire d’Etat à la condition féminine

8 Juillet 2003
nouveau directeur du cabinet présidentiel : Malainine Ould Tomy remplaçant Sidi Mohamed Ould Boubacar
nouveau secrétaire général : Dah Ould Abdel Jelil, remplaçant Mohamed Lemine Ould Guig

12 Juillet 2003
discours d’Ould Taya amalgamant les putschistes et les islamistes
. les assaillants ont fait « croire à une attaque terroriste ou de brigands contre la présidence de la République »
. « l’armée est restée loyaliste, républicaine et entièrement au service de la nation

10 Juillet 2003
libération de Mintata Mint H’deid, ancienne secrétaire d’Etat à la condition féminine
Mahfoudh Ould Lemrabott, président de la Cour suprême
et de l’ex-secrétaire fédéral du PRDS pour Noukchott, Mohamed Mahmoud Ould Hamadi

17 Juillet 2003
contrat de « désendettement-développement » (C2D) avec la France : 14,7 millions euros

20 Juillet 2003
en fuite depuis la tentative de putsch, Jemil Ould Mensour, membre du RFD) demande l’asile politique à la Belgique
28-29 Juillet 2003
grève des avocats suivie à 70% dans tout le pays pour protester contre l’empêchement de plaider de M° Mahfoudh Ould Bettah, dans des procès d’islamistes

1er Août 2003
l’ancien chef de l’Etat renversé par Ould Taya en 1984, le colonel Mohamed Khouna OuldHaidalla forme avec l’Union des forces de progrès (UFP) une « coalition pour une alternance pacifique » : soutien présumé des haratines qu’il a légalement affranchis en 1980, des islamistes et des baassistes

5 Août 2003
accord de pêche avec l’Ukraine

8 Août 2003
libération de 80 militaires dont il est établi qu’ils n’ont pas soutenu la tentative de putsch

20 Août 2003
* Ould Taya confirme sa candidature à l’élection présidentielle sous les couleurs du PRDS :
. enracinement de la démocratie
. garantie des libertés
. renforcement de l’unité nationale
. accélération du rythme du développement économique du pays
* Ahmed Ould Daddah annonce sa candidature à l’élection présidentielle sous les couleurs de son parti, le RFD :
. refonder l’Etat
. consolider l’unité nationale
. redonner espoir et confiance aux Mauritaniens dans un contexte de crise multiforme
. ramener le mandat présientiel à 5 ans
. suppression du Sénat
. garantie des libertés publiques
. éradication de l’esclavage
. combat contre le racisme
. doublement des salaires des personnels civils et militaires dans les cinq ans
. retour dans la CDEAO
. lier les relations avec Israël au résultat du processus de paix au Proche-Orient

24 Août 2003
grâce présidentielle pour Mohamed Lemine Chbih Ould Cheikh Malaïnine

25 Août 2003
mise en liberté provisoire d’une quarantaine d’islamistes présumés, arrêtés depuis Mai pour « complot contre l’ordre constitutionnel » ; ils apportent leur soutien à Haïdalla

27 Août 2003
Ould Taya reçoit le soutien de 2.000 religieux, satisfaits de la mise en liberté provisoire de 41 islamistes accusés de « complot contre l’ordre constitutionnel et d’incitation à la violence et constitution d’association de malfaiteurs » : «  vous incarnez l’homme sûr, à même de conduire le pays vers un avenir meilleur »

30 Août 2003
annonce de la candidature indépendante d’un ancien PRDS, Isselmou Ould Mustapha, homme d’affaires : mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable une seule fois

2 Septembre 2003
dans un enregistrement diffusé par Al-Jazira, deux des putschistes Mohamed Ould Cheikhna et Saleh Ould Hanenna, annoncent la création d’un mouvement armé clandestin : «  les cvaliers du changement » ; objectif : «  un changement pacifique et démocratique en Mauritanie »

3 Septembre 2003
« démission collective » d’une vingtaine de dirigeants de l’aile islamiste du RFD, dont Jemil Ould Mansour, ancien maire d’Arafat à Nouakchott (asile politique en Belgique), Khalil Ould Maouloud, vice-président du conseil national, Salek Ould Sidi Mahmoud, président de la commission communication
. «  le blocage total des activités des instances du parti »
. « faiblesse de son action à l’égard des grandes questions nationales »
. question de la candidature à la présidentielle

7 Septembre 2003
129 militaires soupçonnés d’avoir participé à la tentative de pustch, sont inculpés de « haute trahison » et de « complot contre l’ordre constitutionnel »

8 Octobre 2003
Abdou Ould Horma, directeur des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, précise que les Mauritaniens établis à l’étranger ne pourront pas voter

mi-Octobre 2003
le Conseil constitutionnel valide six candidatures à l’élection présidentielle :
Maaouya Ould Sud’Ahmed Taya, élu en 1992 et réélu en 1997
Mohamed Khouna Ould Haïdalla
Ahmed Ould Daddah, déjà candidat en 1992
Messeoud Ould Boulkheir
Moulaye El-Hacen Ould Jeyed, déjà candidat en 1997
Aïcha Mint Jeddane
non retenus : Ahmadou Cheikh Cissé de l’Alliance pour la justice et la démocratie
homme d’affaires

22 Octobre 2003
ouverture officielle de la campagne pour l’élection présidentielle

3 Novembre 2003
perquisition au domicile d’Ould Haïdalla et « chez certains de ses partisans et dans certaines mosquées » selon une source judiciaire

4-5 Novembre 2003
interpellation d’Ould Dedew, arrestation des deux fils d’Haïdalla, dispersion d’une manifestation de soutien

5 Novembre 2003
le directeur de la campagne d’Ould Taya dénonce « un plan de coup d’Etat » préparé par l’entourage d’Haïdalla ; celui-ci dément

6 Novembre 2003
interpellation d’Ould Haïdalla et de six de ses proches, dont son directeur de campagne Ismaïl Ould Amar ; libérés quelques heures après

7 Novembre 2003
premier tour de l’élection présidentielle
. Maaouyia Ould Sid Ahmed Taya l’emporte avec 66,69%
. Mohamed Khouna Ould Haïdalla : 18,73%
. Ahmed Ould Daddah : 6,9%
. Messeoud Ould Boulkheir : 5,3%
la participation tombe de 75% en 1997 à 60,83%

8 Novembre 2003
les trois principaux candidats de l’opposition dénoncent une « mascarade » et appellent à une reprise du processus électoral

9 Novembre 2003
Ould Haïdalla de nouveau arrêté : il est soupçonné d’avoir cautionné la préparation d’un coup d’Etat

12 Novembre 2003
le Premier ministre Sghaïr Ould M’Bareck est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre

13 Novembre 2003
* composition d’un nouveau gouvernement comprenant 8 nouvelles personnalités
* levée de l’immunité parlementaire d’Ismaïl Ould Amar ; les 11 députés de l’opposition quittent l’hémicycle

29 Novembre 2003
la Libye dément avoir fourni des fonds à Haïdalla

1er Décembre 2003
ouverture du procès d’Ould Haïdalla et de 14 co-accusés ; il tourne au procès du régime et s’internationalise ; les témoins à charge disparaissent ou se trouvent à l’étranger ; les avocats français n’obtiennent pas de visa

28 Décembre 2003
Ould Haïdalla condamné à 5 ans de prison avec sursis et 40.000 UM d’amende : privation de droits politiques pendant cinq ans ; mêmes peines pour son fils aîné Sidi Mohamed Ould Haïdalla, Ismaïl Ould Amar directeur de sa campagne, Ely Ould Sneiba son porte-parole et Devally Ould Cheïne un de ses conseillers
2004


8 Janvier 2004
* Mohamed Jemil Ould Mansour, membre du RFD, est arrêté à son retour d’un exil de quelques mois à Dakar et à Marseille
* Ismaïl Ould Amar se déclare prêt à dialoguer avec le pouvoir pour sortir le pays de « sa grave crise politique mais à condition que le pouvoir révise le cadre politique général dans le pays »

17 Janvier 2004
les Etats-Unis envoient des experts militaires pour « la formation et le renforcement des capacités » de l’armée mauritanienne (déclaration, le 18, de Pamela Bridgewater, assistante du SSE aux affaires africaines, chargée de l’Afrique de l’Ouest – cadre, « initiative régionale » visant Mauritanie, Mali, Niger, Tchad)

5 au 7 Février 2004
19ème session du Conseil national du PRDS
. plan d’urgence contre l’analphabétisme
. préserver le citoyen de la spéculation

mi-Février 2004
début d’une campagne contre la corruption
. inculpation de 5 fonctionnaires du min. Développement rural (dont le fils du directeur de la sûreté de l’Etat) : détournement de deniers publics (1 mon euros plan d’urgence contre la sécheresse)
. 3 responsables dont le directeur de la société des bacs de Rosso

7 Avril 2004
des proches d’Ould Haïdalla créent le Parti de la convergence démocratique (PCD) pour unifier les membres de la « coalition pour une alternance démocratique » qui avaient soutenu sa candidature présidentielle :
. pdt. Cheikh Ould Horma Ould Babana
sg. Diawara Gagny, député, ancien responsable d’AC
vice-pdt Mohamed Jemil Ould Mansour, ancien maire de commune à Nouakchott, islamiste
. refus de reconnaissance par le ministère de l’Intérieur
. le SG du PRDS : «  le prolongement de l’extrêmisme et de l’esprit de violence ayant caractérisé ses fondateurs durant la présidentielle de 2003 »
9 Avril 2004
renouvellement triennal du Sénat : 18 sièges en compétition dont Nouakchott 3 sièges à la proportionnelle (63 conseillers municipaux électeurs, ailleurs 21 par circonscription)
participation de 9 partis, dont 6 d’opposition, soit 35 candidats
. le PRDS remporte 14 des 18 sièges
. APP (opposition) 2 sièges à Noukchott
. RDU majorité présidentielle = 1 siège à Sélibaby

17 Avril 2004
second tour des élections sénatoriales : un siège à pourvoir (Maghta Lahjar) ; l’UFD (Mustapha Ould Bedredine) proteste contre les « pressions et chantage »

mi-Mai 2004
création et agrément du parti Sawab (« le bon choix ») par d’anciens militants d’Haïdalla mais s’en démarquant : nationalistes arabes et baassistes
. généralisation du scrutin proportionnel
. élection du président par le Parlement et non au suffrage universel
« c’est la seule possibilité en Afrique de tuer la culture du pouvoir personnel »
pas de dirigeants connus, parce que ss fondateurs ont été condamnés avec sursis en Décembre 2003 en même temps qu’Haïdalla

20 Mai 2004
octroi à Woodside de l’autorisation d’exploitation : prévision de démarrage en Novembre 2005

21 Juin 2004
Colin Powell invite Mohamed Vall Ould Bellal, MAE à des discussions bilatérales à Washington

15 Juillet 2004
à Kiffa, discours d’Ould Taya sur la situation générale du pays et faisant attendre des changements
. bonne gouvernance
. défis lorsque coulera le pétrole
. retards dans la lutte contre l’analphabétisme et la formation professionnelle

25 Juillet 2004
remaniement ministériel : remplacement de 9 des 22 ministres
. entrée de Betriha Mint Kader Ould Cheikh, jusques là chef de file des étudiants islamistes soutenant Ahmed Ould Daddah
. limogeage du gouverneur de la Banque centrale
. limogeage du président de la Cour suprême

29 Juillet 2004
le groupe du jordanien radical Abou Mouss Al-Zarkaoui, affilié à Al-Qaïda, profère des menaces contre la Mauritanie à raison de ses relations avec Israël

lundi 9 Août 2004
arrestation d’un groupe d’officiers censés prendre le pouvoir à l’occasion du déplacement d’Ould Taya en France pour l’anniversaire du débarquement en Provence (prévu pour le 15 Août) : 
. colonels Mohamed Ould Baba Ahmed, Misqarou Ould Qweyzi, Cheikh Ould Ejdi, Tourad Ould Brahim
. commandants Sidati Ould Mohamed Mahmoud Ould Hammdi, Dia Abderrahmane, Salih Ould Sidi Mahmoud, Brahim Ould Bakar Ould Saybah, Hammad Ould Mohamed Ould Lemine

10 Août 2004
le min. Défense, Baba Ould Sidi fait état de la tentative : « ceux qui on planifié ce nouvau coup sont les mêmes qui avaient dirigé le putsch mpanqué du 8 juin 2003 avant de prendre la fuite »

Woodside Petroleum menace de quitter le pays

date prévue pour que s’ouvre le procès des putschistes de Juin 2003

formation de l’Alliance patriotique
porte-parole Ely Ould Sneiba
Diop Moustapha, ancien ministre
Hassana Ould Ely, économiste

26 Août 2004
le commandant de la gendarmerie, colonel Sidi Ould Riha, annonce la fin de l’enquête sur la tentative du 8 Juin 2003 et met en cause le Burkina Faso et nommément un conseiller personnel de Blaise Compaoré, qui relaierait la Libye pour soutenir les tentatives de putsch (alors que viennent de séjourner à Ouagadougou le ministre de la Défense, porteur d’un message personnel d’Ould Taya, venant réclamer la remise de 3 des officiers impliqués dans ce putsch)

27 Août 2004
le min. Information cite nommément l’agent libyen au Burkina, Mustapha Ould Limam Chafi, dont le père Limam Chafi est membre du RFD d’Ahmed Ould Daddah

29 Août 2004
libération « pour insuffisance de preuves » de 11 officiers et d’un inspecteur de police impliqués dans la prétendue tentative de putsch découverte le 9 Août

mardi 28 Septembre 2004
le ministre de l’Intérieur, Ghali Ould Cherif Ahmed annonce la mise en échec d’une nouvelle tentative de coup d’Etat : arrestation du capitaine Abderrahmane Ould Mini, cerveau de la tentative du 8 Juin 2003 et réitération de la mise en cause de Mustapha Limam Chafi, conseiller personnel de Blaise Compaoré, du Burkina Faso et de la Libye ; infiltré en Mauritanie, le commandant Saleh Ould Hanenna est de nouveau en fuite

2 Octobre 2004
création à Paris d’un Forum de l’opposition mauritanienne en exil

3 Octobre 2004
des inconnus tirent sur le domicile du commissaire Deddahi Ould Abdallah, responsable du renseignement

4 Octobre 2004
découverte de deux caches de matériels de télécommunication qui devait servir à la tentative d’Août

9 Octobre 2004
arrestation à Rosso du commandant Saleh Ould Hanenna : un procès équitable lui est garanti

10 Octobre 2004
arrestation de trois personnalités islamistes
le cheikh Mohamed El-Hacen Ould Dedaw
l’imam Jemil Ould Mansour
Moktar Ould Mohamed Moussa, ancien ambassadeur dans le Golfe

26 Octobre 2004
signature du contrat du financement participatif de Sterling Energy à l’exploitation par Woodside

4 Novembre 2004
Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Ahmed Ould Daddah, et Cheikh Ould Horma Ould Babana sont inculpés pour avoir financé les « Cavaliers du changement » et avoir directement communiqué avec Saleh Ould Hanenna, mais laissés en liberté

8 Novembre 2004
lettre de crédit irrévocable de 130 millions de dollars pour la participation mauritanienne à l’exploitation pétrolière par Woodside

19 Novembre 2004
à Londres, bouclage d’un financement permettant à la Mauritanie de prendre une participation dans l’exploitation dirigée par Woodside, soit la perspective de 5% du cash-flow du gisement

21 Novembre 2004
à Wad Naga, ouverture du procès des 181 putschistes du 8 Juin 2003, et de ceux présumés des 9 Août et 8 Septembre 2004 ainsi que des personnalités politiques censées les avoir soutenus (195 militaires et civils)

26 Novembre 2004
apparition à la chaîne d’information iranienne El-Alem du commandant Ould Cheikhna au nom des Cavaliers du changement

27 Novembre 2004
discours d’Ould Taya pour l’anniversaire de l’indépendance :
. « tentatives criminelles »
. pétrole, or, cuivre
. augmentation de 20 à 80% des rémunérations et pensions
2005


3 Février 2005
verdict à Wad Naga ; au lieu des 17 condamnations à mort et des 49 peines à perpétuité :
. 82 peines de prison ferme, dont 4 à perpétuité (le commandant Ould Hannena et le capitaine Ould Mini ayant plaidé coupables
. 111 acquittements dont Ahmed Ould Daddah, Haïdalla et Cheikh Ould Horma
. jugés par contumace, les commandants Ould Cheikhna et Ould Saleck ainsi que Mustapha Ould Limam Chavi

13 Février 2005
libération de Mohamed El-Hacen Ould Dedaw, Jemil Ould Mansour et Moktar Ould Mohamed Moussa

25 Avril 2005
début d’une série d’arrestations d’une cinquantaine d’islamistes mauritaniens accusés d’être liés à Al Qaïda, dont à nouveau Jemil Ould Mansour, Cheikh Mohamed El-Hacen Ould Dedaw et Moktar Ould Mohamed Moussa

29 Avril 2005
attaque d’inconnus contre la brigade de gendarmerie d’Aïoun-el-Atrouss

courant Avril 2005
inauguration de consultations annuelles régulières à Washington entre Etats-Unis et Mauritanie

samedi 4 Juin 2005
attaque à l’aube de la base militaire de Lemgheity : 15 mauritaniens et 5 assaillants tués, 117 blessés ; le min. Défense Baba Ould Sidi met en cause le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (le GSCP algérien, ayant fait allégeance à Al Qaïda), qui, le 6, revendiquerait sur internet l’attaque : « cette opération a été menée pour venger nos frères emprisonnés par le régime mécréant »

6 au 26 Juin 2005
Flintlock 2005 : manœuvres algéro-américaines dans l’Adrar Ifora

8 Juin 2005
contre l’attaque de Lemgheity, défilé de 50.000 personnes à Nouakchott ; condamnation unanime par tous les partis politiques

22 Juin 2005
Hamoud Ould Abdi, min. Communication, annonce un « projet de loi contre le terrorisme », faisant de la Cour criminelle de Nouakchott la seule instance compétente, et ne portant atteinte à aucun droit fondamental, et notamment au droit de la défense

lundi
départ d’Ould Taya pour Ryad où il assiste aux obsèques du roi Fahd, le mardi

3 Août 2005
* 5 heures, la garde présidentielle prend le contrôle de l’état-major, de la radio, de la télévision
* blocus de la caserne du Basep, du ministère de la Défense, ainsi que l’accès à la présidence et aux ministères
* rumeur qu’il s’agit d’un contre-coup d’Etat
* 10 heures : fermerture de l’aéroport de Nouakchott au trafic civil
* 10 heures15 : cinq tirs d’engins lourds
* 13 heures : rafales de mitrailleuse près de la présidence
* 13 heures 15, Ould Taya se déroute pour faire escale à Niamey, s’entretient avec son homologue Mamadou Tandja et s’installe à la Villa verte, proche de la présidence : « J’ai été grandement surpris du coup d’Etat alors que le pays était en deuil et encore plus surpris quand j’ai appris qui en sont les auteurs. Il n’y a jamais eu en Afrique de coup d’Etat aussi insensé et aussi dramatique pour le peuple que celui-ci »
* 14 heures : reprise des émissions de la télévision ; annonce qu’un Conseil militaire pour la justice et la démocratie a pris le pouvoir : « les forces armées et de sécurité ont unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime dont notre peuple a tant souffert ces dernières années »
* 15 heures : manifestations de soutien dans la rue
* 17 heures, publication de la liste des membres du CMJD (16 colonels et 1 capitaine de frégate), dont le président dirigera le pays pendant deux ans
* le chef d’état-major El Arbi Ould Sidi Ali, le commandant de la garde nationale Ainina Ould Eyih, le commandant des parachutistes Mohamed Ould Fayda sont arrêtés

4 Août 2005
*Abdoulaye Wade : « le putsch semble être consommé, il faut maintenant travailler pour un retour à la démocratie »
* Mustapha Ould Abeïderrahmane etKasdsem Ould Bellali, ancien maire de Nouadhibou se démarquent du PRDS

7 Août 2005
* nomination de Sidi Mohmed Ould Boubacar comme Premier ministre (il l’avait déjà été de 1992 à 1996
* libération d’une vingtaine d’islamistes

8 Août 2005
* téléphone d’Ely à Wade qui communique son plein soutien
* sur Al-Arabiya, Ould Taya : «  en tant que président de la République, j’ordonne à tous les officiers, sous-officiers et soldats de l’armée et des forces de sécurité de mettre fin à cette situation criminelle afin de rétablir l’ordre naturel »

9 Août 2005
avec femme, enfants et quelques collaborateurs, Ould Taya s’installe à Banjul (Gambie), sur l’invitation du capitaine Yahya Jammeh (lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat), puis s’établit au Qatar en Septembre
(lundi)
les Etats-Unis renoncent à leur exigence du retour de Taya au pouvoir
(mardi)
délégation de l’Union africaine à Nouakchott dirigée par Oluyemi Adeniji : « nous sommes rassurés parce qu’il y a un consensus sur la nécessité du changement. Nous pensons qu’il sera beaucoup plus facile de mener le processus pour assurer le retour du pays à la démocratie »
(mercredi) 10 Août 2005
nomination du nouveau gouvernement, qui ne comprend aucun membre sortant de l’équipe de Sghaïr Ould M’Bareck
. Ahmed Ould Sid’Ahmed revient aux Affaires étrangères (signataire en 1999 de l’établissement des relations diplomatiques avec Israël)

constitution de trois comités interministériels pour préparer la transition

2 Septembre 2005
* Ely annonce une amnistie générale pour tous les Mauritaniens condamnés pour crimes et délits politiques pour « leur permettre de participer à l’œuvre de construction nationale sur le sol mauritanien »
* décision de justice libérant 24 islamistes « modérés »
* 32 anciens militaires condamnés à Wad Naga sont libérés
* cinq officiers opposés au putsch du 3 Août sont relâchés, dont l’ancien chef d’état-mahor le colonel El-Harby Ould Sidi Aly

8 Octobre 2005
première rencontre d’Ely avec la presse nationale

10 Octobre 2005
les dirigeants du Parti de la convergence démocratique (PCD pdt. Cheikh Ould Horma Ould Babana, dirigeants député Diawara Gagny, avocat Diabira Maroufa, et islamistes Jemil Ould Mansour vice-pdt et Moktar Ould Mohamed Moussa, pdt conseil national) font un point de presse et estiment que le refus qu’existe un parti islamiste ne les concernent pas, puisqu’il n’en sont pas un
17 Octobre 2005
Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, min. Int. notifie refus de reconnaissance au PCD (principal dirigeant Jemil Ould Mansour) : «  l’orientation de ce parti est le monopole de l’Islam »

17-18 Octobre 2005
* le CMJD examine les rapports des comités interministériels et les juge « conformes aux orientations et aux engagements pris pour la réussite de la transition »
* journées de concertation

21 au 24 Octobre 2005
à Noukchott, 3ème congrès du PRDS : querelle entre conservateurs et réformistes qui obtiennent du tribunal de Nouakchott, le 28, la suspension de toutes les activités du parti

8 Novembre 2005
une cinquantaine de dirigeants du PRDS rallient le RFD d’Ahmed Ould Daddah

15 Novembre 2005
les conservateurs au PRDS obtiennent de la cour d’appel de Nouakchott la reprise d‘activités du parti et l’annulation de la saisie de ses biens
2006


Février 2006
invité depuis l’automne, Abdoulaye Wade passe la journée à Noukchott accompagné d’une délégation de 60 personnes dont 14 ministres :
. satisfecit sénégalais pour le processus de transition et sa célérité
. pas de règlement du problème des réfugiés pendant la trnsition
. attachement au projet de pont à Rosso
. accord pour finaliser le protocole sur les flux migratoires
. règlement des problèmes rencontrés par les pêcheurs sénégalais artisanaux dans les eaux mauritaniennes
. invitation du président du CMJD au Sénégal

15 Février 2006
* début du recensement administratif à vocation électorale (RAVEL)
* à Paris, une aile des Forces de libération africaines de Mauritanie fait part de sa décision de mettre fin à l’exil et de s’impliquer dans le processus de transition démocratique : création de « Flam-Rénovation »

24-26 Février 2006
démarrage de la production de pétrole : niveau initialement prévu 75.000 barils/jour

21 Mars 2006
la CENI dénonce des fraudes dans le recensement des électeurs (Cheikh Saad Bouh Camara, président de la commission communication et éducation citoyenne) mais assure que les inscriptions multiples ne seront pas prises en compte par le système informatique qui va établir la liste électorale à la suite du recensement (Ely Ould Allaf)

24 Mars 2006
réunion du CMJD qui adopte « le projet de loi constitutionnelle soumis par le gouvernement de transition portant rétablissement de la constitution du 20 juillet 1991 constitution de l’Etat et modifiant certaines de ses dispositions »

25 Mars 2006
* à Dubaï, avec l’intermédiation de Cheikh Abdallah Al Thani, PDG du groupe émirati Al Thani Investment, accord avec Woodside
. annulation des avenants
. bonus de 100 millions dollars versés à l’Etat par la compagnie
. financement annuel d’un million pour un fonds de protection de l’environnement
* diffusion du communiqué du CMJD
. « le conseil se félicite des amendements proposés à la constitution de 1991 qui garantiront désormais l’alternance pacifique et démocratique au pouvoir, conformément aux conclusions des journées nationales de concertation d’octobre 2005 »
. « engage le gouvernement de transition à soumettre ledit projet par voie référendaire au peuple mauritanien et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la bonne organisation du referendum prévu le dimanche 25 Juin 2006 »
* annonce que l’Union européenne et le PNUD accordent une aide à l’organisation des scrutins d’un montant supérieur à $ 8 millions

30 Mars 2006
* le Premier ministre expose aux partis politiques l’accord intervenu avec Woodside
* annonce radio télévisée par le président du CMJD de l’accord

30 Avril 2006
fin du recensement administratif à vocation électorale (RAVEL)

fin Mai 2006
Ely dénonce les « mirages des ressources épuisables que constituent le pétrole et les autres ressources minérales »

11 Mars 2006
plan contre l’immigration clandestine

30 Mars 2006
accord avec Woodside

18 Mai 2006,
mise en place d’une Commission nationale des droits de l’homme

19 et 29 Juin 2006
arrestation des colonels Abderrahmane Ould Lekouar et Sidi Mohamed Ould Elvaïda, et de trois civils : l’ancien ambassadeur à l’UNESCO Mohamed Ould Mohamed Aly, Mini Ould Lekouar, Ahmed Ould Salek, renvoyés devant une cour criminelle le 1er Novembre 2006

25 Septembre 2006
22 partis politiques créent une coordination appelée « Forum national pour la défense de la démocratie »… « surpris ces derniers jours par certains développements de la situation politique conduisant à l’intervention du Conseil militaire et du gouvernement dans le processus politique et constituant une menace du consensus national et du principe de leur neutralité » : les indépendants sont favorisés contre les partis – Ely reçoit les partis le 16 Octobre et leur donne toutes assurances

11 Novembre 2006
les candidats indépendants se regroupent pour constituer un « groupe parlementaire indéoendant », « une troisième voie centriste (qui) saura constituerun pôle de rechange par rapport aux pôles traditionnels qui ont choisi de camper sur leur ancien antagonisme »

1/5ème des sièges aux femmes


2011


18 Septembre
MoAA en visite officielle en Chine

17 Septembre – 19 Octobre
assises du dialogue national, auxquelles ne participe qu’une partie de l’opposition

24 au 28 Octobre
Ahmed Ould Daddah participe en Crète à la réunion de l’Internationale socialiste






2012



24 Avril
discours de rentrée du Bâtonnier

Vendredi 27 Avril
autodafé de Biram Dah Ould Abeïd ; il est arrêté le 28


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