après-midi du jeudi 28 Janvier 2010
Tranquillement à la suite de la précédente, mais attiré aussitôt par son souffle littéraire analogue à celui de la LXXVII. Lecture en la fête du grand théologien chrétien, Thomas d’Aquin au XIIIème siècle après Jésus-Christ. La révolution qu’apporte ce « docteur de l’Eglise » par sa méthode et son esprit, est fondée sur sa connaissance d’Aristode. Son grand prédécesseur au IVème siècle – saint Augustin – était de formation intellectuelle platonicienne. Averroès – rayonnant en médecine et en philophie à Cordoue, au XIIème – apporte à l’Occident chrétien Aristote : on l’y avait perdu. Thomas, célèbre autant pour sa curiosité intellectuelle que pour sa nature contemplative, doit donc beaucoup aux Arabes. Resterait à regarder – ce qui n’est pas actuellement mon objet, mais pourra être ma curiosité surtout si mes amis en Islam l’aiguisent – la relation d’Averroès aussi bien avec l’enseignement du prophète qu’avec l’Eglise de Rome où il est, dans un premier temps, apprécié avec reconnaissance, puis dans un second, condamné comme s’il en était le moins du monde un des adeptes…
Une piste commune par construction – face à l’agnosticisme ou/et au désespoir – a-t-elle explorée ensemble : juifs, chrétiens, musulmans (je prends ici l’ordre chronologique des fondations et révélations). Tout simplement déduire la philosophie des trois théologies. Si celles-ci diffèrent en des points majeurs, concernant essentiellement la personne-même de Dieu et sa manifestation aux hommes, en revanche elles produisent la même morale, si l’on regarde sans a priori culturel superficiel, et surtout elles montrent l’homme dans la même situation fondamentale face à la vie, à la naissance, à la mort et à la résurrection. Pour l’Islam (tel que je lis jusqu’à présent le Coran), la résurrection est un fait – fondant d’ailleurs le jugement, les punitions et les récompenses – tandis que pour le chrétien, elle est une promesse, plus fondée sur le précédent du Christ que sur la parole divine. Cette philosophie commune « contournerait » les différends théologiques entre les monothéismes révélés et présenterait à l’homme, en unisson, sa destinée, son salut, sa mission, ses chances et ses responsabilités. Ce serait une lumière pour notre temps, et les « religions » d’Extrême-Orient y reconnaîtraient certainement des éléments de dialogue et de convergence avec nous tous, nous trois, musulman, chrétien, juif.
Sourate 78 – L’inspiration
Construction et type d’apostrophe divines, analogues à la sourate Les envoyées. Dieu se pose, devant l’homme, en créateur, un créateur concret, attentionné dont l’œuvre est pour l’homme :
Ne mettons-nous pas la terre pour tapis,
et les montagnes pour piquets ?
Nous vous créons par couples,
nous vous donnons le sommeil pour repos,
nous vous donnons la nuit pour vêtement,
nous vous donnons le jour pour vivre. 6 à 11
une création dont l’ensemble n’est évoqué qu’ensuite, en grandiose décor :
Nous avons construit, au-dessus de vous, sept firmaments,
nous y avons mis un flambeau de splendeur,
y faisant descendre une eau abondante, des nuages,
pour faire pousser graines, plantes
et jardins luxuriants. 12 à 16
C’est pour répondre à l’homme, et plus particulièrement à celui qui le renie ou refuse de croire, rien que par son doute. Sur quoi s’interrogent-ils ? 1 D’une manière que n’eût pas récusée Paul de Tarse, la discussion porte sur la résurrection : débat contemporain du Christ et que ne tranchaient pas tous les livres de l’Ancien Testament, le psalmiste a comme argument devant Dieu, son Sauveur, qu’on ne saurait le prier ni le contempler dans la tombe. Sadducéens et pharisiens s’écharpaient à ce sujet, au point d’oublier leur alliance contre Paul. Aujourd’hui, le désespoir fondant l’agnosticisme, est bien le refus de croire à ce Relèvement, à l’Inspiration, à la Résurrection.
Récompenses aux fidèles, c’est-à-dire aux croyants : les prendre au concret ou au spirituel (le Cantique des cantiques n’est pas chiche d’évocations érotiques) est indifférent. Le sens de la prophétie est une satifaction totale de la personne humaine : Les frémissants goûtent le triomphe, vergers et vines, seins fermes des compagnes, coupes débordantes 31 à 35, saintes bacchanales, noces.
Aux renégâts et oublieux, le supplice : la géhenne sera aux aguets… un seul ébouillantement, une fétidité en récompense adéquate 30 & 40 . 21 mais l’essentiel porte sur ce qu’ils deviennent dans le moment du jugement, c’est-à-dire de la résurrection. Les voici, ils étaient à ne pas s’attendre à rendre des comptes, ils niaient nos signes en menteurs… Ils ne peuvent interpeller le Maître des ciels, de la terre et ce qui est entre les deux… Ils diront : « Ah, que ne suis-je poussière ?! » 27, 37 & 40. Ils regretteront résurrection et vie éternelle, tous repères perdus : Ouvert, le ciel, en ses portes, les montagnes en marche deviendront un mirage 19.20. Ah ! bientôt, ils sauront 4.5.
Tranquillement à la suite de la précédente, mais attiré aussitôt par son souffle littéraire analogue à celui de la LXXVII. Lecture en la fête du grand théologien chrétien, Thomas d’Aquin au XIIIème siècle après Jésus-Christ. La révolution qu’apporte ce « docteur de l’Eglise » par sa méthode et son esprit, est fondée sur sa connaissance d’Aristode. Son grand prédécesseur au IVème siècle – saint Augustin – était de formation intellectuelle platonicienne. Averroès – rayonnant en médecine et en philophie à Cordoue, au XIIème – apporte à l’Occident chrétien Aristote : on l’y avait perdu. Thomas, célèbre autant pour sa curiosité intellectuelle que pour sa nature contemplative, doit donc beaucoup aux Arabes. Resterait à regarder – ce qui n’est pas actuellement mon objet, mais pourra être ma curiosité surtout si mes amis en Islam l’aiguisent – la relation d’Averroès aussi bien avec l’enseignement du prophète qu’avec l’Eglise de Rome où il est, dans un premier temps, apprécié avec reconnaissance, puis dans un second, condamné comme s’il en était le moins du monde un des adeptes…
Une piste commune par construction – face à l’agnosticisme ou/et au désespoir – a-t-elle explorée ensemble : juifs, chrétiens, musulmans (je prends ici l’ordre chronologique des fondations et révélations). Tout simplement déduire la philosophie des trois théologies. Si celles-ci diffèrent en des points majeurs, concernant essentiellement la personne-même de Dieu et sa manifestation aux hommes, en revanche elles produisent la même morale, si l’on regarde sans a priori culturel superficiel, et surtout elles montrent l’homme dans la même situation fondamentale face à la vie, à la naissance, à la mort et à la résurrection. Pour l’Islam (tel que je lis jusqu’à présent le Coran), la résurrection est un fait – fondant d’ailleurs le jugement, les punitions et les récompenses – tandis que pour le chrétien, elle est une promesse, plus fondée sur le précédent du Christ que sur la parole divine. Cette philosophie commune « contournerait » les différends théologiques entre les monothéismes révélés et présenterait à l’homme, en unisson, sa destinée, son salut, sa mission, ses chances et ses responsabilités. Ce serait une lumière pour notre temps, et les « religions » d’Extrême-Orient y reconnaîtraient certainement des éléments de dialogue et de convergence avec nous tous, nous trois, musulman, chrétien, juif.
Sourate 78 – L’inspiration
Construction et type d’apostrophe divines, analogues à la sourate Les envoyées. Dieu se pose, devant l’homme, en créateur, un créateur concret, attentionné dont l’œuvre est pour l’homme :
Ne mettons-nous pas la terre pour tapis,
et les montagnes pour piquets ?
Nous vous créons par couples,
nous vous donnons le sommeil pour repos,
nous vous donnons la nuit pour vêtement,
nous vous donnons le jour pour vivre. 6 à 11
une création dont l’ensemble n’est évoqué qu’ensuite, en grandiose décor :
Nous avons construit, au-dessus de vous, sept firmaments,
nous y avons mis un flambeau de splendeur,
y faisant descendre une eau abondante, des nuages,
pour faire pousser graines, plantes
et jardins luxuriants. 12 à 16
C’est pour répondre à l’homme, et plus particulièrement à celui qui le renie ou refuse de croire, rien que par son doute. Sur quoi s’interrogent-ils ? 1 D’une manière que n’eût pas récusée Paul de Tarse, la discussion porte sur la résurrection : débat contemporain du Christ et que ne tranchaient pas tous les livres de l’Ancien Testament, le psalmiste a comme argument devant Dieu, son Sauveur, qu’on ne saurait le prier ni le contempler dans la tombe. Sadducéens et pharisiens s’écharpaient à ce sujet, au point d’oublier leur alliance contre Paul. Aujourd’hui, le désespoir fondant l’agnosticisme, est bien le refus de croire à ce Relèvement, à l’Inspiration, à la Résurrection.
Récompenses aux fidèles, c’est-à-dire aux croyants : les prendre au concret ou au spirituel (le Cantique des cantiques n’est pas chiche d’évocations érotiques) est indifférent. Le sens de la prophétie est une satifaction totale de la personne humaine : Les frémissants goûtent le triomphe, vergers et vines, seins fermes des compagnes, coupes débordantes 31 à 35, saintes bacchanales, noces.
Aux renégâts et oublieux, le supplice : la géhenne sera aux aguets… un seul ébouillantement, une fétidité en récompense adéquate 30 & 40 . 21 mais l’essentiel porte sur ce qu’ils deviennent dans le moment du jugement, c’est-à-dire de la résurrection. Les voici, ils étaient à ne pas s’attendre à rendre des comptes, ils niaient nos signes en menteurs… Ils ne peuvent interpeller le Maître des ciels, de la terre et ce qui est entre les deux… Ils diront : « Ah, que ne suis-je poussière ?! » 27, 37 & 40. Ils regretteront résurrection et vie éternelle, tous repères perdus : Ouvert, le ciel, en ses portes, les montagnes en marche deviendront un mirage 19.20. Ah ! bientôt, ils sauront 4.5.
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