Bertrand
Fessard de Foucault – Reniac . 56450 Surzur . France – courriel
b.fdef@wanadoo.fr
Eléments en cours de recueil et d’écriture
pour
une
a
p p r o c h e c h r o n o l o g i q u e
de
la période
1
9 7 8 . 2 0 0 6
en
Mauritanie
A t t e n t i o n
ce travail est en cours
fondé pour le moment (début d’Avril 2006) sur un dépouillement des dossiers de la Documentation française à Paris (pour l’essentiel dépêches d’agence, coupures de presse découpées et classées par année, sauf pour 1991 à 1998 des microfilms ne présentant que des articles de presse : ils sont de densité inégale). Il doit se prolonger par un dépouillement du quotidien gouvernemental Chaab puis Horizons, par l’inventaire du Journal officiel et par l’exploitation des archives de l’Agence mauritanienne d’information accessibles par internet. Il ne pourra approcher l’exhaustivité qu’une fois ouvertes les archives publiques.
Les jours de la semaine entre parenthèses sont ceux de l’événement, la date ensuite est à ajuster à ce jour ;
à peu près fiable pour la
période 1978 à 1985, ce travail en l’état ne l’est plus
ensuite.
iln’est plus que pointillés à
partir de 1991 et reste entièrement à bâtir : ce qui sera
fait.
S o m m a i r e
1. Les militaires prennent le pouvoir p. 6
2. Première succession et bicéphalisme p. 21
3 . Le gouvernement Ould Haïdalla : le Sahara p. 27
-
p. 28
-
p. 49
-
p. 72
-
p. 78
-
p. 85
4 . Le gouvernement Ould Taya : le changement p. 94
1985 p. 96
1986 p. 105
5 . La question ethnique et le conflit avec le Sénégal
-
p. 109
-
p. 115
-
p. 122
début
conflit ethnique Sénégal-Mauritanie p. 124
voir
aussi chronologie séparée
-
p. 132
-
p. 137
6 . La « démocratie de façade »
-
p. 147
-
p. 147
-
p. 154
-
p. 150
-
p. 157
-
p. 159
-
p. 162
R é s u m é
les
successions militaires
10
Juillet 1978
un
Comité militaire de redressement national, présidé par le colonel
Mustapha Ould Mohamed Saleck, prend le pouvoir
6
Avril 1979
un
Comité militaire de salut national se substitue au précédent et le
bicéphalisme est instauré, la réalité du pouvoir étant exercé
par le Premier ministre, le colonel Ahmed Ould Bouceif
31 Mai
1979
le
lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla devient Premier
ministre, le colonel Ould Bouceif ayant été tué le 27, dans un
accident d’avion au-dessus de Dakar-Yoff
3 Juin
1979
le
colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly succède comme chef de l’Etat et
président du Comité militaire, au colonel Ould Saleck
5 Août
1979
la
Mauritanie reconnaît le Polisario comme unique représentant du
peuple sahraoui et s’engage à se défaire du Tiris el Gharbia ;
la province est aussitôt occupée par le Maroc
4
Janvier 1980
le
lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla supplante à la tête
de l’Etat le colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly : fin du
bicéphalisme
12 .
19 Décembre 1980
formation
d’un gouvernement civil chargé de la transition démocratique (Sid
Amed Ould Bneijara Premier ministre) et publication d’un
projet de Constitution prévoyant le multipartisme
16
Mars 1981
tentative
manquée de coup d’Etat des lieutenants-colonels Mohamed
Ould Ba Abdel-Kader et Ahmed Salem Ould Sidi, qui sont
fusillés avec deux de leurs compagnons : abandon des projets
constitutionnels et rupture des relations diplomatiques avec le Maroc
(rétablies en principe à la suite de l’accord de Taef, signé le
28 Juin par le roi Hassan II et Mohamed Khouna Ould Haidalla sous
l’égide du roi Khaled d’Arabie séoudite, mais en fait seulement
le 13 Avril 1985)
20-21
Avril 1981
Kadhafi
à Nouakchott propose à Mohamed Khouna Ould Haïdalla une union
Mauritanie-République sahraouie doublée d’un « pacte
révolutionnaire » entre la Libye, la RASD, l’Algérie et la
Mauritanie ; une majorité du CMSN s’y oppose :
remplacement du Premier ministre civil par un militaire
(Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya)
6
Février 1982
arrestations
de l’ancien chef d’Etat, colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck et
de l’ancien Premier ministre Ould Bneijara, accusé d’avoir tenté
un coup d’Etat
17
Mars 1982
découverte
d’un complot « baassiste pro-irakien »
27
Février 1984
reconnaissance
de la République arabe sahraouie démocratique
7 Mars
1984
remaniement
du gouvernement, Mohamed Khouna Ould Haïdalla concentrant à nouveau
tous les pouvoirs et le Premier ministre redevenant chef d’état-major
national
12
Décembre 1984
prise
de pouvoir du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, chef
d’état-major profitant de l’absence du lieutenant colonel
Mohamed Khouna Ould Haïdalla au sommet francophone de Bujumbura
Avril
1986
à
Dakar, mise en circulation clandestine du « Manifeste du
Négro-Mauritanien opprimé »
7
Septembre 1986
arrestation
d’opposants accusés d’atteinte à l’unité de l’Etat, parmi
lesquels de nombreuses élites mauritaniennes originaires de la
vallée du Fleuve
22
Octobre1987
semblant
de coup d’Etat militaire par des officiers Toucouleurs et trois
exécutions
25
Avril au 3 Mai 1989
chasse
au commerçant maure à Dakar puis dans tout le Sénégal à laquelle
répondent des massacres de Mauritaniens noirs et de Sénégalais en
Mauritanie
21
Août 1989
rupture
des relations diplomatiques avec le Sénégal (rétablies le 23 Avril
1992)
6
Décembre 1990
tentative
prétendue de coup d’Etat et, dans les semaines qui suivent,
massacre de 500 militaires Toucouleurs
2 Juin
1991
à
Nouadhibou, premières « émeutes du pain »
la
façade démocratique
12
Juillet 1991
referendum
d’adoption d’une Constitution, permettant le multipartisme mais
publiée avec un article supplémentaire 104 permettant de maintenir
les lois d’exception
24
Janvier 1992
première
élection présidentielle pluraliste, Maaouyia Ould Sid Ahmed Taya,
au pouvoir et à la tête du CMSN depuis sept ans, est élu président
de la République ; Ahmed Ould Daddah l’aurait emportée,
n’eût été la fraude organisée à la publication des résultats
21 .
22 Janvier 1995
nouvelles
« émeutes du pain » ; pour la première fois depuis
1978, le président Moktar Ould Daddah sort de son silence
12
Décembre 1997
seconde
élection présidentielle pluraliste, le président sortant l’emporte
une nouvelle fois ; Moktar Ould Daddah a appelé à son boycott
8-9
Juin 2003
tentative
de coup d’Etat militaire
15
Octobre 2003
mort
du président Moktar Ould Daddah au Val-de-Grâce à Paris ; ses
mémoires paraissent le lendemain ; il est inhumé à Boutilimit
le 18
7
Novembre 2003
troisième
élection présidentielle, pluraliste mais contestée, du colonel
Maaouya Ould Sid Ahmed Taya l’emportant au premier tour sur Mohamed
Khouna Ould Haïdalla, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir
4
Janvier . 13 Février 2005
le
procès de Wad Naga tourne à la confusion du régime
4
Juin 2005
affaire
du poste de Lemgheity
consensus
3 Août
2005
profitant
de ce que le chef de l’Etat assiste aux obsèques du roi Fahd
d’Arabie, un Conseil militaire pour la justice et la démocratie,
présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall s’empare du pouvoir
et entame un processus de transition démocratique
25 .
29 Octobre 2005
journées
de concertation nationale : CMJD-société civile ;
l’exercice des fonctions présidentielles est limité à deux
mandats ; une commission électorale nationale indépendante
(CENI) prend les attributions du Conseil constitutionnel pour
organiser et juger les élections ; les membres du Conseil et du
gouvernement ne sont pas éligibles aux prochains scrutins
25
Juin 2006
referendum
ratifiant les révisions de la Constitution du 20 Juillet 1991
1.
les militaires prennent le
pouvoir
10
Juillet 1978
* le président
Moktar Ould Daddah, au matin de son départ pour le sommet de
l’O.U.A., est arrêté par son aide-de-camp lui notifiant que
l’armée lui retire sa confiance
* à l’aube, les membres du Bureau politique national et du
gouvernement sont arrêtés à leur domicile respectif
* matin :
. « les forces armées, dépositaires en dernier recours de la
légitimité nationale, conscientes de leurs responsabilités ont
pris le pouvoir, ou plutôt ont repris le pouvoir à ceux qui l’ont
lâchement spolié pour sauver le pays et la nation de la ruine et du
démembrement, pour sauvegarder l’unité nationale et défendre
l’existence de l’Etat »
. « dissolution » de la Constitution, du Gouvernement, du
Parlement, du Parti du peuple ; « le comité assume tous
les pouvoirs jusqu’à la mise en place d’institutions
démocratiques » et demande « à la population
d’observer le calme et la discipline et d’obéir aux consignes
qui seront données par la radio »
. la Mauritanie aura un gouvernement civil qui appliquera la loi
islamique
. la Mauritanie respectera ses engagements islamiques, arabes et
internationaux
. couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin
* dans la soirée,
publication
par Radio-Mauritanie
de la composition du « comité militaire de redressement
national » C.M.R.N.
président lieutenant colonel Mustapha Ould Mohamed Salek
membres :
lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidy
lieutenant
colonel Mohamed Mahmoud Louli
leiutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla
lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya
lieutenant colonel Cheikh Ould Baida
lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah
commandant Dia Amadou
commandant Thiam El Hadj
commandant Soumare Silman
commandant Moulay Ould Boukhriss
commandant Jeddi Ould Salek
commandant Hann Amadou
capitaine Athié Amath
capitaine Mohamed Mahmoud Ould Dey
lieutenant Ahmed Ould Aida
lieutenant Moulay Hachem Ould Moulay Ahmed
commissaire de police Ly Mamadou
*
déclaration d’Ismael Ould Amar à l’AFP ;
se félicite de l’action entreprise par le comité militaire de
redressement national
* le soir, Mustapha Ould Mohamed Salek reçoit l’ambassadeur de
Libye, doyen du corps diplomatique depuis 1975
* se trouvent en même temps à Paris le président Bourguiba, le
commandant Jalloud, chef du gouvernement libyen et Abdelaziz
Bouteflika
11 Juillet 1978 * Reda Guedira conseiller du roi Hassan II et le
colonel Dlimi directeur des aides de camp du roi se rendent à
Nouakchott pour « s’informer de la situation en Mauritanie »
* Radio
Mauritanie annonce,
en fin de matinée, la formation d’un gouvernement
président du gouvernement, lieutenant colonel Moustapha Ould Mohamed
Salek
Affaires étrangères, Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
Intérieur, commandant Jiddou Ould Salek
Justice et Affaires religieuses, Ba Ould Ne
Finances et commerce Sid Ahmed Ould B’Neijara
Equipement lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi
Transports, postes et télécommunications, artisanat et tourisme,
colonel Viah Ould Mayouf
Plan et Mines, Mohamed el Moktar Ould Zamel
Industrie et Pêche, lieutenant-colonel Ahmed Ould Bouceif
Développement rural, Dr. Ba Oumar
Education nationale, Sek Mame N’Diack
Culture et Information, Mohamed Yehdih Ould Breideleil
Santé et affaires sociales, Dr. Diagana
Contrôle et enquêtes, lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Ahmed
Louli
Secrétaire permanent du comité, chargé de l’administration du
ministère de la Défense, lieutenant-colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed
Taya
*
sur Radio France,
Edouard Sablier « contrairement à ce que semblent souhaiter
les autorités algériennes, les nouveaux dirigeants de Nouakchott
paraissent décidés à défendre, avec peut-être plus de vigueur
qu’auparavant, l’indépendance et à renforcer leurs liens
d’amitié avec le Maroc »
*
l’AFP
à Dakar confirme que les vols militaires français vers la
Mauritanie ont eu leur fréquence habituelle depuis le début du coup
d’Etat
* à Paris-CDG, arrivée de Hamdi Ould Mouknass arrivant du conseil
des ministres de l’O.U.A. à Khartoum
* diffusion par Radio Mauritanie d’un entretien de Salek à
Visnews
« le marasme économique »
« le
danger quotidien de révolte et de soulèvement populaire entrainés
par la banqueroute qui menace le pays »
« cette
situation et à défaut de toute tentative de solution menée par
l’ancien régime a fait que les Forces armées ont décidé de
mettre fin au désordre et à l’anarchie politique et économique
de l’ancien régime »
* à
Saumur, l’AFP confirme que Salek a suivi le peloton des
élèves officiers de l’école d’application de l’armée
blindée de cavalerie du 4 Avril au 5 septembre 1960
12 Juillet 1978 *
cessez-le-feu unilatéral du Polisario vis-à-vis de la Mauritanie
« La guerre expansionniste contre le peuple sahraoui est la
cause de tous les problèmes dans notre région, les peuples
sahraoui, marocain et mauritanien ont lourdement souffert de ses
conséquences injustes et criminelles. Le redressement qui s’opère
en Mauritanie est le signe que les peuples ne peuvent pas rester
longtemps dans la résignation et faire les frais de l’entêtement
des responsables anti-nationaux. Nous sommes sûrs aussi qu’une
situation plus grave prévaut au Maroc et qu’il n’est pas
impossible aux patriotes marocains de la dépasser. Ainsi face aux
derniers événements en Mauritanie des instructions ont été
données à l’armée de libération populaire sahraouie poiur
cesser momentanément les opérations militaires en territoire
mauritanien, comme geste de bonne volonté et par désir de e pas
augmenter la tension. L’occasion est ainsi offerte aux nouveaux
dirigeants de la Mauritanie de réviser la position criminelle du
chef déposé, car c’est l’unique condition à tout redressement
en Mauritanie »
* comuniqué du mouvement Aosario (défendant la légitimité du
Maroc et de la Mauritanie sur le Sahara occidental) :
« existence d’un plan insurrectionnel conçu et téléguidé
à partir d’Alger et de Tripoli »
* message du pape Paul VI à Mgr. Pierre de Chevigny, premier évêque
de Nouakchott : la Mauritanie, je me rappelle l’avoir
autrefois vue d’avion
* conférence de presse de Mustapha Ould Mohamed Saleck
. consolider les liens particuliers existant avec la France
.
maintien des Jaguar en Mauritanie « aussi longtemps que
pèsera sur elle la menace d’une agression »
.
« les institutions républicaines étaient bafouées, le pays
était arrivé à la banqueroute. L’ancien gouvernement s’était
montré incapable de faire face à cette situation. Notre entreprise
répond fidèlement à la volonté profonde du peuple de voir ériger
des nouvelles institutions démocratiques librement choisies par lui.
Nous respecterons la volonté populaire »
. « le
redressement du pays est probablement conditionné par l’évolution
du conflit. Avec le Maroc, nous allons sûrement établir un
calendrier de travail pour engager un processus qui mène à la
paix »
* parution à nouveau de Chaab
après deux jours d’interruption
. « les forces armées ont repris le pouvoir à ceux qui l’ont
spolié »
. publication
d’un entretien avec le nouveau Chef de l’Etat : « nous
avons repris le pouvoir à un moment où notre peuple avait plus que
jamais besoin d’être sauvé »
* Cheikhna Ould Mohmaed Laghdaf, nouveau ministre des Affaires
étrangères : « nous sommes disposés à étudier toute
initiative de paix d’où qu’elle vienne »
* à Nouakchott, manifestation de soutien aux nouveaux dirigeants
*
Mustapha Ould Mohamed Saleck à France
Inter :
« souhaite naturellement » le maintien de l’assistance
technique française
* à Rabat, indication que Hassan II dès qu’il fut informé du
coup d’Etat « a donné des instructions très fermes au
contingent marocain stationné dans le pays de n’intervenir sous
aucun prétexte »
* à Khartoum, en conseil des ministres de l’O.U.A., Mhamed
Boucetta, ministre des Affaires étrangères marocain assure que
« les engagements du Maroc à l’égard de la Mauritanie
restent inchangés »
* à Paris, Abdelaziz Bouteflika, ministre algérien des Affaires
étrangères est reçu par le président Giscard d’Estaing dans
l’après-midi : « il manquait aux rapports
franco-algériens la dimension de la concertation politique que je
suis venu inaugurer aujourd’hui »
13 Juillet 1978 * entretien avec
le roi Hassan II publié par Paris
Match : « le
Maroc ne peut que continuer à apporter son soutien et sa solidarité
au nouveau gouvernement mauritanien »
. « avec certainement un allègement dans les rouages et une
rapidité dans l’exécution »
. Mustapaha Ould Mohamed Saleck : « un homme pondéré,
calme, ayant le sens de ses responsabilités, et un homme extrêmement
courtois »
. « problèmes d’ordre économique et financier, et je le
crois aussi une crise d’autorité particulièrement gênante dans
cette période où la Mauritanie a besoin de décisions fermes et
rapides, et non contradictoires »
. « toute son estime » pour Moktar Ould Daddah et « même
ceux qui ont fait le coup d’Etat ont pour lui la plus grande estime
et le plus grand respect »
* discours radiodiffusé de Mustapha Ould Mohamed Salek
. « le pouvoir personnel a réduit à néant les institutions
en vigueur depuis 1960 »
. « l’armée reprend le pouvoir qui vous avait été
confisqué pour vous le remettre dans les plus brefs délais, elle
n’est pas une armée de coup d’Etat » - multipartisme
. « le pouvoir personnel avait réduit le pays à la ruine »,
économie libérale
. Sahara « nous sommes déterminés à lui trouver une solution
conforme aux intérêts du peuple mauritanien et en accord avec le
Royaume frère du Maroc qui est concerné au même degré que nous »
. restauration de la « morale islamique dans sa pureté, sa
générosité, son don de soi, son ouverture et sa rigueur morale »
*
première réunion du gouvernement depuis « sa constitution à
la suite de l’action héroïque du 10 Juillet »
* Chaab
publie l’entretien du président du C.M.R.N. à France
Inter : « nous voulons que notre pays puisse renaître
et refaire des institutions véritablement démocratiques consenties
et librement choisies par le peuple » et des photographies de
la veille : « premier bain de foule pour le
président et les membres du comité militaire de redressement
national »
14 Juillet 1978 * Michel
Removille, l’ambassadeur de France, reçoit les nouveaux ministres
pour la réception traditionnelle : Mohamed el Moktar Ould
Zamel, ministre du Plan et des Mines ; Seck Mame Diack, ministre
de l’Education nationale ; Sid’Ahmed Ould Bneïjara, min.
Finances & Commerce
* nomination d’un nouvel ambassadeur du Maroc à Nouakchott :
Ahmed Snoussi précédemment ambassadeur en Algérie ; ministre
de l’Information de 1967 à 1971 puis président de Lafarge-Maroc
* accompagné par Habib Ould Souleymane, émir du Trarza, Bocar Alpha
Ba ancien ministre des Finances, Cheikh Ould Aimine, ancien
secrétaire général de l’U.T.M., Ahmed Ould Ouafi directeur de la
société arabo-mauritanienne de métallurgie,
venue à Rabat de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, le nouveau ministre
des Affaires étrangères, avec un message personnel pour le
roi Hassan II : « nous sommes venus à Rabat afin
d’assurer le roi du Maroc et les autorités de ce pays qu’entre
nous il n’est pas possible qu’il puisse exister le moindre nuage.
Notre copération ne peut se que se renforcer avec le Maroc »
- Hassan II souhaite « plein succès à l’expérience
entreprise par le Comité militaire de redressement national »
- Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf se rend ensuite à Khartoum
15 Juillet 1978 * éditorial de
Chaab
«
la reprise du pouvoir par nos forces armées à l’aube de la
journée historique su 10 juillet continue de susciter d’iportantes
manifestations de joie et de soutien chez notre peuple qui a
longtemps souffert de la politique de corruption et de trahison
nationale du gouvernement déchu »
* libération de Tijani Ould Kerim, président du Conseil supérieur
des jeunes du PPM qui déclare : « sous le précédent régime,
la situation était devenue bloquée, les perspectives de solution
étaient quasi inexistantes. Il fallait de nouveaux hommes, de
nouvelles forces pour réaliser la paix », et de Mohamed Ali
Cherif, secrétaire général de la Présidence de la République
*
le président Senghor reçoit le soir le
lieutenant-colonel Ahmed Salem ould Sidi, membre du C.M.R.N. et
ministre de l’Equipement qui rapporte le lendemain au président du
C.M.R.N. deux messages du président sénégalais
16 Juillet 1978 organisée
par la CEAM (confédération des employeurs et artisans de
Mauritanie) « gigantesque marche pour soutenir le programme du
C.M.R.N. »
* Robert Galley, le
ministre de la Coopération dément les propos que Reuter lui
a prêtés le 14 :
« M. Robert Galley,
ministre français de la Coopération, a demandé à ce qu’on fasse
part de sa stupéfaction devant l’interprêtation erronnée donnée
à certains de ses propos par une agence de preesse. Il a tenu à
faire savoir aux autorités mauritaniennes qu’il n’a jamais, ni
par communication publique, ni en privé, porté de jugement de
quelque nature que ce soit sur le nouveau gouvernement mauritanien.
Il en veut pour preuve l’intérêt qu’il porte à la venue
prochaine à Paris d’une mission conduite par le ministre de
l’Equipement, mission qui sera reçue aussi bien à la présidence
de la République, qu’au ministère des Affaires Etrangères et à
celui de la Coopération »
18-19 Juillet 1978 à Paris, reçu par René Journiac, Louis de
Guiringaud et Robert Galley, ministres des Affaires étrangères et
ministre de la Coopération, le lieutenant colonel Ahmed Salem Ould
Sidi, nouveau ministre de l’Equipement, entend « apporter un
certain nombre d’informations au nom du gouvernement mauritanien au
gouvernement français. Ces entretiens se sont déroulés dans un
climat empreient de chaleur, d’amitié et de franchise à l’image
des liens de toute sortes qui nous unissent à la France et que nous
voulons voir se développer et se renforcer toujours davantage »
19 Juillet 1978 à Dakar, bureau de la fédération internationale
des femmes de carrière juridique demande que les enfants de Moktar
Ould Daddah puissent rejoindre leur mère
20 Juillet 1978 * le colonel
Mohamed Khouna Ould Haidalla (commandant la 1ère
région = Tiris El Gharbia) nommé chef d’état-major national en
succession à Mustapha Ould Mohamed Saleck, avec le maintien en
second du lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah (commandant de la
6ème
région militaire = Nouakchott)
* à Koweit, indications que le président Senghor a demandé à
Mustapha Ould Mohamed Saleck secrètement la libération du président
Moktar Ould Daddah
20-21 Juillet 1978 la garnison d’El Ayoun est attaquée à l’arme
lourde
20-26 Juillet 1978 Seck Mame Diack, ministre de l’Education
nationale en Tunisie ; au secrétaire d’Etat tunisien aux
Affaires étrangères, Abderrahmane Badou « les grandes lignes
de la politique des nouveaux dirigeants mauritaniens ainsi que les
perspectives de renforcement de la coopération entre les deux
pays » ; reçu par Hedi Nouira « les objectifs et
la portée des événements survenus récemment en Mauritanie » ;
réunions de travail avec Mohamed Mzali
21 Juillet 1978 le nouveau ministre des Finances, Sid Ahmed Ould
Bneijara à Casablanca « coopération fraternelle »
19-21 Juillet 1978 sommet de
l’O.U.A. à Khartoum
(33 sur 49 des chefs d’Etat) (présence dans les couloirs d’une
délégation du Polisario que l’Angola demande formellement de
recevoir) :
.
institution d’un comité des sages pour le Sahara occidental
selon la demande d’Ahmed Osman, Premier ministre marocain et à
l’initiative du Mali (Nimeiry, Houphouet-Boigny, Sékou Touré,
Nyerere, Olusegun Obasanjo ; cette composition reste secrète
jusqu’à ce que le roi Hassan II la révèle en Septembre)
. pas de reconnaissance de la RASD
. pas de dessaisissement au profit des Nations unies, que demandait
le colonel Boumedienne
. mise en garde du président Boumedienne à la France sur le Sahara
occidental
. le président Senghor à Houari Boumedienne : « Vous
parlez de socialisme à quelqu’un qui a derrière lui quarante de
lutte nationaliste, à quelqu’un qui a été socialiste bien avant
vous. De plus, je puis vous dire, à propos de l’Algérie
socialiste, que le capitalisme français et international réalise
les plus grands investissements dans votre pays. Pour ce qui est du
Polisario, laissez-moi vous dire que c’est un groupe raciste qui
égorge les Noirs au moment où il restitue les otages blancs. Ayant
des accords avec la Mauritanie, c’était le moins que je réponde à
son appel, en accordant des facilités à la France. Je n’ai fait
là que mon devoir, je n’ai pas le complexe du Jaguar. Je veux bien
que l’on critique la présence de 10.000 soldats français en
Afrique, mais que dire alors pour les 50.000 cubains ? Au
surplus vous avez plus de coopérants français que le Sénégal. Moi
je ne vends pas de pétrole aux capitalistes américains que vous
fustigez. Ne m’obligez pas à dénoncer votre racisme, vous qui
dites aux Touaregs qu’ils sont blancs et ne doivent pas obéir aux
Noirs. L’autodétermination, c’est bon pour le Sahara et la
Réunion, mais pas pour l’Ogaden et l’Erythrée. Oui, nous sommes
en train de refaire la S.D.N. »
20
Juillet 1978 la Charte constitutionnelle du C.M.R.N. est rendue
publique
24 Juillet 1978 libération pour raisons de santé d’Abdallahi
Ould Boyé, ancien permanent du Parti
23 Juillet 1978 une délégation de travailleurs chez le président
du C.M.R.N. : « arrêt de la guerre fratricide et
initiatives rapides de paix juste et négociée entre toutes les
parties concernées »
24 Juillet 1978 * le ministre des Affaires étrangères, Cheikhna
Ould Mohamed Laghdaf accepte le Comité des sages de l’O.U.A. :
« pas possible d’entreprendre une action parallèle à celle
qui va être menée par ce comité »
* arrivée à Bamako du commandant Thiam El Hadj, ministre Jeunesse
et Sports
*
Le Monde fait état
de l’attente de ses enfants par Mariem à Dakar
* entretien de Mustapha Ould
Mohamed Saleck à
Jeune Afrique
27 Juillet 1978 le président Giscard d’Estaing reçoit Ahmed
Salem Ould Sidi, ministre de l’Equipement et Sid Ahmed Ould
Bneijara (Finances)
. pas d’intention de réintégrer la zone franc
. Moktar Ould Daddah « est toujours en résidence surveillée
et est bien traité »
28
Juillet 1978 communiqué
du porte-parole français, Pierre Hunt
« après
la visite des ministres mauritaniens à l’Elysée, le Président de
la République a indiqué que la
France est favorable à un processus de retour à la paix au Sahara
occidental et que les
circonstances nouvelles permettent aujourd’hui de progresser dans
la recherche d’une solution acceptable par toutes les parties
intéressées »
29 Juillet 1978 Me Abderrahim Bouabid, secrétaire général de
l’opposition USFP, accueille « avec intérêt la déclaration
de l’Elysée selon laquelle la France est favorable à un processus
de retour à la paix au Sahara occidental »
2 Août 1978 * . déjeuner à Paris Houphouet-Boigny Giscard
d’Estaing
. le président Giscard d’Estaing reçoit à nouveau Abdelaziz
Bouteflika
*
Jeune Afrique révèle
que le président Moktar Ould Daddah aurait refusé que le président
Houphouet-Boigny lui achère un appartement à Paris , et fait
état de la crainte à Nouakchott que les Marocains ne mettent la
main sur l’ensemble du Sahara occidental
* réduction du couvre-feu qui n’est plus maintenu que de
minuit à six heures du matin
4 Août 1978 fin de la grève d’une semaine de 27 sur 49 des
employés de la STPM (les conducteurs d’autobus à Nouakchott)
5 Août 1978 à Nouakchott, réunion-surprise du Haut Comité de
défense Maroc Mauritanie : le bataillon marocain d’Akjoujt ne
se justifie plus puisque l’exploitation est arrêtée
7 Août 1978 allocution radiodiffusée du président du C.M.R.N. à
l’ouverture du Ramadan « nous devons resserrer nos rangs et
travailler pour sauver notre patrie, pour l’assainir des maladies
et des épidémies morales et sociales contraires aux enseignempents
de nbotres ainte religion, l’Islam. Le C.M.R.N. fera tout pour
réaliser ce noble objectif, qui a été la raison de sa prise du
pouvoir des mains de l’ancienne direction »
9 Août 1978 le Conseil des ministres relève « avcec
amertume » que 1500 affaires judiciaires sont pendantes depuis
plusieurs années devant les juridictions
11 Août 1978 message du président Giscard d’Estaing au président
Gaafar Nimeiry, président en exercice de l’O.U.A. : « si
les relations de la France avec les Etats intéressés permettent de
faciliter une meilleure compréhension réciproque des points de vue,
elle est disposée à s’y prêter et à tenir les instances
africaines compétentes au courant » - rendu public à Paris,
le 25 Août
12
Août 1978 Mustapha Ould Mohamed Saleck à Al-Watan
Al-Arabi paraissant à
Paris :
. « les relations avec la France sont excellentes »
. « la France peut jouer un rôle important de médiation pour
le règlement du problème du Sahara occidental »
. présence des troupes marocaines : « ces troupes sont
venues pour aider notre pays dans la défense de la juste cause, et
je suis persuadé qu’elles partiront lors que leur mission sera
terminée »
. le président Moktar Ould Daddah : « son cas n’a pas
encore été examiné car nous avons d’autres tâches plus
pressantes actuellement, mais s’il accepte de vivre comme un
citoyen ordinaire nous n’y voyons aucun inconvénient »
15-16 Août 1978 Mohamed Nassim Kochman annonce à Washingron sa
démission d’ambassadeur
. communiqué à NKC : avait été démis le 4 Juillet ;
malgré son ralliement au Comité militaire, celui-ci maintient la
décision
. communique alors qu’il a démissionné volontairement par
fidélité au président Moktar Ould Daddah
19-21 Août 1978 séjour du colonel Tavares Da Souza, secrétaire
général de l’Accord de non agression et d’assistance en matière
de défense de la C.E.A.O.
20 Août 1978 mise en garde d’Hassan II contre des initiatives
mauritaniennes telles que suggérées par la mission libyenne, la
première étrangère à séjourner à Nouakchott depuis le 10
Juillet et dirigée par le ministre de l’ Agriculture Mohamed Ali
Tabou
20-21 Août 1978 visite du ministre des Affaires étrangères malien
Alioune Blondin Beye ; il est reçu par le président du
C.M.R.N.
21 août 1978 l’hebdomadaire
marocain Libération
fait état du repli
d’Akjoujt à Zouerate du bataillon de 600 hommes
27 Août 1978 coup de main sahraoui à Sidi Amara, dans la région de
Tata, nord du Sahara marocain
28 Août 1978 devant le comité de décolonisation des Nations unies,
le représentant du Polisario déclare qu’aucune solution ne peut
être viable au Sahara occidental sans la participation du Front
4
Septembre 1978 Chaab
publie une tribune libre de Baham Ould Ejiwane « l’écrasante
majorité des cadres mauritaniens est en train de barrer le chemin
qui mène au redressement national »
3 Septembre 1978 allocution radiodffusée du président du
C.M.R.N., Mustapha Ould Mohamed Saleck à l’occasion de la fin du
Ramadan
. l’avenir est « radieux »
. « tous les pays frères ont béni les démarches entreprise
par le C.M.R.N. en vue d’instaurer la paix dans la région et de
redreser l’économie nationale mauritanienne »
6 Septembre 1978 *
entretien de Jiddou Ould Saleck, ministre de l’Intérieur à
Chaab :
« si la Mauritanie n’a pu nourrir depuis bientôt vingt ans
son million et demi d’habitants ce n’est pas à cause de la
pauvreté de notre sous-sol mais bel et bien parce qu’elle était
mal administrée »
. « ces mêmes personnalités qu’on a connues sous l’ancien
régime pourront-elles réellement servir une administration de
développement ? »
* le
Conseil des ministres transfère le contrôle des 14 gouverneurs de
région de la présidence de la République au ministère de
l’Intérieur
7 Septembre 1978 * Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf est reçu par le
président Giscard d’Estaing, porteur d’un message du président
du C.M.R.N.
* entretien de Mustapha Ould
Mohamed Saleck à Paris-Match
. le président Giscard d’Estaing « l’homme de la paix au
Sahara » : « incontestablement et absolument »
. un condominium : « c’est une idée qui n’est pas
obligatoirement à rejeter et qui mérite attention »
. sort du président Moktar Ould Daddah : « c’est un
problème de gouvernement et il appartient surtout au peuple
mauritanien de juger. En fait, nous nous préoccupons beaucoup plus
des problèmes actuels de la Mauritanie. Le peuple appréciera… »
6 Septembre 1978 discours du ministre de l’Intérieur, commandant
Jiddou Ould Saleck, à Dakhla
.
« le jour où la 13ème
région ne sera plus une région comme les autres, la Mauritanie le
précisera sans aucun ménagement. Pour le moment, la Mauritanie doit
assurer le fonctionnement administratif »
. « l’engrenage de la guerre absurde »
. « une paix honorable, juste et durable : nous cherchons la
paix et nous traiterons avec qui de droit et avec qui sera
susceptible de contribuer à l’arrêt de la guerre »
9 Septembre 1978 Alioune Blondi Beye, ministre des Affaires
étrangères du Mali, est reçu par le président du C.M.R.N. :
« il s’gait pour nous tous de faciliter les contacts
préparatoires pour prouver que vraiment l’O.U.A. demeure en mesure
de régler ses problèmes »
12 septembre 1978 Al-Maghrib,
hebdomadaire marocain publie un entretien avec le colonel Mustapha
Ould Mohamed Saleck à propos des responsables de l’ancien
régime : « leur sort dépend de l’appréciation non
partisane, équitable et objective de leur action »
13 Septembre 1978 Le
Monde reprenant l’AFP
fait état d’une
rumeur selon laquelle Me Moktar Ould Daddah est revenu à Nouakchott
se reposer dans la résidence du Président de la République ;
propos d’un des ministres selon lequel « le président déchu
a un peu grossi et ne parle pratiquement pas » - rumeur de la
libération des autres détenus sauf Ahmed Ould Mohamed Salah et
Ahmed Ould Daddah
14 Septembre 1978 selon Jeune
Afrique Moulaye
Hachem, l’aide de camp qui a signifié sa déposition au président
Moktar Ould Daddah aurait voulu organiser un nouveau mouvement de
troupes et serait en résidence surveillée
16 Septembre 1978 au stade de la capitale, discours-programme du
président du C.M.R.N. : Mustapha Ould Mohamed Salek
18 Septembre 1978 le
président du C.M.R.N. à Rabat pour sa première visite à
l’étranger
(visite de huit heures) : volonté « des deux chefs d’Etat
d’œuvrer pour l’émimination de la tension, pour le retour à la
paix et à la détente dans cette région du Maghreb, dans le respect
mutuel, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité
territoriale dans leurs pays respectifs »
19 Septembre 1978 de retour à Nouakchott, le colonel Mustapha Ould
Mohamed Saleck déclare avoir défini « une méthode de travail
basée sur le contact et la confiance mutuels » pour parvenir à
la paix au Sahara occidental
19 Septembre 1978 le Conseil
des ministres décide que les régions reprennent leurs appellations
originelles (abandon
du système de seule numérotation)
21 Septembre 1978 Mustapha Ould
Mohamed Saleck à l’AFP :
.
les relations de la Mauritanie avec l’Algérie ne doivent pas être
conditionnées par le conflit du Sahara
. le problème du Sahara doit être résolu sans « entacher »
la coopération mauritano-marocaine « si naturellement telle
est le volonté du peuple et du gouvernement marocains »
19-22 Septembre 1978 visite exploratoire d’une délégation du CNPF
conduite par Michel Pallière
.
21 Septembre 1978 le vice-président du Sénat français, Etienne
Dailly, en visite privée à Nouakchott, est reçu par le président
du C.M.R.N.
22 Septembre 1978 réunion extraordianire du gouvernement pour
examiner les accords de Camp David, qui relève la lacune quant au
sort du peuple palestinien
25 Septembre 1978 * s’adressant aux gouverneurs de région, réunis
à Nouakchott, le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck réaffirme le
souhait du C.M.R.N. d’« une véritable décentralisation de
l’administration » qui « doit cesser d’être un
simple outil de répression et de collecte des taxes et impôts, elle
doit devenir un outil précieux de développement économique et
social au niveau des régions »
* le lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya, ministre de la
Défense . « l’armée n’est pas une armée de coup d’Etat
et n’aspire pas au pouvoir. L’armée mauritanienne n’est pas
étrangère à ce pays, ni politiquement ni moralement. Elle a vécu
les peines et les espoirs de son peuple durant vingt ans. Vingt ans
pendant lesquels le pays a sombré dans la destruction et la misère »
. « il n’existait à proprement parler aucune politique de
défense et l’armée était confinée dans un rôle marginal et
isolé par rapport à l’ensemble de l’activité politique
nationale. Cette armée n’a jamais été consultée sur aucun
problème politique ni même sur des problèmes strictement de
défense »
. si la Mauritanie devait engager une guerre « la
responsabilité de l’armée et du peuple serait la même, ils
combattront jusqu’à l’issue finale, mais je confirme que
désormais il ne peut s’agir que d’une guerre dont nous
connaissons tous les objectifs et dont nous sommes tous convaincus »
4 Octobre 1978 devant l’Assemblée générale des Nations unies,
Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf assure que la Mauritanie est disposée
à coopérer loyalement avec l’O.U.A. et avec l’O.N.U.
6 Octobre 1978 le président du C.M.R.N., à Dakar, pour quelques
heures s’entretient avec le président Léopold Sédar Senghor :
« faire jouer son influence et ses relations auprès des
parties concernées ; celles-ci doivent admettre le principe de
la concertation et des concessions »
10 Octobre 1978 rumeur à
Nouakchott, selon l’AFP,
d’un accord sur le Sahara entre Mauritanie, Algérie et Libye (en
attente d’un accord avec le Polisario et le Maroc) :
.
cession par le Maroc à la Mauritanie d’une bande entre le 24ème
parallèle et l’actuelle frontière pour ne pas avoir au sud
d’autre voisin que la Mauritanie
. possibilité pour les réfugiés
de Tindouf de s’installer dans le Tiris El Gharbia
. organisation d’un referendum dans le Tiris el Gharbia sous
contrôle de l’O.U.A. (indépendance, formation d’une fédération
avec la Mauritanie, intégration totale à la Mauritanie)
20 Octobre 1978 Mohamed Boucetta, ministre marocain des Affaires
étrangères à Nouakchott pour s’enquérir des « résultats
de la récente visite du président mauritanien en Libye ainsi sur
les moyens susceoptibles de renforcer la coppération bilatérale » ;
le Maroc et la Mauritanie s’en remettent au comité des sages de
l’O.U.A.
27-28 Octobre 1978 le président du C.M.R .N., le
lieutenant-colonel ould Mohamed Saleck participe au sommet de la
C.E.A.O
27-28 octobre 1978 annonce à Paris d’une visite du président du
C.M.R.N. le 3 Novembre et précision à Nouakchott que ce ne serait
qu’entre le 5 et le 10
1er
Novembre 1978 Mustapha Ould Mohamed Saleck est élevé au grade de
colonel (deux autres putschistes le sont déjà : Ould Mayouf,
min Transports et des Postes et Télécommunications et M’Bareck
Ould Bouna Moktar qui se maintient comme ambassadeur à Bonn
2-4 Novembre 1978 à Bagdad, le président du C.M.R.N. participe au
sommet de la Ligue arabe
7 Novembre 1978 Abdelaziz Bouteflika, à Moscou, prend des nouvelles
de la santé du président Boumedienne
7-9 Novembre 1978 venant de Bagdad, Mustapha Ould Mohamed Saleck est
à Paris ; reçu à déjeuner le 8 par le président Giscard
d’Estaing, en compagnie de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, Sid Ahmed
Ould B’Neijara (Finances et Commerce), Ahmed Salem Ould Sidi
(Equipement), Seck Mam Diack (Education nationale) et pdt. BCM ;
entretiens avec Robert Galley, René Monnory, Yvon Bourges et Olivier
Stirn
15-16 Novembre 1978 Claude Cheysson, commissaire européen au
Développement, à Nouakchott
15-18 Novembre 1978 séjour en Union soviétique du
lieutenant-colonel Ahmed Ould Bouceif, ministre Industrie, de la
Pêche et de la Marine marchande
mi-Novembre 1978 levée du couvre-feu de minuit à six heures
maintenu depuis le 10 Juillet
30 Novembre 1978 l’AFP
fait état d’un séjour d’Ahmed Baba Miske à Nouakchott –
commentaire « les milieux autorisés assurent que ni M Baba
Miske ni d’autres membres du Front Polisario n’ont jusqu’à
présent décidé formellement de rallier la Mauritanie »
5 Décembre 1978 Nouakchott confirme sa volonté de poursuivre le
dialogue ; vote contre la résolution de la commission de
décolonisation des Nations unies qui saluait « la décision
unilatérale de cessez-le-feu prise le 12 juillet dernier par le
Front Polisario en vue de promouvoir la dynamique de paix au Sahara
occidental ; envoi de Sid Ahmed Ould Bneijara, ministre des
Finances et du Commerce à Tripoli pour y rejeter les allégations du
Polisario
7 Décembre 1978 libération de 50 maquisards du Polisario à
Nouakchott
12 Décembre 1978 à Bonn, le Polisario et à Nouakchott, le
C.M.R.N. confirment l’existence de contacts « quelque part en
Afrique »
13 Décembre 1978 Brahim Hakim chargé des relations extérieures du
Front Polisario accuse la Mauritanie de contribuer à la destruction
de la dynamique de paix – « il reste estiment les
observateurs à Nouakchott, que la Mauritanie et le Front Polisario,
les deux maillons les plus faibles du conflit du Sahara sont voués à
« s’entendre et à cheminer ensemble ». Ethniquement,
culturellement les populations sahraouies et celle d’une grande
partie de la Mauritanie sont issues « du même moule » et
Noualchott l’a clairement affirmé à maintes reprises : la
Mauritanie ne veut plus sur son flanc nord de cette « guerre
frtricide »
19-21 Décembre 1978 le président du C.M.R.N. à Bamako rencontre
le sous-comité de l’O.U.A. (Nigeria, Olusegun Obasanjo et
Mali, Moussa Traoré) « chargé de contacter les parties
intéressées par le conflit du Sahara occidental » :
action soumise à l’état de santé du président Boumedienne ; il
participe au sommet de l’OMVS le 21
27-29 Décembre 1978 à
Alger, mort du président Houari Boumedienne,
à qui succède le colonel Chadli Bendjedid : refus algérien de
recevoir une délégation marocaine aux obsèques
1er
Janvier 1979 déclarations du président du C.M.R.N. : « la
Mauritanie prendra toutes les mesures nécessaires pour sortir
définitivement de la guerre au cas où un accord global demeurerait
impraticable. S’il y a un blocage, une réticence de l’un ou
l’autre protagoniste, la Mauritanie est déterminée à régler la
question du Sahara à son niveau »
16 Janvier 1979 remaniement du Gouvernement
19-20 Janvier 1979 Mhamed Boucetta, le ministre marocain des Affaires
étrangères à Nouakchott : signature d’uneconvention
d’établissement des personnes
17-18 Février 1979 le roi Hassan II dîne à l’Elysée tête-à-tête
avec le président Giscard d’Estaing puis déjeune en délégation
20 Février 1979 Olivier Stirn,
secrétaire d’Etat français aux Affaires étrrangères déclare
probable une rencontre entre le roi Hassan II et le nouveau président
algérien Bendjedid Chadli
28 Février 1979 Ahmedou Ould Abdallah, le ministre des Affaires
étrangères, est reçu par Hassan II en présence de Mhmaed Boucetta
et Ahmed Reda Guedira
13 Mars 1979 à Nouakchott, réunion du sous-comité de l’O.U.A.
sur le Sahara occidental (Mali-Nigeria)
15 Mars 1979 Ismaël Ould Amar, ancien directeur de la SNIM et
soutien originel du coup d’Etat, annonce sa décision de former un
parti politique malgré l’interdiction de toute activité
politique
21 Mars 1979 le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, président du
C.M.R.N. remanie le gouvernement en écartant trois ministres
favorables à la négociation avec Polisario : commandant Jiddou
Ould Saleck ministre de l’Intérieur, Sid’Ahmed Ould Bneijara,
ministre des Finances et Mohamed Yehdih Ould Bredeleill ministre de
la Fonction publique
24 –25 Mars 1979 le secrétaire général de l’O.U.A.Edem Kodjo,
à Nouakchott
2 .
Première succession et
bicéphalisme
6 Avril 1979 un « Comité
militaire de salut national » (C.M. S. N.)
reprochant
à Saleck son « indécision » et son « manque
d’autorité », se
substitue au « Comité militaire de redressement national » :
. le lieutenant colonel Ahmed
Ould Bouceif, Premier ministre (Haïdalla
contribue à sa nomination) ; Ahmedou Ould Abdallah, chef
d’état-major: retour à la
collégialité
. les lieutenant-colonels Mohamed Khouna Ould Haïdallah à la
Défense et Mohamed Ould Bah Ould Abdelkader chargé de la permanence
du C.M.S.N.
. le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck reste « Chef de
l’Etat »
9 Avril 1979 le président Senghor à Nouakchott pour « une
brève visite de travail »
10 Avril mardi le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck pose la
première pierre du port en eau profonde réalisé et financé par la
Chine (100 Mons dollars, ouvrage en 5 ans : passerelle de 732 m,
quai de 585 m, jetée protectrice de 810 mètres ; trafic de
500.000 tonnes/an)
11 Avril 1979 nouvelle Charte des militaires : celle du
C.M.S.N. marquant le retour à la collégialité
. le président du C.M.S.N. est Chef de l’Etat et chef suprême des
armées, mais pas de décision ni de nomination sans accord du
C.M.S.N.
. le Premier ministre « conduit la politique intérieure et
extérieure du pays, conformément aux orientations et aux options du
C.M.S.N.. Le chef du gouvernement ne peut cumuler plus de sept jours
ses fonctions avec celles du Chef de l’Etat »
13 Avril 1979 exposé d’Ahmed Ould Bouceif de la position
mauritanienne : soutien des résolutions des Nations unies,
autodétermination, pas de remise en cause de l’alliance avec le
Maroc ; prêt à recevoir une délégation algérienne
14 Avril 1979 le Polisario fait du retrait des « troupes
d’occupation » un préalable à la négociation
16 Avril 1979 la Mauritanie se
déclare prête « en accord avec le Maroc à entamer des
pourparlers officiels avec l’Algérie et le Front Polisario pour
parvenir à un règlement négocié du conflit du Sahara occidental »
18 Avril 1979 document secret interne sur la paix au Sahara signé de
Bouceif et d’Abdel Kader : la paix au Sahara ne peut être que
« globale »
24 Avril 1979 le Polisario détruit la station n° 2 du tapis
convoyeur de phosphates de Bou Craa
28-29 Avril 1979 à Nouakchott,
le Premier ministre Ahmed Ould Bouceif ouvre le 2ème
Conseil des ministres de « l’accord de non agression et
d’assistance en matière de défense » (ANAD créé en 1977 à
Abidjan) ; il est suivi du conseil des ministres de la C.E.A.O.
1er-5
Mai 1979 navette du sous-comité de l’OUA sur le Sahara : les
présidents Obasanjo et Traoré du Nigéria et du Mali en compagnie
de Edem Kodjo, secrétaire général de l’O.U.A. à Nouakchott le
1er,
à Alger les 3 et 4, à Fès les 4 et 5 Mai
1er
Mai 1979 entretien du lieutenant-colonel Bouceif avec les présidents
nigerian et malien
2 Mai 1979 visite de travail au Maroc d’Ahmed Ould Bouceif
3- 4 Mai 1979 Ahmed Ould Bouceif, à Paris ; il est accompagné
du ministre des Affaires étrangères Ahmedou Ould Abdallah
5 Mai 1979 Ahmed Ould Bouceif rentre de Paris via l’Espagne, puis
Fès : pas de cession pure et simple de la partie mauritanienne
du Sahara occidental, au préalable l’auto-détermination
7
Mai 1979 éditorial de Chaab
sur le referendum au Sahara
28 Mai 1979 Ahmed
Ould Bouceif tué en accident d’avion
au-dessus du Sénégal ; le lieutenant-colonel Ahmed Salem
Ould Sidi assure l’intérim du Premier ministre
31 Mai 1979 Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Premier ministre
2 Juin 1979 en marge des funerailles d’Ahmed Ould Bouceif, le
nouveau Premier ministre, lieutenant colonel Mohamed Khouna Ould
Haïdallah s’entretient avec Abdou Diouf et Robert Galley
3
Juin 1979 le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah forme
le gouvernement
le lieutenant-colonel Mohamed Ould Louly succède comme « chef
de l’Etat » au colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, qui
« démissionnaire » est écarté du pouvoir
17 Juin 1979 le lieutenant-colonel Mohamed Ould Bah Abdel Kader, seul
militaire mauritanien deux fois cité à l’ordre de la nation pour
faits de guerre contre le Polisario, démissionne du CMSN suite à un
différend avec Haïdalla, Premier ministre sur la manière de faire
la paix au Sahara
7
Juillet 1979 loi se rapportant aux fêtes officielles :
institution du 10-Juillet
12 Juillet 1979 rupture
unilatérale du cessez-le-feu : attaque du Polisario contre
Tichla, 61
prisonniers mauritaniens
17 Juillet 1979 sommet de l’O.U.A. à Monrovia
2 Août 1979 * le lieutenant colonel Mahmoud Ould Houssein, ministre
de l’Information assure que « s’il avait été consulté le
peuple mauritanien n’aurait jamais accepté de consentir tant de
sacrifices pour un morceau de désert qu’il ne revendique pas »
* Ahmedou Ould Abdallah, ministre des Affaires étrangères remet
message du Premier ministre Ould Haïdallah au président Giscard
d’Estaing et rencontre son homologue français, Jean
François-Poncet
3 Août 1979 * reprise à Alger de la négociation
Mauritanie-Polisario (« mettre au point les modalités
pratiques de restitution de la partie du Sahara occidental occupée
par la Mauritanie à son titulaire légitime, le peuple sahraoui ») :
les colonels Salem Ould Sidi membre du C.M.S.N.et ministre chargé de
la permanence du C.M.S.N. et Ahmed Ould Abdallah chef d’état-major
national
* allocution d’Hassan II, en conférence religieuse à la mosquée
de Mechouar ; il rappelle les accord frontalier d’Avril 1976
et militaire de Mai 1977
5 Août 1979 accord de « paix
définitive » Mauritanie
- Polisario signé à Alger
par le lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi et Bachir Mustapha
Sayed pour la « RASD » , en présence de quatre
ministres algériens : la
Mauritanie abandonne la Tiris El Gharbia
. la Mauritanie conserve l’administration provisoire du Tiris El
Gharbia jusqu’à ce que son statut juridique soit défini
.
clause secrète : évacuation du Tiris el Gharbia dans les sept
mois (au 5 Mars 1980)
. pas de reconnaissance de la République arabe sahraouie
démocratique
7 Août 1979 le C.M.S.N. entérine l’accord d’Alger ; motion
de soutien de 400 cadres
8 Août 1979 Ahmed Ould Abdallah déclare que « l’existence
de la Mauritanie en tant qu’Etat libre et indépendant serait
menacée si elle ne sortait pas d’une guerre impopulaire »
9 Août 1979 le Maroc décide de retirer ses troupes stationnées
dans la région de Zouerate (4000 hommes)
10 Août 1979 mission du Premier ministre Mohamed Khouna Ould
Haïdallah à Rabat : situation après l’accord de paix et
relations bilatérales ; « le Maroc et la Mauritanie
s’engagent à ne rien faire qui puisse porter atteinte à la
sécurité réciproque de leurs deux pays »
11 Août 1979 *
colonne Polisario de « 3000 hommes » contre Bir Anzaran,
près de la frontière mauritanienne
*
le Maroc prend le
contrôle de la zone mauritanienne du Sahara occidental, occupe par
la force Dakhla et rebaptise le Tiris-el-Gharbia en
Oued Ed-Dabat (traduction littérale de Rio de Oro)
*
la Mauritanie demande
au Maroc de retirer ses troupes de Mauritanie
* à Rabat, en même temps
. le Premier ministre Haïdalla s’entretient avec le roi Hassan II
. le
lieutenant colonel Abdel Kader, ancien membre du CMSN, annonce la
création d’un comité d’ « officiers libres »
opposés à l’accord d’Alger
12 Août 1979 à la demande du comité ad hoc de l’OUA, le
Polisario libère les Mauritaniens capturés à Tichla, le mois
précédent
14 Août 1979 * rétablissement des relations diplomatiques avec
l’Algérie
* demande de retrait des 9.000 soldats marocains et dénonciation de
l’accord de défense du 13 Mai 1977
*
serment d’allégeance des chefs de tribu de l’Oued Ed-Dabat au
roi Hassan II : annexion officielle par le Maroc de la province
attribuée à la Mauritanie par les accords de Madrid
15 Août 1979 la Mauritanie
se retire du Tiris El Gharbia à la suite de « l’agression »
du Maroc contre son administration provisoire à Dakhla ; comme
suite au coup de force marocain, le Premier ministre Ould Haidallah
proteste et déclare qu’il « ne lui est plus possible de
mettre en œuvre les engagements souscrits concernant ce territoire »
16 Août 1979 le Polisario critique la passivité mauritanienne
devant l’occupation par le Maroc de la partie du Sahara qu’elle
administrait : « la Mauritanie par l’empressement
qu’elle montre est en train d’effectuer une opération qui relève
de la confusion »
17 Août 1979 Ahmed Boucetta, ministre marocain des Affaires
étrangères, à Nouakchott
18 Août 1979 le MAE espagnol Marcelino Oreja déclare que le
territoire abandonné par la Mauritanie reste un « territoire
international »
19 Août 1979 * conférence de
presse à Fès du roi Hassan II réagissant avec violence à
l’accord d’Alger et stigmatisant
« la débandade politique des responsables de Nouakchott »
*
Maroc avertit les Nations unies qu’il ne se considère pas lié par
16ème
sommet de Monrovia « conférence tam-tam »
21 Août 1979 la République islamique de Mauritanie demande aux
Nations unies de prendre acte de l’accord d’Alger du 5 Août
22-23 Août 1979 réunion extraordinaire du C.M.S.N.
25
Août 1979 éditorial de Chaab
sur la politique générale du C.M.S.N.
21 Août 1979 Ahmedou Ould Abdallah à Dakar pour y expliquer la
position mauritanienne sur le Sahara, se rendra ensuite à Ryad ;
la Mauritanie n’est « pas un Etat girouette »
22 Août 1979 . le C.M.S.N. décide la dénonciation des accords de
défense du 13 Mai 1977
. manifestations à Nouakchott contre le roi du Maroc et « ses
appétits expansionnistes »
29 Août 1979 Paris communique que « prenant acte des
déclarations des dirigeants mauritaniens affirmant leur neutralité
dans l’affaire du Sahara, (la France) souligne l’amitié et la
solidarité qui l’unissent à ce pays » et se décare prête
à l’aider à sa reconstruction
début Septembre 1979 à Cuba, 6ème conférence des
Non-Alignés : « l’extension de l’occupation par le
Maroc du Sahara occidental précédemment administré par la
Mauritanie » est déplorée
10-12 Septembre 1979 les troupes marocaines se retirent de
Mauritanie, sauf de Bir Oum Ghrein (1000 hommes)
18-20 Septembre 1979 visite officielle du Premier ministre en France
23
Septembre 1979 la Mauritanie déclarent non gratae trois diplomates
marocains
4
Octobre 1979 évacuation sur la France de MoD pour raisons de santé
vérifier date
venue antérieure Haïdalla en France en companie MAE Ahmedou Ould
Abdallah, arrêté quelques semaines plus tard, pour obtenir
protection frontières nord contre le Maroc ; VGE accepte si MoD
est ramené en France par le GLAM
seul tenu
au courant dans le CMSN Ahmedou Ould Abdallah ; gvt et CMSN
demandent des explications
Octobre 1979 audit de l’état du pays faisant le bilan de
l’héritage de l’ancien régime ; le CMSN adopte un
« programme de redressement et d’assainissement du pays »
12 Octobre 1979 à l’arabe s’ajoutent comme langues nationales le
pulaar, le soninke, le wolof
16 Novembre 1979 le Maroc annonce son prochain retrait de Bir Oum
Ghrein
19 Novembre 1979 accord de la Mauritanie pour participer à la
réunion à Monrovia du Comité des sages de l’OUA sur le Sahara
occidental, à l’invitation de William Tolbert
20 Novembre 1979 à Tunis, Ahmed Ould Abdallah représente le
lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly au sommet de la Ligue
arabe
21-22 Novembre l’Aosario repousse une attaque contre un convoi
allant de Zegdou à Tinfouchy : « quarante militaires
algériens » tués
24 Novembre 1979 saisine mauritanienne du Conseil de sécurité, des
instances de l’OUA et de la Ligue arabe et du Mouvement des non
alignés pour traiter du maintien des troupes marocaines à Bir Oum
Ghrein ; le retrait marocain ne peut être lié au retrait
mauritanien de La Guera
25 Novembre 1979 . annonce de la saisine à Nouakchott
. rien de parvenu aux Nations unies
1er
Décembre 1979 ancien putschiste puis ministre de l’Intérieur, le
commandant Jiddou Ould Saleck est tué dans un accident d’auto, à
300 kms sud-est de Nouakchott
3 Décembre 1979 la Mauritanie accepte de se retirer de La Guera et
de le rétrocéder à qui de droit lorsque la paix sera revenue au
Sahara : en attendant, sa présence se justifie pleinement
(proximité immédiate du centre économique du pays) « l’une
des garanties fondamentales de notre neutrralité »
5 Décembre 1979 * Tunis : la Mauritanie a accepté que soit
remis l’examen de sa demande en vue d’obtenir l’évacuation des
troupes marocaines du territoire mauritanien
* le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ould Abdallah, retour
de Monrovia, où se tenait le comité des sages de l’OUA, demande
au Maroc d’évacuer la partie du Sahara occidental évacué par la
Mauritanie
« La Mauritanie n’est plus partie prenante dans le conflit du
Sahara. Elle a proclamé sa stricte neutralité. Elle reste cependant
préoccupée par le sort de la paix dans la région »
. la République islamique de Mauritanie ne retire pas la plainte
déposée auprès de la Ligue arabe pour le refus marocain d’évacuer
Bir Moghrein (démenti de la dépêche de Tunis)
* lettres de créance de Jelloud Bakhti, premier ambassadeur
d’Algérie depuis Mars 1976
7 décembre 1979 réouverture de l’ambassade d’Algérie à
Nouakchott
9 Décembre 1979 arrivée d’experts algériens pour le démarrage
de la raffinerie de Noaudhibou qui n’a jamais fonctionné faute de
l’approvisionnement algérien
10 Décembre 1979 D. 79-348 créant Institut national des langues
chargé de promouvoir dans les 6 ans les langues nationales
négro-africaines : budget 16,5 mons UM ; dir. Kane
toucouleur (arabisant diplomé d’Al-Azhar et pdt association pour
la renaissance du pulaar)
11 Décembre 1979 experts algériens pour les pêches
19-21 décembre 1979 Haïdalla en visite au Mali : première
réunion de la grande commission mixte de coopération
23 décembre 1979 la Mauritanie demande au Maroc le départ de
certains ressortissants marocains jugés indésirables
27-29 décembre 1979 2ème session commission mixte
sénégalo-mauritanienen
20 Décembre 1979 Hassan II nomme Ahmed Amjad ambassadeur en
Mauritanie : « les nuages qui polluent actuellement le
climat entre le Maroc et la Mauritanie sont totalement étrangers à
la nature des relations entre les deux pays »
26 Décembre 1979 le Maroc
évacue Bir Oum Ghrein
(mercredi) 3 Janvier 1980
la Mauritanie apprend avec
« inquiétude les graves événements qui viennent de se
dérouler à Kaboul » mais prend note des explications données
par les représentants de l’Union soviétique
3 .
Le
gouvernement Ould Haïdalla
(vendredi) 4 Janvier 1980
ouvrant une session plénière de
dix jours, le CMSN procède à « d’importants changements
afin d’adapter sa structure politique aux tâches importantes de
redressement national, à la consolidation de paix »
= attribue à Haïdalla déjà
chef du gouvernement, les fonctions de chef de l’Etat et de
président du CMSN ; sont évincés lieutenant colonel Cheikh
Ould Boide, commandant Thiam El Hadj, lieutenant colonel Mohamed Ould
Ahmed Louly, lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi (2ème
vice-président et chargé de la permanence) : « se
débarrasser de tous ceux qui n’oeuvrent pas avec engagement et
détermination à la tâche de redressement national » ; le
lieutenant de vaisseau Dahane Ould Ahmed Mahmoud chargé de la
permanence
. fixe « en matière
d’orientation générale du pays d’importantes directives »
. examen de la situation syndicale
(maintien de l’unité syndicale, mais deux commissions pour
préparer la tenue dans les trois mois du congrès de la centrale des
employeurs et dans les six mois de celui de la centrale des
travailleurs)
. réaffirmation de la neutralité
de la Mauritanie entre les belligérants du conflit saharien
(lundi) 7 Janvier 1980
remaniement du gouvernement par
Haïdalla, qui conserve le portefeuille de la Défense ; deux
anciens ministres de MoD en font partie, Mohamed Ould Amar et Yahya
Ould Menkouss, et son ancien conseiller économique Mamadou Cissoko ;
trois ministres sont remerciés : colonel Ahmed Salem Ould Sidi,
signataire des accords d’Alger avec le Polisario et chargé de la
permanence du CMSN ; Ahmed Ould Abdallah, ministre des Affaires
étrangères jugé trop francophile et pro-américain ;
commandant Thiam El Hadj, ministre Jeunesse et Sports
5 Janvier 1980
reprise de la liaison hebdomadaire
Alger-Nouakchott interrompue depuis 1976
(mardi) 8 Janvier 1980
conférence de presse d’Haïdalla :
« stricte neutralité dans le conflit du Sahara occidental.
Pour ce faire, nous aurons constamment le souci de maintenir et de
développer des relations fraternelles et équilibrées avec le
Maroc, l’Algérie et le Polisario »
mercredi 9 Janvier 1980
premier conseil des ministres
depuis la restructuration du CMSN ; Haïdalla y insiste « sur
l’esprit de travail, d’efficacité, de cohésion et de discipline
qui doivent prévaloir au sein de la nouvelle équipe »
objectifs
. la sauvegarde de notre unité
nationale
. l’affirmation et la
consolidation de notre indépendance et de notre liberté
. l’indispensable redressement
de notre économie nationale, de nos finances publiques et de
l’administration
11 Janvier 1980
. publication de la nouvelle
charte constitutionnelle : fin du bicéphalisme
. le porte-parole du CMSN,
lieutenant de vaisseau Dahane, indique que la Mauritanie « pays
arabo-africain »va réactiver sa présence diplomatique
notamment au sein de l’OMVS et de la CEAO
(mercredi) 16 Janvier 1980
marche de soutien à Nouakchott au
CMSN restructuré
20 janvier 1980
vœux du corps diplomatique ;
Haïdalla y répondant « en se retirant de la guerre du Sahara
et en adoptant une position de stricte neutralité, la Mauritanie se
retrouve dans une position conforme à sa vocation de terre de
rapprochement entre les peuples »
23 Janvier 1980
abandon sur l’aéroport d’Ankara
d’un Boeing 707, prétendûment à convoyer une commande
mauritanienne de 200 mitrailleuses remontant à 1977
25 Janvier 1980
le Polisario attaque la localité
sud-marocaine d’Akka
(jeudi) 25 Janvier 1980
déégation roumaine depuis jeudi
à Nouakchott : vice-ministre Agriculture et Pêche
26 Janvier 1980
nomination de deux anciens membres
du CMSN, évincés le 4 :
. lieutenant colonel Cheikh Ould
Boide, ancien contrôleur général de l’Etat, gnr. Tiris Zemmour
. commandant Thiam El Hadj, ancien
min. Jeunesse, Sports et Tourisme, gnr. du Guidimaka
& Bneijara, gnr. de Nouadhibou
(samedi) 28 Janvier 1980
déclaration pour 1er
anniversaire établissement relations diplomatiques entre Le Caire et
Tel Aviv « une telle normalisation constitue un affront
pour le peuple éyptien frère, un complot contre la révolution
palestinienne et une trahison des intérets suprêmes de la nation
arabe » - Mohamed El Moktar Ould Zamel
30 Janvier 1980
discours d’Haïdalla à la
nation pour la fête du « Maouloud »
. le pays « a parachevé sa
souveraineté, affirmé sa dignité et prouvé sa neutralité absolue
dans le conflit du Sahara occidental » par l’accord d’Alger
et en exigeant le retrait des troupes marocaines
. « le soutien que j’attends
de vous tous doit consister en la disposition de chacun d’entre
vous de s’acquitter scrupuleusement de la tâche qui lui st confiée
à l’échelon où il se trouve. Que Dieu guide nos pas sur la voie
de salut de notre pays »
30 Janvier 1980
la Mauritanie dénonce l’accord
de pêche avec l’Espagne
message d’Haïdalla à Hassan II
« volonté sincère de coopérer sur la base du respect mutuel
de la souveraineté, de la on-ingérence dans les affaires
intérieures et du respect réciproque des intérêts »
1er & 3 Février
1980
Chaab : entretien avec
le procureur de la République, nombre de prisonniers varie de 350 à
400 – régime intérieur des établissements pénitentiers D.
70-153 du 23 Mai 1970 – les maisonsd’arrêt ne sont pas
compartimentées, promiscuité hommes-femmes et naissances en prison
6 février 1980
Sadok Mokaddem, pdt ass. nat.
Tunisie remet message à Haïdalla de Bourguiba l’information
attaque de Gafsa
9 février 1980
à Lagos, Youssouf Diagana, min.
Santé et Travail remet message Haïdalla à homologue nigérian El
Hadj Shehu Shagari à propos du Sahara ; la Mauritanie s’est
« retirée de la guerre pour mieux surveiller le développement,
le progrès et le bien-être de son peuple »
(lundi) 13 Février 1980
commandant Moulaye Ould
Boukhreiss, ministre de l’Intérieur commente les mesures prises
pour freiner l’expansion sauvage des bidonvilles : « la
distribution de terrains à Nouakchott se fera selon les règles de
l’équité et de la justice » ; « en ce qui
concerne la spéculation, nous n’accepterons en aucun cas ce qui
s’est passé en 1974 »
(vendredi) 15 février 1980
le capitaine Mohamed Lemine Ould
N’Diayane, récemment nommé commandant de la région militaire de
Nouakchott devient, en tant que membre de droit, le 16ème
membre du CMSN
(dimanche) 17 février 1980
à Ryad, min. Finances Ahmed Ould
Zein remet message Haïdalla au roi Khaled (remis au prince Fahd) et
s’entretient avec viceministre Finances Abdel Aziz Khoeiter
(dimanche) 24 février 1980
le CMSN décide la création d’un
tribunal islamique présidé par un magistrat de droit musulman,
assisté de deux conseillers de la même formation et de deux ulemas
assermentés : « profonde désintégration de nos valeurs.
Or, le droit moderne s’est trouvé dans l’incapacité de garantir
les moyens nécessaires pour réprimer le crime »
(dimanche) 24 février 1980
min. Finances Ahmed Ould Zein,
quitte Qatar ; avait remis à l’émir message Haïdalla pour
coopération économique et financière
min AE Mohamed Mokhtar Ould Zamel
quitte Casablanca : a remis à Hassan II message personnel
Haïdalla et relations bilatérales avec homologue Mohamed Boucetta
(lundi) 25 Février 1980
message d’Haïdalla remis à
Bourguiba par colonel Mohamed Mahmoud Ould Hussein, ministre auprès
de la PR mauritanienne
(mardi) 27 Février 1980
. mise en garde de Hasni Ould
Didi, min. de l’Enseignement fondamental et secondaire : « les
pêcheurs en eau trouble (qui) tententd’intoxiquer les élèves et
de les utiliser comme cheval de Troie »
. commandant
Moulaye Ould Boukreiss, min. Int. se rend à Nema :
déprédation de matériels scolaires
. arrestations de Tidjani Ould
Kerim, ancien président du Conseil supérieur des jeunes du PPM et
d’Ould Jiddou
(vendredi) 29 février 1980
la Mauritanie accuse le Maroc
d’avoir violé le mardi précédent à deux reprises espace aérien
à La Guerra et à Nouadhibou : « il serait dommage que
les agissements inconsidérés et franchement hostiles des autorités
marocaines, qui constituent une violation flagrante de l’intégrité
territoriale de la Mauritanie bafouent la dignité de son peuple,
l’amènent à réviser sa position de neutralité »
1er Mars 1980
le Polisario attaque à
Lebouirate, non loin de la base de Zak la troisième colonne
motorisée « Zallagha » ; les combats se poursuivent
jusques dans la nuit du 4 au 5
premier semaine Mars 1980
délégation CNPF conduite par
Jean Dromer, président de la BIAO : quatre commissions mixtes
avec confédération des employeurs et artisans de Mauritanie
Mars 1980
à Bamako, sommet des Etats
riverains du Sahara : création de cinq commissions
(agriculture, hydraulique, élevage, mines, industrie, énergie,
transports, télécommunications, commerce, finances, culture,
information, questions sociales)
(dimanche) 2 Mars 1980
Al-Maghrib au Maroc
réplique sur la menace de « réviser la position de
neutralité » : elle « cache mal les avances de
toutes sortes du colonel Ladhafi et donne la mesure des pressions,
exercées sur Nouakchott, par ceux qui se sont jurés de déstabiliser
le Maghreb »
3 Mars 1980
arrivée à Alger de Ahmed Ould
Sidi Hamena, min. Information & Télécommunications ; reçu
par Chadli (jeudi) 6
4 Mars 1980
Hassan II à Dakhla
5 Mars 1980
délégation sahraouie reçue à
Nouakchott, la première à venir depuis l’accord de désengagement
mauritanien ; conduite par Ely Ould Mahmoud, membre du bureau
politique du Front, elle exige la remise formelle du
Tiris-el-Gharbia, ce que ne peut faire la Mauritanie puisque la
province a été aussitôt l’accord d’Alger occupée par le
Maroc ; Haidalla refuse de reconnaître « en
compensation » la République sahraouie
6 Mars 1980
Haidalla envoie le chef
d’état-major Ahlmedou Ould Abdallah à Alger pour qu’on y calme
le Polisario
(vendredi) 7 Mars 1980
le conseil des ministres crée une
cour spéciale de droit islamique : « les crimes commis
contre les personnes et leurs biens, conformément à la législation
islamique » ; application de la Charia, main coupée,
décapitation ; les jugements sont rendus au nom d’Allah, donc
inaltérables
à Genève, Elimane Mamadou Kane,
nommé sous-directeur général du BIT
9 Mars 1980
Haïdalla fait appel à la
compréhension du Polisario et… du Maroc pour l’impossibilité
dans laquelle se trouve la Mauritanie de respecter son engagement
10 Mars 1980
retour « officiel »
d’Amed Baba Ould Ahmed Miske ; accueilli par Moktar Ould
Zamel, MAE, il s’attend à être nommé Premier ministre
(dimanche) 16 Mars 1980
à Abou Dhabi, Yedali Ould Cheikh,
min. Justice et Affaires islamiques : message d’Haïdalla our
Cheikh Zayed Ben Sultan Al Nahyane, chef de l’Etat des Emirats
arabes unis , présence min. Justice et Affaires islamiques des
Emirats et amb. RIM
(mercredi) 19 Mars 1980
arrivée à Doha (Qatar), Yedali
Ould Cheikh, min. Justice et Affaires islamiques : message
d’Haïdalla pour l’émir Cheikh Khalifa Ben Hamad Al-Thani
20 Mars 1980
la Mauritanie rétablit ses
relations diplomatiques avec la Corée du nord, interrompues en 1976
par la reconnaissance à Pyon-Yang de la République sahraouie
(dimanche) 30 Mars 1980
à Damas, les étudiants tentent
en vain de réoccuper l’ambassade
(mercredi) 26 Mars 1980
à Damas, la police évacue
l’ambassade de Mauritanie occupée par 45 étudiants demandant
l’augmentation de leurs bourses
(mardi) 2 Avril 1980
allocution radio Moulaye Ould
Boukreiss, min. Intérieur : les dirigeants du « mouvement
des harratines » récemment arrêtés « vont être
déférés à la justice »
à Rabat, 50 étudiants occupent
l’ambassade pour obtenir l’augmentation de leurs bourses puis se
retirent pour attendre le retour de Nouakchott de l’ambassadeur
Baham Ould Mohamed Laghdaf
(jeudi) 3 Avril 1980
Haïdalla reçoit l’ambassadeur
du Maroc : les relations entre les deux pays sont excellentes
l’organe du Rassemblement
national des indépendants au Maroc assure que des enseignants
marocains sont expulsés de Mauritanie
(vendredi) 4 Avril 1980
communiqué du Comité permanent
du CMSN sur le conflit du Sahara
. pas d’internationalisation
. « aucun accord dirigé
contre l’une ou l’autre partie n’aura l’aval de la
Mauritanie »
5 Avril 1980 à
vérifier
cdt Moulay Ould Boukhreiss min. Intérieur est évincé
(poussait Ahmed Baba Ould Ahmed Miske pour le poste de Premier
ministre ou de ministre des Affaires étrangères)
(dimanche) 6 Avril 1980
conférence de presse de Dahane
Ould Ahmed Mahmoud, ministre chargé de la permanence du CMSN
. « même si elle s’est
retirée du conflit du Sahara, la Mauritanie reste concernée par ce
conflit fratricide aussi longtemps qu’une solution définitive ne
lui aura pas été trouvée »
. dénonce « les petits
groupes ou les intérêts individuels (qui) s’agitent en Mauritanie
et continuent de caresser vainement l’espoir de récupérer les
positions perdues »
. MoD « on peut toujours
rêver même si l’on est intimement convaincu que le rêve ne se
réalisera pas, et surtout si l’on veut faire de quelqu’un ce
qu’il ne veut pas être et ce qu’il ne peut pas faire »
. confirme le retour en Mauritanie
d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miské
(samedi) 7 Avril 1980
message d’Haïdalla à Sadam
Hussein, remis à Bagdad par le min. Finances Ahmed Ould Zein à vice
premier ministre Taha Yassine Ramadane
démenti de l’AMP qu’aient été
expulsés des enseignants marocains en poste à Nouakchott
11 Avril 1980
remaniement du CMSN et du
gouvernement
. éviction de Moulaye Ould
Boukreiss (considéré comme proche du Polisario), remplacé par
commandant Cheikh Sidi Ahmed Ould Baba Mine (précédemment ctdt
région militaire de Zoueratte, depuis 4 janvier 1980) devient membre
de droit du CMSN
. lieutenant-colonel Ahmedou Ould
Abdallahi remplacé en tant que chef de l’état-major par Maaouyia
Ould Sid Ahmed Taya, jusques là commandant de la gendarmerie
nationale (à qui succède le cdt Yall Abdoulaye)
. lieutenant colonel Mohamed
Brahim Ould Ali N’Diaye gnr. de Nouakchott
. directeur de la sûreté
nationale : Mohamed Lemine Ould Zein, remplacé par Ahmedou Ould
Moichine
14 Avril 1980
la Mauritanie réclame à la
France le retour de MoD et se fait dire que « la France n’est
pas une annexe des prisons mauritaniennes »
(dimanche) 13 Avril 1980
fin visite Mme Chen Mu Hua, vice-PM chinois « apprécie (les
efforts déployés par la Mauritanie pour trouver) une solution
pacifique et acceptée de tous » au Sahara
mi-Avril 1980
Haïdalla annule in extremis
départ pour pays du Golfe, France et Allemagne fédérale où il
devait se rendre en compagnie de Senghor et de Moussa Traore en tant
que président de l’OMVS
15 Avril 1980
à Paris, VGE reçoit Mohamed El
Moktar Ould Zamel qui lui réclame pour la 4ème fois, le
retour de MoD en Mauritanie ;
(mercredi) mi-Avril 1980
à Paris, déjeuner offert par VGE
aux présidents des Etats riverains du fleuve Sénégal :
Haidalla « légèrement souffrant » y est représenté
par le min. Equipement le commandant Hamadou Baba-Ly
17 au 22 Avril 1980
délégation Libye en Mauritanie
conduite par Dr. Amer Ahmed l Magcy, min. Développement rural par
intérim : pêche, économie maritime, développement rural
18 Avril 1980
faisant suite au sommet de la
fermeté tenu à Tripoli et à la décision d’Israël et de
l’Egypte de poursuivre des négociations tripartites sur
l’autonomie palestinienne, le CMSN appelle « tous les pays
arabes à rejeter toute tentative tendant à désunir et à détourner
l’attention de la nation arabe de ses problèmes vitaux et
essentiels et à la juste ligne du non-alignement et de l’unité »
mi-Avril 1980
rumeur de cession du Tiris El
Gharbia au Front Polisario, qui serait ensuite invité à se fédérer
avec la Mauritanie
25 Avril 1980
Chaab publie un entretien
avec le secrétaire de la Confédération des employeurs de
Mauritanie (regroupant fédérations des mines-industrie-pêches,
BTP, commerce, services, transports, agriculture-élevage) – base
code du travail L 63-023 du 23 Janvier 1963 mod. par L. 65-042 et
65-124 des 15 février et 20 juillet 1965 – « réimplantation »
supervisée par commission militaire : pdt. Maaouyia
Ould Sid’Ahmed Taya, lcl Dia Amadou, commandant Moulaye Ould
Boukreiss, commandant Sidina
(dimanche) 27 Avril 1980
l’ambassadeur de Mauritanie en
Irak, Amadou Ould Talaba, dément avoir été arrêté, trois jours
auparavant, par les « gardiens de la révolution »
iranienne pour s’être introduit clandestinement en Iran
(lundi) 28 Avril 1980
déjà en instance de départ à
l’aéroport de Nouakchott, Haïdalla annule au dernier moment sa
participation au premier sommet économique de l’OUA qui doit
commencer le jour-même à Lagos ; arrestations Mohameden Ould
Babah, Abdoulaye Baro, Abdallahi Ould Ismaïl, Sidi Ould Cheikh
Abdallahi et d’Ahmedou Ould Abdallah, ancien
MAE et cousin de l‘ancien chef d’état-major ; garde
militaire des principaux axes de Nouakchott ; renforcement
résidence surveillée Hamdi Ould Mouknass et Ahmed Ould Daddah
28-29 Avril 1980
à Lagos, premier sommet
économique de l’O.U.A. : absence d’Haidalla
Mai 1980
création d’une Commission
nationale du Volontariat
petit pèlerinage de MoD à La
Mecque ; il est reçu par le roi
(lundi soir) 6 Mai 1980
Haïdalla se fera représenter aux
obsèques de Tito par son ministre conseiller colonel Mohamed Mahmoud
Ould El Hussein
8 Mai 1980
ordonnance créant le tribunal
spécial de droit musulman
8 Mai 1980
ouverture 2ème congrès
de la Confédération des employeurs de Mauritanie à la Maison des
jeunes et sous la présidence du lieutenant colonel Maaouyia Ould
Sid’Ahmed Taya, chef d’état-major national ; Chaab
reproduit le discours Taya
8 Mai 1980
Haïdalla annule son départ pour
Nice et le 7ème sommet franco-africain, se tenant du 8 au
10 Mai ; la représentation mauritanienne y est sensiblement
réduite
(dimanche) 10 Mai 1980
Haïdalla quitte Nouakchott pour
la Chine et l’Irak
12 au 18 Mai 1980
Haïdalla en Chine
populaire (première visite en Chine depuis le renversement de
MoD) ; reçu à Pékin par le président Hua Guo Feng, visite la
Muraille de Chine le mercredi 14, s’entretient avec le vice-premire
ministre Deng Xia Ping , visite Wuxi en Chine orientale et Shangaï –
départ dimanche
19 au 20 Mai 1980
(première visite dans un pays
arabe), Haïdalla en Irak (accompagné MAE, min. Santé Youssouf
Diagana et Equipement Amadou Babab Ly) : financement de 100 millions
dollars pour 43 projets (raffinerie pétrole, réseau d’adduction
d’eau dans plusieurs villes, électrification totale Nouakchott,
édification deux hôpitaux dont l’un psychiatrique, mise en valeur
plaine côtière Astout Sahki limitrophe du fleuve Sénégal)
21 au 23 Mai 1980
Haidalla au Koweit
jeudi 22 Mai 1980
fin de la « mission
Lamentin » : départ de l’unité militaire française
(une compagnie du 2ème RIMA : 200 hommes) basée à
Nouadhibou, sur demande de la Mauritanie ; arrivés en Décembre
1979 à la demande d’Haidalla pour faire écran face au Maroc et
au Polisario ; 4 Jaguar et u n C-135 restent à Dakar tenant
compte des inquiétudes sénégalaises sur de possibles répercussions
du conflit saharien
22 Mai 1980
création à Paris et dans
plusieurs capitales africaines de l’Alliance pour une Mauritanie
démocratique ; elle est rejointe le lendemain par le colonel
Ahmed Salem Ould Sidi, signataire de l’accord de paix avec le
Polisario, le 5 Août 1979 (il traverse le Sénégal à la nage) ;
co-fondateur le colonel Abdel Kader résidant à Rabat
pdt. Mohamed Ould Jiddou, ancien
ambassadeur, ancien directeur du cabinet du président de l’Assemblée
nationale – conférence de presse à Paris
. « si le régime actuel,
issu du coup d’Etat anticonstitutionnel du 10 juillet 1978, ne cède
pas la place à un gouvernement civil et démocratique, les
populations mauritaniennes se révolteront. Car la seule voie de
salut actuellement pour notre pays, c’est le retour des militaires
dans leurs casernes »
. pas eu de contact avec MoD mais
« celui-ci continue à jouir du respect d’une grande partie
de la population mauritanienne »
(jeudi) 23 Mai 1980
comité olympique mauritanien
décide de ne pas participer aux JO de Moscou (décision de la
Conférence islamique en Mars, réunie à Islamabad, de ne pas
participer tant que l’Union soviétique occupe l’Afghanistan
retour d’Haïdalla à
Nouakchott : « le grand prestige dont notre pays et notre
peuple jouissent dans le monde »
(mardi) 27 Mai 1980
à Paris, l’AMD – représentée
par Mohamed Ould Jiddou coordinateur, lieutenant colonel Abdelkader
dirigeant du Front islamique et démocratique de Mauritanie (FIDEM),
Moustapha Ould Abderrahmane (Mouvement progressiste des Kadihines),
lieutenant Moustapha Niang (membre comité des officiers libres)
. se veut le « creuset de la
grande unité du peuple mauritanien »
. lance un appel à l’opinion
internationale pour l’aider à « se débarrasser du régime
de Ould Haïdalla »
renverser le « pouvoir
illégitime des putschistes du 10 juillet 1978 » sans violence
et avec le consensus populaire
retour à un régime civil
stricte neutralité dans le
conflit saharien, mais « seule la restauration de la
souveraineté, de l’unité, de la stabilité et de l’intégrité
mauritanienne » permettra à la Mauritanie d’être crédible »
restitution des 1500 mauritaniens
retenus prisonniers par le Polisario
regret du départ des 200
militaires français de Nouadhibou
(à Nouakchott, on prétend que
Mohamed Ould Jiddou et Mustapha Ould Abderrahamne, après avoir fait
mine de se rallier au nouveau régime ont été impliqués le premier
dans une affaire de trafic de devises et le second dans un trafic de
logements)
(jeudi) 29 Mai 1980
à Paris, l’AMD annonce le
ralliement du lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi qui avait
quitté la Mauritanie clandestinement la veille ; ralliement
aussi de Mohamed Abdelrahman Ould Amin, ambassadeur démissionnaire
au Koweit pour protester « contre la politique suivie par le
régime actuel »
(jeudi) 29 Mai 1980
Haïdalla reçoit Mohamed Salem
Ould Saleck, min.sahraoui de l’Information
30 Mai 1980
le conseil des ministres décide
de limiter aux maximum les sorties à l’étrangers de personnalités
officielles
(lundi) 2 Juin 1980
Moussa Fadiga SG du Front fédéral
du Sud-Mauritanien annonce son ralliement à l’AMD, s’opposant à
la création d’une Fédération islamique avec la Libye
3 Juin 1980
Moktar Ould Haïba, haut
commissaire de l’OMVS, reçu par Haïdalla président en exercice
5 Juin 1980
le procureur de la République
Mohamed Ould Ahmed Bechir précise que la cour de droit islamique est
compétente quelle que soit la nationalité ou la religion du
prévenu, mais l’appel est possible devant la Cour suprême
jeudi 5 Juin 1980
première réunion plénière du
CMSN depuis Janvier 1980, session de six jours
(vendredi) 6 Juin 1980
à Paris, Diène Abdel Kader
Mourad, ancien représentant commercial près la Communauté
européenne et ancien chef adjoint du protocole, annonce son
ralliement à l’AMD
6 Juin 1980
intention Portugal négocier
nouvel accord de pêche avec la Mauritanie (seconde quinzaine Juin)
(samedi) 7 Juin 1980
à Rabat, Ahmed Moilid annonce le
ralliement du Mouvement de l’Unité nationale à l’Alliance pour
une Mauritanie démocratique
(jeudi) 12 Juin 1980
Moktar Ould Zamel, MAE, fin quatre
jours de visite à Alger : « consolider les bases pour une
intensification des relations de coopération et d’amitié »
à Rabat, le ministère des
Affaires étrangères déclare tout ignorer du Mouvement de l’unité
nationale de Ahmed Moilid
(vendredi) 14 Juin 1980
appel du CMSN au civisme et à la
vigilance contre les « complots de l’impérialisme et du
néo-colonialisme »
13 Juin 1980
communiqué du CMSN
avant 20 Juin 1980
CMSN décide remaniement des
structures administratives, sociales, judiciaires et économiques du
pays
. action sociale plus rationnelle,
élaboration d’un Code mauritanien de justice basé sur la Cheriaa
. la permanence du CMSN chargée
de « canaliser toutes les forces vives du pays disposées à
soutenir le pouvoir militaire »
. Mouvement national du
volontariat « devra être le creuset où viendront se fondre
toutes les énergies désireuses de bâtir une Mauritanie libre et
prospère »
(mercredi) 18 Juin 1980
à Paris, Bilal Ould Werzeg,
conseiller à l’ambassade d’Abidjan déclare démissionner pour
ne plus « servir un régime dont je n’apprécie ni la
politique extérieure ni la politique intérieure » ;
Haidalla « a légalisé l’obligation qu’ont les esclaves de
rejoindre leur maître »
20 Juin 1980
dans Le Monde, le MAE
déclare la Mauritanie favorable à la reconnaissance de la
République sahraouie par l’OUA
24 Juin 1980
Agence mauritanienne de presse
reprise par AFP dément information marocaine que Polisario aurait
attaqué depuis la Mauritanie la garnison de Zemmour
(lundi soir) 24 Juin 1980
à Rabat, Premier ministre Maati
Bouabid convoque amb. RIM : inquiètude vis-à-vis de
« l’agression perpétrée samedi dernier contre la garnison
marocaine de Guelta Zemmour par une bande de mercenaires venue du
territoire mauritanien » ; radio marocaine compare à
attaque de Gafsa mais précise qu’Haidalla n’en avait pas eu
connaissance
29 Juin 1980
le Sénégal rompt ses relations
diplomatiques avec la Libye accusée de soutenir et armer l’opposant
Ahmed Khalifa Niasse
2 Juillet 1980
Chaab publie la liste des
présidents et membres des conseils régionaux
(jeudi) 3 Juillet 1980
installation de la cour spéciale
de droit islamique
(samedi) 5 Juillet 1980
réunion plénière du
CMSN « après un débat approfondi autour de l’ensemble
des aspects de cette question » : abolition de l’esclavage
(prise de conscience à la suite
de la vente aux enchères publiques d’une esclave noire au marché
d’Atar en Mars)
. commission nationale comprenant
des oulémas, des économistes et des fonctionnaires pour étudier
les cas susceptibles de donner lieu à compensation »
. « le CMSN a acquis la
ferme conviction qu’une écrasante majorité de nos oulémas, tout
en reconnaissant le bien fondé de l’esclavage tel qu’il est
énoncé dans la cheriaa islamique émettent des réserves sur ses
origines en Mauritanie et les conditions dans lesquelles l’esclavage
est pratiqué dans notre pays »
. « les oulémas estiment
que l’Etat peut se substituer aux maîtres pour affranchir leurs
esclaves, tout comme il a compétence pour exproprier les biens
individuels dans l’intérêt de la nation »
. « l’esclavage constitue
l’un des problèmes les plus importants qu’affronte notre société
et une maladie anachronique qui continue à obstruer la voie des
efforts déployés dans le sens de la réalisation de nos objectifs
d’indépendance nationale et de justice sociale »
(samedi) 5 Juillet 1980
à Manama, l’émir de Bahrein
(Cheikh Issa Ben Salmane Al Khalifa)
reçoit min. Affaires islamiques
et biens religieux Al-Idali Ould Al-Cheikh, arrivé jeudi
7 Juillet 1980
accord à Paris pour le
financement de la mise en exploitation des guelbs : la France y
participe pour 200 MF
(lundi) 7 Juillet 1980
message d’Haïdalla au chef de
l’Etat des Emirats arabes unis remis au chef du palais par min.
Affaires islamiques et biens religieux Al-Idali Ould Al-Cheikh,
arrivé à Abou Dhabi la veille
(mercredi) 9 Juillet 1980
à Dakar, des étudiants haratines
apportent leur soutien à la décision d’abolition de l’esclavage :
« tous les citoyens vivront désormais égaux en droits et en
devoirs, conformément aux enseignements de l’Islam »
(jeudi) 10 Juillet 1980
discours Haïdalla pour le 2ème
anniversaire de la prise de pouvoir par les militaires ;
présence à la tribune des lieutenants-colonels Mustapha Ould
Mohamed Saelck et Louly, ainsi que d’Ahmedou Ould Abdallah :
. « Le comité militaire de
salut national s’attelle activement à opérer les redressements
qui s’imposent au plan économique et social avant le retour au
pouvoir civil »
. « Les forces armées
nationales n’ont pas pris le pouvoir pour le confisquer
éternellement. Ceux qui détiennent actuellement le pouvoir ne le
font pas de gaité de cœur. Ils n’hésiteront pas à regagner les
casernes dès qu’ils auront rempli leur devoir national »
. « l’agonie économique
du pays à la veille du 10 juillet 1978 »
budget réduit de 11,4 mrds UM à
10,7 en 1979 et moins de 10 en 1980
. en accueillant des opposants mauritaniens, certains pays sont passés « de l’hostilité latente à l’hostilité déclarée »
. en accueillant des opposants mauritaniens, certains pays sont passés « de l’hostilité latente à l’hostilité déclarée »
+ éditorial de Chaab
exaltant « notre direction nationale »
« la création du mouvement
national de volontariat, la mise en place des conseils régionaux,
l’implantation des syndicats patronaux et bientôt professionnels
sont autant d’actes qui visent à associer concrètement le peuple
mauritanien aux affaires de l’Etat en donnant son vrai sens à la
démocratie »
14 Juillet 1980
le président Senghor accuse le
Polisario d’avoir massacré un millier de prisonniers noirs
mauritaniens
18 Juillet 1980
Chaab : la polygamie « pour
permettre de prendre en charge le plus grand nombre possible de
femmes » et la réduction de la dot « pour mettre le
mariage à la portée de tous » s’imposent
(lundi) 21 Juillet 1980
Mohamed Ould Zamel pour visite
travail trois jours à Bissau
(lundi) 22 Juillet 1980
à Dakar, Bilal Ould Werzeg,
diplomate démissionnaire à Abidjan en Juin pour protester contre
l’esclavagisme, annonce son intention de rentrer au pays et de
rompre avec l’AMD ; déclare appartenir au mouvement des
Haratine
25 Juillet 1980
bombardement marocain depuis
l’autre côté de la frontière sur campements de nomades autour de
Birguenzouz
mardi 28 Juillet 1980
4 avions F5 marocains efectuent
trois passages sur Boulanouar, larguent une quarantaine de roquettes
antic-chars et anti-personnels, et quelques bombes de forte puissance
mais sans toucher ni les 3 positions militaires, ni les installations
civiles ni la voie ferrée ; démenti officiel du Maroc
30 Juillet 1980
éditorial de Chaab :
le Maroc « nous agresse dans nos frontières internationalement
reconnues et sans raison apparente ni réelle puis héberge sur son
sol toute une armada de traitres qui ont fui la Mauritanie pour
grossir les rangs des mercenaires recrutés en vue de déstabiliser
ce pays dont le seul péché que le Maroc et ses accolytes ne lui
pardonnent jamais, est qu’il s’est retiré d’une guerre injuste
et ruineuse pour se consacrer à la reconstruction nationale »
« La Mauritanie n’évacuera
jamais La Guerra aussi longtemps que la paix ne sera pas revenue dans
notre sous-région »
* Chedli Klibi, secrétaire
général de la Ligue arabe reçoit successivement le chargé
d’affaires du Maroc et le représentant de la Mauritanie :
degré de vérité des informations reçues
31 Juillet 1980
décision de saisine du Conseil de
sécurité, de l’OUA, de la Ligue arabe et de la Conférence des
non-alignés
(jeudi) 31 Juillet 1980
journalistes amenés à Boulanouar
(jeudi) 1er
Août 1980
le Maroc rejette les accusations
mauritaniennes : « complot ourdi par certains responsables
mauritaniens favorables à la thèse d’Alger sur le Sahara
occidental dans le but de créer une nouvelle source de tension entre
les deux pays »
(vendredi) 1er Août
1980
. communiqué CMSN « l’agression
perpétrée par l’aviation marocaine contre la ville mauritanienne
de Boulanouar couronne les manœuvres perfides de déstabilisation
contre notre pays et les complots ourdis par l’expansionnisme
marocain … ne fait que raffermir davantage notre volonté de
défendre notre intégrité territoriale notre indépendance et notre
souveraineté contre les coups de boutoir du néocolonisalisme et de
ses valets »
. communiqué du conseil des
ministres : protester au Conseil de sécurité
4 Août 1980
libération de 45 prisonniers par
le Polisario (dont 16 civils)
(lundi) 4 Août 1980
arraisonnement deux bateaux de
pêche espagnols sans licence
arrivée MAE Mohamed El Moktar
Ould Zamel à Madrid : renégocier accord de pêche
création avec la Libye d’une
société de développement rural, dirigée par SG min. développement
rural Dr. Limam Abderrahmane El Hadji
(mardi) 5 Août 1980
retour au pays de 45 prisonniers
libérés la veille par le Polisario
entretiens du MA à Madrid :
pas d’accord sur la pêche, plus de licences mais des sociétés
mixtes dont les bateaux battront pavillon mauritanien
mercredi 6 Août 1980
Hassan II dépêche Nouakchott le
MAE Boucetta : mise en garde énergique ; arrivé en fin de
matinée, aussitôt reçu par Haïdalla
le Polisario pourrait relâcher
une centaine de prisonniers
Haïdalla reçoit Mohamed Abdel
Attah, représentant du Polisario en Europe
Mohamed El Moktar Ould Zamel
quitte Madrid après visite officielle de 48 heures
7 Août 1980
réquisitions signés d’Ahmedou Ould Moichine,
directeur général de la sûreté nationale mettant sous séquestre
biens des dirigeants de l’AMD (exécution le 8) :
Mohamed Ould Jiddou, ancien
ambassadeur et président de l’AMD
Mohamed El Hafed Ould Moktar, dit
Haba directeur de plusieurs sociétés (ce qui met au chômage 200
chefs de famille) ait une lettre circulaire « même Bokassa
n’a jamais osé prendre une telle mesure. L’atavisme tribal de
ceux pour qui la razzia est non seulement un moyen de subsistance
mais un mode de vie »
Abdallahi Ould Sidya (une vieille
maison et un âne)
Abderrahamne Ould Moine, ancien
ambassadeur
Ismaël Ould Maouloud
Ould Daddah, ancien ambassadeur
Yacoub Ould Daddah
colonel Ahmed Salem
Ould Sidi, ancien vice-pdt du CMSN
(vendredi) 8 Août 1980
la Mauritanie rompra toutes
relations économiques et diplomatiques avec tout pays reconnaissant
la « judaïsation de la ville de Jérusalem »
11 Août 1980
déclaration des prisonniers
mauritaniens libérés par le Polisaio “ il n’y a jamais eu de
massacre systématique de prisonniers noirs par le mouvement
sahraoui”
12 Août 1980
le CM approuve projet d’ordonnance
mod. loi 78-043 du 28 février 1978 portant code de la marine
marchande et des pêches maritimes : lutter contre la pêche
clandestine
. pas de retour au système des
licences
. maintien système de sociétés
mixtes
(lundi) 12 Août 1980
Moussa Traoré reçoit min.
Justice Djelali Ould Cheikh porteur message personnel Haïdalla ;
chefs des deux Etats liés par une « amitié particulière »
(mardi) 12 Août 1980
Bourguiba reçoit en audience puis
à déjeuner MoD, femme et enfants
(mercredi) 13 Août 1980
message d’Haïdalla à Bourguiba
remis par Dahane Ould Ahmed Mahmoud, venant d’Alger
(reçu par Bourguiba lundi 11)
Août 1980 ( ?)
entretiens à Madrid entre MAE
Ould Zamel et Marcelino Oreja Aguirre pas de demande bons offices
dans le conflit du Sahara
(mercredi) 13 Août
à Niamey, Yedali Ould Cheikh reçu
par Seyni Kountché porteur message Haïdalla
(vendredi) 15 Août 1980
explosion à Atar du dépôt
d’explosifs des travaux publics
19 Août 1980
ouverture séminaire des cadres de
cinq jours ouvert à tous pour évaluer politiques économiques du
gouvernement ; Haïdalla prend des notes
19 Août 1980
AFP Dakar indique que 9 navires de
pêche étrangers sont saisis après arraisonnement à Nouadhibou –
législation de 1978, aucun bateau n’a l’autorisation de pêcher
dans les eaux mauritaniennes à l‘exception des navires installés
en Mauritanie
(jeudi) 21 Août 1980
à Paris, une manifestation de
l’UTM prévue le 23 pour protester contre l’attaque aérienne
marocaine est interdite
(vendredi) 22 au (dimanche) 24
Août 1980
fini visite Haïdalla en Gambie :
condamnation décision israëlienne de faire de Jérusalem la
capitale de l’Etat hébreu, salut à l’indépendance du Zimbabwe,
comité conjoint pour coopération
27 Août 1980
min. Justice Yedali Cheikh en
visite officielle en Angola : Maghreb et Polisario
MAE Mohamed El Moktar Ould Zamel
au Cap-Vert : créer commission mixte coopération
9 au 12 Septembre 1980
Freetown, échec réunion « comité
des sages » sur le Sahara
Vendredi 5 Septembre 1980
Haïdalla reçoit une délégation
Polisario, conduite par Ali Mahmoud, membre du bureau politique du
Front, participation de Abdel Fettah, représentant pour l’Europe ;
assistent à l’entretien lmieutenant de vaisseau Dahane Ould
Mohamed Mahmoud,membre du CMSN, et ministre chargé de la permanence
du comité et de l’Information
6 Septembre 1980
accident d’avion (un Defender)
près de Tidjikja : parmi les victgimes capitaine Mohamed Fall
Ould Lembrabott, membre du CMSN et directeur du génie militaire
6 Septembre 1980
* prêt de 45 millions de dollars
de l’Irak à la Mauritanie
* la Mauritanie confirme sa
« ferme intention de participer pleinement » aux travaux
du Comité des sages de l’OUA sur le Sahara occidentale
(samedi) 7 Septembre 1980
Amadou Babali quitte Abdou Dhabi
(lundi) 8 Septembre 1980
Ahmed Ould Moilid, fondateur du
Mouvement d’Unité nationale et exilé à Rabat, déclare à Paris
. retour au pays de MoD libre
« restaurerait la dignité et la crédibilité qui font défaut
à Nouakchott »
. Haïdalla « est une
invention du Front Polisario, et est totalement aligné sur la
politique du chef de l’Etat libyen »
. « complémentarité de
l’axe Rabat-Nouakchott-Dakar »
. souhait d’une présence
militaire française en Mauritanie « sécurisante pour la
population »
(mardi) 9 Septembre 1980
message d’Haïdalla remis à
vice-premier min. Irak Taha Yassine Ramadan pour Sadam Hussein par
Amadou Babali, min. Transports (arrivant de Bahrein, Emirats et
Qatar) : reste trois jours
10 & 12 Septembre 1980
cahier spécial du quotidien
sénégalais Le soleil sur la Mauritanie, avec entretien
exclusif donné par Haïdalla
grève au lycée français : contestation des
capacités d’un professeur mauritanien formé en Irak et de deux
professeurs irakiens de sciences naturelles et de mathématiques
11 Septembre 1980
Hamdi Oudd Mouknass transféré de
Boumdeid où il était détenu sans jugement à son domicile de
Nouadhibou mais assigné à résidence ; pb. de santé (soigné
déjà en Février et en Juin 1979 – avait rapporté de Khartoum en
Juillet 1978 deux chèques totalisant 10 Mons $ d’aide Irak et
Emirats arabes unis
(vendredi) 19 Septembre 1980 (ou
18)
première application de la Charia
en présence de milliers de personnes : trois mains coupées
(Boubou Sow, Mohamed Ould Bla Blal, Mourali Sikosso), un fusillé
(Sidi Ould Matalla, pour le meurtre d’un collègue de travail dont
il convoitait la femme)
22 au 27 Septembre 1980
à Nouakchott : 5ème
session commission mixte algéro-mauritanienne de coopération
économique, culturelle, scientifique et technique : usine de
sucre, raffinerie de pétrole, relance société mixte de pêche,
accord sur la recherche géologique et minière
(jeudi) 25 Septembre 1980
Haïdalla reçoit le chargé
d’affaires irakien à Nouakchott Abd Samad Hamid Ali : «
a réaffirmé le soutien et l’appui de la Mauritanie et sa
disponibilité à accorder toute aide à l’Irak frère, et à
mettre tous ses moyens à la disposition du président Sadam Hussein
dans ce combat d’honneur et de dignité »
(samedi) 27 Septembre 1980
en présence du CMSN et du
gouvernement, 9 condamnés par la Cour criminelle islamique reçoivent
de 10 à 30 coups de fouet
(jeudi) 25 Septembre 1980
VGE reçoit lettres créance
l’amb. RIM Abdel Kader Kamara : « règlement global »
au Sahara « cette nécesité du dialogue doit conduire au
trilogue eur-arabo-africain » « ne peut qu’approuver
une politique d’authentique neutralité du conflit qui se poursuit
à vos frontières »
(dimanche) 28 Septembre au 1er
Octobre 1980
visite officielle Haïdalla à
Alger (la première d’un chef d’Etat mauritanien depuis la
« normalisation » d’Août 1979) : conflit du Sahara
occidental (« exercice effectif par le peuple eu Sahara
occidental de son droit imprescriptible à l’autodétermination »),
hostilités Irak-Iran
(samedi) 4 Octobre 1980
la Mauritanie agrée la nomination
de Mohamed Zerguini, ancien min. des P&T et ancien colonel, comme
ambassadeur d’Algérie ; succède à Bakhti Memmiche, nommé
ministre des Combattants
(vendredi)17 Octobre 1980
Haïdalla arrive en visite
officielle au Gabon (48 heures)
(dimanche) 19 Octobre 1980
discours Haïdalla pour l’Aïd-El-Kebir :
l’application de la Charia dans le système judiciaire mauritanien
« un premier pas vers l’application des préceptes de
l’Islam dans tous les domaines » ; invitation à
« toutes les forces vives du pays à œuvrer aux côtés du
Comité militaire de salut national afin de combattre les perversions
qui se sont infiltrées dans nos valeurs au cours des deux dernières
décennies et de revenir à nos usages et valeurs originels »
(mercredi) 22 Octobre 1980
Chadli reçoit à Alger Ahmed Ould
Sidi, min. Culture et P&T, sympathie à la suite séisme d’El
Asnam, et lettres créance nouvel amb. RIM Mohamed
Mahmoud Mohamed
30 Octobre 1980
la Gambie rompt ses relations
diplomatiques avec la Libye pour soutien de l’opposition
(mercredi soir) 6 Novembre 1980
des ressortissants libyens
occupent l’ambassade de Nouakchott et y forment un comité
populaire chargé de la gérer, selon les directives de Khadafi ;
l’ambassadeur, doyen du corps diplomatique, avait regagné la
veille Tripoli
(jeudi) 6 Novembre 1980
Haïdalla reçoit le chargé
d’affaires iranien à Dakar
(vendredi) 8 Novembre 1980
Kadhafi reçoit Mohamed El Moktar,
min. AE et Coopération
10 Novembre 1980
départ de Lisbonne de 10 navires
portugais (300 pêcheurs) pour aller sur les côtes mauritaniennes
(accord de pêche depuis Juin)
(lundi) 10 au jeudi Novembre 1980
à Nouakchott, première réunion
au niveau ministériel commission pour Culture, Information et
Affaires sociales de la Conférence des Etats sahariens
(mercredi) 12 au (vendredi) 14
Novembre 1980
fin voyage officiel d’Haïdalla
en Guinée-Bissau ; coup d’Etat renversant son hôte Luis de
Almeida Cabral
(vendredi) 14 au 16 Novembre 1980
Haïdalla en visite officielle au
Cap-Vert : reçu par Aristide Pereira
18-20 Novembre 1980
Cour spéciale de justice à Rosso
(organisée par la loi du 14 Septembre 1973) condamne par
contumace
. MoD aux travaux forcés à
perpétuité pour haute trahison, violation de la Constitution et
atteinte aux intérêts économiques de la nation (art. 77, 83, 84,
112 & 171 du Code pénal)
.colonel Mohamed Ould Abdel Kader
à mort pour abandon de poste et désertion (art. 32 L 62-165 19
Juillet 1962 sur justice militaire et art. 18 L. 62-132 sur
recrutement des forces armées), pour trahison et intelligence avec
une puissance étrangère pour attaquer le pays (art. 67 Code pénal),
pour création d’un Front des officiers libres
21 Novembre 1980
intervention d’Haïdalla auprès
de Joao Bernardo Vieira, président du Conseil de la révolution de
Guinée-Bissau pour que soient épargnées la vie des anciens
responsables et bien traité Luis Cabral
(mardi) 25 Novembre 1980
l’AMD dénonce la « parodie
de justice » caractérisant les condamnations de MoD et d’Abdel
Kader
25 Novembre 1980
l’Association médicale
mauritanienne des médecins, pharmaciens et odontologistes,
« profondément troublée » par les châtiments corporels
de Septembre écrit au ministre du Travail, de la Santé et des
Affaires sociales ; peu importe si médecins « étaient
volontaires ou requis », serment d’Hippocrate, déclaration
de Tokyo, déclaration universelle des droits de l’homme, pacte
international relatif aux droits civils et politiques stipulent que
nul ne doit être soumis à des traitements ou des peines cruels,
inhumains ou dégradants ; « à travers les confrères
ayant procédé à l’opération, nous avons été l’objet de
propos diffamants de la part d’une grande partie de la population
mauritanienne »
26 Novembre 1980
message de félicitations de
Chadli Bendjedid à Haïdalla : « consolider la poliique
de concertation et de solidarité qui s’est instaurée entre
l’Algérie et la Mauritanie »
(vendredi) 28 Novembre 1980
discours Haïdalla, anniversaire
de l’indépendance
. politique de neutralité dans le
conflit du Sahara
. amélioration des avoirs
extérieurs
5,80 Mons UM au 31 décembre 1979
7,368 Mons UM au 30 Octobre 1980
. option pour la Charia est
irréversible
(mercredi) 10 décembre 1980
communiqué du MAE pour la journée
des droits de l’homme : « la Charia est pour nous, pays
musulman, la meilleure garantie d’équité pour tous les hommes »
message de félicitations d’Hassan
II
(vendredi) 5 décembre 1980
deuxième exécution publique par
fusillade (sentence confirmée par Haïdalla et par le fils de la
victime, la Charia permettant que la peine soit commuée en cent
coups de fouet et un an de prison)
10 Décembre 1980
Haïdalla rencontre les officiers
les plus gradés qui mettent en cause l’ensemble de l’action des
militaires depuis le 10 Juillet 1978 : paix boîteuse, situation
économique, corruption, rentrer à la caserne, y compris lui
11 Décembre 1980
Haïdalla réunit le CMSN pour une
session initialement prévue pour le 15
11 Décembre 1980
La Croix évoque une
enquête de John Mercer, membre de la « Société contre
l’esclavage » : 100.000 esclaves et 300.000
semi-esclaves sur une population de 950.000 personnes
(vendredi) 12 Décembre 1980
Haïdalla annonce dans une
déclaration radiodiffusée
. un nouveau gouvernement civil :
le Premier ministre sera responsable devant le CMSN qui « entend
naturellement continuer à contrôler et orienter l’action du
gouvernement jusqu’à la mise en place effective des institutions
démocratiques » ; il sera « chargé en particulier,
tout en consolidant les acquis dans tous les domaines de préparer la
mise en place des institutions démocratiques » ;
. une constitution qui sera
soumise à referendum
. « j’en appelle
maintenant au sens civique et à la maturité de tous les
Mauritaniens pour saisir la portée et l’importance d’une telle
décision »
lundi 15 décembre 1980
formation du gouvernement civil
par Sid Ahmed Ould Bneijara, alors gnr. de Nouadhibou après
que les propositions de Bneijara aient été fortement amendées par
Haïdalla
un seul militaire : SE
défense sous l’autorité d’Haïdalla (lieutenant colonel Soumaré
Sliman, ancien contrôleur général de l’Etat), un secrétaire
général (Mohamed Yehdih Ould Breidelleil)
Sid Ahmed Ould Bneijara, premier
ministre de fait “chargé de l’exécutif”
Abdel Aziz Ould Ahmed, ancien SG
de la présidence de la République, sous MoD, devient ministre de la
Justice et de l’Orientation islamique
Baham Ould Mohamed Laghdaf, ancien
min. de MoD et ancien ambassadeur au Maroc, m. Int.
apparition du Dr. Louleid Ould
Weddad, président du Mouvement national du volontariat
(samedi) 27 Décembre 1980
. communiqué déplorant «
certaines activités à caractère subversif menées par un pays ami
à l’intérieur du territoire mauritanien »
. communiqué du Conseil des
ministres dénonçant « la situation regrettable créée par
les agissements de certaines représentations diplomatiques de pays
amis et frères » et analysant « la tendance
inquiétante et dangereuse de certains citoyens mauritaniens à être
de connivence avec l’extérieur et à obétir, soit à titre
individuel, soit à titre de groupe, à des ordres reçus de
puissances étrangères »
16 décembre 1980
communiqué du CMSN annonçant
l’adoption du projet de Constitution avec instauration du
multipartisme « garantira les libertés et écartera à jamais
la menace de la dictature »
18 décembre 1980
Bneijara entretien avec Chaab
. « de mon point de vue, la
mise en place d’institutions démocratique suppose que les citoyens
exercent librement leur choix entre différents programmes et
différentes formations politiques. Dès lors, il appartiendra à ce
peuple de se doter d’instruments juridiques et politiues
susceptibles de lui donner suffisamment de garanties contre
l’arbitraire et pour écarter définitivement de notre système
social et politique le spectre de la dictature et de l’oppression »
. gouvernement de transition
« fonction du temps nécessaire à la mise en place des
institutions prévues par la future Constitution »
. « le CMSN et le
gouvernement constituent un seul et unique système de direction »
(vendredi) 19 décembre 1980
CMSN : publication d’un
projet de Constitution (un préambule, 11 titres et 66 articles)
prévoyant le multipartisme et destiné à être soumis au referendum
à une date non déterminée, après un débat national
. « République islamique,
parlementaire, indivisible, démocratique et sociale »
. président élu pour six ans au
suffrage universel, rééligible une seule fois : peut dissoudre
l’Assemblée sur avis favorable du Conseil constitutionnel
. Assemblée nationale élue pour
4 ans
. Premier ministre exerce le
pouvoir exécutif, nomme et révoque les ministres ; nommé
parmi membres du parti ou de la coalition majoritaire à
l’Assemblée ; nomination effective quand son programme a été
approuvée par l’Assemblée ; pouvoirs de crise à la
française après avis favorable du président de la République et
du Conseil constitutionnel
. multipartisme, proscription du
parti unique
. langue officielle l’arabe
. conseil constitutionnel pour
régularité du referendum et des élections : cinq membres
désignés pour dix ans par le PR après approbation par l’Assemblée
à la majorité des trois quarts
19 décembre 1980
l’Association médicale mondiale
écrit au ministre de la Santé et des Affaires sociales : la
participation des médecins aux châtiments corporels de Septembre et
une « violation claire et flagrante » des déclarations
de Tokyo et de Genève de l’Association
20 Décembre 1980
le chargé d’affaires des
Etats-Unis à Nouakchott exprime « le soutien de son pays aux
changements intervenus en Mauritanie »
22 Décembre 1980
commentaire par Ismaïl Ould Amar
de la décision d’instaurer le multipartisme
(mardi) 23 Décembre 1980
commentaire de l’épave de la
« Méduse » retrouvée sur le banc d’Arguin ; elle
y avait fait naufrage en Juillet 1816
(mardi) 23 Décembre 1980
Hafez El Assad reçoit le min. RIM
du Logement Al Walid Ould Waddad, à la suite de sa participation à
la 5ème conférence des ministres arabes du Logement
tenue à Damas, 20-22 Décembre
24 décembre 1980
rumeur d’une tentative avortée
de coup d’Etat, commandité par la Libye
26 Décembre 1980
arrestation de 4 personnes sortant
de l’ambassade de Libye, porteuses d’ « une liste de 52
noms représentant la formation d’un nouveau régime mauritanien »
(samedi soir) 27 décembre 1980
un pays non désigné mais
identifié comme la Libye est mis en cause pour subversion
deux communiqués :
. CMSN à l’issue réunion
extraordinaire : « certaines activités à caractère
subversif menées par un pays ami à l’intérieur du territoire
mauritanien… face cette sitation, le CMSN engage le gouvernement à
prendre les mesures pratiques qui s’imposent pour mettre fin à de
tels agissements de nature à altérer les rapports d’amitié et de
coopération que nous entendons entretenir avec tous les pays
soucieux de notre indépendance et de notre souveraineté »
. Conseil des ministres « la
tendance inquiétante et dangereuse de certains citoyens mauritaniens
à être de connivence avec l’extérieur et à obéir, soit à
titre individuel, soit à titre de groupe, à des ordres reçus de
puissances étrangères … arrêté toutes les mesures pratiques de
nature à barrer la route à de tels agissements et à faire
respecter la souveraineté nationale, la dignité et le sentiment
national du peuple mauritanien »
27 décembre 1980
* arrestation très médiatisée
d’Ahmed Baba Ould Ahmed Miské avec « six complices
mauritaniens », accusés de complot pro-libyen qui l’aurait
porté à la présidence de la République : il est aussitôt
transféré à Akjoujt
* expulsion vers Las Palmas d’un
opposant sénégalais Amed Khalifa Niasse
(lundi) 29 Décembre 1980
. grève depuis une semaine au
lycée français de la capitale : interpellation de 11 élèves,
relâchés au bout de trois jours
. trois diplomates libyens priés
de quitter Nouakchott ; activités du centre libyen suspendues ;
l’ambassade avait été transformée en « bureau de
fraternité » vu « le désir du peuple libyen de ne pas
avoir d’intermédiaires dans ses relations avec les pays frères »
28 au 30 Décembre 1980
délégation du Baas irakien en
Mauritanie : contribution d’un million de dollars pour aider à
concrétiser l’abolition de l’esclavage ; échanges entre
Mouvement national du volontariat mauritanien et Structures du
travail populaire en Irak ; communiqué de soutien de la
Mauritanie à l’Irak dans la guerre avec l’Iran
1981
sommet de Lomé comdamnant la
position de la Libye dans les affaires du Tchad
début Janvier 1981 (AFP Rabat 1er
Mars)
enlèvement de six anciens cadres
du Polisario refusant de rejoindre le mouvement et internés à
Tindouf, dont un proche parent d’Haïdalla
(jeudi) 8 Janvier 1981
Al Maghrib au Maroc, donne
le projet libyen « d’installer au pouvoir en Mauritanie un
gouvernement à sa solde »
12 Janvier 1981
AFP Nouakchott faisant le
point des préparatifs de partis politiques et des réactions au
projet de Constitution indique qu’Haïdalla s’est donné vingt
jours de congé
(mardi) 14 Janvier 1981
l’Agence mauritanienne de
presse AMP réagit aux récents articles marocains sur la
Mauritanie : « les organes des partis au pouvoir
n’hésitent pas à prendre la tête de la croisade
anti-mauritanienne et ce, chaque fois qu’en Mauritanie nous
percevons des lueurs d’espoir laissant présager l’ouverture
d’une page nouvelle dans nos relations avec ce pays frère »
(dimanche) 18 Janvier 1981
* Abdessalam Triki, mAE libyen à
Nouakchott, fait libérer les accusés du complot « pro-libyen »
mais Ahmed Baba Ould Ahmed Miske reste assigné à résidence à
Akjoujt (Roland Dumas assure sa défense – AFP 18 février)
* Hassan II
reçoit Baham Ould Mohamed Laghdaf nommé min. Intérieur dans
le nouveau gouvernement civil
(lundi) 19 Janvier 1981
à Paris, l’hebdomadaire arabe
Al Watan Al Arabi explique le différend entre Mauritanie et
Libye par un projet de « fusion immédiate de la Libye, de la
Mauritanie et du Polisario » conçu par Kadhafi pour être le
noyau d’un « Etat du grand Sahel africain »
* Ali Triki quitte Nouakchott
après un long entretien avec Bneijara
23 Janvier 1981
en route pour Taef, Bneijara fait
escale à Bamako et s’entretient avec Moussa Traoré
24 Janvier 1981
British medical journal annonce
trois nouvelles amputations de la main droite : demande à confrères
mauritaniennes de protester auprès des autorités
30 Janvier 1981
Libye accorde 5 millions dollars à
société mauritano-libyenne de pêche
(samedi) 31 Janvier 1981
arrivée à Alger pour 3 jours de
Sid Ahmed Ould Taya, min. Energie et Mines ; y rencontre min.
Energie et Pétrochimie Belkacem Nabi, min Finances Hadj Yala et min
Industrie lourde Mohamed Lyassine
7 février 1981
dernière vague de prisonniers
libérés par le Polisario : 72
(samedi) 13 février 1981
Amadou Makhtar Mbow, DG UNESCO
pour quatre jours en Mauritanie
(mardi)10 au (samedi)14 Février
1981 quatre jours
à Nouakchott, une délégation du
Polisario conduite par Bechir Mustapha Sayed, secrétaire général
adjoint, est reçue par Haïdalla et par le Premier ministre , deux
séances de travail avec délégation mauritanienne dirigée par
commandant Sidina Ould Sidya,membre du CMSN
(AFP Rabat 1er Mars
parle de tractations secrètes en dirigeants du Polisario et
Mauritaniens)
(mardi) 17 Février
à Al Jazirah quotidien
saoudien, le Premier ministre appelle les dirigeants arabes à
surmonter leurs divergences et condamne les accords de Camp David qui
ignorent l’OLP ; la Mauritanie œuvre pour « un
rapprochement afro-arabe fondé sur des bases solides »
21 février 1981
Mohamed Yeddih Ould El Hassan,
précédemment gouverneur adjoint de la Banque centrale de
Mauritanie, devient ministre des Finances en remplacement de Ahmed
Ould Zein
23 Février 1981
siégeant à huis clos et en
l’absence de tout avocat, la Cour militaire spéciale condamne par
contumace :
. lieutenant Moustapha Niang à
mort, poour désertion
. lieutenant-colonel Ahmed Salem
Ould Sidi à vingt ans de prison
ainsi que Ismaïl Ould Maouloud et
Abderrahmane Ould Moïne, anciens ambassadeurs
Abdallahi Ould Sidya, Ahmed Meïlli
et Fadiga Moussa hommes d’affaires
. Mohamed Ould Jiddou, ancien
doyen du corps diplomatique à Riya, pdt de l’AMD
& Mustapha Ould Abderrahmane :
travaux forcés à perpétuité
. Haba Ould Mohamed Vall, homme
d’affaires à 5 ans pour diffamation
. Yacoub Ould Daddah, acquitté
faute de preuves
à Nouakchott, la justice civile
relâche Mohamed el-Wafi et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske accusés du
complot pro-libyen
25 février 1981
Jeune Afrique donne le
vendredi 8 mai comme la date du referendum constitutionnel
27 février 1981
enlèvement de deux gendarmes
mauritaniens près de Tinichate
27 Février 1981
déclaration d’Ahmedou Ould
Sidi, min. Information en faveur peuple sahraoui
1er Mars 1981
AFP à Rabat :
« climat de tension au nord de la Mauritanie ? » :
razzias par le Polisario
lundi 2-4 Mars 1981
première visite gouvernementale
française depuis le renversement de Moktar Ould Daddah :
Olivier Stirn, secrétaire d’Etat français à la Coopération, à
Nouakchott ; entretiens avec le Premier ministre et avec Moktar
Ould Zamel, MAE ; au sujet du Sahara, « la France serait
prête à contribuer à une solution du conflit, si tous les
intéressés le demandent » ; se rend ensuite en
Haute-Volta
3 Mars 1981
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske est
libéré et s’envole pour la France ; réouverture du centre
culturel libyen
(mardi) 6 Mars 1981
Hassan II, pour le 20ème
anniversaire de son accession au trône, redit son souhait d’une
concertation avec l’Algérie « au sommet » mais assure
que « la récupération de notre Sahara est bel et bien
accomplie. Ce Sahara est le nôtre… »
5 Mars 1981
visite privée à Paris du roi
Hassan II accompagné du général Dlimi : ils dînent à
l’Elysée
jeudi 5 Mars 1981
Abdou Diouf à Nouakchott (après
sa première visite à l’étranger, rendue au Mali) ; il y a
assure que les deux pays sont « un seul peuple séparé en deux
Etats » :
. revirement de la politique du
Sénégal telle que l’inspirait Senghor en soutenant le Maroc pour
lutter contre l’influence du Polisario, de l’Algérie et de la
Libye (« changement dans la continuité »)
. la Mauritanie obtient la
« neutralisation » de l’AMD à Dakar
(mercredi) 6 Mars 1981
Andrew Young, ancien ambassadeur
américain aux Nations Unies, reçu par Mohamed Ould Zamel, MAE :
« s’informer des réalités de la Mauritanie »
(vendredi) 6 Mars 1981
. le Conseil des ministres se
félicite « des résultats positifs de cette visite et du
renforcement des relations mauritano-sénégalaises »
. L’Opinion (organe de
l’Istiqlal dont le secrétaire général M’Hamed Boucetta est le
ME Aet et Coopération : « toute agression dont le point
de départ serait le territoire mauritanien constituerait une
agression mauritanienne contre le Maroc »
« la Mauritanie ne sauraut
résister politiquement, économiquement et militairement à une
guerre qui durerait tant soit peu. Le Polisario est peut-être en
train de créer les conditions de son anéantissement, mais le prix
en serait payé essentiellement par la Mauritanie ».
« une réaction marocaine ne
saurait tarder dans le cadre du droit et de la défense de
l’intégrité territoriale »
mise en cause de « la
récente conférence à Alger de quelques pays riverains du Sahara »
7 Mars 1981
début d’une tournée de Boualem
Benhamouda, membre bureau politique du FLN et min. Intérieur au
Niger, au Mali et en Mauritanie
(samedi) 7 Mars 1981
Haïdalla reçoit un message
personnel de Diouf apporté par le SE chargé des relations avec les
assemblées Sogui Konate
8 Mars 1981
El Moudjahid publie un
entretien avec Ahmed Ould Sidi, min. Information
. nous ne demandons à personne de
rompre avec nous
. la Mauritanie a reconnu le Front
polisario comme « unique et légitime représentant du peuple
Sahraoui » mais pas la République arabe sahraouie et
démocratique
(vendredi) 13 Mars 1981
* communiqué du Conseil des
ministres : le Premier ministre y dénonce « l’intention
maintenant certaine du roi Hassan II de lancer une agression contre
la Mauritanie. Le gouvernement met en garde le Maroc contre toute
aventure irraisonnée dont il serait le seul responsable et qui
n’aurait pour résultat qu’un embrasement général de toute la
région … tout en relevant la gravité de cette situation qui voile
à peine le sintentions malveillantes et connues du régime royal
marocain à l’égard de notre pays et de notre peuple, atture
l’attention de tous ses amis sur les risques graves que fait peser
cette attitude contre la paix et la stabilité dans la région
ouest-africaine »
* Ahmedou Ould Sidi Henena, min.
Information, dément l’existence de bases Polisario en Mauritanie
(samedi) 14 Mars 1981
. le secrétaire permanent du
CMSN, Dahane Ould Ahmed Mahmoud remet à Alger un message personnel
d’Haïdalla à Chadli Benjedid : intervention imminente du
Maroc en Mauritanie ; plusieurs ambassadeurs accrédités à
Alger sont convoqués : l‘Algérie ne « resterait pas
indifférente »
* le ministre AE Maroc M’Hamed
Boucetta, répondant à Bneijara, affirme que « jamais nous
n’avons eu l’idée de nous immiscer ou d’intervenir d’une
façon ou d’une autre dans dans les affaires intérieures de la
Mauritanie. Mais en fin de compte nous ne pourrons pas accepter que
le territoire d’un pays voisin et ami – quelle que soit notre
volonté d’avoir les meilleures relations avec lui – puisse
servir de base pour lancer des attaques contre nous. Le Maroc ne
resterait pas les bras croisés si des ataques ou une agression
étaient lancées à partir du territoire mauritanien. Selon des
informations recoupées, il semble qu’il y ait des mouvements,
voire une installation de bandes de mercenaires en territoire
mauritanien. Le Maroc a toujours souhaité et souhaite toujours avour
de bonnes relations avec la Mauritanie. Il souhaite aussi que cette
neutralité déclarée par la Mauritanie soit une neutralité réelle,
plus particulièrement lorsqu’il s’agit de garder son territoire
loin de toute possibilité de servir de base à des agressions contre
un pays voisin. »
(dimanche) 15 Mars 1981
Dahane Ould Ahmed Mahmoud, sec.
permanence du CMSN, arrive à Tripoli
lundi 16 Mars 1981
* tentative manquée de coup
d’Etat, les lieutenants-colonels Mohamed Ould Ba Abdelkader et
Ahmed Salem Ould Sidi (anciens membres du CMSN et n’ayant pas
participé au coup d’Etat du 10 Juillet 1978), arrivés en
land-rovers du Sénégal ; Ahmed Salem Ould Sidi avait investi la
radio pour annoncer la constitution d’un Comité provisoire de
salut public et appelé le Maroc à fournir une aide aérienne, et
Mohamed Ould Ba Abdelkader la présidence de la République croyant
trouver réuni sous la présidence d’Haïdalla tout le CMSN
. de neuf à dix heures, violents
combats à l’état-major, puis à la radio, enfin à la présidence
de la République et au siège du gouvernement ; le chef
d’état-major Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya est pris en otage ;
son adjoint, le commandant Gabriel Cymper alias Djirbril Ould
Abdallah organise la reprise en main ; huit morts ; le
colonel Abdelkader tente de se suicider et sa mort est d’abord
annoncée
. attribuant la tentative au Maroc, le Premier
ministre annonce l’échec de la tentative de putsch
. couvre-feu annoncé à 16 heures
pour 18 heures
. suspension des relations avec le
Maroc
. fermeture des aéroports de
Nouakchott et Nouadhibou au trafic international sauf pour arrivée
de matériel de guerre (armement anti-aérien avec leurs techniciens)
et de personnels « civils » de sécurité fournis par
l’Algérie (Antonov)
. le min. Information Ahmedou Ould
Sidi Henena affirme que le commando est venu du Sénégal
* Abdou Diouf téléphone à
Haïdalla et à Bneijara
* soutien des Etats-Unis à « la
souveraineté, l’intégrité territoriale et la neutralité de la
Mauritanie » mais rejet des accusations contre le Maroc ;
l’aide américaine n’est plus liée « aux efforts
unilatéraux du Maroc en vue de réaliser des progrès vers un
règlement négocié » (accord ce jour de Reagan pour la
livraison d’une centaine de chars M-60)
. avertissement de l’Algérie au
Maroc : « s’opposera fermement (à sa) politique
d’escalade qui tend à aggraver la tension, à étendre l’aire de
belligérance et à porter atteinte à la stabilité et à
l’indépendance de la Mauritanie »
. Mohamed Lamine, Premier ministre
sahraoui : « les dirigeants marocains intensifient ainsi
leur action de division et d’agression contre le peuple mauritanien
frère dans le cadre d’un plan élaboré récemment dans certaines
capitales étrangères »
* dans la soirée, le Maroc
exprime sa « profonde indignation » et « rejette
sur le gouvernement mauritanien l’entière responsabilité de toute
détérioration qui pourra survenir dans les relations du Maroc avec
le peuple frère de Mauritanie »
* dans la soirée, mise en garde
de l’Algérie à la suite réunion extraordinaire du bureau
politique du FLN : « s’opposerait fermement (à la)
politique d’escalade qui tend à aggraver la tension, à étendre
l’aire de la belligérance et à porter atteinte à la stabilité
et à l’indépendance de la Mauritanie »
. arrestation de l’émir du
Trarza Habib Ould Sidi, oncle du colonel Ahmed Salem Ould Sidi
. la campagne de « réimplantation
syndicale » est interrompue
* à Rabat, le secrétaire d’Etat
aux affaires étrangères Tazi : « Nous ne sommes
nullement impliqués dans cette tentative de putsch. Nous avons
constaté ces derniers temps une escalade verbale de la part de la
Mauritanie. Cela a été encore le cas vendredi dernier avec la mise
en garde lancée par le premier ministre de Mauritanie contre le
Maroc. M. Boucetta, notre ministre des Affaires étrangères y a
répondu samedi dans une déclaration à Radio-Méditerranée
Internationale. Nous sommes toujours en faveur d’une coopération
franche et sincère avec la Mauritanie. Nous aurions pu l’attaquer
quand nous avions douze mille soldats là-bas. Nous ne voulons pas
nous immiscer dans sa politique intérieure. En fait, les
Mauritaniens ont des différends internes et ils cherchent à les
masquer en trouvant un bouc émissaire et en désignant le Maroc »
* Louleid Ould Weddad, min.
Ressources hydrauliques et habitat, à Bagdad
mardi 17 Mars 1981
* le CMSN décide la rupture des
relations diplomatiques avec le Maroc « après un examen
aprofondi de la situation créée par la tentatuve du Maroc de
renverser le régime par une bande de traitres à sa solde qu’il a
organisée, entrainée et armée à cette fin » et « engage
le gouvernement à poursuivre son actuion auprès des instances
africaines, arabes et internationales afin qu’elles condamnent avec
la dernière énergie cette agression caractérisée perpétrée par
le royaume marocain contre notre pays »
* « selon le principe de
réciprocité », le Maroc rompt les relations diplomatiques
avec la Mauritanie et affirme que « la France n’est impliquée
ni de près ni de loin dans la crise maroco-mauritanienne »
* le Sénégal expulse sept
dirigeants de l’AMD installés à Dakar, dont Mohamed Ould Jiddou,
Abdallahi Ould Sidya ancien ministre et ancien ambassadeur à Moscou
Abderrahmane Ould Moine, ancien
ambassadeur au Koweit
* Chadli Benjedid dépêche à
Nouakchott le Dr. Taleb Ibrahimi, ministre-conseiller à la
présidence et le lieutenant-colonel Mohamed Larbi Belkhir
17 au 23 Mars 1981
12 atterrissages d’Antonov
Nouakchott et à Nouadhibou, dont 250 tonnes de munition pour le seul
lundi 23
mardi 17 Mars 1981
* résidant à Dakar, Ismaël Ould
Amar communique : « la tentative de coup d’Etat du 16
mars démontre avec éclat à quelles extrêmités le désespoir peut
conduire des soldats perdus. Au-del de son actualité, il ne faut pas
oublier que l’événement prend sa source dans les luttes qui se
trament depuis plus de deux ans entre factions militaires rivales et
qui se sont traduites par des éliminations successives. Ceux qui de
l’intérieur ou de l’extérieur aident l’armée à poursuivre
ce jeu trahissent l’intérêt de la Mauritanie. Plus que jamais,
l’armée doit comprendre l’urgence pour elle d’organiser sa
sortie du bourbier politique intérieur où elle s’est laissée
entraîner plus longtemps qu’il ne fallait »
* dépêche de presse officieuse à
Dakar : les accusations mauritaniennes sont considérées comme
« graves »
* communiqué de l’AMD : la
tentative est le « fait uniquement des seules forces
patriotiques mauritaniennes, sans aucune aide ou soutien de quelque
pays que ce soit » ; « le régime
Haïdalla-Boukhreiss-Bneijara ne doit sa survie qu’aux armes du
Polisario et de ses maîtres libyens »
* Kadhafi reçoit Dahane Ould
Ahmed Mahmoud lui remettant message d’Haïdalla
* le PM marocain Maati Bouabid
. plusieurs tentatives de coup
d’Etat étouffées, relations avec l’Etat instigateur revenues à
la normale et « même grandement améliorées pour des raisons
qui n’échappent à personne »
. droit d’asile accordé à
Abdelkader « dans le cadre des principes internationaux et en
particulier avec son engagement de ne s’adonner à aucune activité
politique hostile au gouvernement de son pays » ; demandes
d’extradition rejetées « du fait que l’intéressé n’avait
en aucune manière enfreint son engagement »
* le correspondant à Alger de
L’Humanité fait état de la présence dans l’espace
aérien mauritanien le 15 de deux avions français, dont l’un a
fait un atterrissage forcé
mercredi18 Mars 1981
* dans un discours radio-diffusé,
Haïdalla donne la version officielle de la tentative de coup
d’Etat : le commando venu de Marrakech via Dakar et Paris ;
rumeurs de 30 arrestations dans le corps des officiers et d’une
répression sur un millier de personnes
* aux Nations Unies, Mohamed Said
Ould Hamody, après s’être entretenu avec le président de
l’Assemblée générale, le président du Conseil de sécurité, le
secrétaire général et le représentant de Cuba exerçant la
présidence du groupe des non-alignés, écrit au secrétaire général
Kurt Waldheim « sur la gravité de l’opération de
déstabilisation entreprise par le Maroc et les dangers qu’elle
représente pour le Maghreb occidental et l’Afrique de l’Ouest »
* à Bamako, le MAE Mohamed Ould
Zamel : « une agression dirigée de l’extérieur,
préparée par le gouvernement du Maroc à travers des hommes qui ont
été entrainés, armés et financés par les autorités marocaines.
Il se trouve que ces hommes (il faut appeler un chat un chat) qui
sont en fait des mercenaires, sont dirigés par deux ex-officiers
mauritaniens qui vivaient depuis plus d’un an au Maroc,
s’entrainaient et s’organisaient au Maroc »
* la Libye condamne la tentative
de coup d’Etat : « des éléments fascistes avec la
complicité du régime marocain soutenu par l’impérialisme »
* le Département d’Etat à
Washington déclare ne disposer d’aucune preuve de « complicité
marocaine » ; les Etats-Unis continuent de soutenir « la
souveraineté et l’intégrité territoriale » de la
Mauritanie et « déplorent » l’effusion de sang
* à Paris, l’association des
amis de la RASD affirme que VGE a « cautionné » la
tentative de coup d’Etat lors de la dernière visite d’Hassan II
* communiqué du Conseil des
ministres « établissant clairement que le gouvernement
sénégalais n’est en rien impliqué » dans la tentative de
coup d’Etat
19 Mars 1981
le directeur de la sûreté
Ahmedou Ould Moichine est remplacé par un militaire, capitaine
Mohamed Lamine Ould N’Diayane
(jeudi) 19 Mars 1981
. l’amb. du Maroc partira samedi
au plus tard
. deux diplomates resteront en
poste dans chaque capitale ; à Rabat, chargé d’affaires
Moktar Ould Touloumrou depuis que l’amb. Baham Ould Mohamed Laghdaf
a été nommé min. Intérieur
. L‘Opinion au Maroc
affirme qu’un pont aérien a été établi entre Alger et
Nouakchott avec arrivée d’officiers supérieurs algériens
* à Paris, Maxime Gremetz,
secrétaire du Comité central du PCF déclare que « la
responsabilité de M. Giscard d’estaing qui arme et aide le Maroc,
est directement engagée » dans la tentative de coup d’Etat
* à Paris, dépêche de presse
officieuse : « la France n’a en aucune manière été
impliquée dans cette affaire par les autorités mauritaniennes »
(jeudi) 20 Mars 1981 – en fait
le 19
* télégramme du gouvernement des
Etats-Unis : « c’est avec un profond regret que le
gouvernement des Etats-Unis a pris connaissance des rapports
concernant une tentative menée pour porter atteinte au gouvernement
de la République islamique de Mauritanie. Le gouvernement tient en
grande estime les efforts du président Haïdalla et du gouvernement
mauritanien tendant à rendre à la Mauritanie des institutions
démocratiques et civiles. Aussi les Etats-Unis apprécient-ils les
chaleureux liens d’amitié qui existent entre les deux pays. La
souveraineté mauritanienne, l’intégrité de son territoire et sa
neutralité continuent de recevoir l’appui ferme des Etats-Unis »
* lettre d’Haïdalla à Fidel
Castro, comme président des Non-Alignés : agressions
flagrantes visant à « satelliser complètement » la
Mauritanie
20 Mars 1981
Le Continent publie un
entretien avec Ahmed Baba Ould Ahmed Miske : « la
Mauritanie sert de bouc émissaire »
(samedi) 21 Mars 1981
* amb. Maroc Ahmed M’Jad regagne
Casablanca ; Arabie saoudite chargée des intérêts à
Nouakchott
* trois émissaires mauritaniens
vers plusieurs capitales arabes, africaines et européennes pour
expliquer « les dimensions et les objectifs de l’agression
armée marocaine »
* à Dakar, le Parti démocratique
sénégalais (d’opposition) invite le gouvernement à se
désolidariser du Maroc, à « faire toute la lumière sur cette
affaire, afin de pérserver les relations de bon voisinage » et
s’étonne qu’on « ait attendu la perpétration du coup
d’Etat pour expulser du Sénégal les ressortissants mauritaniens
qui en sont les auteurs présumés »
samedi 21 au 24 Mars 1981
siégeant secrètement et à huis
clos, mais en présence d’une dizaine d’avocats (AFP du 24), la
Cour militaire spéciale – réunie à Jdiria – condamne
. à mort les lieutenants-colonels
Mohamed Ould Ba Abdelkader et Ahmed Salem Ould Sidi,
et les lieutenants Moustapha Niang
et Mohamed Doudou Seck
. aux travaux forcés à
perpétuité cinq sous-officiers
(lundi) 23 Mars 1981
. réouverture de l’aéroport de
Nouakchott au trafic international
. visite à Nouakchott « pour
quelques jours » du minis. Sahraoui des AE
Mohamed Salem Ould Saleck
23 Mars 1981
* Abdou Diouf au Maroc
* lettre d’Haïdalla à Siaka
Stevens, président du Sierra Leone, président en exercice OUA pour
que « prennent fin les agressions flagrantes dirigées contre
la Mauritanie par le régime marocain »
(lundi) 24 Mars 1981
* à Tunis, 75ème
session Conseil de la Ligue arabe (rau niveau des MAE) :
inscription à l’ordre du jour plainte de la Mauritanie accusant le
Maroc d’être l’instigateur de la tentative de coup d’Etat ;
le Maroc ne s’y oppose pas
24 Mars 1981
attaque sahraouie depuis le
territoire mauritanien contre Guelta Zemmour (90 kms à l’ouest de
Bir Moghrein) : 3.000 hommes
(mercredi) 25 Mars 1981
* à Paris, l’AMD lance un
« appel humanitaire » et à une « amnistie
globale » « ceci pour permettre à tous les Mauritaniens
de s’unir pour le développement de notre ays, au-dessus des
problèmes et des querelles individuels »
* démenti du min. AE que le
territoire mauritanien ait jamais servi de passage au Polisario
* Haïdalla rejette les recours en
grâce
* le Maroc adresse une nouvelle
mise en garde à la Mauritanie (télégramme du PM Bouabid à son
homologue Bneijara) : « affirmer sans risque d’erreur
que els assaillants ont franchi la frontière mauritanienne, venant
de la localité de Bir Moghrein, située en territoire mauritanien…
Le gouvernement mauritanien s’est écarté de sa position maintes
fois réitéeé et par lui notifiée tant à l’ONU qu’à l’OUA
d’observer une stricte neutralité dans le conflit du nord ouest
africain. Le Maroc, qui entendu exercer son droit naturel de légitime
défense, ne restera pas inactif. Il déploiera tous les moyens
légaux en sa possession pour assurer la sauvegarde de sa
souveraineté et de son intégrité territoriale »
* le Polisario occupe Guelta
Zemmour
* l’envoyée spéciale à
Nouakchott de L’Humanité fait état des commentaires
soulevés par le silence persistant de la France sur la tentative de
coup d’Etat
(jeudi) 26 Mars 1981
* à Paris, l’AMD annonce son
intention de libérer la Mauritanie de « l’invasion étrangère
du Polisario, de la Libye, de l’Algérie et de leurs alliés (par)
tous les moyens à sa disposition » ; elle affirme que des
unités du Polisario sont stationnées à Toueila (banlieue de
Nouakchott) et dans le nord à Cheggat (60 kms de la frontière
algérienne), Bir Moghrein, Dhar, Tijirit, et que la sécurité
algérienne a une base à Toujounine, banlieue de Nouakchott
* à Nouakchott, marche de soutien
du stade à l’esplanade de la présidence de la République ;
accueil et réponse par le Premier ministre Bneijara : «
la Mauritanie restera le tombeau de tous les agresseurs
hégémonistes »
* lettre du représentant du Maroc
(Mehdi Mrnai Zentar) à Kurt Waldheim : pas « la moindre
preuve que l’opération du 16 Mars ait été menée à partir du
territoire du Maroc » ; le Maroc « a toujours
souhaité à ses frontières une Mauritanie stable, libre et prospère
assurant souverainement l’inviolabilité et le respect de son
intégrité territoriale »
* message de VGE rendu
public : « la France est particulièrement attachée à
l’indépendance et à la souveraineté de la Mauritanie qu’elle a
soutenue en toutes circonstances et sans arrière pensée dans le
respect, l’estime et l’amitié. Elle exprime sa foi dans l’avenir
d’une Mauritanie indépendante, stable et à l’écart de tous les
conflits »
* message de Sadam Hussein :
« solidarité… rend hommage au rôle positif que joue la
Mauritanie dans le monde arabe », apporté par Tarek Aziz
* à Paris, devant la commission
sénatoriale des Affaires étrangères, François-Poncet exrime son
inquiétude « devant la récente tentative dirigée contre le
gouvernement de la Mauritanie, pays avec lequel la France entretient
depuis son indépendance des relations d’amitié et de coopération
et dont elle a contribué, quand il le fallait, à défendre la
souveraineté et l’intégrité territoriale »
26 Mars 1981
à Jdiria (caserne 30 kms au nord
de Nouakchott), exécution des condamnés à l’aube, malgré une
rumeur ayant fait croire à un simulacre ; seule annonce, une
fois, en version arabe à la radio ; plusieurs membres du CMSN
avaient demandé la grâce ; Sadam Hussein envoie Tarek Aziz
pour la grâce ; celui-ci atterrit trois heures après
l’exécution, aéroport spécialement ouvert
(vendredi) 27 Mars 1981
* Chaab publie des aveux
d’Abdelkader
. responsabilité du Maroc
. liste de 36 personnes devant
faire partie d’un « comité provisoire de salut public »
où ne figurent pas la plupart des membres du CMSN
. liste noire « numéro un »
d’officiers et de civils suspects
. texte de proclamation à faire
enregistrer et radio diffuser par Ahmed Salem Ould Sidi
* rumeur de libération d’une
soixantaine de prisonniers mauritaniens par le Polisario
* à Paris, Jean François-Poncet
reçoit Mohamed Moktar Ould Zamel, MAE : « inquiétude et
désapprobation » à la suite de la tentative de pustch « ;
« la France désapprouverait toute tentative de déstabilisation
d’où qu’elle vienne » ; approuve « sage
position de neutralité » de la Mauritanie dans le conflit du
Sahara
* à Ouagadougou, le colonel Saye
Zerbo, président du Comité militaire de redressement pour le
progrès national, reçoit Mohamed Ould Amar, min. Développement
rural : message Haïdalla
28 Mars 1981
* contestation marocaine de la
suspension des vols entre Nouakchott et Casablanca
* à Koweit, Cheikh Jaber Al Ahmed
Al Salah reçoit min. Justice Abdel Aziz Ould Ahmed, porteur message
Haïdalla sur tentative coup d’Etat
(vendredi) 28 Mars 1981
étudiants mauritaniens au Maroc
(communauté estimée à 800, peut-être plus importante que celle de
Nouakchott AFP 28) s’élève contre tract d’un « groupe
d’étudiants patriotes mauritaniens au Maroc » favorable aux
auteurs de la tentative de coup d’Etat, mais « ne peuvent que
déplorer la détérioration des relations entre les deux peuples
frères mauritanien et marocain et formulent l’espoir de les voir
rapidement retrouver le chemin de la fraternité »
(samedi) 28 ou 29 Mars 1981
message du Premier ministre
Sid’Ahmed Ould Bneijara à son homologue marocain Maati Bouabid,
accusant le Maroc de « chercher à internationaliser
unilatéralement le conflit du Sahara occidental en l’étendant à
la Mauritanie » e déplorant que le Maroc menace d’exercer
« le fameux droit de poursuite » :
. avait affirmé au sommet
islamique de Taif, à Hassan II en présence de Sekou Touré « qu’à
aucun moment le territoire mauritanien ne servira de base, ni pour le
Polisario, ni pour le Maroc »
. la proximité de Guelta-Zemmour
des frontières de la Mauritanie « ne lui donne nullement une
immunité particulière par rapport à l’ensemble des autres
localités du Sahara et du Sud-Marocain, maintes fois attaqéues par
les forces du Polisario… démontré cartes à l’appui, combien le
sud-marocain et les champos de bataille d’envergure comme les monts
de l’Ouarkziz, situés au nord-ouest du Sahara occidental, étaient
éloignés des frontières de la Mauritanie… il serait absurde de
la part des forces du Polisario de descendre vers le sud et de
traverser tout le Sahara occidental, uniquement pour faire halte en
Mauritanie et refaire le même chemin en parcourant des milliers de
kilomètres séparant les zones de combat de la Mauritanie »
. la Mauritanie « s’est
dégagée du conflit saharien sur la base de la reconnaissance du
Polisario en tant qu’unique et légitime représentant du peuple
saharoui, du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et
d’une position de stricte neutralité. La Maueritanie aspire à
être l’élément modérateur et équilibrant pouvant, par ses
relations avec le Polisario et le Maroc, jouer le rôle qui lui
revient le moment venu dans la recherche d’une solution négociée »
fin Mars 1981
à Tunis, 75ème
session du Conseil de la Ligue arabe : la délégation marocaine
rediffuse l’enregistrement magnétique d’Houari Boumedienne, le
29 Octobre 1974, devant le même sommet mais à Rabat, qui « bénit
la solution de partage du Sahara en deux zones d’influence
marocaine et mauritanienne » ; une mission de conciliation
est confiée au secrétaire général
(lundi) 30 Mars 1981
message personnel d’Haidalla à
l’émir du Qatar Cheikh Khalifa Ben Hamad Al Thani relis par Yedali
Ould Cheikh, min. Justice
30 Mars 1981
. rumeur de la libération d’une
vingtaine de personnalités arrêtées dont Ahmed Ould Abdallah,
ancien ministre des Affaires étrangères, et l’émir du Trarza
. réouverture de l’aéroport de
Nouakchott
. couvre-feu repousé de 21 heures
à 6 heures du matin
31 Mars 1981
ayant quitté le 30 Mars Tunis,
Chedli Klibi, secrétaire général de la Ligue arabe, chargé par le
sommet récent de Tunis d’une médiation entre le Maroc et la
Mauritanie, se voit d’abord refuser l’atterrissage à Nouakchott
puis revenant de Dakar en avion privé, dans la soirée, il ne
s’entretient qu’avec le ministre des Affaires étrangères Moktar
Ould Zamel, à l’aéroport sans pouvoir être reçu ni par Haïdalla
ni par Bneijara
(mardi) 31 Mars 1981
L’Opinion (quotidien de
l’Istiqlal au Maroc) affirme que des livraisons d’armes et un
détachement de soldats libyens viennent d’être effectués :
« la Mauritanie est en train de devenir une véritable base
militaire où armes, soldats mercenaires, conseillers et instructeurs
débarquent quasi-quotidiennement pour se transformer en point de
départ d’agressions contre le Maric dans un premier temps et
contre d’autres pays africains ultérieurement »
(mercredi) 1er Avril
1981
* Al Alam assure que
« l’Etat mauritanien finira par s’effondrer car faute de
trouver un terrain au Sahara marocain, la prétendue République
sahraouie cherchera à s’installer sur le territoire mauritanien »
* AFP fait état de ce qu’à
Nouakchott on estime que la mission de Chedli Klibi « a peu de
chances de réussite » et qu’il y a un malentendu avec la
Ligue arabe
* à Manama, l’émir de Bahrein,
Cheikh Issa Ben Salmane Al Khalifa reçoit message personnel Haïdalla
par min. Justice Abdel Aziz Ould Ahmed
(mercredi) 2 Avril 1981
le commandant marocain de la
garnison de Guelta Zemmour affirme que des épaulettes de militaire
mauritanien ont été trouvées sur le champ de bataille et plusieurs
sacs de farine estampillés Nouadhibou
(jeudi) 2 Avril 1981
* Youssouf Diagana, min. Santé à
Yaoundé, remet à PM Paul Biya message Haïdalla pour Ahidjo :
« tentative d’invasion, d’agression du royaume du Maroc
contre la Mauritanie »
* vœux d’Haïdalla à Reagan à
la suite de l’attentat dont il a été victime
4 Avril 1981
accord avec l’Institut du Sahel
pour le financement d’un projet de soutien à la recherche
démographique en Mauritanie (27 mons UM)
. exploitation et analyse des
données du recensement général de la population en 1975
. enquête nationale sur la
fécondité
. enquête migrations
(lundi soir) 6 Avril 1981
* Ahmad Abdel Aziz quitte Abou
Dhabi pour Sanaa : avait remis message personnel Haïdalla à
Cheikh Zayed Ben Sultan Al Nahyane
* premier chef d’Etat africain
à se rendre en Mauritanie, depuis la tentative du 16 Mars, arrivée
à Nouakchott de Moussa Traore pour une « visite de travail et
d’amitié »
. « problèmes d’intérêt
commun, notamment l’affaire du Sahara… tout ce qui touche la
Mauritanie touche le Mali »
. « renouvelé la compassion
et la solidarité du Mali » à la suite tentative du 16 Mars
(mardi) 7 Avril 1981
départ Moussa Traoré ;
communiqué commun
. « agression du 16 mars
contre la souveraineté et l’intégrité de la Mauritanie »
. « droit inaliénable du
peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, urgente et
impérieuse nécessaité d’appliquer les décisions de l’OUA et
de l’ONU dans le but de permettre un règlement juste et définitif
de la question du Sahara occidental »
. Tchad
. « retour du peuple
palestinien dans sa patrie usurpée »
. réunion commission mixte
. rencontres périodiques min.
Intérieur
. congratulations pour démarrage
prochain des barrages prévues par l’OMVS sur le Fleuve
(mardi) 7 Avril 1981
entretien Mohamed El Moktar Ould
Zamel, MAE à El Moudjahid : messages soutien reçus
équivalent à condamnation du Maroc, le Sénégal hors de cause
neutralité mais pas désintérêt dans le conflit saharien
(vendredi) 10 Avril 1981
* couvre-feu reculé à 23 heures
* départ de Bneijara pour une
visite de travail en Libye
* à Tunis, le secrétaire général
de la Ligue arabe Chadli Klibi, déjà chargé d’une mission de
conciliation, reçoit séparément lers représentants du Maroc et de
la Mauritanie
(samedi) 11 Avril 1981
* Haïdalla au Sénégal
* à Tripoli, entretiens Bneijara
avec Jadallah Azouz l Talhi, PM libyen
(lundi) 13 Avril 1981
à Tripoli, Khadafi recoit les
Premiers ministres mauritanien et sahraoui Sid Ahmed Ould Bneijara et
Mohamed Lamine et leur propose une union entre la Mauritanie et la
République arabe démocratique sahraouie, ainsi qu’une adhésion
ensemble au pacte Algérie-Libye
(lundi) 13 Avril 1981
* à Tripoli, le MAE Coopération
Mohamed El Moktar signe avec Omar Ahmed Al-Maqsi min. Industries
légères, protocole de coopération mauritano-libyen :
« révision globale… des horizons nouveaux dans tous les
domaines »
* retour de Bneijara à Nouakchott
(mardi) 14 Avril 1981
* Le Continent publie un
entretien avec Mohamed El Moktar Ould Zamel :
. le putsch « devait être
le signal d’une expédition militaire marocaine. L’objectif de la
tentative de coup d’Etat était d’attaquer la présidence de la
République, de tuer le chef de l’Etat, les responsables civils et
militaires et de faire diffuser sur les ondes un communiqué par
lequel on ferait appel à Rabat »
. n’exclut pas union avec la RSD
mais « doit s’inscrire dans le cadre global de l’unité
africaine que nous souhaitons tous »
* à Paris, l’AMD s’oppose à
la proposition de Kadhafi d’union Mauritanie-RASD : la
Mauritanie servirait alors de « base à l’armée du
Polisario, elle-même de plus en plus contrôlée par Kadhafi »
(mercredi) 15 au 17 Avril 1981
à Nouakchott, entretiens des min.
Intérieur Sénégal et Mauritanie : sécurité, circulation des
personnes (et Médoune Fall)
(nuit mercredi à jeudi – repart
jeudi) 16 Avril 1981
Chadli Klibi à Nouakchott :
accueilli par min. Information, reçu par Haïdalla, déjeune le
lendemain avec Bneijara ; mission a un « caractère
exploratoire » ; un session extraordinaire de la Ligue
arabe « serait une solution de désespoir »
(mercredi) 17 Avril 1981
* Haïdalla retour du Niger :
commission mixte, identité de vues
(jeudi soir) 17 Avril 1981
Chadli Klibi à Rabat ; reçu
par Hassan II
(mardi au samedi) 18 Avril 1981
réunie à Kiffa, sous la
présidence du lieutenant colonel Cheikh Ould Boida, la Cour
militaire spéciale condamne à mort par contumace Mohamed El Hafedh
Ould Mohamed Vall, dit Haba Fall commerçant, Mohamed Mahmoud Ould
Mohamed Vall dit H’Heimed et Ahmed N’Diak, impliqués dans la
tentative du 16 Mars à dix ans de travaux forcés un chauffeur
sénégalais Samba N’Diaye qui a convoyé le commando pustchiste
18 Avril 1981
International Herald Tribune
laisse entendre que de source diplomatique Nouakchott la
tentative de coup d’Etat reporte à une date indéterminée les
consultations électorales prévues
(samedi)18 Avril 1981
SG Ligue arabe, Chadli Klibi
quitte le Maroc pour Tunis : a été reçu deux fois par Hassan
II
19 Avril 1981
arrivé (samedi) 18, Khadafi à
Alger réitère son appel pour l’adhésion au « Front arabe
de la fermeté » de la Mauritanie, de la RASD et du « Front
national libanais », mais ne parvient pas à convaincre Chadli
Bendjedid de l’opportunité de son initiative
(dimanche) 20-21 Avril 1981
* Kadhafi à Nouakchott :
trois entretiens avec Haïdalla sur le Sahara ; proposition
libyenne d’une union Mauritanie-République sahraouie ;
« pacte révolutionnaire » entre la Libye, la RASD,
l’Algérie et la Mauritanie
* réunion parallèle et à leur
insu de certains membres du CMSN hostiles à toute union avec le
Polisario pour ne pas compromettre la neutralité mauritanienne et à
tout pacte de défense pour ne pas heurter les voisins (Maaouyia Ould
Sid Ahmed Taya chef d’état-major, son adjoint Cabriel Cymper,
Sidina Ould Sidya chef de l’aviation, lieutenant colonel Yall
Abdoulaye commandant la gendarmerie, capitaine Sid Ahmed Lekhal
commandant la place de Nouakchott)
* les officiers hostiles font part
aux deux chefs d’Etat de leur refus
* pas de communiqué au départ de
Kadhafi (mardi)
21 Avril 1981
la presse marocaine s’inquiète
des « complots anti-marocains » du colonel Khadafi
(lundi) 21 Avril 1981
messages de Klibi SG Ligue arabe à
Haïdalla et à Hassan II portés par Moncef Al-May : poursuite
des bons offices
(lundi) 22 Avril 1981
selon la presse marocaine,
manifestations à Nouakchott contre la venue de Khadafi
(mardi) 22 Avril 1981
voyage Aristides Pereira, pdt
Cap-Vert en Mauritanie pour six heures, puis part pour Gambie et
Sénégal
(lundi) 20 au (jeudi) 23 Avril
1981
à Nouakchott, réunion de la
grande commission mixte sénégalo-mauritanienne (Mohamed El
Moktar Ould Zamel MAE et Coopération avec Falilou Kane, min.
Commerce) : accord dans le domaine de la santé et de la production
animale et recommandation que soit ratifié accord du 29 décembre
1979 sur l’échange d’informations sanitaires
23-24 Avril 1981
session plénière du CMSN, tenue
d’abord secrète et imposée par la réunion des officiers
(mardi & mercredi) 22 Avril
1981
Moncef Al-May (conseiller SG Ligue
arabe) à Nouakchott ; reçu par Haïdalla
(vendredi) 26 Avril 1981
Moncef Al-May à Fès s’entretient
avec M’Hmed Boucetta MAE Maroc
(mercredi soir) 23 Avril 1981
Ahmedou Ould Sidi Henena, min.
Information et Télécommunications à Tripoli : « renforcer
la coopération dans le domaine de l’information »
(vendredi matin) 24 Avril 1981
Cheikh Mohamed
Ibrahim Massoud, min. Etat saoudien, reçu par Haïdalla :
message personnel du roi Khaled
(samedi) 25 Avril 1981
* communiqué du CMSN : « a
mis fin au mandat du gouvernement civil pour mener lui-même le pays
vers la démocratie. L‘exécutif est confié au lieutenant-colonel
Mohamed Khouna Ould Haïdalla, chef de l’Etat. Il est assisté dans
cette tâche par un gouvernement dirigé par le
lieutenant-colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya et comprenant cinq
militaires » pour éviter « au pays les écueils de la
déstabiliation et les embuches des forces hégémonistes »
. « l’administration
s’obstine à ne pas s’adapter aux orientations pourtant claires
du comité »
* remaniement ministériel :
le gouvernement est censé composé de nationalistes attachés à la
neutralité dans le conflit du Sahara
14 membres dont 5 militaires
Premier ministre compris – plusieurs avaient été inculpés de
complicité dans la tentative du 16 Mars
. lieutenant colonel Maaouyia Ould
Sid’Ahmed Taya, Premier ministre en remplacement de Sid Ahmed Ould
Bneijara (nommé ministre conseiller auprès du chef de l’Etat) ;
prend également le portefeuille de la Défense
. commandant Cimper Gabriel
devient ministre Intérieur
. lieutenant de vaisseau Dahane
Ould Ahmed Mahmoud, secrétaire permanent du CMSN ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération, succédant à Moktar
Ould Zamel, favorable à l’union avec le Polisario ; ancien
collaborateur de MoD, Mohamed Ould Sidi Ali, vice ministre
* commandant Mohamed Sidina Ould
Sidya devient sec. permanent du CMSN, min. Information
lieutenant Bellahi Ould Maouloud,
nommé commandant de la 7ème région militaire (zone sud
frontalière avec le Sénégal), membre de droit du CMSN dont il est
le cadet
(dimanche) 26 Avril 1981
* le gouvernement est complété
par le maintien à leurs fonctions de Diagana Youssouf, ministre de
la Santé et des Affaires sociales, et Mahmoud Ba, ministre de la
Culture, de la Jeunesse et des Sports
* changements d’affectation dans
l’armée
lieutenant colonel Yall Abdoulaye,
précédemment commandant de la gendarmerie, devient chef
d’état-major ; lui succède son adjoint, le capitaine Mohamed
Lemine Ould Zein
lieutenant colonel Moulaye Ould
Boukhreiss, commandant la région militaire de Nouadhibou devient
chef d’état-major adjoint ; il est remplacé par le capitaine
Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba Mine
27 Avril 1981
communiqué d’Haïdalla :
« des directives précises en vue d’une remise en marche
totale et immédiate de tous les secteurs de l’administration et
d’une redynamisation de l’ensemble des rouages de l’Etat »
- « sa ferme volonté de faire appliquer sans détours ni
complaisance le programme de redressement et d’assainissement du
pays adopté par le Comité militaire en Octobre 1979 »
Taya renchérit : opérer des
changements rapides et radicaux dans l’appareil administratif
caractérisé par « la lenteur, le manque de motivation, la
corruption et le laisser-aller »
28 Avril 1981
l’AMD depuis Rabat dément que
Haba Fall, son jeune frère et la troisième personne condamnée à
mort aient « apporté aucune assistance d’aucune sorte dans
l’opération » du 16 Mars ; ils ne font pas non plus
partie de l’AMD
1er Mai 1981
Le Figaro ébruite
l’affaire de l’achat d’armes non livré en 1977 mais payé
1.155.000 $
(mardi) 5 Mai 1981
condamnation à la main droite
coupée par la Cour islamique et à la flagellation de deux femmes
coupables d’infanticide
(mardi) 6 Mai 1981
le commandant Jalloud affirme à
Koweit que « les services de renseignement libyens ont
contribué à faire échouer la tentative de coup d’Etat qui s’est
produite récemment en Mauritanie »
8 Mai 1981
* date initialement prévu pour le
referendum sur la nouvelle Constitution prévoyant le multipartisme
et la garantie des libertés démocratiques fondamentales
* le conseil des ministres adopte
le rapport de synthèse du comité interministériel présidé par le
Premier ministre et en fait un plan d’action
. indépendance nationale, lutte
contre l’expansionnisme marocain et hégémonisme
. crédibilité de l’Etat
(lundi) 11 Mai 1981
Antoine Blondin Beye, min.AE Mali,
message de Moussa Traore à Haïdalla à la suite visite officielle
en Avril
12 Mai 1981
le conseil des ministres adopte 8
programmes régionaux de développement intégré, d’un montant
total de 100 mons UM et fnancés à 65% par l’Etat
(vendredi) 15 Mai 1981
protocole d’accord avec la
Tunisie pour coopération études supérieures, signé par Mohamed
Abdelkader Ould Sidi
17 Mai 1981
visite de travail de Mohamed
Benyahia MAE algérien : entretiens avec son homologue, reçu
par Haïdalla
22 Mai 1981
création de deux postes de
vice-ministre
. Affaires étrangères :
Mohamed Ould Sidi Ali, contrôleur d’Etat, ancien ambassadeur à
Pékin, et secrétaire général du ministère
. Intérieur :
(vendredi) 23 Mai 1981
29 personnes convaincues de petits
vols par le tribunal islamique de Mauritanie sont flagellées en
public (stade de Nouakchott
(samedi) 23 Mai 1981
message de solidarité d’Haïdalla
avec la Syrie
(samedi) 25 Mai 1981
Chadl Bendjedid reçoit message
d’Haïdalla apporté par Bneijara, ministre conseiller d’Haïdall
27 Mai 1981
Bamba Ould Yezid nommé
vice-ministre de l’Intérieur (ancien min. Finances et gnr de
région avec MoD)
(mardi) 27 Mai 1981
Sadam Hussein reçoit Dahane :
« reconnaissance du gouvernement et du peuple irakien envers la
position mauritanienne de soutien à la guerre que mène l’Irak
contre l’ennemi persan raciste »
(mercredi) 27 Mai 1981
Ibrahima Wone, DG sûreté Sénégal
reçu par m. Int. : coopération convenue entre les ministres en
Avril
(jeudi) 28 Mai 1981
à Ryad, premiers entretiens
depuis le 16 Mars, entre MAE Maroc M’Hammed Boucetta et Mauritanie
Dahane Ould Ahmed Mahmoud en présence MAE Arabie saoudite prince
Saoud Al-Fayçal ; départ de Dahane (vendredi) 29
(vendredi) 30 Mai 1981
le Polisario libère 100
prisonniers mauritaniens
(lundi) 1er
Juin 1981
le roi Khaled reçoit le mAE
Dahane Ould Ahmed Mahmoud, en présence du prince-héritier Fahd Ben
Abdel Aziz, du deuxième vice-ministre et chef de la garde nationale
Abdallah ben Abdel Aziz, et des ministres de la Défense et des
Affaires étrangères
(mardi) 2 Juin 1981
le lieutenant colonel Ahmed Ould
Abdallah, ancien chef d’état-major, remplace comme ministre de
l’Equipement, des Transports et des Télécommunications Daffa
Bakary démissionnaire
(mercredi) 3 Juin 1981
levée du couvre-feu instauré
depuis le 16 Mars de 23 heures à 6 heures du matin
(mercredi) 4 Juin 1981
la Mauritanie condamne
l’assassinat du représentant de l’OLP à Bruxelles Nahim Kader
(vendredi) 6 Juin 1981
Khadafi reçoit une délégation
du CMSN conduite par le commandant Moulaye Ould Boukhreiss, chef
d’état-major adjoint arrivé (lundi) 2
(samedi) 6 Juin 1981
message remerciements FM à
Haïdalla
« J’ai comme vous le désir
sincère de voir se renforcer les relations de confiance et de
respect mutuel qui unissent traditionnellement nos deux pays. Je
souhaite que la Mauritanie, après les dures épreuves qu’elle a
subies, retrouve définitivement la paix et la sécurité pour se
consacrer entièrement à son développement économique et social.
Elle pourra dans l’avenir comme par le passé, compter sur l’amitié
et la coopération de la France »
(samedi) 8 Juin 1981
* Haïdalla inaugure une unité de
conditionnement et de stockage du ciment : capacité 70.000
tonnes par an
* l’émir du Koweit reçoit
message d’Haïdalla apporté par Dahan Ahmed Mahmoud
(vendredi) 12 Juin 1981
main tranchée, mais hors de la
vue du public, pour un vol de pneus à Nouakchott
(lundi) 15 Juin 1981
l’émir de Qatar reçoit message
personnel d’Haïdalla
(mercredi) 17 Juin 1981
lieutenant vaisseau Dahan Ould
Ahmed Mahmoud part pour Paris et Djeddah
18 Juin 1981
rencontre à Djeddah, des MAE
mauritanien Dahane Ould Ahmed Mahmoud et marocain M’Hamed Boucetta
24 Juin 1981
ouverture du sommet de l’OUA à
Nairobi : participation de Haïdalla
dimanche 28 Juin 1981
à Taef, le roi Khaled tente de
réconcilier Haïdalla et Hassan II ; principal bailleur de
fonds pour chacun des deux pays, l’Arabie saoudite avait la charge
des intérêts marocains depuis la tentative du 16 Mars ; accord
signé par les MAE M’Hamed Boucetta et Dahan Ould Ahmed Mahmoud en
présence Hassan II, Haïdalla et du roi Khaled
. « refus à,toute firce
hostile à l’une ou l’uatre partie de transiter par leur
territoire ou d’y stationner »
. « interdiction sur leur
territoire de toute activité politique ou militaire hostile à l’un
ou l’autre pays et refus d’abriter ou d’aider les
ressortissants de l’un ou l’autre pays qui s’adonnent à de
telles activités »
. « fin des campagnes
d’information hostiles »
. reprise des relations
diplomatiques fondées « sur la coexistence pacifique, le
respect mutuel de la souveraineté, la non-ingérence de chaque
partie dans les affaires intérieures de l’autre et l’instauration
de la solidarité islamique »
. « recours au dialogue »
. réaffirmation par la Mauritanie
de sa position de neutralité annoncée en 1979
. vérification par une commission
tripartite comprenant les MAE Mauritanie, Maroc et Arabie saoudite
. maintien de la coopération
culturelle (102 professeurs en Mauritanie, 1500 boursiers au Maroc)
. coopération dans « le
renforcement de la sécurité et la préservation de la stabilité,
ainsi que dans l’affrontement en commun des défis lancés à la
nation arabe et islamique et des dangers qui la menacent »
(lundi) 30 Juin 1981
Haïdalla quitte l’Arabie
saoudite
publication de l’accord de Taef
à Rabat
(mardi) 30 Juin 1981
l’Algérie « ne peut que
saluer cette normalisation entre deux pays voisins »
9 Juillet 1981
date fixée pour la reprise des
vols de Royal Air Maroc vers la Mauritanie et retour
10 Juillet 1981
discours Haïdalla avant le défilé
militaire
. « une perspective nouvelle
apparaît déjà dans la région depuis que le roi du Maroc a donné
son accord pour l’organisation d’un referendum
d’autodétermination du peuple sahraoui »
. « l’Afrique doit être
un continent neutre »
(jeudi) 11 Juillet 1981
arrivé (mercredi) 9 à Tripoli,
Dahane Ould Ahmed Mahmoud, MAE Coopération, remet message personnel
Haïdalla à Khadafi
(dimanche) 12 Juillet 1981
le Koweit prié par la Mauritanie
d’appuyer l’accord de Taef
(lundi) 13 Juillet 1981
à Moscou, occupation quelques
heures de l’ambassade par une trentaine d’étudiants pourle
paiement de leurs bourses
(vendredi) 18 Juillet 1981
Haïdalla reçoit message
personnel d’Aristide Pereira, président du Cap-Vert, apporté par
Araujo
début Août 1981
4 Août 1981
Dahane Ould Ahmed Mahmoud est
démis de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères (en
résidence surveillée à Chinguetti) ; l’intérim est assuré par
le lieutenant colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, Premier ministre
11 Août 1981
commandant Ahmed Ould Minnih,
précédemment directeur du génie militaire, est nommé ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération (auparavant attaché
militaire à Alger)
11 Août 1981
aux Nations Unies, devant la
commission des droits de l’homme, la Société anti-esclavagiste
dénonce la Mauritanie : 100.000 esclaves sur une population
d’un million
16 Août 1981
décès à Paris du lieutenant
Bellahi Ould Maouloud, membre du CMSN
17 Août 1981
. réunion plénière du CMSN
. lieutenant colonel Ahmed Mahmoud
Ould El Houssein devient sec. permanent du CMSN (avait été ministre
Information et Télécom. en 1979) – avec pour adjoint chargé de
l’Information lieutenant de vaisseau Diop Moustapha
. « mise en place de
structures d’éducation et d’organisation des populations … Ces
structures devront mieux sensibiliser les populations à la nécessité
d’oeuvrer dans un véritable esprit national pour l’essor de
notre pays » - mettre les Mauritaniens « à l’abri des
infiltrations de l’étranger et de ses agents à l’intérieur qui
visent à saper l’unité nationale »
18 Août 1981
entretiens entre Joumaa Soueissi,
secrétaire du Bureau de la fraternité mauritano-libyenne et Dieng
Boubou Farba, min. Finances ; la Libye accorde
.concours à la construction de
l’université
. réseau hydro-électrique à
Chinguetti
. bitumage route Chinguetti-Atar
. périmètres agricoles
. achat de pompes à eau
20 Août 1981
conférence de presse du colonel
Mohamed Ould El Houssein, secrétaire permanent du CMSN
. « dans un proche avenir »,
le multipartisme après une « phase d’éducation des masses »
. structures : « ni un
front, ni un forum, encore moins un parti unique » :
« rendre possible l’exercice des libertés démocratiques en
permettant de passer dans la cohésion nationale, de l’état actuel
de pouvoir militaire à un pouvoir démocratique » et « combler
le vide qui existe entre la direction nationale et le peuple »
. rattachées à la permanence du
CMSN ; sections départementales, régionales et nationale
(cette dernière dirigée par 4 secrétaires désignés par le CMSN)
25 Août 1981
à Nairobi, tenue au sommet du
Comité africain de mise en œuvre du referendum au Sahara occidental
(« Comité des Sept »)
(mercredi) 27 Août 1981
* en escale à Abidjan, Haïdalla
estime pas important franchi vers le cessez-le-feu au Sahara à la
suite du mini-sommet de l’OUA à Nairoibi
* Haïdalla de retour à
Nouakchott : ne ménager aucun effort
(jeudi) 26 Août 1981
le Polisario estime que le Maroc
doit prouver sa volonté d’appliquer le plan de paix en négociant
directement
27 Août 1981
* Haïdalla reçoit Tarek Aziz,
vice-premier ministre d’Irak ; arrivé le 26 de Rabat et en
tournée dans le Maghreb
* retour de Nairobi où il a
participé aux travaux du comité de mise en œuvre du referendum sur
le Sahara occidental, Haïdalla assure que « la Mauritanie ne
ménagera aucun effort pour assurer le sucès du comité de l’OUA »
28 Août 1981
réplique de l’ambassade à
Paris à l’accusation portée par la Société anti-esclavagiste :
« le CMSN a mis fin à toute ségrégation dans les droits et
les devoirs entre les citoyens de notre pays. Nous sommes conscients
que le poids des rapports psychologiques et individuels, issues d’une
pratique sociale millénaire, ne peut être effacé d’un trait de
plume ; il reste qu’en Mauritanie plus personne ne peut leur
trouver de justification institutionnelle ou même religieuse et que
toutes les institutions nationales concernées sont mobilisées pour
contribuer à leur disparition. Nous sommes étonnés que cette
association tant soucieuse du sort des esclaves dans le monde ne nous
ait apporté aucun soutien pour nous aider à supprimer les séquelles
de cette pratique sociale alors que notre régime a d’abord dénoncé
puis supprmé officiellement ce que le système colonial puis
l’ancien régime se sont évertués à cacher à l’opinion
internationale » - « action malveillante inspirée par des
groupes hostiles à notre régime et à notre Etat »
dimanche 6 Septembre 1981
le Polisario libère 86
prisonniers mauritaniens
mercredi 9 Septembre 1981
* rencontre Cheysson- commandant
Ahmed Ould Minnih : « il importe que la Mauritanie sache
que nous nous trouvons à ses côtés compte tenu de la synthèse
originale de culture qu’elle représente et qu’elle s’emploie à
maintenir face aux défis du monde moderne » ; le ministre
français invité en Mauritanie, s’était rendu au début d’Août
en Algérie et au Maroc
jeudi 10 Septembre 1981
Quai d’Orsay communique accord
Cheysson pour visite officielle en Mauritanie d’ici fin année
(dimanche) 20 Septembre 1981
(départ le mardi)
escale à Nouakchott d’un
destroyer américain de la VIème flotte USS Conyngham : le
contre-amiral John T. Parker, commandant du groupe II de la flotte
atlantique et le lieutenant colonel Roy Shelton attaché militaire à
Dakar sont reçus lundi par Haïdalla
(vendredi) 3 Octobre 1981
* le conseil des ministres
« condamne énergiquement la lâche agression iranienne »
contre des installations au Koweit
* accords de coopération avec le
Nigeria convenus entre l’ambassadeur à Lagos Bal Mohamed El Moktar
et le min. nigérian de l’Agricuture Alhadji Ibrahim Gusau :
investissements nigerians dans le domaine de la pêche, experts
nigérians pour agriculture
(mardi) 7 Octobre 1981
fin du congrès extraordinaire de
l’UTM
. nouveaux statuts : « une
organisation indépendante de tout parti ou courant et œuvre pour la
défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs »
. bureau de 20 membres, conseil
central de 50, secrétaire général El Kory Ould Hameity
8 Octobre 1981
Haidalla pose la première pierre
de la nouvelle télévision mauritanienne financée par le
gouvernement iranien (couvrira d’abord et à partir d’un car dans
les six mois la région de Nouakchott, puis locaux achevés dans 16
mois ; équipement Thomson ; coût 9 millions dollars)
13 Octobre 1981
le Polisario occupe Guelta-Zemmour
à la suite d’une bataille d’anéantissement du 4ème
régiment des forces armées royales (2100 morts sur 2600) ;
message de Mohamed Abdelaziz à Daniel Arap Moi, président du Kenya
et président en exercice de l’OUA : fin des opérations
militaires dès que le Maroc « entamera des négociations pour
aboutir à un accord de cessez-le-feu » « La résistance
sous toutes ses formes du peuple sahraoui, en légitime défense, est
un choix que l’agression marocaine lui impose »
(mercredi) 15 Octobre 1981 – en
fait, le 14
* communiqué du CMSN : la
Mauritanie dément « catégoriquement les accusations
marocaines selon lesquelles le Front Polisario a attaqué la localité
de Guelta-Zemmour à partir du territoire mauritanien », la
localité de Bir-Aydayate servant prétendûmentirait de base arrière
à 10 kms de la frontière au Polisario n’existe en fait pas
* le MAE convoque les diplomates
accrédités : « en aucun moment », la Mauritanie a
été utilsiée contre quiconque par les forces du Polisario
(mardi) 20 Octobre 1981
* second message du roi Hassan II
à Haïdalla assorti d’une carte d’état-major donnant les
itinéraires du Polisario depuis la Mauritanie
* démenti d’Haïdalla : El
Aydiyat est une chaîne de montagnes en territoire saharien et pas
une localité mauritanienne
(lundi) 22 Octobre 1981
l’aviation marocaine intervient
en territoire mauritanien contre les « sanctuaires » du
Polisario
(jeudi) 22 Octobre 1981
la presse espagnole relève la
surveillance par cinq patrouilleurs libyens à équipage mixte avec
des Mauritaniens des eaux territoriales mauritaniennes
(mercredi) 23 Octobre 1981
* le MAE marocain, Boucetta accuse
la Mauritanie d’avoir participé directement à la bataille de
Guelta-Zemmour et affirme que le colonel Moulay Ould Boukhreiss, chef
d’état-major adjoint et Sid Ahmed Ould Bneijara,
ministre-conseiller à la présidence se sont trouvés dans la
localité pendant son occupation par le Polisario : « que
les Mauritaniens soient matériellement en mesure de respecter ou non
leurs engagements de neutralité, cela les regarde, mais que les
responsables mauritaniens se mêlent directement de l’affaire et
que des soldats mauritaniens soient impliqués, cela change les
données du problème »
* émissaire marocain à Alger
* lettre d’Haïdalla au
secrétaire général des Nations unies : « user de son
influence auprès du roi du Maroc afin de le dissuader d’entreprendre
des actes inconsidérés et injustifiés … Enb tout état de
cause, notre peuple se trouvera dans l’obligation d’assurer par
tous les moyens, la légitime défense de sa souveraineté et de son
intégrité territoriale contre toute agression marocaine, dont le
roi du Maroc, Hassan II, portera seul l’entière et totale
responsabilité»
* Chaab : « toute
cette campagne de dénigrement orchestrée par le Maroc contre la
Mauritanie vise à préparer le terrain à une expédition punitive
contre la Mauritanie »
(jeudi-vendredi) 22-24 Octobre
1981
présentée comme « le
premier voyage fait à Nouakchott par une importante personnalité
américaine depuis l’accession à l’indépendance en 1960 »,
visite de Chester Crocker, SSE adjoint aux affaires africaines :
évocation de la politique marocaine et en conséquence d’une
recherche par la Mauritanie d’une aide militaire étrangère
(lundi) 26 Octobre 1981
* Haïdalla reçoit le secrétaire
du comité libyen aux Industries légères, venu co-présider
commission mixte de coopération
* à Niamey, colonel Seyni
Kountché reçoit Youssouf Diagana, message personnel Haïdalla
(mardi) 27 Octobre 1981
message d’Haïdalla à Chadli
remis par amb. Ould Mohamed Mahmoud
30 Octobre 1981
Moussa Traoré reçoit Youssouf
Diagan, min. Santé et pdt CA organisation de coordination et de
coopération pour la lutte contre les grandes endémies OCCGE :
message personnel Haïdalla
date indéterminée fin Octobre
1981
visite d’une « importante
mission militaire américaine » au Maroc et au Sahara
occidental
(lundi) 2 Novembre 1981
* le Premier ministre Taya reçoit
Mahmoud El Mestiri, SE AE tunisien : message personnel de
Bourguiba à Haïdalla
* arrivée à Nouakchott de Ly Ki,
vice-ministre chinois chargé des affaires économiques avec
l’étranger
(mardi) 3 Novembre 1981
à Paris, entretien d’une
demi-heure d’Haïdalla avec François Mitterrand : « je
suis satisfait de cet entretien, notamment en ce qui concerne le
renforcement de nos relations de coopération … redynamisation des
rapports entre la France et l’Afrique plus confiants et plus
amicaux »
7 Novembre 1981
à Tunis, Ahmed Ould Bneijara
remet à Bourguiba un message personnel d’Haidalla : situation
au Maghreb et au Sahara occidental
9 Novembre 1981
ordonnance mettant en œuvre la
suppression officielle de l’esclavage proclamée le 5 Juillet 1980
(lundi) 9 au (jeudi) 12 Novembre
1981
fin visite à Alger visite quatre
jours Premier ministre Ould Sid’Ahmed Taya qui s’entretient avec
son homologue Mohamed Abdelghani ; reçu par Chadli, le
(mercredi) 11
. « vives préoccupations
devant les graves menaces que fait peser le conflit du Sahara
occidental (et) attachement aux dispositions pertinentes de la
résolution du 18ème sommet de l’OUA et de la décision
du Comité de mise en œuvre qui en est issu, en vue de permettre
l’exercice effectif par le peuple sahraoui de son droit
imprescriptible à l’autodétermination »
. « évolution positive et
développement exemplaire » de la coopération : quatre
ministres mauritaniens, énergie, pêche, industrie, transports,
commerce, jeunesse et sports)
(mercredi) 18 Novembre 1981
Haïdalla reçoit Ahmed Osman,
envoyé spécial d’Hassan II : invitation au sommet arabe de
Fès
(mercredi) 26 Novembre 1981
Mohamed El Moktar min. Energie et
Ressources minières en visite à Tripoli
(samedi) 28 Novembre 1981
message d’Haïdalla à la
nation ; entouré de Saleck et Ahmed Ould Louly
. réconciliation avec le Maroc
dans l’esprit et selon l’application de l’ensemble de l’accord
de Taef, signé sous l’égide de l’Arabie saoudite (« Dans
le souci de resserrer les rangs de la nation arzbe, la Mauritanie est
disposée à revenir à l’esprit de l’accord de Taef, signé sous
l’égide de l’Arabie séoudite, à condition que le Maroc accepte
d’en appliquer l’ensemble des clauses »)
. exercice par le peuple sahraoui
de son droit à l’autodétermination, loin de toute pression
militaire ou administrative »
(samedi) 12 Décembre 1981
MAE commandant Ahmed Ould Minnih
arrve à Abu Dhabi pur 3 jours : message personnel d’Haïdalla
(lundi) 21 Décembre 1981
Haïdalla reçoit les vœux du
corps diplomatique :
. inquiétude de « la
tendance actuele à internationaliser » le conflit du Sahara
. rapide mise en œuvre
résolutions OUA sur Sahara
. condamnation annexion du Golan
par Israël
(mardi) 24 Décembre 1981
message de François Mitterrand
remis à Haïdalla par Guy Penne, le mercredi : prochaine visite
Jean-Pierre Cot, min. Coopération et réunion commission mixte ;
séance travail jeudi avec délégation mauritanienne ; prolonge
séjour juqu’au lundi
29 Décembre 1981
fin visite 48 heures en Mauritanie
de Cheikh Saaad Al Abdallah Al Sabah, prince héritier et premier
ministre du Koweit : accord de coopération en matière de
culture et d’information ; « assainir les relations
inter-arabes afin de faire face aux dangers qui menacent la nation
arabe »
Décembre 1981
première réunion de la
commission de bornage de la frontière algéro-mauritanienne :
souhait de l’Algérie pour ses frontières méridionales (Niger,
Mali, Mauritanie)
1982
(lundi) 4 Janvier 1982
délégation UTM conduite par SG
El Kory Ould Mheity à Alger pour une semaine
21-23 Janvier 1982
à Nouakchott, avec participation
Jean-Pierre Cot, min. Coop. et Développement, première réunion de
la gande commission mixte franco-mauritanienne depuis l’arrivée
des militaires au pouvoir ; délégation mauritanienne présidée
par commandant Amed Ould Minnih, membre du CMSN, MAE et Coopération ;
aide passe de 20 M FF à 36 M FF (à vérifier,
erreur d’au moins un zéro – confirmé par AFP 23 I 82)
mercredi 27 Janvier 1982
clôture du séminaire des cadres
du secteur social présidé par sec. permanent du CMSN : « les
structures d’éducation des masses ne seront pas l’apanage d’un
extrêmisme quelconque »
(vendredi) 29 Janvier 1982
* ouverture travaux commission
mixte Irak-Mauritanie (42 projets dont don pour institut culturel des
travailleurs et émetteur télévision, et prêts pour hopitaux,
école normale d’instituteur à Rosso, élevage)
* prêt saoudien de 24,5 Mons $
pour route de l’Espoir (participation totale de 73 Mons)
(mercredi) 3 Février 1982
fin de la grève de la faim
entamée par le bureau de l’Association démocratique des étudiants
et stagiaires mauritaniens en France (ADESMAF) dans les locaux de
l’ambassade de Paris
(jeudi) 4 février 1982
arraisonnement d’un chalutier
espagnol qu’à son porte d’attache, Cadix, on déclare en règle
(samedi) 6 Février 1982
arrestations de l’ancien chef
d’Etat, colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck et de l’ancien
Premier ministre Ould Bneijara, accusé d’avoir tenté un coup
d’Etat ; aucune indication sur le déroulement de la tentative
ni sur les intentions des conjurés n’est donnée ; devaient
enlever Haïdalla à l’aéroport au moment de son départ pour
Nairobi « mini-sommet OUA sur le Sahara, qui annule au dernier
moment son voyage : « tentative isolée (de personnes)
mûes par l’ambition »
13 Février 1982
libération de personnes arrêtées
dans cadre enquête ouverte après la découverte du complot, dont un
des conseillers d’Haïdalla
23 Février 1982
Dieng Boubou Farba, min. Economie
et Finances, part pour Amman : réunion conseil économique
Ligue arabe, puis visite officielle en Arabie saoudite
(dimanche) 24 Février 1982
arrivant de Libye, d’Algérie et
d’une « visite d’amitié de 24 heures en République arabe
sahraouie démocratique) MAE Iran Ali Akbar Velayati, à Nouakchott :
message personnel à Haïdalla et Taya
(vendredi) 26 février 1982
exécution publique de Sidy Gueye
condamné à mort pour braquages à main armée
26 Février 1982
fin visite quatre jours délégation
du Bundestag allemand
5 Mars 1982
à l’issue procès avec
assistance d’avocats, la Cour spéciale de justice, présidée par
le commandant Sao Samba condamne à 10 ans d’emprisonnement
pour complot contre la sûreté de l’Etat :
Mustapha Ould Mohamed Saleck,
Bneijara, Baham Ould Mohamed Laghdaf, ancien ministre Intérieur et
adjudant Be Ould Bneijara, ancien chef section des blindés de
l’aéroport de Nouakchott
« sont soumises à un régime
de détention sévère, ne voient jamais le jour et n’ont contact
qu’avec la personne qui leur apporte la nourriture »
6 Mars 1982
dans un entretien avec l’agence
italienne ANSA datée de Nouakchott, Haïdalla dément la rumeur de
création d’une confédération entre la Mauritanie et la RASD :
« si un jour la question fédérale doit se poser, il
appartiendra aux deux peuples de voter pour ou contre »
17 Mars 1982
découverte d’un complot
« baassiste pro-irakien » visant à « assassiner
froidement le chef de l’Etat »
. mise à la retraite
capitaine Mohamed Saïd Ould Hussein dit Dah (38 ans), patron du BED
(contrre-espionnage), lieutenant Ould Neji (un des premiers officiers
formés en Irak et cdt adj. région militaire de Nouakchott,
lieutenant Moktar Ould Saleck (qui avait arrêté MoD le 10 Juillet)
(30 ans) vérifier si ces mesures ne sont pas d’Août 1981
et concomittant de l’éviction du lieutenant de vaisseau Dahane
. arrestations Mohamed Yehdih Ould
Breidelleil, ancien ministre et ancien SG présidence en 1981,
Mohamed Ahmed Ould Memed, ancien dir. Enseignement supérieur &
Tourad Ould Sidi, journaliste ; Khalid Ould Enaboui, poète et
ancien dir. Chaab & Mohamed Ould Hamadi, journaliste et
ancien conseiller de presse d’Haïdalla
. 3 à 400 personnes proches
« victimes d’une campagne de répression sans précédent en
Mauritanie par son ampleur, sa férocité et sa durée » selon
comité de défense (libérées en Juin 1982 sans jugement)
22 Mars 1982
à Nouakchott, réunion
préparatoire des MAE et d’experts avant le sommet des riverains du
Sahara
(lundi) 23 Mars 1982
Haïdalla reçu par FM :
. souhait d’un accroissement de
l’aide française dans tous les domaines
. crainte d’internationalisation
du conflit du Sahara occidental en raison du soutien croissant des
Etats-Unis au Maroc
(lundi) 29 Mars 1982 – début 27
à Nouakchott, fin 6ème
sommet des Etats riverains du Sahara : chefs d’Etat Algérie,
Mauritanie, Tchad et Mali, commandant Jalloud pour Libye et MAE
Niger ; point des objectifs fixés au précédent sommet ;
appel à solution négociée au Sahara occidentale (la RASD n’est
pas nommée, seulement le peuple sarhaoui ou le Front Polisario) et
unité au Tchad ; comme Moussa Traoré au sommet de 1980,
Haïdalla préconise traité d’amitié et de non-agression ;
prochain sommet à N’Djamena en Mars 1984
(jeudi) 1er Avril 1982
Habib Bourguiba reçoit à Nefta
Mohamed Ould Sidi Ali vice MAE : message personnel, situation au
Maghreb, au nord-ouest de l’Afrique et en Afrique
(samedi) 1er
Mai 1982
défilé de l’UTM : rénovation,
authenticité, union ; discours Haïdalla : « que les
revendications tiennent compte de la situation générale du pays, de
ses difficultés économiques et financières résultant des effets
conjugués du gaspillage de l’ancien régime, de l’inflation
mondiale et de la sécheresse »
(jeudi) 6 Mai 1982
Haïdalla reçoit le MAE Bénin
Tiamiou Adjibade, message de Mathieu Kerekou
(vendredi) 14 Mai 1982
remise d’un patrouilleur rapide
de type « Patra » (la France en a quatre et la Côte
d’Ivoire deux
(mardi) 26 Mai 1982
escale de François Mitterrand à
Nouakchott :
. la France souhaite le maintien
de l’indépendance de la Mauritanie et de son unité
. autodétermination des
populations sahraouies par referendum avec garanties internationales
. la France ne se pose pas en
médiateur, car elle n’est pas partie prenante
. « il existe des principes
de droit international et la France les défend »
27 Mai 1982
accord militaire entre Maroc et
Etats-Unis
29 Mai 1982
en escale technique pour La
Havane, entretien à Madrid (une demi-heure) entre Ahmed Ould Minnih
et José Pedro Perez .Llorca, MAE espagnol : conflit du Sahara
et pêches
(mercredi) 2 Juin 1982
min. Hydraulique, Mahdjoub Ould
Boya à Alger, porteur message personnel Haïdalla
27 Mai 1982
accord militaire entre Maroc et
Etats-Unis
(jeudi) 3 Juin 1982
à Alger, signature protocole
accord algéro-mauritanien en matière de coopération énergétique :
Moktar Ould Zamel, min. Mines et Energie, et Belkacem Nabi, mpin.
Energie et Industries pétrochimique
(lundi) 7 Juin 1982
* Haïdalla reçoit Slimane
Hoffmann dir. rel. ext. FLN : accord militaire Maroc Etats-Unis
* signature de deux conventions de
financement avec la France :
. 1 MF pour la recherche de cuivre
dans le sud-est
. 2,5 MF pour étude faisabilité
liaison routière Nouakchott-Nouadhibou
(vendredi) 18 Juin 1982
Abdel Salam Triki remet message
Kadhafi à Haïdalla
23 Juin 1982
appel d’Haïdalla aux femmes :
rôle qu’elles doivent jouer dans la défnse des intérêts moraux
et matériels des citoyens
7 Juillet 1982
Jeune Afrique affirme que
Nouadhibou est le port de débarquement d’armes à destination du
Polisario (ce que dément l’amb. à Paris Kamara Abdel Kader par
lettre publiée le 8 Septembre
10 Juillet 1982
* IVème anniversaire prise
de pouvoir par les militaires : discours Haïdalla
. tirer la leçn de la tragédie
du Liban « consiste à ne plus considérer la défense
nationale comme l’affaire de la seule armée mais celle du peuple
tout entier qui devra assurer sa sécurité collective »
. « la menace
principale pour la souveraineté, l’indépendance voire même
l’existence de la Mauritanie est l’expansionnisme »
* date prévue pour la mise en
service de la raffinerie de Nouadhibou
(mardi)13 Juillet 1982
remaniement du gouvernement
. le colonel Taya reste Premier
ministre et ministre de la Défense
. le commandant Ahmed Ould Minnih
reste MAE
. lt cl. Ahmedou Ould Abdallah
devient ministre de l’Intérieur, remplaçant le commandant Gabriel
Cymper, qui le remplace comme ministre de l’Equipement et des
Transports
. retour au pouvoir du lt.cl. Anne
Amadou Baba Ly, ancien contrôleur d’Etat accusé de
« malversations » devient min. Plan et Aménagement
territoire
24 Septembre 1982
accord gouvernement-SNIM pour la
formation professionnelle
(vendredi) – (dimanche) 3
Octobre 1982
à Nouakchott, deuxième réunion
de la commission de bornage de la frontière algéro-mauritanienne ;
délégation algérienne dirigée par Ismael Hamadani membre du CC du
FLN et conseiller à la présidence ; délégation mauritanienne
présidée par N’Gam Lirwane, vice-ministre de l’Intérieur ;
l’Algérie rappelle son attachement au principe de la pérservation
des frontières héritées de la colonisation
(lundi) 5 Octobre 1982
à Nouakchott, première réunion
commission mixte Cuba-Mauritanie : participation vice-ministre
Commerce Manuel Torres, reçu lundi par Haïdalla
10-12 Octobre 1982
à Dakar, colonel Ahmedou Ould
Abdallah, min. Int. s’entretient avec Medoune Falla, son
homologue ; accompagné du DG sûreté nationale, dir. admin.
Territoriale et gnrs régions Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimakha
. « en matière domaniale,
les droits d’usage exercés par les ressortissants des deux pays
ont été abordés et les deux délégations ont noté avec
satisfaction la coutume qui est instaurée, c’est-à-dire le
règlement à l’amiable de plusieurs cas enregistrés ce qui
constitue au demeurant l’essence de l’hospitalité qui
caractérise les deux peuples frères. Néammoins, ls deux parties
dans un souci constant qui les anime, celui d’une meilleure
approche des problèmes domaniaux, et en vue de leur trouver un
règlement durable et approprié, recommandent l’actualisation du
recensement des usufruitiers et la tenue de réunions périodiques et
régulières à l’échelon des autorités concernées »
. rampes d’accostage pour bac de
Gouraye
. circulation des biens et des
personnes « conformément à l’esprit des dispositions de la
CDEAO »
15 Octobre 1982
Haïdalla invité à visiter le
Brésil par le président Joao Figuereido : réalisation de la
route de l’Espoir
(jeudi) 21 Octobre 1982
évacuation par la police des 8
étudiants ayant entamé mercredi grève de la faim dans les locaux
de l’ambassade à Paris (non paiement des bourses)
23 Octobre 1982
lettre de créances de Bernard
Lopineau amb. France (succède à Maurice Courage)
(mardi) 26 au (jeudi) 28 Octobre
1982
visite officielle à Nouakchott du
Premier ministre algérien Mohamed Benahmed Abdelghani
« un modèle de coopération
dans le respect de la spécificité de chacun » ; reçu
mardi soir par Haïdalla
29 Octobre 1982
. ancien ministre de l’Intérieur
en 1980, le commandant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba Mine devient sec.
permanent du CMSN et conseiller chargé de missions spéciales auprès
du chef de l’Etat
. commandant Mohamed
Sidina Ould Sidya, DG police nationale
Novembre 1982
le SG du gouvernement Ba Mahmoud
rend visite à M° Maâti Bouabid, PM Maroc : réablir relations
diplomatique
(vendredi) 3 Novembre 1982
arrivée de Abdel Majid Zelitiny,
min. Libye Education
5 Novembre 1982
Taya reçoit Adolphe Biaou, min.
Bénin du Travail : message personnel colonel Kérékou pour
Haïdalla
12 Novembre 1982
condoléances d’Haïdalla à la
suite mort Leonid Brejnev
(jeudi) 13 Novembre 1982
arrivé de Nouakchott de
Jean-Christophe Mitterrand, adjoint au conseiller pour les affaires
africaines (Guy Penne) ; reçu par Haïdalla (mardi) le 16 ,
Taya et le MAE
25 Novembre 1982
à Paris, le secrétaire général de la section française de l’UTM démissionne et les travailleurs mauritaniens tentent de marcher sur l’ambassade : retard de quatre ou cinq mois dans l’expédition des mandats, taux de change amputant de 25 à 30% les sommes expédiées
28 Novembre 1982
message de Haïdalla à la nation
. excédent des paiements de 800
Mons UM et augmentation des pêches 101.355 tonnes pour neuf premiers
mois soit 3 mrds UM
. retard SNIM : 6,2 Mons T en
Septembre au lieu des 9 prévus pour toute l’année
. gisement de phosphates découvert
dans le nord
. déficit céréalier de 114.000
tonnes au lieu de 51.000 en 1982
. redémarrage du cuivre à
Akjoujt
4 décembre 1982
visite simultanée des
vice-ministres chinois des Communications et de la Santé (reçu le
(lundi) 6 par Haidalla)
. évolution travaux port en eau
profonde, entièrement financé par la Chine
. hôpitaux à l’intérieur du
pays
8 décembre 1982
fin visite Amadou Baba Ly, min.
Plan en Allemagne fédérale : entretiens avec Jürgen Warnke,
min. Coop. économique et sE Jürgen Moellemann
(lundi) 28 décembre 1982
appel d’Haïdalla aux chefs
d’Etat africains « coordonner leurs efforts en vue de sauver
l’OUA »
mercredi 29 – départ vendredi
31 Décembre 1982
venant de Lomé où il a été
reçu par Eyadema le matin, Claude Cheysson à Nouakchott : reçu
ausitôt par Haïdalla
. inquiétude de faire frais
rapprochement algéro-marocain
. demande que la France assure
protection contre toute agression venant du Nord
repart par Nouadhibou et visite
installations SNIM
Décembre 1982
dissolution du Mouvement national
du volontariat
1983
3 Janvier 1983
le Conseil des ministres approuve
un projet d’ordonnance portant réorganisation de la justice pour y
introduire la Chariaa
(mardi) 19 Janvier 1983
Haïdalla reçoit délégation
parlementaire Liban, conduite par ancien PM Takiedine Solh :
message Gemayel
(vendredi) 21 Janvier 1983
* démenti à Rabat d’une
attaque de La Guera par mer le samedi précédent, mais confirmation
d’échanges de tir avec colline marocaine d’Azouga
* démenti à Nouakchott de la
rumeur d’un nouveau coup d’Etat manqué pro-libyen :
arrestation cdt Moulaye Ould Boukreiss, chef d’état-major
adjoint ; arrestation Ahmed Ould Bneijara, cousin de l’ancien
OM : trafic de devises
21 Janvier 1983
(mardi) 25 Janvier 1983
à Moscou, rassemblement
protestataire de 70 étudiants mauritaniens pour la 3ème
année consécutive
(mercredi) 2 Février 1983
à Paris, CM adopte projet de loi
approuvant convention militaire de 1976 avec Mauritanie (30
instructeurs militaires)
4 . (dimanche) Février 1983
à Bamako, grande commission mixte
de coopération : Alioune Blondin Beye et cdt Ahmed Ould Minnih
(reçu par Moussa Traoré et visite Tombouctou)
. accord de coopération pour
information
. convention générale sur
sécurité sociale
. amendement à accord
zoo-sanitaire signé en 1968
Février 1983
à Nairobi, Comité des 12 sur le
Sahara
21 Février 1983
Haïdalla reçoit lettres de
créance Edward Lionel Peck, amb. Etats-Unis – Raul Barzage Navas,
Cuba – Awel Waqil Ismaïl, Yémen
26 Février 1983
entretiens Hassan II – Chadli
Benjedid
(vendredi) 5 Mars 1983
Bouceif Ould Sidi, agent de
police, condamné à mort pour le meurtre d’un de ses collègues,
est exécuté en public
8 Mars 1983
à Paris, Ely Ould Allaf remet
lettres de créance à FM qui souligne « l’attachement que la
France porte à la reconnaissance, par la communauté internationale,
de l’indépendance et de la souveraineté de la Mauritanie » ;
approbation neutralité dans le conflit saharien ; «
son vœu le plus ardent est de voir se concrétiser un règlement
global à ce douloureux problème quii concerne une région où elle
ne compte que des amis »
19 Mars 1983
traité de fraternité et de
concorde signé par les présidents Chadli et Bourguiba, censé
contribuer à l’édification d’un « grand Maghreb arabe » :
. pas de mouvements d’opposition
à des régimes territorialement voisins
. engagement à respecter
l’intégrité territoriale
(mardi) 29 Mars 1983
* colonel Ahmedou Ould Abdallah
min. Intérieur quitte Alger
* Ahmed Ould Minnih MAE à Tunis :
« la Mauritanie encourage et salue tout rapprochement qui
s’opère dans le Maghreb »
23 Avril 1983
point de départ des « structures
d’éducation de masse » ; celles-ci doivent permettre la
tenue d’instances régionales et départementales en Janvier 1984
28 Avril 1983
le Conseil des ministres étudie
les modalités pratiques de l’application de la Charia islamique
dans les divers secteurs de la vie nationale et adopte des projets
d’ordonnance :
. portant révision du Code pénal
institué par L. 72-158 du 31 Juillet 1972
. portant modification de certains
articles du Code de procédure pénale institué oar L. 61-141 du 12
Juillet 1961
. portant modification de certains
articles de L. 62-052 du 2 Février 1962 instituant un Code de
procédure civile, mod. Par L. 68-238 du 19 Juillet 1968 et L. 74-158
du 23 Juillet 1974
. portant révision de L. 62-052
du 2 Février 1962 instituant le Code de procédure civile,
commerciale et administrative révisé par L. 68-238 du 19 Juillet
1968
. portant modification de certains
articles de L. 66-145 du 21 Juillet 1966 mod. par L. 74-026 du 26
Janvier 1974 instituant le Code des douanes
Mai 1983
accord min. Plan lt-cl Anne Amadou
Babaly avec PNUD : stabilisation et fixation des dunes de sable
7-8 Mai 1983
Aristide Pereira, pdt Cap-Vert, à
Nouakchott : sucre cap-verdien, installations maritimes
8 au 12 Mai 1983
session ordinaire du CMSN
. situation politique intérieure
à la suite des tournées d’Haïdalla
. fin de la campagne
d’implantation des SEM : conférence nationale au 2ème
semestre 1984
. modification de la Charte
constitutionnelle pour y introduire une référence à l’application
de la Cheriaa : permettre à la Mauritanie de « recouvrer
sa souveraineté et son authenticité depuis longtemps spoliées dans
des domaines aussi importants que celui de la justice »
13 Mai 1983
Mahmoud Mestiri, SE AE Tunisie à
Nouakchott, message personnel Bourguiba
18 Mai 1983
conférence de presse du ministre
de la Justice et de l’Orientation islamique :
jusques là le droit moderne
primait
(mercredi) 19 Mai 1983
Taya reçoit Abdel Atti Al Obeidi,
MAE Libye, message de Kadhafi à Haïdalla : première visite
depuis fermeture en Janvier des centres culturels libyens
(mercredi) 19 Mai 1983
Abdel Aziz Ould Ahmed, à Alger :
message Haïdalla à Chadli
(jeudi) 19 . 22 Mai 1983
Ahmedou Ould Abdallah s’entretient
avec homologue lieutenant colonel Maiga à Bamako :
règlement « de la
délimitation de la frontière très avancé dans l’entente et la
concorde entre les deux pays »
(vendredi) 20 Mai 1983
à Tunis, Bourguiba reçoit Abdel
Aziz Ould Ahmed, min. Justice (arrivé jeudi) : disponibilité de la
Mauritanie à se joindre au traité de fraternité et de concorde
entre Tunisie et Algérie (Malte avait fait la même demande la
semaine précédente)
30 Mai . 1er
Juin 1983
Haïdalla à Alger
2 Juin 1983
message d’Haïdalla pour
l’entrée en vigueur de la Chariaa islamique dans tous les domaines
de la vie mauritanienne : appliquer la loi islamique dans le
cadre de la conviction au lieu de la contrainte, de la compréhension
au lieu de la répression, acte de foi
6 au 11 Juin 1983
à Addis-Abeba, 19ème
sommet de l’OUA :
referendum d’autodétermination
au Sahara
samedi 2 Juillet 1983
Kadhafi s’annonce pour le
lendemain à Nouakchott puis ne vient pas
2 Juillet 1983
remaniement ministériel présenté
comme un « réaménagement technique »
. Ahmed Ould Zein, précédemment
gouverneur de la Banque centrale, ministre du Plan et de
l’Aménagement du territoire
. commandant Athie Hamat,
précédemment directeur du bureau de la sécurité à la présidence
de la République devient ministre Mines et Energie (il remplace
Dieng Boubou Farba nommé gouverneur de la Banque centrale)
10 Juillet 1983
Vème anniversaire de la prise de
pouvoir des militaires ; discours Haïdalla
. « la persistance du
conflit du Sahara occidental fait que nos relations ne sont pas
encore normalisées avec le royaume frère du Maroc »
. abolition de l’esclavage est
« à la fois un devoir imposé par les principes de justice de
l’Islam et un impératif dicté par les exigences du développement
économique et social du pays et la préservation et l’affermissement
de l’unité »
. la réforme foncière adoptée
par le CMSN est un accompagnement de l’abolition de l’esclavage et
permet à « ceux qui ont jadis travaillé la terre au profit
d’autres d’accéder à la propriété et partant d’acquérir
leur indépendance économique, base de toute émancipation réelle »
(vendredi) 22-23 Juillet
séjour Kadhafi en Mauritanie
. « l’existence de la
nation arabe est dangereusement menacée »
. prochaine réunion commission
mixte de coopération
. la Mauritanie pas viable sans
association avec un autre pays de la région
. une unité progressive par la
concertation qui sera institutionnalisée entre les dirigants des
deux pays à différents niveaux »
s’entretient avec les
responsables des « structures d’éducation des masses »
(jeudi) 28 Juillet 1983
à Dakar, réunion grande
commission mixte de coopération MAE Mauritanie Ahmed Ould Minnih et
Sénégal Moustapha Niasse :
. conclure prochainement accord de
pêche
. signature protocole échanges
culturels
(lundi)2 - 3 Août 1983
fin visite officielle prince
Norodom Sihanouk, président de la coalition anti-vietmanienneen
Mauritanie (prolonge en visite privée jusqu’au 5)
(jeudi)11 Août 1983
évacuation de l’ambassade de
Moscou
16 Août 1983
à Genève, Ahmed Ould Sid Ahmed,
représentant de la Mauritanie à la sous-commission des Droits de
l’homme indique qu’une mission d’enquête se rendra en
Mauritanie en Janvier 1984 (Marc Bossuyt Belgique et Mohamed Mudawi
Soudan)
(dimanche au mardi) 17 Août 1983
Mohamed El Moktar Ould Zamel
s’entretient à Tripoli avec Moussa Abou Freiwa min. Libye :
économie et Industrie légère
22 . Août 1983
Christian Nucci à Nouakchott
24 Août 1983
RFA accorde 8.000 T céréales
(dimanche) 28- (mecredi) Août
1983
Haïdalla à Alger pour conférer
avec Chadli Bendjedid et Moussa Traoré sur les conflits du Tchad et
du Sahara occidental ; entretiens tripartites commencent lundi,
Haïdalla reçu séparément la veille ; « suggestions »
vont être avancées pour sortir de l’impasse au Sahara
9 Septembre 1983
Mohamed Ould Saleck, membre du
bureau du Front Polisa rio, remet à Haïdalla message personnel de
Mohamed Abdelaziz
(samedi) 17 Septembre 1983
à Séoul, * publication termes
accord de pêche avec la Mauritanie : 50.000 T dans les trois
ans,
. 450 dollars par tonnes pour le
bateau chaque année, 120 dollars par tonne de poissons pêchés
. contribuer pour 3 M $ à
construction chantiers navals et docks de réparation
* accord de coopération
culturelle signée par Diagano Youssouf, min. culture, Jeunesse &
Sports
(mardi) 20 Septembre 1983
* réunion à Noukchott, dir.
Coopération aux MAE Algérie, Mali et Mauritanie
* Haïdalla reçoit min. Tchad
Enseignement supérieure : message personnel Hissène Habré
Septembre 1983
mise en place commission nationale
pour évaluer les conséquences de la sécheresse et coordonner les
actions de secours aux populations
29 Septembre 1983
remaniement ministériel :
« assurer une meilleure coordination des différents secteurs
de l’activité du gouvernement en rationalisant davantage les
moyens dont dispose la collectivité nationale »
. le lieutenant-colonel Mohamed
Khouna Ould Haïdalla prend de fait le titre de président de la
République
. le colonel Maaouyia Oud
Sid’Ahmed Taya reste Premier ministre, ministre de la Défense
. départs de Yahya Ould Menkouss,
Mohamed Ould Sidi Ali (mis à la retraite), Mahjoubi Ould Boye,
Moktar Ould Zamel (censés proches du Polisario)
. Ahmed Ghanallah, ancien amb. de
MoD à Paris et victime d’un attentat en 1977 devient vice-ministre
des AE en remplacement de Mohamed Fadel Ould Dah nommé min.
Hydraulique et Energie
. réorganisation du secteur de la
Pêche et de l’Economie maritime relevant directement du chef de
l’Etat, assisté d’un vice-ministre
4 Octobre 1983
Cour spéciale de justice à
Nouakchott, dans le cadre du complot « baassiste pro-irakien »
de Mars 1982 condamne :
. Mohamed Yehdih Ould Breidelleil,
ancien ministre et ancien SG présidence en 1981 = 12 ans
.Mohamed Ahmed
Ould Memed, ancien dir. Enseignement supérieur & Tourad
Ould Sidi = 12
. Khalid Ould Enaboui, poète et
ancien dir. Chaab & Mohamed Ould Hamadi, journaliste et
ancien conseiller de presse d’Haïdalla = 10 ans
(mardi) 11- (jeudi) 13 Octobre
1983
Haïdalla à Tripoli
(mercredi) 12 Octobre 1983
38ème session AG
Nations Unies, cdt Ahmed Ould Minnih: appel au Maroc pour
négociations avec « frères sahraouis
(dimanche) 16 Octobre 1983
la commission nationale sur la
sécheresse fait une première évaluation : production
céréalière en baisse 78.000 en 1981-1982, 20.000 tonnes en
1982-1983 et prévision 12.000 tonnes en 1983-1984 ; absence de
crûe du Sénégal en 1983-1984 qui n’est pas sorti de son lit
mineur
perte dans le cheptel 40% bovins,
30% petits ruminants et 5% camelins
(vendredi) 21 Octobre 1983
appel d’Haïdalla à aide
internationale pour faire face aux conséquences de la sécheresse
(mardi) 25 Octobre 1983
entretiens à Tunis cdt Athie
Amath, min FP et Formation avec min. Enseignement supérieur
(vendredi) 4 Novembre 1983
visite de travail et d’amitié
(24 heures) de Moussa Traoré
(samedi) 5 Novembre 1983
préoccupation pour situation au
Moyen-Orient : situation au Liban, unité du peuple palestinien
(mardi) 15 Novembre 1983
cdt Ahmed Ould Minih 24 heures à
Madrid ; entretiens avec Fernando Moran MAE et alfonso Guerra,
vice-pdt Gvt
. possibles bases d’un nouvel
accord de pêche après nouvelle réunion mi-Décembre à Nouakchott
(Espagne veut compenser pour Canaries la diminution des tonnages avec
le Maroc)
(mardi)17- (samedi)19 Novembre
1983
voisite officielle d’amitié
d’Haïdalla en Roumanie (délégation CMSN en Décembre 1980)
(samedi) 19 Novembre 1983
Haïdalla en visite officielle en
Bulgarie
19 Novembre 1983
fin visite Diagana Youssouf, min.
Culture, Jeunesse et Sports : accord jeunesse et sports avec
l’Algérie
21 Novembre 1983
le Premier ministre reçoit Habib
Chatti, secrétaire général de la Conférence islamique
25 Novembre 1983
. le Premier ministre reçoit le
ministre algérien de l’Intérieur El Hadj M’Hamed Yala
(lundi) 25 Novembre 1983
début visite Haïdalla en Belgique :
. regret que toujours pas de
négociations directes Polisario-Maroc
. difficultés avec Maroc parce que
celui-ci n’applique pas accord de Taef
. bonnes relations avec Algérie et
Libye
. Le Soir de Bruxelles publie
un entretien avec Haïdalla : avant de rendre le pouvoir aux
civils, « préparer sérieusement les citoyens »
* visite d’Haïdalla aux
Communautés européennes :
. date reprise négociations pour
accord de pêche interrompues depuis Mars 1983 toujours pas fixée
(Mauritanie veut obtenir conditions plus favorables que Sénégal et
Guinée-Bissau
. refus CEE de faire passer
financements du FED de 43 à 45 M écus
. aides d’urgence
demandes mauritaniennes 220.000
tonnes céréales alimentation humaine : satisfaites
(suppléement de 5.000 tonnes pour 1983)
refus européen 110.000 tonnes
aliments bétail et recherche d’eau
(jeudi) 26 Novembre 1983
arrestation à Téhéran de l’épouse
de nationalité iranienne du 3ème secrétaire de
l’ambassade
(ambassadeur Baro Ali Thierno) –
elle est relâchée le lundi suivant
28 Novembre 1983
discours Haïdalla faisant pressentir
une reconnaissance de la RASD le 1er Janvier 1984 si
résolution de l’OUA sur le referendum d’autodétermination n’est
pas appliquée au 31 Décembre
9 Décembre 1983
arrestation du colonel Soumare Silman
(ancien ministre de la Pêche, démis pour concussion en Juillet
1982) et du commissaire Mamadou Ly (ancien membre du CMSN et ministre
de l’Environnement de Saleck) ainsi que l’ancien ambassadeur à
Pékin Abdel Kader Camara (démenti de sa famille, toujours en poste
mais soigné en Suisse), assignés à résidence dans leur localité
d’origine ; il leur est reproché des « activités
susceptibles de nuire à l’unité nationale »
10 Décembre 1983
à l’occasion de l’anniversaire
de la déclaration des Droits de l’homme, la Mauritanie réitère
son « attachement » à ceux-ci et rappelle l’abolition
de l’esclavage décidée en 1980
(lundi) 12 Décembre 1983
Haïdalla à Alger : visite
d’amitié et de travail & signature par les deux chefs d’Etat
d’une convention de bornage de la frontière commune
13 Décembre 1983
en présence premier ministre
tunisien Mzali, adhésion de la Mauritanie au « traité de
fraternité et de concorde » conclu 19 Mars entre l’Algérie
et la Tunisie ; Haïdalla signe en personne le traité à Alger,
puis se rend à Tunis pour la signature par Bourguiba
14 Décembre 1983
à Tunis, Bourguiba et Haïdalla
signent le protocole d’adhésion de la Mauritanie au traité, en
présence Mohamed Ben Ahmed Abdelghani, PM algérien
19 Décembre 1983
la Tunisie annonce que la Libye
demande à adhérer au traité tripartite, mais l’Algérie s’y
oppose
(jeudi) 17 . (dimanche) 20 Décembre
1983
à Nema, rencontre min. Intérieur
mauritanien (col. Ahmedou Ould Abdallah) et malien (colonel
Abdourrahmane Maiga) : circulation des biens et transhumance des
cheptels du fait de la sécheresse
26 Décembre 1983
première visite d’un émissaire
depuis la rupture des relations diplomatiques à la suite de la
tentative de coup d’Etat en Mars 1981, message du roi Hassan II à
Haïdalla porté par min. Télécommunications Mohamed Laensar :
sommet islamique de Casablanca en Janvier ; la Mauritanie
confirme sa participation
(lundi) 27 Décembre 1983
* ouverture à Nouakchott semaine
culturelle algérienne en présence min. Culture et Information
* recevant le corps diplomatique,
Haïdalla réaffirme l’intention de la Mauritanie de reconnaître
la RASD si un referendum d’autodétermination n’est pas organisé
au Sahara
30 & 31 Décembre 1983
au Sahara, batailles à Erreti et
Lahricha : tentatives du Polisario d’empêcher la progression
du mur ; mort du ministre sahraoui de la Défense Brahim Ghali
étudier la loi foncière fondée sur « l’individualisation » des terres jadies détenues par les collectivités tribales
1984
Janvier 1984
émeutes au Maroc
(samedi) 7 Janvier 1984
Ahmed Ould Minnih à Alger :
message personnel d’Haïdalla à Chadli et entretiens avec son
homologue
31 Janvier & (mardi) 1er
Février 1984
à Nouakchott, première réunion
des MAE Mauritanie, Mali (Alioune Blondi Beye), Algérie (Ahmed
Taleb Brahimi): coopération en matière de communications, Namibie,
Sahara, Tchad, Moyen-Orient
3 Février 1984
Abdou Diouf quelques heures à
Nouakchott pour y rencontrer Haïdalla : thème officiel, la
sécheresse
22-23 Février 1984
grande commission mixte de
coopération réunie à Paris : la France double le montant de
son aide
27 février 1984
* 27ème pays africain
et 54ème Etat dans le monde à le faire, la Mauritanie
reconnaît la République arabe sahraouie démocratique « pour
l’amener à respecter les frontières mauritaniennes » :
« acte de souveraineté et de principe doit être compris comme
un nouvel effort pour contribuer à instaurer une paix juste et
durable au Maghreb » ; Haïdalla mis en minorité par Taya au
CMSN sur le sujet, parvient à faire prévaloir son analyse
message à Mohamed Abdelaziz :
les deux pays « entretiendront des relations confiantes et
amicales fondées sur les principes du respect réciproque de la
souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale, de la
non-immixtion dans les affaires intérieures, de bon voisinage …
édification du Grand Maghreb arabe uni et prospère »
* à Addis-Abeba, ouverture
session du conseil des ministres en l’absence de la RASD ce qui en
permet une tenue sereine : consacré à situation budgétaire,
arriéré de 43,17 M $ (27,05 en Juin 1983)
28 Février 1984
à Paris, l’AMD (Ismaïl Mouloud
et Abderrahmane Ould Amine) : « une neutralité effective,
seule possibilité pour elle de jouer un rôle positif dans la
solution pacifique de la guerre » ; armée toujours pas
réduite de 10 à 15.000, budget de défense absorbant ressources ;
dette extérieure de 1,4 mrd dollar, déficit budgétaire à 50%
29 Février 1984
le Maroc achève la construction
du second « mur » : 250 kms de long parftant de la
région de Khrebichet, passe à 25 kms à l’ouest de Haouza, se
prolonge à l’est d’Amgala, loge la frntière mauritanienne et
rejoint Bou Craâ
4 Mars 1984
la Haute-Volta reconnaît à son
tour la RASD
5 Mars 1984
en tant que ministre de la
Défense, Maaouyia limoge le chef de la place militaire de
Nouakchott, Breika Ould Moubarek, inconditionnel d’Haïdalla et
responsable national des SEM
6 Mars 1984
arrivée à Las Palmas du min
Pêche et Economie maritime Mohamed Lemine Ould Ndiyane pour
négociations accord de pêche avec l’Espagne
jeudi 7 Mars 1984
remaniement du gouvernement,
Haïdalla concentrant à nouveau tous les pouvoirs
. éviction du Premier ministre
Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, qui refuse l’ambassade de Paris où
il pourrait se faire soigner
. mise à l’écart d’officiers
suspects
. retour de membres du
gouvernement à des fonctions purement militaires par crainte d’une
agression marocaine directe :
(dimanche) 11 Mars 1984
changements dans le commandement
militaire
. Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya,
de nouveau chef d’état-major
. Moulaye Ould Boukhreiss, ancien
CEM adjoint, chef de l’école interarmes d’Atar
. remplacé par lieutenant colonel
Anne Amadou Baba Ly, précédemment ministre Industrie et mines
. Ahmedou Ould Abdallah, jusques
là ministre de l’Intérieur, région militaire de Zouerate
. lieutenant colonel Papa Diallo,
précédemment chef école interarmes, 1ère région
militaire (Nouadhibou)
. capitaines Bcang (5ème région),
Ely Ould Ahmed Vall (6ème région) et Diop Djibril sec.
permanent adjoint du CMSN
Mars 1984
manifestations dans plusieurs
villes pour protester contre la reconnaissance de la RASD
message radiodiffusé d’Haïdalla
pour anniversaire de la mise sur pied des « structures
d’éducation de masse : « alors que le peuple
mauritanien est résolument engagé sur al voie de la construction
nationale, quelques citoyens manquant de maturité et de civisme se
sont laissé ces derniers temps manipuler par les spécialistes de la
subversion internatinale qui cherchent à tout prix à imposer leur
domination et leur mode de pensée à notre pays »
16 Mars 1984
Hassan II rend publique sa lettre
au roi Fahd à propos de la reconnaissance de la RASD par la
Mauritanie : « cet acte, s’il viole d’une façon
flagrante le traité conclu en votre présence et en présence de feu
le roi Khaled, constitue, en outre, un acte inamical dont le moins
que l’on puisse dire est qu’il ne sert pas les intérêts du
Maroc, ni ceux de la Mauritanie »
19 Mars 1984
Haïdalla dans un message au roi
Fahd d’Arabie séoudite réfute les accusations du roi Hassan II
contre la Mauritanie qui aurait violé le traité de fraternité et
de bon voisinage signé à Taef, en reconnaissant la RASD ; au
contraire, cela la met « en meilleure position » pour
concorde et paix ; le roi Fahd aurait refusé de recevoir le mAE
venu lui explique la décision mauritanienne de reconnaissance
19-20 Mars 1984
visite d’amitié et de travail
d’Haïdalla au Mali
(samedi) 22 Mars 1984
Haïdalla en visite en Guinée
26 Mars 1984
* arrestation du secrétaire
général de l’UTM : Khoury Ould Hameithy
arrestation du président de
l’Union des étudiants : Hamoud Ould Abdi et interdiction de
l’UNESM vérifier concomitance et dates
* Haïdalla affirme à Associated
press que « la France et l’Algérie sont nos amies et
nous pouvons compter sur elles »
4 Avril 1984
fin visite d’amitié du
capitaine Thomas Sankara, chef de l’Etat voltaïque
14 Avril 1984
* passage de Hermann de Croo, min.
belge de la Communication et des PTT
* la Mauritanie signe à Dakar la
convention d’établissement de l’Agence panafricaine
d’information PANA (adoptée en Avril 1979 à Addis-Abeba)
Avril 1984
arrestation de 20 personnes
appartenant « à une organisation pro-nassérienne »
(pro-libyenne)
(mardi) 17 au (lundi) 23 Avril
1984
remise message personnel Haïdalla
par MAE Ahmed Ould Minnih ; tenue 6ème session
commission mixte algéro-mauritanienne co-présidée par MAE :
l’Algérie construira une station terrienne de télécommunications
à Zouerate
24 Avril 1984
complot pro-libyen
arrestation d’Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske
24 Avril 1984
arrestation Ahmed Baba Ould Ahmed
Miske, puis résidence surveillée à Akjoujt
affrontements Polisario-forces
marocaines aux frontières nord de la Mauritanie
(lundi) 28 Mai 1984
annonce à Paris par Khadri Ould
Die, ancien officier, de la création d’une « organisation
des nationalistes mauritaniens »
. nous défendons les mêmes
causes que l’AMD mais notre tactique est différente
. pour nous le Polisario n’existe
pas et le Sahara occidental est marocain
(mardi soir) 30 Mai 1984
Li Peng, vice-premier ministre
chinois en visite officielle de trois jours
5 Juin 1984
Amnesty international demande que
soient empêchées « la torture de prisonniers » ;
décès de deux prisonniers
13 Juin 1984
à l’AFP, Haidalla
explique :
. la reconnaissance de la
République sahraouie par le souci d’éviter toute immixtion de la
Mauritanie dans le conflit : « avant que nous la
reconnaissions, la RASD n’était pas liée par une reconnaissance
de nos frontières et l’obligation de ne pas les franchir »
. le retrait de Taya en tant que
Premier ministre comme un moyen de renforcer l’armée contre des
représailles marocaines : « après la reconnaissance de
la RASD, nous nous attendions à une réaction marocaine et une
agression directe était même à crfaindre après la construction du
mur. Nous devions donc être militairement prêts à y résister.
C’est pourquoi nous avons décidé d’accorder la priorité aux
problèmes de défense et de confier le commandement militaire direct
aux officiers supérieurs les plus qualifiés, qui étaient membres
du gouvernement » - le poste de Premier ministre n’est pas
supprimé, mais suspendu
. la création de l’Organisation
des nationalistes mauritaniens par la nécessité de remplacer l’AMD
« dont l’image est ternie et qui est en pleine
dislocation » : « depuis que nous avons reconnu la
RASD le Maroc s’efforce par tous les moyens de déstabiliser notre
pays. Nous savons que Khadri Ould Die a été reçu récemment par un
haut fonctionnaire marocain, conseiller du roi »
. la torture n’est pas une
pratique conforme aux mœurs mauritaniennes
. l’enquête sur le complot
d’Avril se poursuit
19 Juin 1984
démenti de l’Organisation des
nationalistes mauritaniens : « le Maroc n’est pour rien
dans notre organisation »
(vendredi) 22 Juin 1984
de Rabat, Khadri Ould Die affirme
que des officiers iraniens séjournent depuis une semaine à
Nouakchott pour enrôler des Mauritaniens et des Sahraouis : «
Ould Haïdalla n’est plus qu’un exécutant de la stratégie
politique et militaire inspirée à Alger »
(jeudi) 7 à dimanche Juillet 1984
lieutenant colonel Ahmed Ould
Minnih en Chine pour trois jours rencontre son holmlogue Wu Xueqian
et le PM Zhao Ziyang : augmentation des crédits pour le Port de
l’Amitié, installation d’une seconde conduite d’eau depuis
Idini ; comité mixte pour économie et commerce
(dernier
week-end) 9 Juillet 1984
le gouvernement invite diplomates
et journalistes à constater les renforcements de garnison dans le
nord, notamment à Bir Moghrein, pour faire démentir occupation par
le Polisario prétendue à Rabat
(mardi) 10 Juillet 1984
L’Opinion organe de
l’Istiqlal assure que la Mauritanie ne peut prétendre à la
neutralité dans le conflit saharien puisqu’elle a reconnu la RASD
10 Juillet 1984
à l’occasion de la fête
nationale, Haïdalla accorde des réductions de peine à 30 personnes
détenues pour atteinte à la sécurité de l’Etat, dont Saleck et
Bneijara
. inauguration de la maison de la
télévision mauritanienne par Haïdalla
16 Juillet 1984
le Conseil des ministres approuve
un projet d’ordonnance portant Code civil mauritanien
17 au 20 Juillet 1984
. Christian Nucci, SE Coopération
à Nouakchott (il se rend ensuite au Mali 26 au 29, et au Maroc du 30
Juillet au 2 Août)
. (mardi), la presse marocaine
fait état de l’arrestation de 350 militants du « mouvement
des nassériens » pro-libyens
13 Juillet 1984
deux attaques sur des »
concentrations » de troupes marocaines revendiquées le 15 à
Alger par le Polisario dans la région de Dakhla, malgré la
protection du « troisième mur » ; le Maroc prétend
aussitôt que « les assaillants sont venus du territoire
mauritanien »
(jeudi) 16 Juillet 1984
nouveau message du colonel Kadhafi
au roi du Maroc, porté par Mohamed Belgacem Zoui
(semaine précédente, message
identique de Kadhafi à ses homologues de Tunisie, Algérie,
Mauritanie et Maroc)
(mardi) 17 Juillet 1984
la Mauritanie dit n’être pas
saisie officiellement d’une décision libyenne de fermer son
ambassade à Nouakchott
(vendredi) 20 Juillet 1984
mise en garde Hassan II à
Haïdalla évoquant un recours au « droit de suite » ;
celui-ci déclare n’en prendre connaissance que par la presse ;
précédent en Octobre 1981 après l’attaque de Guelta de Zemmour
(dimanche) 22 Juillet 1984
démenti catégorique opposé par
Haïdalla à Hassan II : « la Mauritanie n’a jamais
servi et ne servira jamais de bases d’attaques » ;
positions mauritaniennes visitées par presse et observateurs
étrangers
(samedi) 21 au mercredi Juillet
1984
Hasni Ould Didi, min Education en
Syrie à l’invitation son homologue Najib Sayed Ahmad
signature mercredi accord de
coopération culturelle
(lundi) 23 .(mardi) 24 Juillet
1984
le min AE algérien Taleb Ibrahimi
à Nouakchott (reçu aussitôt par Haïdalla) puis Ahmed Ould Minnih
à Alger
23 Juillet 1984
El Moudjahid laisse entendre que l’Algérie ne sera pas indifférente à un exercice par le Maroc du droit de poursuite en Mauritanie
(mardi) 24 Juillet 1984
* Chedli Klibi, secrétaire
général de la Ligue arabe fait part de sa préoccupation de la
dégradation des relations entre Rabat et Nouakchott et reçoit
successivement leurs représentants (Mohamed Lamine Ould Yahya et
Mohamed Tazi)
* lieutenant-colonel Ahmed Ould
Minnih remet à Chadli message personnel Haïdalla
24-25 Juillet 1984
à Dakar, conférence
interministérielle contre la désertification ; présence de
Nucci
(mercredi) 25 Juillet 1984
* « la Mauritanie accueille
favorablement et salue toute initiative de la Ligue arabe visant
ramener la paix et la concorde dans la sous-région du Maghreb
* Haïdalla à RFI : la
Mauritanie « ne compte sur que sur ses propres moyens pour
assurer sa défense »
27 Juillet 1984
à Lagos, min. Pêche et Economie
maritime remet message Haïdalla à général Muhammadou Buhari :
coopération fer contre pétrole
30 Juillet 1984
visite de trois jours du viceMAE
Italie, reçu par Haïdalla
été 1984
Jeannou Lacaze en Mauritanie
début Août 1984
Ahmed Ould Minnih MAE en Chine
populaire : création de la grande commission mixte
mauritano-chinoise de coopération
(mardi) 7 Août 1984
Bernard Lopinot, ambassadeur de
France, rappelle au MAE « la garantie que la France a donné à
l’indépendance et à la souveraineté de la Mauritanie … et
l’hostilité de la France à tout ce qui porte atteinte à la
stabilité et à l’équilibre dans la région »
8 Août 1984
Amadou Bator
Diop, min. Sénégal développement rural reçu par
Haïdalla
(vendredi) 10 Août 1984
discours radiodiffusé Haïdalla
pour la fête de l‘arbre
(samedi) 11 – (dimanche) 12 Août
1984
fin visite Guy Penne, conseiller à
l’Elysée pour les affaires africaines : entretiens avec
Haïdalla et avec lieutenant-colonel Ahmed Ould Minnih MAE, ainsi
qu’avec permanent du CMSN (quitte lundi) ; il réaffirme
« l’attachement de la France à la souveraineté et à
l’intégrité de la Mauritanie » ; une aide militaire
importante est convenue
13 Août 1984
traité d’ « union
d’Etats » Maroc-Libye, signé à Oujda par le roi Hassan II
et le colonel Kadhafi : accord pour faire passer la question du
Sahara occidental de la compétence de l’OUA à celle de la Ligue
arabe
mi-Août 1984
première diplomatique : la
Corée du sud accepte qu’un ambassadeur soit agréé à la fois à
Séoul et à Pyong-Yang (la Mauritanie avec Diagana Youssouf, amb. en
Chine)
le Maroc quitte l’OUA pour
protester contre l’admission de la République arabe sahraouie
démocratique
nouvelle offensive sahraouie
contre les troupes marocaines
21 Août 1984
le bureau politique du FLN estime
que le « Grand Maghreb » ne peut seconstruire « sans
que le peuple du Sahara occidental ne jouisse de la plénitude de ses
droits nationaux »
22 Août 1984
* Haïdalla reçoit Adama Touré
ministre burkinabé et dt. CM africains pour le cinéma
* avis de disparition depuis un
mois d’un bateau de pêche espagnol entgre Canaries et côte
saharienne
24 Août 1984
le MAE tunisien Beji Caid Essebsi
reçoit Abdelaziz Ould Mohamed, envoyé spécial de Haïdalla
27 Août 1984
* Haïdalla reçoit le premier
ministre sahraoui Mahfoudh Ali Beibah lui remettant message du
président de la RASD Mohamed Abdel Aziz
* Chadli reçoit Abdelaziz Ould
Mohamed, envoyé spécial de Haïdalla
(lundi) 28 Août 1984
Marc Bossuyt, expert belge ayant
effectué une mission en Mauritanie pour la sous-commission des
droits de l’homme des Nations unies, en Janvier, assure que
l’esclavage est effectivement aboli
4 Septembre 1984
communiqué du CMSN : le
traité d’Oujda constitue « une balkanisation du Maghreb »
(jeudi) 6 Septembre 1984
à Paris, visite 24 heures Ahmed
Ould Minnih MAE à Christian Nucci ; reçu mercredi par Claude
Cheysson
(samedi) 15 (dimanche) 19
Septembre 1984 = 15-16 Septembre 1984
à Nouakchott, réunion
« informelle » Chadli-Moussa Traoré-Haïdalla arrivés
la veille : conflit du Sahara occidental, accords Maroc-Libye
d’Oujda (précédentes réunions « informelles » à
trois Août 1982 et Août 1983 à Alger)
(jeudi) 20 Septembre 1984
en Tunisie, le bureau politique du
Parti socialiste destourien réaffirme son attachement au traité
avec l’Algérie et la Mauritanie, en rappelant qu’il reste ouvert
au Maroc et à la Libye
24 Septembre 1984
* pluies diluviennes à Atar les
premières depuis 10 ans : deux morts et plusieurs blessés
(lundi) 24 Septembre 1984
* message personnel Sassou Nguesso
à Haïdalla porté par Jean-Baptiste Tati Toutard, min Culture
Congo : préparation sommet OUA et soutien de la RASD
* lieutenant-colonel Ahmed Ould
Minnnih, MAE, reçu par Bourguiba l’informe des résultats du
sommet Algérie-Mauritanie-Mali
2 Novembre 1985
min. Int. algérien et
mauritanien : Mohamed Yala (Algérie) et Yall Abdoulaye
(Mauritanie) signe un document définissant les modalités pratiques
de délimitation de la frontière entre les deux pays : message
personnel Haïdalla à chadli
25 Novembre 1984
en présence sir Dawda Jawara,
Haïdalla inaugure carrière de gypse à N’Draghamcha
26 Novembre 1984
Haïdalla inaugure plâtrerie de
la Samia (RIM-Koweit) dans le département d’El Mina
29 Novembre 1984
Chadli Klibi, SG Ligue arabe reçu
par Haïdalla
. pas d’implication dans la
question du Sahara occidental
. bons offices entre Maroc et
Mauritanie
3-4 Décembre 1984
à l’invitation de son homologue
Sid’Ahmed Taya, Jeannou Lacaze, chef d’état-major des armées
française, de nouveau en Mauritanie ; coopération militaire
(100 stagiaires, matériel, assistance technique), visite le 4
l’école militaire d’Atar
10-12 Décembre 1984
sommet franco-africain à
Bujumbura : participation d’Haïdalla
4 .
Le gouvernement Ould Taya :
le changement
(mercredi) 12 Décembre 1984
. profitant de l’absence
d’Haïdalla, le chef d’état-major Sid’Ahmed Taya l’évince,
le reste du CMSN reste en place (participent au renversement
d’Haidalla, outre lui, Sidina Mohamed Ould Sidya, Amadou Babali,
Djibril Ould Abdallahi)
. arrestation de
colonel Ould Houssein,
ministre-conseiller d’Haïdalla
lieutenant colonel Athie Amath,
min. Enseignement supérieur
capitaine Diop Moustapha, ancien
ministre et directeur de la Sûreté
capitaine Breika Mbarek ancien gnr
région militaire et responsable SEM
. annonce du coup d’Etat en
début d’après-midi ; Haïdalla l’apprend en escale
technique à Brazzaville
. couvre-feu de 19 heures à 6
heures et fermeture des aéroports au trafif international
. refus de tout commentaire à
Rabat
. soutien immédiatement proclamé
de l’AMD (prétendant représenter 70% de la population) et de
l’UNM (Mouvement d’Union nationale mauritanienne)
. l’Organisation des
nationalistes mauritaniens demande de « prendre ses distances à
l’égard de tous les pays qui avaient appuyé la politique du
régime déchu, comme l’Iran et l’Algérie notamment »
. maintien des « structures
d’éducation de masses »
. Haïdalla de Bujumbura à
Brazzaville dans l’avion de retour de Sassou Nguesso ; il y
apprend sa destitution
jeudi 13 Décembre 1984
* en fin de matinée, visite à
Nouakchott du général Rachid Benyelles, sec. général du ministère
algérien de la Défense ; reçu par Taya
* 16 heures : arrestation
d’Haïdalla et du directeur de son cabinet à leur atterrissage à
Nouakchott ; rumeur d’une assignation en résidence surveillée
au camp militaire de la capitale ou dans son village natal
* dans la soirée, communiqué du
CMSN
maintien de la reconnaissance de
la RASD avec souhait d’une solution négociée
fidélité au traité
algéro-tunisien : « la construction du Maghreb arabe
demeure un objectif important qui estime que le traité … constitue
une voie appropriée pour la construction de ce Maghreb que nos
peuples appellent de tous leurs vœux »
. accusations contre Haïdalla
mauvaise gestion des ressources et
des biens de l’Etat
incapacité à résoudre le
problème du chômage
détournement des produits du
secteur de la pêche
détournement des SEM « au
profit du culte de sa personnalité »
. « tâches prioritaires
la moralisation de la gestion des
biens publics
le rétablissement du crédit de
l’Etat
une plus grande justice sociale
dans le respect des institutions
et des lois dont le pays s’est doté »
* la Libye reconnaît le nouveau
régime (message du MAE Ali Triki à son homologue mauritanien)
* la presse marocaine salue le
changement, Haïdalla avait personnellement insisté pour la
reconnaissance de la République sarhaouie
(vendredi) 14 Décembre 1984
. marche de soutien à Ould Taya
. levée du couvre-feu et
réouverture des frontières et aéroports
. Bourguiba assure que « ce
qui se passe actuellement en Mauritanie est une affaire intérieure »
. silence en Algérie
. Khattri Ould Dié, pdt
Organisation des nationalistes mauritaniens, estime que les nouveaux
dirigeants appartiennent « au camp algéro-Polisario, ce qui ne
pourra jamais résoudre les problèmes de notre pays »
formation d’un nouveau
gouvernement comprenant sur 17 membres neuf ayant appartenu à celui
formé par Haïdalla
Affaires étrangères
(samedi) 15 Décembre 1984
. première réunion du nouveau
gouvernement ; Taya donne les raisons du CMSN de « procéder
à une nouvelle restructuration en son sein »
. colonel Ahmed Ould Abdallah
membre du CMSN remplace Taya comme chef d’état-major
. Yall Abdoulaye Alassane, membre
du CMSN est promu chef d’état-major de la gendarmerie
. Chaab : « action
salvatrice à inscrire à l’actif des forces armées et du peuple »
. « sonne le glas d’un
pouvoir personnel qui a érigé le népotisme, le gaspillage et la
corruption en système de gouvernement »
. confirme engagement des forces
armées de « rester fidèles à leurs engagements du 10 Juillet
1978 »
17 Décembre 1984
libération de 32 détenus politiques, dont Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske, Soumare Silman ancien ministre de la Pêche,
Moktar Ould Saleck ancien membre du CMRN ; Mbarek Ould Breika,
chef des structures d’éducation de masse est libéré puis
ré-arrêté ; d’autres, arrêtés en Mars pour « avoir
participé à une campagne de déstabilisation organisée de
l’étranger » seront jugés
19 Décembre 1984
libération de 132 autres détenus
politiques, dont Al Jkhoury Ould H’meytty, secrétaire général de
l’UTM
(vendredi) 21 Décembre 1984
Taya annonce « une amnistie
générale en faveur de toutes les personnes condamnées pour des
raisons politiques se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur
du pays »
. Ould Saleck, MoD et Bneijara
condamnés pour « atteinte à la sécurité de l’Etat et
connivence avec l’étranger » en bénéficieront
. restitution des biens confisqués
aux détenus politiques
. « aucune velléité de
déstabilisation du pays ou visant à nuire à ses intérêts
supérieurs ne sera tolérée »
. relance de l’économie
nationale « freinée par le gaspillage, les détournements des
deniers publics et le pouvoir personnel érigé en système de
gouvernement »
(samedi) 22 Décembre 1984
. nouveau message de soutien de
l’AMD « confiante dans le génie du peuple mauritanien et
dans la sagesse de l’encadrement de son armée nationale » -
position neutre sur le Sahara
. Taya reçoit le MAE sahraoui lui
remettant un message du président de la RASD Mohamed Abdelaziz
vendredi & samedi 22 Décembre
1984
marche de soutien à l’amnistie
générale ; lecture à Taya d’une motion condamnant les
méthodes et le style d’Haidalla ; réponse de Taya, le CMSN
« tiendra compte en tout temps de vos aspirations et de celles
de tout notre peuple »
(dimanche) 23 décembre 1984
le nouveau ministre des AE
commandant Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine à Alger porteur d’un
message personnel pour Chadli Bendjedid
* Taya reçoit Maawiya Al
Moubarek, chargé de mission au conseil de commandement de la
révolution libyenne : rétablir les relations diplomatiques, rompues
à la suite des émeutes de Mars
(mardi) 26 décembre 1984
le nouveau min. Finances
lieutenant colonel Anne Amadou Babali à Bamako, porteur message
personnel de Taya pour Moussa Traoré
le min.Justice lieutenant colonel
Ahmed Ould Minnih à Bamako, porteur message personnel de Taya pour
le roi Fahd à Djeddah
(mercredi) 26 Décembre 1984
Taleb Ibrahimi reçu ausitôt
arrivé à Nouakchott par Taya
1985
Janvier 1985
remaniement ministériel
. lieutenant colonel Ould Minnih,
précédemment ministre de la Justice, réintègre le ministère des
Affaires étrangères où il se trouvait à la chute d’Haïdalla,
remplaçant le commandant Ould Babamine après trois semaines
d’exercice
. Mahfo Ould Marabat, ministre de
la Justice
(mardi) 8 Janvier 1985
MAE Espagne Fernando Moran réunt
les amb. dans les 5 pays maghrébins
(mardi) 9 Janvier 1985
Taya reçoit délégation groupe
« Al Baraka » (banques islamiques en arabie séoudite) :
restructurer le commerce extérieur mauritanien
(mercredi) 10 . Janvier 1985
arrivé via Rabat (entretien
téléphonique avec son homologue marocain) Beji Caïd Essebsi, mAE
Tunisie en Mauritanie
14 au 17 Janvier 1985
à Nouakchott 20ème CM
du comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse
12 . (lundi) 14 Janvier 1985
à Alger, Taki ould Sidi min. Plan et Aménagement
territoire ; Mohamed Fadel Ould Dah (Hydraulique et Energie) et
Isselmou Ould Baba (Pêches et Economie maritime) ; reçus par
Chadli : énergie et pêche
(mercredi) 16 Janvier 1985
délégation libyenne reçue par
Taya : conduite par Abdel Hafidh El-Zlyti, min. Education
relance des commissions mixtes
Février 1985
dévaluation de l’ouguyia de 16%
(vendredi) 8 Février 1985
Abdou Diouf reçoit capitaine
Mohamed Lemine Ould N’Diayane pdt en exercice OMVS
19 Février 1985
Taya reçoit Cheikh Seydina Ali
Ibn Sid’Ahmed, calife général des Tidjanes : il se déclare
satisfait de l’application de la loi coranique en Mauritanue
15 Février 1985
passage à Nouakchott du SG OUA
par intérim : Peter Onu
12 Mars 1985
colonel Cheikh Boida, sec.
permanent CMSN et responsable plan d’urgence, estime à 2,5 mrds UM
besoin de financement pour plan d’urgence en faveur des victimes de
la sécheresse
(lundi) 5 Mars 1985
consortium Finlande Kompo,
Allemagne Klolner & sipe-Capag remporte macthé installations
cuivre mauritanien : exportation 87.000 tonnes de concentré de
cuivre d’ici 1988
(mardi.mercredi) 13 Mars 1985
club de Paris examine situation
financière mauritanie ; Amadou Babaly, min. Finances
(dette extérieure 1,6 Mrds $ ;
échéances 1985 : 216 M $ dont 85% créanciers arabes
. participation Banque islamique
de développement, Banque africaine de développement, Fonds arabe
pour le développement économique et social
. en Janvier, 30 M $ de l’Arabe
sédoudite
(dimanche) 11 . (mardi) 12 Mars
1985
colonel Ahmed Ould Minnih en
Finlande
(rencontre lundi PM Kaevi Sorsa et
MAE Paavo Vaeyrynen)
. contrat (18 M $) pour usine
enrichissement cuivre (cie d’Etat Outokumpu)
. possibilités livraisons de
chalutiers, aménagement port de pêche, chantier de réparation
navale
(mercredi) 13 Mars 1985
venant de Finlande, Ould Minnih en
Suède ; reçu par Gosta Edgren, SE coopération
(samedi) 16 Mars 1985
Hamoud Ould Abdy, pdt UNESM (Union nationale des
étudiants et stagiaires de Mauritanie) annonce reprise activités et
participation à campagne d’alphabétisation
(lundi) 18 Mars 1985
un chalutier espagnol mitraillé par le Polisario
au large de Nouadhibou (un hors-bord)
(lundi) . (mercredi) 21 Mars 1985
5ème session commission mixte
coopération Sénégal Mauritanie ; MAE Ibrahima Fall et
lieutenant colonel Ahmed Ould Minnih
. comité ad hoc pour balance commerciale
déficitaire en faveur du Sénégal
. affaires de transhumance
22 ( ?) Mars 1985
le prince Philip président du WWF séjourne 4
jours en Mauritanie, reçu par Taya ; visite station de
recherche d’Iwik, banc d’Arguin et cap Blanc
(mercredi) 27 Mars 1985
manifestation étudiante devant l’ambassade à
Moscou
(lundi) 1er
Avril 1985
min.Hydraulique Ould Eddah Mohamed Fadel à Alger
: message Taya pour Chadli et coopération pour creusement de puits,
fourniture de matériel de petite hydraulique (homologue Mohamed
Rouighi)
(mardi) 2 Avril 1985
* min. Artisanat et Affaires sociales Maroc Abass
El Fassi (apparenté à Allal) reçu par Taya :
message personnel Hassan II
. rôle de la Mauritanie dans la construction du
« Grand Maghreb »
. OUA après l’admission de la RASD
* vice-min. Algérie Finances Budget Moustapha Ben
Amar à Nouakchott
(mardi) 10 Avril 1985
accord de bornage de la frontière Algérie
Mauritanie paraphé à Alger par M’Hamed Hadj Yala et lt colonel
Djibril Ould Abdallah : ligne droite de 450 kms entre Mali et
Sahara occidental
12 Avril 1985
accord avec le FMI pour
rééchelonnement du service de la dette sur neuf ans avec quatre ans
de différé ; programme triennal d’investissement sera soumis
d’ici fin d’année à Banque mondiale
13 Avril 1985
rétablissement des relations
diplomatiques avec le Maroc ; la Mauritanie ne revient pas pour
autant sur sa reconnaissance de la République arabe sahroaouie
démocratique
(lundi) 15 Avril 1985
brève occupation de l’ambassade
à Moscou par étudiants ne touchant plus leurs bourses depuis deux
ans
19 Avril 1985
séminaire CEAO à Nouakchott sur
la taxe de coopération régionale (TCR) et sur le fonds
communautaire de développement (FCD)
26-27 Avril 1985
Club de Paris consent la même
facilité que le FMI
30 Avril 1985
nomination Robert Pugh, comme amb.
USA ; succède à Edward Lionel Peck
(mardi) 3 Mai 1985
Robert Pugh, nommé amb.
Etats-Unis à NKC en remplacement Edward Lionel Peck
(jeudi) 9 Mai 1985
au lendemain réunion plénière
CMSN
. remaniements au sein de l’armée
lt cl Yall Abdoulaye remplace
comme chef d’état-major cl Ahmadou Ould Abdallah
lt-cl Ould Boukhreisse chef
d’état-major adjoint
colonel Cheikh Ould Boide chef
d’état major gendarmerie
lieutenant-colonel Diallo Mohamed
sec. permanent CMSN
. suppression min. Culture,
Jeunesse et Sports (Culture rattachée à Information – Jeunesse et
Sports rattachés à Education nationale)
Ba Mahmoud qui occupait ce poste,
devient min. Equipement, remplaçant capitaine Mohamed Ould
N’Diayane, nommé DG Sûreté nationale
17 Mai 1985
Jean Bellivier nommé amb. France
en remplacement Bernard Lopinot (en poste depuis Septembre 1982,
remplace Pierre Rocalve en Arabie seoudite)
21 Mai 1985
Taya reçoit messages personnels
Cameroun (min. Travail Joseph Fofe) et Mali (min. Intérieur
lieutenant colonel Abdourahamane Maiga)
(jeudi) 23 Mai 1985
Nasser Abass Othmane, responsable
de l’ambassade de Libye à Nouakchott, reçu par ould Minnih :
réouverture après fermeture de Mars 1985 suite à mise en cause
dans agitation scolaire
24 Mai 1985 (ou le 23 ou 22 ?
Le Monde)
Djibo Tafsirou, min. Santé et
Affaires sociales, quitte le gvt et est remplacé par Hamdi Dioo,
jusques là secrétaire général du gouvernement
13 Juin 1985
N’Gam Lirwane, vice-min. Int.
nommé gouverneur du Hodh Al Gharbi, et pas remplacé
15 Juin 1985
* à Nouakchott, conférence des
gouverneurs de région à l’iniative de Taya qui la préside
entouré du CMSN et de cadres nationaux : « en tout état
de cause, notre système administratif doit être reconsidéré au
regard d’une exigence de rigueur, d’efficacité et de
rentabilité, au lieu de perpétuer un centralisme paralysant et
coûteux »
intervention lt-cl Anne Amadou
Babaly, min. Finances
* Taya reçoit Mahmoud Zouebi,
envoyé de Kadhafi : « projet de charte d’union
arabe » ; accord de principe mais étude
19 Juin 1985
suppression du visa de sortie
jusques là obligatoire pour tout mauritanien ; mesure annoncée
par Taya « processus de rétablissement des libertés
fondamentales en Mauritanie »
9 Juillet 1985
Hassan II nomme Abderrahmane el
Kouhen, ambassadeur à Nouakchott
10 Juillet 1985
7ème anniversaire de
la prise de pouvoir des militaires, message à la nation de Taya :
« le gaspillage, la corruption et le pouvoir personne qui ont
régné ces dernières années ont porté préjudice au crédit et à
l’autorité de l’Etat, aux assises fragiles de l’économie, aux
transformations qualitatives de l’administration et aux libertés
individuelles)
. baisse anuelle du PIB de 0,6%
par an depuis 1980
déficit paiements courants 1,4
mrds FF
déficit budgétaire 5 mrds FF
endettement extérieur 1,7 mrds$
(obtenu rééchelonnement)
. reprise relations avec Maroc,
renforcement avec Algérie « participent de la volonté de la
Mauritanie d’insuffler à la région du Maghreb une ère de détente
au bénéfice de tous les peuples »
. « le neutralisme positif,
la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et le
soutien aux causes justes constitueront les constantes » de la
politique extérieure
(lundi)15 . (dimanche) 21 Juillet
1985
Ahmed Ould
Ghanallah, min. Information, à Alger : deux accords de
coopération (formation, échange de programmes) avec homologue
Bachir Rouis
12 Juillet 1985
à Rabat, Bakar Ould Sidi Haïba
remet copie figurée lettres de créance à MAE Abdelatif Filali
18 Juillet 1985
Abdelkebir Alaoui M’daghri, min.
marocain des biens et affaires islamiques, se rend à Nouakchott :
message personnel Hassan II pour sommet extraordinaire arabe ;
date proposé par SG Ligue arabe, 28 Juillet
19 Juillet 1985
à Kayes, entretiens lt colonel
Abdourrahamane Maiga et Djibril Ould Abdallah, min. Intérieur :
questions frontalières
22 Juillet 1985
pdt Ligue internationale des
sociétés de Croix rouge à Nouakchott : évaluer effets
sécheresse, et secours par intermédiaire Croissant rouge
(lundi) 22 Juillet 1985
la Société mauritanienne de
commercialisation des produits pétroliers confie à la société
algérienne des Grands travaux pétroliers la réalisation du centre
enfuteur de gaz butane à Nouakchott
(jeudi) 25 . 29 Juillet 1985
fin séjour en Tunisie MAE lt
colonel Ahmed Ould Minnih (reçu par Bourguiba le 27, entretiens avec
PM Mzali le 26)
. création grande commission
mixte (signature avec MAE tunisien Béji Caïd Essebsi
. entretien avec SG Ligue arabemae
début Août 1985
. pluies diluviennes à Tintane :
160 habitations détruites
4 Août 1985
Ould Minnih reçoit Khieu Samphan,
vice-pdt et MAE du gvt en exil du Kampuchea démocratique :
récupérer siège au sein mouvement des non-alignés
5 Août 1985
PNUD et USAID accorde 2,3 M UM
pour unité d’utilisation de l’aide alimentaire
9 Août 1985
fin visite quatre jours min.
Sénégal Education nationale : projet ouvrir à Nouakchott
école sénégalaise pour enfants sénégalais , statut consulaire
21 Août 1985
communiqué du Conseil des
ministres protestant contre expulsions de ressortissants de Libye :
« que soient repectés à l’avenir les accords et conventions
passés entre la Libye et la Mauritanie » ; retour de 530
personnes
26 Août 1985
remaniement ministériel limité :
. Mohamed
Mahmoud Ould Deih, min. Industrie et Mines, quitte le
gouvernement, remplacé par Mafoudh Ould Lemrabot
. min. Justice et Orientation
islamique : lt-cl Moulaye Ould Boukhreiss, précédemment chef
d’état-major adjoint
. chef d’état-major adjoint
lt-cl Diallo Mohamed, précédemment sec. permanent du CMSN
4 Septembre 1985
Taya reçoit MAE Togo Amega Atsu
Koffi, message personnel Eyadema : « groupuscules
subversifs au Togo qui ont pour but de déstabiliser le pays »
5 Septembre 1985
* 114 expulsés de Libye se voient
refuser le retour en Mauritanie à leur atterrissage à Nouakchott ;
puis acceptation des femmes, des enfants et de 41 hommes
* Taya reçoit lettres créance
nouvel ambassadeur Etats-Unis Robert I. Pugh
8 Septembre 1985
Taya reçoit message personnel
Chadli apporté par Boualem Bessaien, min. Algérie PTT
9 Septembre 1985
accord recherche océanographique
signé avec la France (amb. Jean Bellivier) min. Plan &
Aménagement du territoire Ould Lakhal
9-10 Septembre 1985
manifestations organisées par des
expulsés (700) de Libye (dépossédés de leurs biens) :
slogans xénophobes et lynchage d’étrangers ; 45
arrestations ; pour lt-cl. Djibril Ould
Abdallahi, min. Intérieur : “objectifs antinationaux”
10 Septembre 1985
la Libye réaffirme sa volonté de
coopération avec la Mauritanie
(lundi) 11 Septembre 1985
expulsés de Libye remis dans
l’avion pour Tripoli via Madrid
(dimanche) 10 Septembre 1985
. arrivée à Nouakchott
Abdessalam Triki, min Libye AE ; reçu par Taya
. déraillement train
Nouadhibou-Zouerate : pluie ayant recouvert la voie, 4 morts
(mardi) 12 Septembre 1985
Ali Abdessalam Triki reçoit
lettres créance amb. Mauritanie Ahmadou Ould Sidi : développer
coopération
19 Septembre 1985
Al Khouri Ould H’Meitty, SG UTM,
condamné à un an de prison avec sursis, pour participation aux
manifestations organisées par des expulsés (700) de Libye en vue de
réclamer « mauritanisation accélérée » des emplois et
appartenance à un « comité pour la mauritanisation des
emplois » ; avait été emprisonné neuf mois sans jugement
sous Haïdalla et libéré en Décembre 1984 par amnistie
21 Septembre 1985
MAE Tunisie Beji Caid Essebsi reçu
par Taya : relations avec la Libye à la suite expulsion
nombreux travailleurs maghrébins
26 Septembre 1985
rupture des relations Tunisie
Libye
(dimanche) 29 Septembre 1985
Mohamed Salem Ould Lakhal, min.
Equipement à Alger – où se trouve PM tunisien Mohamed Mzali
(depuis samedi) – y remet message personnel Taya à pdt RASD
Mohamed Abdel Aziz
9 Octobre 1985
CM crée commission chargée des
contrrats pour projet nouvelle centrale électrique de Nouakchott
(jeudi) 10 Octobre 1985
lancement journées vaccinations
infantiles
Octobre 1985
visites de Taya en Algérie et en
Tunisie
Octobre 1985
le Maroc annonce un cessez-le-feu
unilatéral au Sahara et propose d’y organiser un referendum
(lundi) 14 Octobre 1985
Taya reçoit émissaire du
capitaine Thomas Sankara, pdt Conseil national de la Révolution CNR
du Burkina Fasso (reçu dimanche par Abdou Diouf)
escale à Rabat
(vendredi) 18 . (samedi) 19
Octobre 1985
visite Taya 24 heures à Tunis :
accompagné Ahmed Ould Minnih et Mohamed Salem Ould Lakhal, min.
Equipement et Aménagement du territoire
(samedi) 20 ou 19 . (jeudi) 24
Octobre 1985
visite d’amitié et de travail
de Taya en Algérie : « une grande identité de vues s’est
dégagée de ces discussions sur l’ensemble des problèmes
abordés »
(vendredi) 25 Octobre 1985
Taya reçoit Juan Antonio
Samaranch, pdt Comité international olympique
(samedi) 26 Octobre 1985
colonel Ahmed Ould Minnih reçoit
copie figurée lettres créance amb marocain Abderrahmane El-Kouhen
(depuis rétablissement relations diplomatiques)
27 Octobre 1985
remaniement ministériel
28 Octobre 1985
* ancien DG sécurité ( ? ou
sûreté) nationale, capitaine Mohamed Lemine Ould N’Diayane, nommé
cdt militaire 6ème région (Nouakchott)
* Taya reçoit Moulaye Chaghraoui,
SE Maroc AE, porteur message Hassan II
29 Octobre 1985
. décès colonel Abdoulaye Yall,
chef d’état-major que remplace lieutenant-colonel Djibril Ould
Abdallahi
. remaniement ministériel
Taya reste chef de l’Etat,
premier ministre et ministre de la Défense
départ de Djibril Ould Abdallahi
qui est remplacé à l’Intérieur par lt-cl. Anne Amadou Babaly
2 Novembre 1985
Taya reçoit Nouri Ismaïl SE Irak
AE : message personnel Sadam Hussein
13 Novembre 1985
le Conseil des ministres institue
un comité interministériel de suivi du programme de redressement
économique et financier
21 Novembre 1985
* Taya reçoit min. Etat algérien
à la PR Mohamed Ahmed abdel Ghani : message personnel
* Taya reçoit aussi message pdt
RASD Mohamed Abdelaziz apporté par Bechir Moustapha Said
22 . 23 Novembre 1985
visite d’amitié et de travail
de Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya au Mali
Novembre 1985
escale à Nouadhibou de l’USS
Saginaw : le contre-amiral Richard Ustick est reçu par Taya
28 Novembre 1985
la célébration de l’anniversaire
de l’indépendance est limitée à un défilé civil et militaire –
auquel assiste avec arrivée officille Mohamed Mahmoud Ould Louly,
éphèmère chef d’Etat en 1979 – et à l’inauguration du
barrage de Foum Gleita financé par France, Libye et Arabie saoudite
(400 MF = 4 mrds UM) : produire 25.000 tonnes céréales et
alléger de 14% déficit
. Taya : « envisager
l’avenir avec responsabilité et discernement au service de la
cause nationale… adapter les mentalités aux exigences du moment et
orienter les efforts dans le sens du seul intérêt suprême de la
nation »
« le CMSN a tenu à
réconcilier le peuple avec lui-même, à libérer toutes les
énergies et à instaurer un climat de liberté, aiguisant ainsi le
sentiment permettant à chaque citoyen de participer effectivement, à
l’édification d’une Mauritanie forte, indépendante et
respectée »
(dimanche) 8 Décembre 1985
Taya sera représenté par MAE au
sommet franco-africain de Paris : lieutenant colonel Ahmed ould
Minnih
11 Décembre 1985
le min. Intérieur annonce
amnistie pour survivants tentative de coup d’Etat du 16 Mars 1981
5 condamnés à perpétuité pour
coup d’Etat du 16 Mars 1981 sont grâciés :
Ismaïl Ould
Mohamedou
Yaghoub Ould T’Fagha
el Alem
Ibrahim Ould Yeli
Ibrahima Fall Ould
Aïdel
Dah Ould Mohamed
Abeid
12 Décembre 1985
* discours sur l’état de la
Nation à premier anniversaire de sa prise de pouvoir
(présence à la tribune
lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly) :
« il y a douze mois, le
Comité militaire de salut national opérait une restructuration en
son sein »
grandes lignes plan de
redressement 1985-1988
. maintien taux de croissance réel
4% (accroissement démocraphique 2,7%)
. équilibre du budget de l’Etat
dès 1986
. réduction du déficit courant
de la balance des paiements de 26% du PIB en 1984 à 1% en 1988
moyens
. la pêche : exploitation
possible jusqu’à 600.000 tonnes
25% navires sont mauritaniens
. culture irriguée seule réponse
à la désertification : fournir 35% de la production totale en
1988
. efficacité de l’aide
d’urgence : combler un déficit de 142.000 tonnes besoins du
marché et 81.00 tonnes pour distribution gratuite à populations
sinistrées
retour des pluies = espérance
bonne récolte 1985-1988
. redynamiser secteur privé
* promesse d’élections
municipales pour les capitales régionales et Nouakchott dans le 2ème
semestre de 1986
11 . 13 Décembre 1985
sommet franco-africain à Paris,
Taya y participe mais arrivant avec retard
(mardi) 24 décembre 1985
Taya reçoit Hassan Sahmi Joumaa :
élargissement champ d’action de l’Organisation arabe pour le
développement agricole OADA, qui ouvre la veille un bureau régional
à Nouakchott
création d’un Fonds d’intervention et de réinsertion dans la vie active (FIRVA) pour aider les acdres au chômage et les retraités encore actifs à mettre sur pied des projets rentables
25 Décembre 1985
CM adopte projet d’ordonnance
autorisant la ratification des conventions concernant les droits de
l’homme
29 Décembre 1985
remaniement ministériel
. entrée de collaborateurs de Moktar
Ould Daddah
Sidi Ould Cheikh Abdallahi remplace
Ahmed Ould Ghanallah comme ministre de l’Hydraulique et de
l’Energie
Abdoulaye Baro remplace Isselmou Ould
Mohamed Vall comme secrétaire général du gouvernement
. Ethmane Ould Sid’Ahmed Yassa
succède à Takhi Ould Sidi comme ministre Pêche et Economie
maritime
1986
Mars 1986
discours Ould Taya à Nema :
préserver « les différences culturelles légitimes (qui)
enrichissent » le pays
27 Avril 1986
démarrage Banque Al Baraka mauritanienne
islamique, créée en Septembre 1985
(Al Baraka Djeddah
50%, BCM 10%) = BAMIS
(samedi) 16 Février 1986
réunion grande commission
Irak-Mauritanie à Nouakchott, présidée par Ethmane Ould Sid’Ahmed
Yassa, ministre Pêches et Economie maritime
la Mauritanie renouvelle son
soutien à l’Irak pour « défendre son intégrité
territoriale et préserver sa souveraineté internationale »
dans le conflit l’opposant à l’Iran
lancement campagne contre
l’analphabétisme « facteur principal du retard de
l’évolution des mentalités réfractaires au développement »
(scolarisation des enfants à 33%)
22-24 Mars 1986
visite de travail d’Ibrahima
Wone : transit frontalier facilité
. assouplisements contrôles
douaniers et policiers à la frontière commune
. harmnisation conditions
vaccination du bétail pour faciliter transhumance
1er Avril 1986
création de deux secrétariats
d’Etat
. Economie et Finances pour le
budget : Thiam Samba
. Culture, Information et
Télécommunications pour lutte contre l’analphabétisme :
Isselmou Ould Mohamed
(vendredi) 5 Avril 1986
pour faire face au chômage des
jeunes cadres, mise à la retraite des fonctionnaires ayant atteint
l’âge = libération de 400 postes par départ de 300
5 .
La question ethnique et le conflit avec le Sénégal
Avril 1986
à Dakar, mise en circulation
clandestine du Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé (37
pages) ; remise d’un exemplaire à l’AFP
(mercredi) 24 Avril 1986
retour d’une tournée dans le
Traza et le Hodh Chargui, Taya, en Conseil des ministres, fait une
vive critique du tribalisme (donnant lieu à communiqué le
lendemain) : « vêcu comme un simple état de fait au
niveau des populations, le tribalisme, manipulé par certaines
personnes à Nouakchott, devient un moyen de promotion »
. « méthodes pernicieuses
dommageables pour l’Etat »
. action administrative « dans
un esrit d’équité, de responsabilité et d’objectivité »
(dimanche) 7 Juillet 1986
protocole exécutif de l’accord
mauritano-soviétique en matière culturelle et scientifique :
formations universitaires en URSS, échanges
24 Juillet 1986
Conseil des ministres
. adopte projet d’ordonnance
instituant des « communes démocratiquement élues » :
4 listespar ville, représentation proportionnelle, déduction faite
des listes ayant obtenu moins de 10% des voix
. reconduction des opérations
tendant à faire retourner les paysans ayant afflué à Nouakchott
sur leurs terres
. problèmes liés à
l’acquisition des terres : renouvellement instructions min.
Intérieur pour « mise en culture de toutes les terres
cultivables à travers une application ferme mais également souple
des dispositions relatives à la législation foncière »
4 Août 1986
accord commercial et tarifaire
avec le Maroc
(dimanche)10 Août 1986
remaniement ministériel par six
permutations, Taya, président du CMSN et chef de l’Etat, assume
également fonctions Premier ministre et ministre Défense
. Sidi Ould Cheikh Abdallahi
change de portefeuille (Pêches et Economie maritime), remplacé à
l’Hydraulique et Energie par colonel Moulay Ould Boukhreiss,
lui-même remplace à la Justice et à l’Orientation islamique par
Hamdi Samba Diop
. Soumaré Oumar, Commerce et
Transports, remplacé à la Fonction publique par Ethman Ould
Sid’Ahmet Yassa, précédemment ministre Pêches et Economie
maritime
. lieutenant-colonel Brahim Ould
Alioune Ndiaye, Equipement, précédemment Commerce et Transports
. Abdoulaye Baro reste secrétaire
général du gouvernement
(mardi) 19 Août 1986
plus de 2000 paysans ont regagné
leur village (opération « retour des paysans dans leurs
terroirs » ; réacheminement par transports gratuits) –
700.000 retours en 1985 invraisemblable,
peut-être 70.000 ?
31 Août 1986
remaniement ministériel
. colonel Anne Amadou Babali,
ministre de l’Intérieur, limogé « pour avoir en partie
couvert l’agitation noire » ; lieutenant-colonel Djibril
Ould Abdallahi lui succède
. lieutenant colonel Diallo
Mohamed lui succède à la tête de l’état-major, avec pour
adjoint le commandant Mohamed Ould Lekhal
. départ du colonel Moulaye Ould
Boukhreiss
(dimanche) 7 Septembre 1986
(jeudi & vendredi) : arrestations de
plusieurs dizaines de personnes (parmi lesquelles Hamdi Ould
Boukreiss, homme d’affaires, et Def Ould Babana, diplomate), dont
30 cadres « négro-africains » (parmi lesquels
l’historien et linguiste Oumar Ba ; deux anciens ministres
Tafsirou Djigo et Mamadou Ly ; Abdoul Aziz Ba, ancien député ;
Tène Youssouf Guèye, écrivain ; Ibrahima Sarr, journaliste ;
Abdoulaye Sarr, professeur ; Seydou Kane, chercheur ;
Ibrahima Tall, professeur ; Ba Mbare, directeur de société ;
Sy Mamadou Youssouf, cadre de banque) pour « réunion publique
non autorisée et distribution de tracts portant atteinte à l’unité
nationale » ; leurs proches le considèrent comme « une
mesure punitive à l’encontre des négro-africains qui ne veulent
plus être considérés en Mauritanie comme des citoyens de seconde
zone » ; contestent accaparement par riches Maures des
terres viabilisées par le barrage de Diama
15 Septembre 1986
communiqué ministre de
l’Intérieur accusant le groupe des opposants « personnes
égarées »
« d’avoir pris des
contacts extérieurs en vue de porter atteinte à l’unité
nationale, appelé le peuple mauritanien au désordre et avoir en
juin dernier produit et distribué à l’extérieur un document
appelant au désordre dans le but de diviser notre peuple »
« créer, depuis quelques
mois, dans l’ombre, un climat d’intoxication et d’atteinte aux
valeurs et aux fondements de notre société, c’est-à-dire de
notre unité nationale, en répandant la haine et la confusion autant
qu’il le pouvait »
. document = « racolage de
contre-vérités allant à contre-courant par rapport aux aspirations
de notre peuple et aux intérêts supérieurs de notre pays »
(dimanche) 18 Septembre 1986
énième arrestation d’Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske
25 Septembre 1986
prolongation jusqu’à mi-octobre
de l’opération « retour des paysans dans leurs terroirs »
depuis Nouakchott, en raison de la bonne pluviométrie
(jeudi) 27 Septembre 1986
chambre mixte du tribunal
correctionnel de Nouakchott prononce 23 peines de prison (9 à 5 ans,
8 à 4 ans et 3 à six mois) à l’encontre d’ « opposants
négo-africains »
(mardi) 8 Octobre 1986
décret organisant des élections
municipales
seul structure politique
organisée : « structures d’éducation des masses »
SEM
« tentative de
démocratisation de la vie politique, bien qu’aucun parti politique
ne soit autorisé »
. élections dans 13 grandes
villes de 30 à 36 conseillers répartis à la proportionnelle, après
élimination des listes ayant obtenu moins de 10% des voix
. 1987, niveau des départements
. 1988, zones rurales
ouverture campagne, 28 Novembre,
clôture la veille du scrutin
quatre listes seront proposées
par ville
10-11 Octobre 1986
actes de violence perpétrés à
Nouakchott et Nouadhibou
(jeudi) 10 Octobre 1986
mise à sac à Nouakchott d’une
station d’essence et d’une pharmacie
(samedi) 12 Octobre 1986
saccage d’une usine de pêche
(dimanche) 13 Octobre 1986
le DG sûreté nationale capitaine
Ely Ould Mohamed Vall révèle les dégâts (« actes
terroristes », « organisation clandestine »
« totalement neutralisée ») : « nous
n’admettrons pas qu’avec des visées intérieures ou extérieures
à la Mauritanie, le terrorisme puisse s’installer chez nous »
Octobre 1986
actes de violence contre biens
publics et privés à Nouakchott et à Nouadhibou
(vendredi) 14 Novembre 1986
entretien de Taya publié par JA :
« des éléments subversifs ont cherché à susciter la guerre
civile dans le pays … ont tenté de mettre le pays à feu et à
sang mettant ainsi l’unité nationale en danger » ; « un
phénomène importé, s’inspirant du terrorisme international »
. « il n’y a pas de
problème racial en Mauritanie. Le peuple est indivisible et ne sera
jamais divisé »
28 Novembre 1986
anniversaire de l’indépendance,
« marqué par la simplicité », Taya regrette l’agitation
des « négro-africains » :
. « ternir l’image de
marque de la Mauritanie (en se mettant) au travers de l’histoire et
de l’avenir »
. « porter atteinte à la
sécurité des citoyens et des biens »
. « voiler les réalités du
peuple et les réalisations accomplies »
. « face à ces
comportements, la position de l’Etat sera une et seule :
assumer ses responsabilités dans l’intérêt du peuple »
appel à retenue, sérénité et
lucidité pour campagne des élections municipales
taux de croissance passe de 4% en
1986 à 3,1% en 1985
(vendredi) 19 Décembre 1986
premier tour élections
municipales dans le calme : 13 villes concernées
ballotage à Nouakchott, Rosso,
Aleg et Nouadhibou
(vendredi) 26 Décembre 1986
second tour des élections
municipales pour les 4 principales communes (Nouakchott,
Nouadhibou, Aleg, Rosso)
à Nouakchott, Union nationale
démocratique UND 50,78% et 19 sièges ; Union pour le progrès
et la fraternité UFP 48,45% et 17 sièges (elle bénéficie du
désistement des deux autres listes éliminées au premier tour) ;
participation de 50%
UND dispose au total de 36 sièges
et pourraient désigner Hadrami Ould Khattry ancien mn. MoD et ancien
amb. au Caire
selon AFP UND « coalition de
notables traditionnels, d’hommes d’affaires et de cadres modernes
dont certains anciens ministres »
UPF « une formation de 36
cadres dirigée per Mohamed Mahmoud Ould Mah, économiste »
30 Décembre 1986
convention d’assistance
financière française : don de 10 MF
au total 300 MF par an – visite
Aurillac en Mauritanie en 1986
1987
création Ligue mauritanienne des
droits de l’homme
3 au 5 Janvier 1987
session ordinaire du CMSN
. communication Taya :
assainissement de la gestion, redressement économique et financier,
redressement de l’administration, mise en place des municipalités,
renforcement liens amitié avec pays voisins : « ce bilan
se caractérise par des progrès appréciables dans les domaines
essentiels de la vie nationale »
. adoption ordonnances en matière
financière, commerciale et fiscale
8 Janvier 1987
Abdellatif Filali, MAE Maroc à
Nouakchott
10 Janvier 1987
Abdou Diouf à Nouakchott
(mercredi) 21 Janvier 1987
à la suite du second tour des
élections municipales le 26 décembre, élection surprise du maire
de Nouakchott : Mohamed Ould Mah, dirigeant la liste minoritaire
(UND 19 sièges, UPF 17 sièges, mais division de la majorité) et
qui prend trois adjoints sur quatre dans la liste majoritaire
2 . 4 Mars 1987
à Alger, 8ème session
comité mixte de coopération algéro-mauritanienne :
« communauté de destin » des deux pays, selon MAE
Algérie
(lundi) 9 Mars 1987
« léger » remaniement
ministériel
(l’AFP donne l’appellation de
fait : Président de la République)
. min. Int. Djibril Ould Abdallahi
s’ajoute Information et Télécommunications (dont l’ancien
titulaire Mohamed Mahmoud Ould Weddadi devient conseiller du PR pour
les affaires culturelles)
. min. Justice et Orientation
islamique éclate : Orientation islamique rattaché à Culture
(ancien titulaire Hamdi Samba Diop reste min. Justice – nouveau
min. Culture et Orientation islamique Mohamed Salem Ould Addoud,
précédemment président de la Cour suprême et remplace à ce poste
par Ahmedou Ould Abdelkader, précédemment conseiller PR pour les
affaires culturelles)
15 Mars 1987
la Cour criminelle (tribunal
correectionnel de première instance) jugeant les événements d’Août
.Septembre . Octobre 1986 « agitation négro-africaine »,
condamne 13 personnes à 4 à 5 ans de prison, 5 acquittements
22 . 29 Mars 1987
délégation militaire en Algérie
24 Mars 1987
accord de coopération entre
universités de Nouakchott et d’Alger
fin Mars 1987
MAE espagnol, Francisco Fernandez
Ordonez, en visite officielle : accords de coopération pour
énergie solaire et agriculture
6 Avril 1987
lieutenant-colonel Djibril Ould
Abdallah, min. Int. reçu par Hassan II
12 Avril 1987
on apprend à Nouakchott que le
Maroc édifie un 6ème mur au Sahara
. le tracé tangeant à la
frontière constitue une « menace permanente pour l’économie
mauritanienne »
. « accorder la priorité à
la mise en place des moyens de défense »
. conversation téléphonique
Taya-Chadli Bendjedid
15 Avril 1987
en Conseil des ministres, Taya
juge la « situation regrettable » et indique les mesures
prises « pour assurer la sécurité de Nouadhibou »
. envoi d’un émissaire auprès
de Bourguiba
21 au 23 Avril 1987
sommet à Nouakchott de l’ANAD –
Communauté économique de défense vérifier
le sigle
venue aux nouvelles de
représentants du Polisario
26-27 Avril 1987
visite d’amitié de Chadli
Benjedid à Nouakchott accompagné du MAE, du min. Energie et du
général Khaled Nezzar, sous-chef d’état-major et ancien de
Tindouf
. inauguration raffinerie pétrole
à Nouadhibou (remise en marche et fonctionnant en fait depuis
plusieurs mois)
. soutien de l’Algérie à
« l’indépendance de la Mauritanie et à la stabilité de ses
institutions » et « solidarité de l’Algérie avec la
Mauritanie dans la défense de son intégrité territoriale, de son
indépendance et de sa souveraineté »
Mai 1987
médiation du roi Fahd d’Arabie
séoudite entre Algérie et Maroc
Mai 1987
entretiens
Chadli Benjedid-Hassan II à la suite de la construction du 6ème
mur au Sahara
(mardi) 26 Mai 1987
remaniement ministériel :
Khadijatou Mint Ahmed, min. Mines
et Industrie
(précédent d’une femme au
gouvernement : Aïssatou Kane, avant 1978)
. Lala Mariam Mint Moulaye Idriss
directeur adjoint du cabinet présidentiel
Mme N’Deye Tabara Fall SG min.
Santé et Affaires sociales
. lt-cl Dé Ould Né, chef
d’état-major gendarmerie
. colonel Cheikh Ould Boïde, pdt
Cour spéciale de justice
(mercredi) 27 Mai 1987
dans « l’esprit de
tolérance, de magnanimité du Ramadan » (« nuit du
destin »), les familles des détenus de Décembre 1984 sont
autorisés à les visiter :
Mohamed Khouna Ould
Haïdalla
commandant Mohamed Lemine Ould
Zeine, ancien commandant de la gendarmeie
capitaine Breika Ould M’Barek,
ancien commandant de la région militaire de Nouakchott
capitaine Moulaye El-Hachem Ould
Ahmed, ancien commissaire à la sécurité alimentaire, évadé au
Sénégal puis extradé et réincarcéréà Sélibaby
11 Juin 1987
accord-cadre Algérie-Mauritanie
sur la pêche
visite à Nouakchott du min.
Koweit des biens religieux
28 Juin 1987
rupture des relations
diplomatiques avec l’Iran accusé de refuser de négocier avec
l’Irak et d’élargir « la sphère de confrontation »
30 Juin 1987
le comité central du FLN entérine
les engagements de Chadli pris à Nouakchott
8 . 9 Juillet 1987
attaque du polisario à Techla
(190 kms au nord est de Nouadhibou)
(jeudi) 17 . (mercredi) 22 Juillet
1987
séjour d’une semaine
d’Abdourhamane Maïga, min. Int. Mali (reçu samedi 19 par
Taya) : programme de travail pour régler de façon durable la
matéralisation des frontières communes et la cohabitation des
populations frontalières ; définition précise des frontières
« caractère prioritaire » selon Djibril Ould Abdallah
9 Août 1987
rumeur de l’arrestation, sur
dénonciation de deux indicateurs de police (Isselmou Ould Mohamed
Salah et Mohameden Ould Isselmou), de Moulaye Ould Boukhreiss, ancien
ministre supposé préparer un coup d’Etat et passant pour
favorable au Polisario ; avant d’être démis du gouvernement,
il était membre du CMSN
2 & 3 Septembre 1987
arrestation de personnalités
censées menées « une action d’endoctrinement de jeunes
mauritaniens » dont Mohamed Yeddih Ould Breidelleil, ancien
ministre de l’Information, Memed Ould Ahmed professeur et Mohamedy
Ould Babah avocat
en voyage officiel en
Grande-Bretagne, Hassan II affirme que si le referendum au Sahara
conclut à l’indépendance, il sera le premier à la reconnaître
Septembre 1987
en marge sommet francophone de
Québec, Taya s’entretient avec FM : évocation du 6ème
mur au Sahara occidental passant à 400 mètres de la ville
frontalière mauritanienne d’Inal
(lundi) 14 . 17 Septembre 1987
MAE cdt Mohamed Lemine Ould
N’Diayane au Maroc : message Taya à Hassan II ; la
Mauritanie favorable au sommet islamique extraordinaire projeté par
Hassan II
(lundi) 21 Septembre 1987
+ ouverture à Nouakchott du
procès de huit personnes (dont un ancien ministre, deux professeurs,
un avocat) pour « appartenance à une organisation non
autorisée et de détournement de mineurs » : mouvement
bassasiste pro-irakien ; défendus par une dizaine d’avocats
en présence desquels s’est déroulée toute l’instruction
+ remaniement gouvernemental
. limogeant sans explication
Mohamed Salem Ould Lekhal et Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et démettant
en même temps le gouverneur de la Banque centrale Dieng Boubou
Farba ; les remplacent respectivement Cheikh Ould Ahmed Louly,
directeur de la Société mauritanienne d’assurances ; Dah
Ould Cheikh gouverneur de la région de Nouadhibou ; Mohamed
Ould Nany, jusques-là sous-gouverneur de la Banque centrale
. création d’un ministère
de l’Information indépendant du ministère de l’Intérieur :
Mohamed Haibetna Ould Sidi Haiba jusques recteur de l’université
de Nouakchott
. lt-cl Mohamed
Mahmoud Ould Deh, min. Fonction publique, remplacé par
capitaine Dia El Had Abderrahmane, qui est chargé aussi du Travail,
de la Jeunesse et des Sports
(mardi) 23 Septembre 1987
verdict de clémence au procès
des baasistes : six condamnation à six mois de prison avec
sursis et deux acquittements
(lundi) 28 Septembre 1987
au Caire, signature accord de
coopération culturelle et scientifique entre Egypte et Mauritanie
(dimanche) 11 Octobre 1987
arrestation de deux anciens
ministres Mohamed Salem Ould Lekhal et Sidi Ould Cheikh Abdallahi,
ainsi que Dieng Boubou Farba, ancien gouverneur de la Banque
centrale ; présomption de complicité avec Hamedia Ould
Bouchraya, homme d’affaires opérant une flotille de trente bateaux
de pêche et ayant bénéficié de prêts bancaires sans garantie
jeudi 22 Octobre 1987
date prévue pour le putsch
attribué à des officiers de la seule ethnie Toucouleur et qui, en
cas de succès, auraient proclamé une République du Walo ;
« en désaccord sur la finalité de leur action, qu’ils
auraient décidé de préciser après la prise du pouvoir »,
les conjurés sont arrêtés « en flagrant délit » :
« ils auraient minimisé les risques d’échec de leur
tentative par les postes de confiance qu’ils occupaient au sein de
l’armée
23 Octobre 1987
Taya à l’AFP :
. crise avec le Maroc à la suite
de la construction d’un 6ème mur est surmontée
. accusations d’apartheid « très
surprenantes »
(mercredi) soir 28 Octobre 1987
annonce d’une tentative de coup
d’Etat et de l’arrestation de 40 à 50 personnes
(jeudi) 29 Octobre 1987
arrestation du colonel Anne Amadou
Babali, directeur de la Société mauritanienne d’assurances,
ancien ministre de l’Intérieur
29 Octobre 1987
l’AFP Dakar commente l’annonce
du complot avec guillemets par Djibril Ould Abdallah : « il
n’a précisé ni le nombre, ni l’appartenance ethnique des
personnes arrêtées. Il n’a indiqué aucun détail sur les
intentions des instigateurs du complot, à l’exception du fait
qu’ils voulaient renverser le régime »
les FLAM assurent que 200
militaires noirs ont été arrêtés dont trois capitaines et cinq
lieutenants d’ethnies soninké et toucouleur, et qu’une dizaine
de Maures ont été également appréhendés
(lundi) 31 Octobre 1987
bouclage par l’armée
mauritanienne de la frontière avec le Sénégal
un « cordon sanitaire »
avait déjà établi côté sénégalais en raison d’une épidémie
de fièvre jaune en Mauritanie
(lundi) 2 Novembre 1987
publication du décret organisant
les élections municipales dans les chefs-lieux des 32 départements
(11 à 21conseillers sur 4 listes dans chaque ville)
7 Novembre 1987
Ben Ali met à l’écart Habib
Bourguiba
(samedi) 14 Novembre 1987
libération faute de preuves après
enquête de plusieurs personnes ; indication des noms des
dirigeants du putsch, tous proches du chef de l’Etat
les FLAM assurent que les
arrestations auraient été au nombre de 800 militaires, 200
gendarmes et 80 civils et accusent les autorités de torture – ce
qui est aussitôt démenti : « ayant été prises en
flagrant délit au début de l’exécution de leur plan, les
personnes arrêtées ont spontanément reconnu leur forfait »
et ont été maîtrisées « dans la discrétion totale et sans
aucune forme de résistance »
16 Novembre 1987
les FLAM à Dakar exigent la
création d’une commission internationale d’enquête sur le sort
des prisonniers politiques négro-africains arrêtés depuis la
découverte du complot
17 Novembre 1987
annonce de la reprise des
relations diplomatiques avec l’Egypte
(mercredi) 18 Novembre 1987
Michèle Alliot Marie SE Education
natuionale remet à Taya message JC sur coopération
(mercredi) 19 Novembre 1987
à Jreida, ouverture du procès :
le gouvernement en souhaite la diffusion télévisée, la défense
obtient qu’elle soit arrêtée ; quarante avocats du barreau
mauritanien ; seule la première audience est publique, la suite
est interdite au public et à la presse
communiqué des FLAM réclamant
libération des détenus politiques et réintégration dans la
fonction publique et dénonçant
. vaste campagne du gouvernement
pour « escamoter sa politique de mise l’écart de la
communauté noire par l’élimination systématique de ses cadres »
. « caractère raciste de la
justice beydane »
. « le problème de la
coexistence entre Arabo-Berbères et Négro-Africains demeurera
entier »
(vendredi) 27 Novembre 1987
message à la nation pour le 27ème
anniversaire de l’indépendance : Taya y dénonce une
« aventure sans précédent » en Mauritanie et en
Afrique : « l’objectif des conspirateurs était de
renverser le pouvoir en place, de procéder aux liquidations de
citoyens innocents et de répandre le désordre dans le pays » ;
les cérémonies se limitent à un lever de couleurs à la présidence
de la République
(lundi) 30 Novembre 1987
* l’hebdomadaire islamiste
sénégalais
. « instaurer un débat de
fond sur la qustion nationale et sociale mauritanienne »
. « impérieux qu’un
dialogue véritable s’installe entre toutes les composantes de la
nation. Verser du sang, même au nom de la loi ne serait pas exemple
qu’amoindrir les chances d’un dialogue »
. « la solution de la crise
de la société mauritanienne n’est pas dans le rejet d’une
ethnie ou d’une culture au profit de l’autre. Elle est dans la
capacité et la volonté des uns et des autres à vivre en commun
dans le respect et l’égalité »
* fin visite à El Ayoun mission
technique Nations Unies sur Sahara occidental : se rend en
Mauritanie
l’Algérie extrade vers la
Mauritanie le lieutenant Ba Abdel Khoudos
3 Décembre 1987
présidée par le colonel Cheikh
Ould Boïde, la Cour spéciale de justice rend son verdict contre les
51 conjurés et condamne
. à mort les lieutenants Amadou
Sarra et Saïdou Sy, officiers d’état-major, et Seydi Ba,
commandant la base navale de Nouakchott
. aux travaux forcés à
perpétuité 18 persnnes dont commandant Bocar Sy, adjoint du chef du
cabinet militaire de Taya, Ali Moktar N’Gaidé, commandant
l’escadron de la garde présidentielle, Abderrahman Dia officier de
permanence à l’état-major, Djibril Diop ancien directeur de la
sûreté, Amadou Alassane Ba, contrôleur du Trésor
. à vingt ans : 11 ; 3
à dix ans ; 3 à cinq ans
sept libérations
un acquittement : colonel
Anne Amadou Babali (collègue de Boïde au gouvernement puis nommé à
la tête de la Société mauritanienne d’assurances) pressenti pour
être le chef de l’Etat et consulté à plusieurs reprises ;
le procureur avait requis les travaux forcés à perpétuité
pdt Ligue mauritanienne des droits
de l’homme assure que le déroulement, quoique à huis clos, mais
en présence d’avocats et de représentants de la Ligue, a été
« dans le respect des procédures et dans des conditions
satisfaisantes » ; les conjurés ont tous reconnus n’avoir
jamais été torturés (AFP 3 Décembre)
(vendredi) 4 décembre 1987
les FLAM démentent formellement
que les conjurés aient envisagé de créer un Etat noir sous le nom
de « république du Waalo », dénoncent l’absence de
représentants de la Ligue internationale des droits de l’homme et
la tenue du procès « en présence de Maures animateurs d’un
mouvement politique pan-arabe, notoirement raciste, regroupés au
sein d’une prétendue Ligue mauritanienne des droits de l’homme »
(dimanche) 6 Décembre 1987
les trois condamnés à mort pour
tentative de putsch de l’ethnie Toucouleur sont passés par les
armes
10-12 Décembre 1987
Taya annule sa participation au
sommet franco-africain d’Antibes
(samedi) 12 Décembre 1987
3ème anniversaire de
la prise de pouvoir de Taya ; dans son discours-bilan
(croissance de 4%, rééchelonnement de la dette), pas d’allusion à
la tentative de putsch
13 Décembre 1987
le cdt Khouildi Hamidi, émissaire
de Kadhafi, en Tunisie : rétablissement imminent des relations
diplomatiques
(mercredi) 16 Décembre 1987
Mestiri à Nouakchott
17 Décembre 1987
ouverture de la seconde campagne
municipale
18 Décembre 1987
négociation en cours
Sénégal-Mai-Mauritanie pour projet d’endiguement du fleuve
Sénégal
financement 150 MF avec FED et BAD
en complément barrage anti-sel de
Diama, endiguement sur rive droite delta mauritanien
(dimanche) 20 Décembre 1987
à Alger, MAE signataires
traité de fraternité et de concorde : « évaluation et
concertation politiques »
. Mahmoud Mestiri depuis la veille
en commission mixte algéro-tunisienne
. tenir réunions ministérielles
régulières à leur niveau
. principe d’ouverture du traité
à tous les pays maghrébins
(Mestiri à Nouakchott
PM algéren Abdelhamid Brahimi en
Libye
délégation algérienne au Maroc
pour reprise relations diplomatiques rompues en 1976
1988
26 Janvier 1988
AFP Dakar annonce radiation de
plus de 500 sous-officiers négro-africains selon FLAM à la suite
incidents provoqués par exécutions
(vendredi) 9 Janvier 1988
élections municipales dans les
chefs-lieux de départements : 120.000 électeurs
30 conseils élus ; en
ballotage R’Kiz et Boghé (scrutin proche de la tentative de coup
d’Etat noir)
8-15 Janvier 1988
élections à listes multiples
dans 32 villes (limitation des listes à 4) – ballotages à
Timbedra et Kankossa ; contestations à Boghé, R’Kiz au
centre de l’agitation « négro-mauritanienne »
cas de Boghé et de Moudjéria où
liste victorieuse passe avec quelques voix seulement
(mercredi) 20 Janvier 1988
Féd. Sénégalaise des droits de
l’homme condamne l’exécution de 3 officiers noirs « tout
mettre en œuvre pour créer les conditions propices à l’unité du
peuple mauritanien par l’égalité de tous sans distinction de race
ou de religion »
6-8 Février 1988
Gvt et CMSN visitent municipalités
à installer
(jeudi) 17 Mars 1988
mission à Tunis du MAE Commandant
Mohamed Lamine Ould Anjayane venu expliquer raisons report visite que
devait effectuer mercredi et jeudi Ould Taya : raisons de
politique intérieure
(dimanche) 20 Mars 1988
remaniement gouvernemental :
Développement rural, Hamoud Ould
Ely succède à Messaoud Ould Boulkheir qui quitte le gvt
Equipement, lieutenant-colonel
Dieng Harouna succède à Ould Ely
Administration du Contrôle d’Etat
devient un ministère : Ethmane SidAhmed Yessa
(lundi) 11 Avril 1988
remaniement ministériel :
Cheikh Ould Ahmed Louly, ministre
de l’Economie et des Finances est remplacé par Mohamed Ould Nani,
précédemment gouverneur de la Banque centrale
Ahmed Ould Jiddou, remplace
Isselmou Ould Mohamed comme SE lutte contre l’aalphabétisme et à
l’enseignement originel
Ahmed Ould Zein, gouverneur de la
Banque centrale
28 Juin 1988
assassinat de 2 personnes dont un
étranger dans un marché populaire de la capitale : selon la
police, crimes ordinaires ; selon les FLAM, affrontements à
caractère racial
(dimanche) 11 Juillet 1988
Ould Taya message à l’occasion
de la fête des forces armées « rumeur alarmistes »,
ceux qui « se plaisent à répandre des messages de haine et de
confusion au sein des populations »
30 Juillet 1988
arrestation d’une douzaine de
militants baasistes (une centaine selon Amnesty le 21 Novembre 1989),
dont Mohamed Yehdid Ould Breidelleil, ancien ministre
(déjà arrêtés en Septembre
1987 et condamnés à 6 mois avec sursis pour « appartenance à
une organisation non autorisée et endoctrinement de mineurs »
confirmée à Dakar (vendredi) 5
Août – le Baas très actif dans les milieux syndicaux
26 Août 1988
dépêche AFP de Dakar faisant
état de ce que les détenus baasistes restent au secret
(dimanche) 21 Août 1988
Sadam Hussein reçoit message
d’Ould Taya sur relations bilatérales
(lundi) 23 Août 1988
ouverture à NKC du séminaire
national sur les moyens de mieux contrôler les finances publiques
(à l’origine, création en 1987
d’un ministère du Contrôle général d’Etat à la suite de
plusieurs cas de détournements)
le min. Ethmane Ould Sid’Ahmed
Yessa « se heurtent encore à un environnement caractérisé
par la persistance de mentalités et de structures sociales
rétrogrades foncièrement hostiles à l’Etat qu’elles
considèrent une création artificielle de la colonisation »
(mercredi) 24 Août 1988
message d’Ould Taya à Hassan II
porté par lieutenant-colonel Jibril Ould Abdallah
Algérie et Mauritanie
« indirectement impliqués » selon terminologie ONU par
Sahara occidental
(mercredi) 14 Septembre 1988
cloture procès commencé depuis
samedi, tenu à Jreida, garnison militaire à 30 kms nord NKC
présidence Cheikh Ould Boïda
procès des « baassistes » :
condamnations relativement légères (11 peines de 2 à 5 ans, 2 avec
sursis, 3 acquittements (Tourad Ould Sidi, Sid Ahmed Ould Arby
journalistes et Moustapha Ould Ely M’bitaleb économiste)
(2 observateurs de la Commission
internationale des juristes et d’Amnesty international)
– la cour a écarté le chef
d’inculpation d’intelligence avec une puissance étrangère de
nature à nuire à la situation militaire, diplomatique de la
nation », rendant passibles de 10 à 20 ans de travaux forcés
4 ans de prison pour Mohamed
Lemine, ancien officier pour avoir « tenté d’enrôler des
militaires pour le compte d’une puissance étrangère »
(l’Irak) qui s’écrie Vive le Baas, vive Sadam Hussein
ex-capitaines de la garde
nationale Moktar Ould Saleck, Mohamed Mahmoud Ould El Hadj, Mohamed
Hafed Ould Mohamed Lemine et ex-lieutenant Mohamed Saïd Ould
Houssein
avocat Mohamed Ould Babah,
responsable relations extérieures Ligue mauritanienne des droits de
l’homme = 4 ans
professeur Mehmed
Ould Ahmed
journaliste Yehdi Ould
Breidelleil, ancien ministre de l’Information en 1978 et dirigeant
du mvt baassiste pro-irakien mauritanien = condamné à 2 ans, avait
plaidé coupable et mis en cause ambassade Irak à Dakar, démissionné
en juin du Pari et réclamé dissolution aile militaire
(en marge, radiation de plusieurs
dizaines d’officiers)
réaction des FLAM « il
existe une justice clémente et tolérante pour les beydanes (Maures)
et une autre sévère et sans appel pour les négro-mauritaniens »
27 (mardi) Septembre 1988
communiqué selon lequel aucun
dècès depuis ceux de Tène Youssouf Guèye et Ba Alassane
Oumar ;mission officielle à Oualata conduite par n° 2 de la
garde nationale à Oualata
29 (jeudi) Septembre 1988
annonce par Radio-Dakar décès du
lieutenant Abdoul Khoudouss Ba – décès intervenu le 15 Septembre
à Oualata, selon FLAM « Forces de libération africaine de
Mauritanie »
3 (dimanche) Octobre 1988
président association juristes
africains M° Benoît Ngom annonce prochain droit de visite aux
détenus de Oualata – après entretien avec Ould Taya
1er Octobre 1988
l’ex-Fort Coppolani devient
Centre national d’entrainement commando de l’armée
22 (samedi) Octobre 1988
remaniement ministériel sans
commentaire
colonel Mohamed
Sidina Ould Sidya, min. Affaires étrangères et Coopération
Ahmed Ould Jiddou, précédemmnt
SE à la lutte contre l’analphabétisme :Mines & Industrie
Mme Khadijettou Mint Ahmed
précédemment Mines & Industrie : Condition féminine
(nouveau portefeuille), Artisanat et Tourisme
SE lutte contre analphabétisme et
Enseignement originel :Mohamed Lemine Ould Ahmed, précédemment
DG Agence mauritanienne de presse
25 Octobre 1988
commandant Mohamed Lemine Ould
Niayane, précédemment ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération, nommé secrétaire permanent du CMSN, remplaçant
colonel Mohamed Sidina Ould Sidya
27 Octobre 1988
transfert de 31 détenusde Oualata
à Aïoun-el-Atrous
29 (samedi) Octobre 1988
conseil des ministres crée 164
communes rurales « processus de démocatisation au niveau
rural)
1er (mardi) Novembre
1988
annonce tenue élections aux
communs rurales les 13 et 20 Janvier 1989
campagne à compter du 22 Décembre
dépôt listes de candidatures
entre 14 et 24 Novembre
6 (dimanche) Novembre 1988
annonce à AFP décès ancien
ministre Santé Djigo Tafsikrou
9 (mercredi) Novembre 1988
jury prix de l’Afrique noire
(dont Maurice Schumann et Emmanuel Robles) attribue prix hors
concours à Téné Youssouf Guèye, venant de mourir en prison -
ancien de William Ponty
œuvre L’orée du Sahel
nouvelles, Sahéliennes poèmes, Les exilés de Gourmel
théâtre, Rella ou le chemin de l’honneur roman 1985
23 Novembre 1988
Amnesty international citant
« sources officieuses : autres décès dans les 3 mois
journaliste Ibrahima Sarr –gendre
de Tène Youssouf Guèye
ingénieur Moktar Sow
ancien ministre de l’Intérieur
Mamadou Bocar
ce que dément après leur visite,
le mardi (6 AFP) Décembre 1988 la Ligue mauritanienne
. démenti 26 Novembre (AFP) par
message Mohamed Haibtena Ould Sidy Haïba à org.
« ne ménage aucun effort
pour le respect scrupuleux des droits de l’homme »
28 Novembre 1988
« festivités réduites à
une cérémonie de levée des couleurs et à des réjouissances
populaires dans les quartiers » (AFP)
message de Ould Taya à la
nation :
. « l’heure n’est
plus aux tiraillements internes et aux haines sans raison entre
groupes, collectivités et citoyens »
. « les esprits rétrogrades
qui cherchent meme de façon inconsviente, à maintenir le pays dans
l’ignorance et la pauvreté »
. « nous luttons par tous
les moyens pour bâtir un Etat capable de garantir aux générations
futures une vie de paix, de liberté et de progrès »
mardi AFP 6 Décembre 1988
pdt ligue mauritanienne droits de
l’homme Ghali Ould Abdelhamid dément mort de 3 détenus
négro-mauritaniens ; il les a visités avec journalistes (dont
Abdelaziz Dahmani pour Jeune Afrique) à Oualata et à
Aïoun-el-Atrous
= première visite autorisée
31 civils à Aïoun ; 32
militaires à Oualata
étaient tous à Oualata jusqu’en
Octobre : 4 morts à l’époque
vendredi AFP 3 Décembre
1988
délégation Ligue mauritanienne
droits de l’homme part pour Oualata
décès admis de sources
gouvernementales = 4 FLAM:
écrivain Téne Youssouf Guèye
(manifeste des19 – 4 ans Septembre 1986)
ancien ministre santé Djigo
Tafsirou (écho donné par JA 1454 16 Novembre 1988)
adjudant chef Alasanne Ba Oumar
(complot militaires noirs – détention perpétuelle Octobre 1987)
lieutenant Abdoul Ghoudouss Ba
extradé d’Algérie pendant le procès : spécialiste du génie
militaire formé au Canada
(JA n° 1449 y ajoute Mamadou Ly,
ministre de l’Environnement et chef des services de sécurité sous
Haïdalla)
« les responsables des très
mauvaises conditions de détention à Oualata ont été sanctionnés
à la suite de l’enquete ordonnée par le chef de l’Etat, le
colonel Maaouyia Ould Sd’Ahmed Taya »
période de détention très
difficile Décembre 1987 à Mai 1988
9 (jeudi) Décembre 1988
. remaniement de la Cour spéciale
(juridiction d’exception)
président commandant Guèye
Moktar
1er vice-pdt,
ex-ministre de la Fonction publique commandant Dia El Hadj
(remplaçant président colonel
Cheikh Ould Beïda, qui avait jugé les baassistes à Jreida, au nord
de la capitale)
Guwad, civil, président de la
chambre civile de la Cour spéciale, jusques là présidée par un
gendarme
. lieutenant-colonel Mohamed
Mahmoud Ould Deh, ancien membre du Comité militaire,
nommé directeur du cabinet
militaire du chef de l’Etat
samedi AFP 10 Décembre
1988
nouveau ministre de l’Information
Moustapha Ould Abderrahmane,
ancien DG du plan
l’ancien ministre Mohamed Habeitna Ould Sid
Haïba devient conseiller à la présidence de la République
dimanche soir 12 Décembre
1988
discours du chef de l’Etat à la
nation : IVme anniversaire de sa prise de pouvoir
bilan économique sans mention
d’Haïdalla
lundi 13 (AFP 12) Décembre 1988
libération de l’ancien chef de
l’Etat Mohamed Khouna Ould Haïdalla et de 5 officiers proches (qui
détenaient postes-clés gendarmerie, sécurité, place militaire de
Nouakchott) ; n’avaient jamais été jugés mais accusés de
corruption et d’engagement trop poussé aux côtés de l’Algérie
et du Polisario
avec lui :
capitaine Mustafa Diop, ancien
dir. de la sécurité
capitaine Moulaye Hachem Ould
Moulaye Ahmed, ancien commissaire à la sécurité alimentaire
comandant Athié Hamath, ancien
ministre de l’Enseignement supérieur, de la formation des cadres
et de la fonction publique
Breika Ould Moubarek, ancien chef
de la place militaire de Nouakchott (très proche de H.)
jeudi (AFP 22 Décembre) 1988
ouverture campagne électorale sur
les ondes pour élections communes rurales
21 Décembre 1988
JA n°1458-1460 Abdelaziz Dahmani
rencontre bien portants – le 3 Décembre – Mamadou Ly ancien
ministre Environnement, ingénieur Moktar Sow et journaliste de
radio-TV Ibrahim Sarr – 4 décembre à Oualata rencontre Ly et
Djibril Diop ex-ministre et ex-numéro du CMSN
« Quant aux atrocités de la
période terrible, l’ensemble des prisonniers dégagent la
responsabilité du gouvernement, ils accusent avec des détails
troublants et graves, leurs anciens gardiens et le régisseur de la
orison. Ceux-là, depuis, ont été arrêtés et vont être bientôt
jugés »
dernière semaine Décembre 1988
mouvement de grève éclate à la
Faculté des sciences humaines de l’Université de Nouakchott,
s’étend à l’ensemble avec comme revendications :
bourses pour tous, création d’un syndicat, installation d’un
centre médical, construction d’une bibliothèque universitaire,
mise à disposition de moyens de transports – le gouvernement
réplique que les étudiants sont « manipulés par des groupes
politiques et des activistes anti-nationaux »
1989
2 Janvier 1989
reprise des cours à l’Université
de Nouakchott
. satisfaction pour transport,
centre médical, bibliothèque
. refus pour les bourses jugées
« utopiques » (25% du budget consacré à l’enseignement)
(mardi) 3 Janvier 1989
élection de Mohamed Ould Haroun
comme maire de la capitale en remplacement de Mohamed Mahmoud Ould
Mah, démis (en conseil des ministres sur proposition de Djbril Ould
Abdallahi) de ses fonctions à la mi-Décembre pour malversations
financières : premier adjoint du démis, chef de file de
l’opposition – restera en place jusqu’au renouvellement de
Décembre 1989 – durée du mandat ramenée de 5 à 3 ans
13 Janvier 1989
scrutin pour la mise en place de
conseils dans les 164 communes rurales
(scrutin de liste majoritaire,
démocratie = « en tant que saine émulation et entreprise
fécondante »)
3 Février 1989
AFP commente « Arabies » :
Ould Taya estime que
. élections et multipartisme sont
encore prématurés : « les Mauritaniens doivent recevoir
une éducation civique avant de militer et c’est la raison pour
laquelle nous avons mis en place une structure d’éducation des
masses »
. refuse « la division entre
une communauté noire et une communauté blanche » (« Il
est absolument inexact de tenter d’accréditer l’existence d’une
communauté maure qui serait blanche et celle d’une communauté non
maure qui serait noire. La communauté maure comporte des noirs et
des blancs. Les Chorfas de Kaédi et de Néma, descendants du
Prophète, sont tous noirs »
. le complot de Décembre 1987
était « à base raciste et visait à l’instauration d’un
Etat noir » - nie toute « amorce d’organisation
politique des éléments non maures de la population, même s’il
existe des groupuscules, divisés, concurrents et ne représentant
qu’une infime minorité d’intellectuels ayant accès aux moyens
d’information étrangers qui servent de caisse de résonnance à
leur action et l’amplifient »
. « aucun menace
intégriste »
(dimanche) 12 Février 1989
Ould Taya, discours d’installation
des maires des communes rurales
éducation civique des
populations
éradication de l’analphabétisme
« l’ouverture démocratique
grâce à la décentralisation communale vise essentiellement à
préparer le peuple mauritanien à la réalisation de ses grandes
options nationales »
17 Février 1989
fait et diffusé à Nouakchott un
« rapport sur la répression du mouvement étudiant en
Mauritanie » : « pour rompre le silence »
(diffusé à CMSN, principaux ministères compétents, ordre
national des avocats, ligue mauritanienne des droits de l’homme,
UTM, organes étrangers)
17 Février 1989
à Marrakech, création de
l’Union du Maghreb arabe : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie,
Tunisie)
(lundi) 20 Février 1989
marche de soutien à Nouakchott en
faveur de l’Union du Maghreb arabe créée le vendredi à
Marrakech, encadrée par les structures d’éducation de masses –
motion de soutien lue devant le chef de l’Etat : « apport
positif sur le plan politique, économique et social pour le peuple
mauritanien », acquis du pays sous le régime Ould Taya
qualifié d’ « artisan actif de cette union auprès de
ses pairs du Maghreb » - réponse : « une preuve
éclatante de l’adhésion des masses mauritaniennes à la création
de l’UMA »
Février 1989
création Banque nationale de
Mauritanie (résultant fusion dex-SMB et ex-BIMA)
(lundi) 6 Mars 1989
le CMSN ratifie le traité de
Marrackeh créant l’UMA
(jeudi) 9 Mars 1989
Ahmedou Ould Sidi, secrétaire
d’Etat chargé des affaires du Maghreb (auparavant conseiller à la
présidence du CMSN – ministre de l’Information – ambassadeur à
Tripoli)
29 Mars 1989
JA n° 1473 annonce l’évacuation
complète du fort de Oualata et transfert de 40 militaires noirs à
Aïoun-el-Atrouss : droit de visite et journaux
(vendredi) 1er Avril
1989
à Aïoun-el-Atrouss, rencontre de
cadres nationaux, Ould Taya déclare qu’il n’est pas hostile au
rétablissement de la démocratie mais il faut « toutefois
préparer ce processus sans heurts et sous la forme la plus
élaborée » - « des étapes seront franchies sur cette
voie toutes les fois que cela s’avèrera possible » -
dénonciation des détournements de denierfs publics et du tribalisme
rétrograde
bilan par AFP 26 Juillet 1989 =
plus de 200 morts de part et d’autre
13 Avril 1989
La Lettre du continent, éditée
à Paris, n° 91 indique que circule à Nouakchott un rapport de
30 pages (dédié à six détenus politiques, morts en prison en 1984
à Nouakchott et en 1988 à Oualata) constitué par 5 étudiants
torturés par la direction de la sûreté de l’Etat du 28 Décembre
1988 au 1er Janvier 1989, « en présence de hauts
responsables du pouvoir » (dans l’ancienne résidence du
commandant de la 6ème région militaire):
Béchir Ould Moulaye El Hassen,
pdt de l’Amicale des étudiants,
Abdallahi Ould Bah Nagi Ould Kebd,
membre de la commission de coordination de l’Université,
Mohamed Mahmoud Ould Hamma
Khattar, membre de la commission de grève,
Boubacar Ould Ethmane dit Nah,
membre de la Commission socio-culturelle de l’Université
Abdel Nasser Ould Ethmane
Did’Ahmed Yessa, délégué au 1er congrès de l’UNESM
écho aussi du Monde 15
Avril 1989
*
* *
9 Avril 1989
AFP Dakar affrontements
à Diawara, près de Bakel, à la frontière mauritanienne entre
villageois et « gardes » mauritaniens – selon Parti
démocratique sénégalais, principal mouvement d’opposition mort
de Moussa Kaba Sakho et Husseinou Sakho, blessé Lansana Sakho –
bétail mauritanien que les Sénégalais ont voulu chasser :
embuscade 18 prise d’otages, 7 disparus et 5 blessés –
divagation du bétail sur îlot désertique du fleuve :
Woretunde, mais cultivé par les Sénégalais - repli de l’armée
sénégalais devant concentration mauritanienne – conflit non pas
entre populations soninké ou sarakollé mais bien entre noirs et
blancs autre nom de l’îlot : Dounde
Khore, selon les récapitulations postérieures
(lundi) 11 Avril 1989
commentaire par coalition
opposition sénégalaise
Bathily Ligue démocratique
Abdoulaye Wade Parti démocratique
sénégalais
Amath Dansokho Parti de
l’indépendance et du travail
(mardi)12 Avril 1989
. libération des « otages » ;
les deux victimes rapatriés dimanche soir par pirogue
. pas de commentaires à
Nouakchott mais rumeur de 5 morts côté mauritanien (source
diplomatique)
. des boutiques maures sont
saccagées à Bakel, les commerçants sont placés sous la protection
de l’armée selon M° Wade
(mercredi) 12 Avril 1989
venu à Nouakchott, min.
sénégalais Intérieur, André Sonko remet à Ould Taya message de
Diouf ; séance de travail avec Djibril Ould Abdallahi « le
devoir des hommes politiques est d’éviter que pareils incidents ne
dégénèrent et n’affectent les relations entre les deux pays »
week-end
délégation gouvernementale
sénégalaise conduite par André Sonko se rend à Diawara pour
exprimer solidarité et donner secours de Diouf
17 Avril 1989
en visite à Diawara, le ministre
sénégalais de l’Intérieur, André Sonko, tient des propos jugés
provocateurs
(mercredi) 19 Avril 1989
venu à Dakar, min. mauritanien
Intérieur Djibril Ould Abdallahi remet à Diou message d’Ould
Taya : « je pense qu’on a voulu donner à cet incident
des dimensions qui ne sont pas réelles parce que les problèmes
entre cultivateurs et éleveurs dans nos pays sahéliens sont connus
de tous …(ne pas y voir) un problème de frontière mais simplement
un incident entre des populations riveraines du fleuve Sénégal dont
l’existence est assez difficile … les mesures qu’il faut pour
que nos citoyens, d’un côté comme de l’autre, apprennent à
s’accepter, à vivre ensemble comme ils le font depuis des milliers
d’années … les Mauritanens continueront toujours à venir
au Sénégal tout comme les Sénégalais continueront toujours de
vivre en Mauritanie »
(vendredi) 21 Avril 1989
. Soleil de Dakar repris par
AFP-Dakar – mercredi et jeudi, incidents à Kaédi, puis
bagarres entre Sénégalais et Mauritaniens = 2 morts à Matam
(rapatriés en Mauritanie après visite du préfet de Kaédi) :
éditorial « trouver sans délai une solution durable, gage de
la traditionnelle concorde sur les rives du fleuve Sénégal »
. calme revenu à Matam
. tentatives d’attaque des
boutiques maures à Dakar
samedi 22 Avril 1989
premiers pillages de boutiques
maures à Dakar
(samedi-dimanche) 23 Avril 1989
journées de pillage des boutiques
maures à Dakar ; peinture des rideaux de fer « sopi »
= changement en oulof, slogan du PDS d’Abdoulaye Wade
(lundi) 25 Avril 1989
à Nouakchott, affrontements
sénégalomauritaniens, trois morts dont un enfant et deux par
balles ; boutiques sénégalaiss du marché « capitale »,
incendies
(lundi) 24 Avril 1989
AFP Nouakchott reprenant AMP
– comité interministériel présidé par Djibril Ould Abdallahi
« chargé d’étudier les conditions de retour en Mauritanie
et de réinsertion des ressortissants mauritaniens désireux de
quitter le Sénégal » ; modalités déjà arrêtées pour
femmes et enfants
AFP Dakar – milliers de
sans-abri à Dakar, dont 2.000 à l’ambassade de Mauritanie à
Dakar (amb. Moktar Ould Zamel qui accuse médias sénégalais d’avoir
donné « une dimension sans commune mesure avec la rféalité
des faits » de l’incident frontalier du 9 avril)
. le min. Int. André Sonko lance
un appel au calme
lundi 24 . mardi 25 Avril 1989
massacres à Nouakchott et à
Nouadhibou
mardi 25 Avril 1989
enregistrement des premières
victimes en Mauritanie
(mardi) 25 Avril 1989
AFP Madrid – Espagne
entame démarches « pour contribuer à une diminution de la
tension » et déconseille Nouakchott et Nouadhibou à ses
ressortissants
AFP Dakar – reprise
pillages quartier du Plateau à Dakar ; « troubles
anti-mauritaniens » à Tambacounda, Diourbel et Louga, saccages
de boutiques
. dans grande mosquée de Dakar
depuis lundi soir, 8.000 réfugiés mauritaniens
. appel du maire de Dakar Mamadou
Diop : les Mauritaniens sont chez eux au Sénégal
. depuis quatre jours, flambée de
violence anti-mauritanienne dans tout le Sénégal, sauf Ziguinchor
et Kolda dans le sud
AFP Tunis – MAE
Abdelhamid Escheikh reçoit ensemble les ambassadeurs du Sénégal et
de la Mauritanie
AFP Dakar la coalition des
partis d’opposition sénégalais condamne les actes de violence et
de pillage perpétrés depuis dimanche contre les Mauritaniens au
Sénégal et contre les Sénégalais en Mauritanie
(mardi soir) 26 Avril 1989
. au Sénégal, réquisition de
l’armée pour des missions « statiques » dans la
capitale
. en Mauritanie, couvre-feu à
Nouakchott et à Nouadhibou : 17 morts à Nouakchott
. une centaine de femmes et
enfants quittent Dakar par avion dans la soirée : « une
grande majorité » des milliers de Mauritaniens au Sénégal
serait « favorable au retour dans leur pays »
(mardi) 26 Avril 1989
Hassan II, président en exercice
de l’UMA envoie mission de conciliation à Nouakchott et à Dakar
« entre dans le cadre des liens séculaires de fraternité,
d’amitié et de religion qui doivent d’autant plus être
préservés et renforcés en ce mois sacrfé du Ramadan, mois de
sacrifice et de pardon » - le roi « qui possède une
parfaite connaissance de la région et des particularismes locaux,
saura apporter les apaisements que requiert la situation pour le
retour de la paix, de la fraternité et de la concorde entre les deux
peuples frères mauritanien et sénégalais pour le bien-être de
toute la région »
(mercredi) 26 Avril 1989
AFP Nouakchott – après
deux jours d’émeutes, 25 à 30 morts mauritaniens et sénégalais
à l’hôpital de Nouakchott, sources médicales ; Moustapha
Ould Abderrahman « impossible » d’avancer des chiffres,
bilan donné par la presse étrangère est « exhorbitant et ne
sert à ce stade qu’à jeter de l’huile sur le feu »
AFP Dakar – calme revenu à Nouakchott comme à Dakar ; « la rumeur fait état à Nouakchott de nombreux lynchages de Mauritaniens au Sénégal sans qu’aucun chiffre puisse être avancé »
mardi soir, dispositif sans précédent
déployé pour maintenir l’ordre à Nouakchott ; succession de
dignitaires religieux pour appeler au calme ; discours
d’apaisement de Djibril Ould Abdallahi ; ouverture des
mosquées pour « réfugiés sénégalais »
mercredi matin, source diplomatique,
concertation téléphonée Diouf-Taya
AFP Alger – entretien SG MAE
avec ambassadeurs RIM et Sénégal ; sympathie et « une
vive émotion »
AFP Rabat – trois missions
de conciliation pour la diplomatie marocaine : sommet arabe
extraordinaire, médiation Belgique-Zaïre, délégation UMA à Dakar
et à Nouakchott (accueillie par Diouf et Taya « avec confiance
et optimisme » - Moulay Driss Alaoui M’Dghari, SE AE chargé
UMA et les amb. de Tunisie, Algérie et Libye représentant leur pays
auprès du secrétariat de l’Union
AFP Paris – Harlem Desir
« lance un appel au calme » : « Quant à la
Mauritanie, il est grand temps qu’elle en finisse avec le racisme
institutionnel qui hante toujours sa vie politique et soxiale et
auquel les événements actuels ne sont pas étrangers »
27 Avril 1989 (ou 29 ?)
intervention d’Abdou Diouf à la
télévision : responsabilité de la Mauritanie dans les
événements, demande aux chefs religieux de prier pour les morts
sénégalais ; considérée par les Mauritaniens, comme ayant
mis le feu aux poudres
27 Avril 1989
Financial Times au moins 22
morts
27 Avril 1989
AFP Dakar – papier sur
« l’irremplaçable ‘Maure du coin’ »
28 Avril 1989
L’Humanité : « L’alibi
ethnique » - Claude Kroës
Le Monde : « Les
petits pas du président Taya vers la démocratie » - Frédéric
Fritscher
Financial
Times : « Ecnomic and racial
time bomb explodes » - Ray Medlock
28 Avril 1989
proclamation état d’urgence
pour Dakar et sa région
(vendredi matin) 28 Avril 1989
FP Dakar – Abdoulaye Wade
prêt ) à se mettre « à la tête d’un comité national de
crise » pour régler le pb. des Mauritaniens au Sénégal :
« règlement entrainera automatiquement la détente en
Mauritanie » « une solution politique au lieu de
l’escalade qui s’annonce dangereusement »
(vendredi après-midi) 29 Avril 1989
AFP Nouakchott –Air-Sénégal
se voit refuser atterrissage à Nouakchott après agressions
sénégalaises contre passagers vol Air-Mauritanie prié de quitter
Dakar sans avoir embarqué l’ensemble des réfugiés
(vendredi soir) 28 Avril 1989
AFP Dakar – les avions
sénégalais ne peuvent plus se poser à Nouakchott
. état d’urgence et couvre-feu de
22 à 6 heures, annoncés par radiodiffusion à 19 heures
. foule énorme se masse aux
alentours de la Foire internationale où son réfugiés 20.000
mauritaniens
AFP Conakry – mission de
bonne volonté guinéenne conduite par ministre TP Faciné Touré :
« conflit douloureux et déplorable »
Vendredi 28 Avril 1989
par téléphone, à la demande
Diouf, Taya convient d’un rapatriement des ressortissants
respectifs
(nuit vendredi à samedi) 29 Avril
1989
AFP Nouakchott – communiqué
(lu à la TV à 01 heure matin) comité mauritanien chargé
réinsertion et accueil, dir. Djibril Ould
Abdallahi
. retour
effectué “en étroite coordination avec les autorités
sénégalaises » de 3.000 (Nouakchott, Rosso, Sélibaby)
. pont aérien
. structures d’accueil aux
frontières notamment Rosso et Berett (près barrage de Diawa)
(vendredi) 29 Avril 1989
AFP Dakar –
« Sénégal-Mauritanie : Dakar saisie par la folie
meurtrière »
Vendredi tenté de tuer tous les
Mauritaniens en représailles aux sévices dont les Sénégalais ont
été victimes lundi et mardi à Nouakchott
(samedi) 29 Avril 1989
Mali présidence exercice OUA -
ministre AE Mali, Modibo Keïta rentrant mission à Dakar et à
Nouakchott : vivement préoccupé
AFP Banjul - samedi soir
début rapatriement mauritaniens de Gambie (1er vol, 76)
AFP Paris – appel
solennel de la France au rétablissement de l’entente entre
Sénégalais et Mauritaniens ; mise à disposition de 5 Transall
pour pont aérien
. appel de l’Association des
juristes africains, mission prochaine dirigée par M° Fethi Sahli,
barreau tunisien ; éventuelle mission d’enquête plus
approfondie en accord avec les autorités des deux pays »
AFP Djeddah – SG OCI
prêt à médiation (Organisation de la Conférence islamique)
(dimanche) 30 Avril 1989
UTM ajourne cérémonies Fête du
travail
AFP Paris – Ligue
africaine des droits de l’homme et des peuples demande la
constitution d’une commission d’enquête (fondée en 1987 pour
application Charte adoptée en 1981)
. communiqué commun associations
de ressortissants sénégalais, mauritaniens et africains (Union des
travailleurs mauritaniens en France, Organisation des travailleurs et
étudiants sénégalais en France, Union des travailleurs sénégalais
en France Action revendicative, Association pour l sauvegarde de
l’amitié mauritano-sénégalaise, Association générale des
travailleurs sénégalais en France, Association Bardegne ‘Fraternité
Malienne’)
. appel d’intellectuels,
universitaires et ouvriers : Bah Ould Saleck, consultant
mauritanien, Tahra Mint Hunbare musicienne mauritanienne, Med Hondo
cinéaste, Ahmed Baba Miske, côté sénégalais : cinéaste
Diego Dieng, journaliste Jean-Pierre Correr
AFP Koweit – exhortation
à contenir les troubles ; l’émir Cheikh Jaber al-Ahmad
al-Sabah dépêche son min. Etat AE auprès de Taya et Diouf
AFP Ryad – tentative de
médiation et entretien téléphonique du roi Fahd avec Diouf et Taya
AFP Lagos – mission
commune Nigeria Togo vers Dakar et Nouakchott
L’Humanité du 11 Mai –
annulation le 30du concert à Dakar 1er anniversaire de la
mort du batteur Birame N’Diaye
(lundi) 1er
Mai 1989
Journal de Genève –
« Tandis que les violences intercommunautaires s’apaisent un
pont aérien s’organise »
AFP Dakar – calme lundi
matin
AFP Washington – « les
Etats-Unis regrettent profondément la violence qui s’est produite
entre Mauritaniens et Sénégalais, deux populations qui ont
traditionnellement entrenu des liens étroits et bénéfiques »
2 Mai 1989
AFP Dakar – estimation
150 à 200 morts en Mauritanie & 55 au Sénégal
. appel du khalife général des
Tidjanes Abdoul Aziz Sy, « suppliant à genoux » les
jeunes « d’arrêter les violences »
. Hyacinthe Thiandoum, de retour
de l’étranger, lundi
. chef coutumier des Lébous,
groupe historiquement majoritaire à Dakar, le serigne Bassirou
Diagne, le premier à condamner dimanche la violence
. réfugiés dépouillés de tous
leurs biens y compris bijoux à leur départ des deux côtés
. constitution de « groupes de quartier »
pour empêcher les pillages et constatant échec en matière de
maintien de l’ordre
. pursuite opération de rapatriement : mardi
matin, presque plus de réfugiés à la Foire internationale
AFP Nouakchott – lundi
soir, afflux des réfugiés
La Croix – le calme
revient sur Dakar
AFP Dakar – « Après
la vengeance et le pillage, premières inquiétudes au Sénégal »
calme la nuit du lundi au matin,
diminution des pillages depuis lundi après-midi
AFP Banjul – arrestation
22 Gambiens ayant agressé Mauritaniens
AFP Addis Abeba – SG OUA
Ide Oumarou : préoccupation, « edsprit de détente, de
paix et de confiance fraternelle dans la ligne des principes de
l’organisation »
AFP Bamako –
min. Sénégal Justice Seydou
Madani Sy chez Moussa Traoré
mercredi 3 Mai 1989
Le Monde –
« sauve qui peut au Sahel » - « il apparaît que la
riposte des Mauritaniens au pillage des magasins de leurs
comaptriotes à Dakar a pris les proportions d’un massacre
organisé, avec des atrocités dont le récit ne pouvait que mettre
le feu aux poudres au Sénégal » - disparition subite des
détaillants mauritaniens : bs économiques et sociaux locaux,
les Libanais non payés se sont servis et sont désormais seuls
débiteurs des industriels
journée de deuil au Sénégal
décrétée par Abdou Diouf
AFP Addis Abeba – mission
OUA vendredi ir. Par L. Bah, directeur des affaires politiques de
l’OUA (préoccupation du SG mardi précédent)
AFP Bamako – nouvelle
médiation pdt exercice OUA à la suite visite min. Justice Sénégal
4 ( ?) Mai 1989 note
mauritanienne à l’ONU
(jeudi) 4 Mai 1989
AFP Banjul – 4.410
réfugiés en attente de départ
AFP New-York – communiqué
mauritanien : amb. RIM à Dakar a été assiégée – intervention
Diouf à la TV le 27 Avril “regrettable déclaration qui a mis le
feu aux poudres » - « un début de manifestations et
d’actes de violence limités à Nouakchott et à Nouadhibou qui ont
été rapidement maîtrisés suite à l’intervention vigoureuse des
forces armées et de sécurité, et à l’instauration d’un
couvre-feu respecté »
Voir détails et suite en chronologie spéciale et séparée du conflit
*
* *
1er Juin 1989
communiqué de presse à Paris du
« courant des Démocrates-Indépendants » dénonce
arrestation et risque de tortures pour Abdallahi Ould Bah Nagy,
Mohamed Mahmoud Ould Hamakhattar et Boubacar Ould Ethmane (coauteurs
du premier rapport sur la torture et les mécanismes de coercition
politique en Mauritanie – 17 Février 1989 - et ayant distribué
15 Juin1989
création secrétariat d’Etat à
l’emploi et à la réinsertion (notamment des populations
mauritaniennes rapatriées du Sénégal) : Mohamed Lemine Ould
Ahmed, remplacé au secrétariat d’Etat à la lutte contre
l’analphabétisme par Rachid Ould Saleh, auparavant secrétaire à
l’Organisation des structures d’éducation de maasse (seules
organisations politiques reconnues en Mauritanie)
début Juillet 1989
remaniement ministériel =
renforcement de l’aile dure du régime
lieutenant colonel Djibril Ould
Abdallahi (métis franco-maure, originaire de l’Est) et
nassériens (nationalistes arabes radicaux d’obédience
libyenne) :
Ahmed Ould Khalifa Ould Jidou
(Leghlal de l’Est) Industrie et mines
Ahmedou Ould Sidi (d’Aïoun,
ancien ambassadeur en Libye) SE affaires maghrébines
Rachid Ould Salah (Oulad Nasr de
l’Est), secrétaire d’Etat à l’alphabétisation (actif pendant
événements d’Avril à la tête des structures d’éducation de
masses)
Cheikh Sid Ahmed Ould Baba
(Leghlal de l’Est, forgeron de caste), ministre des Affaires
étrangères (homme de confiance de Djibril) remplançant le
commandant Sidina Ould Sidya (Oulad Ebeyri de Boutilimit – réputé
de mœurs très libérales)
Mohamed Lemine Ould
Ahmed, Information (Hartany)
1er Juillet 1989 (voir photocopie
Bulletin Afrique noire 1461 du 13 Juillet 1989
remaniement du gouvernement
forces politiques “à vocation
unitaire” dépassées
sauf les Démocrates-Indépendants,
aucune voix pour l’apaisement
Moustapha Ould Abderahmane,
dirigeant de l’AMD-PKM (mouvement réformiste) devenu ministre du
Plan et un des plus proches collaborateurs d’Ould Taya
MND (mouvement marxiste proche du
lieutenant colonel Ould Abdallahi) : « le pays est en
danger », soutenir le gouvernement en place contre « les
agresseurs extérieurs potentiels sénégalais et marocains »
id° pour sympathisants du Polisario « un ensemble maure »
(mardi) 24 Juillet 1989
appel d’Amnesty international
(message à Ould Taya : aucun responsable des abus n’a été
poursuivie, oiuverure d’une véritable enquête)
(mardi) 25 Juillet 1989
. Amnesty international appelle le
gouvernement mauritanien à mettre un terme à une « vague
d’abus contre les droits de l’homme » perpétrés par les
forces de sécurité, à la suite des incidents sanglants d’Avril
1989
. MAE Sid Ahmed Ould Baba affime
que si les accusations d’Amnesty international sont confirmées à
propos de répression contre les populations noires sénégalaises
par les policiers maures, il y aurait enquête, et se déclare
satisfait de la résolution adoptée par l’OUA samedi (rejet
enquête internationale demandée par le Sénégal au profit d’une
commission interafricaine
(mercredi) 26 Juillet 1989
ordre national des avocats de
Mauritanie déplore les accusations portées mardi par Amnesty
international dans différend opposant le pays au Sénégal
« caractère partial » et qu’elle « ne se soit
pas du tout élevée en son temps contre les graves et inhumaines
exactikons dont ont été victimes les Mauritaniens au Sénégal »
(samedi) 29 Juillet 1989
Mouvement des Femmes de Mauritanie
appelle « les femmes du monde entier » à quitter Amnesty
international qui a ignoré « le sort que nos sœurs ont subi
au Sénégal » « réelle volonté de participer à un
grand complot contre notre peuple »
(mercredi) 17 Août 1989
Sidi Ould Ahmed Deya, ancien SG
OMVS (obligé de quitter Dakar à la suite des événements d’Avril
= impossible pour un « beidane » de travailler au Sénégal
jusqu’à la fin de la crise actuelle – la Mauritanie « demeure
attachée à l’OMVS et conservera le poste de secrétaire général
meme si elle ne peut pas l’exercer dans les conditions actuelles
d’insécurité pour ses ressortissants au siège de
l’organisation)nommé DG Société nationale de développement
rural (SONADER)
24 Août 1989
publication à Paris d’un
communiqué du Front de résistance pour l’unité, l’indépendance
et la démocratie en Mauritanie (Fruidem) : « la
reconnaissance constitutionnelle du caractère multinational de la
Mauritanie et l’énumération explicite des nationalités »
(jeudi) 31 Août 1989
le CMSN décide le report à un an
des élections municipales prévues pour Décembre et le
renouvellement des structures d’éducation de masses
« considère les massacres
et les pillages dont les Mauritaniens ont été victimes au Sénégal
comme un fait sans précédent dans es rapports entre les dex pays,
qui entrent dans le cadre d’un complot prémédité et
minutieusement préparé »
réclame la libération des
citoyens mauritaniens « détenus en otages au Sénégal »
1er septembre 1989
création à Paris d’un nouveau
mouvement d’opposition le Front de résistance pour lUnité,
l’indépendance et la Démocratie en Mauritanie (FRUIDEM) = animé
par un groupe de « patriotes mauritaniens de toutes origines
sociales et de toutes les nationalités (arabes, soninkés, hal
pulaar’en ou wolofs) le FRIDEM s’engage à tout mettre en œuvrer
pour créer les conditions d’une juste solution des problèmes
nationaux, particulièrement ceux liés la la coexistence entre
nos dffrentes communautés nationale »
10 (dimanche) Décembre 1989
inauguration d’un central
téléphonique et d’une centrale électrique
11 (lundi) Décembre 1989
. Vème anniversaire de la prise
de pouvoir, discours en arabe : Ould Taya affirme « rechercher
une solution pacifique et équitable au différend qui l’oppose
au Sénégal » mais accuse le Sénégal « d’ailler dans le
sens contraire du climat général de paix qui règne dans le
monde » (référence au changement à l’Est qu’il
salue) ; poursuivre le procesus démocratique mais ne donne pas de
perspective précise
croissance économique de 3,5% en
1989
. remises de peine pour un
baasiste Yehdih Ould Breidelleil et 13 « négro-africains » :
Sy Mamadou Oumar, Sy Mamadou Youssouf, Far Abdullahi, Chouaibou Ly,
El Hadj Dia, Ba Oumar Moussa, Ibrahima Kassoum, Girgui Sarr, Ly
Moussa Hamet, Sy Abdoulaye Malikel, Alassane Diallo, Samba Youba,
Koumbo Habi
11 Décembre 1989
inauguration par Ould Taya
nouvelle centrale au fuel lourd 4x7MW = 3 mrds UM
(première pierre 12 Décembre
1986
12 Décembre 1989
inauguration nouveau central
téléphonique de Nouakchott par Ould Taya (Djibril min Int. P&T)
= 10.000 lignes extensibles à 40.000, voire 64.000 version MT du
système Alcatel E 10
27 Décembre 1989
au cours d’un « engagement »
dans le département de Semmé (nord du Sénégal), mort d’un
caporal-chef sénégalais, un civil et blessé un autre militaire
1990
(mardi) 2 Janvier 1990
pdt Guinée-Bissau Joao Bernardo
Vieira reçoit message Ould Taya par min FP Travail et J&S
Mohamed Ould Heimer
5 Janvier 1990
l’armée dément aucun
engagement (sources région du Fleuve ou état-major) avec le Sénégal
ayant causé mort caporal-chef sénégalais
(mercredi) 7 Janvier 1990
ambiance de proclamation
incessante sur l’arabité de la Mauritanie
Conseil des ministres annonce la
« modification » de l’administration territoriale :
régions deviennent wilaya, département moughataa, les gouverneurs
walis, leurs adjoints walis mouçaïds, préfets hakem
10 Janvier 1990
Ould Taya reçoit Mouftah Keaibi,
secrétaire du comité populaire libyen chargé des richesse
halieutiques : sociétés mixtes de pêche et d’agriculture
(mercredi) 11 Janvier 1990
Ould Taya reçoit émissaire
sahraoui porteur message personnel pdt RASD (Abdel Fattah Mahmoud,
membre bureau politique Polisario)
12 Janvier 1990
adoption par le CMSN du budget
pour 1990 = 22,119 milliards UM = 2,2 mrds FF
création d’une nouvelle
fiscalité communale = rétablissement impôt sur le bétail supprimé
au début du cycle de la sécheresse (niche fiscale exploitée par
hommes d’affaires)
(dimanche) 14 Janvier 1990
via la Croix-rouge internationale,
Mauritanie remet au Sénégal 23 pêcheurs sénégalais arraisonnés
en zone frontière en Août 1989 – lien avec différend entre les
deux pays
19 Janvier 1990
à l’occasion décès épouse
Ould Taya (crise cardiaque à 37 ans), message de condoléances
d’Abdou Diouf (premier contact en neuf mois) ; Taya prostré
depuis ce décès, le pays gouverné par Djibril et le directeur du
cabinet du chef de l’Etat
19 Janvier 1990
aide humanitaire algérienne à
Sénégal pour populations déplacées (lieutenant-colonel Mody
Ahmadi Diallo) = 14 tonnes
jeudi précédent = 25 tonnes au
commissariat mauritanien à la sécurité alimentaire
autour 20 Janvier 1990
colonel Djibril Ould Abdallahi à
Paris rencontrant son homologue sénégalais : résorption du
conflit
(lundi) 22 Janvier 1990
en marge sommet Union du Maghreb
arabe UMA, la Mauritanie accuse le Maroc d’avoir pris fait et cause
pour le Sénégal dans le conflit qui oppose les deux pays – le
Maroc a en charge les intérêts sénégalais en Mauritanie – le
Maroc s’adjoindrait une partie du territoire mauritanien si le
Sénégal annexait la rive mauritanienne du Fleuve
(samedi) 26 Janvier 1990
arraisonnement par les Sénégalais
d’un chalutier espagnol autorisé à pêcher dans les eaux
mauritaniennes RIM avait remis au Sénégal 23 pêcheurs sénégalais
arraisonnés en zone frontière
(lundi) 29 Janvier 1990
réunion à Nouakchott d’une
centaine représentants institutions et pays arabes et occidentaux
pour financement programme mauritanien de réinsertion des rapatriés
mauritaniens du Sénégal (240.000 de source officielle)
première phase a permis réinsérer
40.000 personnes emplois, 7.900 familles agriculture, 520 pêche et
675 formation pour petits métiers
(samedi-dimanche) 30 Janvier 1990
à Paris, rencontre pour la 2ème
fois MAE Egypte Boutros Boutros-Ghali hospitalisé depuis le 4
décembre – Sénégal Ibrahima Fall et Mauritanie Cheikh Sid Ahmed
Ould Baba, chacun accompagné ministres de l’Intérieur André
Sonko et Djibril Ould Abdallahi – Roland Dumas reçoit séparément
les MAE
(jeudi) 1er Février
1990
Ould Taya reçoit mAE Mali N’Golo
Traoré : relations bilatérales, OMVS, conflit
Sénégal-Mauritanie
(dimanche) 4 Février 1990
remaniement du gouvernement,
départ du ministre de l’Intérieur, colonel Djibril Ould Abdallahi
(interprété comme favorisant les chances de réconciliation avec le
Sénégal) remplacé par colonel Sidina Mohamed Ould Sidya, ancien
ministre des Affaires étrangères puis des Pêches ; l’ancien
ministre se retire à Kiffa, sa ville natale
entrée au gouvernement de 7
nouvelles personnalités dont 2 Peul
6 changements d’attribution
Abdoulaye Baro, secrétaire
général du gouvernement
colonel Dieng Harouna cumule
Equipement et Transports, ethnie Pular
Khadijettou Mint Ahmed, ministre
Commerce Artisanat et Tourisme, remplacée comme ministre de la
Condition féminine par Aïcha Mint Ahmed, pourtant prise à partie
par les « Frères musulmans »
(mercredi) 14 Février 1990
. devant la Commission des droits
de l’homme des Nations unies, Amnesty international dénonce
tortures et arrestations
. Ligue mauritanienne des droits
de l’homme décide de geler participation dans projet d’une Union
maghrébine des droits de l’homme, en raison des déclarations
tunisiennes en vue d’un rapprochement Sénégal-Mauritanie, mais
reste favorable à Interafricaine des droits de l’homme décidée à
Bamako en Novembre 1989
17 Février 1990
lieutenant-colonel N’Diaye Kane,
ancien ministre Santé et Affaires sociales, nommé secrétaire
permanent du CMSN – remplacé au gouvernement par Wezr Magueya,
précédemment secrétaire général au ministère du Commerce
(mardi) 20 Février 1990
Ould Taya reçoit Sid Ahmed
Ghozali, min. Algérie AE
(vendredi) 23 Février 1990
le ministre secrétaire général
de la présidence du Mali, Django Cissoko, remet à Ould Taya un
message de Moussa Traoré (conflit sénégalo-mauritanien)
(dimanche) 25 Février 1990
. à Tindouf, Mohamed Abdelaziz
président de la RASD rappellent les conditions préalable à un
referendum au Sahara occidental (libération de tous les détenus,
prise en charge du territoire par ONU et OUA en période transitoire)
. Association mauritanienne des
femmes dénonce manifestation du samedi à Paris par une vingtaine de
Sénégalais sous couvert d’un soutien à de prétendus
Mauritaniens déportés
(lundi suivant le ) 14 Mars 1990
Dawda Jawara pdt Gambie et Lansana
Conté pdt Guinée rencontreraient Maaouyia Ould Taya
jeudi précédent Abdou Diouf à
Conakry
mission de bons offices pour
régler conflit Sénégalt-Mauritanie depuis 9 Avril 1989
proposition Egypte
. reprise des relations aériennes
. reprise des relations
diplomatiques (rompues en Août 1989)
. contact entre les 2 Chefs d’Etat
sans préalable (ce qu’accepte le Sénégal mais pas la Mauritanie)
rumeur de contacts en Arabie
séoudite
nécessité réconciliation avant
sommet 1991 de l’OCI à Dakar
(dimanche) 18 Mars 1990
Hamdi Ould Mouknass, ancien MAE,
arrêté à Nouakchott
(mercredi) 22 Mars 1990
libération d’Hamdi Ould
Mouknass arrêté samedi « rôle qu’aurait pu jouer comme
conseiller diplomatique de pays étrangers » (AFP) – né en
1935 à Nouadhibou
22 Mars 1990
accord Japon-Mauritanie à Tokyo
allègement de la dette
156.643.000 yens (100 yens = 3,85 FF)
don de 250 M yens pour production
alimentaire
13 Avril 1990
accord cadre de jumelage port
autonome de Nouakchott avec port de Casablanca (visite lieutenant
colonel Mohamed Ould Deh, directeur général du port)
24 Avril 1990
document Nations Unies sur violation droits de
l’homme en Mauritanie : Israël transmet une documentation
recueillie par Département d’Etat américain
25 Avril 1990
The Guardian fait état de
ce que l’Irak serait autorisé à des essais en Mauritanie de
missiles à longue portée
7-8 Juin 1990
commission mixte Guinée-Bissau
Mauritanie à Bissau (Bernardino Cardoso, min. Coop. et Hasni Ould
Didi, cité comme MAE RIM
19-21 juin 1990
sommet franco-africain à La Baule
2 Août 1990
l’Irak envahit et annexe le
Koweit
3 Août 1990
la France remet 240 MF de dettes à
la Mauritanie, pour permettre de nouveaux financements par la CCCE
Août 1990
l’ambassadeur des Etats-Unis se
fait éconduire avec son projet de communiqué à endosser sur le
Koweit et l’Irak
14 (ou 20 ?) Septembre 1990
(annonce par commuuniqué des FLAM à l’AFP Dakar le 28
libération de 14 détenus d’Aïoun
mais pas autorisés à quitter la Mauritanie
parmi eux Ibrahima Sarr
journaliste
Seydou Kane senior et Ibrahima
Sall, professeurs à l’université de Nouakchott
d’autres libérations prévues
pour le 27 Octobre
24 Septembre 1990
lettre Hasni Ould Didi MAE et
Coopération à SG ONU sur conséquence embargo Irak-Koweit
vendredi 28 Septembre 1990
en marge AG ONU à New-York,
rétablissements relations diplomatiques entre Iran et Mauritanie
(rompues depuis 1987)
mardi 2 Octobre 1990
rapport rendu public d’Amnesty
international : plusieurs centaines de noirs exécutés dans
l’année
nuit 26 au 27 Septembre 1990
opération des FLAM à Bofel à 45
kms ouest Boghé
communiqué à AFP Dakar(samedi)
14 Octobre 1990 : 49 militaires et civils tués, destruction 6
véhicules, pertes de 3
(dimanche) 14 Octobre 1990
campagne pour économiser
l’énergie lancée par Ould Taya
nuit du 16 au 17 Octobre 1990
clôture des candidatures aux
élections municipales : 10 listes à Nouakchott
(en 1986, généralité de listes
uniques)
21 Octobre 1990
remaniement ministériel
Sidi Mohamed Ould Boubacar, ancien
trésorier-général devient ministre des Finances, remplaçant
Mouhammadou Ould Michel qui devient ministre du Plan et de l’Emploi
remplaçant Moustapha Ould
Abdeidrahmane, ministre de l’Hydraulique
remplaçant Soumare Oumar,
ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme
remplaçant Ahmedou Ould Sidi,
quittant le gouvernement
composition du gouvernement – en
place au début de 1992
début Novembre
selon Mohamed Lemine Ould Ahmed,
ministre Information : arrestations d’officiers préparant un
coup d’Etat pour le 27 Novembre ; seulement à Nouakchott,
documents dans plusieurs maisons ; perpétrer massacres dans le
climat de campagnes électorales
transformation du Centre national
d’entrainement commando (ex-fort Coppolani) en bagne pour 400
prisonniers noirs, gardés par la dernière promotion
commencement d’une raffle de
deux mois : quelques 3.000 « Mauritaniens noirs »
selon Amnesty intgernational
26 Novembre 1990
délégation mauritanienne de haut
niveau à Dakar : implications du Sénégal dans tentative de
coup
nuit du 27 au 28 Novembre 1990
pendaison de 33 soldats
« négro-africains » détenus à Nouadhibou (caserne
d’Inal)
28 Novembre 1990
XXXème anniversaire de
l’indépendance
discours Ould Taya :
poursuite du processus de démocratisatin
« loin des échos de
l’actuelle campagne internationale, de l’improvisation, de la
précipitation et de l’aventurisme générateur d’instabilité et
d’anarchie » - préparation « méthodique et
consciente des citoyens »
Conseil économique et social
nommé avant la fin de l’année
omission pour la première fois du
conflit avec le Sénégal
cérémonies limitées à un lever
de couleurs
4 Décembre 1990
min. Information annonce arrestation nombre
indéterminé de personnes impliquées dans une tentative de coup
d’Etat qui devait avoir lieu le 27 Novembre, fomentée par des
réfugiés au Sénégal (60 selon gvt. à 200 selon Amnesty) – le
confirme à RFI sans donner de nombre
12 Décembre 1990
à la veille du second tour, Ould
Taya vante la « voie mauritanienne » vers la démocratie,
mais sans multipartisme ni rétablissement de la Constitution
7-14 Décembre 1990
ministre de l’Intérieur Cheikh Sid’Ahmed Ould
Baba, ancien ministre des Affaires étrangères au moment du conflit
Sénégal Mauritanie
pour la première fois,
informatisées
élection des 208 conseils
municipaux ; au deuxième tour, 7 localités encore en jeu dont
Nouakchott (participation 25 à 30% - au premier tour 19%) ; pas
plus de quatre listes
candidats à Nouakchott Messaoud
Ould Boulkheir, liste crème, ancien ministre de 1984 à 1988,
originaire de Nema, 47 ans, un des fondateurs de El Horr –
Ech Choura liste bleue, Dah Ould Cheikh, né à Aïoun, islamiste,
ministre des Pêches et de l’Economie maritime 1987 à 1989, 55 ans
– liste verte Cheikha Ould Boidya, né à Nouakchott, 50 ans,
« patron des dockers », populiste Union pour la
démocratie et la fraternité – liste orange, dite de cadres,
Abderahmane Ould El Ghadi, né à Boutilimit, professeur d’économie
Fac. droit
résultats : victoire de Dah
Ould Cheikh, percée de Messaoud Ould Boulkheir avec 10 sièges
Nouadhibou : le maire sortant
pas autorisé à se représenter
à Boutilimit, deux listes Cheikh
Sidya : Brahim Ould Cheikh Sidya et Sidi Mohamed Ould
Aboubekrine
mi-Décembre 1990
Amnesty international dénonce
l’arrestation de 50 fonctionnaires civils et militaires en
Novembre, à Nouadhibou et à Nouakchott
Décembre 1990
les Etats-Unis conseillent à
leurs ressortissants de quitter la Mauritanie ; ils le
signifient ensuite pour la Jordanie et l’Egypte
(samedi) 30 Décembre 1990
CM restructure Office de
radiodiffusion et télévision de Mauritanie ORTM distinction
Radio-Mauritanie et Télévision
mauritanienne
Agence mauritanienne de presse AMP
devient Agence mauritanienne d’information AMI (et chargée de
l’édition du quotidien gouvernemental Chaab)
1991
libération du Koweit
le capitaine Hadi, neveu d’Ould
Taya, s’adresse aux détenus de l’armée : aucun musulman ne
peut échapper à son destin, mais « tout faire pour améliorer
les conditions de détention »
13 Février 1991
Ould Taya reçoit MAE espagnol
(jeudi) 22 Février 1991
accords de coopération avec
l’Espagne ; financements de constructions de stockages
agricoles par fonds bilatéral de contre-partie ( produit vente des
céréales de l’aide alimentaire)
28 Février 1991
répartition des « négro-africains
félons » : les « blanchis », le « personnel
douteux » et indésirable, le « personnel à juger »
5 Mars 1991
Michel Vauzelle, président de la
commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
française, reçu par Ould Taya à Nouakchott
Jeudi 7 Mars 1991
remise de peines à tous les
condamnés pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »
(« complot négro-africain »
d’Octobre 1987, procès de Jreida pour appartenance au « complot
baasiste » en Octobre 1988
ne concernent que 2 à 300 personnes
42 « négro-africains »
seulement sur plus d’un millier arbitrairement détenus selon
Amnesty international
nouvelles arrestations depuis
Novembre 1990
Mars 1991
le président des FLAM résidant à
Dakar préconise le fédéralisme pour la Mauritanie et déplore la
volonté sénégalaise de réablir de bonnes relations avec la
Mauritanie, voir AFP
28 Mars 1991
en stage militaire à Fontainebleau,
Cheikh Fall adjudant noir demande l’asile politique en France ;
il témoigne aussitôt à Libération puis reçoit la visite
du lieutenant Moktar Ould Dirame, ayant reçu ordre de le ramener au
pays
début Avril 1991
Roland Dumas en visite officielle en
Mauritanie : périple dans les Etats membres de l’Union du
Maghreb arabe
9 Avril 1991
Libération
ouverture à Idini, devant un
tribunal d’exception et à huis clos, du procès de 64
« négro-mauritaniens » (93 selon AFP Dakar) parmi
quelque 1500 noirs détenus depuis trois mois
Avril 1991
nouvel amb. USA Gordon Brown, conseiller
politique de l’US central command à Tampa, auprès de Schwarzkopf
dans la guerre du Golfe
1er Avril 1991
tract de El Hor « notre
conscience individuelle et collective est profondément choquée »
4 Avril 1991
lettre ouverte de l’UTM (45.000
adhérents) demandant constitution d’une commission d’enquête et
procès public des responsables ; Mahmoud Ould Mohamed Rhady,
SG, demande conférence nationale sur le sujet : droits de
l’homme = démocratisation
8 Avril 1991
Marchés tropicaux
remaniement ministériel « à
caractère technique » : deux permutations
Ahmed Ould Khalifa Ould Jiddou,
ancien ministre des Pêches = ministre de l’Information
Mohamed Lemine Ould Ahmed, le
remplace
Mohamed Ould Heimeir, Fonction
publique, Jeunesse et Sports = ministre Santé
Mohamed Abderrahmane Ould Meine, le
remplace
10 Avril 1991
West Africa & JA & Nouvel-Afrique-Asie
50 cadres, dont un ex SG de la
présidence de la République (Abdoulaye Baro), trois anciens
ministres dont Messaoud Ould Boukheir, le président de la Ligue
mauritanienne des droits de l’homme Ghali Ould Abdelhamid
réclament en lettre ouverte « l’avènement d’un véritable
Etat de droit, la liberté d’opinion, d’expression et
d’association » en référence à 12 Décembre 1984 :
restauration Etat de droit
« notre pays s’enfonce dans
la dictature et le désordre. Votre régime a, en effet, imposé une
politique de terreur sans précédent à l’ensemble de notre peuple
et de discrimination raciste et chauvine à sa composante
négro-africaine, tout particulièrement aux Hal-Pular’en…
Aujourd’hui, les plus graves incertitudes pèsent sur l’existence
même et la survie de notre patrie. La poursuite de la politique
actuelle, en alimentant le cycle infernal répression-rébellion, ne
peut que conduire à son éclatement au seul profit de puissances
étrangères expansionnistes »
lundi 15 Avril 1991
Le Monde
discours de fin de Ramadan (Aïd
el Fitr) à deux heures du matin : Taya s’engage vers le
multipartisme et une Constitution (selon promesses faites à Roland
Dumas)
« Conformément au désir d’un
grand nombre de nos compatriotes, un referendum sera organisé pour
l’adoption d’une Constitution et ce avant la fin de l’année en
cours. Après l’adoption de cette Constitution, des élections
libres seront organisées pour choisir une Assemblée nationale et un
Sénat. L’autorisation de la création de partis politiques sans
limitation de nombre constituera la toile de fond de toute cette
action »
Marchés tropicaux du 19
. annonce d’un prochain Conseil
économique et social
une Constituante ?
. libération de tous les détenus
négro-africains (censément 74 personnes)
Marchés tropicaux du 26
pas unanimité dans entourage Taya
Baassites crient au « complot
français »
JA 30
partis de 1960, fourmillement des
groupuscules marxisants et arabisants dans les années 1970
négro-mauritaniens : FLAM,
FRUIDEM et FURAM
intercommunautaires : Mouvement
national démocratique
demandent en général démission
préalable de Taya
omnipotent et solitaire : le
directeur du cabinet Louleïd Ould Waddad
doc. rescapés
libération des militaires noirs
rescapés
entre Novembre 1990 et Mars 1991
violences sur « négro-africains » = 200 morts
23 Avril 1991
Jeune Afrique économie – Juin 1991
lettre ouverte des femmes de disparus
réclamant commission d’enquête
24 Avril 1991
MT 3 Mai
Deidar Ould Sidi Mohamed,
précédemment professeur à l’Ecole normale de Nouakchott
nommé président du Conseil
économique et social
27 Avril 1991
Marchés tropicaux 3 Mai
Sow Abon Samba nommé secrétaire
général du gouvernement mauritanien, en remplacement Abdoulaye
Baro, admis à la retraite
(lundi) 29 Juillet 1991
libération des huits chefs de
l’opposition par amnistie : les 8 chefs du Front démocratique
uni des forces de changement, mouvement d’opposition clandestin
fondé par Messaoud Ould Boulkheir
1er Mai
défilé UTM réclamant entre autres
commission d’enquête sur les disparus
mai 1991
augmentation du prix du pain, blocage
des négociations salariales
8 Mai 1991
Le Monde
publication entretien avec Taya
. processus de normalisation de la
vie politique achevé au plus tard à la mi-92
. « nous avons préféré
commencer par la base plutôt que par le sommet car il fallait
familiariser le peuple au jeu démocratique »
. « la Constitution sera
rédigée par le Comité militaire de salut national assisté de
juristes » ; pas question d’associer les groupuscules,
libres de refuser par le referendum
. une conférence nationale comme
ailleurs : « ridicule et antidémocratique »
. « mal préparée » la
brève expérience de mise en place d’un régime civil en Décembre
1980 « avait failli aboutir à de graves désordres »
. complot découvert en Novembre :
« tentative de coup d’Etat minutieusement préparée et
doublée d’une élimination de populations civiles »
. il n’y a plus de détenus
politiques dans les prisons mauritaniennes
. la France a été partisane dans le
conflit sénégalo-mauritanien
Le Monde 13 Mai
recensement non publié de 1988
40% Maures noirs (haratines)
30% Maures blancs (beydanes)
30% négro-africains parlant peul
12 Mai 1991
Jeune Afrique économie Juin 1991
entente des formations d’opposition
pour réclamer en lettre ouverte la tenue d’un forum démocratique
et d’une Assemblée constituante (les unes tenaient pour une
conférence nationale et les autres pour une Assemblée)
entretien avec Hasni Ould Didi, MAE
« aujourd’hui, la direction
politique tire sa légitimité d’un consensus national mais aussi
de la nécessité d’assurer la sécurité du pays »
23 Mai 1991
Le Monde 25
devant le ministère de l’Intérieur,
manifestation de femmes négro-mauritaniennes réclamant commission
d’enquête sur les disparus
1er juin 1991
fondation de l'Association
Mauritanienne des Droits de l'Homme (AMDH) : présudent Cheikh
Saad Bouh Kane.
Le Monde 8 Juin
dimanche 2 Juin 1991
émeutes violentes à Nouadhibou,
notamment provoquées par le prix du pain ; le lieutenant
colonel Ould Baba assure prendre « toutes les dispositions
nécessaires pour sauvegarder l’ordre, la stabilité et la
protection des citoyens »
3 Juin 1991
JA 25 Juin
UTM devant blocage négociations
évoque « action généralisée »
4 Juin 1991
JA
ministre de l’Intérieur se dit
déterminé à réagir « contre les menées subversives de tous
ceux qui se mettent à la solde de l’étranger »
mercredi 5 Juin 1991
Le Monde 8 & Marchés tropicaux 14 Juin
annonce des arrestations de Djibril
Ould Abdallahi, ancien numéro deux du régime (radié de l’armée
après son limogeage et assigné à résidence depuis à Kiffa, sa
ville natale, - JA 25 Juin comme celle du SG de l’UTM ;
Moktar Ould Bouceif, maire de Kiffa, frère de l’ancien PM et
partisan de Taya) et de Messaoud Ould Boulkheir, ancien ministre du
Développement rural, un des fondateurs de El Hor, ainsi Ladji Traoré
et Ould Bedr Dine, chefs de file du Mouvement national démocratique,
tous soupçonnés d’être à l’origine des émeutes
JA 25 Juin
création d’un Front démocratique
uni des forces du changement FDUC, regroupant 6 mouvements dont le
MND « qui conclut dans le passé avec les militaires nombre
d’accords et de combinaisons occultes, mais qui faute de militants
nombreux dispose de cadres de valeurs » et El Hor
5 Juin 1991
les militaires noirs se voient
notifier par un « conseil d’enquête » des sanctions de
soixante jours d’arrêt de rigueur avec le libellé identique pour
tous : « l’intéressé a eu un contact vérifié avec
une organisation subversive et anti-nationale »
6 Juin 1991
JA 25 Juin
arrestation des personnalités du
FDUC
Hadrami Ould Khattri et Ahmadou
Mamadou Dip, ministres de MoD
Mustapha Ould Badreddine, dirigeant
du Front et du MND
les jeunes « démocrates
indépendants » : Bechir el-Hassen et Dah Ould Yassa
samedi 8 Juin 1991
Le Monde 11
assignation à résidence surveillée
des personnalités arrêtées (pour au maximum six mois –
législation datant « de l’indépendance »), sans
indication du lieu, mais de poursuites judiciaires
lundi 10 Juin 1991
Le Monde 11 & Marchés tropicaux 21 Juin
le CMSN (qui s’est réuni le 9 pour
approuver le texte)
. annonce la tenue du referendum pour
le 13 Juillet
. publie le texte de la Constitution
« liberté d’association, de
conscience et d’expression »
« République islamique arabe
et africaine »
arabe, pulaar, wolof et soninké :
langues nationales, arabe langue officielle
président de la République au
suffrage universel pour six ans renouvelable sans restriction
gouvernement dirigé par Premier
ministre
Parlement avec Assemblée nationale
et Sénat
mise en place 3 mois au plus tôt et
neuf mois au plus tard après referendum
(dans l’entretemps, la Charte
constitutionnelle du CMSN reste en vigueur)
lois sur les partis politiques et la
presse promulguées 2 mois après le referendum
103 articles
UTM = préavis de grève de 48 heures
pour soutenir ses revendications salariales
(le mouvement suivi par une « infime
minorité » : l’échec provoque la suspension du
secrétaire général, lequel la dément MT 5 Juillet)
Jeune Afrique économie Juin 1991
mutation colonel Cheikh Ould Mohane
Saleh, membre du CMSN – impliqué dans l’affaire des disparus
nomination leader baassiste Ould
Breidelleil à à la tête des « structures d’éducation de
masse » (SEM)
souvenir de l’avortement du projet
de Constitution de Haïdalla en Décembre 1980
19-20 Juin 1991
MT 30 Août
échec de la grève générale lancée
par l’UTM : augmenter les salaires de 77%, le coût dela vie
ayant augmenté de 280%
28 Juin 1991
Marchés tropicaux 5 Juillet
échauffourées avec blessés de part
et d’autre à l’occasion d’un meeting à Nouakchott des
syndicalistes favorables à Mohamed Mahmoud Ould Radhy, récemment
démis de ses fonctions de secrétaire général de l’UTM et
remplacé par interim par Mohamed Brahim dit Dina
1er Juillet 1991
la Mauritanie devant succéder à la
Libye pour la présidence de l’Union du Maghreb arabe, Taya cède
son tour à Hassan II, de façon à se consacrer aux réformes ;
décision entérinée le 3, la Mauritanie assumant la présidence à
partir du 1er Janvier 1992
9 Juillet 1991
« mise en permission »
des militaires noirs internés
vendredi 12 Juillet 1991
Le Monde 16 & Marchés tropicaux 19
approbation massive de la
Constitution par referendum
participation de 85,34% - 97,94% oui
(JA Economie – 800.000
inscrits et 729.512 votants)
18 Juillet 1991
Marchés tropicaux 26 Juillet
de Paris, le Mouvement national
démocratique assure que le gouvernement « a manipulé les
résultats du récent referendum sur la nouvelle constitution en
raison de la faiblesse de la participation » ; le MND
l’évalue entre 8,02 et 23,08 % - seules les régions désertiques
ne comptant que 5% de la population, ont vraiment participé :
Adrar 86,07 %, Tiris Zemmour 69,13%, Inchiri 92,52%
« le refus du peuple
mauritanien de participer au vote est un désaveu clair et sans appel
de la tentative d’Oud Taya de transformer le processus démocratique
en une simple opération de ravalement d’une dictature sanglante »
« convocation d’une
conférence nationale souveraine et installation d’un gouvernement
d’union nationale de transition »
jeudi 25 Juillet 1991
Le Monde 26 Juillet
le CMSN adopte deux lois :
. autorisation de la création de
partis politiques sauf des « partis islamiques » et
interdisant « toute propagande hostile à l’unité
nationale »
. liberté de la presse (27
journaux en Janvier 1992 JA Economie – Mars 1992)
lundi 29 Juillet 1991
Le Monde 31 Juillet & MT 2 Août & MT 23 Août
ordonnance promulguant une amnistie
générale pour tous crimes ou délits d’atteinte à la sûreté de
l’Etat : en bénéficient les huit personnalités arrêtées
du FDUC et Djibril Ould Abdallahi ; les expatriés pour raison
politique peuvent rentrer « à tout instant »
doc. rescapés – l’amnistie
ne concerne pas les pseudo-putschistes noirs
27 Juillet 1991
Marchés tropicaux 2 Août
. colonel Ahmed Ould Minnih,
précédemment chef d’état-major de l’armée, nommé ministre de
l’Intérieur (remplaçant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba qui quitte
le gouvernement)
remplacé à l’état-major par
lieutenant-colonel Moulaye Ould Boulkhreis, précédemment DG d’Air
Mauritanie
. « la Mauritanie se lance dans
l’expérience du multipartisme … le système du parti unique sous
le régime civil du président Moktar Ould Daddah de 1960 à 1978
avant de connaître une dictature militaire … sous ces deux
régimes, la liberfté d’opinion et d’expression n’était pas
reconnue. La répression et des emprisonnements ont frappé tour à
tour les Kadéhines (marxistes), les Nassériens et les Baassistes
(panarabes) et plus récemment les FLAM… »
30 Juillet 1991
MT 23 Août 1991
les FLAM annonce la « suspension
immédiate de la lutte armée » ; « réponse à
l’évolution politique récente, intervenue en Mauritanie, fruit de
la lutte de notre peuple dont les FLAM ont été l’élément
moteur »
lundi 12 Août 1991
Le Monde 14 Août
manifestation à Nouakchott de
quelques 150 femmes réclamant commission d’enquête sur les
disparus ; dispersion brutale, 40 blessées
mercredi 21 Août 1991
Amnesty international publie
une liste de 339 personnes tuées en détention « la plupart
étaient des officiers de l’armée ou des fonctionnaires
appartenant aux groupes ethniques noirs originaires du sud du pays …
Bien que les autorités aient affirmé qu’ils avaient participé à
une tentative de coup d’Etat, il semble qu’ils ont en réalité
été arrêtés du simple fait de leur origine ethnique » - repris
par Le Monde 22 Août
samedi 24 Août 1991
Le Monde 26
le Rassemblement pour la démocratie
et l’union nationale (RDUN) autorisé officiellement ; premier
parti autorisé, dirigé par maire d’Atar, ancien ministre (Le
Monde ne précise pas : de Moktar Ould Daddah, ni qu’il est
cousin de Taya)
(JA 19 Novembre 1991) création
du parti soutenant Ould Taya : Parti républicain démocratique
et social PRDS, dirigé par l’ancien ministre Cheikh Sid’Ahmed
Ould Baba présidant, avec le titre de « coordinateur »
une commission de 16 membres – revendique 3 à 500.000 adhérents –
« parti du pouvoir, des grosses fortunes, de l’administration
mais aussi de la Mauritanie profonde, le PRDS rassemble une
impressionnantes collection d’atouts. Il est le seul à diposer
directement d’un journal Al Joumhouriya … »
(samedi) 1er Septembre
1991
Fraternité Matin 2 Septembre
le RDUN d’Ahmed Ould Sidi Baba se
prononce contre conférence nationale en Mauritanie et contre
commission d’enquête indépendante sur les négro-africains
exécutés en décembre 1990 ; ne se présentera pas aux
présidentielles
4 Septembre 1991
les militaires noirs arrêtés en
1990 sont radiés de l’armée
samedi 28 Septembre 1991
Le Monde 1er
Octobre
autorisation d’un 4ème
parti politique : Union populaire socialiste et démocratique,
dirigé par Mohamed Mahmoud Ould Mah, économiste, ancien maire de
Nouakchott et SG de l’Union des économistes maghrébins
mercredi 2 Octobre 1991
Le Monde 4 Octobre
autorisation d’un 6ème parti :
Union des forces démocratiques (UFD), compte quatre anciens
ministres – pdt Hadrami Ould Khattri (Tidjikja), SG Messaoud Ould
Boulkheir
& JA 15 Octobre
succède à FDUC ; très
difficile entente ; « diversité des tendances qui le
composent et nécessité de trouver un compromis »
pbs : question linguistique,
participer ou non aux prochaines législatives, exiger une conférence
nationale
pdt : Hadrami Ould Khattri,
homme de consensus et d’intégrité
deux coordinateurs : Mohameden
Ould Babah (Boutilimit, pour l’arabisation) et Amadou Mamadou Diop
(le plus en vue de la communauté francophone négro-mauritanienne)
SG : très médiatique Messaoud
Ould Boulkheir
7 Octobre 1991
Marchés tropicaux 18
CMSN promulgue la nouvelle loi
organique pour les élections – pas de date pour la tenue de
celles-ci
. présidentielles : 40 ans,
présenté par au moins 30 des 208 maires ou 400 conseillers
municipaux
(protestations de l’opposition
arguant que 200 des 208 maires ont adhéré au PRDS MT 25)
. députés (79) : mandat de 5
ans, 25 ans au moins, caution de 50.000 UM remboursés si 10%
. sénateurs (56 dont 3 représentant
les Mauritaniens de l’étranger) : mandat de 6 ans, 35 ans
7 partis politiques
Rassemblement pour la Démocratie et
l’Unité nationale RDUN
Parti Républicain Démocratique et
Social PRDS
Parti Mauritanien du Renouveau PMR
Union Populaire Socialiste et
Démocratique UPSD
Union des Forces Démocratiques UFD
Parti pour la Justice Démocratique
PJD
9 Octobre 1991
conférence de presse et lettre
ouverte à Taya, par Ahmed Ould Sidi Baba : révision du code
électoral « en association avec toutes les formations
politiques »
. sur les 208 maires, 200 sont du
PRDS : tenir au plus tôt des élections municipales
. le découpage élecoral fondé sur
la « moukabat » le département, cponsacre tribalisme et
régionalisme
14 Octobre 1991
Marchés tropicaux 25 Octobre
sec. permanent CMSN lieutenant
colonel Mohamed Lemine Ould Ndiayane indique que les candidats à
l’élection présidentielle n’auront à justifier de la signature
que de 50 conseillers municipaux, dont 1/5ème au maximum
provenant de la même région
UFD enregistre « favorablement »,mais
réclame
. gouvernement de transition pour
concertation politique préalable entre partis, révision des textes
électoraux et des listes, fixer échéancier des scrutins
. dissolution des conseils
municipaux, des « structures d’éducation de masse »
. ouverture des médias publics aux
partis sur base égalitaire
. « baliser ensemble le chemin
susceptible de garantir une transition démocratique sereine et
transparente »
jeudi 2 Février 2006
lundi 11 Novembre 1991
JA 26
publication du calendrier électoral
présidentielle 24 Janvier et 7
Février 1992
législatives 6 et 13 Mars 1992
sénatoriales 3 et 10 Avril 1992
12 Novembre 1991
coordination de l’opposition
rejette le calendrier pour « absence de concertation »,
réitère exigence d’un gouvernement préalable de transition ;
faute de quoi, boycottage
13 Novembre 1991
Marchés tropicaux 22
conférence de presse de Henry
Saby, président de la commission du développement du Parlement
européen – à l’issue d’un entretien avec Ould Taya et d’une
semaine d’enquête
« globalement satisfait »
pbs « inhérents à la
mutation qui s’opère »
« personne n’a intérêt à
ce qu’il y ait une rupture de l’exécutif »
10 Décembre 1991
Marchés tropicaux 13
. remaniement gouvernemental :
Mohamed Lemine Ould Ahmed, ministre
des Pêches et de l’Economie maritime quitte le gouvernement pour
diriger la campagne d’Ould Taya (premier candidat officiel à
l’élection et validé par la Cour suprême)
Sidi Mohamed Ould Boubacar, ministre
des Finances, fait son intérim
. selon AFP citant « une
bonne source » : refus d’agrément d’un parti
ouvertement islamiste (Mohamed Ould Sid Yaya avait déclaré que le
régime en place était « impie »)
. dix partis déjà autorisés
17 Décembre 1991
JA de cette date
publication d’un entretien avec
Hamdi Ould Mouknass qui ne sera pas candidat à la présidence de la
épublique ni à un poste de Premier ministre d’ouverture, et qui
rend hommage à Moktar Ould Daddah
Marchés tropicaux 20 Décembre 1991
officialisation de la candidature
d’Ahmed Ould Daddah (second candidat avalisé par la Cour
suprême) : « certains estiment même qu’il pourrait
battre le président sortant » ; ne se réclame d’aucun
parti, mais soutenu par majorité des militants UFD ; les
pro-nassériens, le Parti du centre démocratique mauritanien et même
le Parti islamiste interdit pourraient le soutenir
24 Décembre 1991
El Hor suspend sa participation à
l’UFD pour protester contre soutien de l’UFD à la
candidature d’Ahmed Ould Daddah, au détriment de son chef Messaoud
Ould Boulkheir, secrétaire général de l’UFD
24 Décembre 1991
Marchés tropicaux 3 Janvier 1992 & L’Opinion (Maroc) 23 Janvier – pour les biographies
clôture délai pour dépôt
candidatures à la présidence de la République
. candidats de dernière minute
Mustapha Ould Mohamed Saleck, - né à
Kiffa en 1938, instituteur jusqu’en 1958, puis l’armée
Ethmane Ould Ebi-Elmaali, chef de la
Qadriya et consul mauritanien à Djeddah
. quatre candidats reconnus
Ould Taya
Ahmed Ould Daddah “son crédit
semble croître de jour en jour”
Bemba Ould Sidi Badi, homme
d’affaires
Mohamed Mahmoud Ould Mah, - né à
Atar 1940, économiste, ancien maire de Nouakchott, opposant à tous
les régimes précédents et à l’ajustement structurel, excellent
orateur, bilinguisme à la tunisienne
1992
6 Janvier 1992
Marchés tropicaux 10
Ahmed Ould Daddah « candidat
sans étiquette soutenu par la plupart des partis d’opposition »
rend publique sa demande d’observateurs étrangers à cause des
« graves irrégularités déjà constatées » dans le
processus électoral et par le « risque réel de manipulation
de cette consultation électorale » ; il s’est adressé
à l’ancien président Jimmy Carter, l’ancien président n
igérian général en retraite Olusegun Obasanjo, le journaliste
égyptien Hussein Hassanein Heykal, le secrétaire général de
l’Organisation arabe des droits de l’homme Mohamed Fayek, et a
demandé à Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale
française, de désigner une commission parlementaire d’observation
13 Janvier 1992 – Télex confidentiel édité par JA économie
publication texte de 17 officiers
« négro-mauritaniens » sur leur sort depuis les
« événements de Septembre 1990 »
16 Janvier 1992 – JA
entretien avec Ahmed Ould Daddah –
slogan « Ere nouvelle »
. « ce nom, Ould Daddah, je
n’ai pas l’intention de le changer, encore moins de l’utiliser
comme arme électorale … ni le président Ould Daddah ni moi-même
ne souhaitons mêler les liens de famille avec les problèmes
politiques »
. « si je suis élu,
j’auroriserai la formation d’un parti islamiste »
. « il fallait condamner de
façon beaucoup plus explicite l’invasion du Kolweit »
. « je suis proche de tout ce
qui est modéré. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai ni principe
ni sensibilité »
24 Janvier 1992 – Le Monde
. renégocier avec les bailleurs de
fonds une politique économique d’ajustement structurel « mieux
adaptée au pays »
Dimanche 5 Janvier 1992
Ethmane Ould El-Maali dément s’être
désisté en faveur d’Ahmed Ould Daddah et affirme ne s’être
retiré que pour éviter toute fissure dans le front islamiste
Mercredi 8 Janvier 1992
dans une lettre ouverte adressée à
Ould Taya, les partis d’opposition (Parti du Centre démocratique,
Parti de la justice démocratique, Union des Forces démocratiques,
et Ouma – parti interdit) soutenant la candidature d’Ahmed Ould
Daddah , dénoncent « les fraudes pré-électorales massives »
et mettent en garde contre « une véritable catastrophe
nationale née des blocages de tous ordres et des manipulations
administratives destinées à empêcher certains citoyens de
s’inscrire »
Mardi 15 Janvier 1992
clôture des inscriptions sur les
listes électorales : l’UFD dénonce les locages de
l’administration pour l’inscription de ses adéérents
Vendredi 17 Janvier 1992
Ould Taya assure qu’il se returera
du pouvoir « sans gêne et avec humilité » s’il est
battu
mardi 21 Janvier 1992
déclarations Ould Taya à l’AFP
(selon L’Opinion Maroc) : affirmé avoir « préparé
avec l’armée » la démocratisation et ne pas craindre son
opposition à la transition en cours
vendredi 24 Janvier 1992
premier tour de l’élection
présidentielle et victoire frauduleuse de Maouyia Ould Sid Ahmed
Taya
samedi 25 Janvier 1992
Le Monde 28 & La Croix 30 Janvier
. publication « officieuse »
des résultats : 62,8% contre 32,9% à Ahmed Ould Daddah ;
abstentions estimées à 50%
. Ahmed Ould Daddah : « les
conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections sont
loin d’être acceptables, juridiquement ou moralement » ;
dispersion violente de ses partisans à Nouakchott (16 blessés)
et à Nouadhibou (5 morts) où son arrêtés l’ancien maire et
l’ex-bâtonnier de l’Ordre des avocats. le gouverneur de
Nouakchott est démis de ses fonctions pour avoir évoqué
publiquement la disparition de 4.500 noms des listes électorales
d’une des préfectures
. participation chiffre officiel 46%
MT 20 Mars
dimanche 26 Janvier 1992
Le Monde 28
. couvre-feu à Nouakchott et à
Nouadhibou ; report au 1er Février de la réouverture
des établissements scolaires
. communiqué des FLAM : « le
dialogue est impossible … combattre par tous les moyens »
. émeutes à Nouadhibou : trois
morts
mercredi 29 Janvier 1992
résultats officiels MT 7 Février
inscrits 1.183.892
La Croix – 30 Janvier 1992
. Ahmed Ould Daddah : pas de
copie des procès-verbaux, le pouvoir confisqué par les urnes
« la fraude a été l’élément
majeur de cette élection présidentielle »
Marchés tropicaux – 31 Janvier 1992
. Henri Saby, président de la
commission de coopération pour le développement au Parlement
européen qui était observateur : « peut être considérée
comme fiable »
. Daniel Bernard, porte-parole du
Quai d’Orsay, a « déploré les incidents » : «
La France enregistre avec satisfaction que cette élection a été
tenue dans le cadre d’un processus dont la prochaine étape doit
être des élections à l’Assemblée nationale »
4 Février 1992
télex confidentiel – 27 février
1992
lettre ouverte à Taya, des
parlementaires allemands présents à Nouakchott lors des élections
présidentielles du 24 janvier : « le grand nombre et la
gravité des irrégularités constatées ont influencé
considérablement le résultat électoral. Il aurait donc été
nécessaire d’organiser un deuxième tour « ; rappel de la
protestation effectuée auprès du MAE au lendemain du scrutin contre
la façon « dont les médias publics ont retransmis de manière
incomplète les points essentiels de leur compte-rendu »
5 Février 1992
MT 28
libération des personnes détenues
après les incidents de Nouadhibou
JA 5 Février 1992
« Ahmed Ould Daddah devait-il
se présenter ? Il apparaît désormais que son profila, tout
compte fait, plus servi le pouvoir – en crédibilisant à
l’extérieur son processus démocratique – qu’il ne l’a
desservi »
JA 11 Mars 1992
Ould Taya invite à dîner dans sa
résidence Mohameden Ould Babah, en compagnie du ministre de
l’Intérieur Ahmed Ould Minnih
Ahmed Ould Daddah « n’est pas
membre de l’UFD, et avec ou sans lui l’UFD continuera »
6 Février 1992
JA 11 Mars
FM « je vous adresse mes
félicitations et mes vœux de succès pour la mission que le peuple
mauritanien vous a confiée »
13 Février 1992
MT 21 Février
en réunion publique de 20.000
personnes à Nouakchott, l’opposition réclame le report des
législatives ; Ahmed Ould Daddah affirme que l’opposition
poursuivra la lutte pour l’avènement de la démocratie et qu’elle
le fera dans le calme
20 Février 1992
MT 28
ouverture de la campagne pour les
législatives : participation de 8 des 14 partis officiellement
reconnus ; 5 partis d’opposition dont l’UFD boycottent pour
protester contgre « la gestion unilatérale du processus par le
régime », malgré une rencontre entre Mohameden Ould Babah,
premier coordinateur de l’UFD et Ould Taya ; seul le PRDS sera
présent dans toutes les régions
27 Février 1992
MT 6 Mars
Ismaël Ould Yahi, précédemment
directeur adjoint de l’ENA remplace Hasni Ould Didi comme ministre
des Affaires étrangères ; celui-ci avait participé au
gouvernement sans interruption depuis 1978
6 Mars 1992
JA 11 Mars
élections législatives, boycottée
par l’opposition : 159 listes
(Ahmed Killy et Mohamed Ould Amar se
présentent à Boutilimit, quoique se disant d’opposition, et
Ismaïl Ould Amar à Aleg)
JA 18 Mars
60% d’abstentions ; deux
ministres battus, rétractation au dernier moment d’Ahmed Killy
¾ des sièges au PRDS, le reste(10)
à Ahmed Ould Sidi Baba ou aux indépendants
Louleïd Ould Waddad directeur du
cabinet, élu à Ouadane avec 85% des voix
supputation pour Premier ministre :
« ambassades occidentales » : Ahmed Ould Sidi Baba
ou Hamdi Ould Mouknass
MT 20
participation 38,89%
11 Mars 1992
le Rassemblement pour la
démocratie et l’unité décide de « sortir de la majorité
présudentielle » et boycotter le second tour –
conférence de presse d’Ahmed Ould Sidi Baba, maire d’Atar, le
premier tour a « démontré que la fraude, la fabrication et la
manipulation des résulatst constituent le seul procédé que le
pouvoir et son parti, le PRDS, connaissent dans leur souci d’asseoir
les institutions démocratique »
13 Mars 1992
MT 20 Mars
second tour : sur 17 sièges en
ballotage, 15 vont au PRDS ; participation 33,38%
au total, Assemblée nationale = 79
sièges
67 PRDS
1 Parti mauritanien du renouvrau –
majorité présidentielle
1 RDU Rassemblement poour l’unité
et la démocratie, qui boycotte le second tour (Ahmed Ould Sidi Baba
MT 27 Mars estime que le parti du chef de l’Etat accélère
par son comportement la chute du régime qui vient d’être mis en
place)
10 indépendants
pas de femme, malgré 4 candidates
21 Mars 1992
Ould Taya accorde un entretien à
Marchés tropicaux qui le publie le 8 Mai
3 Avril 1992
MT 10
sénatoriales PRDSenlève 35 des 56
sièges ; 16 aux indépendants ; 2 en ballotage ; 0
pour le pro-Baas
3 sièges pour les Mauritaniens de
l’étranger : Europe (France), Afrique (Côte d’Ivoire),
Asie (Arabie séoudite)
samedi 12 Avril 1992
JA 20 Mai
Sidi Mohamed Ould Boubacar, min.
Finances retour de Washington et négociations avec le FMI
(discussion secrète : taux dévaluation 42% pour FMI 25% pour
Mauritanie)
vendredi 17 Avril 1992
Le Monde 21
l’UFD appelle à un gouvernement
d’union nationale de transition
samedi 18 Avril 1992
MT 24
installation officielle Ould Taya
dans ses fonctions de Président de la République
Le Monde 21
. nomination Premier ministre Sidi
Mohamed Ould Boubacar, 34 ans, économiste
. conférence de presse Ahmed Ould
Daddah « coordonnateur de l’opposition » : « régime
sanguinaire et déstabilisateur »
dimanche 19 Avril 1992
Le Monde 22
nouveau gouvernement
. un seul militaire colonel Ahmed
Ould Minnih, min. Défense
. opposant Mohamed
Ould Amar, min. Equipement
. un baasiste, SE alphabétisation
. retour d’Hasni Ould Didi, min.
Intérieur
. « négro-africains » :
Finances, Justice, Santé
. une femme, Marieme Mint Ahmed
Aicha, SE condition féminine
= censément 3 membres de l’UFD
Finances, Equipement, secrétariat général de la présidence
27 Avril 1992
MT 1er
Mai
première session du Parlement
. Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba,
président Assemblée nationale
. Dieng Boubou Farba, président
Sénat, anciennement dir. agence Air Afrique à Nouakchott
Avril 1992
au Mali, pacte national de paix avec
les mouvements touaregs, prévoyant le retour de milliers de réfugiés
en Algérie, au Niger et en Mauritanie
19 - Mai 1992
La Croix 22 & MT 29 Mai
le Premier ministre arrivé à Paris
le 19, est reçu par Roland Dumas
25 Mai 1992
MT 5 Juin
Mohameden Ould Babah, premier
coordinateur de l’UFD annonce le changement de nom pour Union des
Forces démocratiques UFD-Ere nouvelle et élargissement instances
dirigeantes au groupe d’Ahmed Ould Daddah ; il accuse la
France d’avoir « imposé de l’extérieur » avec
contrainte l’accord de réconciliation avec le Sénégal
6 Juin 1992
accord entre Ahmed Ould Daddah et
l’UFD pour la fomation d’un nouveau parti d’opposition
15 Juin 1992
MT 19 Juin
Ahmed Ould Daddah est élu à
l’unanimité président de la nouvelle UFD-Ere nouvelle par le
conseil national provisoire réuni à Nouakchott
24 Juin 1992
MT 3 Juillet
déclaration de politique générale
de Sidi Mohamed Ould Boubacar
. Etat de droit fort et respecté
. rétablir les grands équilibres
économiques
. taux de scolarisation à 80% en
1998
. réforme de l’état-civil d’ici
1994
30 Juin 1992
MT 3 Juillet
la présidence mauritanienne de l’UMA
est prorogée jusqu’à la fin de l’année (situation en Algérie
et affaire libyenne) ; prochain sommet à Nouakchott
7 Juillet 1992
quittent l’UFD : Mohameden
Ould Babah, trois membres du Conseil national et trois autres
personnalités : « non-observation par les instances du
parti de la règle de l’unanilité qui a caractérisé ses
décisions depuis sa création »
JA 22 Juillet 1992
entretien accordé par le Premier
ministre :
. « ne trouvez pas que nous
sommes déjà dans un Etat nouveau ? »
. « ce qui se passe en ce
moment au sein de l’UFD n’est pas très clair. Je ne vois pas de
débat d’idée et l’opposition pour l’opposition ne favorise
pas le dialogue. L’UFD subit aussi des influences diverses qui
n’ont pas toujours, hélas, l’intérêt national pour
préoccupation centrale »
26 Juillet 1992
L’UFD proteste à Nouakchott contre
l’s empêchemùents apportés par l’administration à Nouadhibou
pour la tenue d’un symposium sur les droits de l’homme
10 Septembre 1992 JA 11 Novembre
(après voyage de Camdessus à
Nouakchott) : conclusion définitive du FMI = dévaluation de
27,9%
4 Octobre 1992
MT 9
manifestations à Nouakchott
contre la dévaluation de l’UM de 28 % par rapport au dollar
entrainant hausse des prix de détail de 42 % (et dévaluation
par rapport au franc et à la peseta de 40% en raison du relèvement
des commsissions bancaires) ; le Premier ministre juge « inadmissible
la flambée des prix » ; couvre feu
5 Octobre 1992
installation par le Premier ministre
d’un « comité de surveillance du marché » ;
accord avec FMI et Banque mondiale avec 390 millions dollars d’aide
8 Octobre 1992
MT 16
conférence de presse d’Ahmed Ould
Daddah
. dévaluation sans mesures
d‘accompagnement
. échec des 3 plans de
développement : mauvaise gestion et gabegie
(samedi) 17 Octobre 1992
levée du couvre-feu déjà réduit
les 8 et 11 Octobre, malgré manifestations de femmes
Octobre 1992
nouvel accord avec le FMI
mi-Octobre 1992
JA 11 Novembre
passage Bruno Delaye à Nouakchott
(conseiller à l’Elysée pour les affaires africaines)
??
Octobre 1992
congrès de l’UFD-Ere nouvelle
alliance Ahmed Ould
Daddah avec Messaoud Ould Boulkheir
départ de Hamdi Ould Mouknass et
Mohameden Ould Babah, partisans du dialogue et de la modération
??
27 Novembre 1992
MT 4 Décembre
allocution veille de l’indépendance,
Ould Taya annonce anticipation des élections municipales en 1993 et
appelle à « l’union pour relever le défi économique » :
plan d’ajustement structurel
1993
3 Janvier 1993
MT 8 Janvier
remaniement du gouvernement
. départ d’Hasni Ould Didi
. secrétariat d’Etat à
l’état-civil
15 Juin 1993
Marchés tropicaux 25 Juin
autorisation d’un nouveau parti : Union pour le progrès et la démocratie, Hamdi Ould Mouknass ; avec transfuges de l’UFD ; secrétaire général Mohameden Ould Babah
24 Juin 1993
MT 2 Juillet 1993
Hamdi Ould Mouknass interpellé par
la police pour « ses relations avec le Maroc » (selon
Mohameden Ould Babah) – en fait, invitation à aller observer les
élections législatives – « atteinte grave aux libertés
individuelles garanties par la Constitution » - relâché après
expiration du délai de garde à vue
tout Juillet 1993 ?
long séjour d’Ould Taya à Paris
début Août 1993
JA 23 Septembre
fermeture de deux « clubs
islamistes » à Nouakchott : Aïcha (association féminine)
et Moussad Ibn Oumaïr
mi-Août 1993
JA 23 Septembre
incident non loin de Boghé entre
groupe armé venant du Sénégal et détachement mauritanien, 2 morts
chez les Mauritaniens dont un lieutenant : la Mauritanie
n’exerce pas le droit de suite, regret du Sénégal
Septembre 1993
visite officielle de Taya en Chine
début Octobre 1993
MT 3 Décembre
deux prêtres catholiques grièvement
blessés dans la cathédrale de Nouakchott – expulsions de
ressortissants algériens, tunisiens, afghans et pakistanais –
émissaire de Taya à Alger
fin Octobre 1993
à Nouakchott, premier congrès
ordinaire du PRDS
9 Novembre 1993
remaniement ministériel
. départ de 4 personnalités dont
Mohamed Abderrahmane Ould Meine, min. Affaires étrangères et
artisan de l’ouverture de la Mauritanie aux pays du Golfe –
remplacé par Ahmed Salem Ould Lekhel, ambassadeur au Japon – et
Khattry Ould Taleb Jiddou mêlé à scandale politico-financier
. entrée de Ch’Bih Ould Cheikh
Malainine, Commerce Artisanat Tourisme
et Mohamed Lemine Salem Ould Dah,
ancien gouverneur de Nouadhibou : Pêche et Economie maritime
28 Novembre 1993
MT 3 Décembre
“l‘imam Ould Tikdi » - en
réalité Limam Ould Teguedi, ministre de l’Orientation islamique
échappe à un attentat (pouvait aussi être visée la SE condition
féminine Myriam Mint Ahmed Aïcha) – nouvelle non confirmée à
Nouakchott mais transmise par correspondanty d’Al Hayat paraissant
à Londres – arrestation de l’agresseur fondamentaliste
Décembre 1993
Libération 17 Décembre
loi d’amnistie des bourreaux dans
l’affaire du « complot » des militaires noirs
Novembre 1993
JA 2 Mars 1994
Rencontre Taya – Hamdi Ould
Mouknass
1993
inauguration nouvelle aérogare de
Nouakchott, construite par Colas
Novembre 1993
inauguration liaison directe
Nouakchott-Tunis
18 au 22 Novembre 1993
semaine française économique en
Mauritanie ; Pierre Messmer inaugure l’Alliance
franco-mauritanienne
13 au 15 Décembre 1993
visite officielle d’Ould Taya en
France
. entretiens avec François
Mitterrand et Edouard Balladur
. audiences de Charles Pasqua et
Simone Veil
. rencontres avec les présidents des
assemblées parlementires
. entretiens avec Jacqus Toubon et
Michel Roussin
. inauguration exposition Mauritanie
à l’Institut du Monde arabe
1994
20 Janvier 1994
MT 28 Janvier
Cheikh Saad Bouh Camara, responsable
de l’Association mauritanienne des droits de l’homme, non
reconnue, et membre du secrétariat exécutif de l’UDP, est arrêté
pour « incitation à l’agitation » (a affirmé que deds
enfants « haratine » avaient été vendus)
- selon la loi mauritanienne toute
référence à « un retour à l’esclavage » est
considéré comme une « atteinte à l’unité nationale »
- en fait contact avec l’association « Agir ensemble »
- contexte des municipales
28 Janvier & 4 Février 1994
MT 4 Février & 11
élections municipales :
premier tour
victoire du PRDS obtenant 163 des 208
communes du pays, l’UFD remporte 16 communes et les listes
indépendantes 18 - participation : 70,05%
UPD en ballotage à Aïoun appelle à
voter UFD ailleurs soit Nouakchott et Nouadhibou (où marge PRDS est
inférieure à 5 points : 44,28% contre 42% et 40,52% contre
35,63%)
indépendants contre PRDS à Néma,
Kankossa, Foum Gleïta et Ould Yence
deuxième tour
le PRDS conserve Aïoun, Nouakchott
(20 conseillers contre 17 à l’UFD), Nema et Nouadhibou
Ahmed Ould Daddah se voit interdire
« la marche de protestation » prévue pour le 10 pour
« dénoncer la fraude massive et les blocages » lors du
deuxième tour
au total : le PRDS remporte 172
des 208 communes, l’UFD 17 et les indépendants 19
10 Février 1994
La Lettre du continent . 17 février
le comité directeur du FAC rejette
le financement du projet de refonte de l’état-civil devis de 58 MF
dont 15 à financer par la France
7 Avril 1994
* première réunion à objet
uniquement sécuritaire entre Sénégal, Mali et Mauritanie des min.
Intérieur : « renforcer le dispositif de sécurité, les
patrouilles communes et favoriser une meilleure coordination entre
les militaires » ; perspective d’une nouvelle réunuion,
à Nouakchott sur les « personnes déplacées »
* à Lorient, livraison à la Marine
nationale mauritnienne de son premier navire rapide, l’OPV 54,
premier d’une série de cinq
15 Avril 1994
MT 22 Avril
renouvellement d’un tiers du
Sénat : le PRDS remporte 16 des 17 sièges à pourvoir, entrée
de l’Union des forces démocratiques (UFD), siège de Kaédi ;
Dieng Boubou Farba réélu président
27 Avril 1994
JA 12 Mai
le min AE du Koweit en visite à
Nouakchott Cheikh Salem al-Sabah
16 Mai 1994
MT 20 Mai
remaniement ministériel
Lemrabott Sidy Mahmoud passe de
l’Intérieur aux Finances et est remplacé par Mohamed Lemine Salem
Ould Dah, lui-même remplacé aux Pêches par Kane Cheikh, ancien
ministre des Finances
6 Juin 1994
MT 10 Juin
El Hor et le Mouvement des démocrates
indépendants quittent l’UFD, et font déclaration commune à la
presse
« l’excessive centralisation
du pouvoir entre les mains du premier coordinateur du parti, M. Ahmed
Ould Daddah »
. « impasse au sens existentiel
et stratégique dans laquelle sombre l’UFD »
. « un cadre politique
réellement apte à canaliser les innombrables énergies de renouveau
et de progrès »
Juillet 1994
à Tidjikja, un Fokker 28 d’Air
Mauritanie s’écrase à l’atterrissage : 94 morts
23 Juillet 1994
Dioncounda Traoré, min. Défense
Mali reçu pr Ould Taya : envoi de troupes mauritaniennes sur la
frontière pour combattre banditisme et attaques de rebelles touaregs
22-23 Août 1994
à Bamako, conférence au niveau des
MAE sur le « problème touareg » : Algérie,
Mauritanie, Libye, Mali, Niger et Burkina (pays d’accueil ou
protagoniste conflit entre pouvoir et rebelles)
. « examen approfondi de la
situation sécuritaire dans la sous-région »
. « un défi collectif et dont
la maîtrise devrait se fonder sur la nécessité de bâtir un modèle
de relations solidaires et confiantes entre les Etats »
. « des résolutions crédibles
pour le bien de la paix et de la stabilité dans la sous-région »
3 Septembre 1994
la télévision israëlienne affirme
qu’Israël et la Mauritanie ont entretenu des contacts non
officiels en vue de la création de missions mutuelels d’intérêts :
« le gouvernement de Nouakchott a toutefois indiqué qu’il
attendrait que le Maroc crée un précédent en ce sens »
Septembre 1994
MT 14 Octobre 1994
soi-disant complot islamiste
MT 14 Octobre 1994
« grâce présidentielle »
aux islamistes arrêtés fin Septembre « à la suite de leurs
aveux et de leur engagement sur l’honneur à ne plus se livrer à
ce type de forfait » - appartenance à deux mouvements
inconnus : Organisation du Jihad en Mauritanie, Organisation des
musulmans de Mauritanie financées par des ONG mauritaniennes sur
fonds arabes
14-15 Décembre 1994
à Noualchott, réunion min Intérieur
Mauritanie et Sénégal : facilitation de la circulation des
personnes et des biens
. abaissement de 50% du pécule
. quatre nouveaux points de passage
. allègement du tarif du bac
. engagement de recensement des
terres de culture appartenant à l’autre nationalité de chaque
côté du fleuve
. couloirs de transhumance
1995
samedi 21 . dimanche 22 Janvier
1995
Le Monde 30 & MT 10 février
violentes manifestations contre
augmentation de 25% du prix du pain : centaines de jeunes gens
des quartiers populaires, saccages de magasins
lundi 23 Janvier 1995
Le Monde 30
arrestation des principaux dirigeants
de l’opposition accusés d’en être les instigateurs, notamment
Hamdi Ould Mouknass et Ahmed Ould Daddah
3 Février 1995
MT 10 février
les personnalités arrêtées sont
relâchées
17 Février 1995
Le Monde évalue à 70.000 à
100.000 les réfugiés mauritaniens au Sénégal, et à 15.000 ceux
réfugiés au Mali
16 Février 1995
création de l’association
SOS-Esclaves
21 Février 1995
MT 24 février
remaniement ministériel (présentés
toujours comme le fait du Premier ministre : Ould Boubacar)
nouveaux
. Finances Sidi Mohamed Ould Biya
. Education Louleï Ould Weddad (dir.
cab. depuis 1984)
. Alavia Ould Mohamed Khouna Pêche
et Economie maritime
. N’Gaedi Lamine Mines et industrie
. Sow Mohamed Deina Equipement et
transports
permutations
Abdellahi Ould Abdi de la fonction
publique à la défense
Mohamed Lamine Ould Ch’Bih du
Commerce au Plan
Diagana Moussa ex Equipement l’y
remplace
Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall de
l’Industrie à la Fonction publique
Février 1995
libéralisation des changes
5 Mars 1995
discours du chef de l’Etat à Nema
contre le tribalisme, le népotisme et le favoritisme
6 Mars 1995
JA 16 Mars
le Mouvement des démocrates
indépendants : dir. Bechir el-Hassen, ex-porte-parole de l’UFD,
rallie le pouvoir et le PRDS ; désavoué par Baba Ould
Vall, les ftères Yessa, Boubacar Ould Ethmane qui proclament la
dissolution du mouvement
24 Mars 1995
publication par Maroc-Hebdo d’un
entretien avec MoD :
. « être leader de
l’opposition ne m’intéresse pas, je souhaite seulement que cette
dernière puisse s’unir »
. Sahara : le problème avait
« pris le chemin d’un règlement paacifique dès 1972 avant
même la création du Polisario… la solution avait eu même l’aval
enthousiaste « du président algérien qui a par la suite
« imposé et financé la guerre du Sahara … On aurait pu
faire l’économie de cette guerre contre-nature et l’ensemble du
Maghreb serait aujourd’hui plus puissant et plus florissant »
24 au 29 Juin 1995
JA 20 Juillet
tournée d’Ould Taya dans le Brakna
supposé « cœur du pays noir » et « fief »
présumé d’Ahmed Ould Daddah
12 Avril 1995
à Nouakchott, commission mixte avec
la Tunisie, délégation conduite par Habib Ben Yahya, reçu par Ould
Taya : transports, emploi, échanges commerciaux, jeunesse
12 Juin 1995
à Madrid,
. sous les auspices de la diplomatie
espagnole, première rencontre des MAE Israël et Mauritanie :
Shimon Perès et Mohamed Salem Ould Lekhal : soutien au
processus de paix
. relations avec l’Espagne :
participation de la Mauritanie à la prochaine réunion
euro-méditerranéenne de Barcelone
30 Juin 1995
à Amman, en présence d’Abdel
Karim Kabariti, MAE Jordanie, rencontre entre le vice-MAE israëlien
Yossin Beilin et Mohamed Salem Ould Lekhal qui exprime « le
soutien de son pays au processus de paix et aux efforts du roi Fahd
d’Arabie soudite visant à établir une paix globale et permanente
dans la région »
24 Juillet 1995
MT 28 Juillet
six partis d’opposition adoptent
« une plate-forme commune pour une transition démocratique » :
UFD (Ahmed Ould Daddah), UDP (Hamdi Ould Mouknass) notamment
. « effondrement matériel et
moral de l’Etat »
. « un état-civil fiable,
l’élaboration d’un code électoral concerté, la garantie de
l’indépendance de la justice et de l’impartialité de
l’administration »
8 Août 1995
MT 11 Août
19ème parti autorisé :
Parti unitaire démocratique et socialiste – avocat Mohamed Lemine
Ould Mohamed Babou, SG
29 Août 1995
MT 8 Septembre
Messaoud Ould Boulkheir annonce la
création d’un nouveau parti politique « Action pour le
changement » (dissidence de l’UFD faite des haratines et de
membres des FLAM qui reste interdites)
. ouvert au dialogue avec le pouvoir
. pas hostile à un gouvernement
d’union nationale
. accusé Taya d’avoir « dévié
le processus démocratique de ses objectifs et d’avoir instauré un
pouvoir personnel »
20 Octobre 1995
visite à Dakar de Mohamed Lemine
Salem Ould Dah, min. Intérieur :
. relations bilatérales :
déplacement des personnes, transhumance du bétail
. les Mauritaniens réfugiés depuis
1989 au Sénégal sont libres de rentrer ; l’Association des
réfugiés mauritaniens au Sénégal les estime en Juillet à 66.098
et pose des préalables :
. délivrance d’une pièce
d’identité mauritanienne
. assurance d’un travail
. réintégration des anciens
fonctionnaires dans leurs emplois
. restitutution des terres et du
bétail confisqués
24 au 26 Septembre 1995
visite de travail à Nouakchott du PM
lgérien Mokdad Sifi
. visites des sociétés mixtes dans
le domaine de la pêche
. referendum libre et transparent au
Sahara occidental
. solidarité avec la Libye
. condamnation de toute forme de
terrorisme
9 Octobre 1995
MT 13 Octobre
remaniement ministériel
départs
. Mohamed Ould Amar Santé Affaires
sociales, rempl. par S’Gheyer Ould M'Barek ex Développement rural
(aile El Hor du PRDS)
. Diagana Moussa Commerce artisanat
tourisme, rempl. par Sow Abou Demba ex-Justice
. Louleïd Ould Weddad redevient dir.
cab chef de l’Etat (emploi tenu par Bennani Ould Ahmed Taleb, sans
affectation)
arrivées
. Ethmane Sid’Ahmed Yassa Justice
. Timéra Boubou Développement rural
. Lemrabott Ould Sidi Mahmoud
Education nationale
23 Octobre 1995
MT 17 Novembre
militants baasistes pro-irakiens
arrêtés : 45
expulsion ensuite de l’ambassadeur
d’Irak, Anouar Mawjoud Zébiane
23 Octobre 1995
expulsion de l’ambassadeur d’Irak
accusé d’entretenir « un réseau secret de renseignements,
dangereux pour la sécurité et la stabilité » et arrestation
de militants pro-irakiens (dont un conseiller à la présidence,
Mohamed Yeddi Ould Breidellel ancien ministre, une dizaine
d’officiers) ; démenti de l’Irak ; dénonciation des
FLAM : « nouvel épisode de la lutte pour le pouvoir
entre partisans d’une Mauritanie exclusivement arabe »
(l’Irak ayant monté les services spéciaux mauritaniens) et de
l’opposition : « ces arrestations sont arbitraires et
antidémocratiques et ne sont que l’expression d’un régime
autoritaire pour qui la répression est un moyen comme un autre de
gouvernement… tout cela n’est qu’une masacarade destinée à
s’attirer les bonnes grâces de l’Occident et des riches pays
pétroliers du Golfe »
27 Novembre 1995
à Barcelone, accord d’ouverture de
sections d’intérêts à Tel-Aviv et à Nouakchott : les
intérêts seront représentés par les ambassades espagnoles au sein
desquelles sera respectivement désigné un diplomate ayant le même
statut que le personnel espagnol
29 Novembre 1995
la Libye rappelle son ambassadeur à
Nouakchott
30 Novembre 1995
la Libye duspend son aide économique
à la Mauritanie et renvoit les expatriés mauritaniens
9 Novembre 1995
MT 17 Novembre
arrestation 7 militaires « pour
activités politiques interdites » - liés aux baasistes
Novembre 1995
à l’occasion de la conférence
euro-méditerranéenne de Barcelone, annonce de l’ouverture de
relations diplomatiques avec Israël
4 Décembre 1995
MT 8 Décembre
début du procès en correctionnelle
à Nouakchott : qualification passée d’« espionnage en
faveur du régime irakien » à « création de parti
politique contraire à la loi sur les partis et appartenance à une
organisation secrète »
7 Décembre 1995
MT 15 Décembre
verdict de clémence : 8 à 1 an
de prison ferme dont Khattry Ould Taleb Jiddou prsident fondaeur du
parti baasiste légal (l’Avant-garde nationale), 2 à 6 mois
Décembre 1995
MT 29 Décembre citant AFP
rumeur d’élections législatives
anticipées à Septembre-Octobre 1996 au lieu de Février-Mars 1997
26 Décembre 1995
accord de coopération avec la
Tunisie pour la formation professionnelle et l’emploi
1996
2 Janvier 1996
Le Nouvel Afrique Asie Février 1996
. changement de Premier ministre :
limogeage de Sidi Mohamed Ould Boubacar (qui prend la tête du
PRDS), remplacé par le ministre des Pêches Cheikh El-Avia Ould
Mohamed Khouna
. remaniement considéré comme de
base tribale
Baba Ould Sidi (famille princière du
Trarza, son frère fusillé par Khouna Ould Haïdalla en Mars 1981)
Pêche
Boidel Ould Houmeid (rival de
S’Gheyer Ould M’Barek)
Camara Aly Guéladio (Soninké du
Guidimakha)
17 Janvier 1996
en visite à Nouakchott, le min.
Sénégal de la Pêche et des Transports maritimes Alassane Diali
Ndiaye convient de relancer l coopération avec la Mauritanie pour la
production et la surveillance
20 Janvier 1996
MT 17 Mai
acquittement des 52 arrêtés pour
complot baasiste
23 Janvier 1996
accord général de coopération avec
le Canada instituant un partenariat économique signé par Chibh Ould
Cheikh Malaïnine et l’amb. Canada Wilfrid-Guy Licari
24 Janvier 1996
accord de pêche avec la Pologne à
l’issue visite de travail du min. des Transports et de l’Economie
maritime Boguslaw Liberadzky
16 Février 1996
La Lettre du continent 11 Avril 1996
remaniement ministériel
. permutations Finances,
Développement rural, Santé, Plan (Sow, un Peulh passe de la Justice
à la Santé)
27 Février 1996
Le PM comlmence de recevoir les chefs
des principaux partis « pour les entendre et chercher des
solutions aux problèmes posés » par les nouvelels échéances
élecortalmes dont les législatives prévues ppur Octobre
17 Mars 1996
La Lettre du continent 11 Avril
1996 & MT 22 Mars
nouveau remaniement ministériel
. départ Mohamed
Salem Ould Lekhal, rempl. par min. Education : Lemrabott Sidi
Mahmoud Ould Cheikh Ahmed
. retour de Mohamed Ould Amar :
Plan, en remplacement de Sid Mohamed Ould Biyé qui prend les Pêches
en remplacement de Baba Ould Sidi, nommé Education
27 Mars 1996
- l’UDP d’Hamdi Ould Mouknass
par la voix de son vice-présent décide le boycott des sénatoriales
12 Avril 1996
MT 19 Avril & MT 22 mars
élections sénatoriales
(renouvellement par tiers soit 18 des 53 sièges) = 42 ministres « on
estime que la floraison des candidatures indépendantes traduit la
faiblesse de l’emprise des partis politiques dans un pays fortement
soumis au système tribal : le PRDS emportent 16 des 18 sièges
– 1 siège à un indépendant
les 3 partis d’opposition UFD,
Action pour le changement (AC) et Rassemblement pour la démocratie
et l’unité (Ahmed Ould Sidi Babah) n’obtiennent aucun siège
boycott par l’Union pour la
démocratie et le progrès (UDP) d’Hamdi Ould Mouknass
pour refus du pouvoir de
1° établissement état-civil fiable
2° révision du code électoral
3° gestion commune du scrutin
19 Avril 1996
second tour des sénatoriales
partielles
6 Mai 1996
MT 17 Mai
éviction du ministre de l’Intérieur
Mohamed Lemine Ould Dah
10 Mai 1996
MT 17 Mai
E Premier ministre promet à RFI des élections
transparentes
Mardi 14 Mai 1996
Dieng Boubou Farba, réélu à la
présidence du Sénat
Mai 1996
après Maroc et Tunisie, la
Mauritanie noue des relations diplomatiques avec Israël
Mai 1996
ouverture d’une mission d’intérêts
mutuels propre à la Mauritanie à Tel-Aviv
22-25 Juin 1996
MT 28 Juin
cloture congrès UFD-Ere nouvelle
Ahmed Ould Daddah reconduit
élection d’un conseil national de
130 membres et comité exécutif de 70
27 Juin 1996
en marge 7ème session de
la grande commission mixte, visite d’Abdou Diouf à Nouakchott
« utile et fructueuse » : « notre volonté
politique de sceller le destin commun de nos deux peuples et notre
solidarité commune » :
. relance de la coopértion
bilatérale
. relance des échanges et remise à
l’œuvre du comité des échanges commerciaux, en veilleuse depuis
1988
29 Juin 1996
au terme d’une visite de l’ensemble
du territoire, le général Michel Rigot, chef de la mission
militaire de coopération française, inugure le projet « Méharistes
au service de la sécurité et du développement » = 4 pelotons
de la garde nationale, cent chameaux et deux hélicoptères
(également développé au Mali et au Niger)
1er Juillet 1996
visite d’Ould Taya à Bamako :
entretiens avec le pdt Konaré
. sécurité
. coopération bilatérale
. désenclavement (route
Aïoun-el-Atrouss à Nioro du Sahel
7 Juillet 1996
visite de Liamine Zeroual à
Nouakchott
. referendum pour une « une
solution juste et pacifique » au problème du Sahara
. Union du Maghreb arabe est un choix
stratégique
. accord-cadre définissant les
relations entre les deux pays
. étude de la remise en activité de
la société commune de pêche
se rend ensuite avec Taya au sommet
de l’OUA à Yaoundé
Août 1996
accord de pêche pour cinq ans avec
l’Union européenne
17 Septembre 1996
Jean-Paul Taix succède à Claude
Losguardi comme amb. de France
1996
élections législatives
composition Assemblée nationale (79
sièges)
PRDS = 70
Rassemblement pour la démocratie et
l’unité RDU maj. prés. = 1
indépendants = 7
Action pour le changement = 1
11 Octobre 1996
MT 18 Octobre
élections législatives
anticipées
participation 60 % dans le pays, mais
30% à Nouakchott
. le PRDS inverse la tendance à
Nouakchott et sur le fleuve ; emporte 61 sur 79 sièges
. l’AC paraît désormais le
principal parti d’opposition
. l’UFD décide de boycotter le
second tour : mascarade
Ould Taya : les Mauritaniens
« prêts à respecter les règles du jeu démocratique »
délégation d’observateurs de
l’OUA Ouedraogo Amadé « une manière globalement positive »
Ould Boubacar, victoire logique mais
il est souhaitable que l’opposition soit au Parlement
candidatures : 26 UFD, 15 AC, 11
UDP
18 Octobre 1996
2ème tour
le PRDS affronte l’AC dans 3
circonscriptions, l’UFD dans 2 et à 6 candidats indépendants mais
de la majorité présidentielle
discussion sur le taux de
participation : 40% selon l’opposition
résultat AFP 19 Octobre
PRDS 71
AC 1 : circonscription populaire
de Sabkha à Nouakchott
RDU majorité présidentielle 1
indépendants 6
21 Octobre 1996
MT 25 Octobre
. PM présente démission du
gouvernement
. réélection président Assemblée
Nationale sortant Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba
27 Novembre 1996
MT 6 Décembre 1996
discours pour l’anniversaire de
l’indépendance
« la lutte contre la pauvreté
un style de développement national à travers un vaste mouvement
associatif »
1997
5 Janvier 1997
MT 10 janvier
remaniement ministériel « décidé
par le chef de l’Etat »
. départ du MAE Lemrabott Sidi
Mahmoud rempl. par Sidina Ould Khliva, précédent président de la
commission des marchés
et du MINT Dah Ould Abdel Jelil,
rempl. par Kaba Ould Elewa, ex-min. Fonction publique et plusieurs
fois gouverneur de région (que remplace Baba Ould Sidi
. Sghyer Ould M’Bareck député
min. Education nationale
. Sow Abou Demba Santé remplacé par
Mohamed Ould Dahmane, devient Commerce
22 Janvier 1997
MT 31 Janvier
arrestation de 4 personnalités
accusées de « relations douteuses » avec la Libye
Abdellahi Atigh Ould Yahi, porte
parole d’un collectif contre la reconnaissance d’Israël et
ancien membre de l’Alliance progressiste populaire
Messaoud Ould Boulkeir (était à
Tripoli pour le 1er Septembre)
Kory Ould H’Meitty et Hamoud Ould
Abdi nassériens pro-Khadafi, récemment démis du PRDS
18 Janvier 1997
JA 11 Février
communiqué Hamdi Ould Mouknass
contre thèse FLAM apartheid en Mauritanie « malhonnête et
grossier de tenter d’établir un parallèle entre ce phénomène
purement social en Mauritanie et l’odieux système de l’apartheid »
- « à aucun moment de l’histoire de ce pays, l’esclavage
n’a revêtu un caractère exclusivement ethnique ou racial »
29 Janvier 1997
MT 14 février
trois des « pro-libyens »
sont relâchés dont Messaoud Ould Boulkheir
5 Février 1997
MT 14 février
incarcération avec prisonniers de
droit commun des « poro-libyens » dont Mohamed El-Hafedh
Ould Ismaïl SG de l’APP : entament grève de la faim six
personnalités
15 Février 1997
MT 21 février
« remaniement technique »,
par permutation
. Mohamed Yeslem Ould El-Vill
Hydraulique et Energie reçoit Défense
. Mohamed Ould Amar
qu’il remplace reçoit Plan
. Abdellahi Ould Nem Pêche et
Economie maritime et Développement rural
Bejed Ould Houmeir permutent
. Ahmed Kelly Ould Cheikh Sidya
ancien ministre du Plan devient Hydraulique et Energie
17 Février 1997
signature à Nouakchott du Programme
indicatif national avec l’Union européenne : conditionné par
le respect des droits de l’homme, consolidation de l’Etat de
droit et développement économique
21 Février 1997
MT 28 février
condamnation de 3 APP en
correctionnelle à 3 à 6 mois prison ferme pour « coalition
de fonctionnaires en vue d’actions contraires à la loi » ;
El Hafedh, libéré le 17
fiches
7 8 9 à faire plus à fond
27 Février 1997
en prévision élection
présidentielle prévue pour Janvier 1998
5 partis d’opposition mettent
sur pied Front uni de l’opposition, avec charte
(démocratie pluraliste, Islam,
économie mixte, lutte contre l’esclacage, retour des réfugiés
mauritaniens au Sénégal)
présidence bimestrielle, inaugurée
par Mohameden Ould Babah
. UFD Ahmed Ould
Daddah et Diop Amadou Mamadou
. AC Messaoud Ould
Boulkheir
deux partis nationalistes arabes de
l’ancienne majorité présidentielle :
. Alliance populaire progressiste,
nassériste, dir. Mohamed El Hafedh Ould Ismail
. Attalia, obédience baassiste, dir.
Ould Khadim
une dissidence de l’UDP dirigée
par Mohameden Ould Babah (dont la majorité reste fidèle à Hamdi
Ould Mouknass)
prochaines élections présidentielles
prévues pour Janvier 1998
2 Mars 1997
à Tunis, sous les auspices d Zine El
Abidine Ben Ali, réconciliation avec la Libye : rencontre MAE
mauritanien et tunisien avec Ibrahim Bachari, dir. Cab. Khadafi et
Hassouna Chaouch, dir. Aff. Politique
Avril 1997
acquittement en appel de 4 des 5
militants de l’APP censément « pro-libyens »mais Ould
Yahi opposant à Israël voit sa peine confirmée
3 Avril 1997
manifestation à Nouakchott, sans
heurts, de la Coordination des partis d’opposition
11 Mai 1997
. limogeage de Mustapha Ould Khalifa
MAE, remplacé par Abdallahi Ould Nem, min. Développement rural que
remplace Ahmed Salem Ould Saleck
. Mohamed El Moktar Ould M’balla,
éminent érudit, président du Haut conseil islamique
remplaçant Mohamed Salem Ould
Addoud, considéré comme le plus célèbre érudit de Mauritanie, et
parti à la retraite
9 Juin 1997
Sow Abdou Demba ministre des Affaires
étrangères, premier « négro-mauritanien » à ce poste
depuis 1967
24-26 Juin 1997
en congrès à El-Mina
la coordination des cinq partis
d’opposition décide le boycott de l’élection présidentielle
avancée au 12 Décembre 1997 – tandis que l’UDP restée
fidèle à Hamdi Ould Mouknass déclare soutenir la candidature
d’Ould Taya
. UFD
. Action pour le changement
. Alliance populaire progressiste a
quitté la majorité présidentielle
. Taliaa : id°
. dissidence de l’Union pour la
démocraatie et le progrès, dirigée par Mohameden Ould Babah
tandis que l’autre tendance
dirigée par Hamdi Ould Mouknass soutient la candidature de Taya
28 Juin 1997
Ahmed Ould Daddah commente les
décisions de la coordination
7 Août 1997
Tidjane Koïta, sénateur maire de
Kaédi, suspendu par l’Action pour le changement pour « avoir
bien accueilli le Premier ministre mauritanien »
5-6 Septembre 1997
Jacques Chirac en visite officielle
accompagné d’Hubert Védrine et de Pierre Messmer
. conférence de presse d’Ahmed
Ould Daddah au nom du Front : dénonce « un soutien
personnel à l’actuel chef de l’Etat », dément rendez-vous
pris avec Michel Dupuch
« il n’y a pas d’élection
dans ce pays mais un bourrage des urnes qui ne prend même plus la
précaution de se maquiller », « très déçu de la
politique de la France en Afrique », espoir cependant que
visite JC contribue à « faire évoluer le régime dans le sens
d’une plus grande démocratie »
29 Septembre au 2 Octobre 1997
délégation parlementaire européenne
à Nouakchott, présidée par Willy De Clerq, pdt commission
juridique et des droits du citoyen, ancien commissaire aux relations
économiques extérieures : candidature de la Mauritanie à
l’espace euro-méditerranéen et au processus de Barcelone
mercredi 8 Octobre 1997
élection présidentielle avancée au
12 et 26 Décembre 1997
. dépôt des candidatures au plus
tard 11 Novembre (déjà annoncée présient sortant et Mohamed
Mahmoud Ould Mah (Union socialiste progressiste et démocratique)
. boycott de la coordination de
l’opposition : UFD – Action pour le changement – Alliance
populaire progressiste – et deux autres formations
. autorités estiment que la gestion
des élections ne peut relever que de l’administration publique et
promettent que « le scrutin se fera en conformité avec les
règles démocratiques »
lundi 13 Octobre 1997
ministère de l’Intérieur annonce
. suppression des bureaux de vote
mobile
. invitation d’observateurs
étrangers
l’opposition maintient boycott « si
rien n’est fait pour garantir une élection libre et démocratique »
et réclame
. CENI commission électorale
nationale indépendante
. code électoral concerté
. état-civil fiable
. neutralité des appareils
judiciaires et administratifs
dénonciation de la « récupération »
de la visite de Jacques Chirac en Mauritanie « folklorique et
purement touristique »
mardi 25 Novembre 1997
appel de MoD au boycott
« Au moment où des
élections présidentielles sont programmées hors de tout consensus
national et dans un contexte de crise politique, morale, économique
et sociale d’une extrême gravité, je tiens à exprimer mon total
appui au boycott du scrutin tel que décidé par le Front des partis
d’opposition. J’encourage vivement le Front des partis
d’opposition à renforcer son unité et sa cohésion, gages d’un
indispensable changement démocratique dans l’intérêt supérieur
de la nation. J’engage tous les patriotes à transcender les
problèmes personnels et les querelles partisanes pour sauver du
naufrage notre cher pays et restaurer son rayonnement dans le cadre
d’une nation mauritanienene réconciliée avec elle-même comme
avec ses voisins, unie, égalitaire et fraternelle »
27 Novembre 1997
ouverture de la campagne électorale
pour la présidentielle
à la télévision
. Maaouyia, discours lu par son
directeur de campagne : bilan « rétablissement de la
démocratie », « climat de sécurité » ;
promesse d’améliorer enseignement islamique et enracinement de la
Mauritanie dans valeurs culturelles ancestrales
. Kane Amadou Moktar :
« confiscation » des libertés publiques et « pillage
systématique des richesse de la nation, concentrées entre les mains
d’une minorité » - « le pays vit une crise morale
sans précédent et toutes les valeurs qui fondent la cohésion de
notre tissu social sont en train de s’effriter »
29 Novembre 1997
Maaouyia en bain de foule dans
l’est : Néma et Aïoun
5 au 7 Décembre 1997
à Nouadhibou, venue de Messaoud Ould Boulkheir :
manifestations réprimées et arrestations
10 Décembre 1997
meeting de masse de Maaouyia au stade de Nouakchott
12 Décembre 1997
élection présidentielle :
. appel de Moktar Ould Daddah au
boycott
. réélection d’Ould Taya à
90,25%
. Mohamed Lemine
Ch’Bih Ould Cheikh Malainine : 6,97%
ancien membre parti d’Ahmed Ould
Sidi Baba et ancien ministre Plan, Développement rural 7% (soutenu
en sous-main par Messaoud Ould Boulkheir et Mohameden Ould Babah)
obtient 23,7% des voix à Nouakchott
et 41,05% à Nouadhibou
. Moulaye Ould Jeyed : 0,92% -
PMRC
. Mohamed Mahmoud Ould Mah :
0,72%
. Mamadou Moktar Kane : 0,38% -
premier originaire du Fleuve à se présenter, dsavoué par son parti
(parti pour la Légalité, l’Egalité et la Justice) – ethnie
poular, infirmier de 57 ans à la retraite : rafermissiement de
l’unité nationale, redistribution égalitaire des ressources,
retour et indemnisation des réfugiés mauritaniens au Sénégal
les quatre premiers candidats sont
tous originaires de l’Adrar
participation (officielle) 74,72%
abstention pronée par le FPO Front
des partis d’opposition
participation à 36,21 % à
Nouakchott
47,7% à Nouadhibou
57% Zouerate
53% Kaédi
taux officiel moyen 75% (contre moins
de 50% en 1992)
15 Décembre 1997
Mohamed Mahmoud Ould Mah décide
d’abandonner la politique et de suspendre son parti l’Union
populaire sociale démocrate UPSD : élection « mascarade
de forme sophistiquée » « degré de fraude jamais
atteint » - la démocratie n’est que celle des tribus et
confréries
18 Décembre 1997
. nomination de Mohamed Lemine Ould
Guig, Premier ministre
. nouveau gouvernement : MAE
recteur de l’université de Nouakchott
Intérieur un colonel, Défense un
civil ancien min. Intérieur
1998
4 Janvier 1998
limogeage de Mohamedou Ould Michel et
Lemrabott Sidi Mahmoud
6 Janvier 1998
le haut-commissaire de l’OMVS Baba
Ould Sidi Abdallah, conformément aux recommandations de la Banque
mondiale et sur décision de l’organisation, met en place la
restructuration attendue (touchant 6 cadres mauritaniens)
17 Janvier 1998
arrestation M° Ould Ebety, Boubacar
Messaoud pdt SOS esclavage et Cheikh Saad Bouh Camara pdt Ligue
mauritanienne des droits de l’homme – poursuite par contumace de
Abdelnasser Ould El-Yessa – participation à un documentaire
télévisé sur l’esclavage ; ils sont libérés trois mois
après
21 Janvier grève décidée par
Conseil national de l’ordre
21 - 29 Janvier 1998
Baba Ould Sidi Abdallah 58 ans,
arrêté pour avoir « porté atteinte aux intérêts
économiques fondamentaux de la Mauritanie » - ancien haut
commissaire de l’OMVS de 1992 à 1997 – acquitté six mois après
« par un tribunal qui a surpris les avocats par son degré
d’indépendance »
29 Janvier 1998
Baba Ould Sidi Abdallah 58 ans,
arrêté pour avoir « porté atteinte aux intérêts
économiques fondamentaux de la Mauritanie » - ancien haut
commissaire de l’OMVS de 1992 à 1997 accusé de n’avoir pu ou su
empêcher le « projet de revitalisation des vallées fossiles »
du Fleuve qui profite seulement au Sénégal (celui gèle le dossier
jusqu’à solution concertée)
14 Février
13 mois de prison ferme
25-26 Mars 1998
réunion au club de Paris du Groupe
consultatif des bailleurs de fonds : promesse de $ 430 millions
(abondé à 700 avec mobilisation fonds arabes : $ 180 millions
et participations scandinaves)
30 Mars 1998
l’Amicale pour la défense de la
démocratie, animée notamment par Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
adhère à l’UFD, tandis qu’un de ses responsables : Memed
Ould Ahmed est nommé commissaire à la Sécurité alimentaire
4 Avril 1998
fondation du Front populaire (FP) par
les soutiens de Ch’Bih Ould Cheikh Malainine
. dissolution du Parlement
. dialogue pouvoir/opposition
. gouverbement d’unité nationale
dirigé par l’opposition
19 Avril 1998
renouvellement triennal partiel du
Sénat
. un indépendant élu à Djiguenni
. le PRDS remporte les 17 autres
sièges à pourvoir
12 Mai 1998
un avion militaire s’écrase à
Néma : 29 militaires et 7 civils
18 Mai 1998
reçu en audience par Ould Taya, Gare
Smith sous-secrétaire d’Etat chargé de la démocratie, des droits
de l’homme et du travail déclare apprécier positivement les
réformes entreprises et avoir proposé un renforcement de la
coopération entre les Etats-Unis et la Mauritanie pour la promotion
des droits de l’homme
Juin 1998
Conseil national de l’UFD-Ere
nouvelle pour « remplacer les membres exclus du parti » :
entrée des nassériens (UDP 2 qui s’est dissoute) et de quelques
éléments de l’Amicale pour la défense de la démocratie
(scission du PRDS)
12 Juillet 1998
dévaluation de 11% de l’ouguyia :
le franc français passe de 30 à 36,7 UM
12 Juillet 1998
remaniement ministériel :
l’ancien PM Cheikh-El-Avia,
ministre secrétaire général de la présidence, devient MAE
Juillet 1998
Min. Finances et Economie, et Gnr BCM
à Washington pour les fonds promis au club de Paris :
recommandation de privatiser Office des postes et télécommunications,
Air Mauritanie, et Société nationale d’électricité
29 Juillet 1998
rassemblement populaire à Nouakchott
organisé par par le Front des partis d’opposition
. l’ouguyia a perdu 325% de sa
valeur depuis 1984
. « amateurisme des financiers,
opacité des mécanismes de décision et détournement de l’aide
internationale »
6 Août 1998
en Cour criminelle, Baba Ould Sidi
Abdallah est acquitté six mois après « par un tribunal qui a
surpris les avocats par son degré d’indépendance » -
défendu par M° Jacques Vergès, il a cité à comparaître le
ministre de l’Hydraulique de l’époque (1992), Mohamed Lemine
Ould Ahmed, devenu depuis ministre de la Justice, lequel n’est pas
venu à la barre
13 au 15 Août 1998
congrès extraordinaire de l’UFD-Ere
nouvelle convoqué par la tendance « Bédredine » :
. nouvelle organisation du parti :
Mohamed Ould Maouloud président
Boubacar Moussa Bâ et Khalidou Ould
Deddé, vice-présidents
Moustapha Ould Bédredine, secrétaire
général
. participation aux élections
municipales
24 Août 1998
boycott au Centre hospitalier
national d’une troisième mission médicale israëlienne
(ophtalmologie)
27 Août 1998
début du recensement général et de
la révision de l’état-civil, devant ouvrir l révision des listes
électorales ; soutien technique et financier de l’Espagne et
de la France
6 Octobre 1998
Air Mauritanie rend deux avions ATR à
son vendeur français (25 millions $) et licencie 111 de ses 340
employés
15 Octobre 1998
fin de la révision des listes
électorales, qu’ont boycotté l’UFD (tendance Bedredine), le
Front populaire de Chbih Ould Malaïnine et les partis coalisés dans
le Front de l’opposition (« continuer à participer aux
élections équivaut à légitimer l’illégitime » Ahmed Ould
Daddah)
16 Octobre 1998
mort en accident de la circulation du
colonel Ahmed Ould Minnih, ministre secrétaire général de la
présidence de la République ; il avait été des putschistes
du 10 Juillet 1978
nuit du 19 au 20 Octobre 1998
en conseil extraordinaire, le PRDS
met fin aux fonctions de son secrétaire général, l’ancien
Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, et le remplace par le
secrétaire exécutif Mohamed Yehdhih Ould Moktar El Hacen
21 Octobre 1998
à Nouakchott, signature avec la
Banque mondiale du principe de réductions de la dette multilatérale,
moyennant des réformes « de seconde génération, sans doute
plus difficiles que le réajustement structurel réalisé » :
. privatisation d’entreprises
publiques (OPT, SOENELEC eau et électricité, Air Mauritanie)
. politique monétaire et maîtrise
du marché de change (l’ouguyia étant réputé à son cours
plancher)
27 au 29 Octobre 1998
Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna
MAE en Israël
1er
Novembre 1998
reprise de la pêche dans les eaux
territoriales après repos biologique de deux mois
5 Novembre 1998
décret du Premier ministre fixant le
calendrier des élections municipales
Novembre 1998
le quotidien marocain proche de
l’extrême-gauche Al Mounddama affirme qu’Israël et la
Mauritanie se sont accordés pour l’enfouissement en Mauritanie de
déchets toxiques : démenti à Nouakchott
8 au 18 Novembre 1998
mission FMI et Banque mondiale pour
conclure Programme d’ajustement structurel (pour devenir
éligible à « initiative » de la Banque mondiale en
faveur pays endettés (dette de 2,2 mrds $) :
. renforcement programme de lutte
contre la pauvreté (800 M UM et 60 Mons $
. consolifation des excédents
budgétaires et règlement dettes intérieures et extérieures
. réduction des coûts de production
(privatisation des entreprises à vocation commerciale)
. nouveau régime de change (1 $ =
205 UM)
* « accord total » le 15
= réduction en 2001de la dette
11 Novembre 1998
adopté d’un budget 1999 équilibré
à 53,358 mrds UM
16 Novembre 1998
le Premier ministre Mohamed Lemine
Ould Guig est limogé, sans précision de motifs (sinon son
impopularité supposée), et remplacé par son prédécesseur Cheikh
El Avia Ould Mohamed Khouna, ministre des Affaires étrangères
17 Novembre 1998
formation d’un gouvernement à
peine remanié
. entrée d’Ahmed Ould Sid Ahmed,
amb. à Washington : MAE et Coopération
. cl Mohamed Ould Sid’Ahmed Lekhal,
seul militaire du gvt. Devient min. Développement
25 Novembre 1998
le Front des partis mauritaniens
d’opposition justifie son boycott des élections municipales par
une lettre au ministre de l’Intérieur, leur exigence de
transparence n’ayant pas reçu satisfaction (UFD, Action pour le
changement, Alliance populaire progressiste APP pro-nassérien, Parti
de l’avant-garde pro-baassiste)
vendredi 27 Novembre 1998
Moktar Ould Daddah lance un appel de
Paris pour un changement de régime et « la mise en place d’un
exécutif de transition » : « la situation est de
plus en plus alarmante, le tribalisme renaît, la Mauritanie risque
d’éclater »
1er Décembre 1998
réunion publique de l’UFD
Noukchott dans le cadre des prochaines élections muncipales qu’elle
boycotte : condamnation du rapprochement avec Israël,
symbolisée par la visite de Mohamed Khouma en Octobre, devenu
entretemps Premier ministre
6 Décembre 1998
promesse d’aide de l’Union
européenne pour les oasis de l’Adrar
11 Décembre 1998
Ahmed Ould Daddah demande la
constitution d’une commission d’enquête sur le possible
enfouissement en Mauritanie des déchets de la centrale nucléaire
israëlienne de Dimona
mercredi 16 Décembre 1998
Ahmed Ould Daddah et deux autres
membres dirigeants de l’UFD : Mohameden Ould Babah et M°
Mohameden Ould Icheddou, sont arrêtés au sortir d’un meeting
« pour atteinte aux intérêts du pays et à son image de
marque à travers des accusations non fondées » ; ils
sont assignés à résidence à Boumdeid
mi-Décembre 1998
. financement européen au titre du
SYSMIN (système de compensation des cours par l’Union européenne
en faveur des ACP) à la SNIM : unité de rebroyage de l’usine
d’enrichissement = 16,7 M écus
. aide européenne à ajustement
structurel : 11,2 M écus
1999
4 Janvier 1999
le FADES à Koweit (Fonds arabe pour
le développement économique et social) accorde 11,5 M $ pour
barrages et projets agricoles
14 Janvier 1999
le Front populaire rejette le boycott
des élections municipales par la voix de son secrétaire général
Lemrabott Ould Abdi, contre la décision de son président
17 Janvier 1999
Ahmed Ould Daddah et ses deux
compagnons sont libérés à l’occasion de l’Aïd El Fitr ;
le président de la Ligue mauritanienne des droits de l’homme avait
été autorisé Ghali Ould Abdel Hamid à les visiter au début du
mois
29 Janvier 1999
élections municipales : 208
communes dont 163 en zones rurales totalement acquises au PRDS ;
le PRDS l’emporte dans 190 communes
. le premier tour dans la capitale
est annulé (22% de participation)
5 Février 1999
second tour des municipales dans 11
communes :
. défaite de Tidjane Koïta à Kaëdi
(dissident de l’Action pour le changement en 1997 et fondateur de
l’Union nationale pour la démocratie et le développement
. à Sélibaby, le RDU majorité
présidentielle
. à Nouakchott, le PRDS emporte la
totalité des sièges
Mars 1999
le Fonds des Nations Unies pour la
population FNUAP soutient ( $ 421.475) un projet de mise en place
d’une banque de données pour l’Office national des statistiques
6 Mars 1999
ordonnance de renvoi d’Ahmed Ould
Daddah devant le tribunal correctionnel de Noukchott
30 Mars 1999
verdict au procès d’Ahmed Ould
Daddah, inculpé « d’appel à l’intolérance et d’atteinte
à l’ordre et à la sécurité publics » et défendu par un
collectif de 70 avocats ; le 22, lecture d’enregistrements de
conversations téléphoniques privées ; un micro haute
fréquence découvert le 24 dans la salle d’audience ; les
débats tournent au procès de Moktar Ould Daddah depuis son appel à
la constitution d’un gouvernement de transition ; acquittement
d’Ahmed Ould Daddah et de Mohameden Ould Babah
Avril 1999
AFP Dakar diffuse un nouveau
texte des FLAM adopté en congrès non daté ni situé :
« l’Etat unitaire centralisé comme cadre de coexistence
entre Arbo-berbères et Négro-africains a échoué », solution
l’autonomie du sud de la Mauritanie
21-22 Avril 1999
8ème session commission
mixte avec la Tunisie : accords de coopération, notamment en
matière de pêches, de ressources humaines, de la santé
1er Mai 1999
annonce d’un nouveau Code du
travail « négocié et plus juste » : « entourer
les conditions de travail d’un maximum de transparence et de
justice »
6 Mai 1999
Ahmed Ould Daddah demande le retrait
pur et simple de la loi sur la réforme de l’enseignement adoptée
par le Parlement (le français langue des matières scientifiques et
techniques) :
. « lacunes graves aux plans
culturel, civilisationnel et d’identité nationale »
.unification du système éducatif
reste objectif de l’UFD mais par « le développement de
l’enseignement de l’arabe avec le français comme langue
d’ouverture »
13 Mai 1999
limogeage des ministres de la Justice
Mohamed Lemine Ould Ahmed remplacé par Mohamed Salame Ould Merzoug,
ancien ministre de l’Hydraulique, et des Affires économiques et du
Développement Sid’El Mokta Ould Nagi, qui venait de signer un
accord cadre de seconde génération avec la Banque mondiale et le
FMI, remplacé par Mohamed Ould Nani, conseiller du président pour
les affaires économiques ; Cheikh Ahmed Ould Zehave, ancien SG
min. FP, min. Hydraulique et Energie
24 Mai 1999
aide financière de 3 millions euros
de l’Union européenne pour la saisie informatique et la mise en
exploitation du dernier recensement démographique pour constituer un
fichier d’état-civil fiable et établir des cartes d’identité
« en vue de renforcer la démocratie dans le pays »
2 Juillet 1999
le capitaine Ely Ould Dah, effectuant
un stage au 81ème RI de Montpellier, est mis en examen
pour torture à la prison de Jreïda en 1990 et 1991 de deux
ex-officiers Mamadou Diagana et Ousmane Dia (en vertu convention des
Nations Unies permettant depuis 1984 de saisir la justice de tout
pays ayant ratifié ce document pour des faits de torture commis
n’importe où par un ressortissant de n’importe quel pays) ;
le Quai d’Orsay fait pression sur le parquet (précédent en 1993
du colonel Boilil ? parvenu à quitter la France avant d’être
inculpé)
courant Juillet 1999
riposte mauritanienne :
. renvoi des militaires français
. rétablissement des visas
. rappel des militaires en stage en
France
fin Juillet 1999
démissions du colonel Baby Ould
Housseinou, attaché militaire à Paris, et de Mohamed Ould Ciré,
consul-général en Guinée Bissau (traitement discriminatoire parce
qu’hartany)
21 Juillet 1999
approbation par le FMI de l’accord
de lutte contre la pauvreté et la facilité pour la croissnce
Septembre 1999
visite officielle en Israël du min.
Développement rural Mohamed Ould Sid’Ahmed
Lekkal
9 Septembre 1999
à Syrte (Libye), sommet de
l’OUA présidé par Abdelaziz Bouteflika :
. création de l’Union africaine :
Ould Taya déclare s’y opposer
. Moktar Ould Daddah est reçu par le
sommet des 40 chefs d’Etat présents
15 Septembre 1999
mort de Hamdi Ould Mouknass
28 Septembre 1999
la chambre d’accusation de
Montpellier remet le capitaine Ould Dah en liberté sous contrôle
judiciaire, après deux mois de détention
28 Octobre 1999
à Washington, en présence de
Madeleine Albright, accord entre la Mauritanie et Israël
d’établissement de relations diplomatiques pleines et entières
(Ahmed Ould Sid’Ahmed et David Levy) au niveau des ambassadeurs
4 Novembre 1999
rupture des relations diplomatiques
avec l’Irak
30 Novembre 1999
table ronde de cadres de la fonction
publique pour la rénovation et la modernisation de
l’administration ; intervention de Turkya Daddah, ancienne
directrice de l’ENA
fiasco d’un voyage à Alger du
Premier ministre Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna quii ne peut
remettre à Bouteflika un message personne d’Ould Taya
16 Décembre 1999
la Mauritanie accepte la proposition
d’Union africaine
Décembre 1999
sommet de la CEDEAO à Lomé :
« approfondir les convergences macro-économiques pour rendre
crédible l’idée d’une monnaie unique »
25 Décembre 1999
Ould Taya reçoit les chefs de l’UFD,
de l’UFD tendance Maouloud et du Front populaire : expliction
du retrait de la CEDEAO
26 Décembre 1999
* communication de Cheikh El-Avia à
l’Assemblée nationale : en désaccord avec le projet d’une
monnaie unique, la Mauritanie se retire de la CEDEAO
* Lansana Kouyaté, secrétaire
exécutif :
. l Mauritanie ne s’est pas
acquittée de ses cotisations pendant 16 ans
. pas représentée au plus haut
niveau lors des « sommets »
2000
27 Février & 19 Mrs 2000
élection présidentielle au Sénégal
à deux tours
Abdoulaye Wade (74 ans) fait campagne
sur l’eau et les vallées fossiles
vendredi 7 Avril 2000
* élections sénatoriales : 18
circonscriptions concernées pour le renouvellement au tiers du
Sénat, dont son président Dieng Boubou Farba, candidat à El Mina
et réélu (Nouakchott)
. boycott de l’opposition
. ballottage favorable pour Tidjne
Koïta, sortant à Kaédi
. à Ould Yengé, candidature
présentée par le PRDS Oumeima Mint Dahbbi
. à Bir-Moghrein, élection
d’Aihcetou Mint Abdel Haye PRDS
* mandat d’arrêt international
lancé contre le capitaine Ely Ould Dah parvenu à quitter la France,
alors qu’il était privé de son passeport
18 Avril 2000
l’UDP élit la fille de Hamdi Ould
Mouknass présidente du mouvement ; elle est le
surlendemain nommée conseiller à la présidence de la République
24 Avril 2000
Ahmed Ould Daddah arrêté pour
« incitation à la violence » après voir appelé à la
tenue d’une manifestation pacifique de grande ampleur pour
protester contre l’absence d’Etat de droit et réclamer des
enquêtes sur les assassinats politiques, disparitions et actes de
torture depuis l fin des années 1980
29 Avril 2000
Ahmed Ould Daddah est relâché sans
inculpation
retrouver la
date
élection d’Abdoulaye Wade
félicité par les FLAM, il leur
répond
1er Avril 2000
prestation de serment d’Abdoulaye
Wade, à laquelle assiste Ould Taya
21 Mai 2000
les ministres des Affaires étrangères
et de l’Hydraulique sont reçus à Dakar par Wade à propos des
vallées fossiles : celui-ci déclare que la question relève de
la souveraineté du Sénégal
22 Mai 2000
Abdoulaye Wade à Paris
31 Mai (ou 4 Juin ? vérifier)
2000
dépêche de l’Agence mauritanienne
d’information rend public le conflit à propos des vallées
fossiles : le Sénégal puise dans les eaux du fleuve pour
revitaliser des cours d’eau taris dans le nord du pays (système de
gravitation à partir de Richard Toll vers le lac des Guiers et le
Haut-Ferlo, via un canal de 120 kms) : politique inacceptable
3 Juin 2000
décision de renvoyer sous quinze
jours chez eux les 150.000 Sénégalais installés en Mauritanie
4 Juin 2000
réplique de Dakar : les
Mauritaniens peuvent rester au Sénégal
lundi 5 Juin 2000
le Premier ministre sénégalais
Moustapha Niasse reçu par Ould Taya
mardi
* démenti du gouvernement sénégalais
d’une quelconque décision « sur la question des vallées
fossiles »
6 Juin 2000
la Banque mondiale décide de
participer au financement de l’oléoduc Tachd-Cameroun
8 Juin 2000
Abdoulaye Wade déclare organiser ce
retour mais demande aux Mauritaniens de rester
9 Juin 2000
* note de Cheikh Tidiane Gadio, MAE
Sénégal sur les difficultés du rapatriement forcé
* Abdoulaye Wade à Bamako :
volonté d’apaisement
(samedi) 10 Juin 2000
suspension par la Mauritanie du
rapatriement des Sénégalais : notification par l’ambassadeur
à Dakar tandis que Wade est à Touba, la capitale des la confrérie
des mourides
13 Juin 2000
commission mixte avec le Maroc,
présidée par les deux Premiers Ministres :
. « porter leur coopération au
niveau de leur volonté politique et de leurs relations séculaires »
. créer une zone de libre-échange
d’ici la fin de l’année
17 Juin 2000
rencontre Wade en visite d’amitié
à Nouakchott confère avec Taya :
. abandon officiel du projet des
vallées fossiles et du canal de Cayor
. projet de digue de Keur Momar Sarr
confié à OMVS
17 Août 2000
création à Dakar d’un
Rassemblement des patriotes démocrates
. président, le journaliste Mohamed
Ould Sidi ; secrétaire général Hamdjatou Aïdara (ancien
FLAM)
. préservation de l’unité
nationale, retour des réfugiés mauritaniens originires de la vallée
du Fleuve exilés au Sénégal et au Mali, abolition de l’esclavage
12 Septembre 2000
remaniement du gouvernement, Cheikh
El Avia Ould Mohamed Khouna reste Premier ministre :
. entrée au gouvernement de
Fatimetou Mint Mohamed Saleck, fille du colonel Mustapaha Ould
Mohamed Saleck
. (pour fraudes et irrégularités au
sein du système éducatif) Sghaïr Ould M’Bareck, ministre de
l’Education nationale est limogé dans les huit jours, remplacé
par Sid’El Moktar Ould Nagi, ancien ministre du Plan
28 Septembre 2000
poursuite de la purge à l’Education
nationale : les 7 plus hauts fonctionnaires sont à leur tour
limogés
Septembre 2000
expulsion de l’attaché militaire
français au prétexte qu’il préparait l’assassinat d’Ould
Taya avec la complicité d’opposants installés à Paris ( !)
Septembre 2000
le colonel Saleh Ould Hanena,
commandant du bataillon de blindés, est radié pour avoir critiquer
l’établissement des relations diplomatiques avec Israël
6 Octobre 2000
à l’occasion de la recrusdescence
du conflit israëlo-palestinien, manifestations contre les relations
nouées avec Israël : arrestations de dirigeants de l’UFD et
mise en cause de l’organisation islamiste clandestine Hassem ;
elles sont relayées par l’Alliance populaire progressiste
pro-nassérienne
14 Octobre 2000
le PRDS organise une marche de
soutien au peuple palestinien, réunissant entre 10 et 15.000
manifestants
28 Octobre 2000
le gouvernement dissout l’UFD que
préside Ahmed Ould Daddah, pour « incitation à la violence »
31 Octobre 2000
le Front des partis d’opposition
décide en réplique de rompre tout contact avec le gouvernement,
appelle à un arrêt de travail de 48 heures et met ses moyens à la
disposition de l’UFD
1er Novembre 2000
nouvelle manifesation hostile aux
relations avec Israël : arrestations brutales de Mohmed Ould
Maouloud, Cheikh Ould Sidaty et Mohameden Ould Babah
4 Novembre 2000
répression d’une manifestation des
élèves du secondaire à Noukchott (à Teyret-arrêt bis) :
Aminetou Mint Eleyat y trouve la mort par gaz lacrimogènes
8 Novembre 2000
Nouakchott-Info. fait état du
dégagement de 30.000 mines antipersonnel dans le nord du pays, avec
l’aide de spécialistes américains
9 Novembre 2000
arrestation pour « menées
subversives » de cinq dirigeants de l’UFD : Ahmed Ould
Lefdal, Mohamed Ould Haroune, Ahmed Ould Bah et Sidi Ould Salem,
ainsi que d’Ahmed Ould Wdiaâ, directyeur du journal Raya
(islamiste)
12 Novembre 2000
la branche de l’UFD dirigée par
Mohamed Ould Maouloud décide de changer son nom en Union des Forces
du Progrès UFP
13 Novembre 2000
8 femmes militantes de l’UFD sont
arrêtées
27 Novembre 2000
Ould Taya annonce une réforme des
lois relatives aux élections des députés et des sénateurs :
« une dose de proportionnelle qui permette une plus grande
participation des différents acteurs politiques » ; le
Front des partis d’opposition FPO juge « recevable » le
projet et l’UFP estime que se referme « le chapitre des
répressoions et de rupture qui ont marqué ces dernières semaines »
9 Décembre 2000
à son retour de France, Ahmed Ould
Daddah est arrêté : « il répondra de certaines
rencontres qu’il a eues à Paris avec des éléments
terroristes » ; prolongation pour un mois de la garde à
vue des dix jeunes présumés membres de l’organisation clandestine
Conscience et résistance
13 Décembre 2000
Rachid Ould Saleh, min.
Communication, annonce
. des élections municipales
anticipées (au lieu de leur tenue régulière en Janvier 2003) pour
coincider en Octobre 2001 avec les élections législatives
. dose de proportionnelle pour
l’élection des députés à Nouakchott, Nouadhibou et Sélibaby,
soit 17 sièges sur les 91 ; un seul tour de scrutin
. pour les sénatoriales, la
proportionnelle seulement à Nouakchott (trois circonscriptions de 3
sièges chacune) et un seul tour de scrutin
. facilités nouvelles aux partis
réduction de 60% de la caution
financière
abaissement de 10 % à 5% des
suffrages exprimés du seuil de remboursement des cautions
financement forfaitaire des partis,
même à faible représentativité (1% au plan national dans les
élections municipales)
26 Décembre 2000
officialisation du retrait de la
CEDEAO
2001
3 Janvier 2001
le Parlement adopte les lois portant
réforme électorale
13 Mars 2001
protocole de coopération pour la
pêche avec la Pologne
début Avril 2001
reconnaissance de 6 nouveaux partis
(ce qui porte leur nombre à 30)
Libéraux démocrates mauritaniens
Troisième génération
Alliance démocratique
Parti travailliste mauritanien
Parti mauritanien du Renouveau
Alliance pour la justice et la
démocratie
8 Avril 2001
arrestation de Chbih Ould Cheikh
Malaïnine, ancien ministre d’Ould Taya et ancien candidat à
l’élection présidentielle de 1997 contre lui ; protestation
du collectif de ses avocats, porte parole M° Ebetty proterste contre
interdiction faite de communiquer avec lui
Mai 2001
visite officielle en Israël du MAE
Dah Ould Abdi
13 Mai 2001
remaniement ministériel :
. Lemrabott Sidi Mhmoud Ould Cheikh
Ahmed, min. Justice devient min. Intérieur
Deddoude Ould Abdallahi, min.
Education, devient min. Justice
Ahmed Ould Hamdi, min. Développement
rural devient min. Education nationale
Dah Ould Abdel Jelil, min. Intérieur
devient min. Développement rural
7-9 Juin 2001
à Aïoun el Atrouss, ouverture du
procès de Chbih Ould Cheikh Malaïnine, chef du Front populaire,
accusé de sédition ; son défenseur, bâtonnier de l’ordre
des avocats, M° Mahfoudh Ould Betah, demande au tribunal de se
déclarer incompétent et de renvoyer le dossier à Nouakchott
4 Juin 2001
Hubert Védrine, MAE France, en
visite à Nouakchott
. dialogue « doit être
constamment entretenu »
. « la coopération militaire
franco-mauritanienne reprendra quand la Mauritanie le souhaitera »
14 Juin 2001
siégeant à Aïoun el Atrouss, la
Cour criminelle condamne Chbih Ould Cheikh Malaïnine, ancien
ministre d’Ould Taya et ancien candidat à l’élection
présidentielle de 1997 contre lui, à 5 ans de prison avec deux
co-accusés (Moktar Ould Haïbetna et Bouba Ould Hassena) pour
« association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de
sabotage et de terrorisme » « avec le soutien de la
Libye »
Juillet 2001
création d’un Rassemblement des
forces démocratiques, succédant de fait à l’UFD dont Ahmed Ould
Daddah continue de contester la décision de dissolution :
bureau exécutif de 8 membres issus de l’UFD mais Ahmed Ould Daddah
n’en fait pas partie ; secrétaire général El Khalil Ould
Teyeb
10 Juillet 2001
confirmation à Nouakchott par
Azeddine Ould Daddah du retour de son père sans condition préalable
11 Juillet 2001
conférence de presse de M° Mohamed
Mahmoud Ould Emmatt, président du Rassemblement des forces
démocratiques, nouvellement créé
. pas de relation avec l’UFD
récemment dissoute
. retour de la Mauritanie dans la
CDEAO
. rupture des relations aevc Israël
. début ce jour d’une journée
hebdomadaire de solidarité avec Chib Ould Cheikh Malainine
16 Juillet 2001
Ould Taya confie l’Education
nationale au Premer ministre Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna
17 Juillet 2001
retour de Moktar Ould Daddah en
Mauritanie, après vingt-et-un an et quatre mois d’exil
18 Juillet 2001
Rachid Ould Saleh,
min. Communication annonce la tenue des élections
législatives et municipales les 19 et 26 Octobre 2001 ; la loi
rejette les candidatures indépendantes
7 Août 2001
une dizaine de partis politiques
favorables à une participation aux élections législatives et
municipales demandent au gouvernement le report à un an pour une
meilleure distribution des cartes électorales
mi-Août 2001
création du Parti de la renaissance
nationale par l’universitaire Mohamed Abdallahi Ould Eyyé
9 Août 2001
nouvel accord de pêche avec l’Union
européenne :
. 430 millions d’euros dans les
cinq ans
. appui européen pour surveillance
côtière
. révision périodique du potentiel
halieutique pour une reconsidération éventuelle de l’accord
16 Août 2001
les partis d’opposition ne
parviennent pas à se mettre d’accord pour boycotter les élections
et laissent à chacun sa liberté de choix ; l’Action pour le
changement AC, l’Union des forces du progrès UFP et le Front
populaire de Chbi Ould Malaïnine annoncent leur participation au
scrutin
21 Août 2001
l’Alliance populaire progressiste
APP décide de boycotter les élections prochaines ; son SG
Mohamed Hafed Ould Ismaël accuse le pouvoir de « s’entêter
à gérer unilatéralement le processus démocratique, de refuser
tout dialogue avec l’opposition sur l’avenir du pays et de
n’offrir aucune garantie sérieuse pour la transparence des
élections futures »
10 au 12 Septembre 2001
visite du roi Mohamed VI
mardi 9 Octobre 2001
Mohamed Ould Maouloud, président de
l’Union des forces du progrès annonce l’accord conclu avec le
min. Intérieur : les listes électorales pourront être
consultées sur internet, ce qu’il avait déjà demndé à Ould
Taya ; le procesus démocratique est « arrivé à sa
maturité politique, les prochaines élections seront remarquables
dans leur forme et dans leurs procédures, preuve que la voie du
compromis et non de la confrontation est la seule valabe pour
construire la Mauritanie »
Vendredi 19 Octobre 2001
élections législatives et
municipales :
. 1,02 million électeurs ;
participation 55%
. 15 formations politiques y prennent
part, seul le PRDS est présent dans toutes les circonscriptions ,
boycott l’Alliance populaire progressiste (APP pro-nassériste)
présidée par Mohamed El-Hafedh Ould Ismaïl
* législatives : l’opposition
obtient 9 sièges grâce à la proportionnelle introduite à
Nouakchott, Nouadhibou et à Sélibaby
PRDS Parti républicain démocratique
et social = 56 + 2 en coalition (avait 76 des 79 sièges dans
l’Assemblée sortante)
UDP Union pour la démocratie et en
progrès
RDU Rassemblement pour la démocratie
et l’unité
RFD Rassemblement des forces
démocratiques = 3
AC Action pour le changement = 4
UFP Union des forces du progrès = 1
UNDD Union nationale pour la
démocratie et le développement
FP Front populaire = 1
PMRC Parti mauritanien pour le
renouveau et la concorde
PAD Parti de l’alliance
démocratique
AJD Alliance pour la justice et la
démocratie
UDN Union démocratique nationale
PTG Parti de la troisième
génératuion
PCDM Part du centre démocratique
mauritanien
PTM Parti du travail de Mauritanie
* municipales :
PRDS en tête
associés à la majorité
présidentielle : UDP 19,46% & RDU 8,6%
opposition : RFD 5,67% & AC
5,37% & Front populaire 3,5%
26 Octobre 2001
* deuxième tour pour 13 sièges de
députés dans 8 circonscriptions :
PRDS = 10 & UFP = 2 sièges
physionomie nouvelle Assemblée
nationale : sur 81 sièges
PRDS = 64
associés à majorité
présidentielle : RDU = 4 & UDP = 2
opposition = 11 dont 4 AC, 3 RFD, 3
UFP et 1 FP
* deuxième tour dans 28 communes
(dont Nouakchott, Nouadhibou, Sélibaby, Rosso et Kaédi)
résultats municipales : 216
communes
PRDS = 184 avec 3241 conseillers sur
3450
UDP maj. prés. = 11
RDU maj. prés. = 8
opposition = 13 (dont 4 AC, 4 RFD, 5
UFP avec Boghé notamment)
à Nouakchott, loi donne la résidence
de la communauté urbaine au parti ayant le plus de conseillers =
PRDS 87 sièges, alors qu’opposition est majoritaire : 53 RFD
et 49 AC, ayant remporté 6 communes sur 9
* Ould Taya rejette l’idée d’un
gouvernement de coalition et qualifie le scrutin de « modèle »
dans les pays en voie de développement
1er Novembre 2001
Rachid Ould Saleh, min. sortant de la
Communication et des Relations avec le Parlement, et député
d’Aïoun-el-Atrouss, est élu président de l’Assemblée
nationale
4 Novembre 2001
* Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna
est reconduit dans les fonctions de Premier ministre
* le PRDS change de secrétaire
général : Louleid Ould Weddad dir. cab PR et député de
Ouadane ; Mohamed Yehdhih Ould Moktar, limogé, est nommé à la
présidence de la République et perd son siège de député
5 Novembre 2001
composition du nouveau gouvernement
22 Novembre 2001
crise entre le pouvoir et
l’opposition à propos de l’installation du conseil de la
communauté urbaine de Nouakchott, sans le quorum
25 Novembre 2001
l’ancien Premier ministre Mohamed
Lemine Ould Guig, président de la Cour des comptes, remplace au
secrétariat général de la présidence de la République, Mohamed
Yehdhih Ould Moktar, limogé une seconde fois ; il est remplacé
à la Cour des Comptes par Sow Adéma Demba, ancien ministre de la
Justice
26 Novembre 2001
l’opposition à la communauté
urbaine de Nouakchott paricipe à l’élection du bureau : Didi
Ould Bounaâma PRDS le préside ; l’opposition obtient les
postes d’adjoints mais dépose un recours devant la Cour suprême
contre l’arrêté du min. Int. organisant cette élection
29 Novembre 2001
Louleid Ould Weddad assure que le
PRDS est prêt à « une gestion consensuelle » à
Nouakchott
24 Décembre 2001
le Premier ministre Cheik El-Avia
accuse « un groupe politique connu » d’être
responsable de la crise de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie
et de « planifier un nouveau crime »
26 Décembre 2001
prise d’effet du retrait de la
Mauritanie de la CDEAO : Communauté économique des Etats
d’Afrique de l’Ouest
2002
2 Janvier 2002
le gouvernement dissout le parti
d’opposition radicale Action pour le changement (de Messeoud Ould
Boulkheir) pour discours « raciste et anti-démocratique » ;
en campagne, Messeoud avait estimé que « la communauté
négro-mauritanienne avait frôlé l’extremination et se devait
d’être réhabilitée » ; les élus restent en fonctions
mais « leur avenir dépend de leurs comportements futurs »
9
Février 2002, à
l’étranger (Ndar . Sénégal) : congrès Habib Ould Mahfoudh,
constitutif de Conscience & Résistance et adoption d’un
Manifeste des Justes
Février 2002
l’Association d’aide aux veuves
et orphelins de militaires mauritaniens (AVOMM – établie en
France) porte plainte contre Ould Taya devant la justice belge pour
génocide
12 Février 2002
Dah Ould Abdi, MAE, dénonce la
procédure déclenchée par l’AVOMM
24 au 26 Mrs 2002
réunion des min. Intérieur Mali et
Mauritanie à Nouakchott sur les questions frontalières :
. accord total
. bornage de la frontière
. dynamisation des rencontres entre
autorités frontalières
. amélioration de la coopération
sécuritaire
7 Avril 2002
communiqué pour « réaffirmer
sa solidarité avec le peuple palestinien et s direction légtilme
que symbolise le président Yasser Arafat »
12 Avril 2002
Mohamed Baba, naturalisé français
et résidant en France depuis 1983, physicien à Cklermont-Ferrand,
est arrêté à Nouakchott où il était venu présenter ses trois
enfants à leurs grands-parents mauritaniens ; transféré à la
direction de la sûreté de l’Etat à 250 kms de Nouakchott
(Deddahi Ould Abdallahi, cousin d’Ould Taya) et torturé (le
« jaguar ») au motif de ses relations avec Conscience
Résistance ; relâché le 21 Avril (le médecin de l’ambassade
lui délivre une incpcité de travail de 4 jours…) ; peut
rentrer en France le 23
date à trouver
retour de La Mecque, Ould Haïdallah
proteste auprès de son successeur contre l’établissement des
relations diplomatiques avec Israël, l’interdiction de partis
politiques et l’incarcération de Chbih Ould Cheikh Malaïnine
12 au 19 Avril 2002
renouvellement triennal du Sénat
quantième à
trouver Juin 2002
élections à l’Ordre national des
avocats :
Mahfoudh Ould Bettah l’emporte au
premier tour avec 103 voix contre 99 ; un deuxième tour est
organisé de force que remporte Malaïnine Ould Khalifa ; le
premier est suspendu d’exercice professionnel pour trois ans mais
est seul reconnu par l’Union des avocats arabes et par l’Union
internationale des avocats
3 Juin 2002
Mohamed Baba porte plainte pour
« crimes de torture et actes de barabarie aggravés » ;
médecin légiste donne 180 jours d’incapacité de travail ;
le 6, ouverture d’une information judiciaire contre X
5 Juin 2002
le commissaire principal Douddahi
dénonce le « carcatère douteux » de la plainte déposée
en France par Mohamed Baba, « chef d’une organisation
subversive à la disposition des forces du mal »
4 Juillet 2002
assistant au procès de son fils
cadet Ely Cheikh, 21 ans, jugé dans une affaire de viol collectif,
l’épouse d’Haïdallah, Lalla Mint Ely Ould el-Fadel est arrêtée
et inculpée d’outrage à magistrat ; elle est condamnée le
15 à deux ans de prison avec sursis et une amende de 20.000 UM
25 Juillet 2002
les Etats-Unis annulent « les
créances à caractère public et bilatéral qu’ils détiennent sur
la Mauritanie »
25 Août 2002
les autorités (Sidyi Yeslem Ould
Amar Cheine, dir. Affaires politique au min. Intérieur) refusent de
reconnaître le parti Convention pour le changement (CC), nouvelle
formation politique créée par les responsables d’AC : «
cette formation politique n’est qu’une reconstitution du parti
dissous Action pour le changement »
3 Septembre 2002
à Johannesbourg où il participe au
sommet mondial sur le développement durable, Ould Taya reçoit
Shimon Perès
12 Septembre 2002
lettre de créances de l’amb.
d’Israël Ariel Kerem
Septembre 2002
visite à Nouakchott de Michèle
Alliot-Marie
17 Septembre 2002
accord de coopération judiciaire
avec les Etats-Unis : traitement par les juridictions nationales
des deux pays des cas susceptibles de relever de la Cour pénale
internationale ; cas de Mauritaniens impliqués dans les
activités d’Al Qaïda : Mahfouz Ould Waled (en fuite) et
Mohamedou Ould Slahi (livré aux Etats-Unis)
13 Octobre 2002
rapprochement de fait d’Ahmed Ould
Daddah et de Messeoud Ould Boulkheir : 8 partis d’opposition,
dont deux interdits, créent un « Cadre unitaire de
l’opposition » CUO avec perspective « dans l’immédiat
un plan d’action » et l’élaboration d’un
« programme de gouvernement d’alternance démocratique »
:
RFD Rassemblement des forces
démocratiques
PLEJ Parti pour la légalité,
l’équité et la justice
AC Action pour le changement devenu
Convention pour le changement (non autorisé)
Renaissance nationale (non autorisé)
FP Front populaire
AJD Alliance pour la justice et la
démocratie
APP Alliance populaire progressiste
PUDS Parti unioniste démocratique et
socialiste
(abstention de l’opposition
modérée :
UNDD Union nationale pour le
développement et la démocratie : Tidjiane Koita
UFP Union des forces de progrès :
Ould Maouloud
27 Octobre 2002
remaniement ministériel par
limogeage de trois membres du gouvernement
Affaires étrangères &
Coopération : Mohamed Ould Tolba succède à Dah Ould Abdi
Développement rural & Environnement : Ba Bocar Soulé
succède à Mustapha Ould Maouloud
Santé : Mohamed Mamoud Jaafar
succède à Diop Abdoul Hamet
8 Novembre 2002
des touristes français et espagnols
sur le point de franchir la frontière mauritanienne au Sahara
découvrent soixante clandestins subsahriens survivant de
refoulements successifs marocains et mauritaniens
31 Décembre 2002
reprise d’activités de l’Union
populaire socialiste et démocratique de Mohamed Mahmoud Ould Mah :
. « transparence relative
constatée aux élections parlementaires d’Octobre 2001 et
introduction d’une nouvelle carte d’identité infalsifiable »
. « enrôlement dans
l’antagonisme tribal au détriment des programmes politiques »
. « démocratie de l’argent
qui a marqué le système électoral »
. « contre les privatisations
qui sont de nature à affaiblir le rôle de l’Etat,
contre la soumission aux institutions
appauvrissantes de la Banque mondiale, la mondialisation,
contre toute normalisation avec
Israël »
2003
Janvier 2003
à Alger, relance de la société
mixte de pêche ALMAP (qui dans les années 1980 exportait en Algérie
12.000 tonnes/an de poissons entiers congelés) : reprise par
une société algérienne privée Union-Pêche
14 Mars 2003
en congrès extraordinaire,
l’Alliance populaire progressiste (APP pro-nassériste) présidée
par Mohamed El-Hafedh Ould Ismaïl intègrent les dirigeants d’Action
pour le changement (AC) : Messeoud Ould Boulkheir en simple
militant
19 & 20 Mars 2003
en « conseil d’évaluation
interne », l’organisation clandestine « Conscience et
résistance » (CR, basée en France et ne se manifestant que
par messages électroniques) exclut son porte-parole et fondateur
Abdel Nasser Ould Yessa, en exil depuis 1997, mis en cause pour
commerce d’informations et victime de chantage sur sa vie et ses
finances privées ; Abdallahi Ould Hormatallah et Med Ould Med
Asker, qui avaient voté cette exclusion, démissionnent à leur tour
14 Avril 2003
lettre concernant la lutte
antiterroriste adressée au président du comité du Conseil de
sécurité créé par résolution 1373 (2001)
14 au 25 Avril 2003
à Paris, Ould Nani Affaires
économiques et Finances, et Boydiel Finances, avec Ba, Gnr BCM,
ainsi que Comm. droits de l’hmme, pauvreté et intégration,
discutent avec les représentants du FMI l’arrangement triennal
pour la réduction de la pauvreté et la croissance ; approuvé
le 27 Juin 2003
16-17 Avril 2003
commission mixte Mauritanie Mali pour
les transports
. contrôles douaniers et assurances
. route Aïoun-Nioro
. aire de stockage malienne au port
de Nouakchott
18 Avril 2003
haute commission mixte de coopération
Algérie Mauritanie, présidée par les Premiers Ministres Ali
Benflis et Mohamed Ould Mohamed Khouna
. accord de pêche : cadre et
conventions pour la recherche et la formation
. liquidation de la société de
raffinage de Nouadhibou et ouverture aux privés de sociétés mixtes
de la distribution du gaz et des hydrocarbures
24-25 Avril 2003
visite préélectorale d’Ould Taya
à Nouadhibou
début Mai 2003
visite à Nouakchott du PM marocain
Driss Jettou ; 8 accords de coopération
. santé, culture, tourisme,
collectivités locales, affaires intérieures, jeunesse
. étude d’accords pour commerce,
enseignement supérieur, météorologie, jumelages
4 Mai 2003
limogege de Mohamed Ould Nani et
Cheyakh Ould Ely respectivement remplacés par :
Affaires économiques &
Développement : Abdellahi Ould Souleymane Ould Cheikh Sidya
Communication & Relations avec le
Parlement : Hammoud Ould M’Hamed
4 & 5 Mai 2003
arrestations du maire d’Arafat à
Nouakchott : Jemil Ould Mensour, dirigeant RFD
Mohamed el-Hacen Salem Ould Dadaw,
érudit et prêche dans les mosquées hostile à la guerre contre
l’Irak
6 Mai 2003
limogeage de deux ministres
considérés de tendance islamiste :
Isselmou Ould Sid’Elmostaphe et
Mohamed Fadel Ould Mohamed Lemine, remplacés respectivement par :
Culture & Affaires islamiques :
Lemrabott Ould Mohamed Lemine
secrétaire d’Etat à la lutte
contre l’analphabétisme : Sdi Mohamed dit El-Moudir Ould
Bouna
10 Mai 2003
le PRDS désigne Ould Taya pour
candidat à sa propre succession
27 Mai 2003
arrestation d’une dizaine
d’enseignants de l’Institut arabe et islamique saoudien de
Nouakchott
30 Mai 2003
l’hebdomadaire Raya (le drapeau –
rédacteur en chef Ahmed Ould Wediaa) d’obédience islamiste est
interdit
fin Mai 2003 –
retrouver le quantième
premier des opposants à le faire,
Messeoud Ould Boukheir annonce sa candidature à l’élection
présidentielle : « pas besoin d’une candidature unique
au premier tour »
3 Juin 2003
arrestations de 33 islamistes
d’ « Human appeal international », organisation de
bienfaisance émiratie et de 15 militants du Baas
8 Juin 2003
* 01 heure du matin, début d’une
sanglante tentative de coup d’Etat militaire, dirigée par l’ancien
commandant Salah Ould Henena, radié pour avoir tenu des propos
politiques et critiques en caserne contre Ould Taya ; soutien de
l’adjoint du chef du personnel de l’armée, de la troisième
personnalité du bataillon des blindés et de l’un des adjoints du
chef de l’armée de l’air : trente officiers nasseristes, 15
blindés
* le colonel Mohamed Lamine Ould
Najyane, chef d’état-major de l’armée nationale tué dans des
circonstances controversées
* disparition d’Ould Taya :
démenti qu’il se soit réfugié à l’ambassade de France
9 Juin 2003
* rumeurs d’une intervention de
troupes spéciales israëliennes amenées à Noudhibou par transports
aériens américains
* reprise des émissions radio en fin
de matinée : « restez tranquilles chez vous, la situation
est maîtrisée sous la direction éclairée du président Ould
Taya »
* Ould Taya annonce brièvement à la
télévision l’échec de la tentative de coup d’Etat
* Mustapha Ould Bedredine, SG UFD :
« aucune force politique ne peut être derrière ce coup
d’Etat… il s’agit d’un mécontentement interne à l’armée…
trouver dans le climat politique actuel un élément favorable à
leur projet »
* les principaux putschistes en fuite
* rumeur d’une aide du Maroc
sollicitée par Ould Taya avec l’appui de Washington
10 Juin 2003
* conseil de crise des officiers
supérieurs autour du Président de l République : l’armée
été politisée à tort, réduite à son seul service, désormais
dénaturée
* Bouteflika propose à Ould Taya son
expertise anti-terroriste
* Haïdalla téléphone à Taya ses
« condoléances pour toutes les victimes de cette violence
regrettable »
* bilan officiel de 15 morts et 69
blessés
13 Juin 2003
limogage du chef de la gendarmerie
depuis 1987, le colonel Né Ould Abdelmalek
15 Juin 2003
limogeage du chef d’état-major de
la garde nationale depuis 1990, le colonel Wellad Ould Haimdou,
quoique supposé « celui qui sauvé Ould Taya » remplacé
par le colonel Aynina Ould Eyih, directeur du bureau d’études et
de documentation r(contre-espionnage), et du colonel Abderrahmane
Ould Kekwar, chef de la marine nationale depuis 1984, remplacé par
son adjoint, le colonel Pathé Ba
18 Juin 2003
limogeages de proches parents du
chef des mutins:
Mohamed Ould R’Zeizimou, gouverneur
de Nouadhibou
Mintate Mint Hedeit, secrétaire
d’Etat à la Condition féminine
Mahfoudh Ould Lemrabott, président
de la Cour suprême
21 Juin 2003
arrestation du secrétaire fédéral
du PRDS pour Noukchott, Mohamed Mahmoud Ould Hamadi, également
parent d’Ould Hanenna, remplacé le 23 par Sghaïr Ould M’Bareck,
ministre de la Justice
23 au 28 Juin 2003
visite à Nouakchott min. Maroc
Energie et Mines Mohamed Boutaleb : accord de coopération avec
le Maroc
25 Juin 2003
jusques-là secrétaire fédérale du
PRDS à Kiffa, Aïcha Mint Jeddane annonce sa candidature à
l’élection présidentielle et avoir déjà reçu 30 des 50
signatures nécessaires
27 Juin 2003
après 50 jours d’attente,
notification du refus de reconnaissance du Mouvement pour le
développement de la démocratie (MDD) en raison de ses « principes
idéologiques » ; son président Amar Ould Rabeh reconnaît
appartenir à « un mouvement général d’idées
nationalistes »
30 Juin 2003
adoption d’un projet de loi donnant
au gouvernement un contrôle strict des mosquées
3 Juillet 2003
la chambre d’accusation de la Cour
d’appel de Dakar se prononce pour l’extradition du lieutenant
Didi Ould M’Hamed ; malgré l’art. 3 de la Convention des
Nations unies contre la torture, il est livré aux autorités
mauritaniennes dans la nuit du 7 au 8
6 Juillet 2003
changement de Premier ministre :
Sghaïr Ould M’Bareck succède à Cheikh El-Avia Ould Mohamed
Khouna
7 Juillet 2003
* reconduction de presque tous les
ministres
* 3ème session
extraordinaire depuis 1991 du Conseil national du PRDS
transformée en congrès
extraordinaire dans la soirée, présidence à huis clos d’Ould
Taya
. limogeage de Louleid
Ould Weddad
. nomination
d’un nouveau SG Boullah Ould Mogueya, sans responsabilités depuis
1996
. ne font plus partie du Conseil
national : Louleid Ould Weddad, Cheikh Ould Avia Ould Mohamed
Khouna, ancien Premier ministre et Mintata Mint H’deid, ancienne
secrétaire d’Etat à la condition féminine
8 Juillet 2003
nouveau directeur du cabinet
présidentiel : Malainine Ould Tomy remplaçant Sidi Mohamed
Ould Boubacar
nouveau secrétaire général :
Dah Ould Abdel Jelil, remplaçant Mohamed Lemine Ould Guig
12 Juillet 2003
discours d’Ould Taya amalgamant les
putschistes et les islamistes
. les assaillants ont fait « croire
à une attaque terroriste ou de brigands contre la présidence de la
République »
. « l’armée est restée
loyaliste, républicaine et entièrement au service de la nation
10 Juillet 2003
libération de Mintata Mint H’deid,
ancienne secrétaire d’Etat à la condition féminine
Mahfoudh Ould Lemrabott, président
de la Cour suprême
et de l’ex-secrétaire fédéral du
PRDS pour Noukchott, Mohamed Mahmoud Ould Hamadi
17 Juillet 2003
contrat de
« désendettement-développement » (C2D) avec la France :
14,7 millions euros
20 Juillet 2003
en fuite depuis la tentative de
putsch, Jemil Ould Mensour, membre du RFD) demande l’asile
politique à la Belgique
28-29 Juillet 2003
grève des avocats suivie à 70% dans
tout le pays pour protester contre l’empêchement de plaider de M°
Mahfoudh Ould Bettah, dans des procès d’islamistes
1er Août 2003
l’ancien chef
de l’Etat renversé par Ould Taya en 1984, le colonel Mohamed
Khouna OuldHaidalla forme avec l’Union des forces de progrès (UFP)
une « coalition pour une alternance pacifique » :
soutien présumé des haratines qu’il a légalement affranchis en
1980, des islamistes et des baassistes
5 Août 2003
accord de pêche avec l’Ukraine
8 Août 2003
libération de 80 militaires dont il
est établi qu’ils n’ont pas soutenu la tentative de putsch
20 Août 2003
* Ould Taya confirme sa candidature à
l’élection présidentielle sous les couleurs du PRDS :
. enracinement de la démocratie
. garantie des libertés
. renforcement de l’unité
nationale
. accélération du rythme du
développement économique du pays
* Ahmed Ould Daddah annonce sa
candidature à l’élection présidentielle sous les couleurs de son
parti, le RFD :
. refonder l’Etat
. consolider l’unité nationale
. redonner espoir et confiance aux
Mauritaniens dans un contexte de crise multiforme
. ramener le mandat présientiel à 5
ans
. suppression du Sénat
. garantie des libertés publiques
. éradication de l’esclavage
. combat contre le racisme
. doublement des salaires des
personnels civils et militaires dans les cinq ans
. retour dans la CDEAO
. lier les relations avec Israël au
résultat du processus de paix au Proche-Orient
24 Août 2003
grâce présidentielle pour Mohamed
Lemine Chbih Ould Cheikh Malaïnine
25 Août 2003
mise en liberté provisoire d’une
quarantaine d’islamistes présumés, arrêtés depuis Mai pour
« complot contre l’ordre constitutionnel » ; ils
apportent leur soutien à Haïdalla
27 Août 2003
Ould Taya reçoit le soutien de 2.000
religieux, satisfaits de la mise en liberté provisoire de 41
islamistes accusés de « complot contre l’ordre
constitutionnel et d’incitation à la violence et constitution
d’association de malfaiteurs » : « vous incarnez
l’homme sûr, à même de conduire le pays vers un avenir
meilleur »
30 Août 2003
annonce de la candidature
indépendante d’un ancien PRDS, Isselmou Ould Mustapha, homme
d’affaires : mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable
une seule fois
2 Septembre 2003
dans un enregistrement diffusé par
Al-Jazira, deux des putschistes Mohamed Ould Cheikhna et Saleh
Ould Hanenna, annoncent la création d’un mouvement armé
clandestin : « les cvaliers du changement » ;
objectif : « un changement pacifique et démocratique en
Mauritanie »
3 Septembre 2003
« démission collective »
d’une vingtaine de dirigeants de l’aile islamiste du RFD, dont
Jemil Ould Mansour, ancien maire d’Arafat à Nouakchott (asile
politique en Belgique), Khalil Ould Maouloud, vice-président du
conseil national, Salek Ould Sidi Mahmoud, président de la
commission communication
. « le blocage total des
activités des instances du parti »
. « faiblesse de son action à
l’égard des grandes questions nationales »
. question de la candidature à la
présidentielle
7 Septembre 2003
129 militaires soupçonnés d’avoir
participé à la tentative de pustch, sont inculpés de « haute
trahison » et de « complot contre l’ordre
constitutionnel »
8 Octobre 2003
Abdou Ould Horma, directeur des
collectivités locales au ministère de l’Intérieur, précise que
les Mauritaniens établis à l’étranger ne pourront pas voter
mi-Octobre 2003
le Conseil constitutionnel valide six
candidatures à l’élection présidentielle :
Maaouya Ould Sud’Ahmed Taya, élu
en 1992 et réélu en 1997
Mohamed Khouna
Ould Haïdalla
Ahmed Ould Daddah, déjà
candidat en 1992
Messeoud Ould Boulkheir
Moulaye El-Hacen Ould Jeyed, déjà
candidat en 1997
Aïcha Mint Jeddane
non retenus : Ahmadou Cheikh Cissé
de l’Alliance pour la justice et la démocratie
homme d’affaires
22 Octobre 2003
ouverture officielle de la campagne
pour l’élection présidentielle
3 Novembre 2003
perquisition au domicile d’Ould
Haïdalla et « chez certains de ses partisans et dans certaines
mosquées » selon une source judiciaire
4-5 Novembre 2003
interpellation d’Ould Dedew,
arrestation des deux fils d’Haïdalla, dispersion d’une
manifestation de soutien
5 Novembre 2003
le directeur de la campagne d’Ould
Taya dénonce « un plan de coup d’Etat » préparé par
l’entourage d’Haïdalla ; celui-ci dément
6 Novembre 2003
interpellation d’Ould Haïdalla et
de six de ses proches, dont son directeur de campagne Ismaïl
Ould Amar ; libérés quelques heures après
7 Novembre 2003
premier tour de l’élection
présidentielle
. Maaouyia Ould Sid
Ahmed Taya l’emporte avec 66,69%
. Mohamed Khouna Ould
Haïdalla : 18,73%
. Ahmed Ould
Daddah : 6,9%
. Messeoud Ould Boulkheir : 5,3%
la participation tombe de 75% en 1997
à 60,83%
8 Novembre 2003
les trois principaux candidats de
l’opposition dénoncent une « mascarade » et appellent
à une reprise du processus électoral
9 Novembre 2003
Ould Haïdalla de nouveau arrêté :
il est soupçonné d’avoir cautionné la préparation d’un coup
d’Etat
12 Novembre 2003
le Premier ministre Sghaïr Ould
M’Bareck est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre
13 Novembre 2003
* composition d’un nouveau
gouvernement comprenant 8 nouvelles personnalités
* levée de l’immunité
parlementaire d’Ismaïl Ould Amar ; les 11 députés de
l’opposition quittent l’hémicycle
29 Novembre 2003
la Libye dément avoir fourni des
fonds à Haïdalla
1er Décembre 2003
ouverture du procès d’Ould
Haïdalla et de 14 co-accusés ; il tourne au procès du régime
et s’internationalise ; les témoins à charge disparaissent
ou se trouvent à l’étranger ; les avocats français
n’obtiennent pas de visa
28 Décembre 2003
Ould Haïdalla condamné à 5 ans de
prison avec sursis et 40.000 UM d’amende : privation de droits
politiques pendant cinq ans ; mêmes peines pour son fils aîné
Sidi Mohamed Ould Haïdalla, Ismaïl Ould Amar directeur de sa
campagne, Ely Ould Sneiba son porte-parole et Devally Ould Cheïne un
de ses conseillers
2004
8 Janvier 2004
* Mohamed Jemil Ould Mansour, membre
du RFD, est arrêté à son retour d’un exil de quelques mois à
Dakar et à Marseille
* Ismaïl Ould Amar se déclare prêt
à dialoguer avec le pouvoir pour sortir le pays de « sa grave
crise politique mais à condition que le pouvoir révise le cadre
politique général dans le pays »
17 Janvier 2004
les Etats-Unis envoient des experts
militaires pour « la formation et le renforcement des
capacités » de l’armée mauritanienne (déclaration, le 18,
de Pamela Bridgewater, assistante du SSE aux affaires africaines,
chargée de l’Afrique de l’Ouest – cadre, « initiative
régionale » visant Mauritanie, Mali, Niger, Tchad)
5 au 7 Février 2004
19ème session du Conseil
national du PRDS
. plan d’urgence contre
l’analphabétisme
. préserver le citoyen de la
spéculation
mi-Février 2004
début d’une campagne contre la
corruption
. inculpation de 5 fonctionnaires du
min. Développement rural (dont le fils du directeur de la sûreté
de l’Etat) : détournement de deniers publics (1 mon euros
plan d’urgence contre la sécheresse)
. 3 responsables dont le directeur de
la société des bacs de Rosso
7 Avril 2004
des proches d’Ould Haïdalla créent
le Parti de la convergence démocratique (PCD) pour unifier les
membres de la « coalition pour une alternance démocratique »
qui avaient soutenu sa candidature présidentielle :
. pdt. Cheikh Ould
Horma Ould Babana
sg. Diawara Gagny, député, ancien
responsable d’AC
vice-pdt Mohamed Jemil Ould Mansour,
ancien maire de commune à Nouakchott, islamiste
. refus de reconnaissance par le
ministère de l’Intérieur
. le SG du PRDS : « le
prolongement de l’extrêmisme et de l’esprit de violence ayant
caractérisé ses fondateurs durant la présidentielle de 2003 »
9 Avril 2004
renouvellement triennal du Sénat :
18 sièges en compétition dont Nouakchott 3 sièges à la
proportionnelle (63 conseillers municipaux électeurs, ailleurs 21
par circonscription)
participation de 9 partis, dont 6
d’opposition, soit 35 candidats
. le PRDS remporte 14 des 18 sièges
. APP (opposition) 2 sièges à
Noukchott
. RDU majorité présidentielle = 1
siège à Sélibaby
17 Avril 2004
second tour des élections
sénatoriales : un siège à pourvoir (Maghta Lahjar) ;
l’UFD (Mustapha Ould Bedredine) proteste contre les « pressions
et chantage »
mi-Mai 2004
création et agrément du parti Sawab
(« le bon choix ») par d’anciens militants d’Haïdalla
mais s’en démarquant : nationalistes arabes et baassistes
. généralisation du scrutin
proportionnel
. élection du président par le
Parlement et non au suffrage universel
« c’est la seule possibilité
en Afrique de tuer la culture du pouvoir personnel »
pas de dirigeants connus, parce que
ss fondateurs ont été condamnés avec sursis en Décembre 2003 en
même temps qu’Haïdalla
20 Mai 2004
octroi à Woodside de l’autorisation
d’exploitation : prévision de démarrage en Novembre 2005
21 Juin 2004
Colin Powell invite Mohamed Vall Ould
Bellal, MAE à des discussions bilatérales à Washington
15 Juillet 2004
à Kiffa, discours d’Ould Taya sur
la situation générale du pays et faisant attendre des changements
. bonne gouvernance
. défis lorsque coulera le pétrole
. retards dans la lutte contre
l’analphabétisme et la formation professionnelle
25 Juillet 2004
remaniement ministériel :
remplacement de 9 des 22 ministres
. entrée de Betriha Mint Kader Ould
Cheikh, jusques là chef de file des étudiants islamistes soutenant
Ahmed Ould Daddah
. limogeage du gouverneur de la
Banque centrale
. limogeage du président de la Cour
suprême
29 Juillet 2004
le groupe du jordanien radical Abou
Mouss Al-Zarkaoui, affilié à Al-Qaïda, profère des menaces contre
la Mauritanie à raison de ses relations avec Israël
lundi 9 Août 2004
arrestation d’un groupe d’officiers
censés prendre le pouvoir à l’occasion du déplacement d’Ould
Taya en France pour l’anniversaire du débarquement en Provence
(prévu pour le 15 Août) :
. colonels Mohamed
Ould Baba Ahmed, Misqarou Ould Qweyzi, Cheikh Ould Ejdi, Tourad Ould
Brahim
. commandants Sidati
Ould Mohamed Mahmoud Ould Hammdi, Dia Abderrahmane, Salih Ould Sidi
Mahmoud, Brahim Ould Bakar Ould Saybah, Hammad Ould Mohamed Ould
Lemine
10 Août 2004
le min. Défense, Baba Ould Sidi fait
état de la tentative : « ceux qui on planifié ce nouvau
coup sont les mêmes qui avaient dirigé le putsch mpanqué du 8 juin
2003 avant de prendre la fuite »
Woodside Petroleum menace de quitter
le pays
date prévue pour que s’ouvre le
procès des putschistes de Juin 2003
formation de l’Alliance patriotique
porte-parole Ely Ould Sneiba
Diop Moustapha, ancien ministre
Hassana Ould Ely, économiste
26 Août 2004
le commandant de la gendarmerie,
colonel Sidi Ould Riha, annonce la fin de l’enquête sur la
tentative du 8 Juin 2003 et met en cause le Burkina Faso et
nommément un conseiller personnel de Blaise Compaoré, qui
relaierait la Libye pour soutenir les tentatives de putsch (alors que
viennent de séjourner à Ouagadougou le ministre de la Défense,
porteur d’un message personnel d’Ould Taya, venant réclamer la
remise de 3 des officiers impliqués dans ce putsch)
27 Août 2004
le min. Information cite nommément
l’agent libyen au Burkina, Mustapha Ould Limam Chafi, dont le père
Limam Chafi est membre du RFD d’Ahmed Ould Daddah
29 Août 2004
libération « pour insuffisance
de preuves » de 11 officiers et d’un inspecteur de police
impliqués dans la prétendue tentative de putsch découverte le 9
Août
mardi 28 Septembre 2004
le ministre de l’Intérieur, Ghali
Ould Cherif Ahmed annonce la mise en échec d’une nouvelle
tentative de coup d’Etat : arrestation du capitaine
Abderrahmane Ould Mini, cerveau de la tentative du 8 Juin 2003 et
réitération de la mise en cause de Mustapha Limam Chafi, conseiller
personnel de Blaise Compaoré, du Burkina Faso et de la Libye ;
infiltré en Mauritanie, le commandant Saleh Ould Hanenna est de
nouveau en fuite
2 Octobre 2004
création à Paris d’un Forum de
l’opposition mauritanienne en exil
3 Octobre 2004
des inconnus tirent sur le domicile
du commissaire Deddahi Ould Abdallah, responsable du renseignement
4 Octobre 2004
découverte de deux caches de
matériels de télécommunication qui devait servir à la tentative
d’Août
9 Octobre 2004
arrestation à Rosso du commandant
Saleh Ould Hanenna : un procès équitable lui est garanti
10 Octobre 2004
arrestation de trois personnalités
islamistes
le cheikh Mohamed
El-Hacen Ould Dedaw
l’imam Jemil Ould Mansour
Moktar Ould Mohamed Moussa, ancien
ambassadeur dans le Golfe
26 Octobre 2004
signature du contrat du financement
participatif de Sterling Energy à l’exploitation par Woodside
4 Novembre 2004
Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Ahmed
Ould Daddah, et Cheikh Ould Horma Ould Babana sont inculpés pour
avoir financé les « Cavaliers du changement » et avoir
directement communiqué avec Saleh Ould Hanenna, mais laissés en
liberté
8 Novembre 2004
lettre de crédit irrévocable de 130
millions de dollars pour la participation mauritanienne à
l’exploitation pétrolière par Woodside
19 Novembre 2004
à Londres, bouclage d’un
financement permettant à la Mauritanie de prendre une participation
dans l’exploitation dirigée par Woodside, soit la perspective de
5% du cash-flow du gisement
21 Novembre 2004
à Wad Naga, ouverture du procès des
181 putschistes du 8 Juin 2003, et de ceux présumés des 9 Août et
8 Septembre 2004 ainsi que des personnalités politiques censées les
avoir soutenus (195 militaires et civils)
26 Novembre 2004
apparition à la chaîne
d’information iranienne El-Alem du commandant Ould Cheikhna au nom
des Cavaliers du changement
27 Novembre 2004
discours d’Ould Taya pour
l’anniversaire de l’indépendance :
. « tentatives criminelles »
. pétrole, or, cuivre
. augmentation de 20 à 80% des
rémunérations et pensions
2005
3 Février 2005
verdict à Wad Naga ; au lieu
des 17 condamnations à mort et des 49 peines à perpétuité :
. 82 peines de prison ferme, dont 4 à
perpétuité (le commandant Ould Hannena et le capitaine Ould Mini
ayant plaidé coupables
. 111 acquittements dont Ahmed Ould
Daddah, Haïdalla et Cheikh Ould Horma
. jugés par contumace, les
commandants Ould Cheikhna et Ould Saleck ainsi que Mustapha Ould
Limam Chavi
13 Février 2005
libération de Mohamed El-Hacen Ould
Dedaw, Jemil Ould Mansour et Moktar Ould Mohamed Moussa
25 Avril 2005
début d’une série d’arrestations
d’une cinquantaine d’islamistes mauritaniens accusés d’être
liés à Al Qaïda, dont à nouveau Jemil Ould Mansour, Cheikh
Mohamed El-Hacen Ould Dedaw et Moktar Ould Mohamed Moussa
29 Avril 2005
attaque d’inconnus contre la
brigade de gendarmerie d’Aïoun-el-Atrouss
courant Avril 2005
inauguration de consultations
annuelles régulières à Washington entre Etats-Unis et Mauritanie
samedi 4 Juin 2005
attaque à l’aube de la base
militaire de Lemgheity : 15 mauritaniens et 5 assaillants tués,
117 blessés ; le min. Défense Baba Ould Sidi met en cause le
Groupe salafiste pour la prédication et le combat (le GSCP algérien,
ayant fait allégeance à Al Qaïda), qui, le 6, revendiquerait sur
internet l’attaque : « cette opération a été menée
pour venger nos frères emprisonnés par le régime mécréant »
6 au 26 Juin 2005
Flintlock 2005 : manœuvres
algéro-américaines dans l’Adrar Ifora
8 Juin 2005
contre l’attaque de Lemgheity,
défilé de 50.000 personnes à Nouakchott ; condamnation
unanime par tous les partis politiques
22 Juin 2005
Hamoud Ould Abdi,
min. Communication, annonce un « projet de loi contre le
terrorisme », faisant de la Cour criminelle de Nouakchott la
seule instance compétente, et ne portant atteinte à aucun droit
fondamental, et notamment au droit de la défense
lundi
départ d’Ould Taya pour Ryad où
il assiste aux obsèques du roi Fahd, le mardi
3 Août 2005
* 5 heures, la garde présidentielle
prend le contrôle de l’état-major, de la radio, de la télévision
* blocus de la caserne du Basep, du
ministère de la Défense, ainsi que l’accès à la présidence et
aux ministères
* rumeur qu’il s’agit d’un
contre-coup d’Etat
* 10 heures : fermerture de
l’aéroport de Nouakchott au trafic civil
* 10 heures15 : cinq tirs
d’engins lourds
* 13 heures : rafales de
mitrailleuse près de la présidence
* 13 heures 15, Ould Taya se déroute
pour faire escale à Niamey, s’entretient avec son homologue
Mamadou Tandja et s’installe à la Villa verte, proche de la
présidence : « J’ai été grandement surpris du coup
d’Etat alors que le pays était en deuil et encore plus surpris
quand j’ai appris qui en sont les auteurs. Il n’y a jamais eu en
Afrique de coup d’Etat aussi insensé et aussi dramatique pour le
peuple que celui-ci »
* 14 heures : reprise des
émissions de la télévision ; annonce qu’un Conseil
militaire pour la justice et la démocratie a pris le pouvoir :
« les forces armées et de sécurité ont unanimement décidé
de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime dont notre peuple
a tant souffert ces dernières années »
* 15 heures : manifestations de
soutien dans la rue
* 17 heures, publication de la liste
des membres du CMJD (16 colonels et 1 capitaine de frégate), dont le
président dirigera le pays pendant deux ans
* le chef d’état-major El Arbi
Ould Sidi Ali, le commandant de la garde nationale Ainina Ould Eyih,
le commandant des parachutistes Mohamed Ould Fayda sont arrêtés
4 Août 2005
*Abdoulaye Wade : « le
putsch semble être consommé, il faut maintenant travailler pour un
retour à la démocratie »
* Mustapha Ould Abeïderrahmane
etKasdsem Ould Bellali, ancien maire de Nouadhibou se démarquent du
PRDS
7 Août 2005
* nomination de Sidi Mohmed Ould
Boubacar comme Premier ministre (il l’avait déjà été de 1992 à
1996
* libération d’une vingtaine
d’islamistes
8 Août 2005
* téléphone d’Ely à Wade qui
communique son plein soutien
* sur Al-Arabiya, Ould Taya : «
en tant que président de la République, j’ordonne à tous les
officiers, sous-officiers et soldats de l’armée et des forces de
sécurité de mettre fin à cette situation criminelle afin de
rétablir l’ordre naturel »
9 Août 2005
avec femme, enfants et quelques
collaborateurs, Ould Taya s’installe à Banjul (Gambie), sur
l’invitation du capitaine Yahya Jammeh (lui-même arrivé au
pouvoir par un coup d’Etat), puis s’établit au Qatar en
Septembre
(lundi)
les Etats-Unis renoncent à leur
exigence du retour de Taya au pouvoir
(mardi)
délégation de l’Union africaine à
Nouakchott dirigée par Oluyemi Adeniji : « nous sommes
rassurés parce qu’il y a un consensus sur la nécessité du
changement. Nous pensons qu’il sera beaucoup plus facile de mener
le processus pour assurer le retour du pays à la démocratie »
(mercredi) 10 Août 2005
nomination du nouveau gouvernement,
qui ne comprend aucun membre sortant de l’équipe de Sghaïr Ould
M’Bareck
. Ahmed Ould Sid’Ahmed revient aux
Affaires étrangères (signataire en 1999 de l’établissement des
relations diplomatiques avec Israël)
constitution de trois comités
interministériels pour préparer la transition
2 Septembre 2005
* Ely annonce une amnistie générale
pour tous les Mauritaniens condamnés pour crimes et délits
politiques pour « leur permettre de participer à l’œuvre de
construction nationale sur le sol mauritanien »
* décision de justice libérant 24
islamistes « modérés »
* 32 anciens militaires condamnés à
Wad Naga sont libérés
* cinq officiers opposés au putsch
du 3 Août sont relâchés, dont l’ancien chef d’état-mahor le
colonel El-Harby Ould Sidi Aly
8 Octobre 2005
première rencontre d’Ely avec la
presse nationale
10 Octobre 2005
les dirigeants du Parti de la
convergence démocratique (PCD pdt. Cheikh Ould Horma Ould Babana,
dirigeants député Diawara Gagny, avocat Diabira Maroufa, et
islamistes Jemil Ould Mansour vice-pdt et Moktar Ould Mohamed Moussa,
pdt conseil national) font un point de presse et estiment que le
refus qu’existe un parti islamiste ne les concernent pas, puisqu’il
n’en sont pas un
17 Octobre 2005
Mohamed Ahmed Ould
Mohamed Lemine, min. Int. notifie refus de reconnaissance au
PCD (principal dirigeant Jemil Ould Mansour) : «
l’orientation de ce parti est le monopole de l’Islam »
17-18 Octobre 2005
* le CMJD examine les rapports des
comités interministériels et les juge « conformes aux
orientations et aux engagements pris pour la réussite de la
transition »
* journées de concertation
21 au 24 Octobre 2005
à Noukchott, 3ème
congrès du PRDS : querelle entre conservateurs et réformistes
qui obtiennent du tribunal de Nouakchott, le 28, la suspension de
toutes les activités du parti
8 Novembre 2005
une cinquantaine de dirigeants du
PRDS rallient le RFD d’Ahmed Ould Daddah
15 Novembre 2005
les conservateurs au PRDS obtiennent
de la cour d’appel de Nouakchott la reprise d‘activités du parti
et l’annulation de la saisie de ses biens
2006
Février 2006
invité depuis l’automne, Abdoulaye
Wade passe la journée à Noukchott accompagné d’une délégation
de 60 personnes dont 14 ministres :
. satisfecit sénégalais pour le
processus de transition et sa célérité
. pas de règlement du problème des
réfugiés pendant la trnsition
. attachement au projet de pont à
Rosso
. accord pour finaliser le protocole
sur les flux migratoires
. règlement des problèmes
rencontrés par les pêcheurs sénégalais artisanaux dans les eaux
mauritaniennes
. invitation du président du CMJD au
Sénégal
15 Février 2006
* début du recensement administratif
à vocation électorale (RAVEL)
* à Paris, une aile des Forces de
libération africaines de Mauritanie fait part de sa décision de
mettre fin à l’exil et de s’impliquer dans le processus de
transition démocratique : création de « Flam-Rénovation »
24-26 Février 2006
démarrage de la production de
pétrole : niveau initialement prévu 75.000 barils/jour
21 Mars 2006
la CENI dénonce des fraudes dans le
recensement des électeurs (Cheikh Saad Bouh Camara, président de la
commission communication et éducation citoyenne) mais assure que les
inscriptions multiples ne seront pas prises en compte par le système
informatique qui va établir la liste électorale à la suite du
recensement (Ely Ould Allaf)
24 Mars 2006
réunion du CMJD qui adopte « le
projet de loi constitutionnelle soumis par le gouvernement de
transition portant rétablissement de la constitution du 20 juillet
1991 constitution de l’Etat et modifiant certaines de ses
dispositions »
25 Mars 2006
* à Dubaï, avec l’intermédiation
de Cheikh Abdallah Al Thani, PDG du groupe émirati Al Thani
Investment, accord avec Woodside
. annulation des avenants
. bonus de 100 millions dollars
versés à l’Etat par la compagnie
. financement annuel d’un million
pour un fonds de protection de l’environnement
* diffusion du communiqué du CMJD
. « le conseil se félicite des
amendements proposés à la constitution de 1991 qui garantiront
désormais l’alternance pacifique et démocratique au pouvoir,
conformément aux conclusions des journées nationales de
concertation d’octobre 2005 »
. « engage le gouvernement de
transition à soumettre ledit projet par voie référendaire au
peuple mauritanien et de prendre toutes les dispositions nécessaires
pour la bonne organisation du referendum prévu le dimanche 25 Juin
2006 »
* annonce que l’Union européenne
et le PNUD accordent une aide à l’organisation des scrutins d’un
montant supérieur à $ 8 millions
30 Mars 2006
* le Premier ministre expose aux
partis politiques l’accord intervenu avec Woodside
* annonce radio télévisée par le
président du CMJD de l’accord
30 Avril 2006
fin du recensement administratif à
vocation électorale (RAVEL)
fin Mai 2006
Ely dénonce les « mirages des
ressources épuisables que constituent le pétrole et les autres
ressources minérales »
11 Mars 2006
plan contre l’immigration
clandestine
30 Mars 2006
accord avec Woodside
18 Mai 2006,
mise en place d’une Commission
nationale des droits de l’homme
19 et 29 Juin 2006
arrestation
des colonels Abderrahmane Ould Lekouar et Sidi Mohamed Ould Elvaïda,
et de trois civils : l’ancien ambassadeur à l’UNESCO
Mohamed Ould Mohamed Aly, Mini Ould Lekouar, Ahmed Ould Salek,
renvoyés devant une cour criminelle le 1er
Novembre 2006
25 Septembre 2006
22 partis politiques créent une
coordination appelée « Forum national pour la défense de la
démocratie »… « surpris ces derniers jours par
certains développements de la situation politique conduisant à
l’intervention du Conseil militaire et du gouvernement dans le
processus politique et constituant une menace du consensus national
et du principe de leur neutralité » : les indépendants
sont favorisés contre les partis – Ely reçoit les partis le 16
Octobre et leur donne toutes assurances
11 Novembre 2006
les candidats indépendants se
regroupent pour constituer un « groupe parlementaire
indéoendant », « une troisième voie centriste (qui)
saura constituerun pôle de rechange par rapport aux pôles
traditionnels qui ont choisi de camper sur leur ancien antagonisme »
1/5ème
des sièges aux femmes
2011
18 Septembre
MoAA en visite officielle en Chine
17 Septembre – 19 Octobre
assises du dialogue national,
auxquelles ne participe qu’une partie de l’opposition
24 au 28 Octobre
Ahmed Ould Daddah participe en Crète
à la réunion de l’Internationale socialiste
2012
24 Avril
discours de rentrée du Bâtonnier
Vendredi 27 Avril
autodafé de Biram Dah Ould Abeïd ;
il est arrêté le 28
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