بسم الله الرحمن الرحيم
منسقية المعارضة الديمقراطية
Coordination de l’Opposition Démocratique
Communiqué
Une fois encore, la presse se fait l’écho d’un nouvel épisode du feuilleton de scandales à répétition impliquant Mohamed Ould Abdel Aziz et qui n’épargnent plus aucun domaine, ni aucun secteur de la vie publique, donnant la preuve de ce que n’a cessé de clamer l’opposition démocratique, à savoir que l’homme qui a usurpé le pouvoir par la force des armes est totalement disqualifié pour cette mission.
Ainsi, après les déclarations mensongères, la falsification des données, l’usage de faux, l’entrave à la justice et à l’application de la loi contre son fils auteur de coups de feu contre une jeune citoyenne désormais paralysée ; après l’incident encore non élucidé du 13 octobre 2012 dont il a été lui-même la victime ; après les accusations proférées par Noël Mamère le présentant comme un des parrains du narcotrafic dans la sous-région ; après les innombrables marchés douteux, l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques et les hommes d’affaires, sans parler de toutes les affaires sulfureuses et comportements suspects qui dénotent dans leur ensemble que l’actuel chef de l’Etat est dépourvu des qualités minimales que requiert la conduite des affaires du pays ; après tout cela donc voilà que les médias relaient deux nouveaux scandales attribués à Ould Abdel Aziz dont l’un relatif à des enregistrements d’entretiens que ce dernier aurait eus avec ce qui semble être des associés ou partenaires dans des activités de blanchiment d’argent, tandis que le second révèle qu’il a fait main basse, au cours de la transition (2005-2007), à son profit et au profit de tout son entourage sur des terrains immenses, lui qui soumet aujourd’hui des milliers de citoyens et de familles sans abri à tout sorte d’humiliation pour accéder à un lopin dérisoire.
Tous ces scandales et l’implication présumée de cet homme dans de multiples affaires pour le moins louches, mais surtout les accusations persistantes relatives à des conduites et des attitudes immorales indignes d’un chef d’Etat tant soit peu respecteux de son peuple et de la haute fonction qu’il assume, au-delà même de la mauvaise posture où ils mettent l’intéressé, portent un préjudice incalculable à l’image de la République Islamique de Mauritanie, à son destin et à ses relations avec le monde extérieur. Il est très probable que les conséquences de tous ces développements soient malheureusement encore plus graves.
Il est d’ailleurs curieux que devant la gravité de ces accusations pour notre pays, le pouvoir et ses soutiens ne trouvent d’autre réaction que de s’acharner contre l’opposition et de l’accuser de tous les péchés, dans une tentative grotesque de brouiller les esprits plutôt que d’assumer et de vérifier, privilégiant ainsi les interêts vitaux du pays sur toute autre considération.
Aussi, la COD estime de son devoir de porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1- Sa réaffirmation que Mohamed Ould Abdel Aziz est inapte à gérer le destin d’un pays islamique et paisible dont le peuple a été connu, à travers les âges, pour ses valeurs cardinales et son engagement en faveur de la diffusion du savoir et de tous commerces licites et non par le narcotrafic, le blanchiment de l’argent sale et autres pratiques immorales ; en conséquence il est plus que jamais impérieux qu’il démissionne du pouvoir et laisse au peuple mauritanien le soin de choisir, en toute liberté, ceux à qui il veut confier la gestion de ses affaires ;
2- Son exigence d’une enquête indépendante et transparente, sous l’égide d’instances nationales et internationales qualifiées, pour faire la lumière sur les graves accusations impliquant Mohamed Ould Abdel Aziz , notamment celles relatives au blanchiment d’argent et au parrainage du narcotrafic, au regard de leurs préjudices incommensurables sur l’économie nationale et internationale et au fait qu’elles consacrent la criminalité organisée transfrontalière ;
3- Son appel pressant à l’ensemble des forces vives de la Nation pour un sursaut et une mobilisation sans faille, afin de chasser ce despote qui a souillé l’image du pays, pillé ses ressources et le fait entrer dans le club ténébreux des états mafieux.
Nouakchott, le 9 avril 2013
La Commission de Communication
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