mercredi 24 septembre 2014
parce qu'il était Français
Déclaration solennelle du président de la République
au sujet de l'assassinat d'Hervé Gourdel
New York, mercredi 24 septembre 2014
Notre compatriote Hervé GOURDEL a été assassiné par un groupe terroriste, lâchement, cruellement.
Je pense à lui. Il était parti en Algérie pour se livrer à sa passion : la montagne. Il a été victime d’un crime odieux, dont les auteurs devront être châtiés.
Je pense à sa famille, à sa compagne, à ses parents, auxquels j’ai parlé et qui sont submergés par le chagrin. Je pense à ses proches qui sont nombreux, qui ne comprennent pas et qui n’acceptent pas cette terrible injustice. Pourquoi lui ? Pourquoi là-bas ?
Je pense à tous nos concitoyens qui sont saisis d’effroi, parce que le but des terroristes, c’est justement d’effrayer, de faire peur.
Alors, dans ce moment, je veux rappeler des choses simples et fortes. Hervé GOURDEL est mort parce qu’il était français, parce que son pays la France combat le terrorisme. Hervé GOURDEL est mort parce qu’il est le représentant d’un peuple, le nôtre, qui est épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie.
Ma détermination est totale et cette agression ne fait que la renforcer. Nous continuerons à lutter contre le terrorisme partout et notamment contre le groupe qu’on appelle « Daech », qui répand la mort en Irak, en Syrie, qui poursuit des populations civiles, persécute des minorités religieuses, viole, décapite… Oui, c’est contre ce groupe que la France s’est mobilisée et a été appelée par les autorités irakiennes.
Aussi les opérations militaires aériennes – il n’y a pas de troupes au sol – les opérations militaires se poursuivront, tout le temps nécessaire.
Je veux aussi que toutes les dispositions soient prises pour assurer la sécurité de nos compatriotes en France et partout dans le monde. Je renouvelle mes appels à la vigilance, mes consignes pour que nul ne soit exposé à un risque qui est inutile dans cette période.
Je réunirai, dès demain, un Conseil de défense pour, à la fois, fixer les buts que nous avons assignés à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de nos compatriotes.
Dans cette épreuve, l’unité est la meilleure réponse et c’est pourquoi je me réjouis, hélas, dans cette période que le Parlement ait pu démontrer son sens du rassemblement et de l’intérêt national.
Je lance un appel à la réunion de tous, au rassemblement de toute notre communauté, au-delà de nos différences, au-delà de nos sensibilités, de nos convictions, parce que c’est l’essentiel qui est en jeu. La France ne cède pas au terrorisme, la France ne cèdera jamais au terrorisme, parce que c’est son devoir et, bien plus, parce que c’est son honneur.
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