Mercredi 17 Août 2011
NOTE EN GESTATION...
J’essaie de synthétiser le présent grâce au passé, pour aider l’avenir
Au lendemain du scrutin du 18 Juillet 2009, légalisant en un seul tour la position à la tête de l’Etat mauritanien du chef de la garde présidentielle, j’ai été tenté de réfléchir sur les racines à nu de la démocratie : sont-elles dans les urnes, dans quelque pays que ce soit mais particulièrement dans un pays ataviquement sensible aux mots d’ordre de l’administration et au souci de l’immédiat, où la contestation des résultats est une comportement national, surtout chez les élites. J’ai reporté l’exercice, observant au jour le jour d’évidentes atteintes aux droits de l’homme : maintien en détention d’un journaliste au site électronique de renom, emprisonnement passager des financiers de l’opposition au général-candidat, et me suis contenté d’une mise en perspective (note du 16 Décembre 2009), mais j’avais déjà tenté de transposer la pratique démocratique du président-fondateur, Moktar Ould Daddah, à la nouvelle donne (publication par Le Calame des 22 Février et 17.31 Mars 2009).
Dans la perspective de la levée des sanctions internationales et d’une réunion des bailleurs de fonds organisée par la Commission européenne, j’ai hésité entre une méditation sur l’histoire politique de la Mauritanie contemporaine qui dirait les solidités et la cohésion du pays désormais vérifiées par un demi-siècle quel que soit le régime, quelles que soient les fautes mais relèverait aussi les chances manquées et les impasses – toujours les mêmes – d’une nation ne connaissant plus son propre modèle de démocratie et soumise aux critères de l’étranger, et d’autre part une qualification rapide du régime qui allait connaître, après le scrutin présidentiel anticipé pour cause de putsch, un adoubement, le 23 Juin 2010, par la mise en œuvre d’un accord conclu précédemment dans une tout autre ambiance : celle de la tentative d’une démocratie, d’ailleurs plus parlementaire que présidentielle. J’ai donc écrit aux autorités européennes.
Ce qu’il a été – hâtivement et seulement en « Occident » – convenu d’appeler « un printemps arabe » [1] pouvait faire croire à une dialectique du changement : mouvement de la jeunesse du 25 Février 2011 et éphémérides d’un dialogue entre partis d’opposition et pouvoir en place : une note esquissée deux fois dès le 17 Janvier du suicide de par le feu, puis le 6 Mars dernier, n’a pu aboutir faute précisément que rien bouge, tandis qu’au contraire se sont accumulés les faits de société (chasse aux dénonciateurs de la persistance des pratiques esclavagistes) et l’autisme développés par deux scenarii : la rencontre directe du général-président avec le peuple, les discussions internes aux partis d’opposition entre eux et au sein de chacun sur la manière de dialoguer avec le pouvoir. Cependant son thème demeure : l’exception mauritanienne.
Il me semble donc qu’une analyse du présent et un diagnostic sur sa sécurité politique ne peut se faire selon quelques éphémérides d’une réédition par le général Mohamed Ould Abdel Aziz de ce qui fut le régime du colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya de sept ans (comité militaire et élections locales) et treize ans (démocratie constitutionnelle de façade). Situer ce qu’il se vit actuellement en Mauritanie peut se faire plus sûrement et plus utilement en considérant les précédents ou les contraires. Les perspectives du pays et de ses habitants pour un avenir non seulement souhaitable, mais possible, se dégagent alors d’elles-mêmes.
Le pouvoir en place est reconnu par ses ressortissants et par l’étranger, mais peu accepté … I . Une vie politique s’est organisée mais elle n’a pas de prise sur le pouvoir … II . La société se travaille par elle-même hors de la vie politique … IV . Le pays n’est pas en sécurité et n’est pas un facteur de sécurité… V . La Mauritanie est en mûe : régressions et avancées
I –
Le pouvoir en place est reconnu par ses ressortissants et par l’étranger, mais peu accepté.
II –
Une vie politique s’est organisée mais elle n’a pas de prise sur le pouvoir.
III –
La société se travaille par elle-même hors de la vie politique.
IV –
Le pays n’est pas en sécurité et n’est pas un facteur de sécurité.
V –
La Mauritanie est en mûe : régressions et avancées
Annexes documentaires
I - Engagements pris par le pouvoir actuel
II - Expression des dirigeants
III - Plate-formes et manifestes
IV – Etat de fait ou Etat de droit ?
V - Commentaires d’observateurs
VI – Pour mémoire, analyses antérieures par des collectifs de partis ou d’associations
VII - Données et analyses macro-économiques et financières
rapprochements dans le temps :
communiqués de quelques prises de pouvoir & présentations officielles
[1] - Jacques Benoist-Méchin, Un printemps arabe
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