L’institut
2ires lance un Appel de la Raison et du cœur à travers Sept propositions aux
candidats à la présidentielle du 22 Juin 2019.
1- Accepter
les résultats définitifs, même en y émettant des réserves.
2-
Accorder une période de grâce au nouveau Président pour permettre à chacun de
faire son bilan et d’élaborer ses stratégies et notamment pour la préparation
d’un dialogue national véritablement inclusif et préparer les dossiers d’un
indispensable rééchelonnement de la dette publique avec recherche de
financements.
3-
Engager après la période de grâce un dialogue dans la Capitale et à l’intérieur
du pays qui durera le temps nécessaire et au minimum 6 mois.
4-
Instituer un Conseil consultatif présidentiel, formé des anciens candidats à la
Présidence et des anciens Président de la République qui donneront un avis sur
les questions majeures relatives à la vie de la Nation. Quoi de plus normal
dans un pays qui a une tradition de chef plus ancrée que celle de parti
politique.
5-
Mettre en veilleuse Le Conseil économique et social qui n’a jamais produit, à
ma connaissance, en 10 ans, un seul rapport. Affecter ses ressources au Conseil
Consultatif présidentiel.
6-
Mettre tout en œuvre et, en urgence, pour obtenir le rééchelonnement de la
dette publique, le financement des projets de développement et des “Plans
Marshal pour les Régions”.
7-
S’engager à s’abstenir, de dire ou de faire tout ce qui est de nature à porter
atteinte à l’image et aux intérêts de notre chère et unique Patrie, la
Mauritanie.
Nous
développerons dans cette partie la Première proposition et les arguments qui la
sous -tendent.
L’Appel de 2IRES
NTT 22Juin 2019
*****
Le temps
est venu d’opter pour le rationnel et d’observer les attitudes mentales et
politiques positives afin de réparer notre Etat et de nous réconcilier avec
nous-mêmes, avec notre histoire et avec les nobles valeurs de notre grand
peuple.
Le
temps est venu de se lever, de s’élever, d’avancer un peu, doucement et compte
tenu de ce que, permet notre état, c’est à dire adéquatement et sûrement.
La
campagne électorale vient prendre fin. Elle s’est déroulée globalement, et en
dépit de tout, dans de bonnes conditions de paix, de joie et de sérénité.
Fiers
de tous, vous avez toujours, en dernier ressort, inspiré ce sentiment en moi et
ma confiance de surcroît. Je tiens en mon nom personnel et au nom de notre
Institut de Recherche et d’Etudes Stratégiques, 2IRES, à présenter mes
chaleureuses et sincères félicitations au peuple mauritanien, à tous à tous les
candidats et à tous leurs électeurs en leur souhaitant une bonne chance à tous.
Les Six
candidats, aussi valeureux les uns que les autres, tous habités par l’amour de
notre Patrie, se sont dépensés pour avoir la chance et la lourde tâche de
mettre leur personne toutes leurs compétences pour nous servir en conduisant
les politiques qui leur semblent les plus pertinentes les plus efficaces et les
mieux indiquées pour sortir le pays des impasses économiques, politiques,
sociales et sociétales dans lesquelles nous nous débattons et qui obstruent
notre horizon.
Il
n’est pas d’usage que les candidats présentent dans leurs programmes, en plus
de ce qu’ils comptent faire, ce qu’ils n’ont pas l’intention de faire et encore
moins ce qu’ils feraient après l’annonce des résultats. Rien de plus normal,
car le sort qui leur sera réservé par ALLAH n’est connu que de Lui.
Mais
nous sommes persuadés que les valeurs de dévouement à leur peuple, d’abnégation
et d’oubli de soi qu’ils incarnent constituent des murs de fer moraux
psychologiques, politiques… sur lesquels s’écraseront toutes les tentations de
ceux qui voudraient déstabiliser leur pays ou lui porter de graves préjudices à
travers des contestations post-électorales génératrices de conflits
destructeurs.
L’Institut
2IRES fort de ses expériences concluantes en Mauritanie et ailleurs, dans les
domaines du conseil, de la prévention et de règlement des crises et des conflits.
-Mauritanie,1989,2003,2005,200 9; règlement de conflit à caractère ethniques entre étudiants
de l’université de Nouakchott en 2010 déclenché par des déclarations du Premier
ministre et de sa Ministre de la culture; Royaume chérifien, Maroc, en 2011 et
2013 ; dans les récentes crises Gambienne et burkinabé et à l’occasion des
dernières Primaires des présidentielles au côté de l’Eminent et Brillant Homme
d’Etat français Alain Juppé, ami de l’Afrique et des Arabes voir notre livre «Démocratie
inclusive -
présente,
aujourd’hui, par médias interposés, sept propositions au peuple mauritanien et
aux 6 candidats à l’élection présidentielle, leaders par excellence de notre
opinion.
Proposition1
:Accepter les résultats définitifs du scrutin quelle qu’en soit l’issue.
NOS
ARGUMENTS :
PRÉVENIR
et EVITER les risques et prendre en considération les avantages de cette
attitude positive.
Leçons
des expériences concrètes et effectives
1
-Epargner au pays les méfaits des contestations des résultats du scrutin qui
pourraient conduire à des conflits post-électoraux aux conséquences
imprévisibles et le plus souvent irréparables.
Les
expériences des élections, autour de nous, ont prouvé, partout, que les
contestations électorales et les conflits qu’elles engendrent n’ont que des
inconvénients et jamais de résultats positifs.
Rien
que des dégâts pour le pays et des sacrifices inutiles pour les contestataires.
RAISONS
POLITIQUES
2- Ces
contestations déstabilisatrices contraignent le Président élu à concentrer son
attention et les moyens l’Etat à se maintenir, alors qu’il n’est même pas
encore installé et n’a guère encore eu le temps de former son gouvernement.
3- Ces
contestations constituent généralement une aubaine pour les forces centrifuges,
les opportunistes et les personnes sans compétence, pour se positionner afin de
semer davantage le trouble, aiguiser les contradictions, creuser les fossés et
approfondir les clivages avec l’opposition, en se rendant ‘’indispensables’’
pour «défendre» ‘’le nouveau né’’ pour le couver, le placer dans leur toile
d’araignées afin de pouvoir l’isoler et le manipuler à leur guise, sous
prétexte de le sauver d’une «chute imminente» dont ils pourraient être,
eux-mêmes, les artisans mal intentionnés!
Un
président ainsi fragilisé, dont les hommes honnêtes, sincèrement dévoués et loyaux
viennent d’une épuisante et longue campagne et sont apeurés par l’action d’une
opposition, en colère et frustrée, commence son mandat par une double épreuve
‘’non prévue dans programme’’ et parfaitement inutile : déjouer le complot de
ses faux soutiens et se défendre contre la contestation de ses adversaires
frondeurs. Dans ces conditions, la gestion des conflits post-électoraux, (les
intrigues et les appétits insatiables) va empêcher le nouveau gouvernement de
gérer le pays. On gère alors la crise. On oublie le programme, on commence par
gérer la crise, on va de crise en crise, notre lot dans ce pays depuis 2008
(voir notre livre blanc du candidat absent). Notre pays mérite mieux. Sa
destruction doit cesser. Il n’y a plus de temps que pour réparer l’Etat et se
construire !
C’est à
la suite de ces moments de contestation que nous risquons de voir se
métamorphoser, du fait de la conjonction de ces facteurs, un Président, hier Candidat
plein de bonne volonté et doté d’une santé mentale solide, en un homme névrosé,
paranoïaque et sur la défensive.
3- laisser
le temps au nouveau Président de s’installer et, dans l’intérêt général, de
s’initier aux dossiers.
4- Le
sort des Candidat et des Oppositions, contestataires-post électoraux, n’est
guère plus enviable.
En
effet, en envisageant une contestation prolongée, ils seront les initiateurs
d’un projet négatif et peu enthousiasmant pour des électeurs contrariés et
déprimés, après des soirées d’attente stressante ayant des résultats
déclencheurs de flots de larmes.
Puis,
en retournant dans les rues, avec l’espoir de gagner en moins, ils courent le
risque d’une nette érosion de leur popularité. L’esprit pacifique et sportif de
notre peuple n’appréciera nullement des actions inutiles voire, nuisibles.
N’arrivant
pas, ce faisant, à renverser de la situation, ni à recommencer des élections
toujours très coûteuses qui permettent d’inverser les résultats pour
déshabiller Ahmed pour habiller Sidi, on finit par être envahi par l’aigreur.
Et même
en remettant en cause le processus en engageant une nouvelle consultation,
qu’est ce qui nous garantit qu’une nouvelle contestation et un nouveau conflit
m’éclateront de manière plus vive et plus spectaculaire? C’est alors le risque
du cercle vicieux et partant l’impossibilité de ‘’sortir de l’auberge ‘’ des
élections.
À quoi
bon déployer donc, tant d'efforts pour n’arriver à rien ou pour aboutir à des
résultats négatifs.
Pour
quoi dépenser tant d’argent pendant la campagne et tant d’énergies négatives
après les résultats? Il y a parfois, en politique, des calculs qui ne sont pas
toujours opportunistes.
5-
Donner le temps aux oppositions et aux autres candidats de faire leurs bilans,
de prendre du recul et d’élaborer, dans le calme et la sérénité, de nouvelles
stratégies.
Chaque
jour est une nouvelle vie et non la fin de la vie!!!. Le changement et l’évolution
sont des lois inexorables
6-Cette
attitude d’acceptation des résultats est aussi de nature à favoriser un climat
politique social et psychologique propice à la préparation et à la réussite,
par les deux parties, d’un véritable dialogue national inclusif.
RAISONS
ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES
6-Permettre
aux Autorités en charge des questions économiques et financières de préparer,
sous l’impulsion du Président élu, et suivant ses orientations, les dossiers
techniques et politiques:
- d’un
indispensable rééchelonnement de la dette publique,
- du
financement des projets de développement et des “plans Marshall en faveur des
régions”, à travers une stratégie de décentralisation effective de leurs
gestion en vue de s’attaquer à des problèmes particuliers, spécifiques et
prioritaires.
L'économie
du pays qui se trouve sur un fil de rasoir ne peut supporter sans dégâts
irréversibles les méfaits qu'engendreraient des secousses post- électorales.
Je peux
certifier, pour avoir analysé, récemment les comptes financiers de la nation
que le nouveau Président aura besoin de demander aux partenaires bilatéraux et
multilatéraux d’admettre notre économie dans leurs salles de réanimation. Tous
les clignotants macaroniques qui ne se sont pas éteints sont au rouge foncé et
tous les plafonds sont crevés (surendettement qui a atteint le niveau des pays
les plus riches et est supérieur à celui du Zimbabwe (3eme en Afrique et dans
les 30 premiers dans le monde, plus de 100% du PIB), balance commerciale
négative 30%, environ, taux de mortalité des entreprises publiques plus élevé
que le taux de natalité des moyennes entreprises, fragilité financière des
banques dont la prolifération injustifiée les menacent de faillite, taux de
chômage en compétition avec celui de GHAZA encerclée, affaires rocambolesques -
faillite de la place financière informelle TEYSSIR, une bulle d'un genre jamais
vu qui a mis en déroute le marché immobilier et qui reste porteuse de conflits
inextricables, tout cela sous l’œil approbateur des autorités ... )
Autant
de mines placées sur le chemin des mauritaniens et du nouveau Président qui
exposeraient à la moindre imprudence des marcheurs vers l’avenir !!!
Pour
boucler la boucle, la sécheresse de 3 années consécutives a décimé une grande
partie du bétail sans que l'Etat se porte au secours ni des bêtes ni des
hommes.
Les
Nations unies viennent de mettre en garde contre une famine imminente touchant
plus de 500 000 de nos concitoyens.
RAISONS
SOCIALES ET SOCIÉTALES
Beaucoup
de graines de divisions qui ont été semées ces décennie dernières décennies, et
repiquées au cours de la dernière, ont commencé à germer à côté des mauvais
herbes qui poussent d'elles-mêmes et foisonnent sur un terrain aride où
sévissent une pauvreté et un dénuement inexplicables, inexpliqués,
parfois mal interprétés et souvent incompris.
Ce
terrain nourri des engrais que nous venons d’évoquer est, comme tout le monde
le sait, on ne peut plus fertile à ces semences de divisions génétiquement
empoisonnées.
Chaque
couche de la population attribue à sa consœur son malheur, l'assèchement ou le
tarissement de ses sources de revenus.
Les
fonds publics se volatilisent des caisses de l'Etat, des entreprises publiques,
des projets de développement et entre les clauses des grands marchés de gré à
gré concédés à des société sans scrupule apparentées ou étrangères et sans que
ces projets aient les moindres retombées sur l'économie locale.
Nul
besoin de faire des analyses savantes pour comprendre ce qui nous est arrivé.
Nous sommes le pays qui profite le moins de ses ressources naturelles, selon
les rapports du FMI et de la banque Mondiale
Des
miettes que nous recevons de ces ressources, il n'a été affecte, durant la
dernière de décennie, dans le cadre des investissements publics, au développement
des ressources humaines (Education, Sante Justice, Jeunesse Sport, Fonction
Publique etc) que des parts minimes, visibles seulement au microscope, soit entre
2,8 et 9% de l'investissement public.
Incroyable,
mais c’est la Banque Mondiale qui l’a révélé !!!
Dans ce
contexte, chaque électeur pense que son candidat, une fois Président de cette
République, va ouvrir les vannes d’un robinet ou puiser dans le puits pour
arroser son foyer assoiffé, ignorant que la source «où buvait le troupeau du
poète français est complètement tarie au terme de deux mandats, le mandataire
s’étant cru ,à la fois, mandataire et mandant!!.
Chacun
craint que si son candidat ne gagne pas la course vers les sources de la survie,
d’en être privé.
On
comprend eu égard à ce qui précède, le danger d'une mobilisation des masses
pour des batailles autour des puits (batailles qui malheureusement, ne sont pas
étrangères à notre histoire récente) qui pourraient détruire le puits bien
avant de régénérer la ressource.
La
rareté, la misère et l’arbitraire sont mères de mauvais caractères et de grande
colère. Cultivons le calme et restons solidaires afin d’aider le futur
Président à être le Meilleur. Toute attitude contraire serait suicidaire.
Éviter
le gâchis des ressources intellectuelles et cognitives indépendantes
7-épargner
à nous autres d’être “coincés entre les deux cornes du dilemme”.
En
pareilles circonstances, beaucoup de personnes de valeurs, des hommes et des
femmes ressources vont se retrouver coincées entre deux choix détestables, ce
que les grecs appellent les cornes du dilemme.
Transcendons
ces confrontations entre les deux parties et les deux cornes permettront de
mobiliser les compétences au lieu de jeter les cornes contre les personnes
compétentes, mais indépendantes, les forçant ainsi à prendre le large, la
marginalisation.
RAISON
STRUCTURELLE ET DE DEGRE ATTEINT PAR LA DÉMOCRATIE CHEZ NOUS
8- Nous
sommes dans une démocratie hybride et électorale.
Passage
obligé vers d’autres niveaux de démocratie et de bonne gouvernance qui
permettent la perfection des processus et la garantie de la fiabilité des
résultats.
On
escalade la montage par son pied. On ne commence pas par le sommet. Patience!
Combien de fois ce mot الصبر a été cité dans notre Saint Coran. Merci
de s’en rappeler!
Mohamed
Ould Mohamed El Hacen
Président
de 2IRES
Tel :
22103252
Mohamed Lemine Kharchi
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