vendredi 29 mai 2009

proposé au Calame le 21 - publié le 26 Mai 2009


La Mauritanie, simplement par elle-même
ou : à quelque chose, malheur est bon !





Contraste saisissant entre le prospectus électoral diffusé par le frère cadet du ministre mauritanien des affaires étrangères, Kemal Ould Mohamedou, et la tentative de médiation – sans doute la dernière – initiée par le président sénégalais. D’un côté, la voie unique et paradisiaque, manichéenne aussi, amalgamant quantité de bienfaits et de qualités tous personnels : un candidat et bien davantage que ses propositions, déjà son bilan ! et de l’autre des marchandages de délais pour un scrutin, de réouverture des candidatures, de fabrication d’un nouveau gouvernement sur fond de prison, celle du Premier ministre légal, et de réduction à l’impuissance du président élu il y a tout juste deux ans pour cinq ans. D’un côté, tout va bien et de l’autre tout est compliqué, bloqué.

Si le général Mohamed Ould Abdel Aziz est vraiment candidat – au lieu d’être déjà au pouvoir de sa propre initiative et par la force – qu’aurait-il à perdre à démontrer qu’il est démocrate ? c’est-à-dire à cesser d’imposer un calendrier qui empêche les Mauritaniens de faire le travail préalable à toute décision, à toute consultation électorale ? Et là, il y a tant à faire.

Pour l’heure, un seul bilan est incontestable. L’échec des procédures constitutionnelles.

Deux constats.

1° Les institutions, fabriquées à huis clos en quelques jours en 1991 et adoptées certes par referendum, ont fait la preuve qu’un système autoritaire, celui du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, lui aussi déjà au pouvoir par la force au moment de son élection, s’accommode fort bien de cette façade démocratique, et son successeur, après une transition de quatre ans, tout à fait trompeuse, s’en accommodera fort bien, lui aussi, après son plébiscite. Quand en apparence les militaires ont passé la main, les politiques civils, sans doute de bonne foi, n’ont cependant pas fait mieux : le parlementarisme ne se comprend pas et ne se pratique pas d’un seul coup. Les deux usages de la Constitution de 1991 ont fait fiasco. La Mauritanie n’a pas d’institutions, aujourd’hui, qui lui conviennent. En 2005-2007, malgré les journées de concertation nationale d’Octobre, deux erreurs majeures ont été commises : ne pas refondre complètement la Constitution, ne pas réglementer l’organisation et les prérogatives des partis. Ou plutôt, les civils qui étaient conscients du danger présenté par les candidatures indépendantes des partis, n’ont pu se faire écouter des militaires. Signe de la préméditation de ces derniers pour reprendre le pouvoir avant terme et malgré les urnes ? question qui domine tous les événements depuis trois ans.

2° Les élections n’ont aucun sens. Le mandat donné à Maaouyia Ould Sd’Ahmed Taya n’expire qu’en Novembre prochain, celui de Sidi Ould Cheikh Abdallahi que dans trois ans, et Mohamed Ould Abdel Aziz en demande un pour cinq ans, en sus des dix mois qu’il s’est déjà octroyés. Laquelle de ces trois élections sera la bonne, le soir du plébiscite ? Quelle référence pour quel scrutin ? Chacun des trois critiquable, même si celui du 25 Mars 2007 n’a fait l’objet d’aucune contestation publique ni nationale ni internationale.

Il semble donc qu’un accord est à travailler et à construire dans un cadre et dans des délais les plus souples possibles. La Mauritanie a de graves questions à résoudre : aucune n’est soluble par des élections de l’un contre l’autre. Question des institutions constitutionnelles à réinventer sans autre référence que les habitudes mauritaniennes de toujours et que les prises de conscience plus récentes de ce que doivent être les libertés publiques et les droits de l’homme et de la femme. Questions sociales dont le pluralisme ethnique, l’éradication de l’esclavage, le règlement du passif humanitaire qui n’est pas que financier mais probablement judiciaire et pénal. Quel cadre – et par quels moyens – pour une économie de développement et non plus de corruption et d’accaparement où l’étranger sait exploiter les travers de quelques-uns s’étant bien placés dans la société mauritanienne. Comment réactualiser un rayonnement extérieur selon la vocation fondatrice qu’avait exprimée dès 1957, Moktar Ould Daddah : le trait d’union entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche.

Des états-généraux ou des journées de concertation, bien organisées ou frauduleuses ne suffisent plus. Surtout quand dominent des calendriers électoraux.

Un nouveau Parlement pourrait être le cadre de ce travail. Il serait constitué simplement par l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale elle-même composée uniquement de candidats présentés par les partis politiques, à l’exclusion de candidats soi-disant indépendants et disponibles pour tous les retournements, et par le Sénat renouvelé pour le tiers qui devait se faire élire en Avril dernier. Au Parlement s’adjoindraient suivant les questions, des commissions, des comités, des rencontres de la société civile, des forces armées, des différents intérêts économiques et sociaux et les associations, initiatives, groupements de toutes sortes, seraient également appelées à contribuer. Souplesse et convivialité qui avaient été le secret de Moktar Ould Daddah, quelles que soient les caricatures du parti unique rétrospectivement répandues. Les opposants et les générations nouvelles progressivement étaient invités à un débat où le parti n’était que structure à réhabiter et où l’influence et les places pouvaient être obtenues.

L’élection présidentielle ne serait anticipée qu’une fois acquis ce consensus sur les grandes questions pendantes depuis des décennies. En sorte que le pouvoir politique en Mauritanie ne fonctionne plus dans l’impatience de ceux qui ne l’exercent pas encore tandis que ceux qui l’ont reçu par des élections pas décisives l’exploitent au maximum.

L’exercice du pouvoir politique serait la mise en œuvre du consensus préalablement acquis à l’élection présidentielle. Le Parlement contrôlerait les gestions, il ne serait pas un mécanisme de remise en cause de l’élection présidentielle. L’histoire politique à venir ne serait pas celle des alternances au pouvoir. Jusqu’à présent, il n’y a eu – depuis 1978 – qu’une perpétuation de juntes et d’hommes forts, les débats n’ayant lieu qu’entre militaires, notamment entre 1978 et 1984, puis, le prospectus électoral de Mohamed Ould Abdel Aziz en est le cynique aveu, entre 2005 et 2007. La Mauritanie ne peut plus se permettre le système militaire et elle ne peut pas davantage – telle qu’elle est et continuera d’être – se diviser entre deux blocs politiques qui se contestent malgré les élections. En fait, ils se renversent en en appelant plus ou moins franchement aux forces armées, quand celles-ci ne prennent pas parti elles-mêmes, scenario de 2008.

Si Mohamed Ould Abdel Aziz est démocrate, il prend patience et organise, pour le renouvellement anticipé de l’Assemblée nationale, le parti qu’il préside, formé pour son élection présidentielle mais pouvant service à une élection d’attente. Et s’il est excellent gestionnaire et l’homme d’intégrité et de décision que vante sa propagande, il l’emportera tranquillement à l’élection présidentielle quand celle-ci aura lieu, d’autant qu’il est – son tract le rappelle – beaucoup plus jeune que les principaux candidats civils. Ces délais et cette probation montreront d’ailleurs qu’il a vraiment quitté l’uniforme, et démissionné de son pouvoir de fait. Bravo !

L’organisation de cette transition démocratique – pour une fois, enfin véritable, après celle de 1991-1992 puis celle de 2005-2007 – nécessite une personnalité autant désintéressée personnellement que d’expérience. L’élu du 25 Mars 2007, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi n’a peut-être pas convaincu par son exercice du pouvoir quand il était dominé et obsédé par les militaires et quand il était contesté par les partisans d’Ahmed Ould Daddah, ceux-ci fatiguésl d’attendre l’élection de leur champion depuis plus de quinze ans. En revanche, il me semble que son courage et sa disponibilité à répondre au consensus si celui-ci se fait, le désignent comme l’intérimaire le plus sûr. Et – ce qui n’est pas accessoire – le rétablissement dans ses fonctions de l’élu de 2007, est la seule voie qui permette à la fois de renouer avec la légalité et la légitimité, et de disposer à la tête de l’Etat d’une autorité impartiale. Le président de la République, rétabli, forme un gouvernement d’union nationale, dissout l’Assemblée actuelle, garantit l’honnêteté du scrutin – au besoin, la CENI de 2006-2007 est tout simplement remise en place, avec quelques additions, si c’est souhaité – et veille sur deux travaux parallèles. Le Parlement formulant le consensus mauritanien sur les grands sujets. Le gouvernement d’union nationale gérant les affaires courantes et urgentes, et – exceptionnellement – mettant en œuvre des segments du consensus s’ils sont vraiment acquis.

Sidi Ould Cheikh Abdallahi, vrai successeur de Moktar Ould Daddah en tant que re-fondateur, anticipe l’élection présidentielle si le Parlement nouveau a mené à bien son travail. Il veillera sur la régularité de la prochaine élection présidentielle, si finalement elle se tient à son terme constitutionnel. Cette élection à venir a alors le caractère qu’elle ne saurait avoir si elle se tenait, comme il continue d’en être question, sans travaux préalables, sans autorité impartiale ni légitime à la tête de l’Etat : le caractère d’un choix décisif des Mauritaniens entre deux compréhensions de leur passé pour déterminer leur avenir. Ahmed Ould Daddah et le pouvoir consensuel des civils comme de 1957 à 1978 incarnerait le retour à des continuités fondamentales. Mohamed Ould Abdel Aziz incarne un consentement des Mauritaniens aux trente ans de pouvoir militaire et autoritaire. Pourquoi pas ? Dans cette version de l’histoire contemporaine, les forces armées depuis 1978 sont l’organe suprême de la souveraineté nationale et un recours permanent pour mettre fin au pouvoir des civils. Aux Mauritanies de décider entre ces deux versions qui ont des conséquences très pratiques pour leur vie, leur dignité et pour la paix sociale. Mais il peut y avoir aussi – hors les forces armées, ou plutôt hors l’initiative d’un des hiérarques en imposant aux autres par la coalition qu’il forme avec quelques complices – des choix plus subtils. Ainsi entre des lignées traditionnellement prééminentes et que peuvent incarner Ahmed Ould Daddah (comme Sidi Ould Cheikh Abdallahi), et des origines longtemps considérées comme bien plus modestes : Messaoud Ould Boulkheir, déjà fondateur par le mouvement El Hor, a démontré que ces autres lignées mauritaniennes contribuent décisivement à la légitimité nationale. Enfin, d’autres générations ont maintenant atteint l’âge du pouvoir. Ces choix sont apparemment un choix de personnalité. En réalité, c’est le choix de la Mauritanie par elle-même.

Grandes questions, choix entre les alternatives de l’histoire, venue de générations nouvelles : un plébiscite sous quinze jours ou sous trois mois enfermerait la Mauritanie alors qu’elle est mûre pour bien plus nuancé et riche – grâce au débat ouvert par les diverses prises de conscience et les si rapides successions à la tête de l’Etat. A quelque chose malheur aurait été bon.

A toutes ces expériences, la Mauritanie a d’ailleurs ajouté celle des procédures internationales – prévues par les traités auxquelles elle a adhéré et celle des médiations qui en découlent ou pas. Même quand elles sont le fait d’Africains et d’Arabes, ces médiations fleurent le néo-colonialisme, c’est-à-dire la supériorité de ceux qui croient connaître le pays et la nation mieux que les Mauritaniens, et qui apportent des solutions soi-disant d’expérience. Qui peut s’y reconnaître ? Ces procédures et ces médiations internationales n’ont d’ailleurs pas plus abouti que les institutions constitutionnelles nationales n’ont favorisé la démocratie.

La vocation mauritanienne – et elle l’a exercée à l’époque contemporaine avec Moktar Ould Daddah, à la suite immémoriale de ses sages, de ses soldats et de ses commerçants – est au contraire d’aider aux rencontres, aux conversions et aux consensus dans l’ensemble de l’Afrique de l’ouest, sinon du Maghreb au Machrek, et pourquoi pas le long des frontières européennes. La Mauritanie n’est pas faite pour être conseillée ni médiatisée.


proposé au journal Le Monde qui l'a refusé - 10 Mai 2009


Mauritanie

Tête de Turc ou intelligence collective ?


Sauf empêchement que provoqueraient de graves incidents à Nouakchott ou une division dans la junte au pouvoir depuis le 6 Août 2008, la Mauritanie aura le soir du 6 Juin prochain trois présidents élus : le colonel Ould Taya dont le mandat de 2003 court jusqu’en Novembre 2009, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dont le mandat de cinq ans reçu le 25 Mars 2007 – dans des conditions de régularité unaninement reconnu dans le pays et par la communauté internationale – n’expirera que dans trois ans, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant la garde prétorienne, putschiste de 2005 et de 2008.

La perpétuation d’un pouvoir de fait va faire renouer les Mauritaniens avec les régimes militaires en place depuis le renversement du père-fondateur Moktar Ould Daddah, le 10 Juillet 1978. La respiration démocratique n’aura duré que quinze mois, mais ce long passé et cette si courte expérience ont déterminé un fait nouveau dans le pays et sans doute dans toute l’Afrique : une opposition qui a ses parlementaires, ses manifestants, ses réseaux dans le pays et à l’étranger, ses sites internet, et une revendication légaliste que soutiennent l’Union africaine, l’Union européenne et les Etats-Unis. Une opposition fidèle à un Premier ministre prisonnier et à un président de la République n’ayant plus qu’un papier à en tête et un cachet.

Si les hiérarques passent outre, c’est qu’ils comptent sur le temps pour l’acceptation du fait accompli et qu’ils négligent deux facteurs de dégénérescence d’une situation qu’ils croient pouvoir encore mieux contrôler matériellement et moralement après le plébiscite du 6 Juin : le premier est que leur illégitimité les rend discutables dans l’armée-même et que l’homme fort ne se maintiendra que par des purges de sa junte et dans une atmosphère de complots que la Mauritanie a vêcues déjà à une dizaine de reprises ; le deuxième est que l’opposition démocratique ne peut être éradiquée et que ses manifestations engendreront de la violence physique et une législation répressive. L’expérience mauritanienne – entre autres – prouve que l’assainissement économique devient alors impossible, que les clivages ethniques et sociaux redeviennent purulents, que la corruption restera la règle de pénétration et de contractation dans le pays pour les entreprises étrangères. La liste des visiteurs à Nouakchottt depuis le putsch est éloquente.
Quant aux dégâts moraux du plébiscite, ils sont les plus graves. Les Mauritaniens sous la précédente dictature avaient honte d’eux-mêmes. L’histoire contemporaine, et notamment celle de la période fondatrice de 1957 à 1978, reste occultée, donc la possibilité pour le pays d’être autre que ce que la hiérarchie militaire l’a forcé à être. L’amalgame par les putschistes depuis trente ans est constamment fait entre eux-mêmes et les fondateurs de manière à faire croire que corruption et régime de fait ont toujours caractérisé le pays, en sorte que le dernier en date des putsches prétend à chaque fois rompre avec le précédent, mais sans jamais admettre que la Mauritanie a eu une période heureuse, stable et consensuelle, grâce à un projet commun, la culture d’une identité propre, un rôle international manifeste et un mode de gouvernement dialogué et apaisant. Il n’y a pas qu’un passé militaire en Mauritanie, la démocratie et le bien-être sont possibles. Ils ont existé.

Pour les fonder à nouveau, il faut qu’un consensus se construise. Les fondations existent, elles aussi. Les militaires ne l’ont empêché, malgré la parodie d’états-généraux, boycottés par les légitimistes et aux conclusions récusées par les oppportunistes. La candidature de l’homme fort et l’organisation unilatérale du scrutin ont dressé contre le candidat de la junte ceux-mêmes qui disaient « comprendre » le putsch et reconnaissaient à l’usurpateur le titre de chef d’Etat que le général Ould Abdel Aziz s’est donné sans même que la charte de la junte le prévoit ! La profondeur des dissentiments désormais et la complexité des dossiers à régler – principalement la question des institutions, celle du « passif humanitaire » né de plusieurs drames entre 1987 et 1990 (massacres des militaires originaires de la vallée du Fleuve, pogroms des grandes villes répondant à la chasse au Maure dans le Sénégal), celle des clivages sociaux et ethniques, toutes préalables à la définition d’un cadre économique fiable pour les Mauritaniens et pour l’étranger – sont telles qu’il faut du temps et de la maturation.

Les multiples médiations internationales présentent deux défauts jusqu’à présent.

Faire bon marché de l’élection de 2007 et donc du président alors élu pour cinq ans renouvelable une fois : Mohamed Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et considérer comme acquise sa disponibilité à démissionner pour anticiper l’élection présidentielle selon les vœux du candidat militaire et aussi du principal parti, celui présidé par Ahmed Ould Daddah, défait en 2007. Et par là présenter une solution toute faite ne portant que sur le remplacement du président de la République légitime. Les variantes tenant aux garanties de régularité du scrutin à organiser sous observation internationale et l’égide d’un gouvernement d’union nationale. Façon de faire qui recule le problème car depuis sa prise de pouvoir, le général Ould Abdel Aziz a mis en place une administration à sa dévotion pour faire voter dans le bon sens... Ahmed Ould Daddah, pour l’emporter, devrait d’une part bénéficier d’une transparence de scrutin, difficile à obtenir parfaitement, d’une liberté des comportements électoraux qui n’a jamais existé en Mauritanie tellement l’état de fait s’impose à des gens souvent démunis et forcément opportunistes – malgré les progrès évidents de la conscience civique par réaction au simplisme avéré des militaires – et d’autre part disposer de toutes les voix d’opposition au système militaire. Or, sa « compréhension » tant qu’il crut que les militaires ne seraient pas eux-mêmes candidats, l’a coupé des légitimistes et le président de l’Assemblée nationale, se considérant autant « opposant historique » que lui, ne laisserait la vedette qu’au président légitime. L’arithmétique autant que la corruption des électeurs, font ainsi du général-candidat le vainqueur assuré. Surtout, l’intérim de la présidence de la République que régulariserait la démission trop sollicitée de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, resterait assuré par un président du Sénat, à l’équation personnelle faible et qui s’est retourné plusieurs fois depuis le putsch dont il fut quelques semaines l’opposant à l’instar du président de l’Assemblée nationale.

Il faut donc créer le cadre d’un débat national approfondi sur les grands sujets et reporter le scrutin présidentiel à une date où le consensus, autant que la reprise d’habitudes démocratiques, seront assurés pour tout le monde. Pour le général-candidat, ce serait la chance d’une élection incontestable. Pour les candidats civils, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir, ce serait prendre le temps de s’entendre en animant la plate-forme d’exercice d’un pouvoir dépassant des clivages, habituels en Europe et aux Etats-Unis, mais impraticables sans longue tradition parlementaire : seul, mais difficile chemin pour une joute électorale défaisant enfin la prétention de quelques officiers, puis de leurs émules, à répondre seuls du destin national et à arbitrer tous les éphémérides politiques au-dessus de la Constitution et des lois.

Ce cadre est simple.

Quel intérimaire plus désintéressé et disposant initialement de plus d’expérience démocratique et de partisans, précisément définis par leur attachement à la démocratie, que le président de la République élu le 25 Mars 2007 ?

Sa tâche sera de favoriser le consensus sur les grands sujets, dont les nouvelles institutions puisque l’apparent décalque de la Constitution française ne répond pas aux nécessités et à la sociologie politiques mauritaniennes. L’expérience de journées de concertation en Octobre 2005, singée du 30 Décembre 2008 au 6 Janvier 2009, n’est plus la solution. L’institution parlementaire se fonderait enfin dans le pays si précisément elle était le cadre et l’outil de ces débats et de consensus. La composition actuelle des deux chambres est frappée d’un vice initial – voulu par la junte de 2005 et qui a pleinement profité à celle de 2008 (comprenant d’ailleurs six des membres de la précédente). Malgré un consensus hostile de tous les partis politique petits ou grands, traditionnels ou de circonstances, il a été admis que les candidatures pouvaient être indépendantes aux élections de 2006-2007. Ce qui a permis aux partisans du colonel Ould Taya renversé par ses candidats et vite dociles aux tactiques de ces derniers d’avoir de fait la majorité.

La transition démocratique que permettrait le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi s’inaugurerait par l’adoption d’un nouveau régime électoral, consacrant les partis, leur stabilité et leur financement, interdisant donc les manipulations désastreuses de candidats dits indépendants. Le renouvellement du Sénat, pour un tiers, qui a été reporté le mois dernier et qui aurait pu changer la présidence de cette chambre et donc la personne de l’intérimaire, se ferait en même que l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale. Celle-ci serait, entre autres missions, constituante. Ses travaux porteraient sur les grandes questions de manière à ce que l’élection présidentielle à venir enregistre davantage un consensus sur les thèmes qu’une querelle entre les personnes. Le scrutin présidentiel anticipé ou pas par une démission du seul ressort du président légitimement rétabli, n’aurait plus pour objet que d’élire le candidat le plus propre à appliquer les décisions de ce Parlement de consensus. Un gouvernement d’union nationale expédierait les affaires courantes. Des commissions mixtes Parlement-société civile-forces armées pourraient contribuer aux débats parlementaires.

Parfaitement désintéressé, ne se représentant probablement pas sauf – là encore – consensus, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne serait plus ce qu’il a été, malgré lui : un gouvernant coincé entre un cabinet militaire qui l’assiégea dès son élection, faute qu’il ait été aussitôt rétrogradé dans les organigrammes, et une opposition qui fut très impatiente et de personne. Il ne sera plus la tête de turc des militaires et de l’opposition dite démocratique d’avant le putsch. Ni la tête de turc dont toutes les médiations supposent l’élimination maintenant, à peine moins imposée, que celle par la force le 6 Août 2008. Son utilité nationale sera évidente.

Si cette vue idéale – qui tôt ou tard sera la voie mauritanienne – ne se réalise pas dans les trois semaines à venir, la responsabilité en sera au général-candidat et à ceux qui, à l’étranger, sont en situation de lui faire comprendre, d’homme à homme, que son fait accompli, si déguisé soit-il, ne sera pas accepté./.

positions de la junte vis-à-vis de l'Afrique et de la communauté internationale

Ci-après, deux documents qui se ressemblent et que j'ai annotés.
La lettre du "ministre" des Affaires étrangères aux instances africaines et de la consultation au titre de l'article 96 du traité de Cotonou = Février 2009.
Le papier proposé par les médiateurs à l'ouverture de l'actuelle "négociation" = Mai 2009.

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ANI publie le texte intégral de la proposition du HCE adressée à l'UA

Dans une lettre adressée le 12 février 2009 sous le numéro 00015/MAEC/M, par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Dr. Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, au Président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence M. Jean Ping, le gouvernement mauritanien porte à la connaissance de ce dernier que «les autorités de la République Islamique de Mauritanie confirment leur engagement pris de recouvrer promptement la plénitude de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, et que ce retour se fera conformément aux termes de la Constitution en vigueur du 20 juillet 1991».

Et notre ministre des Affaires étrangères de préciser : «L’intérim du Président de la République sera assuré par le Président du Sénat, au moins 45 jours avant l’élection du 6 juin 2009 » comme le stipule l’Article 40 de la Constitution.
Dans cette longue lettre de trois pages qui est une réponse à un courrier du Président de la Commission de la Commission de l’Union Africaine reçu le 6 février sous la référence PSD/23/423 demandant des éléments additionnels, Ould Mohamedou, affirme que «le rôle et les prérogatives du Haut Conseil d’État seront amendés pour confinées aux questions de sécurité nationale» et que «pendant la période d’intérim, aucune modification constitutionnelle ne peut intervenir ni par voie référendaire, ni par voie parlementaire (Article 40).»
Aussi, dans sa correspondance dont ampliation a été faite à Mouammar Kadhafi, Président de l’Union Africaine, à Louis Michel, Commissaire en charge du Développement et de l’Aide Humanitaire, Conseil de l’Union Européenne, à Amr Moussa, Secrétaire Général de la Ligues des Etats Arabes, à Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations-Unies, à Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et à Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire Général de l’Organisation de la Conférence Islamique, le MAEC rappelle au président de la Commission de l’Union Africaine que, conformément à l’Article 40 de notre Constitution, «le Premier Ministre et les membres du Gouvernement, considérés comme démissionnaires, assureront l’expédition des affaires courantes (Article 40) jusqu’à l’investiture du Président de la République démocratiquement élu et la formation d’un nouveau gouvernement».
Par ailleurs, le Ministre renouvelle l’invitation de la Mauritanie, faite dans un courrier le 4 février courant, au Président de la Commission de l’UA et au Commissaire à la paix et à la Sécurité pour venir s’assurer «des modalités pratiques qui seront entreprises afin de garantir le respect des termes sus-indiqués » et pour que leur soient réitérées «les garanties de transparence d’une élection concurrentielle, libre et juste le 6 juin 2009 ».

Voici le texte intégral de cette lettre :


Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

Nouakchott, le 12 Février 2009

Le Ministre
(A, ndlr)

Son Excellence M. Jean Ping
Président de la Commission de l’Union Africaine

«Monsieur le Président,

J’ai bien reçu votre courrier du 6 février courant (réf. PSD/23/423) pour lequel je vous remercie.
Comme j’ai le plaisir de vous en informer dans ma lettre du 4 février et lors de notre entretien à Addis-Abeba, les autorités de la République Islamique de Mauritanie confirment leur engagement pris de recouvrer promptement la plénitude de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, et que ce retour se fera conformément aux termes de la Constitution en vigueur du 20 juillet 1991.

A cet égard, et en réponse à votre demande d’éléments additionnels, JE suis heureux de vous éclairer davantage en ce sens.

- Suite à l'adoption par le Parlement mauritanien dans ses deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat), le 9 Janvier 2009, d’une Feuille de Route prévoyant une présidentielle avant six mois, un scrutin présidentiel sera organisé le 6 Juin 2009, avec, si nécessaire et en conformité avec l'Article 26 de la Constitution, un deuxième tour tenu quinze jours plus tard soit le 20 juin suivant. Le mode d'élection est le suffrage universel direct et le Président est élu pour un mandat de cinq ans une seule fois (Article 28). Conformément à cette même Feuille de Route, un projet de loi portant création d'une Commission Électorale Nationale Indépendante est en cours d'examen, depuis ce 10 février, à l'Assemblée Nationale et le Sénat.

- L'éligibilité à l’élection présidentielle du 6 Juin est définie selon les termes de la Constitution, en vigueur, du 20 Juillet 1991. «Est éligible à la Présidence de la République tout citoyen né mauritanien jouissant de ses droits civils et politiques et âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus, à la date du premier tour de l’élection» (Article 26).


- Les dossiers des candidatures à l’élection présidentielle, seront reçus par le Conseil Constitutionnel qui statuera sur leur régularité et proclamera résultats du scrutin (Article 26).

- Les conditions et formes d’acceptation de la candidature ainsi que les règles relatives au décès ou à l’empêchement des candidats à la Présidence de la République sont déterminées par une loi organique (Article 26). Cette loi organique est l’Ordonnance 87289 du 20 octobre 1987 qui précise dans son Article 111 : «Les cas d’inéligibilité relative sont les suivants : les agents des forces et de sécurité en service actif ; les fonctionnaires d’autorité servant dans la région à laquelle appartient la commune ; les magistrats ; toute personne chargée par ses fonctions de la tutelle municipale ou susceptible d'en être chargée par délégation ; et les fonctionnaires chargés par leur fonction de la tenue et du contrôle du compte de la commune».

- L'intérim du Président de la République sera assuré par le Président du Sénat, au moins 45 jours avant l’élection du 6 juin 2009 (Article 40).

- Le Premier Ministre et les membres du Gouvernement, considérés comme démissionnaires, assureront l’expédition des affaires courantes (Article 40) jusqu’à l’investiture du Président de la République démocratiquement élu et la formation d’un nouveau gouvernement.

- Le rôle et les prérogatives du Haut Conseil d’État seront amendés pour confinées aux questions de sécurité nationale.

- Pendant la période d’intérim, aucune modification constitutionnelle ne peut intervenir ni par voie référendaire, ni par voie parlementaire (Article 40).


En accompagnement des efforts poursuivis de l’Union Africaine et dans l’esprit de coopération préalablement exprimé, je vous renouvelle enfin notre invitation, faite dans ce même courrier du 4 février, à vous-même et au Commissaire à la Paix et à la sécurité à vous rendre en Mauritanie afin de vous assurer des modalités pratiques qui seront entreprises afin de garantir le respect des termes sus-indiqués.

Cette visite sera l’occasion, pour les autorités mauritaniennes, de vous réitérer les garanties de transparence d’une élection concurrentielle, libre et juste le 6 juin 2009.

Enfin, et dans le même esprit de transparence et d'engagement constructif, je vous informe que nous serons heureux de vous présenter formellement ces éléments à l’occasion de la réunion consultative du 20 février qui réunira les représentants de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la Ligue des Etats Arabes, des Nations-Unies, de l’organisation de la Francophonie et de l’organisation de la Conférence Islamique.

Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou

CC : - S.E. le Guide Mouammar Kadhafi, Président de l’Union Africaine
- S.E. M. Louis Michel, Commissaire en charge du Développement et de l’Aide Humanitaire, Conseil de l’Union Européenne
- S.E. M. Amr Moussa, Secrétaire Général de la Ligues des Etats Arabes
- S.E. M. Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations-Unies
- S.E. M. Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie
- S.E. M. Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire Général de l’Organisation de la Conférence Islamique.

Date publication : 18-02-2009 21:54:55
Lecture N°: 141



position du Haut Conseil d’Etat indiquée à l'Union Africaine,
en vue de la réunion des 20.21 Février 2009


Mis en ligne par Agence Nouakchott Information
Date publication : 18-02-2009 21:54:55

Lecture et observations critiques BFF



Dans une lettre adressée le 12 février 2009 sous le numéro 00015/MAEC/M, par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Dr. Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, au Président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence M. Jean Ping, le gouvernement mauritanien porte à la connaissance de ce dernier que «les autorités de la République Islamique de Mauritanie confirment leur engagement pris de recouvrer promptement la plénitude de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, et que ce retour se fera conformément aux termes de la Constitution en vigueur du 20 juillet 1991».

Et notre ministre des Affaires étrangères de préciser : «L’intérim du Président de la République sera assuré par le Président du Sénat, au moins 45 jours avant l’élection du 6 juin 2009 » comme le stipule l’Article 40 de la Constitution. – dans quelles conditions s’est ouvert cet intérim ? où est la déclaration du Conseil constitutionnel, constatant la vacance ou l’empêchement définitif ? cf. ce même article en son début

Art. 41 de la Constitution :
Le Conseil constitutionnel, pour constater la vacance ou l’empêchement définitif, est saisi soit par : le Président de la République ; le Président de l’Assemblée nationale ; le Premier ministre

Au moment du putsch et jusqu’à la mi-Septembre, aucune de ces trois autorités ne peut saisir le Conseil, tout simplement parce que Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Messaoud Ould Boulkheir sont réfractaires au coup militaire – cause évidente de l’empêchement – et que le Premier ministre en titre est celui de Sidi.
Les militaires ont alors oublié de faire opérer cette saisine par Moulaye Ould Mohamed Laghdaf dès son entrée en fonction ou au plus tard au vote d’investiture par l’Assemblée nationale

Dans cette longue lettre de trois pages qui est une réponse à un courrier du Président de la Commission de la Commission de l’Union Africaine reçu le 6 février sous la référence PSD/23/423 demandant des éléments additionnels, Ould Mohamedou, affirme que «le rôle et les prérogatives du Haut Conseil d’État seront amendés pour être confinées aux questions de sécurité nationale» - c’est une des conditions posées par le R F D présidé par Ahmed Ould Daddah et que «pendant la période d’intérim, aucune modification constitutionnelle ne peut intervenir ni par voie référendaire, ni par voie parlementaire (Article 40).»

Aussi, dans sa correspondance dont ampliation a été faite à Mouammar Kadhafi, Président de l’Union Africaine, à Louis Michel, Commissaire en charge du Développement et de l’Aide Humanitaire, Conseil de l’Union Européenne, à Amr Moussa, Secrétaire Général de la Ligues des Etats Arabes, à Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations-Unies, à Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et à Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire Général de l’Organisation de la Conférence Islamique, le MAEC rappelle au président de la Commission de l’Union Africaine que, conformément à l’Article 40 de notre Constitution, «le Premier Ministre et les membres du Gouvernement, considérés comme démissionnaires, assureront l’expédition des affaires courantes (Article 40) jusqu’à l’investiture du Président de la République démocratiquement élu et la formation d’un nouveau gouvernement».
Par ailleurs, le Ministre renouvelle l’invitation de la Mauritanie, faite dans un courrier le 4 février courant, au Président de la Commission de l’UA et au Commissaire à la paix et à la Sécurité pour venir s’assurer «des modalités pratiques qui seront entreprises afin de garantir le respect des termes sus-indiqués » et pour que leur soient réitérées «les garanties de transparence d’une élection concurrentielle, libre et juste le 6 juin 2009 ». quelles sont ces garanties ?

Voici le texte intégral de cette lettre :


Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

Nouakchott, le 12 Février 2009

Le Ministre
(A, ndlr)

Son Excellence M. Jean Ping
Président de la Commission de l’Union Africaine

«Monsieur le Président,

J’ai bien reçu votre courrier du 6 février courant (réf. PSD/23/423) pour lequel je vous remercie.

Comme j’ai le plaisir de vous en informer dans ma lettre du 4 février et lors de notre entretien à Addis-Abeba, les autorités de la République Islamique de Mauritanie confirment leur engagement pris de recouvrer promptement la plénitude de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, et que ce retour se fera conformément aux termes de la Constitution en vigueur du 20 juillet 1991.

A cet égard, et en réponse à votre demande d’éléments additionnels, JE suis heureux de vous éclairer davantage en ce sens.

- Suite à l'adoption par le Parlement mauritanien dans ses deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat), le 9 Janvier 2009, d’une Feuille de Route prévoyant une présidentielle avant six mois, un scrutin présidentiel sera organisé le 6 Juin 2009, avec, si nécessaire et en conformité avec l'Article 26 de la Constitution, un deuxième tour tenu quinze jours plus tard soit le 20 juin suivant. Le mode d'élection est le suffrage universel direct et le Président est élu pour un mandat de cinq ans (Article 26), renouvelable une seule fois (Article 28). Conformément à cette même Feuille de Route, un projet de loi portant création d'une Commission Électorale Nationale Indépendante est en cours d'examen, depuis ce 10 février, à l'Assemblée Nationale et le Sénat.

C’est matériellement inexact. Le Parlement dans ses deux chambres a entendu une déclaration-bilan du gouvernement et reçu connaissance du document de synthèse des « états-généraux » tel que laborieusement établi par une commission de supervision de ces « états » nommés par la junte. Il n’y a pas eu de question sur ce document et encore moins de vote.

En revanche le 14 Septembre 2008, il y a eu vote sur un texte marquant l’opposition de la majorité parlementaire 1° à une législation électorale qui ne serait pas entièrement de confection et de votation parlementaires, et 2° et surtout à une candidature militaire

Cf. seconde pièce jointe

- L'éligibilité à l’élection présidentielle du 6 Juin est définie selon les termes de la Constitution, en vigueur, du 20 Juillet 1991. «Est éligible à la Présidence de la République tout citoyen né mauritanien jouissant de ses droits civils et politiques et âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus, à la date du premier tour de l’élection» (Article 26).


- Les dossiers des candidatures à l’élection présidentielle, seront reçus par le Conseil Constitutionnel qui statuera sur leur régularité et proclamera résultats du scrutin (Article 26). – revendication aussi bien du R F D que de la feuille de route du 14 Septembre : proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante

- Les conditions et formes d’acceptation de la candidature ainsi que les règles relatives au décès ou à l’empêchement des candidats à la Présidence de la République sont déterminées par une loi organique (Article 26). Cette loi organique est l’Ordonnance 87289 du 20 octobre 1987 qui précise dans son Article 111 : «Les cas d’inéligibilité relative sont les suivants : les agents des forces et de sécurité en service actif ; les fonctionnaires d’autorité servant dans la région à laquelle appartient la commune ; les magistrats ; toute personne chargée par ses fonctions de la tutelle municipale ou susceptible d'en être chargée par délégation ; et les fonctionnaires chargés par leur fonction de la tenue et du contrôle du compte de la commune».

- revendication du R F D – considérer la position en service actif au 6 Août 2008
par construction, toute la junte est en activité – Ely Ould Mohamed Vall avait auparavant demandé en vain à passer au cadre de réserve. Mohamed Ould Abdel Aziz le lui avait refusé…

- L'intérim du Président de la République sera assuré par le Président du Sénat, au moins 45 jours avant l’élection du 6 juin 2009 (Article 40).

- Le Premier Ministre et les membres du Gouvernement, considérés comme démissionnaires, assureront l’expédition des affaires courantes (Article 40) jusqu’à l’investiture du Président de la République démocratiquement élu et la formation d’un nouveau gouvernement.

- Le rôle et les prérogatives du Haut Conseil d’État seront amendés pour être confinées aux questions de sécurité nationale.

demander la rédaction envisagée

- Pendant la période d’intérim, aucune modification constitutionnelle ne peut intervenir ni par voie référendaire, ni par voie parlementaire (Article 40).
C’est pourtant ce qui aura lieu, sauf changement du calendrier, puisque le referendum de révision constitutionnelle se tiendra à la date du second tour de l’élection présidentielle : sauf à supposer que le général Mohamed Ould Abdel Aziz soit élu dès le premier tour et que la passation de pouvoirs ait lieu aussitôt, on sera encore en période d’intérim par le président du Sénat.

En accompagnement des efforts poursuivis de l’Union Africaine et dans l’esprit de coopération préalablement exprimé, je vous renouvelle enfin notre invitation, faite dans ce même courrier du 4 février, à vous-même et au Commissaire à la Paix et à la sécurité à vous rendre en Mauritanie afin de vous assurer des modalités pratiques qui seront entreprises afin de garantir le respect des termes sus-indiqués.

Cette visite sera l’occasion, pour les autorités mauritaniennes, de vous réitérer les garanties de transparence d’une élection concurrentielle, libre et juste le 6 juin 2009.

Enfin, et dans le même esprit de transparence et d'engagement constructif, je vous informe que nous serons heureux de vous présenter formellement ces éléments à l’occasion de la réunion consultative du 20 février qui réunira les représentants de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la Ligue des Etats Arabes, des Nations-Unies, de l’organisation de la Francophonie et de l’organisation de la Conférence Islamique.

Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou

CC : - S.E. le Guide Mouammar Kadhafi, Président de l’Union Africaine
- S.E. M. Louis Michel, Commissaire en charge du Développement et de l’Aide Humanitaire, Conseil de l’Union Européenne
- S.E. M. Amr Moussa, Secrétaire Général de la Ligues des Etats Arabes
- S.E. M. Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations-Unies
- S.E. M. Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie
- S.E. M. Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire Général de l’Organisation de la Conférence Islamique.


il peut être utile de rappeler ce qu'avait été la position de l'Assemblée nationale en Septembre 2008
Mauritanie / Parlement Adoption d'une feuille route pour une sortie de crise
Nouakchott, 14 Sept (AMI)
- L'assemblée nationale réunie en session plénière dimanche à Nouakchott en présence de 56 députés a adopté le rapport de la commission ad hoc créée pour étudier la situation politique née du blocage institutionnel qui a conduit au changement du 06 Août dernier et la recommandation portant sur la situation politique du pays.
Le rapport de la commission chargée par l'assemblée nationale de l'étude de la situation politique née du blocage qui a conduit au changement du 06 Août 2008 a indiqué "que les députés ont constaté que l'ancien président a conduit le pays vers une série de crises entraînant le blocage de la bonne marche des institutions et se traduisant par de multiples tentatives visant à amenuiser les prérogatives du Parlement en matière de contrôle de l'action du gouvernement et des finances publiques ainsi qu'une forte tendance à consacrer un pouvoir autocratique au détriment des institutions et ce en plus de la mauvaise gestion à travers la propagation du népotisme, de la gabegie, de la corruption et de l'inflation des hautes fonctions au sein des sphères gouvernementales et des voyages très coûteux et peu rentables.
Le rapport a précisé que cette situation s'est répercutée sur les conditions de vie des populations et s'est caractérisée par une hausse des prix, une baisse du pouvoir d'achat et une détérioration au niveau des prestations de l'Etat et de ses services.
Le deuxième volet du rapport a proposé des solutions pour une sortie de la crise politique actuelle ayant conduit au changement du 06 Août dernier.
Ce volet a souligné les débats riches des députés sur les moyens susceptibles de faire revenir le pays à une situation constitutionnelle normale, indiquant qu'il s'agit là de choix et d'acquis nationaux sur lesquels, il n'est pas question de revenir.
Tirant les leçons des erreurs du passé et des lacunes constatées au sein de notre arsenal juridique et de la faiblesse des prestations des institutions de l'Etat, le rapport a également remarqué que les députés ont jugé nécessaire d'ouvrir un dialogue national serein entre l'ensemble des forces politiques. Les règles de ce dialogue seront fixées entre les différentes parties prenantes et forces politiques d'une part, et le Haut Conseil d'Etat et le gouvernement d'autre part et ce, en coordination étroite avec nos amis et partenaires au développement en particulier l'Union Africaine, la Ligue Arabe, l'Organisation de la Conférence Islamique, l'Union Européenne et les Nations Unies.
Le rapport de la commission, qui est annexée d'une feuille de route pour la nouvelle période de transition a indiqué que ce dialogue doit porter sur l'étude des moyens susceptibles d'amorcer des amendements constitutionnels de fonds pour moderniser et adapter notre arsenal juridique et constitutionnel avec les exigences de la vie démocratique dans cette période et la mise en place d'un scénario pour le retour à la vie constitutionnelle normale dans le pays.
Dans ce cadre, une élection présidentielle soit être organisée dans les plus brefs délais. Celle-ci, pour être transparente, libre et crédible doit être entourée de garanties suffisantes pour assurer la pleine neutralité nécessaire de l'Etat notamment de l'administration et de l'armée dont est issu le Haut Conseil d'Etat.
Le rapport souligne que cela signifie l'interdiction de candidature à tous les personnels prévus par la loi (magistrats, militaire etc.) et à tous ceux qui pendant cette période exercent des responsabilités exécutives susceptibles d'influencer les électeurs.
L'Assemblée nationale s'oppose à l'article 8 de la charte constitutionnelle en son alinéa 2 stipulant "lorsque pour des raisons quelconques le fonctionnement du parlement est entravé, le Haut Conseil d'Etat édicte par ordonnance les mesures de force législative nécessaires à la garantie de la continuité des pouvoirs publics et à la garantie de la liberté et de la transparences de l'élection présidentielle."
L'Assemblée Nationale engage le Haut Conseil d'Etat à abroger l'alinéa en question afin de sauvegarder la séparation des pouvoirs et l'intégralité des attributions constitutionnelles du Parlement.
Le gouvernement était représenté par le ministre de la communication et des relations avec le Parlement, M. Mohamed Ould Mohamed Abderrahmane Ould Moine entouré de certains de ces collaborateurs.
Les travaux de cette plénière se sont déroulés sous la présidence de M. El Arbi Ould Sidi Ali, 1er vice-président de cette chambre et en présence de 56 députés.

Mauritanie / Parlement Le groupe parlementaire de la majorité présente des éclaircissements sur la feuille de route
Nouakchott, 17 Sept (AMI)
- Le groupe parlementaire de la majorité l'assemblée nationale a animé un point de presse dans lequel, ses membres ont présenté des explication su les contenu de la proposition de résolution sur la situation politique du pays adoptée par l'assemblée nationale lundi dernier.
Les députés ont souligné au cours de leur point de presse les mauvais résultats de la crise politique et institutionnelle que connaît le pays ainsi que la dérive de l'ancien système et ses pratiques illégales.
Ils ont également indiqué que la résolution citée se compose de deux éléments principaux, dont le 1er porte sur les raisons qui ont conduit au blocage qui a entraîné le changement du 06 Août dernier.
Les députés ont condamné la mauvaise gestion de l'Etat dont la responsabilité incombe à l'ancien Président, la corruption et le gaspillage des ressources publiques, la multiplication des postes dans la haute hiérarchie de l'Etat, l'extension des délégations présidentielles lors de nombreux déplacements à l'étranger souvent sans intérêt ainsi que la dégradation des conditions de vie des populations.
Le 2ème axe de la proposition de résolution porte sur la période à venir et la mise en place d'un mécanisme de concertation et de suivi et l'ouverture d'un dialogue national entre les différentes forces politiques nationales sur la définition des critères et mécanismes en commun accord entre les partis politiques, le Haut Conseil d'Etat et le gouvernement et en coordination également avec nos frères et partenaires au développement".
La conférence de presse de la majorité parlementaire a été marquée par la présence de plusieurs représentants des délégations diplomatiques des pays frères et amis et des organisations internationales représentées en Mauritanie.
publié par Biladi . 24 Mai 2009
sans indication de la date – avec le commentaire suivant

Une première depuis le déclenchement de crise. Un projet d’accord a été soumis, la semaine dernière, par la médiation internationale, aux trois grands pôles politiques mauritaniens, Mohamed Ould Abdel Aziz, le FNDD et le RFD. Une proposition qui, semble-t-il, n’est pas parvenue à débloquer la situation. Biladi publie en exclusivité ce projet d’accord cadre mort-né.

accord cadre
entre les trois grands pôles politiques mauritaniens


1 . Les trois pôles majeurs de la vie politique mauritanienne s’accordent sur la nécessité d’une transition organisée de façon consensuelle dans le cadre du présent Accord politique. Ils s’engagent tous, par conséquent, à gérer ensemble la transition en participant aux élections (pour ceux qui le désirent), au Gouvernement d’Union nationale et à la constitution de la CENI.

2 . Entre une transition courte qui s’achève par l’organisation d’élections présidentielles en juillet ou bien une transition longue qui se conclut vers la fin de l’année, ils retiennent la première option pour les raisons suivantes : l’Union africaine, dans les situations de changement anticonstitutionnel, demande toujours que la transition et le retour à l’ordre constitutionnel soient organisés dans les six mois. La Communauté internationale soutient l’Union africaine dans cette option d’une transition courte mais bien organisée vers le retour à l’ordre constitutionnel.

3 . La conséquence d’une telle option est le déplacement du problème vers la transparence des élections en amont comme en aval, c’est-à-dire la fiabilité du fichier électoral, la crédibilisation du scrutin dans son ensemble, l’égalité de traitement des candidats, par les médias du service public, la neutralité de l’administration territoriale, l’observation rigoureuse du processus dans son ensemble par la communauté internationale sous la houlette de l’Union africaine assistée par des partenaires majeurs comme les Nations Unies, l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique, l’OIF, l’OCI et la Ligue des Etats arabes.

4 . Ils décident de signer cet Accord politique intérimaire dès le … afin de permettre la suspension du processus en cours et d’annoncer le report des élections à la nouvelle date du 11 juillet pour le premier tour. Cette date est déterminée par le calcul technique qui est présenté dans les points suivants. Cet Accord ne met pas fin à la poursuite du Dialogue politique national sur les autres points qui peuvent renforcer la réconciliation nationale et faire émerger une solution globale consensuelle ;

5 . Les trois pôles conviennent de proposer aux autorités étatiques (Conseil constitutionnel et Président par intérim) un nouveau calendrier de retour à l’ordre constitutionnel.

6 . 1ère phase de ce calendrier : dès la signature du présent Accord-cadre les négociations sont engagées pour la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale et d’une CENI consensuelle qui seront annoncés au plus tard le lundi 25 mai.

7 . Deuxième phase : s’étant engagé à appliquer le consensus des forces politiques, le Président SIDY signe dans la journée du lundi 25 mai – ce qui est sans préjudice pour les actes gouvernement signés antérieurement – le décret instituant le Gouvernement d’Union nationale et simultanément sa lettre de démission de ses charges de Président de la République afin de permettre au Président du Sénat d’assumer pleinement l’intérim de la Présidence de la République.

8 . Troisième phase : à compter du Mardi 26 mai une procédure de révision exceptionnelle des listes électorales en même temps qu’une réouverture de la liste des candidatures sont acceptées et mises en œuvre par les autorités compétentes pour une durée du mois pour arriver à une annonce des candidats retenus le Mercredi 24 juin. Suivront l’ouverture de la campagne le Jeudi 25 juin et le premier tour des élections présidentielles le Samedi 11 juillet .

9 . Concernant la demande de libération des personnalités en détention provisoire accusées de corruption, les Leaders politiques mauritaniens soutiennent une solution satisfaisante et urgente à ce problème, avant la finalisation de cet Accord, afin de favoriser le rétablissement du climat de confiance et la sérénité nécessaire aux succès de leurs pourparlers.

10 . Le Groupe de Contact internatinal comprenant les membres permanents et les membres africains du Conseil de Sécurité, les Nations Unies, l’OCI, l’OIF, la Ligue des Etats arabes, l’Union européenne, placé sous l’égide de l’Union africaine, garantit le présent Accord et sa mise en œuvre intégrale et s’engage fermement à contribuer par la logistique, la surveillance et l’observation sur le terrain au bon déroulement et à la crédibilisation des élections qui devront consacrer le retour de la Mauritanie à l’ordre constitutionnel.

Fait à Nouakchott, le ……………………………………


Cet Accord sera aussi signé par les témoins et facilitateurs suivants :
- Le Président Abdoualaye WADE, Président de la République du Sénégal, frère et voisin de bonne volonté, initiateur de l’Accord politique
- Le Représentant du Frère Guide Mouamar KHADAFI, Président en exercice de l’Union africaine
- Le Représentant du Président Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine, au nom de la commission et du Groupe de Contact international
- Le Représentant des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Le Présent Accord entre en vigueur dès sa signature par les personnalités présentes à la Concertation des Leaders politique mauritaniens.


voici mon commentaire - adressé aux présidents Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Abdoulaye Wade

publié par Biladi . 24 Mai 2009
sans indication de la date – avec le commentaire suivant

Une première depuis le déclenchement de crise. Un projet d’accord a été soumis, la semaine dernière, par la médiation internationale, aux trois grands pôles politiques mauritaniens le journal ne dit malheureusement pas qui a écrit ce texte. Ni l’esprit ni la plume ne paraissent d’Afrique : non seulement le manque total de psychologie et de suivi de la Mauritanie, mais l’orthographe des noms et la présentation des personnalités, Mohamed Ould Abdel Aziz, le FNDD et le RFD. Une proposition qui, semble-t-il, n’est pas parvenue à débloquer la situation cf. les discours de campagne du général à Kiffa et à Aïoun. Biladi publie en exclusivité ce projet d’accord cadre mort-né.

accord cadre
entre les trois grands pôles politiques mauritaniens


1 . Les trois pôles majeurs appellation nouvelle, en tous cas pour moi : pourquoi ne pas les désigner ? de la vie politique mauritanienne – depuis le putsch, y a-t-il une vie politique « naturelle » ? non, il y a un clivage d’abord vis-à-vis du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi pendant les premiers jours, puis ensuite pour ou contre le putsch : le comprendre ou y applaudir ? enfin depuis la candidature militaire à une élection anticipée, pour ou contraire de principe une telle candidature ? s’accordent sur la nécessité d’une transition organisée – une transition entre quoi et quoi ? entre la dictature de la junte et l’élection de son chef ? ou bien les quinze mois d’exercice des fonctions présidentielles par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi ont-ils été une transition inorganisée ? et l’on efface pour tout recommencer ? de façon consensuelle – donc la médiation prétend faire travailler ensemble, plus intimement encore que vivre : le chef des putschistes, les légalistes demandant le retour au statut présidentiel de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et à la situation d’avant le 6 Août, les « centristes » ou les « opportunistes » au sens non péjoratif de la IIIème République française pour désigner un tiers parti républicain donc contre les royalistes, mais ne soutenant pas des vues radicales, genre Gambetta, « opportunistes » partageant avec les putschistes le refus que soit jamais rétabli le président élu le 25 Mars 2007 mais s’opposant à eux sur la candidature de leur chef… dans le cadre du présent Accord politique. Ils s’engagent tous, par conséquent, à gérer ensemble la transition en participant aux élections (pour ceux qui le désirent) ce qui reviendrait à reconnaître et légitimer le putsch = impossible pour les légalistes, et la candidature militaire = inacceptable pour les opportunistes, au Gouvernement d’Union nationale et à la constitution de la CENI – elle est déjà constituée, présidée par un homme-affiche, défenseur patenté et parfois emprisonné : Cheikh Saad Bouh Kamara, mais composée selon la junte. J’avais suggéré par écrit et tête-à-tête avec le colonel Ely Ould Mohamed Vall que la CENI version 2005-2007 soit institutionnalisée : réponse, refus motivé par le coût d’entretien d’une telle institution.

2 . Entre une transition courte qui s’achève par l’organisation d’élections présidentielles en juillet ou bien une transition longue qui se conclut vers la fin de l’année – six mois, une version longue ? l’essentiel n’est pas de trouver un consensus sur la tenue d’élections anticipée, ce consensus ne se trouvera pas, il est de trouver un consensus sur les grands thèmes mauritaniens, dont les institutions à réinventer non par révision de la Constitution de 1991, mais vraiment selon l’atavisme mauritanien et l’expérience faite que le texte de 1991 a permis à la dictature de se perpétuer bien plus longtemps qu’elle n’avait duré sans constitution, et supposait, en démocratie, des habitudes et des patiences parlementaires dont le pays, en tout cas ses élus sont encore incapables, ils retiennent la première option – le papier a été rédigé dans l’avion sans avoir rencontré la « société civile » pour les raisons suivantes : l’Union africaine, dans les situations de changement anticonstitutionnel, demande toujours que la transition et le retour à l’ordre constitutionnel – qui l’a transgressé ? et pourquoi faut-il des élections pour y revenir. Au moins textuellement il suffit de rétablir le président élu en 2007, puisqu’aucune autre institution n’a été touchée, sauf le sursis aux élections sénatoriales en Avril, évidemment pour que la junte ne perde pas le président intérimaire qui lui convient soient organisés dans les six mois. La Communauté internationale soutient l’Union africaine dans cette option d’une transition courte mais bien organisée – la suite du texte montre que l’ « organisation » ne porte que sur les élections vers le retour à l’ordre constitutionnel.

3 . La conséquence d’une telle option est le déplacement du problème – non le problème ne peut être déplacé : il est né du renversement d’un président élu et de l’emprisonnement d’un Premier ministre qu’il avait nommé – comment passer du coup de force à une transition ? – le texte l’avoue plus bas puisqu’il requiert une abdication formelle de l’élu de 2007, autrement dit l’annulation d’une élection présidentielle, pour en faire prévaloir, celle précisément qu’on organise. Or, celle de 2007 a été préparée de très longue date et avec l’accord des parties et de la communauté internationale, processus de dix-huit mois que l’on veut ici contracter en six ou sept semaines vers la transparence des élections en amont comme en aval, c’est-à-dire la fiabilité du fichier électoral, la crédibilisation du scrutin dans son ensemble, l’égalité de traitement des candidats, par les médias du service public, la neutralité de l’administration territoriale, l’observation rigoureuse du processus dans son ensemble par la communauté internationale – c’est ne rien comprendre au déroulement des élections en Mauritanie depuis toujours, c’est-à-dire depuis leur inauguration par l’administration française. L’administration dispensatrice de bienfaits matériels pour une population démunie, et qui reste majoritairement dépendante, a tous les moyens d’influencer les votes. Le bourrage des urnes, voire la fraude totale à la transmission de résultats-bidons, cf. 1992, n’est que secondaire. La junte a changé tous les fonctionnaires d’autorité dans l’intérieur du pays comme dans les ministères. Tous les dévouements de l’Etat sont acquis au candidat militaire, dont la défroque n’est qu’apparente, il a affecté le complet-veston dès les premiers jours de son coup. La surveillance des élections est un leure. La garantie, c’est que du temps, un an ou deux, remettent Abdel Aziz à égalité avec les candidats n’ayant pas exercé le pouvoir : l’exemple est donné par Ely Ould Mohamed Vall qui aurait été – mais en trahissant les engagements de la junte de l’époque, ce dont l’ont empêché ses pairs – un candidat gagnant en 2007 et qui ne peut se présenter en 2009, alors même qu’il désapprouve la candidature d’Abdel Aziz (mais pas publiquement : la peur des représailles… comme la docilité des électeurs) sous la houlette de l’Union africaine assistée par des partenaires majeurs comme les Nations Unies, l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique, l’OIF, l’OCI et la Ligue des Etats arabes celle-ci est faborable presque depuis le début à la junte – le coup mauritanien est un révélateur du décvouplage Union africaine – Ligue arabe. Moktar Ould Daddah avait tellement travaillé à ce rapprochement entre les monarchies pétrolières, Khadafi, l’Egypte d’une part et les Africains noirs subsahariens d’autre part – coincidence ? c’est un coup militaire mauritanien qui montre que cet effort a été oublié.

4 . Ils décident de signer cet Accord politique intérimaire dès le … afin de permettre la suspension du processus en cours et d’annoncer le report des élections à la nouvelle date du 11 juillet pour le premier tour – passer du 6 juin au 11 juillet, est-il un changement. Il ne s’agit au plus pour Abdel Aziz que d’amener Ahmed Ould Daddah à candidater pour le battre de toutes façons et ainsi légitimer le plébiscite : dans l’état actuel des candidatures, quatre, toutes sont favorables au putsch. Cette date est déterminée par le calcul technique – je ne vois pas ce qu’il y a de technique dans ce qui suit qui est présenté dans les points suivants. Cet Accord ne met pas fin à la poursuite du Dialogue politique national (quel dialogue politique national existant à la mi-Mai ? sur les autres points qui peuvent renforcer la réconciliation nationale – les Mauritaniens sont unis, ils veulent la paix et l’efficacité, la justice du pouvoir – le coup militaire et les manœuvres militaires avant le coup pour fausser le jeu parlementaire ont créé le problème politique, aujourd’hui à résoudre – à mon sens, la question est de savoir si le système militaire se survivant depuis trente ans sera éradiqué par un énième putsch cette fois aboutissant à un retour à l’ordre antérieur au coup du 6 Août (Ahmed Ould Bouceif aurait-il rétabli Moktar Ould Daddah, on ne peut ni le dire ni l’exclure) ou par une bataille électorale où les « civils » ne peuvent l’emporter qu’étroitement unis et moyennant un long délai entre les démagogies multipliées depuis le 6 Août (cf. les 100 raisons de voter pour le général, mises en page par le frère aîné de son « ministre » des Affaires étrangères) et le scrutin et faire émerger une solution globale consensuelle à propos de quoi, des grands sujets mauritaniens ? constitution nouvelle ? pasif humanitaire ? cadre de l’activité économique excluant la corruption et les détournements ? ou de la tenue du scrutin plébiscitaire ? ;

5 . Les trois pôles conviennent de proposer aux autorités étatiques (Conseil constitutionnel, soit ! quoique son enregistrement de l’ouverture de l’intérim, parce que le chef de la junte a défroqué, le disqualifie en légitimité politique et en honnêteté juridique et Président par intérim c’est d’autant moins une autorité que plus bas cette autorité a besoin d’une abdication du président de la République, ressuscité quelques secondes – à jouer cela, il aurait fallu énoncer : le président de la République, empêché de force, le Premier ministre (en prison), le président de l’Assemblée nationale hostile au processus et le président du Sénat illégitime puisque l’élection périodique d’une partie de cette assemblée a été reportée) un nouveau calendrier de retour à l’ordre constitutionnel.

6 . 1ère phase de ce calendrier : dès la signature du présent Accord-cadre les négociations sont engagées pour la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale et d’une CENI consensuelle qui seront annoncés au plus tard le lundi 25 mai. – à supposer que l’accord ait été signé dès sa présentation à des parties qui ne l’avaient en rien négocié (sauf la junte), soit à la mi-Mai, il est naïf ou cynique de calculer qu’en une semaine après huit mois d’exception, un gouvernement aurait pu être formé sur une base consensuelle

7 . Deuxième phase : s’étant engagé à appliquer le consensus des forces politiques, le Président SIDY – il ne s’est engagé qu’à provoquer des élections anticipées, pas forcément présidentielles, dans un discours qu’il projetait de faire à son retour à Nouaklchott en janvier dernier mais qu’il a été empêché de prononcer – depuis il s’est engagé à favoriser le consensus et à le respecter une fois celui-ci formé – ce qui est ici proposé est tout simplement de servir les rédacteurs du document en régularisant l’intérim par le président du Sénat signe dans la journée du lundi 25 mai – ce qui est sans préjudice pour les actes gouvernement signés antérieurement la véritable purge en amont pour l’égalité des chances entre candidats qui s’inscriraient à l’issue de cet accord, alors qu’auparavant ils s’y refusaient, auraient été d’annuler toutes les nominations faites par la junte depuis le 6 Août … un gouvernement d’union nationale, c’est précisément un gouvernement qui aurait repris toutes les nominations pour ne placer le temps de la transition et de l’élection que des personnalités à Nouakchott et des administrateurs dans les régions, vraiment civiques et détachées du général-candidat – le décret instituant le Gouvernement d’Union nationale et simultanément sa lettre de démission de ses charges de Président de la République afin de permettre au Président du Sénat d’assumer pleinement l’intérim de la Présidence de la République. – contradiction : ce président du Sénat est-il actuellement en place légitimement ou faut-il la signature du président de la République et la démission de ce dernier ? cf. autrement dit l’article dans Le Calame du Pr. Mahmoud Ould Mohamed Salah

8 . Troisième phase : à compter du Mardi 26 mai une procédure de révision exceptionnelle des listes électorales en même temps qu’une réouverture de la liste des candidatures sont acceptées et mises en œuvre par les autorités compétentes pour une durée du mois pour arriver à une annonce des candidats retenus le Mercredi 24 juin. Suivront l’ouverture de la campagne le Jeudi 25 juin et le premier tour des élections présidentielles le Samedi 11 juillet .- cette précipitation n’a pas de sens, en tout cas elle n’a pas de portée sur la confection des listes, compte tenu du pays, des problèmes de communication et de l’inertie des populations en général

9 . Concernant la demande de libération des personnalités en détention provisoire accusées de corruption, les Leaders politiques mauritaniens soutiennent une solution satisfaisante et urgente – il n’y a de solution que la libération, qu’a décidé la Cour suprême par un arrêt que méconnaissent le parquet et le ministre de la Justice lui-même, cf. compte-rendu d’audience par M° Brahim Ould Ebetty à ce problème, avant la finalisation de cet Accord, afin de favoriser le rétablissement du climat de confiance – pas de confiance quand le général-candidat insinue la félonie du chef de l’opposition démocratique avant le coup du 6 Août, puis injurie les opposants à longueur de sa campagne, commencée dès le 6 Août , et nommément à la reprise formelle à Kiffa puis à Aïoun la semaine dernière et la sérénité – pas de sérénité dans la hâte nécessaire aux succès de leurs pourparlers.

10 . Le Groupe de Contact internatinal comprenant les membres permanents et les membres africains du Conseil de Sécurité, les Nations Unies, l’OCI, l’OIF, la Ligue des Etats arabes, l’Union européenne, placé sous l’égide de l’Union africaine, garantit le présent Accord et sa mise en œuvre intégrale et s’engage fermement à contribuer par la logistique, la surveillance et l’observation sur le terrain au bon déroulement et à la crédibilisation des élections qui devront consacrer le retour de la Mauritanie à l’ordre constitutionnel.

On comprend mal que le président élu en 2007 – renversé ou pas – ne soit pas signataire d’un accord, ou alors il faut supposer qu’il veille à son application, placé par consensus au-dessus de toutes les parties
Fait à Nouakchott, le ……………………………………


Cet Accord sera aussi signé par les témoins et facilitateurs suivants :
- Le Président Abdoualaye WADE, Président de la République du Sénégal, frère et voisin de bonne volonté, initiateur de l’Accord politique
- Le Représentant du Frère Guide Mouamar KHADAFI, Président en exercice de l’Union africaine – la Libye et son chef, en Mars dernier, ont au contraire tout compliqué. Ce papier n’est en réalité qu’une reprise, en termes écrits, des propositions faites à Nouakchott : ralliement de tous à la candidature du chef de la junte et acceptation par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi de son débarquement
- Le Représentant du Président Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine, au nom de la commission et du Groupe de Contact international – tel qu’on peut le connaître, il ne serait pas à l’aise pour parapher un tel texte
- Le Représentant des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Le Présent Accord entre en vigueur dès sa signature par les personnalités présentes à la Concertation des Leaders politique mauritaniens.

Cette prise en considération de « leaders » est très nouvelle. Il y a des personnalités exerçant ou étant empêchées d’exercer des fonctions constitutionnelles. Il y a des partis, bien plus que trois, avec leurs chefs désignés selon leurs statuts. Pourquoi les uns et pas les autres ?









les majuscules – notamment pour les entités et institutions ainsi que pour les jours de la semaine – ou leur absence, et la présentation des noms propres et des qualités, sont celles de Biladi




les majuscules – notamment pour les entités et institutions ainsi que pour les jours de la semaine – ou leur absence, et la présentation des noms propres et des qualités, sont celles de Biladi

avec vous, combat d'un ami

Vendredi 29 Mai 2009


Mes chers amis,

vous le savez : depuis que j’ai effectué mon service national français chez vous, enseignant du 15 Février 1965 au 9 Avril 1966 au Centre de formation administratuie (alors dans le hangar où se proclama votre Indépendance nationale et où furent ensuité placées les archives de l’Etat) devenu Ecole nationale d’administration, je suis resté attaché à votre pays. Il m’est très cher, c’est une seconde patrie et j’ai été honoré de l’amitié et de la confiance de votre saint et si avisé et ferme fondateur, Moktar Ould Daddah – qu’il nous bénisse de sa mémoire et de son âme, et que Dieu, notre Dieu à tous, le fasse nous attendre auprès de Lui – honoré aussi de l’amitié et de l’accueil de beaucoup de vous, au fil des années.

Fréquemment chez vous tant que vous étiez présidés effectivement par Moktar Ould Daddah, je ne suis plus revenu qu’en l’accompagnant à son retour d’exil le mardi 17 juillet 2001. J’ai alors enquêté auprès de ses anciens ministres ou collaborateurs sur les raisons et l’ambiance du putsch du 10 Juillet 1978 : Abdoulaye Baro, Abdoul Aziz Sall, Abdallahi Ould Bah, Bocar Alpha Ba, Mohameden Ould Babah, Ely Ould Allaf, Ahmed Ould Sidi Baba, ceux que j'avais connu davantage "avant" et bien entendu Ahmed Ould Daddah, le premier de vous tous que j’ai rencontré, c’était avec sa très jeune et ravissante femme à la Cité universitaire de Paris, boulevard Jourdan. Et depuis, j’ai continué – mémoire orale recueillie autant sur l’époque d’avant 1978 qu’ensuite : les colonels Mustapha Ould Mohamed Saleck et Mohamed Khouna Ould Haïdalla m’ont exposé leur histoire et leurs raisons. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, dont personne ne pensait qu’il allait être élu l’année suivante, ni ensuite déposé, m’a honoré de sa confiance, nous nous connaissions depuis les tournées de prise de contact dans l’intérieur avec Moktar Ould Daddah. Messaoud Ould Boulkheir m’a empoigné plusieurs soirées d’affilée. D’autres aussi, très proches du président Moktar Ould Daddah soit au pouvoir, soit au début de son exil : actuellement zélateurs d’une candidature dont les conditions ne me sont pas sympathiques, je ne les nomme pas mais j’espère leur revirement.

Depuis : deux événements mauritaniens, le premier avoir l’honneur et le privilège de relire les mémoires en projet du Président et de travailler avec lui et Mariem Daddah plusieurs mois d’affilée pour la mise au point qu’il souhaitait (printemps 2000 – printemps 2003), et le second être accueilli (depuis Mai 2007) pour une chronique anniversaire et actualisation du passé par
Le Calame.

Une telle imbrication à longueur de ma vie, avec des amitiés fermes et une forte imprégnation intellectuelle et documentaire depuis les cours que je donnais en 1965-1966, et la thèse sur Le pouvoir politique en Mauritanie que je rédigeais alors, a rendu instinctive la réaction toute personnelle que j’ai eue et publiée le 6 Août 2008. – Déjà en 2003, j’avais milité, aux côtés d’Ahmed Ould Daddah pour la régularité de l’élection présidentielle, et donc une observation et une logistique européennes : la Commission de l’époque les refusa.

Il ne serait pas efficace que je mette dès maintenant sur ce blog. des correspondances avec les principaux protagonistes, depuis le dernier coup.
En revanche, je crois utile d’y placer certaines analyses de ces mois-ci, et d’autres faites pendant la « démocratie de façade » et à sa chute en 2005.

Enfin, la contribution que les circonstances et la providence – celle qui m’a procuré tant de rencontres avec beaucoup de vous, et avec ceux que je ne nomme pas ci-dessus, par discrétion ou par prudence – me permettent d’apporter en cette période d’incubation d’une Mauritanie forcément nouvelle – pour son malheur ou pour une véritable résurrection – est sans doute la mise en ligne de la mémoire mauritanienne : soit les chroniques que
Le Calame veut bien accueillir, soit des extraits de mon journal personnel quand ils concernent la Mauritanie. Notamment des conversations avec le Président depuis 1965. Le Calame en donnera aussi. Formant un tout, à part, des pré-mémoires oraux qu’il me donna d’enregistrer et de dialoguer avec lui, à son arrivée en exil. Ils méritent d’ailleurs une diffusion radiophonique et une édition en CD.

Pour le fond, je me sens le devoir et me crois en situation documentaire de rédiger quelque chose qui soit disponible très prochainement, un outil aisé à manier et qui puisse aider aussi bien les enseignants que les jeunes générations : un Abrégé d’une histoire réconciliée de la Mauritanie . 1903 – 2009 ou … ensuite. Soit à part, soit pour former une introduction sous sa signature, il y aura pour la période historique antérieure les réflexions et hypothèses, des éléments de l’immense savoir de Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah, avec qui j’ai eu le privilège déjà deux fois de travailler tranquillement une grande semaine, à Aïn Selama. Qu’il en soit déjà – ici – remercié. Par lui, j’ai pu aussi revoir Mohamed Ould Cheikh, décisif pour votre fondation.

En sus, j’essaierai de mettre en ligne des discours et documents – principalement ceux de la période fondatrice –, mais bien sûr il appartient à la
Fondation Moktar Ould Daddah d’organiser, de présenter et de donner à terme la totalité et l’exhaustivité de ces matériaux en les mettant en ligne. Comme chacun de vous le sait, elle est présidée – selon la volonté expresse du Président – par Mariem Daddah, mon amie éminente et si chaleureuse depuis mes débuts dans son et votre pays.

Dieu bénisse la Mauritanie, elle le mérite.



Mes chers amis mauritaniens,

ce
blog. que je vais maintenant nourrir régulièrement ce que je n’ai pas fait pour sa première année, est doublement pour vous : vous donner ce que je vous dois, c’est-à-dire de la documentation sur vous, et, en votre nom, constituer avec sans doute beaucoup d’autres (je pense aussi bien à d’autres blogs qu’aux sites tellement visités et si précieux dont vous disposez aujourd’hui) une des ouvertures de la Mauritanie aux sympathisants et aux chercheurs de l’extérieur.

Naturellement, dialoguer soit en commentaire de ce blog. au jour le jour, soit directement à mon adresse électronique, est mon souhait : très vif./.