mardi 10 juillet 2018

comprendre les dilemmes mauritaniens - chronologie des débuts de la pénétration française à ceux de l'indépendance












ÉLÉMENTS DE CHRONOLOGIE

des évènements
concernant la Mauritanie
pendant la période d’exercice du pouvoir
par le président Moktar Ould Daddah

avertissement
portant sur la période Janvier 1955 à Juillet 1971




Tentée ici pour la période contemporaine — c’est-à-dire pour la période ouverte en 1955 par diverses échéances qui amèneront la Mauritanie à se déterminer —, la chronologie des événements concernant la Mauritanie est un des essentiels instruments de travail qu’il faut mettre au point pour étudier le pays.
Si la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest a publié de 1961 à 1966 une revue des événements affectant pays membre par pays membre les données économiques et monétaires en y ajoutant un rappel des éphémérides africaines et mondiales, puis à partir de 1966 et jusqu’à la récente sortie de la R.I.M. de l’U.M.O.A. la même revue à la suite de sa synthèse économique tri-annuelle portant sur les États membres à tour de rôle, — si l’Ambassade de France a présenté un temps dans sa synthèse hebdomadaire des éphémérides détaillées — chacune de ses chronologies présente le défaut ou d’omettre certains événements politiques pour la première ou de trop sortir de leur contexte africain et mondial l’évolution mauritanienne pour la seconde. Toutes deux prennent bien sûr rarement en compte certaines sources mauritaniennes faisant état de faits et de Décembreisions échappant à l’observateur du moment.
La source essentielle d’une revue des événements en Mauritanie ne peut en effet cherchée dans un calendrier officiel, dans la revue d’une presse nationale encore représentée par un simple et succinct bulletin ronéotypé, et encore moins dans une presse internationale très fragmentairement informée. S’aidant des deux travaux précités, la présente chronologie se fonde essentiellement sur le dépouillement aussi complet que possible d’archives mauritaniennes encore “vivantes” et à l’accès forcément réservé aux seuls intimes de l’appareil politique mauritanien.
le temps se trouvant constituer une des données premières de la naissance d’une Nation, la succession des faits si sèche permet — non seulement de mieux situer un texte ou une Décembreision — Mais surtout de restituer comme la courbe de la vie nationale dessinée par des événements d’ordre souvent différent constituant pourtant des jalons ou des signes de l’émergence nationale. La mise en regard de ces événements fait saisir un mouvement d’ensemble et donne la matière à diverses hypothèses sur la signification de tel moment ou de tel acte puisque antécédents et emprunts peuvent se Décembreeler en dehors de toute contrainte logique qu’on pourrait reprocher à un exposé construit. Néanmoins, si le souci d’être aussi complet que possible — l’omission étant encore plus redoutable que l’erreur — a dominé le travail qui suit pour ce qui est de rassembler les faits, on s’est efforcé dans le choix de leur intitulé forcément bref de donner constamment le moyen de répondre à la question fondamentale : comment naît une Nation ? Quelle est sa réalité ? La seule comparaison de l’année 1955 avec l’année 1973 est éloquente. Le mouvement est-il uniforme ? L’examen des événements précédant les Congrès notamment et des décisions politiques ou juridiques les suivant donne des éléments de réponse. À quoi visait précisément cet instrument de travail.

S’étant servi de ce instrument de travail, pour rédiger ses Mémoires, le Président Moktar Ould Daddah a annoté quelques dates ; ces observations sont données en italiques.

avertissement
portant sur la période postérieure à Juillet 1971


L’instrument de travail a été mis au point autrement que par les archives de la Présidence de la République, des cercles et de la Permanence du Parti ; il est constitué principalement par le dépouillement des dossiers de presse conservés à la Documentation française C.D.I. et par la compilation de la collection du quotidien national Chaab mais celui-ci ne commence de paraître que l’été de 1975 tandis que Le Peuple a cessé auparavant. Tel qu’il est – lacunaire – l’outil permet à celui qui abordera, comme l’auteur, les archives nationales en Mauritanie de savoir ce qu’il cherche et de disposer d’un canevas qu’il pourra alors compléter.
S o m m a i r e






4 I – La veille des échéances


  1. II – L’affirmation de la personnalité mauritanienne


60 III – L’autonome interne


  1. IV – La souveraineté internationale


  1. V- L’émancipation financière


  1. VI – L’émancipation idéologique


  1. VII – Les options à l’épreuve


  1. VIII – La matrice


  1. IX – Repersonnaliser l’homme mauritanien


  1. X – Le monisme politique en question


  1. XI – La conciliation


  1. XII – Les décisions révolutionnaires


  1. XIII – La confrontation saharienne


  1. XIV – L’engrenage


477 Epilogues


Chapitre I


La veille des échéances













Janvier 1955 Paris, sous la présidence de Robert Buron, ministre de la France d’Outre-mer, les Hauts commissaires examinent les questions de
- rémunération des fonctionnaires
- prestations familiales
- jeunesse

20 Janvier 1955 décret réformant l’émission monétaire en A.O.F. et au Togo

20 Janvier 1955 le gouvernement Mendès France est remanié : Jean-Jacques
Juglas devient ministre de la France d’Outre-Mer

24 Janvier 1955 convoqué par le nouveau ministre , le gouverneur Mouragues quitte Saint-Louis

5 Février 1955 par 319 voix contre 273, Mendès France est renversé sur les questions d’Afrique du Nord

6-10 Février 1955 tournée de géologues à Fort-Gouraud et à Akjoujt

16 Février 1955 la tentative d’un gouvernement Christian Pineau comprend pour la première fois un élu africain : Fily-Dabo Sissoko

21 Février 1955 circulaire Mouragues sur la politique d’africanisation

23 Février 1955 formation d’un gouvernement Edgar Faure, lequel a déclaré : “Il nous faudra considérer à nouveau la structure même de l’Union Française”.
Pierre-Henri Teitgen devient ministre de la France d’Outre-Mer

Février 1955 fin des manoeuvres sahariennes à Chinguetti

2 Mars 1955 le cabinet Edgar Faure est complété :
Maurice Bayrou, secrétaire d’État à la France d’Outre-Mer
Léopold Sedar Senghor, secrétaire d’État à la Présidence du Conseil

9 Mars 1955 au Sénégal, modus vivendi entre Lamine Gueye et Senghor à la suite des violences perpétrées en Casamance le 25 Janvier précédent

15 Mars 1955 confirmant son vote de première lecture, l’Assemblée nationale repousse par 329 contre 271 voix l’amendement Charret tendant à réduire le nombre des membres élus du Conseil de Gouvernement du Togo

23-24 Mars 1955 une mission du Grand Conseil de l’A.O.F. se rend à Akjoujt et à Fort-Gouraud : il est décidé que le Grand-Conseil refusera le transit du minerai par un port étranger à la Fédération

3 Avril 1955 à Port-Étienne, se constitue une union locale des syndicats C.G.T.

16 Avril 1955 loi sur le Togo, prévoyant
. un Conseil de Gouvernement
. l’élargissement de la compétence de l’Assemblée Territoriale

17-24 Mars 1955 conférence afro-asiatique de Bandoeng

21-22 Avril 1955 entretiens Edgar Faure - Bourguiba à Paris

26 Avril 1955 le Haut-Commissaire Cornut-Gentille ouvre la session du Grand-Conseil de l’A.O.F. sur la nécessité de “rechercher le contact” : M° Boissier-Palun et Ahmed Saloum Ould Haiba sont réélus respectivement Président et vice-Président

30 Avril 1955 à Dakar, conférence des Gouverneurs de l’A.O.F. qui examinent
. l’enseignement
. la situation budgétaire
. la réforme fiscale
. la réforme du code du travail
. la situation politique

Mai 1955 Edgar Faure fait remettre aux membres du Gouvernement un questionnaire sur l’élaboration de la réforme de la Constitution

12 Mai 1955 à Tidjikja, le cinquantenaire de la mort de Coppolani donne lieu à des cérémonies présidées par le ministre de la France d’Outre-Mer qui déclare que “la France a fidèlement appliqué le pacte que lui avait proposé Coppolani”

16 Mai 1955 création de la commune mixte de Boghé

20 Mai 1955 décret réformant le code du travail outre-mer en ce qui concerne notamment le règlement des conflits collectifs

22-26 Mai 1955 à Yaoundé, puis à Douala, premières manifestations violentes de l’U.P.C.

25 Mai 1955 l’Assemblée Nationale approuve le principe d’une révision du titre VIII et de l’article 90 de la Constitution

Juin 1955 dans un numéro spécial de la “Nef”, Senghor se déclare partisan d’une “Union des États confédérés de France et Outre-Mer” et d’une “République fédérale française”

1° Juin 1955 Maurice Bayrou, secrétaire d’État à la France d’Outre-Mer envisage une “Communauté fédérale indissoluble” entre la France et les États associés et protégés, et “une formule de simple tendance fédérale, ouverte vers l’autogestion progressive” pour les territoires et départements d’Outre-Mer

3 Juin 1955 la Conférence de Messine - malgré l’abstention britannique -
décide la création d’une Communauté Économique Européenne

3 Juin 1955 autonomie interne de la Tunisie

8-13 Juin 1955 à Saint-Louis, conférence des Commandants de cercle : “pas de problème grave”

12 Juin 1955 aux élections territoriales du Togo, défaite des nationalistes

19 Juin 1955 élections sénatoriales des 5 territoires d’outre-mer : en Mauritanie, Yvon Razac, seul candidat, est élu à l’unanimité des 24 votants

23 Juin 1955 à Paris, dernière conférence de presse du Général de Gaulle avant les événements de Mai 1958

23 Juin 1955 Jean-Paul Parisot, auparavant gouverneur de la Guinée, est nommé gouverneur de la Mauritanie en remplacement de Jean-Albert Mouragues qui devient directeur du personnel rue Oudinot

4 Juillet 1955 l’Assemblée Territoriale du Togo demande la fin du régime de tutelle

4-5 Juillet 1955 le Général Garbay, commandant supérieur en A.O.F. se rend à Néma et à Nioro

7 Juillet 1955 le ministre de la France d’Outre-Mer accepte devant le Conseil de l’Union Française la solution fédéraliste : “toutefois, il ne pourrait s’agir que d’un fédéralisme renouvelé assez différent du fédéralisme classique”

7-9 Juillet 1955 réuni à Conakry, le Comité de coordination du R.D.A. “réaffirme” - pour la première fois depuis 1949 - son adhésion à l’Union Française

15-30 Juillet 1955 série de violents incidents au Maroc

19 Juillet 1955 le Conseil de la République approuve à son tour le principe d’une révision du titre VIII de la Constitution

20-23 Juillet 1955 Pierre-Henri Teitgen, ministre de la France d’Outre-Mer, est à Dakar

22 Juillet 1955 l’Assemblée de l’Union Française adopte le projet de loi Jacquinot créant des conseils de circonscription en A.O.F. et en A.E.F.

Août 1955 pour la première fois, trois Africains - dont un Mauritanien - sont reçus au concours d’entrée à l’École nationale de la France d’Outre-Mer

Août 1955 à Kaédi, Mamadou Touré donne une conférence sur la vie municipale en A.O.F.

11 Août 1955 traité franco-lybien comportant l’évacuation du Fezzan par les troupes françaises

20 Août 1955 troubles insurrectionnels en Algérie et au Maroc causant plus de 1.000 morts

22-26 Août 1955 entretiens franco-marocains d’Aix-les-Bains

26 Août 1955 le gouverneur Parisot prend ses fonctions ; l’intérim avait été assuré par le secrétaire général Poulet

31 Août 1955 venant de Tunisie, le Général Boyer de latour remplace Gilbert Grandval, résident général au Maroc depuis le 20 Juin précédent

5-9 Septembre entretiens d’Antsirabé entre le Général Catroux et Sidi Mohamed ben Youssef

26 Septembre 1955 à l’Assemblée algérienne, 61 représentants musulmans se prononcent pour “l’idée nationale algérienne”

28 Septembre 1955 après une tournée au Trarza et au Gorgol, le gouverneur Parisot ouvre une session extraordinaire de l’Assemblée Territoriale consacrée aux prestations familiales

30 Septembre par 28 voix contre 27, l’Assemblée générale des Nations unies porte la question algérienne à son ordre du jour

1° Octobre 1955 après la volte-face du Glaoui, le sultan Moulay Arafa quitte Rabat pour Tanger

Octobre 1955 le gouverneur Parisot visite les cercles du Nord, s’arrête à Nouakchott et se rend dans les confins algéro-mauritaniens

21 Octobre 1955 le Conseil des ministres délibère sur l’opportunité d’élections générales anticipées en Décembre

3 Novembre 1955 l’Assemblée Nationale approuve le projet d’élections anticipées

6 Novembre 1955 accords de La Celle Saint-Cloud signés par Antoine Pinay et le sultan Sidi Mohamed ben Youssef, prévoyant “l’accession du maroc au statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie”

7 Novembre 1955 à Dakar, conférence des gouverneurs de l’A.O.F.

9 Novembre 1955 réuni à Saint-Louis, le bureau exécutif de l’U.P.M. décide la tenue du troisième Congrès ordinaire à Rosso, pour :
. l’investiture du candidat à la députation
. la réorganisation du parti

18 Novembre 1955 loi portant sur la réorganisation municipale en A.O.F. et en A.E.F.
. collège unique
. création de 40 communes de plein exercice (en plus des 3 existantes)

20-24 Novembre. 1955 à Rosso se tient le 3° Congrès ordinaire de l’Union Progressiste de Mauritanie (U.P.M.)
Sidi el Moktar N’Diaye est à nouveau investi candidat du parti à la députation pour :
- l’amélioration et la restauration de la situation des chefs traditionnels
- la justice coutumière
- l’érection des communes existantes en communes de moyen exercice
- la création d’une capitale en territoire mauritanien
- la mise en application des projets miniers et l’évacuation des minerais par le territoire
- reconduction du bureau élu à Kiffa :
Souleymane Ould Cheik Sidya, président
Amadou Diadie Samba Diom, 1° vice-président
Sidi el Moktar N’Diaye, 2° vice-président
Dembele Tiecoura, 1° secrétaire général
Ba Abdoul Aziz, 2° secrétaire général
Doudou Fall, secrétaire général adjoint
Ahmed Ould Bah, trésorier général
Ahmed Ould Aida, trésorier générale adjoint
Ahmed Saloum Ould Haiba, inspecteur du mouvement
Sid Ahmed Lehbib, commissaire général adjoint
Dah Ould Sidi haiba, commissaire général
Mohamed Abdallahi Ould El Hacen, SG propagande
Mohamed Ould Ne, SG adjoint propagande

24 Novembre 1955 création de l’Association de la Jeunesse par des jeunes dissidents de l’U.P.M. en marge du Congrès de Rosso :
soutien de la candidature indépendante de Mohamed Ould Jiddou
bureau provisoire chargé de préparer un Congrès :
Yacoub Ould Boumediana, président
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général
Mohamed Ould Jiddou, Souleymane Ould Cheikh Sidya,
Mohamed Abdallahi Ould el Hacen, Dey Ould Sidi Baba :
présidents d’honneur

25 Novembre 1955 à Paris, le Gouvernement adopte un projet de loi disposant que les élections auront lieu au scrutin d’arrondissement à deux tours les 5 et 12 Février 1956

25 Novembre 1955 l’Assemblée territoriale réunis en session budgétaire, reconduit son bureau présidé par Sidi el Moktar N’Diaye

28 Novembre 1955 le gouvernement Edgar Faure dépose un projet de loi “relatif à l’organisation des Services locaux en A.O.F. et en A.E.F. et à la création de cadres territoriaux chargés d’en assurer le fonctionnement”

29 Novembre 1955 chute d’Edgar faure, à la majorité constitutionnelle, sur la question du régime électoral

30 Novembre.-1° Décembre. 1955 tournée mi-technique, mi-électorale de dirigeants U.P.M. dans les cercles du nord

2 Décembre 1955 Edgar Faure dissout l’Assemblée Nationale commentant cette décision dans une conférence de presse. Il déclare : “Il faut faire de la République française une République fédérale et créer autour de celle-ci une Confédération française

3 Décembre 1955 télégramme Teitgen au sujet des élections qui ne sauraient retarder “large décentralisation au profit institutions territoriales”

5 Décembre 1955 le groupe U.P.M. de l’Assemblée territoriale affirme que Sidi el Moktar N’Diaye est le “seul candidat valable pour le Parti et pour le groupe”

6 Décembre 1955 formation du premier gouvernement marocain que préside Si Bekkai

2 Janvier 1956 élections à l’Assemblée Nationale française : Sidi el Moktar N’Diaye bat pour la deuxième fois Horma Ould Babana par 106.603 voix contre 17.371 (Mohamed Ould Jiddou n’en recueille que 585).

6-9 Janvier 1956 les généraux de Larminat et Gille (qui ont tous deux commandé le cercle de l’Assaba) se rendent à Atar

7-23 Janvier 1956 tournée du gouverneur Parisot à travers tout le territoire

8 Janvier 1956 inauguration du centre culturel d’Atar animé par la “Jeunesse”

12 Janvier 1956 le Glaoui se démet de son commandement dans le sud : il mourra le 23

13 Janvier 1956 communiqué Dubois-Valino suivant lequel la France et l’Espagne s’accordent pour “défendre l’unité et l’indépendance de l’Empire chérifien”

17-23 Janvier 1956 pré-négociations franco-marocaines

1° Février 1956 formation du Gouvernement Guy Mollet qui a déclaré vouloir “amener les territoires d’Outre-Mer à gérer démocratiquement leurs propres affaires … en faisant une totale confiance aux populations”
Gaston Deferre est ministre de la France d’Outre-Mer, Félix Houphouet-Boigny ministre délégué à la présidence du Conseil et Hamadoun Dicko sous-secrétaire d’État à l’industrie et au commerce

3 Février 1956 le Conseil des Notables de l’Adrar demande
- la suppression de la commune mixte d’Atar :
- le rétablissement du régime de tolérance douanière au nord du 19° parallèle

4 Février 1956 Pierre Messmer, ancien gouverneur de la Mauritanie, devient directeur de cabinet du ministre de la France d’outre-mer

11 Février 1956 accords Dubois-Si Bekkai par lesquels le gouvernement marocain devient “de gestion et de négociation”

11-13 Février 1956 tournée du gouverneur Parisot en Adrar et à Port-Étienne

15 Février 1956 la Commission permanente du Grand-Conseil examine la question de l’évacuation des minerais mauritaniens

15 Février 1956 à Dakar, rupture entre partisans et adversaires (parmi lesquels Sekou Touré) de l’affiliation des syndicats africains à la F.S.M et à la C.G.T.

15 Février 1956 à Paris, en présence du Président de la République et du Sultan Sidi Mohamed ben Youssef s’ouvrent les négociations franco-marocaines

18 Février 1956 suppression du commandement des Confins


19-25 Février 1956 première allusion aux revendications territoriales du Maroc : Al Alam publie des pétitions de Regueibats et d’habitants de Tindouf s’opposant à toute “sécession”

23 Février 1956 à Paris, conférence des Hauts-Commissaires

28 Février 1956 vain appel de Guy Mollet au cessez-le-feu en Algérie

29 Février 1956 le gouvernement Guy Mollet dépose deux projets de loi autorisant le Gouvernement à mettre en œuvre
- “les réformes et à prendre les mesures propres à s’assurer l’évolution des territoires relevant du ministre de la France d’outre-mer”
- “un programme d’expansion économique, de progrès social et de réforme administrative et l’habilitant à prendre toutes mesures exceptionnelles en vue du rétablissement de l’ordre, de la protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du territoire” en Algérie

2 Mars 1956 la France reconnaît l’indépendance du Maroc

4 Mars 1956 décrret fixant les attributions de Félix Houphouet Boigny chargé de
- la réforme des textes constitutionnels de l’Union française
- les problèmes posés par les relations économiques entre Métropole et France d’outre-mer

9 Mars 1956 propositions de loi tendant à la création d’une Afrique saharienne française qui comprendrait notamment un département de Haute-Mauritanie formé par les cercles de la Baie du Lévrier et de l’Adrar + Tindouf

12 Mars 1956 l’assemblée Nationale adopte le programme de réformes et de mesures de sauvegarde en Algérie par 455 voix contre 76 (10 africains se sont abstenus)

14 Mars 1956 le 5° Bureau de l’Assemblée Nationale, examinant les élections mauritaniennes, ne conclut pas à la validation de Sidi el Moktar

16 Mars 1956 proposition de loi Senghor tendant à réviser le titre VIII de la Constitution dans le sens d’une Union Française à caractère contractuel confédéral

16 Mars 1956 télégramme de Horma Ould Babana à un ami d’Atar “Honneur vous annoncer résultat commission d’enquête — stop — décision acquise, fruit notre fidélité à la France”

20 Mars 1956 indépendance de la Tunisie

22 Mars 1956 l’Assemblée Nationale vote en première lecture le projet de “loi-cadre” sur l’outre-mer par 466 voix contre 99 ; le maintien provisoire du double collège pour l’élection des assemblées locales n’entraîne que 3 abstentions chez les élus africains

23-24-25 Mars 1956 Al Alam publie une étude de Si Brahim el Ilghi, directeur de l’institut islamique de Tetouan : “Sahara, terre marocaine”

27 Mars 1956 au Congrès de la Jeunesse de l’Istiqlal, Allal El Fassi prend pour la première fois position devant un auditoire de son pays sur “les droits politiques du Maroc sur le Sahara occidental ”, mais aucune résolution du Congrès ne fait écho à ses thèses

28 Mars 1956 l’A.L.N. marocaine déclare cesser provisoirement les hostilités

28 Mars 1956 à Saint-Louis, le gouverneur Parisot ouvre la session ordinaire de l’Assemblée territoriale

4-7 Avril 1956 à Madrid, le Sultan s’entretient avec le Général Franco
. l’Espagne reconnaît l’indépendance du Maroc et son unité
. les questions des présides, d’Ifni et du Rio de Oro sont réservées

9 Avril 1956 à Madrid, Allal el Fassi déclare au “Monde” que la “Mauritanie a toujours fait partie du Maroc auquel elle a même donné son nom”

12 Avril 1956 de passage à Casablanca, Sidi el Moktar dit : “non aux revendications de certains leaders marocains et non aux promoteurs de projets qui sous le couvert de nationaliser le sahara, démembrerait la Mauritanie”

18 Avril 1956 repoussant par 218 voix contre 114 la demande d’enquête, l’Assemblée nationale valide l’élection de Sidi el Moktar N’Diaye

21 Avril 1956 ralliement de Ferhat Abbas au F.L.N.

24 Avril 1956 Houphouet-Boigny rend compte en conseil des Ministres du projet d’organisation du Sahara en territoire autonome, regroupant les diverses parties du Sahara actuellement dispersées entre A.O.F., A.E.F. et Algérie et les rattachant directement à la présidence du Conseil

26 Avril 1956 le secrétaire général de l’Istiqlal, Ahmed Balafrej est nommé ministre des Affaires Étrangères du Maroc

Mai 1956 le député de la Mauritanie fait part au Président de la République René Coty, de “l’inquiétude des populations devant certains projets tendant à faire du Sahara une entité autonome”

10 Mai 1956 transfert des goums marocains à l’armée royale

11 Mai 1956 Sidi el Moktar N’Diaye est reçu par le Président du Conseil Guy Mollet pour obtenir une Décembrelaration officielle suivant laquelle le Territoire ne sera jamais démembré et restera intégré à l’A.O.F.

14 Mai 1956 décret modifiant le règlement de l’E.N.F.O.M. pour permettre une africanisation plus rapide des cadres

14 Mai 1956 Jean-Albert Mouragues est de nouveau nommé Gouverneur de la Mauritanie

21 Mai 1956 Yvon Razac, sénateur de la Mauritanie, est chargé de rapporter au Conseil de la République le projet de “loi-cadre” sur l’outre-mer

23 Mai 1956 pierre Mendès France quitte le Gouvernement

28 Mai 1956 signature de la convention diplomatique franco-marocaine, aux termes de laquelle le Maroc est tenu de respecter les engagements internationaux qu’a contractés la France en son nom

28 Mai 1956 l’A.L.N. déclare s’en remettre au Sultan pour le maintien de la sécurité publique

30 Mai 1956 le Gouverneur Mouragues à Atar

Juin 1956 recevant les Ait Ba Amrane de la région d’Ifni, Mohamed V leur dit : “tous les territoires historiquement marocaine doivent revenir au Maroc unifié, car leurs habitants sont unis par la religion, la langue et l’histoire”

12 Juin 1956 le Conseil de la République adopte un amendement par 167 voix contre 143 tendant à l’institution sans délai du collège unique pour l’élection des Assemblées territoriales

12-13 Juin 1956 l’Armée de Libération échoue dans un coup de main sur Tindouf

14 Juin 1956 le Grand Conseil de l’A.O.F. reconduit son bureau

17 Juin 1956 le Prince Moulay hassan arrive au Caire pour les cérémonies anniversaires de l’évacuation britannique ; le même jour, arrive de Suisse en compagnie du Dr El Khatib, chef de l’A.L., Horma Ould Babana, ancien député de la Mauritanie

17-18 Juin 1956 le Gouverneur Mouragues à Boulitilimit

19 Juin 1956 à tanger, Allal el Fassi déclare : “Notre indépendance ne sera complète qu’avec le Sahara ; les frontières du Maroc se terminent au Sud à Saint-Louis du Sénégal”

19 Juin 1956 en réponse à une question du sénateur de la Mauritanie, le ministre des Affaires Étrangères Christian Pineau déclare au Conseil de la République : “du fait que la Mauritanie, territoire saharien dans sa presque totalité jouit déjà d’une unité incontestable, il ne saurait être question de porter atteinte à son intégrité territoriale”

19 Juin 1956 l’Assemblée nationale adopte définitivement le projet de Loi-Cadre, telle qu’amendé par le Conseil de la république, par 446 voix contre 98 ; tous les élus africains ont cette fois voté pour

21-25 Juin 1956 à saint-Louis, la conférence des commandants de cercle passe chaque circonscription en revue en fonction de son attitude envers les événements d’Afrique du Nord ; les projets de mise en défense du Territoire sont exposés

23 Juin 1956 promulgation de la Loi-cadre sur l’outre-mer

23 Juin 1956 au caire, Horma Ould Babana engage le Maroc à “faire valoir sa souveraineté sur Tindouf et la Mauritanie” lors d’une réception donnée par le Prince héritier du Maroc ; il déclare à l’AFP que le “Maroc et la Mauritanie sont un même pays”

25 Juin 1956 à Port-Étienne débutent les études sur le tracé de la voie ferrée destinée à l’évacuation des minerais de F’Dérick

25 Juin 1956 au Caire, Horma Ould Babana crée une “section mauritanienne du bureau du Maghreb, dite de représentation du mouvement nationaliste mauritanien” avec la collaboration de Cisse Zakharia

25 Juin 1956 les socialistes sénégalais décident de quitter la S.F.I.O. pour fusionner avec le B.D.S.

26 Juin 1956 “le Monde” fait état des propos de Horma

26 Juin 1956 Moulay Hassan déclare au Caire : “le problème de Tindouf est au premier rang de ceux qui se posent à la diplomatie marocaine”

28 Juin 1956 le Comité d’action de l’Entente mauritanienne
. exclut Horma Ould Babana
. décide qu’une réunion ultérieure “décidera de l’orientation nouvelle à donner à l’Entente mauritanienne”

28 Juin 1956 le Grand Conseil de l’A.O.F. demande la création d’un Conseil de Gouvernement à l’échelon de la Fédération parallèlement à ceux projetés au niveau territorial

28 Juin 1956 à Paris, Cherkaoui, ministre d’État marocain, déclare que la “frontière marocaine doit être gardée par des troupes marocaines ; il y aura cependant une commission mixte franco-marocaine pour superviser cette surveillance”

1° Juillet 1956 à Dakar, Ahmed saloum Ould haiba, vice-président du Grand Conseil de l’A.O.F. réfute les assertions de Horma

1° Juillet 1956 nommé représentant de la France aux Nations-Unies, le Haut-Commissaire Bernard Cornut-gentille quitte dakar

2 Juillet 1956 la Commission permanente du Grand Conseil de l’A.O.F.. adopte à l’unanimité une motion pour l’exécutif fédéral

2 Juillet 1956 circulaire du Gouverneur Mouragues sur les thèmes de propagande : “il importe de donner à tous le sentiment que rien n’est changé dans notre administration comme dans nos préoccupations”

3 Juillet 1956 gaston Cusin est nommé Haut-Commissaire en A.O.F. ; il prend ses fonctions le 12

3 Juillet 1956 au Caire, conférence de presse de Allal el fassi qui distribue une carte du “Grand Maroc” dessinée par son cousin Abdel Kebir el fassi

4 Juillet 1956 proposition de loi Léopold Sedar Senghor, Mamadou Dia et Sidi el Moktar N’Diaye tendant à augmenter le nombre de conseillers territoriaux ; l’Assemblée mauritanienne passerait de 24 à 30 membres

4 Juillet 1956 les Français réoccupent Foum-el-Hassan dans l’Extrême Sud marocain, ; accord local Cogny-Moulay Hassan

4 Juillet 1956 les responsables de l’Entente pour l’Adrar appuie le Comité d’action dans sa condamnation d’Horma Ould Babana

5 Juillet 1956 ceux de l’Assaba en font autant

4 Juillet 1956 l’A.L. s’intègre aux forces armées royales

5 Juillet 1956 Al Alam publie la carte du “Grand Maroc” en l’accompagnant d’un “commentaire sur l’importance économique du Sahara”

6 Juillet 1956 dans une allocution radiodiffusée en arabe, Souleymane Ould Cheikh Sidya, conseiller de l’Union française pour la Mauritanie, réfute les thèses d’Allal el Fassi

10-15 Juillet 1956 se rendant à Paris, l’émir de l’Adrar et Bouna Moktar, tous deux conseillers territoriaux de la Mauritanie réfutent à leur tour les thèses marocaines

17-21 Juillet 1956 à Paris, la conférence des Hauts-Commissaires étudie les textes d’application de la Loi-Cadre

19 Juillet 1956 à Alger, les ministres résidant en Algérie, et de la Défense nationale confèrent avec les secrétaires d’État aux forces armées et à l’intérieur :
. création de nouveaux départements
. organisation saharienne

26 Juillet 1956 le président nasser nationalise la compagnie du Canal de Suez

26 Juillet 1956 un conseil restreint présidé par Guy Mollet approuve le projet de loi Houphouet-Boigny sur l’organisation du sahara

27 Juillet 1956 à Atar, Gaston Defferre, ministre de la France d’outre-mer, déclare que “la france est décidée à défendre la Mauritanie et à empêcher toute action politique ou militaire contre ses populations ou son territoire”

27-29 Juillet 1956 à Rosso, se tient le premier Congrès ordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie
un comité directeur est élu :
Yacoub Ould Boumediana, président
Kone Ali Bere, vice-président
Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général
Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, trésorier
vote d’une motion invitant l’Entente et l’U.P.M à “faire fusion en parti unique pour amener les Mauritaniens à s’intéresser à la gestion de leurs propres affaires et se guider ainsi vers l’autonomie”

1° Août 1956 approuvé en Conseil des Ministres, le projet de loi sur l’O.C.R.S. est déposé

1-3 Août 1956 le Tagant désavoue Horma Ould Babana (section de l’Entente, tribu Idaouali et Conseil des Notables)

2 Août 1956 ”radio-Rabat” diffuse un entretien avec Horma Ould Babana

Août 1956 le Congrès de l’Istiqlal fait siennes les thèses d’Allal El Fassi

2 Août 1956 note française remise à rabat sur le projet d’O.C.R.S. : “la mise en valeur des régions sahariennes doit se faire en symbiose étroite avec les territoires périphériques”

8 Août 1956 en réponse, le Maroc demande “que soit déterminée la souveraineté qui s’exerce sur ces régions, ainsi que leur délimitation”

8 Août 1956 le Général de Gaulle, en vol pour la Guyane, les Antilles et le Pacifique, fait escale à dakar-Yoff

9 Août 1956 à atar, se réunissent d’anciens partisans d’Horma Ould Babana, dont deye Ould Sidi Baba

10 Août 1956 à Saint-Louis, entretiens Cusin-Mouragues

12 Août 1956 à rabat, Horma tient réunion avec le Comité directeur de l’Istiqlal

15 Août 1956 au Maroc, l’Istiqlal, déclenche une grève générale de soutien à Nasser

17 Août 1956 Si Bekkai, président du Conseil marocain, déclare que le Maroc s’en tiendra à ses “frontières naturelles et historiques”

23 Août 1956 le congrès du Parti démocratique de l’indépendance au Maroc approuve les thèses de Allal el fassi

24 Août 1956 décret définissant le régime du Togo, après consultation de l’Assemblée territoriale du 10 au 17
. le Togo devient république autonome
fédérée avec le France
. un Haut-Commissaire présidant le Conseil

28 Août 1956 “expresses réserves” du Maroc sur le projet d’O.C.R.S.

31 Août 1956 “Paris-dakar” publie un entretien de Senghor avec le correspondant du Daily Herald : “nous autres, Noirs, n’accepterons jamais d’être dirigés par des Arabes”

Septembre 1956 à Aioun-el-Atrouss, les autorités du Hodh et du cercle soudanais de Goudam se concertent pour rétablir le calme dans la région des puits du Tilemsi

4 Septembre 1956 à Ksiba, au sud de Casablanca, manifestations berbères de loyalisme au Sultan

7 Septembre 1956 l’ancien Président de la République, Vincent Auriol, se déclare hostile aux solutions fédéralistes qui “étouffent la France”

10 Septembre 1956 formation du premier gouvernement togolais que dirige Nicolas Grunitzky

11 Septembre 1956 expulsion de 64 français résidant au Maroc

12 Septembre 1956 le général Bourgund, ancien commandant des forces françaises au Maroc, prend ses nouvelles fonctions à dakar

14 Septembre 1956 le secrétaire général de l’Entente, Diawar sarr, consulte les sections du parti sur l’appel à la fusion lancé par l’A.J.M.

26 Septembre 1956 à Port-Étienne, démonstration de l’escadrille d’Atar

27 Septembre 1956 le prince Moulay hassan à Paris pour discuter de la présence des troupes françaises au Maroc

29 Septembre 1956 bagarres à Conakry : 7 morts

Septembre 1956 à El Ayoun (sahara espagnol) : heurts entre pro- et anti-Istiqlal

1° Octobre 1956 le Maroc demande aux Nations-Unies de “mettre fin à l’agression d’Israël contre les pays arabes”

4 Octobre 1956 le groupe parlementaire du R.D.A. décide de reporter le congrès de Bamako prévu le 17 Octobre, au 29-31 Décembre 1956

6 Octobre 1956 à Paris, la conférence des Hauts-Commissaires étudie de nouveau les textes d’application de la Loi-Cadre

6-9 Octobre 1956 combats de Merkala : un convoi de Oum-el-Achar à Tindouf ayant été intercepté

8-30 Octobre 1956 conférence diplomatique de Tanger destinée à mettre fin au statut international de la ville

10 Octobre 1956 Houphouet-Boigny assure la presse parisienne de “notre volonté inébranlable de construire avec le peuple français une communauté fraternelle qui sera sans précédent dans l’histoire”

13 Octobre 1956 - la S.F.I.O. rend leur liberté à ses sections locales d’Afrique
un congrès constitutif du Mouvement socialiste africain est prévu à Conakry

13 Octobre 1956 accord provisoire sur les mouvements de troupes françaises dans le sud marocain

13 Octobre 1956 l’archevêque de dakar consacre la chapelle de Port-Étienne

16 Octobre 1956 arraisonnement de l’”Athos”

17 Octobre 1956 devant la Commission des Territoires d’Outre-mer, le gouvernement accepte l’augmentation du nombre des membres des Assemblées territoriales

17 Octobre 1956 à Boutilimit, déclaration d’Abdallali Ould Cheikh Sidya

19 Octobre 1956 à l’Assemblée Nationale, Mamadou Dia exprime son désaccord avec le Gouvernement dans l’affaire de Suez

21 Octobre 1956 le Sultan du Maroc reçoit à rabat les “chefs historiques” du F.L.N.
le gouvernement français suspend les négociations franco-marocaines

22 Octobre 1956 tandis que le Sultan se rend à Tunis, pour y conférer avec Bourguiba et le F.L.N., en présence de Doolittle, ancien consul général des États-Unis dans la Régence — l’avion royal qui ramène à Tunis les chefs du F.L.N. est contraint d’atterrir à Alger

23 Octobre 1956 Guy Mollet déclare à l’Assemblée Nationale que “la France restera toujours présente en Algérie”

23 Octobre 1956 massacres de français à Meknès

23 Octobre 1956 soulèvement populaire en Hongrie

24 Octobre 1956 - Guy Mollet refuse à Si Bekkai qui, à son retour de Tunis venait la lui demander, la libération des chefs F.L.N.
- déclaration commune maroco-tunisienne annonçant la conclusion prochaine d’un traité d’alliance et de coopération

25 Octobre 1956 l’ambassadeur du Maroc à Paris est rappelé

27 Octobre 1956 “Paris-Dakar” publie la déclaration d’Abdallahi Ould Cheikh Sidya

27 Octobre 1956 remaniement du gouvernement Si Bekkai, dominé désormais par l’Istiqlal

28 Octobre 1956 référendum au Togo : 77% de participation et 71% pour un statut nouveau

29 Octobre 1956 les troupes israéliennes pénètrent en territoire égyptien ; le lendemain la France et la Grande-Bretagne lancent un ultimatum aux belligérants et commencent à bombarder l’Égypte

1° Novembre 1956 le Caire rompt les relations diplomatiques avec Londres et avec Paris

6 Novembre 1956 la France, la Grande-Bretagne et Israël accepte de cessez-le-feu, après qu’aient été parachutés des troupes sur le canal de Suez

7 Novembre 1956 ouverture de la campagne municipale en Afrique française au sud du Sahara ; la Mauritanie est seule à ne pas être concernée

12 Novembre 1956 protestation française sur la présence de “représentants du Sahara” à l’Assemblée consultative (que préside Ben Barka) instituée par le Sultan

13 Novembre 1956 le gouverneur Mouragues diffuse une note sur l’Armée de Libération

14 Novembre 1956 répondant à la note française, le Maroc réaffirme sa position sur le Sahara qui constitue “une question toujours en suspens entre la France et le Maroc et qui figure d’ailleurs sur l’ordre du jour des négociations franco-marocaines”

14 Novembre 1956 le Conseil des Ministres approuve les principes régissant les décrets d’application de la Loi-cadre

14-20 Novembre 1956 tournée du gouverneur Mouragues dans le Hodh, à l’issue de laquelle le chef du Territoire déclare que les chefs coutumiers approuvent la conduite française en ce qui concerne Suez et l’Afrique du nord : “la confiance en la France et dans la permanence de son œuvre est totale”

15 Novembre 1956 la question algérienne est inscrite à l’ordre de l’Assemblée générale des Nations-Unies, sans que la France s’y oppose

18 Novembre 1956 élections municipales dans les territoires d’Outre-mer (sauf en Mauritanie) : victoire du R.D.A., sauf à Dakar et à Pointe-Noire où la S.F.I.O. l’emporte ; le mot d’ordre d’abstention de l’U.P.C. est suivi à 65% au Cameroun

20-30 Novembre 1956 grève des élèves au collège moderne de Rosso

21 Novembre 1956 le Gouvernement adopte les décrets d’application de la Loi-Cadre

21 Novembre 1956 après s’être entretenu avec le Haut-Commissaire Gaston Cusin, Souleymane Ould Cheikh Sidya s’adresse aux populations mauritaniennes par radio sur l’affaire de Suez

22 Novembre 1956 l’Assemblée nationale autorise la ratification du traité franco-lybien sur le Fezzan

22 Novembre 1956 à Albert Sarraut inaugurant le palais du Grand-Conseil de l’A.O.F. à Dakar, Me Boissier-Palun déclare : “personne ne songe à la sécession et personne n’y a jamais songé”

25 Novembre 1956 le congrès constitutif du M.S.A., prévu pour les 30 Novembre-2 Décembre est reporté aux 11-13 Janvier 1957

25-27 Novembre 1956 à Conakry, congrès de la C.G.T. africaine : Sekou Touré préside et se déclare prêt à soutenir “toute politique d’industrialisation” et “pour la mise en valeur rapide du territoire, l’africanisation des cadres économiques, sociaux et administratifs”

25-29 Novembre 1956 à Dakar, congrès des chefs traditionnels de l’A.O.F. : la Mauritanie est représentée par Souleymane Ould Cheikh Sidya, Abdoul Aziz Kane et Ahmed Saloum Ould Haiba

27 Novembre-4 Décembre 1956 le gouverneur Mouragues en Adrar

4 Décembre 1956 le Gouvernement dépose à l’Assemblée nationale les décrets d’application de la Loi-Cadre

4-8 Décembre 1956 le gouverneur Mouragues dans la Baie du Lèvrier

9 Décembre 1956 à Thiès un “Organe solidaire mauritanien “est créé : El Hadj mohamed fall, président et Fall Sidi Ahmed secrétaire général

9 Décembre 1956 à Fort-Trinquet, des notables de l’Adrar font part des conséquences qu’aurait un incident militaire dans la région

7 Décembre 1956 la Commission des Territoires d’Outre-mer modifie le projet gouvernemental d’O.C.R.S. :
. toute mention de la Mauritanie est supprimée
. l’organisation est qualifiée d’établissement public
. les articles 10 et 11 relatifs aux pouvoirs administratifs et militaires du délégué général sont disjoints

13 Décembre 1956 circulaire du gouverneur Mouragues sur la nécessité d’une “zone interdite” le long de la frontière avec le Rio

13 Décembre 1956 intervenant dans le débat sur l’O.C.R.S. Sidi el Moktar N’Diaye déclare être “favorable à une organisation saharienne mais à une organisation purement économique”

14 Décembre 1956 l’Assemblée nationale adopte en première lecture le projet gouvernemental d’O.C.R.S. par 316 voix contre 162 ; le député de la Mauritanie vote contre le projet d’O.C.R.S.

15 Décembre 1956 à Saint-Louis, la session de l’Assemblée Territoriale s’ouvre sur l’annonce d’une aide exceptionnelle de 400 millions consentie par le budget de l’État à celui du Territoire

17 Décembre 1956 évoquant des “perspectives qui ne sont pas lointaines”, le gouverneur Mouragues déclare à l’Assemblée territoriale à propos des structures du Territoire : “sera-t-il plus tard toujours partie intégrante de l’A.O.F. ? Sera-t-il indépendant et rattaché directement à Paris ? Sera-t-il l’avant-garde la plus importante du Sahara occidental ? Nous n’en savons rien”

18-20 Décembre 1956 débat de politique extérieure à l’Assemblée Nationale ; le gouvernement garde la confiance sur l’affaire de Suez par 325 voix contre 120 (Senghor, Dia, Boni et Grunitzky ont été les seuls africains à voter contre)

19 Décembre 1956 accord franco-espagnol d’abornement du Rio

20 Décembre 1956 Souleymane Ould Cheikh Sidya et les républicains sociaux déposent à l’Assemblée de l’Union française une “proposition tendant à inviter le Gouvernement à transférer le chef-lieu de Mauritanie de Saint-Louis du sénégal à une ville du territoire de la Mauritanie

23 Décembre 1956 élections territoriales au Cameroun

24 Décembre 1956 Mohamed Ould Jiddou, conseiller territorial dont l’A.J.M. avait appuyé la candidature aux élections du 2 Janvier, part au Maroc et y rejoint Horma Ould Babana

26 Décembre 1956 circulaire du gouverneur Mouragues sur la nécessité d’”informer nos administrés”

27 Décembre 1956 débat sur l’O.C.R.S. au Conseil de la République ; Yvon Razac s’oppose également au projet gouvernemental

27 Décembre 1956 motion de l’Assemblée territoriale sur l’OCRS réaffirmant son attachement à “l’intégrité du territoire au sein de la fédération d’A.O.F. dans le cadre de la Communauté franco-africaine”

27 Décembre 1956 embuscade de Hassi el Mounir dans la zone de Tindouf

28 Décembre 1956 l’Assemblée Nationale refusant de suivre le Conseil de la République, comme elle a en première lecture refusé de suivre sa commission, adopte définitivement le projet gouvernemental d’O.C.R.S.

30 Décembre 1956 au Maroc, l’Union nationale des Étudiants marocains dénonce “la décision unilatérale prise par l’Assemblée nationale française en ce qui concerne le Sahara” tandis que le délégué mauritanien de la F.E.A.N.F. s’étonne des panneaux réclamant le retour de la Mauritanie au Maroc et intervient publiquement

9 Janvier 1957 “déclaration d’intentions” du Gouvernement Guy Mollet sur l’Algérie

10 Janvier 1957 promulgation de la loi 57-27 créant l’Organisation commune des régions sahariennes

10 Janvier 1957 le deuxième bureau de l’A.O.F. estime la Mauritanie “calme dans l’ensemble, mais susceptible de devenir du jour au lendemain le théâtre d’une action rebelle”

11-13 Janvier 1957 à Dakar, les Indépendants d’outre-mer tiennent un congrès de regroupement des partis africains
. création de la Convention africaine
. adoption de la motion fédéraliste de Senghor :
. révision du titre VIII pour République fédéralefrançaise
. fédérations d’A.O.F. et d’A.E.F. constituant deux États qui s’intégreront dans la République française
. appel au R.D.A. et au M.S.A.

11-13 Janvier 1957 à Conakry, congrès constitutif du Mouvement socialiste africain, autonome vis-à-vis de la S.F.I.O.

12 Janvier 1957 au puits de Chaimam, entre Choum et Atar, des éléments de l’A.L. attaquent un convoi

14 Janvier 1957 les Nations-Unies refusent de lever la tutelle sur le Togo

16 Janvier 1957 le Maroc réclame à nouveau la réunion d’une commission mixte pour régler le problème des frontières

18-20 Janvier 1957 à Cotonou, constitution de l’U.G.T.A.N. avec siège provisoire à Dakar
. contre la “balkanisation de l’Afrique noire”
. pour “l’émancipation de l’Afrique noire française”

19 Janvier 1957 motion de l’Assemblée Territoriale “émue par les agissements des bandes de l’A.L., lesquelles bandes échappent au contrôle de S.M. le sultan Mohamed V”

19 Janvier 1957 la colonne de l’A.L. se dirigeant vers Atar est dispersée

21 Janvier 1957 motions de l’Assemblée territoriale
. sur la mise en exploitation du cuivre
. pour le transfert du chef-lieu à l’intérieur du territoire de la Mauritanie

21-24 Janvier 1957 Addi Ould Bihï, gouverneur du Tafilalet se déclarant lié à la seule personne du Sultan et non tenu à obéir à l’Istiqlal, est relevé de ses fonctions

25 Janvier 1957 le gouverneur Mouragues à Nouakchott : “nouvel emplacement préconisé pour le chef-lieu”

23 Janvier 1957 déclaration d’un organe U.P.M. : “l’éclaireur mauritanien”

Janvier 1957 la section U.P.M. d’Atar reçoit le sénateur Razac et Moktar Ould Daddah, tous deux candidats aux prochaines élections territoriales

25 Janvier 1957 la Commission des T.O.M. débattant sur les textes d’application de la Loi-Cadre
. modifie le texte gouvernemental sur le fonctionnement des conseils du Gouvernement en instituant un Premier Ministre responsable devant l’Assemblée territoriale par 22 voix contre 5 et 9 abstentions ;
. adopte le projet gouvernemental sur les attributions des Conseils de Gouvernement et des Assemblées locales
. adopte le projet décentralisant l’A.O.F. et l’A.E.F., projet qui refuse le Conseil du Gouvernement à l’échelon fédéral par 21 voix contre 4 et 11 abstentions

25 Janvier 1957 accompagné par les élus U.P.M. le général Bourgund se rend à Aioun-el-Atrouss

30 Janvier 1957 ouverture du débat sur l’application de la Loi-Cadre, au Palais Bourbon

30 Janvier 1957 le ministre de la France d’outre-mer, Gaston Deferre se déclare au cours du débat général “persuadé qu’on ira vers une autonomie plus grande pour les T.O.M. et qu’il faudra y constituer un jour des exécutifs”

31 Janvier 1957 en commission, le Gouvernement accepte une transaction entre son projet et celui d’Apithy (la commission accepte par 23 voix contre 13) :
. les conseils de gouvernement seront entièrement élus et leurs membres porteront le titre de ministre
. le gouverneur sera assisté d’un vice-président élu en tête de liste.

2 Février 1957 l’Assemblée Nationale adopte les textes d’application de la Loi-cadre : elle repousse notamment les propositions Apithy de responsabilité gouvernementale par 286 voix contre 176 et adopte le projet sur le fonctionnement des Conseils par 296 voix contre 263

8 Février 1957 le renouvellement des Assemblées territoriales est fixé au 31 Mars ; il aura lieu au collège unique et par scrutin de liste majoritaire à un tour

9-10 Février 1957 à Dakar, se réunit le comité directeur du M.S.A. présidé par Lamine Gueye ; l’Entente mauritanienne y a deux représentants

12-18 Février 1957 à Paris, conférence des hauts-commissaires et Gouverneurs présidée par Gaston Deferre et Houphouet-Boigny

13 Février 1957 à Atar, Sidi el Moktar N’Diaye expose les dispositions de la Loi-Cadre

14 Février 1957 combat d’Agui, au Nord de Fort-Trinquet mort de 3 officiers et de 17 hommes : le lendemain le général Bourgund est sur place

18 Février 1957 “Radio-Dakar” dément que les forces de l’A.L. se soient élevées à 5.500 hommes et diffuse une déclaration de Souleymane Ould Cheikh Sidya : “nous sommes décidés à maintenir intact le patrimoine de nos pères”

19 Février 1957 au cercle de la France d’Outre-mer, Gaston Defferre déclare : “il ne faudrait pas que ces jeunes Etats croient, parce qu’ils sont devenus indépendants, qu’ils ont le droit d’attenter à l’indépendance des États voisins … la population mauritanienne ne souhaite pas être placée sous la domination du Maroc”

19-22 Février 1957 examinant les textes d’application de la Loi-Cadre (dont le sénateur de la Mauritanie est un des rapporteurs), le Conseil de la République demande la création d’une Fédération française

20 Février 1957 le ministre de la France d’Outre-mer autorise le haut-commissaire Cusin “dans le cas d’une nouvelle agression des rebelles, à les poursuivre et à les détruire avec tous ses moyens, sans tenir compte de la frontière”

22 Février 1957 “Paris-Dakar” publie une carte des “frontières du Sahara” telles que le Parlement les a récemment votées” : d’après le document, forment le Sahara : le Sahara algérien, le Nord du Mali, le Nord du Niger (sauf l’Aïr), le Tibesti et Borkou ; la Mauritanie n’en fait pas partie

22 Février 1957 l’Assemblée territoriale du Cameroun adopte après amendement le projet de statut du Territoire

23 Février 1957 conférence militaire de Tindouf réunissant les généraux Bourgund (AOF), Cogny (Maroc), Gilles (aviation), Guenard (représentant le commandement de l’ Algérie)

23 Février 1957 à Dakar, conférence de presse du haut-commissaire : Loi-Cadre et incidents de Mauritanie

23 Février 1957 communiqué marocain suivant lequel
• le Maroc “ne saurait être tenu pour responsable de l’action menée dans les confins du sud par des bandes incontrôlées”
. la France “malgré les sollicitations marocaines n’avait jamais voulu discuter de la délimitation des frontières”

25 Février 1957 à Port-Étienne, les autorités espagnoles confirment au commandant supérieur en AOF qu’elles acceptent le droit de suite

27 Février 1957 aide-mémoire français accompagnant le texte de la loi créant l’O.C.R.S. et proposant au Maroc une coopération pour la mise en valeur des zones limitrophes

27 Février 1957 création de l’Université de Dakar

Mars 1957 première parution de “l’Éclaireur mauritanien”, organe mensuel franco-arabe de l’U.P.M. :
Sidi el Moktar N’Diaye, directeur
Moktar Ould Daddah, directeur délégué
Sall Mamadou Cledor, rédacteur français
Ba Ould Ne, rédacteur arabe

5 Mars 1957 le secrétaire d’État à l’Air : Laforest inspecte la base d’Atar

5 Mars 1957 indépendance du Ghana
le Garde des Sceaux, François Mitterand invite Ahmed Balafrej, ministre des Affaires étrangères chérifien à faire escale au retour de Dakar

6 Mars 1957 premier numéro de “Sahara marocain” : “hebdomadaire national pour la défense des frontières nationales et historiques du Maroc

7-8 Mars 1957 séjour d’Ahmed Balafrej à Dakar ; le ministre des Affaires étrangères du Maroc
. s’entretient avec le Haut-Commissaire
. déclare que le Maroc respectera la volonté des Mauritaniens
. décline toute responsabilité vis-à-vis des éléments “incontrôlés” qui opèrent dans le sud

9 Mars 1957 à Saint-Louis est fondé “un syndicat des cultivateurs et éleveurs peulhs du Bas-Sénégal et de la Mauritanie”

10 Mars 1957 clôture des dépôts de candidature pour les élections territoriales :
l’Entente mauritanienne ne se présente pas
l’U.P.M. présente dans toutes les circonscriptions est sûre d’avance de 27 sièges sur 34, puisque l’opposition ne se présente que dans le Gorgol, le Guidimaka et l’Inchiri

13-14 Mars 1957 le Général de Gaulle à Atar et à Fort-Gouraud : “je sens que je me trouve au milieu d’hommes courageux, amicaux et raisonnables”

16 Mars 1957 le groupe canadien détenant 34% du capital social de MIFERMA décide de vendre sa part

21 Mars 1957 circulaire du Haut-Commissaire sur l’impartialité de l’administration à propos de la prochaine consultation

21 Mars 1957 à Tunis, entretiens Bourguiba, Bekkai et dirigeants F.L.N.

25 Mars 1957 signature du Traité de Rome

30 Mars 1957 à rabat est signé un traité de fraternité et de solidarité entre le Maroc et la Tunisie (il n’y est fait aucune allusion à la Mauritanie)

31 Mars 1957 renouvellement des Assemblées territoriales
le R.D.A. l’emporte au Soudan, en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Haute-Volta ; ailleurs le M.S.A., la Convention africaine ou des partis apparentés dominent
victoire totale de l’U.P.M. en Mauritanie
les abstentions passent de 42% en 1956 à 28, 60%
l’U.P.M. emporte 33 sur les 34 sièges (le dernier allant à un indépendant) par 250,000 voix contre 13,000 à des listes d’opposition (Bloc démocratique du Gorgol, Union pour la défense des intérêts du Guidimaka, Indépendants)

4 Avril 1957 promulgation des décrets d’application de la Loi-cadre

5-6 Avril 1957 à Dakar, conférence des Gouverneurs de l’A.O.F. autour du Haut-Commissaire Cusin

5-15 Avril 1957 N’Krumah invité de Houphouet-Boigny en Côte d’Ivoire

6 Avril 1957 commentant les élections, Sidi el Moktar déclare : “d’une part, elles démontrent que nous approuvons entièrement par notre vote les nouvelles institutions que la France a bien voulu nous accorder et d’autre part elles infirment les slogans et prétentions non fondées du territoire voisin, je veux parler du Maroc”

7 Avril 1957 mort du grand Calife des Tidjanes : Ababacar Sy

10 Avril 1957 la France fait connaître au Maroc la composition de sa délégation pour la commission mixte sur les frontières et souhaite une réunion rapide de ladite commission

12 Avril 1957 titrant “la Mauritanie aura-t-elle le plus jeune chef de gouvernement de la Fédération ? “Paris-Dakar” fait pressentir que Moktar Ould Daddah sera vice-président du Conseil du Gouvernement

15 Avril 1957 constitution d’une “Union des originaires et amis du Gorgol”
Sy Yaya, président
Sene Baila, vice-président
Sylla Lamine, secrétaire général

17 Avril 1957 réunis à Abidjan, les responsables R.D.A. d’A.O.F. et d’A.E.F. décident d’un congrès à Bamako du 4 au 7 Juillet prochains

17 Avril 1957 au nom de la Convention africaine, Mamadou Dia déclare “nous voulons le regroupement et l’unité des forces politiques d’Afrique noire qui ne pourraient se faire sans le R.D.A.”

18 Avril 1957 Sekou Touré déclare “si la Convention africaine veut s’unir au R.D.A. que le B.P.S. par exemple devienne une section territoriale du RDA !”

29 Avril 1957 la presse fait état du prochain retour en Mauritanie de Mohamed Ould Jiddou

29 Avril 1957 FINSIDER (sidérurgie italienne) acquiert 15% du capital de MIFERMA

3 Mai 1957 conférence de presse du Haut-Commissaire sur les nouvelles institutions

9 Mai 1957 * promulgation du statut du Cameroun
* en Guinée Sekou Touré est investi vice-président du Conseil de Gouvernement “La France peut faire confiance au RDA qui veut construire la communauté franco-africaine”

11 Mai 1957 le comité directeur de l’UPM désigne Me Moktar Ould Daddah comme tête de liste du Conseil de Gouvernement

10 Mai 1957 la France modifie la composition de sa délégation à la commission franco-marocaine des frontières

13 Mai 1957 au Quai d’Orsay, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères préside une conférence sur les relations franco-espagnoles

13-15 Mai 1957 session extraordinaire de la nouvelle Assemblée territoriale
. élection du Bureau :
Sidi el Moktar N’Diaye, président
Bouna Moktar et Kebe Amadou Lamine, vice-présidents
. élection des représentants au Grand Conseil
Yvon Razac, Souleymane Ould Cheikh Sidya, Cheikh Saad Bou Kane, Dah o/Sidi Haiba, Mohamed Abdallahi Ould El Hacen
16 Mai 1957 “Paris-Dakar” publie l’entretien que lui a accordé Moktar Ould Daddah

17 Mai 1957 en Côte d’Ivoire, Auguste Denise est investi vice-président d’un Conseil de Gouvernement qui ne compte que quatre membres de l’Assemblée

18 Mai 1957 * Moktar Ould Daddah accorde un entretien à l’AFP
* arrêté du Gouverneur fixant le nombre des ministres à 8 et leur élection au 20 du mois

20 Mai 1957 au Niger, Djibo Bakary est investi vice-président d’un Conseil de Gouvernement M.S.A. homogène ; le Congrès du MSA au Niger est remis

20 Mai 1957 au Soudan, Jean-Marie Koné est investi vice-président du Conseil de Gouvernement

20 Mai 1957 à Saint-Louis, formation du Comité territorial de fusion des syndicats CGTA, CGT et CATC pour former une centrale unique UGTAN-Mauritanie comme décidé par le Congrès de Cotonou

Chapitre II



L’affirmation de la personnalité mauritanienne












20 Mai 1957 -discours d’investiture de Me Moktar Ould Daddah, devant l’Assemblée territoriale :
. “une seule idée force, un seul idéal : la nation mauritanienne” ;
. “que nos mines soient enfin mises en exploitation”
. “je dis non au Maroc, Mauritaniens nous étions, Mauritaniens nous sommes, Mauritaniens nous resterons”
. faire de notre pays un territoire majeur en transférant sur notre propre sol le chef lieu” ;
. former notre jeunesse … créer l’enseignement de l’arabe … populariser l’enseignement du français” ;
. unité politique”
. l’Assemblée territoriale élit les membres du Conseil de Gouvernement ; élu en tête de liste Moktar Ould Daddah devient vice-président du Conseil du Gouvernement
. dépôt de motions sur le bureau de l’Assemblée :
transfert du chef-lieu
frontières mauritaniennes

21 Mai 1957 arrêté 157 AG/APA du gouverneur Mouragues fixant la composition du Conseil de Gouvernement et nommant Moktar Ould Daddah vice-président du Conseil

21 Mai 1957 arrêté 158 AG/APAdu gouverneur Mouragues contresigné par le Vice-président du Conseil répartissant les attributions territoriales entre les ministres, à l’exception des “affaires intérieures” ; ainsi constitué, le Gouvernement comprend deux membres de l’Entente et deux Français
Chef du Territoire,
président du Conseil de gouvernement et affaires intérieures Albert Jean Mouragues
vice-président du Conseil,
enseignement, affaires culturelles et jeunesse me Moktar Ould Daddah U.P.M.
commerce, industrie et mines Ahmed Saloum Ould haiba U.P.M.
finances Maurice Compagnet U.P.M.
travaux publics et transports Amadou Diade Samba Dioum U.P.M.
fonction publique, travail et affaires sociales Sid Ahmed Lehbib U.P.M.
domaine, urbanisme, habitat et tourisme Dey Ould Sidi baba E.M.
santé publique et population Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.
expansion économique et plan Jean salette

21 Mai 1957 le gouvernement Guy Mollet démissionne, la confiance lui ayant été refusée par 250 voix contre 213 et 107 abstentions ou absences, à propos de sa politique financière

24 Mai 1957 le commandant de cercle de l’Assaba avise le Chef du territoire de la formation en cours d’une section R.D.A. à Kiffa

24 Mai 1957 première réunion du Conseil de Gouvernement, sous la présidence du Chef du Territoire et qui signe les arrêtés de délégation de pouvoirs

25 Mai 1957 seconde réunion du Conseil de Gouvernement : il est décidé que le Conseil se réunira le 12 Juin suivant à Nouakchott “pour étudier sur place le problème posé pour le transfert du chef-lieu”

28 Mai 1957 circulaire du gouverneur Mouragues précisant que les membres du Conseil ont droit au titre de Ministre, et que le Vice-président doit être appelé Président

29 mi 1957 réunion du Conseil de Gouvernement et signature de l’arrêté donnant délégation aux Ministres des pouvoirs dévolus au Chef de territoire pour la gestion des personnels territoriaux

29 Mai 1957 arrêté créant un secrétariat du Conseil de Gouvernement et déterminant ses attributions

1° Juin 1957 la Tunisie demande l’évacuation des troupes françaises et en attendant, paralyse leurs mouvements ; un arrangement interviendra au début du mois suivant

5 Juin 1957 réunion du Conseil de Gouvernement : les affaires inter- territoriales sont rattachées à la Vice-Présidence, ce que dispose l’arrêté du 7 Juin suivant

6 Juin 1957 le Vice-Président visite le collège de Rosso

9 Juin 1957 à dakar, Moktar Ould Daddah s’entretient avec le Haut-commissaire Gaston Cusin

12 Juin 1957 formation du gouvernement Bourgès-Maunoury : Félix Houphouet-Boigny devient ministre d’État, Gérard Jacquet ministre de la France d’Outre-Mer assisté de deux secrétaires d’État : Modido Keita et Hammadoun Dicko ; un ministère du Sahara est créé qui est confié à Max lejeune

12 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement se réunit pour la première fois à Nouoakchott : Moktar Ould Daddah prend la parole devant la population

12 Juin 1957 Abdallahi Ould Cheikh Sidya à Dakar

16-17 Juin 1957 attentats à Ifni : les autorités espagnoles ferment la permanence de l’Istiqlal

17 Juin 1957 décret définissant les attributions du Ministre du Sahara

18 Juin 1957 circulaire du Gouverneur précisant que les affaires politiques, administratives et musulmanes sont toujours du ressort du Chef de territoire puisque’ “il n’existe pas pour l’instant en Mauritanie de département de l’Intérieur ni des Affaires intérieures”

19 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement examine la situation dans le nord du Territoire et se prononce à l’unanimité pour les “mises au point nécessaires” : “le Vice-Président se propose de faire une tournée dans l’Adrar où il aurait l’occasion de prendre publiquement la parole et de définir la position mauritanienne”

21 Juin 1957 au Grand Conseil de l’A.O.F. Houphouet-Boigny est élu président par 31 voix (dont celles de l’UPM) sur 40 ; Gabriel d’Arboussie également RDA est élu vice-président ; abstention de la Convention africaine

22 Juin 1957 sur proposition d’Abdallahi Ould el Hacen, le Grand Conseil adopte une motion de solidarité sur la Mauritanie

22 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement adopte le plan d’urbanisme de Nouakchott

23 Juin 1957 à Dakar conférence - autour du haut-commissaire Cusin - sur l’O.C.R.S. réunissant les Chefs de Territoire et les vice-présidents de Mauritanie et du Soudan ; également présents Razac, Souleymane Ould Cheikh Sidya et d’Arboussier (pour le Niger) :
. non ingérence de l’OCRS dans les dispositions de la Loi-Cadre
. problème des limites méridionales de l’OCRS

24-26 Juin 1957 à dakar, conférence des Chefs de territoire et des vice- présidents de l’AOF (sont absents Sekou Touré et Ouezzin Coulibaly)

27 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement adopte sans réserve le discours que doit prononcer Moktar Ould Daddah à Atar

27 Juin 1957 à Dakar rassemblement commun M.S.A. et Convention africaine pour un “regroupement africain de toute la Fédération”

28 Juin 1957 la presse fait état de la reprise des travaux de la commission franco-espagnole de bornage du Rio de Oro

29 Juin 1957 le sénateur Razac annonce la constitution au Grand Conseil de l’A.O.F. d’un groupe d’action économique et sociale “en dehors des mouvements politiques” et destiné à “harmoniser les intérêts généraux de la Fédération de l’A.O.F. et des Territoires qui la composent” (y adhèrent le Dahomey, la Haute-Volta et la Mauritanie)

29-30 Juin 1957 à Dakar, conférence inter territoriale de l’U.G.T.A.N. pour examiner la Loi-Cadre

29 Juin 1957 à Rosso, distribution des prix au collège en présence du Vice-Président Moktar Ould Daddah et des Ministres des Finances et d e la santé

1° Juillet 1957 à Atar, Moktar Ould Daddah affirme la personnalité mauritanienne face aux prétentions du Maroc et lance un appel aux populations maures vivant au Sahara sous administration espagnole (il est seulement accompagné de Villandre et Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, ses directeur et chef de cabinet)

2 Juillet 1957 Moktar Ould Daddah à Aïn Ben Tili, Fort-Trinquet et Fort-Gouraud où il déclare : “on ne subit pas l’évolution de son pays ; on y participe par son travail”

4 Juillet 1957 le vice-président est de retour à Saint-Louis via Akjoujt et Nouakchott

4 Juillet 1957 délibération portant statut général de la fonction publique

4 Juillet 1957 le gouvernement Bourgès-Maunoury met à l’étude une “loi-cadre” pour l’Algérie

4 Juillet 1957 les Grands Conseillers RDA adhèrent au groupe d’action économique et sociale

5 Juillet 1957 début du transfert de troupes françaises du Maroc (où elles ont déjà été réduites de 80 à 65.000 hommes) pour l’Algérie

7-8 Juillet 1957 passage de Moktar Ould Daddah à Dakar

9 Juillet 1957 au Maroc, le prince Moulay Hassan est proclamé prince héritier

11 Juillet 1957 Moktar Ould Daddah arrive à Paris pour régler la question du transfert du chef-lieu à Nouakchott ; il s’entretient avec la presse sur la “personnalité mauritanienne”

12 Juillet 1957 arrêté fixant les attributions des chefs de circonscription administrative à l’égard des services territoriaux

12 Juillet 1957 entretien à Villa Cisneros entre les généraux Zamalloa, nouveau gouverneur de l’Afrique Occidentale Espagnole, et Bourgund commandant supérieur en A.O.F.
. collaboration franco-espagnole au Sahara
. reconduction de l’accord sur le droit de suite
. réunion mensuelle au niveau des États-majors

15 Juillet 1957 la commission politique générale de l’Assemblée de l’Union française se prononce pour Nouakchott comme chef-lieu de la Mauritanie

15-17 Juillet 1957 à Rosso se tient le 2° Congrès ordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie en présence de Dey Ould Didi Baba, membre d’honneur et représentant le Conseil de gouvernement
. renouvellement du Bureau (haut comité d’action)
Mohamed Ould Taki, président
Kone Ali Bere, vice-président
Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général
Ahmed Ould Mohamed brahim, secrétaire général adjoint
yarba Ould Ely Beiba, secrétaire général adjoint
Mohamed Ould Bah, trésorier général
Yahya Ould Abdi, commissaire aux comptes
. création d’une commission de presse
Gaye Silly Soumare, directeur de publication
Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, rédacteur français
Ahmed Ould Abdallah, rédacteur arabe
• motions sur le statut mauritanien, l’égalité devant les charges fiscales
& l’arabe dans toutes les écoles primaires
16 Juillet 1957 arrivée en Mauritanie de 28 techniciens de MIFERMA

17 Juillet 1957 le sous-secrétaire d’État aux anciens Combattants reçoit ceux de Mauritanie dirigée par Ahmed Ould Kerkoub, en présence de Souleymane Ould Cheikh Sidya

17-18 Juillet 1957 à Paris, Ahmed Saloum Ould Haiba et Jean Salette participent à la Commission de coordination économique métropole-outremer

18 Juillet 1957 l’Assemblée de l’Union Française invite le Gouvernement à transférer à Nouakchott le chef-lieu de la Mauritanie

19-20 Juillet 1957 Congrès constitutif du S.U.E.M. à Rosso syndicat unique des enseignants de la Mauritanie, qui se détache du S.U.E.L. (syndicat unique des enseignants laïques du Sénégal et de la Mauritanie)
Mamadou Si dit Sy Seck, secrétaire général
Brahim Ould Soueid Ahmed, trésorier général
Sall Babacar, trésorier général adjoint
Saw Abdoulaye, secrétaire à la presse
Ahmedou, secrétaire général adjoint

20 Juillet 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des ministres des Finances

19 Juillet 1957 à rabat, communiqué du Palais favorable à “la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie dans le respect des intérêts français et de la France”

20 Juillet 1957 pose d’une borne sur le Draa, mettant fin aux opérations de délimitation de la frontière franco-espagnole au Sahara

24 Juillet 1957 signature du décret de transfert du chef-lieu de la Mauritanie à Nouakchott par Maurice Bourgès-Maunoury et Gérard Jaquet

24 Juillet 1957 circulaire du gouverneur Mouragues sur les déplacements des Conseillers territoriaux

25 Juillet 1957 en Tunisie, la monarchie est abolie et Habib Bourguiba élu Président de la République

24-27 Juillet 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des ministres de la Fonction publique

26 Juillet 1957 à Paris, Moktar Ould Daddah reçoit du ministre de la France d’Outre-mer le texte du décret de transfert en présence des secrétaires d’État Modibo Keita et Hamadoun Dicko

27 Juillet 1957 à Paris, Moktar Ould Daddah s’entretient avec Me Abderrahim Bouabid, ministre marocain de l’Economie nationale et lui expose “sans équivoque la position de son gouvernement”

27 Juillet 1957 l’Assemblée territoriale de Guinée demande un exécutif fédéral à Dakar avec un ministre résidant (à l’instar de celui de l’Algérie)

30 Juillet 1957 * retour de Moktar Ould Daddah à Saint-Louis où il lit au palais du Gouvernement le texte du décret du transfert
* début des émissions de Radio-Mauritanie à titre expérimental

30 Juillet 1957 le Conseil de gouvernement du Sénégal se prononce à l’unanimité pour le transfert du chef-lieu du Sénégal à Dakar ; cette décision provoque des manifestations à Saint-Louis les 1° et 2 Août 1957

3 Août 1957 le Conseil de Gouvernement du Sénégal interdit toutes manifestations à Saint-Louis et décide de siéger désormais à Dakar ; ce qui déclenche la grève générale à Saint-Louis le 5 Août

5-7 Août 1957 à Dakar, deuxième conférence des Chefs de territoire et des vice-présidents de Conseil de gouvernement
. réorganisation du Gouvernement général
. compétence du Vice-président générale en ce qui concerne la direction des travaux du Conseil de Gouvernement

6-24 Août 1957 à Dakar, grève de 20.000 travailleurs africains du secteur privé

7 Août 1957 dépendant du ministre du Sahara, les Territoires du sud de l’Algérie sont érigés en deux départements : les Oasis et la Saoura

10 Août 1957 à Dakar, l’Assemblée générale de l’Union des originaires de la Mauritanie du Sud demande que soit réalisée “l’unification de la vallée du Sénégal”

11 Août 1957 “opération 20%” équivalent à une dévaluation du franc

15 Août 1957 le Sultan prend le titre de Roi du Maroc

20-21 Août 1957 au Sénégal grève des services publics

21 Août 1957 arrêté du blocage des prix des marchandises importées en Mauritanie

24 Août 1957 à San Sébastien, entretiens Castiella-Maurice Faure (secrétaire d’État aux affaires étrangères)
précision des frontières entre le Rio et la Mauritanie
harmonisation des politiques envers le Maroc

28 Août 1957 le Grand Conseil de l’A.O.F. adopte une motion pour un exécutif fédéral, motion qu’appuient les représentants mauritaniens

30 Août 1957 le comité directeur de l’U.G.T.A.N. se félicite de la motion du Grand Conseil

30 Août 1957 arrêté sanctionnant la création du poste de Bassikounou, dans le Hodh

3 Septembre 1957 à Nouakchott, le directeur de cabinet du haut-commissaire et le directeur général des travaux publics se concertent avec les trois ministres mauritaniens compétents et le secrétaire général du Territoire

4 Septembre 1957 à Paris, Sekou Touré et Gabriel d’Arboussier expliquent pourquoi le R.D.A. a pris l’initiative de la “motion fédérale” au Grand Conseil”

4 Septembre 1957 à Atar, une réunion administrative et militaire examine la politique à suivre envers les Regueibat

7-9 Septembre 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des ministres de l’Éducation à laquelle participe le vice-président Moktar Ould Daddah

6 Septembre 1957 le Conseil du Contentieux de l’A.O.F. rejette le recours formé par les candidats battus au Gorgol le 31 Mars

11 Septembre 1957 la presse fait état de la constitution d’une section R.D.A. à Port-Étienne ; l’échec est patent en quelques jours

14 Septembre 1957 le Vice-Président et le secrétaire général du Territoire se rendent en tournée au Tagant et s’entretiennent notamment avec l’Émir, à Moudjéria

14 Septembre 1957 “paris-dakar” publie une déclaration de Youssouf Koita, Maire-adjoint de Kaédi “les populations noires de Mauritanie ne demandent point leur rattachement au Sénégal”

15 Septembre 1957 le Congrès de la jeunesse de l’Istiqlal demande au gouvernement marocain de “redonner au pays ses véritables limites naturelles et historiques”

15-17 Septembre 1957 voyage d’études au Sahara de 13 représentants de la Mauritanie, du Soudan, du Niger et du Tchad qui sont reçus le 17 à Ouargla par le ministre du Sahara ; Sidi el Moktar N’Diaye et Mohamed el Moktar marouf représentent le territoire

19 Septembre 1957 arrivée à Fort-Gouraud des techniciens de MIFERMA

19 Septembre 1957 le Conseil de gouvernement du Sénégal demande la révision de la Loi-Cadre dans le sens d’une autonomie interne des terrtoires d’outre-mer

20 Septembre 1957 à dakar, le général Bourgund propose à la conférence franco-espagnole d’état-major l’opération “Ouragan”

23 Septembre 1957 le Conseil de Gouvernement présidé en l’absence du Chef de terrtoire par le secrétaire général Poulet, examine “la nature des rapports existant entre les autorités locales et les membres du Conseil de Gouvernement” et approuve un projet de circulaire sur cette question

23 Septembre 1957 à l’A.F.P. Moktar Ould Daddah déclare “être peu favorable à l’exécutif fédéral” et dit son vœu que la Tunisie et le Maroc soient également intéressés à la mise en valeur du sahara

24 Septembre 1957 à Boghé, réunion des chefs de canton

26-30 Septembre 1957 à Bamako se tient le troisième congrès du RDA (en présence d’Edgar faure, de François Mitterrand et de Pierre Mendès France, ainsi que des délégations de partis dont la Convention africaine)
. début de l’opposition Houphouet-Boigny / Sekou Touré, le premier souhaitant “l’affirmation chaque jour renforçée de la personnalité, de l’autonomie des territoires”, le second hostile à toute “territorialisation de l’AOF)
. présence de Bouyagui Ould Abidine, Moulaye Hassan et Sid Ahmed Ould Cheikh qui publient un Manifeste sur les conditions de la vie politique en Mauritanie
. renouvellement du bureau :
Houphouet-Boigny, réélu président
Modibo Keita, Sekou Touré, Doudou Gueye et gabriel Lisette :
vice-présidents
ouezzin Coulibaly, Diori Hamani, d’Arboussier, Ahomadegbe : secrétaires généraux
Mahamane Haïdara et Philippe Yacé : trésoriers
Léon M’Ba et Ousmane Ba : commissaires aux comptes
. acclamation de la résolution d’Arboussier :
“renforcement d’une communauté franco-africaine démocratique et fraternelle d’un État fédéral composé d’États autonomes avec un Gouvernement fédéral et d’un Parlement fédéral, organe suprême de l’État fédéral” ; “démocratisation des organes exécutifs fédéraux existants”

26 Septembre 1957 Gérard Jaquet, ministre de la France d’Outre-mer, parle devant l’Assemblée Nationale “d’une communauté nouvelle d’entités diverses : Métropole, Algérie et T.O.M.” dont la forme serait fédérale

fin Septembre 1957 Moktar Ould Daddah se rend au Gorgol et s’entretient à Kaédi avec les dirigeants du B.D.G. ; il est accompagné de Dey Ould Sidi Baba et de Sid Ahmed Lehbib

30 Septembre 1957 chute du gouvernement Bourgès-Maunoury sur son projet de “loi-cadre” pour l’Algérie

29 Septembre 1957 Si Bekkaï, à Alhucemas, affime que “le Maroc sera intransigeant. Il ne cèdera pas un seul pouce des territoires inclus dans ses frontières naturelles”

4 Octobre 1957 la France fait une demande de prêt pour MIFERMA auprès de la B.I.R.D.

3-5 Octobre 1957 à Abidjan, deuxième congrès fédéral de la Jeunesse de l’AOF auquel participe Mohamed Ould Taki au nom de l’A.J.M.

5 Octobre 1957 sanglants incidents à Ifni

8 Octobre 1957 à Paris, Gérard Jaquet réunit rue Oudinot les hauts-commissaires ; Houphouet-Boigny malade n’assite pas à la conférence

9 Octobre 1957 le Conseil de Gouvernement est pour la première fois présidé par le vie-président Moktar Ould Daddah, en l’absence simultanée du chef de territoire et du Secrétaire général ; Moktar Ould Daddah y explique l’absence d’une représentation officielle de la Mauritanie au congrès de Bamako

10 Octobre 1957 l’Assemblée territoriale du Gabon se prononce contre l’exécutif fédéral

14 Octobre 1957 devant la Commission de tutelle des Nations-Unies le Maroc réclame la Mauritanie, le Rio de Oro et l’enclave d’Ifni ; il présente en outre la thèse du F.L.N. algérien

14-17 Octobre 1957 “Paris-Dakar” publie un entretien avec Moktar Ould Daddah sur la question de l’exécutif fédéral à Dakar

15 Octobre 1957 installation à Ouargla et à Colomb-Bechar des commissions administratives provisoires

17 Octobre 1957 au nom de la convention africaine et du MSA, Fily Dabo Sissoko propose au R.D.A. une réunion commune des partis africains à Bamako

18 Octobre 1957 la presse fait état de la décision de l’Espagne de transférer au Maroc la Tekna ou province de Tarfaya

18 Octobre 1957 un gouvernement Antoine Pinay, comprenant Houphouet-Boigny maintenu ministre d’État, Pierre Courant ministre de la France d’outre-mer, se voit refuser l’investiture par 248 voix contre 198

23-27 Octobre 1957 tournée de prise de contacts du Vice-président Moktar Ould Daddah en Adrar

24 Octobre 1957 à Saint-Louis, conférence Mauritanie-Sénégal au sujet du barrage de Dagana

24 Octobre 1957 à l’Assemblée Nationale, le groupe des Indépendants d’outre-mer devient celui de la Convention africaine

26 Octobre 1957 la presse fait état de pourparlers officieux entre MSA et Convention africaine, avant la conférence de regroupement des partis africains : Sidi el Moktar N’Diaye y aurait participé

28 Octobre 1957 un gouvernement Guy Mollet, comprenant Houphouet-Boigny, Gérard Jaquet, Modibo Keita et Hamadoun Dicko reconduits comme ministre d’Etat, ministres et secrétaires d’État à la France d’outre-mer se voit refuser la confiance par 290 voix contre 227

fin Octobre 1957 la section d’Atar de l’A.J.M.
. entend une conférence de Ely Ould Allaf “pour triompher du colonialisme”
. décide une réunion hebdomadaire (rôle de la femme, programme de conférences)

29 Octobre 1957 la R.D.A. propose le 9 Décembre comme date de réunion des partis africains

30 Octobre 1957 à Kiffa, au cours d’une réunion de l’AJM Kebe Amadou lemine et Mohamed Ould Cheikh se heurtent

5 Novembre 1957 formation du gouvernement Félix Gaillard : Houphouet-Boigny y est ministre de la santé et Gérard Jaquet est maintenu à la France d’outre-mer

6-8 Novembre 1957 le gouverneur Mouragues à Port-Étienne

8 Novembre 1957 “Paris-Dakar” publie la réponse du R.D.A. aux propositions de la Convention africaine : les partis minoritaires devront troquer leur siège contre celui du parti majoritaire ; le R.D.A. préfigure le cadre du regroupement

9 Novembre 1957 le ministre marocain des Affaires Étrangères, Ahmed Balafrej, proclame qu’il existe “un Sahara marocain” qu’il faut délivrer

10 Novembre 1957 à rabat est créée au ministère de l’Intérieur une direction des affaires sahariennes et frontalières confiée à Abdel Kebir el Fassi

10-11 Novembre 1957 à Dakar, se réunit le comité directeur de la Convention africaine sans que les Mauritaniens y participent

12-14 Novembre 1957 la conférence inter-territoriale des ministres de la fonction publique
s’accorde sur l’harmonisation des politiques et l’autonomie de réglementation par rapport à la Métropole mais voient s’affronter les thèses fédéralistes et anti-fédéralistes

13 Novembre 1957 signature en conseil de gouvernement de l’arrêté transformant en autorisation d’exploitation le permis de recherches accordé à MIFERMA

13 Novembre 1957 circulaire du gouverneur Mouragues faisant état du “sentiment d’un flottement dans l’action administrative” et affirmant “qu’il n’y a pas en Mauritanie de motifs d’inquiétude”

14 Novembre 1957 le gouvernement Gaillard adopte un nouveau projet de loi-cadre” pour l’Algérie

15 Novembre 1957 les États-Unis et la Grande-Bretagne livrent des armes à la Tunisie

18-20 Novembre 1957 à Conakry, conférence inter-territoriale des ministres d’Éducation, de la Jeunesse et de la Culturelle à laquelle participe Moktar Ould Daddah

17-19 Novembre 1957 à Dakar, le comité directeur de l’U.G.T.A.N. décide que “l’action syndicale soit menée dans la conjoncture actuelle de façon à ne pas briser le front de la lutte anti-impérialiste”

20 Novembre 1957 le gouvernement Gaillard est complété : Modibo Keita et Hamadoun Dicko (MSA) deviennent secrétaires d’État à la Présidence du Conseil pour le premier et à l’Éducation pour le second ; Hubert Maga (Convention africaine) est sous-secrétaire d’État au travail

21 Novembre 1957 l’Assemblée territoriale de Côte d’Ivoire se prononce contre l’exécutif fédéral et pour l’application intégrale de la Loi-cadre

23 Novembre 1957 l’A.L.N. attaque l’enclave d’Ifni qui est dégagée par l’aviation espagnole

23 Novembre 1957 échange de vues au Conseil de gouvernement sur le choix d’adjoints mauritaniens aux commandants de cercle, dans le cadre de la politique d’africanisation du personnel d’autorité

22 Novembre 1957 le Maroc et la Tunisie offrent conjointement leurs “bons offices” à la France dans la question d’Algérie

24 Novembre 1957 au Rio de Oro, les Espagnols évacuent Tichele, le dernier poste qu’ils tenaient encore à l’intérieur

26 Novembre 1957 Jean-Marie Kone, vice président du Soudan se prononce pour l’exécutif fédéral

27 Novembre 1957 au Conseil de gouvernement, mise au point à la demande du vice- président des conditions dans lesquelles seront nommés les adjoints aux commandants de cercle

28-29 Novembre 1957 à Dakar, troisième conférence inter-territoriale des Présidents et des vice-présidents des Conseils de gouvernement (en présence du haut-commisaire de la République)

29 Novembre 1957 - Gérard Jaquet, ministre d e la France d’outre-mer assure que “les avantages que le Togo a obtenus, les autres territoires pourront à l’avenir les réclamer”
- le gouvernement français rejette les “bons offices” tuniso-marocains
l’Assemblée nationale adopte en première lecture la loi-cadre sur l’Algérie

2 Décembre 1957 la presse fait état de rumeurs suivant lesquels le Conseil de gouvernement serait remanié pour qu’y entre une représentation de la Vallée du Fleuve

3-5 Décembre 1957 à paris, conférence des Hauts-Commissaires

3 Décembre 1957 la conférence des partis africains prévue pour le 9 est reportée au début Février

5 Décembre 1957 à saint-Louis, conférence routière entre Sénégal et Mauritanie, au niveau ministériel

6 Décembre 1957 le Conseil de gouvernement examine la question des conseils de circonscription

7 Décembre 1957 - rendant compte de l’activité du Conseil de gouvernement devant l’Assemblée territoriale, Moktar Ould Daddah lance un appel au “regroupement de nos forces”
. création d’un ministère de l’Intérieur
. élargissement du Gouvernement
. transfert effectif du chef-lieu
. chemin de fer minéralier au début de 1959
. l’Assemblée désigne comme représentants : à l’O.C.R.S. Sidi el Moktar N’Diaye et Mohamed Fall Ould Oumeir, émir du Trarza, et auprès de MICUMA : Ahmed Ould Aïda, émir de l’Adrar

7 Décembre 1957 démonstration navale espagnole devant Agadir et remise d’une note de protestation au Maroc à propos des combats d’Ifni

9 Décembre 1957 message radiodiffusé du Roi du Maroc lu par le Prince héritier : “face aux événements d’Ifni et à la violation par la marine espagnole des eaux territoriales marocaines, notre position en ce qui concerne le retour du Maroc à ses frontières naturelles et historiques ne change pas. C’est le problème qui nous préoccupe le plus”.

9-11 Décembre 1957 grève des auxiliaires, contractuels et journaliers

12 Décembre 1957 l’U.P.M. lance “un appel à tous les partis, mouvements et associations du Territoire en vue de la fusion de toutes les forces vives du pays et leur mobilisation pour une action commune dans tous les domaines”

12 Décembre 1957 les partis sénégalais conviennent d’une “table ronde” le 18 Janvier à Dakar

13 Décembre 1957 à Gao, le Haut-Commissaire Cusin dit que “le Sahara doit être le trait d’union entre les territoires riverains”

13 Décembre 1957 le Conseil de Gouvernement adopte les projets relatifs à
attributions des chefs et conseils de collectivités traditionnelles
division du Hodh en deux cercles

14 Décembre 1957 l’Entente mauritanienne accepte la fusion

14 Décembre 1957 fixation des zones de salaire et du SMIG

14-16 Décembre 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des ministres de l’Information à laquelle participe Moktar Ould Daddah

14 Décembre 1957 arrêtés de majoration des salaires dans la fonction publique territoriale

14-17 Décembre 1957 en Haute-Volta, ouverture d’une crise entre l’Assemblée où la majorité a changé (élection de Nazi Boni, convention africaine, comme président contre le candidat R.D.A. gouvernemental) et le Conseil de gouvernement ; sur une motion Conombo, l’Assemblée se sépare jusqu’à ce que Ouezzin Coulibaly ait accepté de démissionner

16 Décembre 1957 intervention du Vice-président du Conseil pour que la sécurité des frontières du nord soit assurée malgré la carence espagnole

17-19 Décembre 1957 le Haut-commissaire Cusin et le général Bourgund tiennent conférence à Atar et à Port-Étienne

18 Décembre 1957 la nomination des adjoints africains aux chefs de circonscription est de nouveau à l’ordre du jour du Conseil de gouvernement

23 Décembre 1957 à Saint-Louis, reprise de la grève dans la fonction publique

26 Décembre 1957 grève générale dans la fonction publique en A.O.F.

25-26 Décembre 1957 à Rosso, Congrès extraordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie (en présence de Fall Ould Oumeir émir du Trarza, de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf et de Bouyagui Ould Abidine)
. rejet de toute idée de fusion avec tout parti politique
. renouvellement du bureau :

Mohamed Ould Taki réélu président

Abdallahi Ould Cheikh secrétaire général (remplacé en Janvier par Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske)
Mohamed Ould Babah trésorier général
Seck Momar commissaire aux comptes
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske directeur du journal
Ahmed Ould Abdillah rédacteur arabe
Bamba Ould Yezid rédacteur français (remplacé en Janvier par hamadou Ould Zein)

30 Décembre 1957 à Matignon une conférence interministérielle présidée par Félix Gaillard et consacrée à l’Afrique du nord et au Sahara autorise l’opération “Ouragan”

30-31 Décembre 1957 à Paris congrès de la FEANF

2 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement adopte un avant-projet de création d’une délégation administrative du territoire à Dakar

2 Janvier 1958 le Haut-Comité de l’AJM “considérant que la loi-cadre qui est déjà un minimum est systématiquement sabotée en Mauritanie” demande le départ immédiat du Secrétaire général du Territoire

5 Janvier 1958 début de ralliements Regueibat à la France

6 Janvier 1958 le général Challe et le colonel Rocaboy rapportent de Madrid l’accord des Espagnols pour l’opération “Ouragan”

8 Janvier 1958 arrêté du gouverneur Mouragues faisant passer le nombre des ministres de 8 à 10

9 Janvier 1958 la conférence des Territoires d’outre-mer prévue pour le 16 Janvier à paris est reportée aux 10-12 Janvier

9 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement nomme Ahmed Ould Aïda représentant du Territoire au conseil d’administration de MICUMA

10 Janvier 1958 à Bamako, le ministre du Sahara s’entretient avec les dirigeants soudanais sur l’OCRS

10 Janvier 1958 l’Afrique occidentale espagnole est scindée en deux provinces : Ifni et le Sahara

11 Janvier 1958 Modibo Keita secrétaire d’État à la Présidence du Conseil est chargé de suivre les problèmes posés par la mise en œuvre de la Loi-Cadre

13 Janvier 1958 à Dakar, conférence inter territoriale de l’UGTAN qui décide de deux mouvements de grève

13 Janvier 1958 l’Assemblée territoriale du Sénégal vote le transfert du chef-lieu sénégalais de Saint-Louis à Dakar par 33 voix contre 9 et 13 abstentions

13 Janvier 1958 l’Assemblée territoriale élit deux nouveaux ministres : Hamoud Ould Ahmedou et Ba Mamadou Samba Boly, ce dernier dirigeant le Bloc démocratique du Gorgol

14 Janvier 1958 à Saint-Louis, conférence d’étude des problèmes posés par le transfert du chef-lieu

14 Janvier 1958 à Las palmas, est mise au point l’opération “ouragan” (“ecouvillon” pour les Français et “Teide” pour les Espagnols) qui consiste à détruire l’A.L. dans le Seguiet-el-Hamra et à “nettoyer” le Rio

14 Janvier 1958 remaniement du Conseil de gouvernement et création d’un ministère de l’Intérieur
chef du Territoire, président du Conseil de gouvernement :
Albert Jean Mouragues
vice-président du Conseil : Moktar Ould Daddah U.P.M.
Intérieur : Ahmed Saloum Ould Haiba U.P.M.
Finances : Maurice Compagnet U.P.M.
Travaux publics et Transports : Amadou Diade Samba Diom U.P.M.
Fonction publique, Travail et Affaires sociales :
Sid Ahmed Lehbib U.P.M.
Commerce, Industrie, Mines : Dey Ould Sidi Baba E.M.
Enseignement, Affaires culturelles et jeunesse :
Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.
Expansion économique et Plan : Jean Salette
Santé publique et Population : Hamoud Ould Ahmedou U.P.M.
Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme : Mamadou Samba Boly Ba B.D.G.

14 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement nomme les adjoints mauritaniens aux commandants de cercle
Brakna : Mohamed Ould Cheikh
Inchiri : Samory Ould Biya
Hodh : Sidi Ahmed Ould Mohamed
Tagant : Nagi Ould Moustapha
Assaba : Mohamed Saliou et Mohamed Sidya
Sélibaby : Sy Ismaelia
M’Bout : Diaga Calibou

14 Janvier 1958 circulaire du gouverneur Mouragues aux commandants de cercle et chefs de subdivision pour “qu’ils soient associés étroitement à l’exercice de vos prérogatives”

15 Janvier 1958 première réunion des délégations de l’U.P.M. et de l’Entente
création d’un “comité de fusion” paritaire de 8 membres
congrès constitutif les 26-28 Février

17-20 Janvier 1958 réunion du Comité directeur de coordination du R.D.A. : la conférence de regroupement des partis africains pourrait se tenir à Paris le 15 Février

18 Janvier 1958 près de Colomb-Béchar, accrochage entre l’A.L. et les troupes françaises d’Algérie

20 Janvier 1958 communiqué des représentants de l’Entente retraçant les pourparlers et les travaux du “comité de fusion”

21-25 Janvier 1958 à Paris, se réunit la Haute-Commission de l’OCRS (Sidi el Moktar et Falloud Oumeir y participent en tant que représentants désignés par le Territoire, et Souleymane Ould Cheikh Sidya comme parlementaire) ; les délégués des T.O.M. posent la question de la compatibilité de l’Organisation avec la loi-cadre

25 Janvier 1958 accrochage à Houmat-el-Ham (50 kms au nord de Fort-Trinquet) ; “Ouragan” est fixée au 6 en vertu du droit de suite

26 Janvier 1958 lettre de Gérard Jaquet, ministre de la France d’outre-mer au haut-commissaire Cusin le couvrant pour une “opération de police” par exercice du droit de suite et ne dépassant pas le 27°40 de latitude nord

29 Janvier 1958 réunis à Saint-Louis, dans les locaux de l’Assemblée territoriale du Sénégal, les ressortissants de Mauritanie du sud affirment leur confiance en Mamadou Samba Boly dont “la nomination est approuvée par tous les fluviaux de bonne foi”

31 Janvier 1958 le secrétaire d’État à l’Air, Christiaens, inspecte la base d’Atar

31 Janvier 1958 l’Assemblée Nationale adopte définitivement la loi-cadre pour l’Algérie

1° Février 1958 à Dakar, conférence des partis sénégalais

1° Février 1958 circulaire de l’Union des originaires de la Mauritanie du sud annonçant son congrès constitutif à Boghé les 15, 16 et 17 Février

3 Février 1958 à Luchon, est signé l’accord de délimitation des frontières franco-espagnoles en Afrique

4 Février 1958 tandis que le prince Moulay-Hassan est reçu à Paris par Félix Gaillard, Robert Schuman s’entretient à Rabat avec Si Bekkai

4 Février 1958 report du Congrès d’Aleg aux 5, 6 et 7 Avril

5 Février 1958 le Conseil des ministres français adopte la proposition de François Mitterand d’une conférence de la table ronde pour la réforme du titre VIII de la Constitution

5 Février 1958 pour raisons atmosphériques “Ouragan” est reporté au 10

6 Février 1958 l’UGTAN reporte la grève générale aux 17-20 Février en réunion de la réunion des chefs de territoire et vice-présidents à Paris

6 Février 1958 le F.L.N. transfère son quartier général de Tunis au Caire

8 Février 1958 - l’aviation française bombarde Sakhiet Sidi Youssef située en territoire tunisien
- en Haute-Mauritanie, embuscade de Motlani

8 Février 1958 - arrêté créant les cercles du
Hodh occidental, chef-lieu Aioun-el-Atrouss
Hodh oriental, chef-lieu Nema
- en “l’absence” de Dey Ould Sidi Baba, ministre du Commerce, Amadou Diadie Samba Diom est chargé de son intérim

8 Février 1958 arrêtés réorganisant les collectivités traditionnelles et fixant :
. le statut des chefs et leurs pouvoirs
. les attributions et commissions de chefferies

10-11-13 Février 1958 à Paris conférence du ministre de la France d’outre-mer et des Présidents et Vice-présidents de Conseil de gouvernement des T.O.M.

10 Février 1958 déclenchement de l’opération “Ouragan”
. prise de Smara le jour même
. “nettoyage” de la Seguiet-el-Hamra et de la Tekna jusqu’au 20

12-17 Février 1958 crise au Cameroun : la majorité de Joseph M’Bida éclate et Ahmadou Ahidjo forme le nouveau gouvernement

13 Février 1958 au Dahomey, fin de la crise ouverte le 24 Janvier par la grève d’Avrankou : remaniement du gouvernement Apithy

12 Février 1958 à l’Assemblée nationale, ouverture du débat sur la réforme constitutionnelle

15 Février 1958 modification du statut du Togo

15-17 Février 1958 au Palais-Bourbon, conférence sur le regroupement des partis africains, la représentation mauritanienne étant dirigée par Moktar Ould Daddah :
- accord de principe sur l’unification
- pas de décision sur le sigle
- nouvelle conférence le 15 Mars
- une “République fédérale sur la base de la libre coopération, de l’égalité absolue et du droit à l’indépendance”

17-20 Février 1958 grève générale en A.O.F.

17-21 Février 1958 à Paris, session du Comité de coordination économique Métropole Outre-mer

17 Février 1958 les États-Unis et la Grande-Bretagne offrent leurs “bons offices” à la France et à la Tunisie qui les acceptent

20 Février 1958 tandis que l’ambassade de France à Rabat dément toute intervention aérienne française “dans la région d’Ifni ni au Maroc méridional”, début de la seconde phase d’”Ouragan” : nettoyage du Rio

21 Février 1958 le roi du Maroc entreprend un voyage dans le sud

22-23 Février 1958 Moktar Ould Daddah reçoit à Nouakchott le barreau de Dakar

24 Février 1958 la presse annonce la venue d’une mission de la B.I.R.D. en Mauritanie

25 Février 1958 - fin de l’opération “Ouragan”
à M’Hamid du Draa, discours du roi du Maroc présentant la revendication officielle du Maroc sur la Mauritanie

25 Février 1958 autonomie du Togo

28 Février 1958 le Comité de fusion des partis mauritaniens
. entend un exposé de Moktar Ould Daddah sur la conférence tenue à Paris sur le regroupement des partis africains
. reporte le Congrès déjà repoussé au 5 Avril, au 2 Avril et au 2 Mai

1° Mars 1958 communiqué espagnol sur “Teide”

3 Mars 1958 T.O. du Conseil de gouvernement demandant au ministère de la France d’outre-mer des nouvelles de Dey Ould Sidi Baba et de l’émir du Trarza

3 Mars 1958 circulaire du ministre de l’Intérieur sur le projet d’organisation des collectivités rurales

4 Mars 1958 A.F.P. annonce des soumissions Regueibat

4-6 Mars 1958 le ministre de la France d’outre-mer en Mauritanie
. inaugure Radio-Mauritanie
. pose la première pierre de Nouakchott
. se rend à Kaédi et à Atar

6 Mars 1958 discours de Moktar Ould Daddah à Atar
. “un trait d’union reliant le monde méditerranéen à l’Afrique noire”
. “règlement définitif du contentieux franco-marocain … relations traditionnellement amicales entre le Maroc et la Mauritanie”
. “aucune solidarité économique des régions sahariennes ne pourra se constituer valablement aussi longtemps qu’une solution pacifique n’aura été trouvée au douloureux problème algérien”

6 Mars 1958 communiqué marocain protestant contre la création de la société des mines de Guettara (gisement de manganèse au sud de Colomb-béchar)

10 Mars 1958 “en l’absence” de Mohamed el Moktar Ould Bah, l’intérim des Affaires culturelles et de la Jeunesse est confié au ministre des finances

10 Mars 1958 à Bamako, la conférence fédérale de l’UGTAN décide de soutenir les exécutifs locaux

10-13 Mars 1958 à Porto-Novo, conférence inter territoriale des ministres de l’Éducation
10 Mars 1958 l’Assemblée nationale rétablit un crédit de 200 millions pour la construction de Nouakchott

11 Mars 1958 conférence de presse de Driss Mhammedi, ministre marocain de l’Intérieur sur la question des réfugiés du sud, évalués par lui à 13.000

12 Mars 1958 décret incluant le nord du Tchad à l’OCRS après avis favorable de l’Assemblée locale le 4 Janvier précédent

12-14 Mars 1958 à Abidjan, le Comité de coordination du R.D.A. envisage l’entente avec les autres partis africains sous forme de l’unité d’action

14 Mars 1958 la presse indique que le ministre du Commerce mauritanien et l’émir du Trarza seraient au caire

15 Mars 1958 à Abidjan, inauguration du pont par gaston Monnerville, président du Conseil de la République, en présence de tous les vice-présidents de Conseil de gouvernement dont Moktar Ould Daddah

16 Mars 1958 l’ambassade du Maroc au Caire annonce que Dey Ould Sidi baba et Mohamed Fall Ould Oumeir sont hôtes officiels du gouvernement égyptien

17 Mars 1958 la Maroc formule auprès de la BIRD “les plus expresses réserves sur l’éventuel emprunt sollicité par la France pour l’exploitation des mines de Fort-Gouraud”

18 Mars 1958 - conférence de Ahmed Laraki aux Nations-Unies ; parlant au nom du Roi du Maroc il déclare espérer des négociations avec Madrid et Paris
- “Sahara marocain” publie un article de Allah el Fassi en faveur de solutions négociées avec la France

19 Mars 1958 à Dakar, Moktar Ould Daddah s’entretient avec la presse ; est reçu le même jour par le Haut-commissaire Cusin ; il espère que la BIRD “ne tiendra aucun compte de la démarche marocaine que rien ne saurait justifier” ; “de telles institutions réellement démocratiques et représentatives de l’opinion publique (qui fonctionnent en Mauritanie) n’existent pas dans le Maroc indépendant sous une forme équivalente” ; le voyage au Caire de Dey Ould Sidi Baba et de l’émir du Trarza est sans signification positive

20 Mars 1958 à Saint-Louis communiqué du Conseil de gouvernement :
. “s’étonne” de la prétention marocaine “pour le moins inattendue et absolument infondée”
. “rappelle que la Mauritanie n’a pas de frontières communes avec le Maroc”
. “réaffirme une fois de plus la personnalité mauritanienne”
. “demande au gouvernement de la République de protester contre les prétentions du gouvernement chérifien et de mettre tout en œuvre pour accélérer la mise en exploitation du gisement mauritanien de Fort-gouraud”

20 Mars 1958 à Dakar conférence inter territoriale des ministres de la Fonction publique s’ajourne au 25, vu l’absence du Dahomey et de la Côte d’Ivoire

20-26 Mars 1958 à Paris conférence des ministres de l’Enseignement des T.O.M.

21 Mars 1958 le Conseil de gouvernement annonce que Mahomed el Moktar Ould Bah est également parti pour le Caire

21 Mars 1958 le Comité de fusion des partis mauritaniens “réaffirme sa volonté ferme de faire l’union des partis mauritaniens”
. “lance un vibrant appel à tous les Mauritaniens sans distinction aucune pour la défense de leur commune patrie”
. “donne rendez-vous au congrès d’Aleg dont la date est maintenue au 2 Mai 1958”

21 Mars 1958 Rabat déclare accueillir ”avec surprise” les propos tenus par Moktar Ould Daddah à dakar et réaffirme le caractère marocain de Fort-gouraud

21 Mars 1958 à Paris, trois chefs Regueibat demande l’aman au ministre de la France d’outre-mer sans qu’allusion soit faite ni à l’OCRS ni à la Mauritanie

22 Mars 1958 l’Istiqlal annonce
. une conférence au Caire entre le parti F.L.N. pour une future union nord-africaine
. l’arrivée de deux membres du parti à Tunis pour conférer dans le même sens avec le Néo-Destour
. une éventuelle conférence à trois à Tanger le 27 Avril “pour concrétiser l’idée de l’union nord-africaine”

23 Mars 1958 communiqué des étudiants mauritaniens en France
. “fantaisistes et sans fondement les prétentions marocaines”
. “légitimité de la lutte pour l’intégrité du territoire”
. déplore “pillage des populations” “sous prétexte de “nettoyer” les régions du nord de la Mauritanie”

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24-27 Mars 1958 à Dakar conférence inter territoriale des ministres de la Fonction publique

25 Mars 1958 échange de vues au Conseil de gouvernement sur la création d’un cercle de Fort-Trinquet : une solution prématurée est inopportune

25 Mars 1958 arrêté signé du gouverneur Mouragues et contresigné de Moktar Ould Daddah, démettant de leurs fonctions Dey Ould Sidi Baba, à compter du 20 Février 1958 et Mohamed el Moktar Ould Bah à compter du 15 Mars 1958 “sans préjuger cependant de leurs intentions réelles
(leurs portefeuilles respectifs sont attribués à Amadou Diade Samba Diom et à Sid Ahmed Lehbid qui les ajoutent aux leurs)
26-27 Mars 1958 à dakar, conférence du regroupement des partis africains (en présence “d’observateurs” mauritaniens)
. le R.D.A. refuse d’abandonner son sigle
. les partis autres que le R.D.A. fusionnent en un Parti du regroupement africain (P.R.A.) que dominent le M.S.A. et la Convention africaine puisque la direction provisoire est assurée par 4 délégués pour chaque parti inter territorial et 1 seul par parti territorial
abstention de la Mauritanie

27 Mars 1958 arrivée à Rabat des quatre “transfuges” mauritaniens : Mohamed Fall Ould Oumeir, Dey Ould Sidi baba, Mohamed el Moktar Ould Bah et Cheikh Ould Ahmedou

28 Mars 1958 au Grand Conseil de l’AOF les conditions de renouvellement du bureau marquent la rupture entre le R.D.A. et le PRA :
. Gabriel d’Arboussier est élu président en remplacement d’Houphouet-boigny
. Souleymane Ould Cheikh Sidya, soutenu par le R.D.A. est élu premier vice-président contre le candidat P.R.A.

28 Mars 1958 les transfuges mauritaniens font acte d’allégeance au roi du Maroc

28 Mars 1958 question écrite de Jean-Marie Louvel au ministre des Affaires Étrangères sur la “suite à donner à la demande de protestation formulée par le gouvernement mauritanien auprès du gouvernement français”

29 Mars 1958 le Conseil de gouvernement “conscient d’interpréter la volonté unanime du Territoire, condamne formellement les propos tenus “par les transfuges et “confie au Président Moktar Ould Daddah le soin de demander à l’Assemblée territoriale … de s’associer à lui pour flétrir la conduite des intéressés et entériner à nouveau les positions constamment prises sur la construction de la Mauritanie”

30 Mars 1958 à rabat “les transfuges” sont reçus au siège de l’Istiqlal

30 Mars 1958 au départ du général Cogny, les troupes françaises au Maroc sont réduites de 45.000 à 20.000 hommes

31 Mars 1958 note française de protestation au Maroc :
. “les initiatives prises par le Maroc témoignent d’un esprit de méfiance et d’hostilité, à l’égard des Mauritaniens”
. “ cette attitude risque d’avoir des conséquences sur les bonnes relations franco-marocaines”

31 Mars 1958 session extraordinaire de l’Assemblée territoriale appuyant le Conseil de gouvernement ; Moktar Ould Daddah “demande de porter aujourd’hui un jugement définitif “sur les transfuges et “demeure entièrement convaincu que la politique d’union de tous les mauritaniens reste la seule valable”

1° Avril 1958 à Matignon, conseil restreint en présence du haut-commissaire Cusin, sur la revendication du Maroc envers la Mauritanie

1° Avril 1958 conférence de Cintra : l’Espagne cède au Maroc la Tekna, seul territoire au sud du Draa à lui revenir et qui devient la province de Tarfaya

1° Avril 1958 premier numéro de “Mauritanie nouvelle”

1° Avril 1958 à dakar, conférence des ministres de l’Intérieur de la Mauritanie et du Soudan qui aboutit à une nouvelle convention sur le Tilemsi

1° Avril 1958 le R.D.A. déclare accepter l’unité d’action avec le P.R.A. pour parvenir à l’unité organique

2 Avril 1958 communiqué du groupe UPM au Grand Conseil “en dehors de toute inféodation, il continuera à jouer le rôle de trait d’union qui est la vocation propre du Territoire qu’il représente” ; il constitue à lui seul un groupe

2 Avril 1958 sous la présidence de Moktar Ould Daddah, le Conseil de gouvernement “prononce la destitution de ses fonctions à la tête de l’émirat du Trarza de Mohamed Fall Ould Oumeir”

3-4 Avril 1958 constitution de l’U.P.S. section sénégalaise du P.R.A.

4 Avril 1958 déclaration de Léopold Senghor à l’A.F.P.
. refus du sigle RDA
. “les noirs de la rive droite du fleuve Sénégal … n’ont été détachés du Sénégal que lors de la constitution du territoire de la Mauritanie et il était entendu que ce détachement ne devait être que provisoire”

5 Avril 1958 le Grand conseil de l’A.O.F. adopte une motion réclamant à nouveau un exécutif fédéral et les réformes nécessaires pour l’autonomie interne

9 Avril 1958 en Côte d’Ivoire, l’Assemblée Territoriale se prononce – contre un exécutif fédéral à l’échelon de Dakar ; - pour un Etat fédéral franco-africain dans lequel les T.O.M. auront chacun l’autonomie de gestion, tandis que le Gouvernement se refuse désormais à toute participation au fonctionnement du groupe

9-11 Avril 1958 les experts de la B.I.R.D. sont à Port-Etienne et à Fort-Gouraud

9 Avril 1958 délibération fixant les catégories d’entreprises susceptibles de bénéficier d’un régime fiscal de longue durée

10 Avril 1958 T.O. du Ministre de la France d’Outre-Mer donnant au Conseil du Gouvernement « assurances formelles sur la position du Gouvernement français à l’égard des déclarations marocaines » et lui confirmant sa volonté déterminée de conserver à la Mauritanie l’intégrité de son territoire »

10 Avril 1958 à Fort-Gouraud, Moktar Ould Daddah reçoit la soumission de 3.000 Regueibat ; le Vice-président du Conseil poursuit ensuite à travers tout le Territoire – notamment le Hodh - une tournée de prises de contacts jusqu’au 27 Avril ; entretien avec la B.I.R.D.

11 Avril 1958 second communiqué du groupe U.P.M. au Grand Conseil
. liberté d’action dans la contreverse R.D.A.-P.R.A.
. la patrie mauritanienne se fera au sein de la communauté franco-africaine

15 Avril 1958 communiqué du Gouvernement français : "la cause de la Mauritanie sera défendue sur tous les plans, à toute occasion " 

15 Avril 1958 chute du gouvernement Félix Gaillard sur les « bons Offices »

15-22 Avril 1958 à Acra, conférence des Etats africains indépendants

18 Avril 1958 interdiction d’une manifestation A.J.M.

24 Avril 1958 à Paris, le bureau de coordination du R.D.A.
. primauté de la personnalité territoriale
. liberté de la forme d’association avec la métropole

24 Avril 1958 à Paris, Sekou Touré déclare que « si un grand référendum était organisé en Afrique, une écrasante majorité imposerait une politique d’unité fédérale contre toute dissociation des territoires »

24 Avril 1958 l’Assemblée représentative de Madagascar demande la présidence des Conseils de Gouvernement par les vices-présidents et leur responsabilité devant les Assemblées

27 Avril 1958 à Mederdra, la djemaa émirale du Trarza désigne Hbib Ould Ahmed Saloum pour succéder à Mohamed Fall Ould Oumeir ; le Conseil de Gouvernement entérine ce choix

29 Avril 1958 à Tanger, conférence maghrébine (Istiqlal, Neo-Destour et F.L.N.)
. "apporte sa solidarité agissante à la lutte menée par les populations mauritaniennes pour leur libération de la domination coloniale et leur retour à la patrie marocaine"
départ des troupes françaises
• Maghreb uni

29 Avril 1958 à Niamey, bagarres entre partisans du P.R.A. et partisans du R.D.A. : 6 morts, 100 blessés

2-5 Mai 1958 Congrès d'Aleg de regroupement des partis politiques mauritaniens
discours d'ouverture de Diawar Sarr, Amadou Diadie Samba Diom, Moktar Ould Daddah, Sidi el Moktar et de Moussa Sall :
• "affirmer notre indépendance vis-à-vis du Maroc" ;
• "maintien de la Mauritanie au sein de la communauté franco-africaine" et "autonomie interne"
• "défense de l'intégrité territoriale" ;
• "difficile de se laisser absorber par un ensemble africain dont la structure politique serait modifiée dans le sens de la centralisation"
• "aucune solidarité économique des régions sahariennes ne pourra se constituer valablement tant que n'aura pas été résolu le problème algérien"
  • "renforcement de la personnalité mauritanienne"
• motions pour la promotion sociale
  • formation professionnelle, imposition du revenu unification devant l'impôt et le service militaire
• donner à l'arabe la valeur des deux langues vivantes dans l'enseignement
• scolarisation des filles

*motions de politique générale
• fusion des partis en un parti du Regroupement mauritanien ;
• maintien à la Mauritanie dans la communauté franco-africaine
• défense de l'intégrité territoriale
refus d'intégration politique ou administrative dans l'O.C.R.S. ; convention économique librement discutées ;
• expresses réserves contre la création d'un super- gouvernement et d'un parlement à Dakar"
• "autonomie interne complète avec libre vocation à l'indépendance nationale
• "le parti contracte à la fois à l'endroit du P.R.A. et du R.D.A. une unité d'action"
• motions de politique intérieure
• rôle de médiation des sections entre les couchES de la société ;
• contre "sabotage" de la Loi-Cadre
• justice coutumière
• austérité
        • motions à la France pour qu'elle se réconcilie avec les Etats arabes et mette fin à la guerre en Algérie

3 Mai 1958 à Conakry, des bagarres font 23 morts

4 Mai 1958 en Haute-Volta incidents après une tournée du P.R.A.

9 Mai 1958 au Maroc, formation du gouvernement Balafrej, avec participation de l'Istiqlal

9 Mai 1958 à Dakar, conférence inter-territoriale des ministres du Plan

10 Mai 1958 l'Assemblée territoriale du Niger favorable à l'exécutif fédéral "regrette l'attitude négative de la Côte d'Ivoire"

12 Mai 1958 le P.R.A. constitue un groupe à l'Assemblée nationale et réclame "une république fédérale française intégrée dans une union confédérale"

12 Mai 1958 Pierre Pflimlin constitue un gouvernement dans lequel Houphouet Boigny redevient ministre d'Etat et où André Colin est ministre de la France d'Outre-mer

13 Mai 1958 tandis que l'Assemblée nationale investit Pierre Pflimlin, à Alger des manifestations pour l'"Algérie française" aboutissent à l'occupation du Gouvernement général et à un appel au Général de Gaulle

15 Mai 1958 le Général de Gaulle se tient prêt à assumer les pouvoirs de la République

15 Mai 1958 le Haut-Commissaire Cusin reçoit le chef Regueibat Khalil

19-23 Mai 1958 à Saint-Louis conférence des commandants de cercle
  • le 19, le gouvernement Mouragues déclare : "l'avenir est possible si la permanence de notre présence et de notre assistance est assurée et c'est bien ainsi que l'entendent tous les Mauritaniens"
• le 23, Moktar Ould Daddah conclut "il n'y a pas de problèmess de contact… Nous pouvons réaliser la Mauritanie nouvelle"

25 Mai 1958 à Rosso, la section locale de l'A.J.M. prend les dispositions pour que le Congrès ait lieu le 15 Mai à Atar

27 Mai 1958 l'Assemblée nationale, par 408 voix contre 165, vote la réforme de la Constitution

27-30 Mai 1958 à Dakar, session du Grand Conseil de l'A.O.P.

28 Mai 1958 démission du gouvernement Pflimlin

28-29Mai 1958 à Dakar, conférence des Vices-Présidents et des ministres de la Fonction publique de Mauritanie, Haute-Volta, Guinée, Sénégal et Soudan ; les délégués syndicaux sont reçus

29 Mai 1958 le Général de Gaulle accepte de former le Gouvernement

30 Mai 1958 au Conseil de Gouvernement siégeant sous la présidence du Chef du Territoire :
• l'examen du congrès d'Aleg est reporté
• les termes du rapport d'activités que doit présenter le Vice-Président sont adoptés

30 Mai 1958 ouvrant la session ordinaire de l'Assemblée territoriale, Moktar Ould Daddah rend compte de l'action du Conseil du Gouvernement

31 Mai – 1er Juin 1958 réuni à Saint-Louis la comité exécutif provisoire du P.R.M. élit son bureau :
Sidi el Moktar N'Diaye, directeur politique
Moktar Ould Daddah, secrétaire général
Ahmed Saloum Ould Haiba, Amadou Diadia Samba Diom et Hadrami Ould Khattri, adjoints
Dembele Tiecoura , secrétaire administratif
Gaye Silly Soumare, Dah Ould Haiba, adjoints
Mohamed Abdallahi Ould el Hassan, propagande
Kane Yahya, Ahmed ben Amar, adjoints
Mohamed el Moktar Marouf, trésorier général
Hamoud Ould Ahmedou, Ba Mamadou Samba, adjoints
Youssouf Koita et Bennani, presse

1er Juin 1958 retour du Général de Gaulle au pouvoir
  • l'Assemblée nationale investit par 329 voix contre 224 le Général de Gaulle qui dépose trois projets de loi ;
        • pouvoirs spéciaux en Algérie
        • pleins pouvoirs
        • révision de l'article 90 de la Constitution et pouvoirs de proposer une nouvelle Constitution soumise au référendum
  • constitution du gouvernement de Gaulle
Houphouet-Boigny demeure ministre d'Etat
Bernard Cornut-Gentille, ancien Haut-Commissaire en A.O.F. devient ministre de la France d'Outre Mer

2 Juin 1958 le Général de Gaulle écrit personnellement au roi du Maroc et au président Bourguiba

2 Juin 1958 loi constitutionnelle portant dérogation provisoire aux dispositions de l'article 90 suivant laquelle la Constitution sera révisée par le Gouvernement : "la Constitution doit permettre d'organiser les rapports de la République avec les peuples qui lui sont associés"

3 Juin 1958 circulaire du secrétaire général du P.R.M. pour l'implantation du parti, laquelle doit être terminée pour le 20 Août

4 Juin 1958 passage à Dakar de Bernard Cornut-Gentille en route vers l’Algérie

4-7 Juin 1958 premier voyage du Général de Gaulle en Algérie

4 Juin 1958 le Conseil du Gouvernement procède à un "large échange de vues sur la situation générale et notamment sur les problèmes miniers et financiers, prélude au voyage que le président Moktar Ould Daddah va effectuer à Paris"

5 Juin 1958 le Gabon se prononce contre un exécutif fédéral à Brazzaville

9 Juin 1958 à Matignon, le Général de Gaulle reçoit le Haut-Commissaire Cusin

5-29 Juin 1958 séjour de Moktar Ould Daddah à Paris :
il y rencontre notamment les ministres d'Etat (Guy Mollet, Houphouet-Boigny, Pierre Pflimlin et Louis Jacquinot) ; les ministres de la France d'Outre-Mer, des Finances et des Affaires Etrangères (Cornut-gentille, Pinay et Couve de Murville) ainsi que Robert Buron (ministre des Travaux Publics) ; il s'entretient également avec Edgar Faure, Félix Gaillard, François Mitterrand, André Colin et Mendès France ; il est enfin reçu par le Président de la République et par le Général de Gaulle ; il s'entretient aussi avec le directeur général de la B.I.R.D.

9-26 Juin 1958 le commandant du cercle de l'Adrar fait état – pétitions à l'appui – de l'hostilité des guerriers et des milieux militaires devant l'éventualité de la tenue à Atar du congrès de l'A.J.M.

10 Juin 1958 le "Monde" publie une déclaration de Moktar Ould Daddah suivant laquelle la Mauritanie ne peut pas et n'a pas à choisir entre le Nord et le Sud

10 Juin 1958 décret transférant le chef-lieu du Sénégal à Dakar

12 Juin 1958 à Dakar, conférence inter-territoriale des ministres de la Fonction publique

12 Juin 1958 "Paris-Dakar" fait état de ce que "bruit court que le Chef de gouvernement de Mauritanie, en désaccord avec son Vice-président, aurait offert sa démission"

12 Juin 1958 à Dakar, quatrième conférence des Chefs de Territoire et Vice-présidents de Conseil de Gouvernement ; Moktar Ould Daddah y est représenté par Ahmed Saloum Ould Haiba

13 Juin 1958 le P.R.A. demande au Gouvernement que soit consultées les Assemblées Territoriales pour l'élaboration de la nouvelle Constitution

14 Juin 1958 accord franco-marocain aux termes duquel les troupes françaises évacuent les postes qu'elles tenaient encore dans l'Ouest et le Sud du Maroc

13 Juin 1958 pour préparer l'avant-projet de Constitution, le Gouvernement institue :
• un comité ministériel comprenant le Général de Gaulle, Michel Debré, les quatre ministres d'Etat, le ministre de la France d'Outre-Mer, René Cassin et Raymond Jannot
• un groupe de travail devant préparer une structure d'accueil fédérale et différents statuts offerts à l'Outre-mer

11 Juin 1958 le Conseil de Gouvernement discute de la réforme de la justice coutumière

16 Juin 1958 à Paris, Moktar Ould Daddah déclare à l'A.F.P. "Nous considérons le peuple marocain comme un peuple frère, Mais la fraternité ne peut signifier en aucun cas la subordination"

17 Juin 1958 à Ouagadougou, conférence inter-territoriale des ministres de l'Education

17 Juin 1958 accord franco-tunisien aux termes duquel toutes les troupes françaises sont retirées de Tunisie à l'exception de celles basées à Bizerte

17-21 Juin 1958 - à Tunis, ratification du traité de Rabat (de solidarité marocco-tunisienne) : le communiqué final est muet sur la Mauritanie
- conférence F.L.N. – NéoDestour – Istiqlal

24 Juin 1958 le Maroc demande l'évacuation des troupes françaises basées dans l'est du pays

25 Juin 1958 à Matignon, le Général de Gaulle préside un conseil restreint sur les problèmes sahariens

25 Juin 1958 le gouvernement du Général de Gaulle accepte le principe du transfert de la présidence du Conseil de Gouvernement aux Vice-Présidents

27 Juin 1958 à Paris Moktar Ould Daddah s'entretient avec le Général de Gaulle ; il se déclare
• en faveur de la création d'une fédération ou d'un confédération maghrébine avec laquelle la Mauritanie pourrait nouer des liens de coopération amicale semblables à ceux qui uniront la future Mauritanie autonome aux territoires de l'A.O.F."
  • pour l'unité d'action avec le P.R.A. comme avec le R.D.A., mais contre une fusion organique
  • contre un exécutif fédéral à Dakar
  • pour l’autonomie complète de la Mauritanie avec liens fédéraux directs avec la France

1-3 Juillet 1958 second voyage du Général de Gaulle en Algérie

2 Juillet 1958 Radio-Dakar diffuse un entretien avec Moktar Ould Daddah
  • "la Mauritanie n'a aucunement l'intention de quitter l'A.O.F."
  • "la Mauritanie trait d'union entre l'Afrique noire et l'Afrique blanche"
  • règlement du contentieux franco-marocain"

2 Juillet 1958 Léopold Sédar Senghor déclare ne voir "aucune différence essentielle entre les idées du général de Gaulle et le programme de notre parti en matière de révision constitutionnelle"

2-4 Juillet 1958 à Abidjan, conférence inter-territoriale des ministres des Finances

5 Juillet 1958 - le Vice-Président rend compte au Conseil de Gouvernement de ses entretiens à Paris
• arrêté fixant le mode de désignation des chefs traditionnels

8 Juillet 1958 circulaire du ministre de l'Intérieur sur "une amélioration du fonctionnement de la justice coutumière sans modification de la réglementation existante"

9 Juillet 1958 à Nouakchott, le Vice-Président inspecte l'avancement des travaux

10 Juillet 1958 à Paris, le comité ministériel examine les travaux constitutionnels
• le groupe de travail devra présenter pour le 16 plusieurs avant-projets
• le Général de Gaulle consultera les Vice-présidents des conseils de gouvernement des Territoires d’outre-mer à l'occasion de la fête nationale
11 Juillet 1958 l'A.J.M. – ayant décidé de tenir son congrès à Nouakchott au lieu d'Atar – invite le Conseil de Gouvernement à y être représenté

12 Juillet 1958 circulaire du Secrétaire général du P.R.M.
• "la conjoncture présente et à venir va nécessiter l'action immédiate des partis"
• "mise en place plus rapide de nos organismes de base" par comités d'organisation provisoires :quelques notables et anciens partis qui "doivent s'effacer dès la formation de la section"

13 Juillet 1958 le Général de Gaulle "adresse aux peuples d'outre-mer un message d'amitié et d'espoir" ; il s'agit d'"établir sur le mode fédéral les liens de notre union"

15 Juillet 1958 Pierre Messmer est nommé Haut-Commissaire de la République en A.O.F. ; remplaçant Gaston Cusin, il prend ses fonctions à Dakar le 20 Juillet

16 Juillet 1958 décret instituant un Comité consultatif constitutionnel

16 Juillet 1958 circulaire du gouverneur Mouragues confirmant que "des controverses peuvent surgir dans des domaines importants ou modestes entre le Président du Conseil et les Ministres "mais qu'elles" ne doivent pas mettre en cause la solidarité des membres qui composent cette institution"

17 Juillet 1958 le Conseil de la République parmi ses 10 représentants au CCC désigne Lamine Gueye

17-19 Juillet 1958 à Nouakchott se tient le troisième Congrès ordinaire de l'Association de la jeunesse de Mauritanie : Ba Mamadou Samba Boly représente le Conseil de Gouvernement
• renouvellement du bureau (Haut Comité d'action)
Mohamed Ahmed Ould Taki, réélu président
Cheikh Ould Khattry, secrétaire général
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire arabe
Bocar Alfa Ba, trésorier général
Seck Momar, commissaire aux comptes
Sidi, rédacteur français
Ahmed Ould Abdallah, rédacteur arabe
• réaffirmation de l'apolitisme
• création d'un parti politique par ceux qui le veulent

18 Juillet 1958 à Paris, les parlements du R.D.A.et du P.R.A. s'accordent pour demander
• la reconnaissance du droit à l'auto-détermination
• la création d'une République fédérale

18-24 Juillet 1958 sur l'invitation du Général de Gaulle, le Vice-Président du Conseil se rend à Paris pour étudier les problèmes constitutionnels

22 Juillet 1958 Sekou Touré et Bakary Djibo prennent position contre la formule fédérale "teintée d'impérialisme"

22 Juillet 1958 l'Assemblée nationale désigne Gabriel Lisette, Léopold Sédar Senghor et Philibert Tsiranana parmi ses seize représentants au C.C.C.

24 Juillet 1958 manœuvres combinées à Toumgad (60 kms au Sud d'Atar)

24 Juillet 1958 le Conseil de Gouvernement présidé par le Chef de Territoire entend un compte-rendu de ses entretiens constitutionnels par le vice Président ;
Moktar Ould Daddah déclare : "le Gouvernement français nous donne pour notre part entière satisfaction. Ce que nous souhaitons, c'es l'autonomie interne complète assortie d'une convention d'association avec la métropole. La Fédération du type américain qui nous est offerte convient à notre rôle de trait d'union avec cette seule réserve que nous souhaiterions voir figurer le droit à l'indépendance dans les textes constitutionnels. Notre plus vif désir est de voir compléter cette fédération par une confédération avec les trois pays du Maghreb"

24 Juillet 1958 au Maroc, les forces françaises de la partie orientale du pays sont regroupées

25 Juillet 1958 le Roi du Maroc
• reçoit Ismael Abeidna, directeur du cabinet du ministre mauritanien de la Fonction Publique, venu au Maroc ;
• nomme les "transfuges" à des postes de conseillers de l'administration
Dey Ould Sidi Baba et Mohamed el Moktar Ould Bah : Affaires Etrangères ; Horma Ould Babana : Intérieur ; Cheikh Ahmedou : Education ; l'ancien émir du Tzarza demeure aux côtés du souverain

25-27 Juillet 1958 à Cotonou se tient le Congrès constitutif du P.R.A qui "adopte le mot d'ordre d'indépendance immédiate"
. Bakary Djibo est élu secrétaire général du nouveau parti
. Senghor : "d'accord sur le principe" mais faire "un stage d'autonomie"
. reconnaissance de l'indépendance dans la Constitution

26 Juillet 1958 le Maroc accorde une concession pétrolière à l'E.N.I. dans la province de Tarfaya

26 Juillet 1958 ordonnance donnant aux Vice-présidents la présidence du conseil de Gouvernement cumulativement avec leurs compétences de Vice président qu'ils conservent

26 Juillet 1958 décret nommant l'ensemble des membres du Comité consultatif constitutionnel :
• 3 Africains sur 39 membres (dont aucun Mauritanien) ;
• Raymond Janot, commissaire du Gouvernement

27 Juillet 1958 réuni à Saint-Louis, le Comité exécutif provisoire du P.R.M.
• examine les questions constitutionnelles et déplore l'absence du Territoire au CCC
• débat de la question de l'exécutif à Dakar ; Moktar Ould Daddah répète qu'"il est impossible de faire un choix entre le nord et le sud car ce choix conduirait à l'éclatement et à la destruction de la Mauritanie"
• est favorable à une organisation des jeunes du P.R.M.

29 Juillet 1958 à Dakar, conférence des Vice-Présidents du Sénégal et de la Mauritanie : convention routière sur la base de la réciprocité absolue

29 Juillet 1958 à Saint-Louis, se crée un bureau provisoire de la Jeunesse du P.R.M.

29 Juillet 1958 . publication de l'avant-projet de Constitution ; le texte ne parle pas d'indépendance : "entre la République et les peuples des territoires d'outre-mer qui en manifestent la volonté par délibération de leur assemblée territoriale, il est crée une Fédération… les membres de la Fédération disposent de leur autonomie"
• le Garde des Sceaux installe le comité Consultatif constitutionnel qui se donne Paul Reynaud pour président

30 Juillet 1958 débat sur l'Outre-mer au CCC
• Tsiranana : "La Constitution ouvre-t-elle un droit illimité à l'indépendance ? La Fédération comprendra-t-elle des Etats ou des Territoires ¸ comprendra-t-elle des Etats ou des Territoires ?Y aura-t-il des assemblées fédérales ? et du même coup des exécutifs fédéraux ?
• Lisette : inscrire dans la préambule "le principe d'auto-détermination des peuples" ; pour une "solidarité réelle économique et financière"
• Lamine Gueye : "être sûr que la nouvelle formule ne réduise pas les possibilités de choix que nous offrait le Constitution de 1946"

29 Juillet 1958 au "Comité d'études pour la République", Christian Pineau et Gérard Jaquet proposent "une commission constitutionnelle pour l'Outre-mer"comprenant 40 membres pour la métropole et 29 pour l'outre-mer

30 Juillet 1958 le Conseil de Gouvernement du Sénégal estime que l'ordonnance du 26 Juillet "représente une régression sur la pratique que permettait une interprétation libérale de l'article 5 du décret 57-460 du 4 Avril 1957 " et demande un transfert des pouvoirs du Chef du territoire

31 Juillet 1958 à Dakar, session du Grand Conseil de l'AOF

31 Juillet 1958 suite du débat sur l'Outre-mer au CCC
. Senghor "la métropole ne veut pas ou plutôt ne peut pas accepter une véritable fédération… parce qu'elle est incompatible avec l'inégalité de répartition des richesses. Tirons-en les conséquence logique, abandonnons l'idée de fédération et remplaçons celle-ci par une confédération"
. deux groupes de travail sont institués dont l'un sur l'outre-mer

31 Juillet 1958 le Chef du territoire installe officiellement Moktar Ould Daddah dans ses nouvelles fonctions de Président du Conseil de Gouvernement
. en Conseil de gouvernement, décision de maintenir les « bases empiriques actuelles » pour la solde des chefs et de réserver les réformes à l’occasion des vacances de chefferies

31 Juillet 1958 à Saint-Louis, le Président du Conseil de Gouvernement reçoit une délégation des jeunes du P.R.M. "nous comprenons le malaise que vous dissipez et que votre entourage ne cesse de soulever"

1er Août 1958 "Le Monde" publie les propos d'Ahmadou Ahidjo :
• une table ronde des présidents des Conseils de Gouvernement et des Assemblées
• "s'associer avec la France d'une façon libre et après négociation : cela suppose des Etats Libres"

1er Août 1958 communiqué de l'U.G.T.A.N.
• contre une "loi-cadre de rechange"
• "il appartient au peuple de France seul de se prononcer sans aucune ingérence sur la Constitution"
• "une Constituante africaine… pour des Etats fédérés africains démocratiques"

2 Août 1958 le Conseil de Gouvernement adopte les plans d'urbanisme de Port-Etienne en fonction des projets miniers et examine la question portuaire

3 Août 1958 à Nouakchott, est inauguré le premier hôtel de la future capitale. Note de Moktar Ould Daddah - C'est dans cet hôtel que j'allais habiter pendant quelques semaines ; RV avec quelques ministres en attendant la fin des travaux des premières villas provisoires construites à Nouakchott capitale. D'autres responsables et hauts fonctionnaires essayant de se loger tant bien que mal chez l'habitant du petit ksar qu'était alors Nouakchott : 300 habitants

3 Août 1958 les représentants du R.D.A. définissent leurs objectifs constitutionnels (déjà exposés par Lisette au CCC)
• le principe d'auto-détermination des peuples" à inscrire dans le préambule ;
• "une solidarité réelle économique et financière"

4 Août 1958 Hamadoun Dicko déclare qu'il"faudrait que le Général de Gaulle fasse maintenant une déclaration dans le sens de l'indépendance"

5 Août 1958 mémorandum marocain à la B.I.R.D.

5 Août 1958 après s'être entretenu avec le Général de Gaulle, le R.D.A.assure un vote positif au référendum

6 Août 1958 la date du référendum est fixée au 28 Septembre et le Général de Gaulle va effectuer un voyage de présentation du projet en Afrique française au Sud du Sahara

7 Août 1958 le groupe de travail sur l'Outre-mer remet son rapport au CCC
• la libre détermination des peuples est inscrite dans le préambule,
une assemblée fédérale est créée et sont ajoutées aux compétences fédérales la définition et la grantie des libertés fondamentales
• un titre XI bis prévoit une confédération dont les membres sont indépendants ;
• l'article 66du titre X sur les collectivités territoriales est modifié : "si les peuples d'outre-mer en manifestent la volonté, ils peuvent – en restant membres de la Fédération ou de la Confédération – passer d'une catégorie à l'autre des statuts prévus par la présente Constitution"

8 Août 1958 le Conseil de Gouvernement
• crée une mision d'aménagement du territoire
• approuve le principe de la réformr du service militaire en Mauritanie, le tout devant être examiné après la mise en vigueur de la nouvelle Constitution
• approuve un projet de communiqué au sujet du référendum : "il est d'une extrême importance que la réponse donnée lors du référendum ait un sens qui ne laise place à aucune équivoque ; cela exige une participation massive du corps électoral"

8 Août 1958 le Général de Gaulle déclare au Comité Consultatif Constitutionnel "le référendum a précisément pour objet de vérifier si partout, en particulier en Afrique, l'idée de sécession l'emporte ou non. Dans le cas où serait refusée l'association proposée, il est évident que cela signifiera l'indépendance, mais l'indépendance avec tout ce qu'elle comporte de charges, de responsabilités et de dangers"… "Pour nous, la Fédération d'un ensemble par des gens qui veulent le constituer"
• satisfaction du R.D.A.
• déception du P.R.A. : "la Confédération n'est pas la sécession, mais une forme d'association avec la France"

9 Août 1958 lettre du Président du Conseil de Gouvernement au Président de la BIRDsur le régime fiscal de longue durée à accorder à MIFERMA et sur les servitudes accrues de la puissance publique

12 Août 1958 - Modiba Keita se déclare satisfait de la "Fédération" mais réservé sur "l'éventail des affaires communes"
• au Palais Bourbon, les 15 élus P.R.A. se déclarent déterminés pour la thèse confédérale

12 Août 1958 le C.C.C.examine le travail du groupe Outre-mer
- le mot "Communauté" remplace celui de Fédération" sur suggestion de Tsiranana
• compromis sur l'article 66 relatif à l'évolution de la Communauté ; chaque 5 ans "les pays d'outre-mer pourront… passer d'une catégorie à l'autre des statuts prévus dans la présente Constitution et même former un Etat indépendant dans le cadre de l'Association des Etats libres du titre XII"
• suppression du titre XI bis sur la Confédération

14 Août 1958 circulaire du ministre des Travaux Publics, chargé de l'intérim du Président du Conseil, annonçant "un congrès pour la constitution d'un nouveau parti politique" à Kaédi le 25 Août prochain

14 Août 1958 fin des travaux du CCC dont le projet est adopté par 30 voix sur 39, en l'absence de Senghor et avec l'abstention de Lamine Gueye

14 Août 1958 lettre de Paul Reynaud, président du CCC, au Général de Gaulle, en annexe au projet : "Pour éviter de cristalliser des institutions qui doivent garder une grande souplesse, le Comité a prévu la possibilité pour un membre de la Communauté de changer de statut et d'adhérer ultérieurement à cette association" (des Etats libres, prévues par le titre XII)

17 Août 1958 à Dakar, manifestations pour l'indépendance

19-20 Août 1958 à Paris, un Conseil restreint refond l'avant-projet :
• inclusion dans le préambule du principe de la libre détermination des peuples ;
• distinction des organes de la République et de la Communauté (création d'un Conseil exécutif et d'un Sénat de la Communauté) ;
• un article 86 prévoit la possibilité de changement de statut par accord approuvé entre le Parlement de la République et l'Assemblée intéressée et un "Etat membre de la Communauté peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la Communauté" ;
• suppression du titre "Association des peuples libres" remplacé par de simples "accords d'association"

20 Août 1958 à Atar, Sidi el Moktar N’Diaye engage les Mauritaniens à voter oui

20 Août 1958 tandis que le Général de Gaulle prend l'avion pour Madagascar via Fort-Lamy, le Conseil de Gouvernement affirme que l'"on peut faire confiance " à l'homme de Brazzaville et assure que "l'opinion publique mauritanienne doit attendre avec confiance et sans passion les déclarations que le Chef du Gouvernement va faire au cours de son voyage et notamment à Dakar"

22 Août 1958 à Tananarive, le Général de Gaulle Décembrelare que "la Constitution offre une Communauté sur le mode fédéral. Chaque Territoire pourra choisir le statut qui lui conviendra"

24 Août 1958 à Brazzaville, le Général de Gaulle déclare que "l'indépendance, quiconque la voudra pourra la prendre aussitôt, la métropole ne s'y opposera pas … Mieux même, à l'intérieur de cette communauté, si quelque territoire au fur et à mesure des jours se sent, au bout d'un certain temps que je ne précise pas, en mesure d'exercer toutes les charges, tous les devoirs de l'indépendance eh bien ! il lui appartiendra d'en Décembreider … Les Africains choisiront. De toute mon âme, je souhaite qu'ils choisissent ce que je vais proposer"

25 Août 1958 le Général de Gaulle à Abidjan

25-26 Août 1958 à Kaédi, congrès constitutif de la Nahda qui a pour objet" … de mener le pays dans la voie rapide de la décolonisation
• motion rejetant "le principe de charte octroyée" et se prononçant "pour l'auto-détermination"
• "met en garde la France contre l'habitude de se choisir des interlocuteurs … et dénie à ces créatures préfabriquées le droit d'engager l'avenir de la Mauritanie"
• constitution d'un bureau exécutif :
Bouyagui Ould Abidine, président
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général
Yahya Ould Menkouss, secrétaire à la presse
Bamba Ould Yezid, organisation des femmes
Yahya oul Abdi, travail et jeunesse
Douahi Ould Mohamed Saleck, organisation du parti
Sidi Mohamed Ould Biya, trésorier général
Heiba Ould Hamody, trésorier adjoint

26 Août 1958 à Conakry, Sekou Touré déclare au Général deGaulle : "Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l'esclavage ... Nous ne renoncerons pas et jamais à notre droit légitime à l'Indépendance. Nous serons citoyens de cet Etat et membres de la Communauté franco-africaine"
le Général de Gaulle répond : '"Il n'y a pas de raison pour que la France rougisse en rien de l'œuvre qu'elle a accomplie ici avec les
Africains … L'indépendance est à la disposition de la Guinée"

27 Août 1958 à Dakar, en présence de Moktar Ould Daddah, de Ouezzin Coulibaly, de Bakary Djibo et de Modibo Keita – mais en l'absence de Dia et de Senghor – le Général de Gaulle déclare aux "porteurs de pancartes" : "qu'ils sachent que la France leur propose : la Communauté franco-africaine … dans les conditions que j'ai évoquées (à Brazzaville) conditions dont je n'admets pas qu'on mette en doute la précision ni la sincérité"

27 Août 1958 l'U.G.T.A.N. remet au Général de Gaulle une résolution :
. droit à l'indépendance
. deux Etats souverains d'A.O.F. et d'A.E.F.
. association de ces Etats à l'Etat français

27-28 Août 1958 à Paris, le Conseil d'Etat examine le projet de Constitution

27-29 Août 1958 le Général de Gaulle en Algérie

28 Août 1958 le Président du Conseil de Gouvernement confirme la réunion du Comité exécutif du P.R.M. le 2 Septembre à Atar

29 Août 1958 la Nahda dépose ses statuts

29 – 31 Août 1958 congrès constitutif de l'UGTAN-Mauritanie dont le Comité directeur est composé de :
Sène Amidou, Takhi : secrétaire généraux
Aw Lamine, Ould Khalil : fonction publique
N'Diaye Abdoulaye, Lo N'Demba : secteur privé
Diabira Diaguily, Seck Massamba : organisation
Sy Seck, Yahya Ould Menkouss : presse
Diallo Oumar : secrétaire administratif
N'Diawar Sarr : trésorier général
Seck Momar : commission de contrôle

30 Août 1958 Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor déclarent : "notre but reste l'indépendance des peuples d'Afrique noire et leur association avec la France dans une union confédérale"

30 Août 1958 à Dakar, un tribunal militaire condamne par coutumace Horma Ould Babana à mort

2-3 Septembre 1958 à Atar, le comité exécutif du PRM présidé par Moktar Ould Daddah (par 28 voix et 3 abstentions)
• "se prononce en faveur d'un vote positif au référendum" en réaffirmant - "l'appartenance de la Mauritanie à la communauté franco-africaine et son droit à l'indépendance nationale"

3 Septembre 1958 le gouvernement du Général de Gaulle adopte définitivement – en Conseil des Ministres – le projet de Constitution

3-5 Septembre 1958 à Rabat, se tient un Congrès de "la Mauritanie et du Sahara" ; le Prince héritier du Maroc y déclare : "nous allons nous efforcer d'internationaliser le problème de la Mauritanie"

4 Septembre 1958 le Chef de territoire refuse à la Nahda son récépissé de déclaration
4 Septembre 1958 Moktar Ould Daddah de passage à Tidjikja

4 Septembre 1958 à Paris, place de la République, le Général de Gaulle présente au peuple français le projet de Constitution, qui est publié le lendemain :
"chaque territoire va devenir un Etat … se gouvernera lui-même … devenu membre de la Communauté, il pourra dans l'avenir après s'être mis d'accord avec les organes communs, assumer son propre destin indépendamment des autres"
6 Septembre 1958 à Saint-Louis, la commission chargée d'examiner les partis et organisations politiques demandant à participer à la campagne référendaire
• refuse l'autorisation de propagande à la Nahda et à l'AJM
• l'accorde au PRM

6-12 Septembre 1958 à Bamako, festival de la jeunesse africaine

7 Septembre 1958 décès de Ouezzin Coulibaly, président du Conseil de Gouvernement de Haute-Volta

9 Septembre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM : "faire voter partout et par tous oui et rien que oui"

9 Septembre 1958 le président Moktar Ould Daddah entretient le Conseil de Gouvernement "des mesures prises en vue d'assurer et de faciliter la participation des populations mauritaniennes au référendum"

10 Septembre 1958 "Paris-Dakar" publie une déclaration de Souleymane Ould Cheikh Sidya : "les Mauritaniens … savent actuellement ce qu'ils veulent et tiennent à leur patrie mauritanienne … Pour que cette unité, cette personnalité et cette indépendance puissent être consolidées, il n'y a qu'un seul chemin à suivre … c'est l'association à la Communauté franco-africaine"

10-11 Septembre 1958 réunie à Bamako, la conférence des cadres de l'UGTAN appelle à voter non

14 Septembre 1958 le Comité directeur des jeunes du PRM
• engage à voter oui
• décide de tenir un congrès constitutif le 26 Décembre 1958

14-15 Septembre 1958 à Niamey, le Comité directeur du PRA divisé laisse la liberté de vote à ses sections territoriales ; une conférence de tous les partis est prévue pour le 16 Novembre ; au Niger, Bakary Djibo appelle à voter non

14-15 Septembre 1958 le parti démocratique de Guinée PDG– RDA décide de voter non

17 Septembre 1958 "Sahara marocain" – sous la signature de Allah el Fassi – préconise la rupture avec la France et soutient que ce "référendum constitue un défi à notre pays"

17 Septembre 1958 décret approuvant la délibération du 9 Avril 1958 sur les catégories d'entreprises susceptibles de bénéficier du régime fiscal de longue durée

19 Septembre 1958 "Mauritanie nouvelle" présente la création de la Nahda comme celle d'un "parti marocain de la renaissance nationale"

19 Septembre 1958 le courrier régulier Paris-Casablanca-Dakar fait exceptionnellement escale à Fort-Gouraud pour y déposer 18 techniciens de MIFERMA

19 Septembre 1958 au Caire, se constitue un "Gouvernement provisoire de la république algérienne", présidé par Ferhat Abbas et immédiatement reconnu par le Maroc et la Tunisie

24 Septembre 1958 il est décidé deux dessertes hebdomadaires de la Mauritanie par DC 4 : Akjoujt, Atar, Fort-Gouraud, Port-Etienne

27 Septembre 1958 devant le Conseil d'Etat, déclaration de Michel Debré, garde des Sceaux, sur la nature juridique de la Communauté

28 Septembre 1958 référendum dans tous les départements et territoires de la République française ; la Mauritanie adopte la Constitution de la Communauté proposée par le Général de Gaulle
inscrits 382.870
votants 322.451 soit 84,2 %
exprimés 321.744
oui 302.018 soit 94,4 %
non 19.126 des votants

30 Septembre 1958 discours radio-diffusé de Moktar Ould Daddah :
• par son vote massif, la nation mauritanienne a, sans équivoque, manifesté le 28 Septembre son désir de construire son avenir avec l'aide de la France"
• la Mauritanie pourra préparer dans les meilleurs conditions l'accession à son indépendance totale"
"grâce à la Constitution que le peuple mauritanien vient approuver à une si large majorité, nous sortirons le moment venu de la Communauté des peuples libres du titre XII pour conclure avec elle les accords prévus au titre suivant"

2 Octobre 1958 à Conakry, est proclamée la République démocratique de Guinée, à qui la France retire tout concours administratif et financier

2-3 Octobre 1958 à Dakar, réunion des Chefs de Territoire de l'A.O.F.

2-5 Octobre 1958 4ème voyage du Général de Gaulle en Algérie au cours duquel il annonce le "plan de Constantine"

4 Octobre 1958 promulgation de la nouvelle Constitution de la République française et de la Communauté

4 Octobre 1958 le gouverneur Mouragues quitte définitivement la Mauritanie, confiant son intérim au secrétaire général Bernard

6 Octobre 1958 ordonnance fixant certaines conditions d'application de l'article 76 de la Constitution et le régime provisoire des pouvoirs publics dans les territoires d'outre-mer

6 Octobre 1958 au Conseil de Gouvernement, le président Moktar Ould Daddah expose "les buts de la mission qu'il va effectuer en métropole et aux Etats Unis" et propose l'envoi de 8 stagiaires mauritaniens à l'E.N.F.O.M. ; un projet d'arrêté créant une police territoriale est approuvée
6 Octobre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM : "Nous exploiterons entièrement toutes les possibilités qui nous seront offertes par la nouvelle Constitution, et cela avec votre participation"

6-8 Octobre 1958 à Paris, le Comité de coordination du RDA
• propose au Comité directeur l'exclusion de Sekou Touré
• refuse tout contact avec le PRA et tout parti qui envisagerait de ne pas demeurer dans la Communauté
• refuse le fédéralisme primaire

7 Octobre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM sur la confusion qui s'opère entre le parti et l'administration

8 Octobre 1958 la Nahda est autorisée

9-24 Octobre 1958 Moktar Ould Daddah séjourne à Paris

9-10 Octobre 1958 à Conakry, le Comité directeur de l'UGTAN
• "faire aboutir cette volonté populaire à l'indépendance condition indispensable pour que l'Afrique retrouve son unité"
• "que les assemblées territoriales dans le délai de quatre mois qui leur est imparti, optent massivement et fermement pour l'indépendance"

14 Octobre 1958 proclamation de la République malgache, membre de la Communauté

17-19 Octobre 1958 en Haute-Volta, le PRA et le RDA s'accordent pour un gouvernement d'union présidé par Maurice Yameogo (RDA)

19 Octobre 1958 le Parti démocratique de Guinée quitte le RDA ; arrivée de Diallo Telli, ambassadeur de Guinée à Dakar

19 Octobre 1958 au Niger, le gouvernement Bakary Djibo qui avait recommandé le non au référendum démissionne

20 Octobre 1958 le Conseil de Gouvernement accorde une concession minière à MIFERMA

21 Octobre 1958 le Comité exécutif du PRM est convoqué pour le 20 Novembre à Nouakchott avec pour ordre du jour : "question de politique générale du référendum"

21-31 Octobre 1958 voyage de Moktar Ould Dadah aux Etats-Unis
• à Washington, il s'entretient de la B.I.R.D. et du département d'Etat
• à New-York, il s'entretient notamment avec le secrétaire général des Nations-Unies Dag Hammarksjoeld, et les délégués du Brésil, du Canada, de l'Inde, de l'Irak, du Soudan, de la Lybie, de l'Allemagne, de la Tunisie, de l'Italie, du Pakistan, du Liberia, de l'Arabie Saoudite, du Yémen et du Ghana
• il rencontre fortuitement les "transfuges" venus aux Nations-Unies plaider le dossier marocain : aucune parole n'est échangée

24 Octobre 1958 - quittant New-York pour Washington, Moktar Ould Dadah déclare"qu'il est permis de prévoir que le choix de l'Assemblée se portera sur le statut d'Etat autonome relié à la Communauté sans fédération primaire"
• à Washington, où ils se trouvent en même temps que le Président du Conseil de gouvernement, Dey Ould Sidi Baba, Mohamed el Moktar Ould Bah et Mohamed Fall Ould Oumeir donnent une conférence de presse

24-25 Octobre 1958 bagarres à Treich ville ; la commission permanente du Grand Conseil d'A.O.F. élit Abdallahi Ould El Hacen comme son président en remplacement de Doudou Gueye, représentant de la Guinée

29 Octobre 1958 réuni à Rosso, le bureau exécutif de la Nahda "réaffirme son caractère démocratique anti-colonialiste mauritanien comme son nom, ses statuts et son action l'indiquent" et demande "une consultation populaire libre pouvant donner à la Mauritanie des représentants valables"

29 Octobre 1958 lecture en Conseil de Gouvernement présidé par Amadou Diadie Samba Diom, faisant l'intérim du Président du Conseil, du message adressé à Sekou Touré à Moktar Ould Daddah

30 Octobre 1958 à Nouakchott, bagarres sur les chantiers entre Mauritaniens et Sénégalais

30 Octobre 1958 départ pour Paris de 8 stagiaires mauritaniens à l'E.N.F.O.M. : Mama Ly, Mohamed Salem Ould M'Khaitterat, Dey Ould Brahim, Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, Ahmed Ould Mohamed salah, Gaye Silly Soumare, Mohamed Lemine Ould Hamoni, Sidi Mohamed Ould Abderrahmane

29 Octobre 1958 "Paris-Dakar" publie une déclaration de Souleymane Ould Cheikh Sidya ; "il est dangereux de vouloir faire éclater la Fédération", et qui se prononce pour "l'établissement de liens économiques, sociaux et autres entre les différents Etats de la Fédération"

1er Novembre 1958 à Dakar, la section du PRM (avec pour président Oumar Ba et secrétaire général Moussa Sall) "déclare solennellement s'opposer à toute velléité d'isoler le Territoire de la Fédération" et "donne son accord pour la formation d'une fédération primaire, membre de la Communauté franco-africaine"

1er Novembre 1958 le Maroc et la Chine populaire établissent des relations diplomatiques

1er-10 Novembre 1958 séjour du Président du Conseil de gouvernement à Paris (de retour des Etats-Unis) ; il s'entretient avec le ministre de la France d'Outre-Mer et est reçu par le Général de Gaulle

4 Novembre 1958 à la Grande Mosquée de Paris, puis à la mairie du XIVème arrondissement de Paris, Moktar Ould Dadah épouse Marie-Thérèse Gadroy, avocate au barreau de Paris

7 Novembre 1958 "Mauritanie nouvelle" publie une mise au point sur le caractère qu'elle avait attribué à la Nahda d'être un parti marocain, ainsi que la résolution générale et la composition du bureau exécutif de ce parti

8 Novembre 1958 la section PRM de Dakar demande par lettre au secrétaire général du PRM "de normaliser la composition du Comité exécutif et de n'envoyer à Nouakchott que des délégués mandatés par la masse… depuis Aleg la situation a incontestablement évolué"

10 Novembre 1958 à Dakar, le Président du Conseil de gouvernement déclare à la presse "qu'il n'est pas de l'intérêt de la Mauritanie d'adhérer à une fédération primaire… tout en étant favorable à toute coordination économique"

10 Novembre 1958 à Moscou, Nikita Khrouchtchev prononce un discours qui ouvre "la crise de Berlin"

13 Novembre 1958 à Dakar, Gabriel d'Arboussier, président du Grand Conseil de l'AOF, expose son projet de Constitution fédérale qu'il fait tenir à tous les Présidents de Conseil de Gouvernement

14 Novembre 1958 au Niger, l'Assemblée territoriale est dissoute par décret du Gouvernement français (32 conseillers sur 60 ayant "signé une lettre de démission")

14 Novembre 1958 à Saint-Louis, Moktar Ould Daddah et Sidi El Moktar N'Diaye sont entretenus par Modibo Keita de la Fédération primaire

17 Novembre 1958 à Boghé, six membres titulaires et trois suppléants de la commission municipale démissionnent (le décret de dissolution n'interviendra que le 1° Avril 1959)

19 Novembre 1958 dernière séance à Saint-Louis du Conseil de Gouvernement de la Mauritanie

20 Novembre 1958 "inaugurant la ligne Dakar-Saint-Louis-Nouakchott, le Président Moktar Ould Dadah qui résidera désormais à Nouakchott, rejoint la capitale"

21 Novembre 1958 communiqué du Conseil de Gouvernement annonçant
• l'ouverture de la session de l'Assemblée territoriale à Nouakchott le 27
• la tenue du Conseil désormais à Nouakchott
• le transfert de tous les ministères, sauf ceux des Finances, des Travaux Publics et de l'Expansion

22 Novembre 1958 au Maroc, le gouvernement Balafrej démissionne

24 Novembre 1958 proclamation de la République soudanaise, membre de la Communauté

25 Novembre 1958 proclamation de la République du Sénégal, membre de la Communauté

25 Novembre 1958 réuni à Nouakchott, le comité exécutif du PRM
• se prononce pour l'institution d'un Etat mauritanien, membre de la Communauté
• "proclame la nécessité de maintenir la solidarité économique, sociale et culturelle avec les autres Etats d'AOF, membres de la Communauté, demande à l'Assemblée constituante mauritanienne de prévoir des dispositions institutionnelles permettant la réalisation effective de cette solidarité"

25 Novembre 1958 mémorandum français à la BIRD

27 Novembre 1958 à la Commission de tutelle des Nations-Unies, Kosciuzko-Morizet, représentant de la France, rejette les prétentions du Maroc sur la Mauritanie
Chapitre III


L’autonomie interne












28 Novembre 1958 l'Assemblée territoriale de la Mauritanie réunie à Nouakchott à l'unanimité des 29 membres présents
. "opte pour le statut d'Etat membre de la Communauté"
. "proclame la République Islamique de Mauritanie et décide de s'ériger en Assemblée Constituante et délibérante jusqu'à la mise en place des nouvelles institutions"
. "charge le Gouvernement de la Mauritanie de réunir un comité consultatif constitutionnel … et de faire ratifier la Constitution par voie de référendum"
. "demande au Gouvernement de la R.I.M. de prendre des dispositions contre toutes les agitations subversives à l'intérêt du pays et de déclarer illégale toute formation qui les provoquerait"

28 Novembre1958 proclamation des Républiques du Congo, du Tchad et du Gabon, membres de la Communauté

29 Novembre 1958 au Maroc, vives réactions de la presse à la nouvelle de la proclamation de la République islamique de Mauritanie

29 Novembre 1958 au Conseil de Gouvernement, le Président Moktar Ould Dadah fait un exposé sur la "situation générale dans le cadre de l'option faite par l'Assemblée le 28 Novembre 1958" ; autorisation de prospection à la Société de participations pétrolières ; création d’une commission de contrôle des opérations immobilières

1° Décembre 1958 à Fort-Gouraud, le lieutenant Le Borgne, chef de la subdivision, demande à être relevé de ses fonctions : "convictions personnelles m'interdisant service Etat islamique"

2 Décembre 1958 proclamation de la République centrafricaine, membre de la Communauté

2 Décembre 1958 "absent pendant deux sessions consécutives", Mohamed Fall Ould Oumeir est considéré comme démissionnaire de l'Assemblée

2 Décembre 1958 la presse fait état des négociations entre MIFERMA et les autorités espagnoles au sujet du tracé du chemin de fer

2 Décembre 1958 première institution à le faire en Afrique, le comité exécutif du PRM propose la candidature du Général de Gaulle à la présidence de la Communauté ; une lettre du groupe parlementaire est écrite en ce sens le 5 Décembre suivant au vice-président du Conseil d'Etat

3-7 Décembre 1958 voyage du Général de Gaulle en Algérie et au Sahara

4 Décembre 1958 proclamation de la République de Côte d'Ivoire et de celle du Dahomey, membres de la Communauté

5 Décembre 1958 à Accra, s'ouvre la « Conférence des peuples africains »

6-8 Décembre 1958 la Côte d'Ivoire renouvelle son hostilité à toute fédération primaire

7 Décembre 1958 au Maroc, formation du gouvernement Abdallah Ibrahim, l'Istiqlal maintenant sa participation

8 Décembre 1958 interdiction en Mauritanie des journaux "'Istiqlal" et Al Alam" et des revues "Perspectives maghrébines" et "Sahara marocain"

9 Décembre 1958 disparition de l'Assemblée de l'Union française

9-10 Décembre 1958 à Nouakchott, conférence des Commandants de cercle
. le secrétaire général Bernard transmet au Président du Conseil de Gouvernement ses pouvoirs en ce qui concerne le commandement territorial ;
. le président Moktar Ould Daddah expose "la politique qu'il entend instaurer et voir appliquer"

10-15 Décembre 1958 les présidents des Conseils de Gouvernement du Sénégal, du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Congo, de Centrafrique et du Gabon séjournent à Paris et sont reçus par le Général de Gaulle

11 Décembre 1958 proclamation de la République de Haute-Volta, membre de la Communauté, constitution d'un gouvernement d'union Yaméogo comprenant 5 P.R.A. et 6R.D.A, option pour la Fédération primaire par 34 voix contre 32 à l'Assemblée territoriale

11 Décembre 1958 accord franco-guinéen de coopération administrative et technique

12 Décembre 1958 la Guinée est admise aux Nations-Unies

14 Décembre 1958 élections au Niger où Bakary Djibo et Diori Hamani sont chacun battus mais où l'UCFA (RDA) remporte 49 sièges contre 2 au Sawaba (PRA)

15 Décembre 1958 circulaire du ministre de la France d'Outre-mer faisant du Haut-Commissaire à Dakar le Haut-Commissaire général et des Chefs de Territoire des Hauts-Commissaires

16 Décembre 1958 la Nahda se plaint au ministre de l'Intérieur des "administrateurs issus de l'ancien régime ne pouvant se faire à la mentalité nouvelle, conséquence de l'autonomie interne"

18 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de Gouvernement aux Ministres et aux Chefs de services territoriaux sur le rôle des commandants de cercle à l'égard des services territoriaux

18 Décembre 1958 proclamation de la République du Niger, membre de la Communauté et formation d'un gouvernement Diori Hamani

18-20 Décembre 1958 le Conseil de Gouvernement approuve la réduction de 15% sur l'indemnité allouée aux ministres

19 Décembre 1958 le Général de Gaulle signe les ordonnances portant lois organiques de la Communauté et relatives au Conseil exécutif
Sénat de la Communauté
Cour arbitrale

20 Décembre 1958 à Dakar, le président Moktar Ould Daddah participe à l'inauguration du nouveau Palais de Justice

21 Décembre 1958 le Général de Gaulle est élu président de la République française et de la Communauté

21 Décembre 1958 arrêté instituant un Comité constitutionnel composé de 10 membres désignés par le Gouvernement et de 10 désignée par l'Assemblée constituante

22 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de gouvernement aux Commandants de cercle prévoyant la présentation du projet de Constitution à des assemblées de notables dans chaque chef-lieu de cercle

22 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de gouvernement
• action contre la propagande marocaine
• action contre la propagande politique : jugeant "pour le moment inopportun de prendre une mesure générale et de prononcer l'interdiction de la Nahda
• action contre la propagande religieuse

23 Décembre 1958 arrivée à Paris le matin même, une délégation mauritanienne conduite par Moktar Ould Daddah est reçue par le Général de Gaulle (Ahmed Saloum Ould Haiba, Bouna Moktar et Youssouf Koita)

26-28 Décembre 1958 à Nouakchott congrès constitutif de la Jeunesse du PRM, Dembelé Tiecoura représentant le Comité exécutif
Mamouni Ould Moktar M'barek, secrétaire général
Mohamed Ould Abass, Sarr issa, adjoints
Boullah Ould Moktar Lahi, trésorier
Fall brahim, Mohamed Yahya, adjoints
Abdel Wahab Ould Cheiguer, rédacteur arabe
Ba Diadie, rédacteur français

29 Décembre 1958 circulaire de Bamba Ould Yezid, secrétaire général de la Nahda par intérim : "des adhésions nombreuses viennent tous les jours grossir nos rangs dans le combat que nous livrons au colonialisme pour les libertés politique, économique et sociale dans notre pays"

29-30 Décembre 1958 conférence fédéraliste de Bamako : examen d'un projet sénégalais de Constitution fédérale par les Chefs de Gouvernement du Soudan, du Sénégal, du Dahomey et de la Haute-Volta ; observateurs du Niger et de la Mauritanie (Abdallahi Ould El Hassen, Hamoud Ould Ahmedou, Mohamdi Ould Daoud, Kane Yahya)

30 Décembre 1958 à l'Assemblée constituante, Dembele Tiecoura, secrétaire administratif du PRM, invoquant la discipline du Parti se voit répondre par le Président de l'Assemblée : "nous sommes les élus d'un parti mais nous ne sommes pas en congrès d'un parti politique"

31 Décembre 1958 le Général de Gaulle signe les ordonnances portant statut des Etats du Cameroun et du Togo

2 Janvier 1959 arrêté désignant les membres du Comité constitutionnel
- désignés par le Gouvernement :
Moktar Ould Daddah
Ahmed Saloum Ould Haiba
Amadou Diadie Samba Diom
Jean Salette
Hamoud Ould Ahmedou
Duteillet de Lamothe (du Conseil d'Etat, remplacé par Rougevin-Baville)
Professeur Seurin
Moktar Ould Hamidoun
Samba Gandega
Abdel Wahab Ould Cheiguer
- désignés par l'Assemblée constituante
Sidi el Moktar N'Diaye
Dembele Tiecoura
Souleymane Ould Cheikh Sidya
Mohamed Ould Moktar Marouf
Mohamed Ould Abderrahmane
Kane Yahya
Sidi Bouna
Sidaty Ould Moumine
Ahmed Ould Aïda
Dah Ould Sidi Haiba

5-8 Janvier 1959 à Dakar session du Grand Conseil de l'AOF qui élit pour président Modibo Keita – la délégation mauritanienne s'abstenant

8 Janvier 1959 à Paris,
* le Général de Gaulle est installé dans ses fonctions de Président de la République française et de la Communauté en présence des Chefs de Gouvernement des Etats membres de la Communauté, dont Moktar Ould Daddah
* formation du Gouvernement Debré
* disparition du ministère de la France d'Outre-mer ;
- Houphouet Boigny continue de participer au Gouvernement français, dont il est membre depuis le 1° Février 1956
- les Etats sous tutelle relèvent d'un Ministre d'Etat : Louis Jacquinot ;
- les TOM et les DOM et le Sahara relèvent d'un ministre délégué : Jacques Soustelle ;
- les rapports entre la République française et les Etats africains, qui ne sont pas du ressort de la Communauté, relèvent d'un ministre : Robert Lecourt

14 Janvier 1959 retour à Nouakchott du président Moktar Ould Daddah, accompagnée de sa jeune épouse : Marie-Thérèse Gadoy, dont c’est la première venue en Mauritanie

14-17 Janvier 1959 à Dakar, une Assemblée constituante fédérale, composée de délégués des Assemblées législatives de Haute-Volta, du Soudan, du Sénégal et du Dahomey adopte la Constitution du Mali

15 Janvier 1959 - première réunion du Comité constitutionnel qui désigne son bureau :
Ahmed Ould Aïda, président
Kane Yahya, vice-président
Mohamed el Moktar Marouf, rapporteur
Dembele Tiecoura, rapporteur adjoint et entend un exposé du professeur Seurin
- le groupe PRM du Comité se réunit

16 Janvier 1959 - le Comité constitutionnel élit un comité de rédaction : Mohamed El Moktar Marouf, Bouna Moktar, Dembele Tiecoura, Kane Yahya, Moktar Ould Hamidoun, professeur Seurin et Abdel Wahab Ould Cheiguer
comité qui se divise lui-même en deux sous-commissions
- le bureau exécutif du PRM examine la situation à la suite de la naissance du Mali, règle des conflits internes aux sections et Décembreide de convoquer la Comité exécutif

16 Janvier 1959 accords franco-guinéens
- maintien de la Guinée dans la zone franc
- échanges culturels
- coopération technique et administrative

16-17 Janvier 1959 le Conseil de Gouvernement
- adopte un avant-projet relatif aux sanctions dans la fonction publique
- approuve les nominations : Tessier, commandant de cercle à Nema et Bernard, commandant de cercle à Aleg,
Sidi Ahmed Ould Mohamed, chef de la subdivision centrale de Nema
Mohamed Ould Cheikh, chef de la subdivision centrale d'Aleg
Sy IsMaila, chef de la subdivision de Maghama

17 Janvier 1959 "Paris-Dakar" publie une déclaration de Abdoul Aziz Ba, députté du PRM, favorable à la fédération du Mali

17-20 Janvier 1959 les sous-commissions du comité de rédaction étudient les constitutions africaines arabes et musulmanes

19 Janvier 1959 arrêté portant création de la police territoriale

20 Janvier 1959 circulaire du ministre de l'Intérieur précisant qu'il n'existe qu'une citoyenneté de la Communauté

27-27 Janvier 1959 rédaction de l'avant-projet de Constitution

21-22 Janvier 1959 le Sénégal et le Soudan ratifient la Constitution fédérale du Mali

22 Janvier 1959 le Conseil de Gouvernement . met au point la tournée de présentation du projet de Constitution aux notables du pays ; le rapporteur sera Moktar Ould Hamidoun
. nomme Mohamed Ould Maouloud représsentant de la R.I.M. au secrétariat du Conseil exécutif de la Communauté

27 Janvier 1959 le Comité constitutionnel examine l'avant-projet de Constitution

28 Janvier 1959 le bureau exécutif du PRM
. est mis au courant des contacts avec la Nahda par Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye ;
. décide de demander aux sections de désigner leurs délégués au Comité exécutif

28-30 Janvier 1959 discussion et rédaction définitive de l'avant-projet de Constitution

29 Janvier 1959 . séance de travail présidée par Moktar Ould Daddah et consacrée à l'examen du programme d'aménagement de la capitale
. départ du Président du Conseil de gouvernement pour Paris

29 Janvier 1959 la Haute-Volta ratifie la Constitution du mali

30 Janvier 1959 au Dahomey le premier ministre Apithy démissionne du PRA et se déclare hostile au Mali

31 Janvier 1959 le Président de la Communauté désigne les ministres chargés des affaires communes :
Maurice Couve de Murville, Affaires Etrangères
Pierre Guillaumat : Forces armées
Antoine Pinay : monnaie, politique économique et financière
Edmond Michelet : contrôle de la justice
André Boulloche : enseignement supérieur
Robert Buron : transports extérieurs et communs
Bernanrd Cornut-Gentille : télécommunications

1° Février 1959 motion de la section PRM de Rosso pour la participation de la R.I.M à la fédération du Mali

2-3 Février 1959 à Saint-Louis, conférence MIFERMA-R.I.M sur le régime fiscal applicable à la société

3 Février 1959 à Paris, réunion d'étude de la Constitution du Mali par les chefs de Gouvernement du Sénégal, du Soudan, de Haute-Volta, de Centrafrique et de Mauritanie

3-4 Février 1959 à Paris, première session du Conseil exécutif de la Communauté
* mise en place des organes de la Communauté (Sénat et Cour arbitrale)
* délimitation des compétences à l'intérieur du doMaine commun (création d'un comité des compétences)
* création de 4 comités permanents suivant les affaires et préparant le Conseil exécutif :
- comité des affaires économiques et financières
- comité des transports et des télécommunications
- comité des rapports de la Communauté avec les organisations internationales
- comité de la justice et de l'enseignement supérieur
(présidés par le représentant du Président et comprenant les ministres chargés des affaires communes et les représentants des Etats)
langue officielle : le français ; drapeau, hymne, devise et nationalité uniques : ceux de la France
notes de Moktar Ould Daddah : c'est à la fin de cette session que j'ai posé le problème de la guerre d'Algérie : aucune réponse du Général de Gaulle ; aucune réaction publiées du CEC africains ou français. En aparté, trois membres français du Conseil m'ont adressé séparément leurs félicitations : Boulloche, Buron et Michelet

4 Février 1959 ordonnance portant réforme de l'O.C.R.S.
. ressort limité aux départements sahariens
. intervention dans les Etats limitrophes subordonné à une convention entre la République française et l'Etat intéressé
la France renonce aux redevances pétrolières (estimées à 100 milliards à partir de 1962) dont 25% vont à l'Algérie et 75% à l'OCRSS

6-8 Février 1959 à Nouakchott se réunit le Comité directeur de la Nahda
. indépendance mauritanienne et relations économiques avec le Sénégal et le Soudan
. élections générales avant l'adoption de toute Constitution
. attaque en diffamation de toute personne qui proclamerait que la Nahda est un parti marocain
. congrès du parti à Aioun-el-Atrouss

7 Février 1959 départ du secrétaire général Bernard qui assurait l'intérim du Chef de territoire puis du Haut-Commissaire depuis le 4 Octobre 1958

9 Février 1959 à Dakar conférence des Hauts-Commissaires, à laquelle participe le secrétaire général Bernard

9 Février 1959 décisions du président de la Communauté
- posant le principe de l'unité de l'armé et de son commandement
- conférant le droit de grâce au Président de la Communauté
- fixant la composition du Sénat de la Communauté : 186 délégués de la République française ; 98 des Etats africains dont 3 à la République islamique de Mauritanie

10 Février 1959 le Maroc fait "les plus extrêmes réserves en ce qui concerne l'incorporation de la Mauritanie dans la Communauté franco-africaine"

11 Février 1959 lettre du président du Conseil de Gouvernement précisant à MIFERMA que "les autorités de la Mauritanie sont attachées par principe à une solution qui s'écarterait le moins possible du droit commun" quant au régime fiscal à accorder à la société

11-23 Février 1959 présentation du projet de Constitution au cours d'une tournée à travers tout le pays, par Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar

14 Février 1959 le Dahomey adopte une Constitution hors du cadre fédéral du Mali

15 Février 1959 à Tidjikja, est remise à l'émir du Tagant une arme d'honneur offerte par le Général de Gaulle

22 Février- 1° Mars 1959 le roi du Maroc en « pèlerinage » à Madagascar

24 Février 1959 mission du Marché commun en Mauritanie

24 Février 1959 passage d'un journaliste américain à Nouakchott

25 Février 1959 - le projet de Constitution est inscrit pour ordre à l'ordre du jour de l'Assemblée constituante
- le Comité Constitutionnel examine les résultats de la tournée de présentation du projet

26 Février 1959 - prise des fonctions du nouveau Haut-Commissaire Pierre Anthonioz, qui résidera à Saint-Louis provisoirement
- arrivée de Rougevin-Baville, maître des requêtes au Conseil d'Etat, pour participer à la mise au point du projet de Constitution
- le Conseil de Gouvernement adopte un projet de délibération instituant un budget spécial d'équipement

27 Février 1959 - conférence sur le programme d'urbanisme de Nouakchott
- réunion du bureau exécutif du PRM sur les contacts avec la Nahda

28 Février 1959 circulaire du Secrétaire général du PRM sur les "contacts politiques" rejetant l'offre d'unité d'action de la Nahda

28 Février 1959 le Président du Conseil de Gouvernement quitte Nouakchott pour Paris

28 Février 1959 la Haute-Volta adopte une Constitution hors du cadre fédéral du Mali

2 Mars 1959 - le roi du Maroc de passage à Dakar;
les autorités françaises libèrent à cette occasion 5 prisonniers marocains faits au cours d'une opération de Février 1958
- "Paris-Dakar" publie une déclaration de Sidi el Moktar N'Diaye suivant laquelle "l'OCRS ne représente plus un danger pour nous"

2-3 Mars 1959 à Paris, deuxième session du Conseil exécutif de la Communauté
- exercice des compétences dans les affaires communes
- approbation du rapport du comité des comptétences
une instruction du Président fixera le rôle des Hauts-Commissaires
- intervention des forces armées et comité de défense dans chaque Etat
- approbation du budget des institutions et des services de la Communauté
- approbation des conditions de la coopération technique entre les Etats membres
- politique étrangère : unanimité sur Berlin
examen des moyens d'assurer l'unité de la politique étrangère de la Communauté

4 Mars 1959 le Haut-Commissaire général fait tenir aux Gouvernements mauritanien, soudanais et nigérien l'ordonnance du 4 Février sur l'OCRS

5 Mars 1959 à Paris conférence du Haut-Commissaire général et des Chefs de Gouvernement sur la dévolution des services communs de l'ex-A.O.F.

10 Mars 1959 retour du Président Moktar Ould Daddah à Nouakchott ; à Paris, il s'est entretenu avec le président du conseil d'administration de MIFERMA

10 Mars 1959 ordonnance du Président de la République française disposant que le Conseil d'Etat est "juge de droit commun du contentieux administratif de la Communauté"

11-12 Mars 1959 le secrétaire général de la Nahda, à Rosso venant de Dakar, compte demander audience au Président du Conseil

12 Mars 1959 le Conseil de gouvernement
- examine le projet de Constitution
- décide le renouvellement de l'Assemblée, le nombre des députés étant porté à 40 et la date des élections restant à fixer

13 Mars 1959 le Président du Conseil de Gouvernement annote l'ordonnance sur l'OCRS : "en reparler après les élections"

14 Mars 1959 l'Assemblée générale des Nations-unies lève la tutelle sur le Cameroun à compter du 1er Janvier 1960

14 Mars 1959 le groupe parlementaire du PRM propose la dissolution de l'Assemblée constituante

15 Mars 1959 - dernière séance du Comité constitutionnel
- le bureau exécutif du PRM fixe l'ordre du jour du Congrès restreint du Comité exécutif
- l'énergie électrique est distribuée en permanence à Nouakchott

16 Mars 1959 le groupe parlementaire du PRM décide des élections pour Avril

17-21 Mars 1959 congrès restreint du Comité exécutif du PRM (86 délégués représentant 22 sections)
- "adresse au Général de Gaulle l'expression de son admiration et de sa reconnaissance"
- "rejette purement et simplement les offres d'unité d'action faites par les dirigeants de la Nahda … et demande au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour pallier aux activités de tout mouvement subversif qu'il se dénomme Nahda ou autre"
- "proclame sa volonté inébranlable de défendre l'intégrité du territoire de la R.I.M. dans ses limites actuelles contre toute prétention annexionniste de quelque côté qu'elle vienne"
- fixe la date des élections au 17 Mai, porte à 40 le nombre des députés, découpe en deux circonscriptions le territoire national, confie l'investiture au bureau exécutif des candidats du parti

- renouvellement du bureau exécutif du PRM
Sidi el Moktar N'Diaye, directeur politique
Moktar Ould Daddah, secrétaire génnéral
Ahmed Saloum Ould Haiba, Amadou Diadie Samba Diom et Hadrami Ould Khattri : secrétaires adjoints
Dembele Tiecoura, secrétaire administratif
Hassane Ould Salah, Dah Ould Sidi Haiba : adjoints
Mohamed el Moktar Marouf, trésorier
Hamoud Ould Ahmedou, Ba mamadou Samba Boly : adjoints
Yossouf Koita, Sid Ahmed Lehbib : délégués à la presse
- "mise en place d'organismes de coopération pour coordonner l'action des Etats de l'ex-AOF notamment le Sénégal et le Soudan"
- "étudier les possibilités d'accords économiques éventuels avec l'OCRS"

18 Mars 1959 à Paris, réunion de ministres des Finances de la Communauté

20 Mars 1959 à Paris, les ministres de la Justice de la Communauté conviennent de la primauté du droit communautaire sur le droit interne des Etats membres

21 Mars 1959 le Conseil de Gouvernement examine le projet de Constitution et le dépose sur le bureau de l'Assemblée constituante

22 Mars 1959 l'Assemblée constituante adopte le Constitution au vote secret et à l'unanimité de ses 26 membres présents ;
Moktar Ould Daddah déclare : "désormais, nous avons notre autonomie interne complète, c'est-à-dire que nos affaires relèvent exclusivement de nous et de nous seuls … Désormais ceux qui voudront porter atteinte à notre souveraineté nationale ou qui voudront introduire l'agitation chez nous, auront affaire à nous et uniquement à nous"
- le drapeau mauritanien est hissé pour la première fois (11 heures 45)

23 Mars 1959 lettre du Président du Conseil de gouvernement au Haut-Commissaire sur une représentation mauritanienne dans les postes diplomatiques et consulaires de la République française ; postes pressentis : Maroc, Espagne, Gambie, Soudan, Ghana, Libéria, Arabie Saoudite

24 Mars 1959 instruction du président de la Communauté aux Hauts-Commissaires sur leur rôle en ce qui concerne les affaires communes et les conditions dans lesquelles ils assurent les relations entre le Président et les Chefs de Gouvernement des Etats membres

24-25 Mars 1959 à Dakar, conférence fédéraliste africaine
- délégations du Soudan, de Haute-Volta, du Niger, du Dahomey, du Sénégal et de la Mauritanie (Moktar Ould Daddah, Sidi el Moktar N'Diaye, Souleymane Ould Cheikh Sidya)
- création du parti fédéraliste africain à laquelle ne participe pas la Mauritanie
Senghor : président
Modibo Keita : secrétaire général

25 Mars 1959 - "Maroc-documents", revue du ministère des Affaires Etrangères marocain, consacre un numéro spécial à la Mauritanie
- Horma Ould Babana est nommé ambassadeur du Maroc en Lybie

26 Mars 1959 à Dakar, conférence des Chefs de Gouvernement de la Mauritanie, du Sénégal et du Soudan Moktar Ould Daddah, Mamadou Dia, Jean-marie Koné et Modibo Keita examinent des projets
- convention et accords particuliers dans les doMaines culturels, économiques et techniques et de l'immigration
- établissement d'une convention douanière

26 Mars 1959 à Dakar s'ouvre la dernière session du Grand Conseil de l'AOF

27 Mars 1959 décets du gouvernement de la République française sur la coopération
- un programme général d'aide est établi par des comités inter-ministériels
- la FAC (fonds d'aide et de coopération) ouvre les crédits
- mission d'aide et de coopération dans chacun des Etas membres
- réorganisation des organismes financiers de la France d'Outre-mer : FIDES et Caisse centrale de la France d'Outre-mer

28 Mars 1959 à Paris, réunion des ministres de la Justice de la Communauté

28-30 Mars 1959 à Tidjikja, le comité directeur de la Jeunesse du PRM décide de démissionner à la suite de la décision du PRM de limiter l'âge des jeunes à 25 ans

29 Mars 1959 mort accidentelle de Barthélémy Boganda, président du Conseil de gouvernement de l’Oubangui-Chari et zélateur du regroupement en Afrique équatoriale

31 Mars 1959 le Conseil de Gouvernement arrête les grandes lignes du projet d'accord fiscal avec MIFERMA

31 Mars 1959 convention fiscale entre le Sénégal et la Mauritanie

31 Mars 1959 arrêté de transfert des compétences du Haut-Commissaire général

1° Avril 1959 premiers actes pris en vertu de la Constitution mauritanienne du 22 Mars 1959
- ordonnance modifiant le régime municipal
- ordonnance portant suppression des délégations du Gouvernement existant à Atar, Kaédi, Aioun et Rosso
- ordonnance relative aux élections des députés à l'Assemblée nationale : 40 élus pour 5 ans au scrutin de liste majoritaire
- décret portant règlement organique relatif aux attributions des ministres
- décret portant description du drapeau de la République islamique de Mauritanie
- décret portant dissolution de la commission municipale de Boghé

2 Avril 1959 décret convoquant le corps électoral pour le 17 Mai suivant

2 Avril 1959 le Conseil de Gouvernement
- "élève une protestation indignée contre la nomination" de Horma Ould Babana, ambassadeur marocain en Libye
- "renouvelle sa demande d'être représenté à toute négociation tendant à régler le problème des frontières méridionales du maroc"
- demande "que la renonciation du Maroc à ses prétentions sur la Mauritanie soit le préalable à tout règlement des problèmes en suspens entre les Gouvernements français et marocain"

4 Avril 1959 ordonnance portant réforme de la fiscalité : suppression de la 5° catégorie de l'impôt du minimum fiscal à laquelle étaient seuls assujettis les originaires de la vallée du Fleuve

4 Avril 1959 le Conseil du Gouvernement
- approuve l'accord provisoire avec la République française sur les conditions d'emploi des forces armées
- décide la création de 3 délégations : Paris, Dakar, Bamako

4 Avril 1959 "Mauritanie nouvelle" publie
- un éditorial attaquant violemment la Nahda
- une photo de la lettre du secrétaire général de la Nahda à Moktar Ould Daddah la présentant comme une demande d'aman
- la circulaire du 28 Février 1959 par laquelle le PRM repousse l'unité d'action

4 Avril 1959 à Dakar
- dernière séance du Grand Conseil de l'AOF
- réunion de l'Assemblée fédérale du Mali
Senghor, président de l'Assemblée fédérale
Modibo Keita, président du Gouvernement fédéral
Mamadou Dia, vice-président

4 Avril 1959 au Sénégal, formation d'un nouveau gouvernement Mamadou Dia
4 Avril 1959 entre la Côte d'Ivoire et la Haute-Volta, création d'une Entente

7 Avril 1959 le Niger adhère à l'Entente

9 Avril 1959 création à compter du 1° Avril d'un service de douanes
Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah est nommé délégué de la République islamique de Mauritanie à Paris

14 Avril 1959 décisions du président de la Communauté sur la défense :
- compétence pour proclamer l'état d'exception
- unité de commandement
- le premier ministre de la République française est chargé de la défense, - le ministre des Armées a autorité sur les services
- zones géostratégiques distinctes des frontières des Etats
- toutes facilités de déplacement et de stationnement pour les armées de la Communauté dans les Etats membres
- rerutement dans tous les Etas avec accords sur les modalités entre les Etats intéressés

14 Avril 1959 Aly Ould Mohamedou du Comité directeur et Douahi Ould Mohamed Saleck secrétaire à l'organisation de la Nahda se rallient au PRM

16 Avril 1959 au Soudan, formation du gouvernement Modibo Keita

21 Avril 1959 le comité exécutif du PRM dresse la liste des candidats du parti aux prochaines élections

22 Avril 1959 à Niamey, réunion de travail sur l'OCRS

24 Avril 1959 Ba Mamadou Lamine est nommé représentant de la R.I.M. au secrétariat général de la Communauté en remplacement de Mohamed Ould Maouloud

24 Avril 1959 décisions du Président de la Communauté relatives à l'organisation et au régime de l'enseignement supérieur

28 Avril 1959 éclatement du PRM à la suite des décisions d'investiture aux élections ; création de l'Union nationale mauritanienne avec pour bureau provisoire
Souleymane Ould Cheikh Sidya, président
Hadrami Ould Khattri, secrétaire général
Mohamed Ould Abass, secrétaire général adjoint
Hassane Ould Salah, secrétaire administratif
Abdallahi Ould Dimam, trésorier général
Mohamed Abdallahi Ould El Hassen, propagande
Ahmed Ould Ely el Kory
Yacoub Ould Boumediana
Ba Abdoul Aziz, délégué à la presse

29 Avril 1959 à Nouakchott le Haut-Commissaire et le Président du Conseil signent des protocoles provisoires concernant :
- l'utilisation des personnels
- les conditions de transfert de l'administration des circonscriptions
- utilisation des locaux du contrôle financier
- inspection du travail et lois sociales
- chiffre et R.A.C.
- politique et sûreté
- émigration et immigration
- radio
- postes et télécommunications
-douanes

30 Avril 1959 circulaire du Ministre de l'Intérieur donnant la liste des mandataires du PRM

30 Avril 1959 départ du Président du Conseil de Gouvernement pour Paris

1er Mai 1959 appelé à former le gouvernement de la Côte d'Ivoire, Houphouet Boigny résigne ses fonctions de Ministre d'Etat du gouvernement français

2-3 Mai 1959 voyage au Sahara de Jean-Marie Kone, Diori Hamani et Léon M'Ba ainsi que des représentants du Cameroun et du Tchad

2-4 Mai 1959 tournée d’Ahmed Saloum Ould Haiba, ministre de l'Intérieur, dans le Trarza et explications devant Abdallahi Ould Cheik Sidya :
- Hbib Ould Ahmed Saloum, émir du Trarza et Souleymane Ould Cheikh Sidya reviennent avec leur démission de la liste du PRM aux prochaines éléctions
- Souleymane Ould Cheikh Sidya et Mohamed Abdallahi Ould el Hassen déclarent se retirer de l'U.N.M. naissante

4 Mai 1959 l'UNM lance une consigne d'abstention aux élections législatives

4 Mai 1959 à Paris, les chefs de gouvernement RDA se réunissent che Houphouet Boigny : Tcahd, Gabon, Congo, Niger, Haute-Volta et Côte d'Ivoire

4-5 Mai 1959 à Paris, 3° session du Conseil exécutif de la Communauté
- examen des compétences en matière économique et dispositions pour assurer l'unité de la politique économique et financière (représentation des Etats au Comité monétaire de la zone franc et au conseil supérieur du crédit ; plans d'investissements)
- question de défense : service de sécurité extérieure dans chaque Etat membre
- refus d'une représentation du Mali distincte de celle du Sénégal et de celle du Soudan
- solidarité de la Communauté avant la conférence de Genève

5 Mai 1959 installation de la Cour arbitrale de la Communauté

8 Mai 1959 accord entre le Niger et l'OCRS

10 Mai 1959 à Paris, une délégation des trois partis dahoméens vient demander à la Communauté de régler le problème politique du Dahomey

13 Mai 1959 l'Union nationale mauritanienne est autorisée avec pour bureau provisoire Hadrami Ould Khattri, président
Hassane Ould Salah, secrétaire général
Abdallahi Ould Limam, trésorier général
Mohamed Ghali, presse et propagande

15 Mai 1959 décision du Président de la Communauté créant le service de la sécurité extrieure de la Communauté sous l'autorité du Premier Ministre de la République Française en coopération avec les services de police des Etats

15 Mai 1959 à Paris, entretien de Gaulle – Modibo Keita : le Président de la Communauté accepte que Modibo Keita représente le Mali et le Soudan et qu'en son absence Mamadou Dia représente le Mali et le Sénégal

17 Mai 1959 élections à l'Assemblée nationale
participation massive des Mauritaniens qui plébiscitent les deux listes uniques du PRM, qui enlèvent la totalité ds 40 sièges
les consignes d'abstention de l'UNM et de la Nahda échouent
1° circonscription tête de liste : Moktar Ould Daddah ; 19 sièges
inscrits 178.146
votants 165.554 soit 92,2%
PRM 164.871
2° circonscription tête de liste Sidi el Moktar N'Diaye : 21 sièges
inscrits 299.683
votants 187.297 soit 88,4%
PRM 185.255

20 Mai 1959 Radio-Dakar diffuse un communiqué de la section PRM de Dakar favorable à la Fédération du Mali, communiqué émanant de ses cinq délégués eu Comité exécutif du parti

21 Mai 1959 le secrétaire général du PRM écrit à la section PRM de Dakar
- "votre communiqué constitue un appel public à la dissidence du Parti"
- "… des membres du Comité exécutif jugent utile de faire rebondir une affaire que nous pensions avoir clarifiée et résolue pour de bon, et cela parce que d'aucuns se croient lésés lors des dernières investitures"

27 Mai 1959 le Conseil de gouvernement
- entend un exposé de Moktar Ould Daddah sur les élections "les électeurs, malgré l'époque défavorable, ont participé d'une manière massive au scrutin, et en ont fait le test de l'unanimité nationale"
- examine la question des goums supplétifs
- approuve les nominations
Pinçon, commandant de cercle du Trarza
Bernard, commandant du cercle du Brakna
Vérité, commandant du cercle du Guidimaka
Bessou, commandant du cercle du Tagant
Kane Amadou N'Diaye, adjoint à Sélibaby

21 Mai 1959 le Gouvernement français déclare que la délivrance par le Maroc d'un permis de prospection pétrolière débordant sur la Mauritanie est sans valeur et ne pourra être suivi d'exécution

27 Mai 1959 le communiqué remplace l'appellation de Conseil de Gouvernement par celle de Conseil des ministres

29 Mai 1959 à Dakar, conférence des Chefs de Gouvernement de la république islamique de Mauritanie et du Mali : Moktar Ould Daddah, Mobido Keita, Doudou Thiam et Jean Salette

29 Mai 1959 dans la province de Tarfaya, accrochage entre les forces royales marocaines et les Regueibat

28 Mai 1959 à Nouakchott, le Président du Conseil préside une réunion de travail sur la construction et la viabilité de la capitale
- approvisionnement en eau
- énergie électrique
- achèvement du terrain d'aviation

29-30 Mai 1959 à Abidjan, première réunion du Conseil de l'Entente, groupant la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta et le Dahomey
. création d'un fond de solidarité
. union douanière totale

30 Mai 1959 circulaire du Ministre de l'Intérieur faisant part de la création des institutions de coopération par la République française : le FAC regroupera les interventions du F.I.D.E.S.

30 Mai 1959 le Maroc "décide de procéder à une implantation massive des forces armées royales dans la province de Tarfaya"

31 Mai 1959 le bureau exécutif du PRM exclut "pour travail fractionnel et néfaste au parti" :
- deux de ses membres : Hadrami Ould Khattri et Hassane Ould Salah ;
- les 5 délégués de la section de Dakar au comité exécutif

5-6 Juin 1959 à Paris, réunion des Chefs de Gouvernement de l'ex-AOF pour la dévolution des biens de l'ancienne fédération

9 Juin 1959 signature d'une convention d'union douanière entre la Côte d'Ivoire, le Dahomey, la Haute-Volta, la Mauritanie, le Niger et la fédération du Mali comprenant le Sénégal et le Soudan

10 Juin 1959 adoption définitive de la Constitution fédérale du Mali mentionnant son appartenance à la Communauté

12 Juin 1959 décisions du Président de la Communauté portant définition des principes généraux du contrôle de la justice et prévoyant les conditions d'exercice de ce contrôle par le Conseil d'Etat et la Cour de Cassation "statuant en formation spéciale"

12 Juin 1959 décisions du Président de la Communauté en matière économique
- inter-convertibilité des monnaies
- liberté des mouvements de capitaux
- zone de libre échange
- mise en commun des devises et contrôle commun des changes
- rapport fixe des monnaies dont les parités entre elles et par rapport à l'or ne peuvent être modifiées qu'en Conseil exécutif
- politique économique commune en matière de plans d'investissements

13 Juin 1959 le Haut-Commissaire et le Président du Conseil de gouvernement inaugurent le nouvel aérodrome de Nouakchott accessible aux DC 4

14-15 Juin 1959 conférence de Bamako entre les Chefs de gouvernement de la Mauritanie et du Soudan : Moktar Ould Daddah, Ahmed Saloum Ould Haiba et Jean-Marie Kone
- recensement des impôts
- ravitaillement de l'est mauritanien
- question des frontières et du Tilemsi
- deux conférences sont prévues : une aux commandants des cercles frontaliers à Timbedra, une autre des chefs de gouvernement à la fin de l'année

15 Juin 1959 motion de la section PRM de Dakar signée par le représentant du Brakna, du Gorgol et du Guidimaka - et dont le "responsable provisoire" est Abdoul Aziz Sall : "la voie empruntée par leurs ex-délégués risque de compromettre en Mauritanie l'évolution de l'idée fédéraliste, en inoculant à celle-ci le virus du racisme et du régionalisme" ; attachement aux instances supérieures du PRM

16 Juin 1959 première séance de l'Assemblée Nationale qui réélit Sidi Moktar N'Diaye comme son Président

17 Juin 1959 réuni à Nouakchott, le comité exécutif du PRM
- investit Moktar Ould Daddah pour le poste de premier ministre ; donne l'investiture aux sénateurs de la Communauté : Sidi el Moktar N'Diaye, Souleymane Ould Cheikh Sidya, Cheikh Saad Bouh kane
- décide l'envoi d'observateurs au prochain congrès du P.F.A. à Dakar
- décide de la tenue d'un congrès du Parti à Aioun-el-Atrouss en Janvier 1960
- remplace au bureau exécutif les trois membres exclus du Parti : Doullah Ould Moktar Lahi remplace Hadrami Ould Khattri comme secrétaire général adjoint ; Khattri Ould Dahoud remplace Hassane Ould Salah comme secrétaire administratif adjoint

18 Juin 1959 à Tidjikja, le Président du Conseil de gouvernement et le Haut-Commissaire inaugurent la piste reliant la Tagant à Atar
18 Juin 1959 l'Assemblée nationale élit son bureau :
Bouna Moktar, Kebe Amadou Lamine : vices-présidents
Moktar Ould Ahmed, Cheikh Mohamed Lémine : secrétaires
Kanye Yahya : questeur

19 Juin 1959 dernière séance du Conseil de Gouvernement élu le 20 Mai 1957

20 Juin 1959 le Conseil de Gouvernement présente sa démission

22 Juin 1959 circulaire du Secrétaire général du PRM pour que soient réformés les sections locales et leurs bureaux conformément au rapport présenté au Comité exécutif

23 Juin 1959 Moktar Ould Daddah est investi Premier Ministre
* proposé par 25 députés, la candidature de Moktar Ould Daddah est acceptée au vote secret par 36 voix sur 37 présents (l'intéressé ne votant pas)
* discours d'investiture du Premier Ministre
"- la Mauritanie nouvelle soumise dès sa naissance aux attaques tribales des uns, aux appels séducteurs des autres ne pouvait subsister et se développer qu'en prenant parfaitement conscience de son unité nationale"
- un jour, Port-Etienne sera une ville"
- nous faisons entière confiance au Général de Gaulle, convaincus qu'il saura mettre fin à un conflit qui déchire profondément nos consciences"
- "… profondément désireux de renouer avec le gouvernement et le peuple du Maroc les relations séculaires d'amitié et qui doivent renaître dans la respect absolu de notre indépendance réciproque"
- l'OCRS doit être profitable à tous
- "le peuple mauritanien a opté sans équivoque possible pour la Communauté avec la certitude que cette option lui permettra dans les meilleures conditions possibles et à l'heure qu'il choisira librement, d'accéder à l'indépendance nationale"

26 Juin 1959 le Premier Ministre forme son gouvernement
- Premier ministre (présidence du Conseil des Ministres et Affaires étrangères) : Moktar Ould Daddah
- Finances : Maurice Compagnet
- Economie rurale Ahmed Saloum Ould Haiba
- Plan, Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme Mamadou Samba Ba
- Travaux publics, Transports, P&T: Amadou Diadie Samba Diom
- Commerce, Industrie, Mines : Mohamed el Moktar dit Marouf
- Justice et Législation : Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
- Education, Jeunesse et Travail : Sid Ahmed Deyine
- Santé et Affaires sociales : Hamoud Ould Ahmedou

27 Juin 1959 le nouveau gouvernement prête serment devant le bureau de l'Assemblée nationale et se réunit pour la première fois en Conseil

29 Juin 1959 inauguration de "Radio-Mauritanie" installée à Nouakchott :
1 kw installé dans une voiture !!!

30 Juin 1959 circulaire du premier ministre aux commandants de cercle : "plus de ministère de l'Intérieur et les services de ce département dépendant désorMais directement de mon autorité

1°-4 Juillet 1959 à Dakar, Congrès constitutif du P.F.A. (parti fédéraliste africain)"
. Léopold Sedar Senghor : président
Bakary Djibo, Emile Zinsou : vice-présidents
Modibo Keita, secrétaire général
Doudou Gueye, secrétaire administratif
. Senghor déclare que "l'indépendance se fera dans l'unité africaine afin d'aboutir à une confédération multinationale"
. Moussa Sall, ex-secrétaire général de la section du PRM à Dakar, prend la parole

2 Juillet 1959 à Marseille, conférence économique des pays de la zone franc

3 Juillet 1959 - décret déterminant les attributions du Premier Ministre
- décrets fixant les attributions de chacun des ministres et réorganisant certains de leurs services

4 Juillet 1959 décret portant création et organisation de l'Office des postes et télécommunications

5 Juillet 1959 départ du Premier Ministre pour Tananarive, partageant un avion du Gouvernement français avec ses homologues du Sénégal et du Soudan

5 Juillet 1959 à Paris, Houphouet-Boigny déclare : "nous refusons, nous membre du Conseil de l'Entente, de faire partie d'une Commaunauté qui ne serait plus qu'un Commonwealth"

5 Juillet 1959 à Dakar, le secrétaire administratif du PRM Dembele Tiecoura préside une réunion d'information de la section

7-8 Juillet 1959 à Tananarive, 4° session du Conseil exécutif de la Communauté
- compétences externes de la Communauté :
des ressortissants africains seront membres de la représentation diplomatique française ; libre adhésion des Etat à certains organismes internationaux
- double nationalité
- divergences entre l'Entente et le Mali
exposés et accords sur la politique étrangère et la défense (essais atomiques)
- convocation du Sénat de la Communauté

10 Juillet 1959 - loi sur la protection de l'ordre public
- loi portant délégation de certaines compétences de l'Assemblé Nationale au gouvernement
- loi portant création et organisation du Tribunal administratif
- loi relative à la Commission constitutionnelle
- loi portant organisation et fixant la procédure de la Haute Cour de Justice
- loi portant institution d'un régime fiscal de longue dure applicable aux sociétés concessionnaires de minerai de fer en Mauritanie
- loi portant agrément de MIFERMA au régime fiscal de longue durée
- loi accordant la garantie de l'Etat mauritanien au prêt de la B.I.R.D. à MIFERMA

14 Juillet 1959 - à Paris, la fête nationale est célébrée en présence des Chefs de gouvernement des Etats membres de la Communauté à qui le Général de Gaulle remet le drapeau de la Communauté
- à Nouakchott, elle est célébrée en présence de l'émir du Tagant et d'Abdallahi Ould Cheikh Sidya

14 Juillet 1959 le Conseil de Tutelle accepte à l'unanimité la proposition de la France de fixer l'indépendance du Togo au 27 Avril 1960

15 Juillet 1959 le Général de Gaulle ouvre la première session du Sénat de la Communauté : "Nos peuples ont pu disposer d'eux-mêmes… La raison les y a portés autant que le sentiment"

16 Juillet 1959 à Paris, conférence des ministres de la Jeunesse, de l'Enseignement et de la Santé des Etats membres de la Communauté

17 Juillet 1959 le Général de Gaulle reçoit successivement Modibo Keita et Léopold Senghor venus lui faire part des résolutions du PFA

18 Juillet 1959 arrêté créant le cabinet militaire de la Présidence du Conseil

18 Juillet 1959 au Palais du Luxembourg, Cheikh Saad Bouh Kane est élu secrétaire du Sénat de la Communauté ; les sénateurs s'apparentent au groupe Unité et Progrès dont font partie le Mali et la République Centrafricaine

17-18 Juillet 1959 le Premier ministre à Bruxelles ; il s'y entretient avec les autorités du F.E.D. et de la Commission – en présence du Haut-Commissaire Anthonioz

19-21 Juillet 1959 à Aioun-el-Atrouss, congrès constitutif de l'Union Nationale mauritanienne, section mauritanienne du parti de la Fédération Africaine(P.F.A.)

*motion pour
- "une confédération multinationale dont la fédération du Mali est le premier Maillon"
- "transformation de la Communauté en une confédération multinationale"
- "règlement dans les meilleurs délais du conflit algérien"
- "des élections libers et immédiates"

*élection d'un bureau exécutif :
Hadrami Ould Khattri, président
Moussa Sall , vice-président
Hassane Ould Salah, secrétaire général
Mohamed Ghaly Ould Elbou, Kane Yahya (électricien) : secrétaires généraux adjoints
Yacoub Ould Boumediana : secrétaire politique
Doudou Ba, Yahfdou Ould Elbou : organisation
Cherif maminna, Saw Mody : propagande
Abdallahi Ould Imam : trésorier
Mohamed Ould Jiddou : trésorier adjoint
Gueye youssouf, Ba Abdoul Aziz secrétaires administratifs
Diop Ousseynou, Abouda Ould Bousseif : presse

22 Juillet 1959 Marty, commandant de cercle de l'Assaba

23 Juillet 1959 le Général de Gaulle – en vertu de la décision du Président de la Communauté du 27 Mai 1959 – nomme quatre ministres-conseillers au Gouvernement de la République française :
- Félix Houphouet Boigny, affaires étrangères
- Gabriel Lisette, questions économiques
- Léopold Sedar Senghor, affaires culturelles
- Philibert Tsiranana, défense

25 Juillet 1959 à Bamako, congrès de l'U.G.T.A.N.

26 Juillet-4 Août 1959 à Vienne, VIIIème festival international de la Jeunesse : Ahed Baba Ould Ahmed Miske y représente l'AJM ; il se rend ensuite à Moscou, et revient par Rabat

27 Juillet 1959 conférence constitutive d'une convention relative au concours apporté par la République française à l'Afrique de l'Ouest : Amadou Diadie Samba Diom en est vice-président

28 Juillet 1959 à Paris, signature d'une convention relative au concours apporté par la République française au fonctionnement des services publics mauritaniens ; signé par Robert Lecourt et Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf

28-29 Juillet 1959 à Nouakchott, conférence des commandants de cercle : la situation difficile des deux Hodh et du Guidimaka à raison des propagandes du Mali et de l'UNM et de l'effacement du PRM décapité dans la région – est évoquée

3 Août 1959 accord entre le Tchad et l'OCRS

4-8 Août 1959 à Monrovia, conférence des neuf pays indépendants d'Afrique

Août 1959 Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général de la Nahda, passe le mois en URSS

5 Août 1959 accord de répartition des droites et taxes douaniers entre la Fédération du mali et la République islamique de Mauritanie signé par Doudou Thiam et Maurice Compagnet : 95% au Mali ; 5% à la RIM

6 Août 1959 Youssouf Koita et Fieschi-Vivet sont désignés pour représenter la RIM au Conseil économique et social de la Communauté

7 Août 1959 à Bamako, Modibo Keita déclare : "la Fédération du Mali marche à grands pas vers l'indépendance qu'aucune influence extérieure ne saurait précipiter ni retarder"

9-10 Août 1959 à Dakar, échec de la Conférence des centrales syndicales territoriales

9-11 Août 1959 à Madagascar, le parti gouvernemental demande que soit parfaite l'indépendance du pays au sein de la Communauté

15 Août 1959 le Maroc fait inscrire à l'ordre du jour des Nations Unies la question des expériences françaises atomiques au Sahara

18 Août 1959 Félix Houphouet-Boigny exprime son inquiétude devant la surenchère de ceux qui demandent la transformation de la Communauté et demande que la France "distingue entre les fidèles et les ennemis de cette institution"

19 Août 1959 le ministre des Finances et des Affaires économiques français confirme à la Mauritanie qu'il se rendra aux réunions du F.M.I. et de la BIRD et qu'il compte y obtenir le prêt de 66 millions de dollars demandé par MIFERMA

25 Août 1959 l'Union soviétique accorde une aide économique à la Guinée

27 Août 1959 la délégation française aux Nations Unies comprendra cette année les quatre ministres conseillers de la Communauté

1° Septembre 1959 mise en service d'une liaison radio-téléphonique Nouakchott – Paris

1°-6 Septembre 1959 à Casablanca, 32° session de la Ligue arabe en l'absence de la Tunisie

3-5 Septembre 1959 à Abidjan, congrès de la RDA (y participent la Côte d'Ivoire, le Niger, le Dahomey, la Haute-Volta et le Congo)
"sans vouloir préjuger de la forme définitive de la Communauté, souhaite à terme un ensemble multinational et intercontinental avec un Parlement et un Gouvernement centraux et adresse un pressant appel au peuple français pour apporter à l'édification de la Communauté une foi plus vive et une contribution plus efficace"

4 Septembre 1959 au Dahomey, Sourou Migan Apithy, ancien chef du gouvernement, demande l'indépendance du pays au sein d'une confédération multinationale : il est exclu du Gouvernement le 18

Septembre 1959 au Maroc, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske séjourne trois semaines et s'entretient avec les "transfuges" et les autorités marocaines, tout en insistant sur le fait que la Maroc doit cesser sa revendication territoriale et que la libération du pays ne peut se faire que de l'intérieur

10-11 Septembre 1959 à Paris, 5° session du Conseil exécutif de la Communauté
- approbation des termes de la déclaration du Général de Gaulle sur l'Algérie
- question de la nationalité est à nouveau débattue
échange de vues sur l'avenir de la Communauté
- interventions de Madagascar, de la Côte d'Ivoire et de la République islamique de Mauritanie ; Sénégal et Soudan font part de leur décision d'user – au sein de la Fédération du Mali et dans une association confédérale avec la France - de leur droit à l'indépendance
- le Général de Gaulle souligne le "caractère évolutif de la Communauté" : "son évolution dépend des progrès accomplis dans le développement de la structure des Etats"

14 Septembre 1959 à Conakry, ouverture du Congrès du P.D.G.
Yacoub Ould Boumediana fait partie de la délégation du P.F.A. comme secrétaire à l'organisation

16 Septembre 1959 le Général de Gaulle proclame le droit des Algériens à l'auto-détermination : "compte-tenu de toutes les données : algériennes, nationales et internationales, je considère comme nécessaire que ce recours à l'auto-détermination soit dès aujourd'hui proclamé … Je m'engage à demander d'une part aux algériens dans leur douze départements ce qu'ils veulent être en définitive, et d'autre part à tous les français d'entériner ce que sera ce choix"
. le lendemain la question algérienne vient aux Nations-Unies

21 Septembre 1959 le Premier Ministre déclare "que les propositions du Général de Gaulle sont positives et elles peuvent servir de bases de discussion pour un heureux aboutissement … le président de la République française s'engage à la face de monde à reconnaître aux Algériens le droit à l'auto-détermination et partant à l'indépendance"

23 Septembre 1959 mauritanisation d'un premier poste de commandant de cercle
Ahmed Ould Bah, commandant de l'Assaba
Marty, commandant de cercle de l'Inchiri
Bourgarel, directeur des Affaires intérieures

23-24 Septembre 1959 à Dakar, le Comité directeur du PFA
- décide des mesures pour "l'accession du Mali à l'indépendance dans une association de type confédéral avec la France" et le "transfert des compétences communes aux Etats du Mali par accords négociés"
- "salue la naissance de l'Union Nationale mauritanienne, section mauritanienne du P.F.A. et la lutte courageuse de ses militants auxquels il assure soutien et solidarité"

25-27 Septembre 1959 entretiens de Camp David entre le Président des Etas-Unis et le Président du Conseil des Ministres de l'Union Soviétique

28 Septembre 1959 à Paris, Lamine Gueye et Senghor présente au Président de la Communauté la demande d'indépendance formulée par le PFA

29 Septembre 1959 la presse fait état de l'échec des négociations de MIFERMA avec les autorités espagnoles pour le passage du chemin de fer au Rio de Oro

1er Octobre 1959 le Conseil des Ministres examine et adopte la convention d'établissement à signer avec MIFERMA

1er Octobre 1959 le Conseil des Ministres désigne les candidats au stage de l'I.H.E.O.M. :
Hamoud Ould Abdel Wedoud, Ahmed Ould Doua, Touré Mamadou, Kone Ali Béré, Ba N'Diawar, Hamada Ould Zein, Mohamed Ould Bah, Baham Ould Mohamed Laghdaf, N'Diaye Abdoul Bokar, Mohamed Abdalli Ould Alem

6 Octobre 1959 création de la direction des Affaires Intérieures au ministère de l’Intérieur

8 Octobre 1959 le Conseil des Ministres examine la situation politique générale

9 Octobre 1959 en Haute-Volta, le gouvernement de Maurice Yaméogo dissout le lendemain de sa création par Nazi Boni, le Parti national voltaïque, section du PFA

13 Octobre 1959 le Premier Ministre de la République française, Michel Debré déclare au Palais Bourbon que des échanges de vues auront lieu au début de 1960 pour le transfert des compétences ou la participation à la gestion des affaires communes

14 Octobre 1959 interrogé par l'A.F.P. sur les déclarations du Maroc au Conseil de Tutelle, le président Moktar Ould Daddah déclare : "Nous avons cessé de nous émouvoir … questions sans grande importance périodiquement agitées et qui ne passionnent plus personne"

14 Octobre 1959 au Niger, le gouvernement Diori Hamani dissout le Sawaba, section du P.F.A. fondé par Bakary Djibo

14-15 Octobre 1959 à Nouakchott, conférence Mauritanie-Sénégal des ministres de l'Intérieur : Moktar Ould Daddah et Valdiodio N'Diaye
- relations routières
- problèmes domaniaux
- fiscalité et harmonisation fiscale

19 Octobre 1959 à Nioro, conférence Mauritanie-Soudan sur les questions fontalières

19-24 Octobre 1959 visite officielle en Mauritanie du Haut-Commissaire général Messmer qui – accompagné par le Premier Ministre – se rend à Boutilimit, Aioun, Nema, Tidjikja, Atar, Port-Etienne et Nouakchott

24 Octobre 1959 à Kaédi, la conférence régionale de l'UNM demande que "la Mauritanie adhère sans tarder à la fédération malienne"

24 Octobre 1959 signature de la convention d'établissement de MIFERMA

25 Octobre. – 10 Novembre 1959 Sekou Touré aux Etats-Unis

25 Octobre 1959 à l'Assemblée fédérale du Mali, Modibo Keita déclare qu' "après le 11 Décembre, la négociation pour l'indépendance du Mali sera officiellement engagée"

28 Octobre 1959 la BIRD prend une décision de principe favorable à l’octroi du prêt à MIFERMA

3 Novembre 1959 à l'Ecole militaire, à Paris, le Général de Gaulle affirme : "il faut que la défense de la France soit française. C'est une nécessité qui n'a pas toujours été très familière au cours de ces dernières années"

4-6 Novembre 1959 à Paris, "colloque" des Chefs de Gouvernement de la Communauté pour les plans de développement, l'aide et la coopération de 1959 à 1962

6 Novembre 1959 à Paris conférence des Chefs de Gouvernement pou la dévolution des biens de l'ex-AOF

9-10 Novembre 1959 le Conseil des Ministres approuve des avant-projets de loi sur l'amnistie et la création de juridictions de droit moderne et crée une inspection des affaires administratives

10 Novembre 1959 en présence du Premier Ministre se tient l'assemblée constitutive de la S.U.C.I.N.

10 Novembre 1959 le Général de Gaulle déclare en conférence de presse au palais de l'Elysée que "la Communauté, pour tout le monde, c'est l'indépendance effective et c'est la coopération garantie" ; il utilise le mot "contrat"

10 –30 Novembre 1959 Sekou Touré est reçu officiellement en Grande-Bretagne , en République fédérale d'Allemagne,en Union Soviétique et en Tchécoslovaquie

11-13 Novembre 1959 Robert Lecourt, ministre d'Etat chargé de l'aide et de la coopération, séjourne en Mauritanie ; il se rend à Akjoujt et à Fort-Gouraud et s'entretient le 23 avec le Président Moktar Ould Daddah

14 Novembre 1959 le Premier Ministre fait "rapport sur l'état de la Nation"
- la Mauritanie "dispose d'un appareil institutionnel complet, adapté certes à la situation particulière du pays Mais lui donnant en même temps toutes les caractéristiques d'une nation moderne"
- rechercher "les moyens d'assurer l'équilibre budgétaire"
- "j'appelle une fois de plus tous les jeunes Mauritaniens à apporter au Gouvernement leur enthousiasme et leur esprit d'entreprise"
- "nous devons dès à présent unir nos énergies en prévision du jour, peut-être proche, où nous rentrerons à l'exemple de nos voisins, dans le concert des nations indépendantes"

14 Novembre 1959 à Timbedra, conférence Soudan-Mauritanie au niveau des Commandants de cercle et en présence du directeur des Affaires Intérieures :
- définition plus détaillée de la frontière sans toucher au tracé prévu par le décret de 1944
- recensement des populations à simple valeur fiscale
- aide soudanaise pour imposition des nomades
- question du ravitaillement de l'est

15 Novembre 1959 à Bamako, démentant certaines rumeurs, Léopold Sedar Senghor déclare "nous sommes en complète identité de vues entre Sénégalais et Soudanais"

16 Novembre 1959 à Paris, le Président de la Communauté reçoit les Hauts-Commissaires et préside leur réunion

16-23 Novembre 1959 voyage en Mauritanie du général Gardet, commandant supérieur en AOF, qui se rend à Adrar et au Tagant et s'entretient avec le Premier Ministre le 23

17 Novembre 1959 à Abidjan, conférence de l'Union douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest fondée à Paris le 9 Juin précédent

18 Novembre 1959 à Rabat, Mohamed V déclare dans son discours du trône : "il est naturel qu'en tête de nos préoccupations demeurent la liberté des territoires dont nous avons été spoliés et le retour sous notre souveraineté de ceux de nos sujets qui ont été séparés de leur patrie contre leur propre volonté et sans le consentement de l'autorité légitime"

18-23 Novembre 1959 à Dakar, le chef du gouvernement dahoméen propose une conférence au sommet pou régler la question des cadres locaux de la fonction publique

22 Novembre 1959 en France, Max Fléchet, secrétaire d'Etat aux affaires économiques extérieures est chargé des relations en ce domaine avec les Etats de la Communauté

25 Novembre 1959 à Nouakchott est présenté officiellement – pour la Mauritanie – le drapeau de la Communauté

25 Novembre 1959 au Conseil de Tutelle, Dey Ould Sidi Baba s'étonne au nom du Maroc de ce que la France ne fournisse plus de renseignements sur la Mauritanie (alors qu'il se plaignait l'an précédent qu'elle en fournît) ; le représentant de la France réplique que la RIM est maintenant autonome

26 Novembre 1959 à Paris, Modibo Keita et Léopold Senghor entretiennent le Général de Gaulle et Michel Debré de la "communauté contractuelle"

28 Novembre 1959 anniversaire de la proclamation de la République Islamique de Mauritanie
- proclamation de la loi d'amnistie acquise la veille
- le Premier Ministre déclare que "le cadre politique est donc mis en place et l'unité mauritanienne suffisamment assurée"
- "brûler les étapes et acquérir demain cette indépendance, primordial et immédiat souci de tous les peuples d'Afrique

1°-5 Décembre 1959 Sekou Touré est reçu officiellement au Maroc

6 Décembre 1959 le Conseil des Ministres adopte un avant-projet de loi donnant délégation au Sénat de la Communauté pour statuer en matière de discrimination raciale et religieuse ; en fin de compte ce texte n'interviendra pas

9 Décembre 1959 inauguration de l'université de Dakar

9 Décembre 1959 création d'un office de la main-d'œuvre

9 Décembre 1959 décret modifiant l’arrêté du 8 Février 1958 ayant fixé la composition et les conditions de formation et de fonctionnement des conseils et commissions de chefferies

10 Décembre 1959 le Général de Gaulle à Nouakchott
- le Premier ministre assure" qu'en tout état de cause, c'est dans l'amitié avec la République française et les autres Etats de la Communauté que la Mauritanie entend réaliser son destin"
- le Général de Gaulle admet que "dans les années à venir, dans le temps qui est devant nous, il est probable qu'il y aura beaucoup de changements dans les institutions, dans les rapports comme on dit, entre la France et la Mauritanie, mais je suis convaincu que ce qui demeurera c'est ce que l'on veut faire ensemble"
- devant l'Assemblée nationale, il déclare "vous êtes responsables entièrement de ce qui va arriver, de vos propres concitoyens, … vous vous posez, je le sais, je le vois et je vous en approuve la question de vos responsabilités"

11-12 Décembre 1959 à Saint-Louis, 6ème session du Conseil exécutif de la Communauté
conditions d'exercice des droits et libertés de citoyens de la Communauté
harmonisation des plans de développement
demande du Mali d'obtenir l'indépendance par transfert des compétences est portée à la connaissance du Conseil

13 Décembre 1959 à Dakar, devant l'Assemblée fédérale du mali le Général de Gaulle affirme : "Oui, dans peu de jours, la France, le Mali et les Etats qui le composent entameront des négociations pour modifier le statut de leurs rapports"

15 Décembre 1959 à Nioro, conférence des Chefs de gouvernement de la Mauritanie et du Soudan

15 Décembre 1959 décision du Haut-commissaire auprès de la République islamique de Mauritanie créant une direction locale de la sécurité extérieure chargée de la surveillance des frontières, de la police de l'air et des communications radio-électriques, et de la recherche et de la répression des menées étrangères en liaison avec les services mauritaniens

15-17 Décembre 1959 à Aioun-el-Atrouss, congrès de la Nahda

18 Décembre 1959 à Paris, un entretien de Gaulle-Tsiranana pose le principe du transfert des compétences et de l'indépendance de Madagascar

18-23 Décembre 1959 au Dahomey, le Parti républicain de Sourou Migan Apithy se prononce pour l'indépendance et une association Mali-Bénin sous forme de confédération

20 Décembre 1959 à la suite d'un entretien avec Doudou Gueye secrétaire administratif du PFA, Abdoul Aziz Sall, secrétaire général de la section PRM de Dakar écrit au secrétaire général du parti : "l'U.N.M. dans l'impasse"

22 Décembre 1959 à Dakar, le départ du Haut-Commissaire général Messmer marque la fin de l'institution

20 Décembre 1959 la C.G.T.A.O. se transforme en Union Nationale des Travailleurs Mauritaniens (UNTM) adhérant à la CASL
Fall Malik, secrétaire général
Sidi Ould Meibess et Mohamed Lemine Ould Khlil : adjoints
Barikallah Ould Deya : trésorier général
Sidi Ould Boubacar et Diagne Hamed : secrétaires à l'organisation

23 Décembre 1959 loi portant réforme du code des impôts

25 Décembre 1959 à Paris, sont conclu les accords franco-camerounais définissant les rapports entre les deux Etats pour les six mois suivant l'indépendance

26-29 Décembre 1959 à Rosso, se tient le 4ème congrès ordinaire de l'Association de la Jeunesse de Mauritanie
* les trois commissions sont présidées par Ely Ould Allaf, Bamba Ould Yezid et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske

* motions pour
- indépendance totale
- élections libres
- regroupement des partis
- cessation des hostilités en Algérie
- abolition des mariages mercantiles
- rejet de toute politique intégrationniste (Mali, Maroc, OCRS)

* pas de dirigeant de parti politique dans le comité directeur ainsi renouvelé (Ahmed Baba Ould Ahmed Miske est cependant élu en tête de liste des délégués au comité exécutif de la Jeunesse d'Afrique)
Ely Ould Allaf, secrétaire général
Najib, Secrétaire aux affaires extérieures
Cheikh Ould Malainine, affaires culturelles
Hanchi, trésorier général
Haiba Ould Hamody, commissaire aux comptes

28 Décembre 1959 à Ouagadougou, le congrès de l'U.D.V.-R.D.A. demande la transfert des compétences

30-31 Décembre 1959 à Abidjan, les chefs de gouvernement du conseil de l'Entente décident d'attendre l'aboutissement des conversations franco-maliennes "pour prendre des décisions conformes aux intérêts de leurs Etats"

31 Décembre 1959 dans son message de Nouvel An, le Général de Gaulle constate que "dans la Communauté, les peuples poursuivent leur évolution en accord avec la République française"

1° Janvier 1960 indépendance du Cameroun, aux lendemains de sanglantes tentatives de l'UPC : aux côtés du Secrétaire général des Nations-Unies et de Louis Jacquinot, ministre d'Etat français, le Premier ministre assiste aux cérémonies de Yaoundé et de Douala

2 Janvier 1960 au Congo, l'abbé Fulbert Youlou, chef du gouvernement, se déclare partisan de l'accession de son pays à la "souveraineté internationale" après resserrement des liens entre les quatre Etats d'Afrique équatoriale

6 Janvier 1960 établissement d'une ligne aérienne Nouakchott-Boutilimit

7 Janvier 1960 le gouvernement voltaïque dissout un nouveau parti que tentait de fonder Nazi Boni, favorable à la fédération du Mali

7-19 Janvier 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement en République Arabe unie ; le communiqué fait état du "cachet marocain de la Mauritanie

8 Janvier 1960 à Conakry, le premier chargé d'affaires de la République populaire de Chine remet ses lettres de créance à Sekou Touré

9 Janvier 1960 loi portant modification de l'organisation de la justice locale et faisant siéger à Nouakchott "jusqu'à la mise en place des juridictions de droit musulman" le Tribunal supérieur de droit local et le Tribunal d'annulation

13 Janvier 1960 décret portant création d'un centre de formation professionnelle à Port-Etienne

13 Janvier 1960 au Sénégal, réorganisation administrative sur la base régionale

15 Janvier 1960 à Nouakchott, conférence des Chefs de gouvernement mauritanien et soudanais : Jean-Marie Kone et Moktar Ould Daddah
- institution d'une commissions de frontières
- recensement des sédentaires, imposition des nomades et droit de poursuite
- ravitaillement de l'est

16-27 Janvier 1960 loi municipale urbaine : "sont et demeurent communes Atar, Kaédi, Boghé et Rosso"

18 Janvier 1960 à Paris, s'ouvrent les négociations franco-maliennes

19 Janvier 1960 loi relative à la répression de certains actes portant atteinte à la sécurité, à l'ordre public et au crédit de l'Etat

19-26 Janvier 1960 le roi du Maroc est officiellement reçu en Arabie Saoudite ; la question mauritanienne est "abordée" dans les conversations

20 Janvier 1960 décret portant démobilisation des goums supplétifs

21 Janvier 1960 premier timbre-poste de la République islamique de Mauritanie

21 Janvier 1960 à Kaédi, motion de l'UNM envisageant la cession de la Mauritanie du sud au Sénégal et du Hodh au Soudan
la conférence des sous-sections du Gorgol (en présence d'un membre du bureau exécutif) "se réserve le droit, conformément aux lois établies et en cas d'impérieuse nécessité, de recourir par l'intermédiaire du Comité directeur de l'UNM à une demande de révision de l'acte administratif de 1910 élargissant les frontières de la Mauritanie en y comprenant les circonscriptions régionales de la rive droite du fleuve Sénégal, ainsi que la décision du Gouverneur général prise en 1945 et intégrant le Hohd soudanais au territoire de la Mauritanie"

21 Janvier 1960 réunion du groupe parlementaire du PRM
- étudie "les conséquences que pourra entraîner pour la Mauritanie l'indépendance prochaine du Mali"
- examine "la situation créée dans le pays par la propagande de désagrégation menée par certains partis politiques mauritaniens au service du pays ou de formations politiques étrangères"
- décide de "charger tous les députés d'une mission de propagande et d'action à travers la République islamique de Mauritanie"

22 Janvier 1960 décret assignant à résidence pour six mois Yacoub Ould Boumediana à Nouakchott

22 Janvier 1960 décret portant organisation des unités de police nomade

24 Janvier-1° Février 1960 tentative manquée de subversion à Alger : les "barricades"

25 Janvier 1960 accord d'assistance technique en personnel entre la République française et la République islamique de Mauritanie

25-29 Janvier 1960 à Tunis, 2ème conférence des peuples africains : Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda, y prend la parole "dans cette lutte pour la liberté et l'indépendance, nous comptons plus que jamais sur nos frères déjà indépendants pou nous soutenir, nous aider et faire connaître nos problèmes"

25 Janvier – 15 Février 1960 le Premier ministre fait une tournée de prise de contacts dans l'est mauritanien

26-30 Janvier 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement en Jordanie : la Mauritanie est partie intégrante du Maroc et doit être soutenue pour faire prévaloir son droit à l'auto-détermination

27 Janvier 1960 à Kiffa, le Premier Ministre commente le communiqué publié au Caire et glose sur le terme "cachet marocain" de la Mauritanie

27-28 Janvier 1960 au Cap Timiris, le ministre du Travail s'entretient avec les Imraguens

27 Janvier 1960 décret instituant une délégation de la R.I.M. auprès du Mali et du Sénégal à Dakar

27 Janvier 1960 à Bruxelles une conférence de la "table ronde" fixe la date de l'indépendance du Congo belge au 30 Juin

26 Janvier – 6 Février 1960 à Tanger, se réunit la Commission économique pour l'Afrique : Ahmed Saloum Ould Haiba fait partie de la délégation de la Communauté

29 Janvier 1960 loi portant statut des cadis

29 Janvier 1960 Moktar Ould Daddah rend visite au marabout de Boumdeid ; le lendemain il quitte Kiffa pour Tamchakett

31 Janvier – 3 Février 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement en Irak qui convient avec lui de "soutenir les populations arabes de Mauritanie dans leur volonté de réintégrer la patrie marocaine"

1° Février 1960 Moktar Ould Daddah à Aioun-el-Atrouss

2 Février 1960 Moktar Ould Daddah à Touil, poste frontière avec le Soudan

2-3 Février 1960 à Abidjan, le Conseil de l'Entente convient d'un resserrement des liens entre les Etats et d'une présidence tournante annuelle

3-6 Février 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement au Liban ; le "caractère marocain" de la Mauritanie est souligné

5 Février 1960 en France, remaniement ministériel :
- Roger Frey, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des relations avec la Communauté
- Jean Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec les Etats de la Communauté

6 Février 1960 près de Timbedra, le Premier Ministre visite le site de Koumbi-Saleh et déclare "la vocation de la Mauritanie ne date pas d'hier … à la fin de l'année ou au début de 1961 la Mauritanie demandera le transfert des compétences"

7 Février 1960 à Beyrouth, Mohamed V préside la réunions de ses ambassadeurs au Moyen-orient ; le chef du gouvernement Abdallah Ibrahim déclare qu'il "épuisera tous les moyens pacifiques pour amener la restitution de la Mauritanie au Maroc. En dernière instance, il porterait le problème devant les Nations-Unies

8 Février 1960 à Aioun-el-Atrouss, Yaboub Ould Boumediana et Hadrarmi Ould Kattri sont appréhendés et transférés à Tamchakett où un décret du lendemain les assigne à résidence

10 Février 1960 le Premier Ministre est à Néma

10 Février 1960 lettre du ministère d'Etat chargé de l'aide et de la coopération :
. la subvention d'équilibre reste limitée à 1.100 millions francs CFA et ne peut être portée à 1.825 millions comme le demande la Mauritanie
. faire virer du budget d'équipement au budget de fonctionnement les sommes nécessaires à "l'équilibre financier élémentaire de l'Etat mauritanien"

11 Février 1960 Moktar Ould Daddah à Oualata

11 Février 1960 à Paris, réunion des ministres de l'Education de la Communauté
adaptation des programmes scolaires
recrutement d'enseignants

11 Février 1960 à Paris, s'ouvrent les négociations franco-malgaches

12 Février 1960 "Paris-Dakar" commente "l'arrestation" des dirigeants de l'UNM et reproduit les termes de la motion séparatiste du 1er Janvier précédent

12 Février 1960 à Paris, le Général de Gaulle préside un conseil restreint sur la Communauté auquel participent les quatre ministres-conseillers

12 Février 1960 le congrès extraordinaire du parti gouvernemental gabonais estime que le Gabon n'est pas encore en mesure d'exercer seul les compétences communes

13 Février 1960 à Reggane (Sahara), première explosion atomique française en présence de représentants de la Communauté

13 Février 1960 le général de Brébisson est nommé commandant supérieur en A.O.F. ; il se rend le 29 en Mauritanie

14-16 Février 1960 à Fort-Lamy, conférence agricole de la Communauté

16 Février 1960 dans une lettre au commandant de cercle du Tagant, le Premier ministre précise que "les mesures d'assignation à résidence prises contre les leaders (de l'UNM) ne sauraient être interprétés comme une atteinte à la liberté d'opinion ou une sanction contre des adversaires politiques. Elles traduisent la volonté du Gouvernement de défendre l'indépendance de la Mauritanie contre toutes les attaques quelle que soit leur origine"

13 Février 1960 à Bassikounou, le Premier Ministre déclare : "Je considère qu'en ce qui concerne les vues du Maroc sur notre pays, le voyage de Mohamed V est un échec diplomatique"

15 Février 1960 protestant contre les essais nucléaires français au Sahara, le Maroc rappelle son ambassadeur à Paris

15 Février 1960 retour du Premier Ministre à Nouakchott

16 Février 1960 à Paris, Léopold Sedar Senghor déclare à la presse étrangère : "nous serons aussi indépendants que des dominions du Commonwealth Mais aussi solidaires de notre ancienne métropole car la Communauté fédérale aura été transformée en une Communauté confédérale"

16-18 Février 1960 réunion du groupe parlementaire du PRM
- se substitue au bureau exécutif pour "achever l'organisation complète du Parti et insuffler au Parti de regroupement mauritanien une vigueur lui permettant de faire face aux tâches difficiles qui nous attendent"
- constitue une "délégation du Parti auprès du Gouvernement pour donner avis sur les décisions administratives importantes … en attendant l'installation d'un bureau qui sera proposé au prochain congrès"
- "décide de tout mettre en œuvre pour défendre ses limites actuelles du nord et du sud et l'intégrité de son territoire national" ;
- "demande au gouvernement de châtier d'une façon exemplaire tout Mauritanien au service d'un Parti ou d'un Etat étrangers travaillant au démembrement de l'Etat mauritanien"
- "invite le gouvernement de la RIM à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l'accession de la République islamique de Mauritanie à la souveraineté internationale par transfert des compétences au cours de l'année 1961"

17 –18 Février 1960 le Conseil des ministres adopte des
- décret assignant à résidence Hadrami Ould Khattri à Tichitt, Yacoub Ould Boumediana et Abdoul Aziz Ba à Fort-Trinquet, et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske
- décret organisant le secrétariat général du Conseil des ministres
- décide la mise à l'étude d'un projet de loi sur l'organisation des partis politiques

18 Février 1960 la République française institue
- le secrétariat d'Etat aux relations avec les Etats de la Communauté chargé des relations bilatérales et des questions d'aide et de coopération ; il remplace le secrétariat général de la Communauté dans la gestion du F.A.C.
- un comité de relations avec les Etats de la Communauté donnant instruction au secrétaire général et arrêtant les Décembreisions qui ne sont pas du ressort du Conseil des ministres

20 Février 1960 le secrétaire général du PRM recommande à la section de Dakar de cesser toute activité jusqu'à nouvel ordre "afin de préserver nos militants contre les sévices éventuels qu'ils pourraient subir"

20 Février 1960 circulaire du bureau exécutif du PRM sur la réorganisation du parti

21-28 Février 1960 voyage du Premier Ministre à Paris
- questions minières
- le transfert des compétences sera demandé ultérieurement
il s'entretient avec le Général de Gaulle (le 24) et avec le Premier Ministre français, et ceux des Finances, des Affaires Etrangères et des Armées

22 Février 1960 à Bangui, les quatre chefs de gouvernement de l'ex-AEF conviennent de demander l'indépendance dans l'unité des quatre Etats et au sein de la Communauté

23 Février 1960 - à l'Elysée, le Général de Gaulle reçoit les quatre chefs de gouvernement de l'Entente
- à Paris, Diori Hamani, président du Conseil de l'Entente s'entretient avec Senghor

23 Février 1960 communiqué de l'Union soudanaise, section locale du P.F.A.
- "l'émotion suscitée dans la République soudanaise par une mesure mettant en cause la loyauté et la bonne foi africaine de nos camarades mauritaniens du P.F.A. …"
- "lance un appel aux responsables politiques de la RIM pour trouver une solution au problème crucial de l'unité africaine et pour renforcer les liens qui existent entre la République islamique de Mauritanie, la République du Sénégal et la République soudanaise"

24 Février 1960 le Général de Gaulle reçoit le Premier Ministre mauritanien

24 Février 1960 le roi du Maroc reçoit successivement
- la "délégation mauritanienne de Rabat"
- Bouyagui Ould Abidine présenté comme dirigeant du "mouvement de libération de la Mauritanie"

24 Février 1960 lettre du secrétaire administratif de l'U.N.M. Abdoul Aziz Ba, avant de partir en résidence surveillée : "la réaction de nos amis du PFA ne se fera pas attendre"

23, 24, 25 Février 1960 à Atar, congrès constitutif de l'Union socialiste des musulmans mauritaniens USMM
- adoption d'une motion économique et sociale
- élection d'un bureau exécutif provisoire
Ahmed Ould Kerkoub, directeur politique
Salem Ould Boubout, secrétaire général
Sid Ahmed Ould Kerkoub, propagande et presse
El Housseine Ould M'Haymed, trésorier général

24 Février 1960 le gouvernement mauritanien dément les affirmations de Radio-Dakar suivant lesquelles;à la suite de l'assignation à résidence des chefs de l'UNM, "un couvre-feu a été instauré pour empêcher des manifestations populaires"

24 Février 1960 création d'un service de la sécurité et des renseignements généraux

25 Février 1960 à Dakar, le conseil des ministres du Mali présidé par Mamadou Dia, vice président
- entend un exposé "sur certains aspects des relations du Mali avec les Etats africains de la Communauté, de Mauritanie et de Haute-Volta, ainsi que sur les mesures de discrimination prises par certains Etats contre les ressortissants du Mali"
-décide l'envoi de missions en Mauritanie, en Haute-Volta et au Dahomey

26 Février 1960 l'Union progressiste sénégalaise, section locale du P.F.A.
- "adresse un solennel avertissement aux gouvernements (de Mauritanie, de Haute-Volta et du Dahomey) qui délibérément et quotidiennement attentent au droit des gens
- "attire leur attention sur la gravité des faits qui motivent la présente motion et les conséquences qu'ils sont susceptibles d'entraîner à l'encontre des ressortissants des Etats responsables de ces mesures"

29 Février 1960 décret assignant à résidence Ahmed Baba Ould Ahmed Miske à Sélibaby

28 Février 1960 le gouvernement dahoméen proteste contre les communiqués du Mali et de l'U.P.S. et refuse la mission malienne

29 Février 1960 Radio-Rabat annonce l'entrée en dissidence des chefs de la Baie du Lévrier et de la région d'Atar

29 Février 1960 la terre tremble à Agadir

29 Février 1960 faisant escale à Dakar à son retour de Paris, le Premier Ministre s'entretient avec Mamadou Dia

1° Mars 1960 la Guinée décide de battre sa propre monnaie, non rattachée au franc français, et de sortir de la zone franc

1° Mars 1960 décision du Président de la Communauté affectant au secrétariat d'Etat aux relations avec la Communauté et au secrétariat général de la Communauté des services du courrier commun et précisant que le secrétaire d'Etat assure l'unité d'interlocuteur entre les Etats de la Communauté et les services français

3 Mars 1960 Diori Hamani, président en exercice du Conseil de l'Entente déclare au "Figaro" :
- "après l'accession à l'indépendance du Mali et de Madagascar, il se peut que nous demandions certains transferts de compétence, compte-tenu de l'évolution de nos quatre Etats et non isolément"
- "on pourrait envisager la création d'un comité de coordination de l'Afrique d'expression française"

4 Mars 1960 "Paris-Dakar" titre : "détente avec la Mauritanie après une conversation Dia-Moktar"

5 Mars 1960 Houphouet Boigny "souhaite une trève dans les débats académiques entre leaders africains d"expression française"

7 Mars 1960 circulaire du secrétaire général du PRM sur la tenue de réunions périodiques dans les sections et faisant état de ce qu'elles ont été décidées par le groupe parlementaire

7 Mars 1960 au Dahomey, le Parti nationaliste dahoméen, devenant section locale du PFA demeure au Gouvernement

7-8 Mars 1960 à Port-Etienne, exercice amphibie de l'escadre française commandée par l'amiral Cabanier et en présence du Premier ministre et du Général Cogny

8 Mars 1960 autorisation de l'Union républicaine des travailleurs de la Mauritanie URTM dont le bureau exclusivement composé d'originaires de la vallée du fleuve :
Abd. Alassane N'Diaye, secrétaire général
Babacar Dall M'Baye, secrétaire général adjoint
Mody-N'Diaye, secrétaire administratif
Amadou Lamine Diop, secrétaire administratif adjoint
Ibrahima M'Bodj, Doudou N'Diaye, Ibrahima M'Baye et Talibouya Aidara : secrétaires à l'organisation
N'Diaye Boubacar, Amady Dia El Hadj : trésoriers

8 Mars 1960 le Premier Ministre adresse au Chef du gouvernement marocain un télégramme de condoléances pour la catastrophe d'Agadir

8 Mars 1960 le RDA – refusant une négociation de parti à parti- repousse l'appel à l'unité de Bakary Djibo

9 Mars 1960 dans un discours radiodiffusé, Moktar Ould Daddah déclare : "à l'occasion du voyage que j'ai effectué la semaine dernière à Paris, j'ai transmis au Général de Gaulle, président de la République française et de la Communauté, la résolution du groupe parlementaire du PRM invitant le Gouvernement que je préside de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l'accession du R.I.M. à la souveraineté internationale par le transfert des compétences au cours de l'année 1961. Je suis profondément heureux de vous annoncer aujourd'hui que le Général de Gaulle a approuvé pleinement cette proposition"

9 Mars 1960 le Premier Ministre écrit au ministre français des Armées pour obtenir son concours dans l'aménagement de la passe de Soufa

10 Mars 1960 les chefs de la Baie du Lévrier protestent contre le communiqué de Radio-Rabat et redisent leur loyalisme au gouvernement actuel mauritanien

10 Mars 1960 le Premier Ministre quitte Nouakchott pour Paris

11-13 Mars 1960 Moktar Ould Daddah en République fédérale d'Allemagne pour une conférence sur l'assistance aux pays en voie de développement

15 Mars 1960 le voyage de Khrouchchev en France, à l'accueil de qui devait participer Moktar Ould Daddah comme les autres Chefs de gouvernement de la Communauté, est remis

14 Mars 1960 à Paris, se réunissent les ministres des Finances de l'Union douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest : relations avec la Guinée

16 Mars 1960 le Premier Ministre s'envole pour Washington

16 Mars 1960 le Président de la Communauté précise les attributions du secrétaire général qui assure "les rapports personnels du Président avec les Chefs d'Etat et de Gouvernement et tient le Président informé de l'évolution politique des Etats africains et malgache, de leurs rapports réciproques et de leurs relations avec la République française ainsi que des problèmes de politique générale de la Communauté"

17 Mars 1960 à Washington, signature du prêt de la B.I.R.D. à MIFERMA, prêt garanti par la France et la RIM : "reconnaissance internationale, avant la lettre, du gouvernement de la République islamique de Mauritanie"
après cette signature, le Premier ministre est reçu par le Secrétaire d'Etat américain, Christian Herter, et tient une conférence de presse

21 Mars 1960 à Paris, 7ème (et dernière) session du Conseil exécutif de la Communauté
- Mali et Madagascar font connaître l'état des négociations avec la France
- les Etats de l'ex-AEF exposent leur projet d'une union confédérale indépendante au sein de la Communauté
- l'Entente fait part de son resserrement
- "le Premier Ministre de la RIM a confirmé les principes de sa politique" et commenté la signature du prêt de la BIRD
- communications des ministres chargés des affaires communes sur l'explosion atomique, le retrait de la Guinée de la zone franc ; conclusions et propositions sont adoptées
- exposé de Houphouet Boigny sur la pénétration soviétique et chinoise en Afrique
- Jacques Foccart remplace Raymond Janot comme secrétaire général de la Communauté
Avant la séance du Conseil Moktar Ould Daddah Décembrelare à la presse que "la décision de la BIRD équivaut à une reconnaissance avant la lettre de notre existence sur le plan international et à une reconnaissance de fait de notre indépendance nationale".

22 Mars 1960 réunis à Paris, les Chefs de gouvernement des Etats de l'Afrique occidentale s'accordent sur la dévolution des biens de l'ancienne fédération de l'AOF

22 Mars 1960 - lettre du Premier Ministre p. i. à son homologue du Soudan sur l'expropriation de mil soudanais vers la Mauritanie
- lettre du Premier ministre p.i. sur une "unité de police méhariste à Nara largement ouverte aux transfuges mauritaniens"

23 Mars 1960 à l'Elysée, les Chefs de gouvernement africains et malgache – dont Moktar Ould Daddah – participent au dîner offert par le Général de Gaulle au président du Conseil des ministres de l'Union Soviétique arrivé en voyage officiel en France

23 Mars 1960 le Maroc conteste la validité de l'accord conclu ente la BIRD et MIFERMA, avec la garantie de la République islamique de Mauritanie

25 Mars 1960 - le Premier Ministre par intérim : Amadou Diadie Samba Diom réfute la déclaration marocaine
- convention financière entre la France et la Mauritanie

26 Mars 1960 fin des négociations franco-malgaches et paraphe des accords de transfert de compétence et de coopération

28 Mars 1960 la F.A.C. accorde une subvention de 790 millions pour la construction de Nouakchott

29 Mars 1960 à l'Elysée, une réunion de travail du président de la Communauté et des chefs de la délégation du Mali met fin aux négociations franco-maliennes

29 Mars 1960 le Général de Gaulle réunit les Haut-Commissaires

1° Avril 1960 décret mettant en place le Tribunal administratif

3 Avril 1960 à Aïn Salama, les responsables de la section PRM de Boutilimit s'entretiennent avec Cheikh Abdallahi Ould Cheikh Sidya qui leur conseille" de se regrouper et unir tous leurs efforts pour la réalisation d'une nation islamique, forte qui une fois indépendante, doit Maintenir dans tous les domaines des liens solides et durables avec la France"

4 Avril 1960 à Paris
- signature des accords portant transfert des compétences de la Communauté "à la République du Sénégal et à la République soudanaise groupées au sein de la Fédération du mali"
- paraphe (pour être signés après l'indépendance) des
    • accords de coopération entre la France et le Mali,
    • accords particuliers sue la participation du Mali à la Communauté, sur la conciliation et l'arbitrage, sur l'établissement et sur les droits fondamentaux des nationaux de la Communauté

4-5 Avril 1960 à Saint-Louis, le Gouverneur général de l'Afrique occidentale espagnole est reçu par le Haut-Commissaire Anthonioz

5 Avril 1960 le Premier Ministre préside une séance de travail à laquelle participe le Chef de la Mission d'aide et de coopération
- développement de l'est mauritanien
- aménagement de la zone de Port-Etienne

6 Avril 1960 à Atar, Mohamed Lemine Ould Abdallah Ould Beyrouk et 60 Tekna déclarent démissionner de la Nahda et adhérer au P.R.M.

6-7 Avril 1960 le Gouverneur général de l'Afrique occidentale espagnole, en visite officielle à Nouakchott, s'entretient avec le Premier Ministre

7-19 Avril 1960 tournée de prise de contacts du Premier Ministre dans le Gorgol, le Brakna et le Tagant ; il est accompagné de Mamadou Samba Boly Ba

7-9 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Kaédi

9 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à M' Bout

11 Avril 1960 - Moktar Ould Daddah à Boghé
- manifestations de la Nahda à Atar et à Nouakchott

11-15 Avril 1960 à Conakry, congrès afro-asiatique auquel participe Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda

12 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Aleg

13 Avril 1960 à Tananarive, s'ouvrent les Jeux de la Communauté

14-15 Avril 1960 Moktar Ould Daddah est à Moudjéria ; il s'entretient le 15 avec l'émir du Tagant

14-16 Avril 1960 à Dakar, se tient une conférence entre les dirigeants du Mali
- réformes institutionnelles
- partage des responsabilités ministérielles ; des divergences apparaissent

16 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Tidjikja

16-18 Avril 1960 à Rosso, 1er séminaire de l'Association des étudiants et élèves de Mauritanie : "la jeunesse estudiantine et la construction nationale" ; le secrétaire général en est Sidi Ould Cheikh Abdallahi ; présence de Bamba Ould Yezid du bureau de la Nahda

19 Avril 1960 retour du Premier Ministre à Nouakchott

20 Avril 1960 - Mohamed el Moktar Marouf est chargé de représenter la RIM au Conseil de MIFERMA
- décret fixant le régime des armes à feu et des munitions en Mauritanie
- lettre de l'U.S.M.M. demandant le récépissé définitif du parti

20 Avril 1960 éditorial de "Al Alam" :
- "soutenir le peuple mauritanien dans sa lutte est pour nous un impératif national"
- allusion aux revendications maliennes

21 Avril 1960 à Nouakchott, Jacques Foccart, secrétaire général de la Communauté est reçu par le Premier Ministre

21 Avril 1960 à Goundam, se réunit la commission soudano-mauritanienne des frontières qui doit "étudier sur place les problèmes posés par la fixation de la frontière soudano-mauritanienne dans son détail" (Mohamed Abdallahi Ould El Hassen dirige la délégation RIM)

24 Avril 1960 démenti formel du Premier Ministre

26 Avril 1960 au Palais-Bourbon, le Premier Ministre français – parlant de la réforme constitutionnelle rendue nécessaire par les accords de la France avec Madagascar et le Mali – déclare que le gouvernement a choisi la procédure de l'article 85 pour la révision

26 Avril 1960 "Paris-Dakar" titre en première page sur les problèmes frontaliers soudano-mauritaniens

27 Avril 1960 à Lomé, le Premier Ministre assiste aux cérémonies de l'indépendance du Togo, en compagnie de Louis Jacquinot qui représente la France et de Mamadou Dia

28 Avril 1960 le ministre de la Justice et de la Législation transmettant au Premier Ministre une note sur les conditions d'application de l'article 9 de la Constitution relatif aux partis politiques, déclare "réserver son opinion sur l'opportunité et l'utilité d'une telle loi"

29 Avril 1960 à Abidjan, Moktar Ould Daddah et Mamadou Dia venant de Lomé, font escale et sont reçus par le président Houphouet-Boigny ; le chef du gouvernement sénégalais déclare "l'axe Dakar-Abidjan est une des réalités de l'Afrique"

29-30 Avril 1960 à Paris, réunion des ministres du Travail de la Communauté :
- adaptation du Code du travail
- représentation à l'O.I.T.
- formation de cadres syndicaux
- formation professionnelle

3 Mai 1960 le secrétaire d'Etat français aux relations avec la Communauté déclare que la procédure de l'article 85 permettra d'intéresser les Etats membres à la révision constitutionnelle par le truchement du Sénat de la Communauté

5 Mai 1960 à Dakar, Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda, décare "la Nahda prend acte du désir exprimé par les dirigeants actuels de la Mauritanie d'accéder à l'indépendance en 1961 …. dans la mesure où elle sera acquise et défendue par les masses mauritaniennes unies dans un effort commun" ; il demande des élections "libres et contrôlées" avant le transfert des compétences

5 Mai 1960 le Conseil des Notables d'Aleg forme un nouveau parti d'opposition

10-11 Mai 1960 l'Assemblée nationale française adopte le projet gouvernemental de révision constitutionnelle par 280 voix contre 174

12 Mai 1960 la section PRM de Boghé "considérant l'attitude prise par les chefs de canton à l'égard du PRM concrétisée par la nouvelle formation d'un parti politique … flétrit l'attitude des chefs contre les intérêts nationaux"

13 Mai 1960 le Conseil des Ministres adopte le projet de loi sur l'organisation des partis politiques

14 Mai 1960 ouvrant la session ordinaire de l'Assemblée nationale, le Premier Ministre déclare :
- "le prêt de la BIRD "porte en premier lieu témoignage de la confiance des nations en l'avenir de la Mauritanie. Il lui apporte de surcroît une table partie de la base économique et financière indispensable pou rassurer la réalité de son indépendance" ;
- "la République islamique de Mauritanie se trouve dès à présent en mesure d'assumer ses responsabilités d'Etat souverain"
- " doter prochainement le ministère de l'Intérieur d'un titulaire"
- "constater çà et là chez certaines élites traditionnelles un manque d'enthousiasme pour l'évolution irréversible … déplorer qu'à l'inverse de ce qui se passe dans les Etats voisins, notre jeunesse ne soit pas tout entière groupée derrière son gouvernement"
- "l'intérêt que peut comporter pour le Mali l'existence d'une Mauritanie indépendante mais amie" ;
- "la question de l'OCRS est avant tou liée à la solution définitive du drame algérien"
- "MIFERMA n'est plus un mirage"
- "l'indépendance entraînera un accroissement inéluctable de nos dépenses … des sacrifices importants et pénibles"

10-14 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de la Justice de la Communauté
- exercice du droit de grâce
- formation des magistrats
- exécution des Décembreisions de justice
- état civil

14 Mai 1960 T.O. du commandant de cercle du Hodh oriental faisant état de son conflit avec son adjoint mauritanien : Mohamed Ould Cheikh

14 Mai 1960 le Premier Ministre demande au Haut-Commissaire la mise à la disposition directe du commandant de cercle du Hodh oriental de la patrouille mauritanienne du peloton 143

14 Mai 1960 à Atar, l'U.S.M.M.
- se déclare "une branche de la Nahda
- envisage un congrès des chefs coûtumiers à Nouakchott
- demande à la BIRD de cesser tout financement "tant qu'un nouveau gouvernement ne se serait pas subsisté à l'actuel"
- "contre la Gouvernement de Nouakchott, mais non pas contre la France"

16 Mai 1960 ouvrant la 2ème session ordinaire de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre insiste sur la situation financière : pour un budget de 2.993 millions de CFA, un déficit de 1.832 millions

17 Mai 1960 création d'une Union des Républiques d'Afrique centrale, à laquelle la Gabon refuse d'adhérer

18 Mai 1960 circulaire du secrétaire général du PRM sur les mouvements dans le personnel de commandement territorial, faisant "ressortir que ce Gouvernement est l'émanation du PRM et qu'à ce titre il doit avoir la confiance totale des membres du parti"

18-19 Mai 1960 le Sénat de la République française adopte le projet gouvernemental de révision constitutionnelle par 146 contre 127

19 Mai 1960 motion des chefs coutûmiers de l'Adrar
- renouvelant leur confiance à Moktar Ould Daddah et au gouvernement qu'il préside
- déniant à l'U.S.M.M. le droit de parler au nom des populations de l'Adrar

22 Mai 1960 présidé par Ba Ould Ne, le groupe parlementaire du PRM entend Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye et décide de
- "rappeler à tous les élus de quelque échelon qu'ils soient l'obligation de se soumettre sans réserve à toutes les décisions prises par les instances supérieures du parti
- "réorganiser le Parti dans tous ses rouages afin de serrer davantage les rapports Gouvernement et Assemblée"
- "définir sans plus tarder une véritable politique économique et financière"

23 Mai 1960 autorisation de l'U.S.M.M.

23 Mai 1960 décret transférant la résidence surveillée d'Ahmed Baba Ould Ahmed Miske à Boutilimit

23 Mai 1960 Mohamed V prend personnellement la direction du Gouvernement marocain, dont Moulay Hassan devient le vice-président

23-24 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de la Famille des Etats de la Communauté

23-27 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de l'Education des Etats de la Communauté

24 Mai 1960 circulaire du président de la Nahda : "l'analyse de la situation politique d'ensemble du parti fait apparaître des erreurs et des faiblesses"

25 Mai 1960 le groupe parlementaire du PRM décide "la désignation d'une mission parlementaire de sept membres chargée d'étudier auprès des différents ministères le train de vie de la Nation"

27 Mai 1960 décret constatant la composition de la Commission constitutionnelle, laquelle ne comprend qu'un seul mauritanien sur ses cinq membres

30 Mai –3 Juin 1960 2ème et dernière session du Sénat de la Communauté
- la révision constitutionnelle est acquise par 206 voix contre 8 et 6 abstentions
- le Général de Gaulle déclare le 3 Juin que "la Communauté va prendre, de ce fait, une forme nouvelle. Je ne crois pas, cependant, que l'esprit, ni la valeur, de cette grande institution doivent s'en trouver altérés. Son principe est la coopération organisée entre Etats. Il en sera de même demain."

31 Mai 1960 Black, président de la BIRD passe la journée à Nouakchott et s'entretient avec le Premier Ministre

1° Juin 1960 à l'Elysée, le Président de la Communauté reçoit Houphouet Boigny mandaté par ses collègues de l'Entente lors de leur réunion des 14-16 Avril précédents

3 Juin 1960 les Etats de l'Entente demandent l'indépendance et leurs chefs de gouvernement sont reçus par le Général de Gaulle

4 Juin 1960 promulgation de la loi portant révision des articles 85 et 86 de la Constitution du 4 Octobre 1958
"Un Etat membre de la Communauté peut également par voie d'accords, devenir indépendant sans cesser de ce fait d'appartenir à la Communauté"

4 Juin 1960 le secrétariat d'Etat aux relations avec la Communauté précise que suivant l'article 78 de la Constitution "le transfert des compétences s'effectue par négociations concuremment avec la conclusion des accords de coopération. Il n'y a pas de troisième voie".

5 Juin 1960 les Etats de l'Entente refusent de négocier des accords avec la France préalablement à leur accession à l'indépendance

6 Juin 1960 le roi du Maroc reçoit en audience Mohamed el Moktar Bah et le nomme directeur de la radiodiffusion ohérifienne

7-10 Juin 1960 les accords franco-maliens sont approuvés par les Assemblées soudanaise et sénégalaise

9 Juin 1960 lettre du Premier Ministre au Gouvernement soudanais
. ravitaillement de l'ouest
. situation faite à Nioro aux ressortissants mauritaniens

9 Juin 1960 déclaration du prince Moulay Hassan au "Monde" : "ce n'est pas notre intérêt que des caïds marocains administrent la Mauritanie …. Ce que nous souhaitons c'est une sorte d'union personnelle, une association d'Etat à Etat"

9-10 Juin 1960 l'Assemblée nationale française approuve :
. les accords franco-maliens : 379 contre 72
. les accords franco-malgaches : 380 contre 69

10 Juin 1960 le Gouvernement français réorganise l'OCRS dont Olivier Guichard devient le délégué général

10 Juin 1960 le Général de Gaulle donne son accord de principe aux Chefs de gouvernement de l'Entente pour le transfert des compétences

10 –11 Juin 1960 à Paris, se réunit le comité chargé des rapports de la Communauté avec les organisations internationales ; la Mauritanie y est représentée par Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf

12 Juin 1960 réunion du bureau exécutif du PRM

12-13 Juin 1960 à Aioun-el-Atrouss, conférence des ministres de l'Intérieur de Mauritanie et du Soudan : Moktar Ould Daddah et Madeira Keita confirment et complètent les accords de Nouakchott

13 Juin 1960 le groupe parlementaire du PRM débat des problèmes sociaux et culturels mauritaniens et de la réorganisation du Parti

14 Juin 1960 dans un discours radiotélévisé, le Général de Gaulle
- constate que "en Afrique noire et à Madagascar, l'institution de la Communauté a ouvert une voie raisonnable à un élan qui, autrement, eût entraîné les pires secousses"
- déclare "que les dirigeants de l'insurrection" algérienne ", nous les attendons ici pour trouver avec eux une fin honorable aux combats"

14 Juin 1960 le Sénat français approuve
- les accords franco-maliens par 156 contre 25
- les accords franco-malgaches par 157 contre 23

15-17 Juin 1960 le Conseil des ministres "mauritanise" le commandement de cinq cercles de plus
Ahmed Ould Bah, Hodh oriental
Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah,Hodh occidental
Ely Ould Sidi el Medhi, Guidimaka
Sy Ismaïla, Gorgol
Samory Ould Biya, Inchiri
et le change dans deux autres :
Mohamed Ould Cheikh, Assaba
Bastouil, Tagant

16 Juin 1960 le bureau exécutif du PRM décide
. conférence des secrétaires généraux des sections le 10 Juillet
. envoi d'une mission de contrôle et de propagande de Juillet à Septembre
. convocation d'un Comité exécutif en Octobre pour la préparation d'un éventuel congrès

19 Juin 1960 commentant pour la radiodiffusion de l'AOF, la déclaration du prince héritier du Maroc, le Premier ministre constate que "pour la première fois, une haute personnalité marocaine parle de la Mauritanie en tant qu'Etat" ; il refuse toute relation avec Israël

20 Juin 1960 à Dakar, Moktar Ould Daddah assiste aux cérémonies de l'indépendance du Mali

22 Juin 1960 à Paris, signature par la France, le Mali et Madagascar d'accords multilatéraux :
- convention sur la conciliation et la cour d'arbitrage
- accord sur les droits fondamentaux des nationaux des Etats de la Communauté
& signature des accords de coopération et de participation à la Communauté entre la France et la Mali, tels que paraphés depuis le 4 Avril

24 Juin 1960 le Conseil des ministres
- retire le projet de loi modifiant la loi municipale urbaine
- fixe la date des élections municipales au 14 Août 1960

25-29 Juin 1960 à Melun, premiers entretiens entre la France et le "G.P.R.A."

26 Juin 1960 indépendance de Madagascar

30 Juin 1960 indépendance du Congo (ex-belge)

1° Juillet 1960 passation de service à Kiffa : Mohamed Ould Cheikh, installé par Ahmed Saloum Ould Haiba, succède à Ahmed Ould Bah

2 Juillet 1960 contrairement à ce dont ils étaient convenus le 17 Mai dernier, les Etats de l'ex-AEF négocieront chacun avec la République française au lieu que ce soit l'U.R.A.C. en tant que telle

5 Juillet-6 Août 1960 à Genève, Mohamed Abdallahi Ould El Hassen représente la Mauritanie au Conseil économique et social des Nations Unies

5 Juillet 1960 le Conseil des ministres du Mali
- décide que le Président fédéral sera élu le 27 Août
- examine la répartition des postes de responsabilité par Etat

5 Juillet 1960 l'Assemblée nationale adopte une résolution tendant à l'érection de Nouakchott en commune de plein exercice et –contre le gouvernement -fixe la date d'élection de son conseil municipal au plus tard au 1° Octobre 1960

7 Juillet 1960 à Néma, Tessier dernier commandant de cercle français, passe le service à Ahmed Ould Bah

7 Juillet 1960 défendant le projet de loi sur les communes rurales, le Premier Ministre commente les pouvoirs du président de la commune qui est en même temps le chef de la subdivision ; malgré la réticence de l'Assemblée qui y voit le maintien des Conseils des notables, il obtient gain de cause

7 Juillet 1960 le Conseil des ministres adopte un avant-projet de loi modifiant l'article 44 de la Constitution et plaçant les juridictions de droit moderne et de droit musulman sur un même plan ; ce texte ne vient pas devant l'Assemblée et sera fondu dans la révision constitutionnelle de 1961

7-11 Juillet 1960 à Paris, négociation et signature des accords portant transfert des compétences communes aux Etats de l'Entente ; les accords de coopération seront négociés après l'indépendance

8 Juillet 1960 le Premier Ministre donne instruction de célébrer le 14 Juillet "dans les conditions habituelles"

6-12 Juillet 1960 à Paris, négociation entre les Etats d'Afrique équatoriale et la France : dans les mêmes conditions qu'avec le Mali et Madagascar, sont signés les accords de transfert de compétences et paraphés (pour signature après l'indépendance) les accords de coopération

8-17 Juillet 1960 tournée de prise de contacts du Premier Ministre en Adrar

8-10 Juillet 1960 Moktar Ould Daddah à Atar

9 Juillet 1960 intervention des troupes belges au Congo, d'abord au Katanga, puis à Léopoldville le 13 à la suite de la mutinerie de "la force publique"

10-13 Juillet 1960 Moktar Ould Daddah à Bir-Moghrein, Ain Ben Tili, Chegatte et Fort-Gouraud

11 Juillet 1960 Moïse Tshombé proclame l'indépendance du Katanga

12 Juillet 1960 prestation de serment des membres de la Haute Cour de Justice
Sidi el Moktar N'Diaye
Mohamed Ould Sidi el Moktar
Bounana Ould Cheikh Taleb Khyar
Cherif Ould Mohamed Mahmoud

12 Juillet 1960 discutant du projet de loi sur les partis politiques, l'Assemblée nationale maintient, à la demande du ministre de la Justice, l'article 5 disposant que "le mandat parlementaire est indépendant de l'appartenance à un parti"

13-16 Juillet 1960 de retour d'Atar, Moktar Ould Daddah repart pour Chinguetti et Oudane

15-22 Juillet 1960 session extraordinaire de l'Assemblée nationale qui examine et adopte le plan triennal de développement 1960-1962

15-30 Juillet 1960 à Nouakchott, séminaire de l'association des étudiants et élèves de Mauritanie sur le même thème qu'à Rosso : "La jeunesse estudiantine et la construction nationale"

17-18 Juillet 1960 à Atar, le Premier Ministre s'entretient avec les dirigeants de l'USMM

16 Juillet 1960 à Rosso, se constitue le syndicat des enseignants arabes de Mauritanie


Chapitre IV


La souveraineté internationale






19 Juillet 1960 le Conseil des ministres
- modifie les limites des communes urbaines d'Atar et de Boghé
- examine "dans la perspective de l'accession prochaine de la République Islamique de Mauritanie à l'indépendance les problèmes que le Gouvernement aura à résoudre"

20 Juillet 1960 "Mauritanie nouvelle" publie en libre opinion un article de Hamoud Ould Abdel Wedoud, étudiant : "pour une trève des partis autour d'un programme national en Mauritanie"

20 Juillet 1960 Diaguily Diabira, secrétaire à l'organisation de l'UGTAN-Mauritanie annonce la dissolution du bureau élu au Congrès constitutif de Rosso les 27-29 Août 1958

20 Juillet 1960 l'Assemblée nationale française approuve les accords avec les Etats de l'Entente et de l'Afrique équatoriale

20-22 Juillet 1960 conférence des cadres du PRM comprenant le gouvernement, les députés et les secrétaires généraux des sections

22 Juillet 1960 l'Assemblée nationale confie à la conférence des cadres et au groupe parlementaire du PRM le soin d'adopter une résolution fixant la date de l'indépendance de la République islamique de Mauritanie

22 Juillet 1960 la conférence des cadres et le groupe parlementaire du PRM décident de la demande du transfert des compétences et de la négociation d'accords de coopération avec la France de telle sorte que l'indépendance soit proclamée le 28 Novembre 1960

22 Juillet 1960 Sid Ahmed Lehbib et Kebe Amadou Lamine se rendent à Boghé "pour éclaircir la situation politique entre deux tendances se réclamant du PRM et dresser une liste d'union pour les élections municipales"

23 Juillet 1960 décret rapportant les mesures d'assignation à résidence prises en Février à l'encontre de Hadrami Ould Khattri, Yacoub Ould Boumediana, Abdoul Aziz Ba et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske

24 Juillet 1960 réunion d'information et de réorganisation de la section PRM de Nouakchott

25 Juillet 1960 loi relative à l'organisation des partis

25 Juillet 1960 loi sur les communes rurales

25 Juillet 1960 loi portant approbation et promulgation du plan triennal de développement économique et social 1960-1962

25 Juillet 1960 loi instituant une Caisse centrale de crédit de Mauritanie et déterminant ses statuts

25 Juillet 1960 Cheikh Saad Bou Kane, délégué de la RIM à Dakar

25 Juillet 1960 le Premier Ministre quitte Nouakchott pour Paris

26 Juillet 1960 loi portant approbation du premier plan triennal de développement économique et social :
. ressources 3.551 millions CFA du FAC, 3.643 millions CFA du FED et 664,3 millions CFA locales
. affectations : études générales 586 millions, production 1.653 millions, infrastructure 4.147 millions, équipement social 1.471 millions CFA



26 Juillet 1960 une délégation du séminaire des étudiants et élèves de Mauritanie – en cours de session à Nouakchott – s'entretient avec le secrétaire administratif du PRM Dembele Tiecoura et souhaite "une table ronde des partis" : "l'imminence de l'indépendance rend cette unité politique urgente"

26 Juillet 1960 à Ainoun-el-Atrouss, Bastouil, dernier commandant français du cercle passe le service à Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah

26 Juillet 1960 entretien de Gaulle- Moktar Ould Daddah à l'Elysée : il est convenu que la République islamique de Mauritanie proclamera son indépendance le 28 Novembre 1960 après qu'aient été transférées les compétences communes et négociés des accords de coopération

26 Juillet 1960 à Paris, première visite officielle d'un Chef d'Etat de l'Afrique d'expression française nouvellement indépendante : Ahmadou Ahidjo, président du Cameroun

27 Juillet 1960 * lettre du premier ministre au Président de la République française et de la Communauté
- "transfert des compétences … afin d'acquérir la souveraineté internationale"
- "négocier simultanément des accords qui permettent à la République islamique de Mauritanie de demeurer au sein de la Communauté rénovée"
* réponse du Président de la Communauté qui "prend note de ces intentions" et transmet la demande de négociations au Premier ministre de la République française
* entretien Debré-Moktar Ould Daddah "négociations simultanées sur le transfert des compétences et sur les raports de la République islamique de Mauritanie et de la République française au sein de la Communauté"
* communiqué officiel annonçant que la République islamique de Mauritanie proclamera son indépendance le 28 Novembre 1960

28 Juillet 1960 - le Premier Ministre de la République française donne par écrit "l'accord du Gouvernement de la République française" et "propose la date du 10 Octobre pour le début des négociations
- en compagnie de Michel Debré et de Jean Foyer, le Premier ministre s'envole pour Tananarive afin d'assister aux fêtes de l'indépendance malgache

28 Juillet 1960 l'U.G.T.A.N. –Mauritanie dément la dissolution de son bureau annoncée par Diabira

28 Juillet 1960 arrivée à Léopoldville du secrétaire général des Nations Unies, Dag Hammarksjoeld

31 Juillet 1960 au Sénégal, à la suite de troubles à Saint-Louis, le Parti africain de l'Indépendance est dissous

1° Août 1960 indépendance du Dahomey

2 Août 1960 à Tananarive, le Premier Ministre repartant pour Nouakchott déclare à la presse
- les fêtes de l'indépendance n'auront lieu que fin 1961 pour que la capitale soit complètement édifiée
- l'atmosphère est à la détente avec la Maroc

2 Août 1960 loi domaniale

2 Août 1960 la Belgique accepte l'envoi de troupes de l'O.N.U. au Katanga

3 Août 1960 "Afrique nouvelle" publie un article de Bouyagui Ould Abidine : "la Mauritanie, isolée ou trait d'union ?"

3 Août 1960 indépendance du Niger

5 Août 1960 les ex-assignés à résidence sont à Tidjikja attendant de descendre à Nouakchott et à Saint-Louis

5 Août 1960 indépendance de la Haute-Volta

6-7 Août 1960 l'UGTAN-Mauritanie lance "un vibrant appel à tous les travailleurs, à tous les jeunes … pour soutenir l'indépendance du 28 Novembre 1960 qui sera sans doute inconditionnelle"

7 Août 1960 indépendance de la Côte d'Ivoire

7 Août 1960 "Al Istiqlal" écrit : "il est du devoir de mes responsabilités d'être attentif et vigilant" grâce au "mépris caractéristique du précédent Gouvernement de M. Ibrahim à l'égard de ce problème", le Gouvernement français a pu "dépasser les événements et consolider son influence" en Mauritanie

8-11 Août 1960 à Abidjan, le Conseil de l'Entente décide que les quatre Etats auront des institutions politiques similaires, coordonneront leurs forces armées, leur politique économique et leur diplomatie

9 Août 1960 le roi du Maroc reçoit la "délégation mauritanienne permanente" présidée par Fall Ould Oumeir "La Mauritanie doit pouvoir exprimer librement sa volonté selon le principe de l'autodétermination afin qu'elle puisse librement s'intégrer au Maroc"

9 Août 1960 le Conseil de sécurité invite la Belgique à retirer ses troupes du Katanga

11 Août 1960 "Al Alam" écrit : "le peuple marocain n'acceptera jaMais qu'une partie de son territoire lui échappe et ce n'est pas une indépendance factice qui le fera changer d'opinion"

11 Août 1960 indépendance du Tchad

11 Août 1960 le Premier Ministre expose au Conseil des ministres ses entretiens avec le Général de Gaulle et Michel Debré concernant l'accession de la RIM à l'indépendance ; le Conseil "arrête les modalités relatives aux négociations qui s'ouvriront prochainement à Paris sur le transfert des compétences et les accords de coopération"

11 Août 1960 * le Premier Ministre écrit à son homologue français :
- "l'accord du Gouvernement mauritanien sur la date du début des pourparlers" ;
- "l'admission de la RIM au sein de l'ONU revêt aux yeux du Gouvernement mauritanien une particulière importance"
* le Premier Ministre demande la participation de l'Assemblée nationale à un comité interministériel chargé de préparer
- avant-projet des accords de coopération
- révision constitutionnelle

12 Août 1960 - le Premier Ministre estime que les pourparlers avec la République française "devraient être menés par une délégation restreinte comprenant le Chef du gouvernement et le Président de l'Assemblée nationale
- le Président de l'Assemblée nationale propose une session extraordinaire à la fin d'Août

13 Août 1960 Moktar Ould Daddah adresse une lettre aux divers partis politiques pour les inviter à l'union

13 Août 1960 indépendance de la République centrafricaine

14 Août 1960 élections municipales : le PRM l'emporte aisément à Boghé, Rosso et Kaédi où il se présente sans adversaire, mais de justesse à Atar (par 30 voix sur 2634) où la Nahda le talonne

mi Août 1960 Fall Ould Oumeir, Ould Ahmedou et Takhi arrivent à Dakar et y répandent le bruit que l'ancien émir du Trarza serait ambassadeur du Maroc au Mali, à défaut de Horma Ould Babana et de Dey Ould Sidi Baba

15 Août 1960 indépendance du Congo-Brazzaville

16 Août 1960 le Premier Ministre estime que "l'Assemblée Nationale s'est en effet prononcée d'ores et déjà sans équivoque en faveur de l'accession à l'indépendance par l'intermédiaire du groupe parlementaire du PRM qui se compose uniquement de l'ensemble des députés"

17 Août 1960 le Premier ministre préside la conférence des Commandants de Cercle

17 Août 1960 indépendance du Gabon

18 Août 1960 au Conseil des ministres, échange de vues sur la composition du comité interministériel chargé de préparer les avant-projets d'accords avec la France

19 –20 Août 1960 éclatement de la Fédération du Mali
* à Dakar, les conseil des ministres du Mali où un seul Sénégalais est présent
- proclame l'état d'urgence
- décharge Mamadou Dia de ses fonctions et confie la défense et la sécurité à Modibo Keita
* l'Assemblée législative du Sénégal
- abroge la loi du 10 Juin 1960 transférant certaines compétences au Mali
- décide le retrait du Sénégal du Mali
- proclame l'indépendance du Sénégal

* télégramme de Mamadou Dia demandant l'admission du Sénégal aux Nations Unies
* répondant au télégramme de Modibo Keita et de Mamadou Dia, le Général de Gaulle leur demande de venir s'entretenir avec lui à Paris de leurs intentions "soit dans le sens d'un rapprochement entre le Soudan et le Sénégal, soit en vue des rapports qu'ils envisagent d'avoir avec la France au sein de la Communauté, dans des conditions nouvelles"
* malgré la demande de Modibo Keita, les troupes françaises n'interviennent pas


20 Août 1960 * le Maroc décide de demander l'inscription de la Mauritanie à l'ordre du jour de la prochaine session de l'Assemblée générale des Nations Unies (ce qui est formellement fait le 22 Août)
* note marocaine à la France :
- "le Maroc n'a jamais fait abandon ni implicitement ni explicitement de ses droits sur des régions qui de tout temps ont fait partie intégrante du royaume et que seul le régime du protectorat a artificiellement séparées du territoire national"
- "contre la volonté des populations mauritaniennes, le Gouvernement français envisage de prendre en Mauritanie des mesures graves qui … tendent à rompre artificiellement les liens séculaires qui lient ce territoire à l'ensemble du Maroc"

22 Août 1960 - à Chtaurah (Liban), s'ouvre la conférence de la Ligue arabe, en l'absence de la Tunisie, avec la question mauritanienne à l'ordre du jour sur demande marocaine
- télégramme du Premier Ministre à chacun des Chefs d'Etat arabes : "Peuple et gouvernement mauritaniens escomptent le soutien fraternel des nations arabes" et qu'elles refuseront de "cautionner les ambitions impérialistes du Gouvernement marocain"
- discours radiodiffusé de Mohamed V se disant "dans l'obligation de saisir l'ONU de la question mauritanienne"

22 Août 1960 le Président de l'Assemblée Nationale maintient dans une lettre au Premier Ministre la nécessité "de permettre au préalable sur les options fondamentales en vertu desquelles la délégation mauritanienne devra conclure les accords de transfert"

22-25 Août 1960 discours de Modibo Keita, rentré au Soudan, sur les raisons de l'éclatement du Mali
- "dirigeants sénégalais plus français que les Français"
- "un véritable socialisme africain"
- position à l'égard de l'Algérie

23 Août 1960 - à Paris, le Général de Gaulle reçoit Mamadou Dia
- le Conseil de Sécurité recommande l'admission des huit nouvelles Républiques africaines (de l'Entente et de l'Afrique équatoriale)

24 Août 1960 répondant au Président de l'Assemblée Nationale, le Premier Ministre estime que "cette procédure d'un caractère inhabituel en ce domaine compromettrait le déroulement normal des négociations"

24 Août 1960 les conseils municipaux élisent les Maires
Atar : Abdallahi Ould Obeid
Boghé : Cheikh Saad Bou Kane
Kaédi : Youssouf Koita
Rosso : Samba Sow

25 Août 1960 le Premier Ministre arrive à Paris et s'entretient avec Jean Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec la Communauté et avec Maurice Couve de Murville, ministre des affaires étrangères sur la prochaine admission de la RIM à l'ONU

25 Août 1960 note française rejetant la revendication marocaine
"les négociations proposées en 1956 avaient pour objet la coopération économique dans les régions sahariennes, non les revendications territoriales ; elles n'ont pu avoir lieu faute que le Maroc ait désigné ses représentants"

25-29 Août 1960 - le Soudan menace de rompre les relations diplomatiques avec tout Etat qui reconnaîtrait le Sénégal ;
- l'Assemblée soudanaise affirme que la fédération du Mali ne saurait être mise en cause par un "acte illégal et inconstitutionnel"

26 Août 1960 "le Maroc est toujours disposé à engager des négociations avec la France au sujet de la Mauritanie, Mais il s'oppose à ce que la France dispose unilatéralement de ce territoire qui fait partie intégrante du Maroc"

25 Août 1960 "Mauritanie-Nouvelle" publie un entretien avec Abdoul Aziz Ba, secrétaire administratif de l'Union Nationale mauritanienne : " je suis convaincu de la nécessité d'un front uni en Mauritanie et je crois même sa réalisation possible"

27 Août 1960 "Al Istiqlal" titre : "la Mauritanie, au besoin par les armes"

28 Août 1960 à Chtaurah, le Comité politique du Conseil de la Ligue arabe décide de soutenir le Maroc dans sa demande de récupérer la Mauritanie en tant que partie intégrante de son territoire national" et d'appuyer la démarche marocaine aux Nations Unies ; absence de la Tunisie

30 Août 1960 le Premier Ministre déclare au journal "Le Monde" : "Ce n'est pas à la veille de son indépendance et de son admission à l'ONU que la République islamique de Mauritanie va accepter de renoncer à cette indépendance pour devenir une marche lointaine de l'Empire chérifien"

1er Septembre 1960 accord franco-marocain sur l'évacuation des dernières troupes françaises

2 Septembre 1960 le Général de Gaulle reçoit Modibo Keita

2 Septembre 1960 entrevue Sekou Touré - Houphouet Boigny

4-5 Septembre 1960 le comité directeur de l'UNM prend acte de l'appel à l'unité lancée par le Premier ministre et souhaite "une politique harmonieuse de redressement national"

5-6 Septembre 1960 à Maghama, Abdoul Aziz tient des réunions de propagande de l'UNM

6 Septembre 1960 Senghor préconise un "vaste regroupement où entreraient tous les Etats de l'ancienne AOF y compris la Guinée"

5-14 Septembre 1960 au Congo-Léopoldville, l'épreuve de force entre Kasavubu et Lumumba est sanctionnée par une première prise de pouvoir du colonel Mobutu

7 Septembre 1960 l'arrivée des dirigeants de la Nahda, venus à Nouakchott dans l'idée d'une 'table ronde' des partis, provoque différentes manifestations

8 Septembre 1960 Philibert Tsiranana démissionne de ses fonctions de ministre-conseiller de la Communauté

9 Septembre 1960 Félix Houphouet-Boigny en fait autant

9-16 Septembre 1960 démentis mauritaniens – à Nouakchott et à Paris – des dépêches marocaines suivant lesquelles les troupes françaises seraient intervenues à Nouakchott et à Atar, tanks à l'appui et affirmant également l'existence d'une garnison dans la capitale

10 Septembre 1960 à Paris, le Premier Ministre affirme à la presse que "la Mauritanie est un pays paisible qui veut être lui-même avant d'entrer dans un ensemble quel qu'il soit"

11 Septembre 1960 la France reconnaît la République du Sénégal

12 Septembre 1960 de retour à Nouakchott, le Premier ministre préside la Conseil qui assigne à résidence surveillée à Tichitt les dirigeants de la Nahda : Bouyagui Ould Abidine, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Bamba Ould Yezid, Mohamed Malainine Chebih, Haiba Ould Hamody

13 Septembre 1960 traité d'amitié et d'assistance entre la Guinée et la République populaire de Chine

15 Septembre 1960 - "l'Express" titre "Vers un partage de la Mauritanie" au sujet des entretiens Modibo Keita – Mohamed V
- "Mauritanie nouvelle" s'interroge sur la position que prendra l'Union soviétique à l'ONU sur la Mauritanie

13 Septembre 1960 répondant à l'appel du Premier Ministre, l'USMM suggère une "table ronde" des partis politiques

16 Septembre 1960 à Atar
- Sidi el Moktar N'Diaye constate le partage de l'USMM entre la tendance Ahmed Ould Kerkoub favorable au rapprochement avec le Gouvernement et celle de Sidi Ould Abass, tenant pour la Nahda
- grève partielle des bouchers et rassemblement nahdiste

16 Septembre 1960 à Rabat, Mohamed el Moktar Ould Bah donne une conférence de presse commentant la situation en Mauritanie

19 Septembre 1960 le Conseil des ministres décide l'envoi de missions de bonne volonté en
- Afrique noire indépendante
- Scandinavie
- Amérique latine

19 Septembre 1960 accord entre la France et le Soudan pour le regroupement des troupes françaises

21 Septembre 1960 discours radiodiffusé de Sidi el Moktar N'Diaye : "le Maroc ne trompe personne"

21 Septembre 1960 - Mamadou Dia écrit à Modibo Keita "pour normaliser nos relations, notamment dans le domaine économique et financier"
- Léopold Sédar Senghor écrit à Félix Houphouet-Boigny : "nous sommes d'accord même pour ne pas parler de confédération. Il s'agirait selon la formule du Conseil de l'Entente d'une association souple"

21 Septembre 1960 le Premier Ministre avise le Haut-Commissaire de sa décision de "mauritaniser" le poste de Chef de subdivision de Bir Moghrein

21 Septembre 1960 admission aux Nations Unies de 13 Etats africains, dont 11 parrainés par la France ; le cas des Etats de l'ex-Mali est réservé

21-22 Septembre 1960 le Conseil des ministres
- "adopte les avant-projets d'accord de transfert des compétences et de coopération avec la République française"
- décide de reprendre les études sur le wharf de Nouakchott

22 Septembre 1960 la proclamation de la République du Mali, à Bamako, consacre la reconnaissance implicite par le Soudan de la rupture de la Fédération

22-30 Septembre 1960 à Nouakchott, la Nahda tient un rassemblement ou une réunion chaque soir

23-26 Septembre 1960 séjour de Félix Houphouet-Boigny à Bamako

23 Septembre 1960 l'inscription de la question de Mauritanie à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies se fait sans opposition

24 Septembre 1960 départ du Premier Ministre pour Lagos où il doit assister aux cérémonies d'indépendance du Nigeria

24 Septembre 1960 - la France reconnaît la République du Mali :
- le Congrès extraordinaire de l'Union soudanaise – RDA déclare caducs les accords franco-maliens et supprime la référence au PFA

26 Septembre 1960 à Nouakchott, rassemblement Nahda

28 Septembre 1960 examinant la situation générale, le Conseil des ministres –en l'absence de Moktar Ould Daddah – envisage la dissolution de la Nahda, de l'USMM et de l'UMM

28 Septembre 1960 Sénégal et Mali sont admis à l'ONU

29 Septembre 1960 à Rabat, arrive une délégation de la Nahda en route pour l'ONU

30 Septembre 1960 à Lagos, le Premier ministre s'entretient avec Abubakar Tafewan Premier ministre de la Fédération nigériane et le ministre des Affaires étrangères de Tunisie en tre autres

1er Octobre 1960 "Radio Rabat" diffuse une déclaration de Ahmed Ould Abdallah, dirigeant de la Nahda : "si en dépit de nos démarches et de celles du gouvernement marocain, le colonialisme français nous imposait une indépendance factice, nous prendrions les armes"

2-4 Octobre 1960 réunion du Comité directeur de la Nahda sous la présidence de Yahya Ould Menkouss (seul membre du bureau exécutif à ne pas être assigné à résider à Tichitt)
- "décide à l'unanimité d'accorder plein pouvoir au bureau exécutif actuellement en résidence surveillée à Tichitt pour engager avec le Gouvernement toutes les discussions afférentes à l'indépendance, à l'unité des partis politiques et à la question marocaine"
- "décide à l'unanimité d'élire le bureau exécutif provisoire suivant :
Baba Ould Deïd, président (frère d'Ould Oumeir)
Mohamed el Hanchi Ould Mohamed Salah, secr. général
Mohamed Ould Abderrahmane, secrétaire administratif
Mohamed Abdallah Ould Mohamed Ghoulam, trésorier
Sid Ahmed Ould Taya, relations extérieures
- Yahya Ould Menkouss, mis en minorité sur son souhait d'une condamnation formelle d'Ahmed Ould Abdallah, démissionne

4 Octobre 1960 rencontre des responsables de la Nahda, de l'UNM et de l'USMM : il est décidé de
- rejeter toutes prétentions d'où quelles viennent
- construire le pays et répondre à l'appel lancé par le Premier Ministre
- faire cause commune

6 Octobre 1960 décret créant un Comité national de l'Enseignement

8 Octobre 1960 le commandement de la Baie du Lèvrier est "mauritanisé" et confié à Mohamed Lemine Ould Hamoni

6 Octobre 1960 le Conseil des ministres débat de la situation générale et de la Nahda en particulier

9 Octobre 1960 en application de la loi du 25 Juillet 1960 sur les partis politiques, la Nahda est dissoute "pour appels répétés à une action illégale et subversive"

10 Octobre 1960 front uni PRM – UNM

10 Octobre 1960 à la suite d'une rencontre à Cotonou avec Mamadou Dia, Houphouet- Boigny lance une invitation à tous les "responsables des Etats africains de l'ancienne Communauté" ainsi qu'au Cameroun et au Togo "pour trouver en commun une solution des problèmes qui les préoccupent tous"

11 Octobre 1960 le prince héritier du Maroc déclare : "je n'ai pas grand espoir de voir l'ONU résoudre l'affaire mauritanienne ; à mon avis, le problème mauritanien est avant tout le problème des fils de la Mauritanie eux-mêmes"

13-17 Octobre 1960 échange de lettres pour les relations judiciaires avec le Mali (ex-Soudan) et le Sénégal

13 Octobre 1960 à New-York, le prince héritier du Maroc déclare que "nous ne nous opposerons jamais à l'indépendance de la Mauritanie en tant que concept ou idée – mais nous nous opposerons à ceux qui veulent diviser pour régner et créer des Etats artificiels"

14 Octobre 1960 à Atar, l'USMM convoque une réunion de regroupement avec la Nahda

14 Octobre 1960 lettre du Premier Ministre à son homologue malien sur les incidents du Tilemsi et de Magazaïna et les "incursions fréquentes en Mauritanie de forces de police du Soudan" et sur "l'attraction exercée par les autorités du cercle de Nara sur certains éléments de la population de la Mauritanie"

14 Octobre 1960 arrivés à Paris, Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye sont reçus par le Général de Gaulle
. le Premier ministre souhaite le transfert des compétences sans le préalable d'accords de coopération
. à la presse, il déclare : "que le Maroc se met dans une très mauvaise posture … Je n'aimerai pas être à la place d'un chef d'une délégation qui se présente à l'ONU comme impérialiste en cette fin d'année 1960"

15 Octobre 1960 à l'Hôtel de Matignon, Michel Debré et Moktar Ould Daddah arrêtent "la procédure du transfert des compétences de la Communauté en vue de l'accession de la République islamique de Mauritanie à l'indépendance"

15 Octobre 1960 le Premier Ministre cable de Paris à son homologue ivoirien son acceptation à se rendre à la conférence d'Abidjan

17-18 Octobre 1960 à Bamako, le gouvernement malien accepte l'aide soviétique au même titre que l'aide américaine

18 Octobre 1960 à l'Hôtel de Matignon, négociations franco-mauritaniennes pour le transfert des compétences communes ; y participent : Michel Debré, Jean Foyer, Jacques Foccart du côté français et Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye du côté mauritanien

19 Octobre 1960 accord particulier portant transfert des compétences de la Communauté à la République islamique de Mauritanie
"La République islamique de Mauritanie accède en plein accord et amitié avec la République française à la souveraineté internationale et à l'indépendance par le transfert des compétences de la Communauté"
- le Premier ministre déclare dans son discours que "les accords de coopération dans une Communauté rénovée seront négociés le moment venu … dans le respect de nos souverainetés … et conduites, j'en suis sûr, à bonne fin"
- lettre du Premier Ministre confirmant "l'adhésion de la RIM à la Communauté rénovée"

19 Octobre 1960 à Atar, la réunion USMM – Nadha se tient malgré l'interdiction des autorités ; des heurts font trois blessés dans le service d'ordre

22 Octobre 1960 décret instituant les tribunaux du travail

23 Octobre 1960 - à Bamako, arrive la premier ambassadeur de la République populaire de Chine
- à Conakry, Léopold Sédar Senghor en vol pour Abidjan fait escale

24-26 Octobre 1960 à Abidjan, conférence des Chefs de gouvernement des Etats africains et malgache d'expression française
les participants dont Moktar Ould Daddah s'accordent sur une position commune aux Nations Unies sur
- le Congo-Léopoldville
- l'Algérie
- la Mauritanie

26 Octobre 1960 aux Nations Unies, le groupe africain discute du Congo-Léopoldville et de la Mauritanie ; la Tunisie et le Ghana font renvoyer la pétition marocaine jusqu'après l'indépendance mauritienne

29 Octobre 1960 à Aioun-el-Atrouss, d'éventuelles manifestations de l'USMM et de l'ex-Nahda sont interdites

3 Novembre 1960 le Président des Etats-Unis cable à Nouakchott sa reconnaissance de l'indépendance de la République islamique de Mauritanie

4 Novembre 1960 discours radiotélévisé du Général de Gaulle sur "l'Algérie algérienne" laissant prévoir un référendum sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics dans les départements algériens

4 Novembre 1960 le Maroc publie un "livre blanc" sur la Mauritanie

4 Novembre 1960 à Kiffa, attentat manqué contre un officier français

6 Novembre 1960 à Nouakchott, manifestations préludant à l'indépendance et organisées par la J.P.R.M. qui reprend ses activités à cette occasion

7 Novembre 1960 * aux Nations Unies, est publié un aide-mémoire de la République islamique de Mauritanie
* le roi du Maroc reçoit les missions d'amitié et de bonne volonté qui doivent faire connaître la thèse de Rabat
- en Asie, Allah el Fassi
- en Amérique du Nord, Balafrej
- en Amérique latine, Abdelkad Torres
- en Europe, Hassan el Ouzzani

* message personnel de Mohamed V à Bourguiba

8 Novembre 1960 le Premier ministre ouvre la session extraordinaire de l'Assemblée nationale
- "l'accord qui est soumis aujourd'hui à votre approbation ne comporte ni restriction ni réserve. Le transfert des compétences est total et inconditionnel"
- "A tous les peuples, sans exclusive, la Mauritanie offre son amitié. Avec tous, elle souhaite établir des relations de confiante coopération. Mais elle ne saurait transiger sur le respect de son indépendance et de sa souveraineté. Cet avertissement, je l'adresse une fois de plus au Maroc"
- "l'union s'impose avec une impérieuse exigence"

la direction des Affaires Intérieures est "mauritanisée" et le commandement territorial remanié
Ahmed Ould Bah remplace Bourgarel, directeur des Affaires intérieures
Samory Ould Biya, Hodh oriental
Sid Ahmed ous Mohamed, Brakna
Dey Ould Brahim, Inchiri
Ahmed Ould Mohamed Salah, Tagant

au Ksar de Nouakchott, assassinat du Maire d'Atar : Abdallahi Ould Obeïd

9 Novembre 1960 l'Assemblée nationale approuve par acclamation l'accord du transfert des compétences
- Sidi Mohamed Deyine, ministre de l'Intérieur
décrets fixant les attributions du ministre de l'Intérieur et plaçant l'Information sous l'autorité directe du Premier Ministre
- assignation à résidence de 16 membres de la Nahda et de nationaux marocains

13 Novembre 1960 télégramme de ralliement au Premier Ministre signé de Bouyagui Ould Abidine et de Bamba Ould Yezid

14 Novembre 1960 le Premier Ministre fait "rapport sur l'état de la Nation"
- … "le moment est venu d'affronter le problème financier sans illusion et sans complaisance car l'indépendance politique ne serait qu'un leurre si elle ne s'appuyait pas sur l'indépendance économique"
- "projet de loi de révsion constitutionnelle … qu'impose le transfert des compétences"
- "la Mauritanie abordera l'indépendance avec ses propres institutions qu'elle s'est librement données, qu'elle a mûrement débattues"
- "le Gouvernement ne cèdera pas devant les menaces. Il réprimera les menées subversives"

15 Novembre 1960 la "commission de la hâche" dépose son rapport à l'Assemblée nationale

15-16 Novembre 1960 à Tunis, Mamadou Dia et Ahmadou Ahidjo s'entretiennent avec Bourguiba et avec le "G.P.R.A."

15 Novembre 1960 - aux Nations Unies, la Commission politique se saisit de la question mauritanienne
- à Paris, l'Assemblée nationale française approuve l'accord particulier signé avec la République islamique de Mauritanie

16-19 Novembre 1960 Mamadou Dia en voyage officiel au Maroc

17 Novembre 1960 télégramme de l'Association des étudiants de Mauritanie au secrétaire général des Nations Unies affirmant le droit de la RIM à l'indépendance et s'élevant contre les prétentions marocaines

19 Novembre 1960 le Premier Ministre écrit au Président de la République française pour que ne soit pas prolongée sous une autre forme la mission du Haut-Commissaire Anthonioz afin "de concrétiser tant aux yeux de l'opinion internationale les modifications institutionnelles survenues dans les rapports régissant nos deux Etats"

20 Novembre 1960 le Chef du gouvernement malien télégraphie : "aux regrets de ne pouvoir envoyer une délégation à Nouakchott le 28 Novembre … qu'il saisit opinion publique et ONU sur insécurité systématique et entretenue frontière par éléments mauritaniens"

21-27 Novembre 1960 voyage officiel de N'Krumah au Mali : déclarations sur le projet d'union Ghana-Mali

22 Novembre 1960 le Premier Ministre répond au câble de Modifié Keita : "j'espère que cet incident règlera amiablement entre nous et n'empêchera pas le Mali d'apporter à la Mauritanie avec laquelle il a tant d'attaches le soutien de son amitié à un moment aussi capital de son histoire"

23 Novembre 1960 Yacoub Ould Boumediana, secrétaire politique de l'UNM est nommé directeur de l'Information et de la Radiodiffusion

23 Novembre 1960 aux Nations Unies, reprise du débat sur la Mauritanie en Commission politique

23 Novembre 1960 la Tunisie reconnaîtra l'indépendance de la Mauritanie, se fera représenter à Nouakchott et parrainera la candidature de le RIM à l'ONU

23-25 Novembre 1960 le Conseil des ministres adopte le projet de loi constitutionnelle relatif à l'exercice par le Premier ministre des pouvoirs et prérogatives de Chef de l'Etat et surseoit à une définition de nouveaux rapports entre le pouvoir exécutif à la suite du transfert des compétences de la Communauté

24 Novembre 1960 le Président de la Communauté fait savoir au Premier ministre qu' "en attendant que des accords conclus entre votre Gouverneut et celui de la République française règlent la question", Pierre Anthonioz, précédemment Haut-Commissaire aura la qualité et le titre d'envoyé exceptionnel et plénipotentiaire, avec rangs et prérogatives d'ambassadeur

24 Novembre 1960 le Maroc décide le rappel de son ambassadeur à Tunis

25 Novembre 1960 loi créant les forces armées nationales

25 Novembre 1960 le roi du Maroc reçoit Mohamed el Hanchi Malainine, ancien dirigeant de la Nahda

26 Novembre 1960 loi modifiant la Constitution du 22 Mars 1959 et disposant en un article unique : "le Chef de l'Etat, chef de l'exécutif, est le Premier ministre avec les rangs, pouvoirs et prérogatives qui s'attachent à ces fonctions"

26 Novembre 1960 - aux Nations Unies, la Commission politique ne peut adopter aucune résolution concernant la Mauritanie
- le Maroc décrète une "journée de la Mauritanie" pour le 28 Novembre
- Rabat "considère que l'attitude tunisienne met en danger la solidarité du Maghreb arabe et compromet l'édification de son unité"

27 Novembre 1960 à Nouakchott, le Premier Ministre de la République française, Michel Debré et Me Moktar Ould Daddah, chef de l'Etat mauritanien échangent les instruments de ratification de l'accord portant transfert des compétences

28 Novembre 1960 à O heure
Moktar Ould Daddah proclame
l'indépendance de la République islamique de Mauritanie

devant les représentants de 33 pays, dont tous les Chefs d'Etats de l'ancienne communauté et le Premier ministre de la République française qui ne s'est déplacé que pour cette seule indépendance

Sidi el Moktar N'Diaye, président de l'Assemblée nationale
- "si l'Etat mauritanien s'est formé peu à peu, le peuple, lui, a toujours vécu sur cette terre"
- "la paix française a permis l'évolution politique, économique et sociale de notre pays"
- "seule une véritable coopération entre les jeunes Etats africains indépendants, dans le respect mutuel des souverainetés, pouvait nous permettre de ne pas dériver à l'aventure"

message du Général de Gaulle : "La République française et la République islamique de Mauritanie resteront fidèles l'une à l'autre, fières de leur passé valeureux, sûres de leur avenir solidaire et prospère"

Michel Debré, Premier Ministre de la République française, insiste sur la nécessité de pratiquer "la tolérence à l'intérieur et la solidarité à l'extérieur"

le Chef de l'Etat déclare : "le rêve de chaque homme, de chaque femme de ce pays est devenu réalité … Dans cette capitale naissante, je vous convie à reconnaître le symbole de la volonté d'un peuple qui a foi dans son avenir"

28 Novembre 1960 à Nouakchott, conférence des Chefs d'Etat africains et malgache d'expression française qui conviennent de "se concerter sur tous les problèmes mondiaux touchant à leurs intérêts communs et pour organiser entre eux une solidarité réelle et agissante"

28 Novembre 1960 - demande d'admission de la République islamique de Mauritanie aux Nations Unies
- télégrammes de félicitations de l'Union soviétique, de la Guinée et du Mali qui ne sont pas représentés
- le Chef de l'Etat reçoit les lettres de créance des ambassadeurs de France, du Royaume-Uni, de la République fédérale d'Allemagne et des Etats Unis

30 Novembre 1960 le Chef de l'Etat mauritanien demande à nouveau au Président de la République française et de la Communauté que soit nommé un représentant de la France à partir du 1er Janvier 1961

1er Décembre1960 télégramme de la diaspora mauritanienne remerciant Bourguiba pour son soutien

3 Décembre 1960 télégramme des chefs de la Nahda au secrétaire général des Nations Unies qui "approuve sans réserve l'accession de notre pays à l'indépendance et à la souveraineté internationale"

3 Décembre 1960 - le Chef de l'Etat arrive à New-York pour assister à la séance du Conseil de sécurité consacrée à la Mauritanie
- débat au Conseil de sécurité sur la demande de la RIM à l'ONU inscription à l'ordre du jour : 9 # 2
- la résolution franco-tunisienne recueille 8 voix contre 2 et 1 abstention
- le veto soviétique empêche la Mauritanie d'être admise parmi les Nations Unies

4 Décembre 1960 à Siguiri, sur la frontière malo-guinéenne, entretiens Modibo Keita-Sekou Touré

5 Décembre 1960 à New York, le Chef de l'Etat mauritanien déclare que "le Maroc est le vaincu de la semaine, car désavoué par tous les Etats africains il a recherché l'alliance de l'URSS acceptant ainsi d'introduire la guerre froide en Afrique"

9-13 Décembre 1960 des heurts sanglants se produisent en Algérie pendant le voyage du Général de Gaulle qui doit constater la séparation grandissante des deux communautés

10 Décembre 1960 après s'être entretenu avec le Président Eisenhower, le Chef de l'Etat quitte les Etats-Unis pour Nouakchott via Paris

13 Décembre 1960 à Paris, Moktar Ould Daddah s'entretient avec Jean Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec la Communauté et lui fait comprendre que les accords de coopération ne pourront être signés que quand la Mauritaniue aura été admise aux Nations Unies

15 –19 Décembre 1960 à Brazzaville, conférence des Chefs d'Etat africains et malgache d'expression française
* définition d' "une politique commune de coopération africaine"
- "recherche obstinée de la paix"
- "non ingérance"
- "coopération économique et culturelle sur la base de l'égalité"
- diplomatie concertée
* création d'un comité d'études pour la coopération économique
- code d'investissements
- organisation africaine et malgache de coopération économique
- fond de solidarité
  • association à la CEE

19-24 Décembre 1960 à l'issue de la conférence de Brazzaville, "tournée d'amitié" qu'effectuent Félix Houphouet-Boigny, Moktar Ould Daddah, Maurice Yaméogo, François Tombalbaye et Léon M'ba à Libreville, Bangui, Fort-Lamy, Niamey, Abidjan et Dakar

18 Décembre 1960 aux Nations Unies, onze Etats dits du "groupe de Brazzaville" déposent un projet de résolution pour que soit admise la République islamique de Mauritanie

20 Décembre 1960 la question de l'admission de la Mauritanie aux Nations unies est reportée à la 2ème partie de la session qui s'ouvrira le 7 Mars 1961

20 Décembre 1960 lettre de secrétaire général de la Communauté répondant à celle du Chef de l'Etat au président de la Communauté : Pierre Anthonioz sera remplacé dans le courant de Janvier, puisque les négociations sur la coopération vont s' "engager très prochainement"

22 Décembre 1960 lettre de vœux de Sekou Touré à Moktar Ould Daddah

23-24 Décembre 1960 à Conakry, Sekou Touré, Modibo Keita et Kwane N' Krumah tiennent conférence

27 Décembre 1960 le Ghana reconnaît la République islamique de Mauritanie

30 Décembre 1960 "table ronde" des organisations syndicales convoquée par la Gouvernement et présidée par le Ministre de la Fonction publique
- situation financière de l'Etat
- situation sociale
- réintégration des ouvriers des TP
- formation professionnelle

31 Décembre 1960 Nouakchott dément que la Mauritanie ait offert l'hospitalité à des personnalités marocaines réfugiées en France

31 Décembre 1960 message du Nouvel An du Chef de l'Etat
- "la solidarité des peuples frères africains"
- "puisse cette année voir la fin des combats et le terme des luttes fratricides qui déchirent l'Algérie"

2-13 Janvier 1961 voyage officiel de Gamal Abdel Nasser au Maroc

3 Janvier 1961 "le Premier Ministre de la République française fait part au Premier Ministre de la République islamique de Mauritanie de son souhait de voir s'ouvrir les négociations (des accords de coopération) dans les jours à venir … et de les mener à leur terme avec la célérité que les circonstances imposent"

3 Janvier 1961 liaison des commandants des cercles de Néma (Mauritanie) et de Goudam (Mali)

3-7 Janvier 1961 conférence de Casablanca, autour de Mohamed V groupant Sekou Touré, N'Krumah, Modibo Keita, Nasser et Ferhat Abbas
- "charte de Casablanca"
- prévision d'une assemblée consultative africaine, de comités politique, économique et culturel, d'un commandement intégré
- approbation de "toutes actions menées par la Maroc en Mauritanie pour recouvrer ses droits légitimes"

4-7 Janvier 1961 le Conseil des Ministres "mauritanise" le commandement du cercle d'Adrar et lève les mesures d'assignation à résidence des membres de la Nahda à l'exception de ceux internés à Tichitt et à Chinguetti

5-6 Janvier 1961 le Conseil de l'Entente opte pour des accords de type camerounais avec la France et décide de ne pas entrer dans la Communauté rénovée

6 Janvier 1961 à Paris, entrevue entre Hamoud Ould Abdel Wedoud stagiaire diplomatique aux Pays-Bas et l'attaché de presse près de l'ambassade du Maroc

7 Janvier 1961 Senghor inaugure la route bitumée Dakar Saint-Louis

7 Janvier 1961 circulaire du secrétaire général du PRM sur la diffusion des communiqués des sections

8 Janvier 1961 référendum approuvant la politique algérienne du Général de gaulle par 75% des votants en France métropolitaine et 70% en Algérie

9 Janvier 1961 réponse mauritanienne à la note française : le Gouvernement "exprime sa confiance dans l'avenir des relations de coopération entre la France et la Mauritanie qui ne pourront toutefois se développer que sur la base du respect absolu de sa souveraineté et dans une perspective qui exclut toute forme de mise en demeure dont il ne saurait admettre la caractère comminatoire"
- "la négociation ne pourra intervenir avant la fin de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies et le nouvel examen de la candidature de la RIM"

10-11 Janvier 1961 conférence des commandants de cercle

10 Janvier 1961 à Paris, le délégué de la RIM, Jean Gondre, s'entretient avec le secrétaire d'Etat aux relations avec la Communauté

12 Janvier 1961 loi portant création d'une taxe sur le chiffre d'affaires

12-20 Janvier 1961 une délégation U.S.M.M. conduite par Ahmed Ould Kerkoub se rend à Nouakchott et déclare approuver sans réserve la politique du Gouvernement mauritanien ; elle est reçue par le Chef de l'Etat

14 Janvier 1961 à Rosso, la conférence des centrales syndicales (U.N.T.M., U.G.T.A.N., U.R.T.M. et C.A.T.C.)
- "se réjouit de l'unanimité de l'idée d'une unité syndicale antionale en RIM"
- "décide la tenue d'un congrès constitutif à Nouakchott le 2 Juin
- confie les travaux préalables à un comité préparatoire devant se réunir le 4 Février

16 Janvier 1961 le Gouvernement français admet que "les relations entre les deux pays continuent de se poursuivre sur le régime du statu quo en attendant que soient définies par accords dans la forme les modalités de coopération des deux Etats"

16 –17 Janvier 1961 à Tidjikja, se tiennent des réunions politiques pour évincer du Gouvernement le ministre de l'Economie rurale et "procéder de façon à introduire au Gouvernement un ministre originaire du Tagant

17 Janvier 1961 Patrice Lumumba est "transféré" de Léopoldville au Katanga ; son décès sera annoncé le 13 Février

20 Janvier 1961 - loi portant création d'un service de la marine marchande
- départ pour Tunis de 24 stagiaires juristes

20 Janvier 1961 à Touil, concertation des chefs de subdivision d'Aioun-el-Atrouss, Nioro et Yélimamé

20 Janvier 1961 le Mali demande l'évacuation des bases françaises

25 Janvier 1961 le Conseil des ministres accepte la démission du conseil municipal d'Atar et nomme une délégation spéciale pour administrer la commune

25 Janvier 1961 Cheikh Saad Bouh Kane démissionne de ses fonctions de délégué de la RIM à Dakar

26 Janvier 1961 loi créant la Banque mauritanienne de Développement

26 Janvier 1961 note du ministre de la Justice et de la Législation "relative au problème constitutionnel de la forme du pouvoir exécutif"

30Janvier-4 Février 1961 à Dakar, conférence des ministres des Etats africains et malgache d'expression française ; une Organisation africaine et malgache de coopération économique est esquissée

30 Janvier 1961 - loi portant organisation de l'enseignement public du 1° degré
- loi sur la constitution et le fonctionnement des syndicats professionnels

2-16 Février 1961 à Lagos, la République islamique de Mauritanie est admise au sein de la Commission de coopération technique en Afrique au sud du Sahara

2-9 Février 1961 voyage officiel de Sékou Touré au Mali

3 Février 1961 N'Krumah invite le Chef de l'Etat mauritanien à se rendre au Ghana

3 Février 1961 le Général de Gaulle et Houphouet Boigny s'accordent sur les principes devant guider la négociation des accords de coopération entre la France et les Etats de l'Entente, "en dehors du cadre de la Communauté"

3-6 Février 1961 le Chef de l'Etat se rend à Port Etienne où il inaugure le 5 le premier tronçon de la voie ferrée de MIFERMA et le 6 le centre de formation professionnelle

4 Février 1961 à Atar, prise de fonctions du premier commandant de cercle mauritanien Ahmed Ould Aida, à qui Isaac passe le service

4 Février 1961 à Dakar, les ministres du "groupe de Brazzaville" s'accordent pour proposer à la prochaine conférence des Chefs d'Etat africain et malgache d'expression française
- le projet de traité instituant l'O.A.M.C.E.
- le renforcement des unions douanières existantes
- un mode de négociations avec la CEE

4-5 Février 1961 à Rosso, le comité préparatoire du Congrès constitutif de la centrale syndicale unique constitue un comité provisoire de 5 membres
Fall Malick (UNTM)
Abdoulaye N'Diaye (UGTAN)
Amidou Sene (UGTAN)
Yamar Tall (CATC)
Guerrabi Ould Amidi (SNRI)

4 Février 1961 en Angola, des émeutes causant 16morts commencent la répression portugaise

6-18 Février 1961 à Addis-Abeba, la République islamique de Mauritanie est admise à la Commisison économique pour l'Afrique (organisme spécialisé de l'ONU) "provoquant ainsi le départ de la délégation marocaine"

7 Février 1961 à la Nouvelle-Delhi, la République islamique de Mauritanie est admise dans l'Organisation Mondiale de la Santé

8 Février 1961 le Mali accepte le projet de réunion de la Mission d'aménagement du Sénégal, préconisée par la Mauritanie et suggère la participation de la Guinée et la définition d'une charte

5 Février 1961 réunies sous la présidence du Chef de l'Etat les associations de jeunesse décident de se regrouper et un Conseil de la Jeunesse, présidé par Amadou Gueye est créé

10 Février 1961 - le Conseil des ministres examine la question d'une ambassade à Bamako et l'éventualité de la nomination de Mohamed el Moktar Ould Bah comme représentant du Maroc au Mali ; Amadou Diadie Samba Diom est chargé de sonder Modibo Keita à ce sujet le 17
- le Conseil des Ministres donne son accord à la République française pour que soient mobilisés 600 hommes, ce qui permettra ainsi le transfert de premières unités à l'armée mauritanienne

10 Février 1961 à Paris, s'ouvre une conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement des Six, sur le projet d'union politique

12 Février 1961 les assignés de Tichitt sont libérés

13 Février 1961 l'escadre de Toulon commandée par l'amiral Barthélemy qui est reçu par le Premier Ministre à Nouakchott, mouille à Port-Etienne

18 Février 1961 la Mali reconnaît le "G.P.R.A."

20 Février 1961 le Chef de l'Etat déclare à l'Assemblée nationale : "toutes les mesures d'assignation à résidence sans exception ont été levées. Les Mauritaniens que concernent ces dispositions doivent Maintenant prendre leurs responsabilités. Nous les convions sans restriction à s'associer aux grandes tâches de la construction nationale"

20 Février 1961 le groupe parlementaire du PRM
- discute des pourparlers à engager avec l'UNM et désigne une délégation pour ce faire ;
- le Premier Ministre s'y montre pessimiste sur la situation générale du Parti

21 Février 1961 * rencontre UNM –PRM
- association de l'UNM aux Décembreisions
- questions des élections législatives
* le groupe parlementaire du PRM discute de la révision constitutionnelle
- Sidi el Moktar N'Diaye se dit hostile à "toute fissure entre la Gouvernement et la Parlement" et déclare ne pas briguer la présidence de la République ;
- il est demandé au ministre de la Justice et de la Législation de présenter trois projets de révision

23 Février 1961 première à le faire, l'ambassade de Chine nationaliste installe ses services à Nouakchott

24 Février 1961 reçus par le Premier Ministre, les chefs de la Nahda, de retour à Nouakchott déclarent que "l'indépendance étant chose acquise, il ne reste plus à l'ancienne opposition anti-colonialiste que deux solutions : soit la réalisation de l'unité entre tous les Mauritaniens pour la défense de l'indépendance obtenue et la consolidation, soit une opposition constructive dans un cadre uniquement national"

27 Février 1961 Souleymane Ould Cheikh Sidya, observateur de la RIM à l'ONU

26 Février 1961 décès du roi Mohamed V ; le prince Moulay Hassan, son fils lui succède sous le nom d’Hassan II

27 Février 1961 à Rambouillet, entretiens de Gaulle – Bourguiba

28 Février 1961 le groupe parlementaire du PRM opte pour un régime présidentiel par 17 voix contre 4 et 9 abstentions
- l'Assemblée actuelle restera en fonction jusqu'à la fin de son mandat tel qu'initialement prévu
- les élections présidentielles auront lieu en même temps que les municipales le 25 Mai

le groupe parlementaire
- discute de la situation du Parti
- approuve l'envoi d'un télégramme de condoléances au Maroc

28 Février 1961 Bourguiba – qui a renoué les relations diplomatiques avec le Maroc depuis le 4 Février précédent – assiste aux obsèques de Mohamed V

28 Février 1961 accord commercial entre le Mali et la République populaire de Chine

1° Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM
- décide l'envoi de quatre missions à l'intérieur du pays
- accepte la reconstitution d'une J.P.R.M. : l'âge étant de 15 à 30 ans
- entend une communication du Premier ministre sur la Constitution

1° et 2 Mars 1961 le Conseil des ministres
- décide d'attendre la conférence de Yaoundé avant de répondre aux propositions françaises de conférence monétaire
- décide l'envoi de vivres à Fort-Gouraud et à Fort-Trinquet
- examine l'avant-projet de révision constitutionnelle

1° Mars 1961 à Rabat, entretiens Hassan II – Bourguiba

1° Mars 1961 à Paris, le Général de Gaulle préside un conseil consacré aux relations avec les Etats de la Communauté

1° Mars 1961 le Gouvernement voltaïque refuse le maintien de bases françaises sur son territoire et veut s'en tenir à une assistance française pour la mise sur pied de son armée nationale

3 Mars 1961 à Saint-Louis, conférence des ministres des Finances de la Mauritanie et du Sénégal
- nouvelle répartition des recettes douanières à l asuite de l'éclatement de la Fédération
- harmonisation fiscale

4 Mars 1961 dépôt du projet de révision constitutionnelle

4-5 Mars 1961 déclarations du roi Hassan II sur l'évacuation des bases françaises au Maroc

7 Mars 1961 commentant l'ouverture des négociations entre la France et les Etats de l'Entente, Mamadou Dia déclare que "le fait d'être ou ne pas être de la Communauté est une querelle de mots aujourd'hui dépassée. La coopération entre les Etats et l'esprit de coopération dominent la question d'être ou non d'accord avec la notion de Communauté"

8 Mars 1961 "Mauritanie Nouvelle" publie un éditorial sur les "avantages du régime présidentiel"

8 Mars 1961 le Conseil des ministres examine l'attitude marocaine compte tenu du changement de souverain et des conversations que le nouveau Roi a tenues à Bourguiba

8 Mars 1961 attentats mortels contre des Français à Atar et à Nouakchott

9 Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM entend le Premier Ministre sur les événements d'Atar et de Nouakchott et accepte que soient prises des mesures d'exception

10 Mars 1961 conférence sur les mesures de sécurité : le Premier Ministre, l'ambassadeur de France, le ministre et le directeur des Affaires intérieures y participent seuls
- l'envoyé extraordinaire de la République française signe une réquisition générale des troupes à Nouakchott et à Atar ;
- maintien d'un peloton de gendarmerie à Port-Etienne qui se trouve y être de passage ;
- distribution d'armes individuelles aux cadres européens de MIFERMA

10 Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM discute du projet de Constitution, notamment de la question des garanties à la minorité et de l'institution d'une vice-présidence

10-13 Mars 1961 à Paris, la France et 8 Etats de l'Afrique occidentale s'accordent sur :
- le maintien de l'union monétaire de l'Afrique de l'Ouest
- la gestion par un établissement multinational et la garantie par le Trésor français
- la décentralisation du crédit

10-14 Mars 1961 échange de lettres Moktar Ould Daddah – Mamadou Dia sur les "foyers d'agitation chargés de fomenter des troubles en RIM"

13 Mars 1961 la délégation mauritanienne aux Nations Unies rapporte que "Bourguiba s'est entretenu très longuement avec Hassan II au sujet de la Mauritanie et que ce dernier aurait bien compris et envisagé de changer complètement de position"

14 Mars 1961 entretien Moktar Ould Daddah – Anthonioz sur la coopération militaire avec la France
- le Premier Ministre refuse de s'engager sur "l'imminence de la conclusion d'accords de coopération" mais donne l'assurance verbale qu'elle interviendra après la conférence de Yaoundé ;
- un échange de lettres sur la participation provisoire de la France à la défense de la Mauritanie est convenu

14 Mars 1961 le Sénégal reconnaît la République populaire de Chine, mais n'établira pas de relations diplomatiques avec Pékin

15 Mars 1961 loi portant création d'une Cour criminelle

15 Mars 1961 - la démission de Sidi el Moktar N'Diaye de ses fonctions de Président de l'Assemblée nationale est confirmée, mais les députés refusent de l'accepter
- éditorial de "Mauritanie Nouvelle" sur le régime présidentiel : "le temps de l'efficacité"

16 Mars 1961 échange de lettres entre la République islamique de Mauritanie et la République française sur "la participation des forces armées françaises à la défense extérieure du territoire de la République islamique de Mauritanie"

18 Mars 1961 accords soviéto-maliens

20 Mars 1961 nomination des membres de la Cour criminelle spéciale que préside Mohamed Ould Cheikh

20-21 Mars 1961 le Conseil des ministres
- prend connaissance d'une note de la Chine nationaliste sur l'admission de la Mauritanie aux Nations Unies
- examinant un éventuel changement dans l'attitude du Maroc, décide
* soumettre l'affaire à la Conférence de Yaoundé "comme un problème africain en général et non pas seulement mauritanien et s'aligner sur la position commune qui sera prise"
* pas de retour des "transfuges" sans changement de la politique marocaine
* "mauritanisation" du commandement du cercle du Tzarza, seul à être encore administré par un Français
Soumare Gaye Silly, Trarza
Ely Ould Sidi El Mehdi, Inchiri
Magi Ould Moustapha, Guidimaka

21 Mars 1961 communiqué du PRM proposant une "table ronde" pour le début du mois de Mai aux "partis et leaders de l'oposition"

22 Mars 1961 à Nouakchott, réunion du comité directeur de la Mission d'aménagement du Sénégal M.A.S. ; y participent les ministres mauritaniens et sénégalais intéressés et un observateur du Mali

23 Mars 1961 départ du Premier Ministre, Chef de l'Etat pour Yaoundé

22 Mars 1961 début de l'évacuation des bases françaises au Mali

20 Mars 1961 Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général de l'ex-Nahda, est nommé chef du service des affaires politiques et sociales au ministère des Affaires étrangères

26-28 Mars 1961 à Yaoundé, conférence des Chefs de l'Etat africain et malgache d'expression française
- déclaration de politique générale sur l'Algérie, le Congo-Léopoldville, l'admission de la Mauritanie aux Nations Unies, l'apartheid et acceptation d'une invitation à Lagos ;
- projets devront être préaparés sur
représentation diplomatique
nationalité et citoyenneté
entraide judiciaire
télécommunications
accord de défense
- adoption du traité créant l'O.A.M.C.E. avec siège à Yaoundé
- création d'Air-Afrique avec siège à Abidjan
- définition des bases de négociation avec la CEE

30 Mars 1961 annonce de pourparlers entre la France et le "G.P.R.A" devant s'ouvrir le 7 Avril à Evian ; le lendemain, le "G.P.R.A" renonce à s'y rendre faute d'y être seul représentant des populations algériennes

28 Mars 1961 bien que les accords avec la Fédération du Mali et Madagascar aient prévu un "Sénat interparlementaire consultatif composé de délégués des Assemblées législatives des Etats de la Communauté", le Général de Gaulle donne acte à Gaston Monnerville du fait que le Sénat de la Communauté doit être considéré comme dissous

26-28 Mars 1961 à Nouakchott, se tient le 2° congrès de l'UNTM
- contre la discrimination à l'égard des enseignants arabes
- pour une africanisation plus stricte
le "G.P.R.A" seul interlocuteur valable pour que soit mis fin à la guerre d'Algérie
- contre les essais nucléaires français

2 – 4 Avril 1961 à Dakar, le Premier ministre assiste aux cérémonies anniversaires de l'Indépendance du Sénégal ; il s'entretient avec Mamadou Dia ; des contacts officieux prévus avec la délégation marocaine n'ont pas lieu

7-8 Avril 1961 le Conseil des ministres décide que la Cour suprême "doit être conçue comme un organisme purement judiciaire à vocation technique"

11 Avril 1961 à l'Elysée, le Général de Gaulle déclare en conférence de presse que "la France ne fait aucun objection et n'entend élever aucun obstacle contre le fait que les populations algériennes décident de s'ériger en un Etat … souverain au dedans et au dehors"

12 Avril 1961 "Afrique Nouvelle" publie un entretien avec Moktar Ould Daddah
- la RIM ne fera pas partie de la Communauté
- "nous souhaitons nous entendre avec tout le monde, y compris le Maroc"

12 Avril 1961 l'ambassadeur d'Italie remet ses lettres de créance

14 Avril 1961 l'ambassadeur d'Espagne remet ses lettres de créance

18 Avril 1961 l'Assemblée générale des Nations Unies rejette par 43 contre 30 voix et 19 abstentions une motion d'ajournement sur la question de l'admission de la RIM

19 Avril 1961 l'Assemblée générale des Nations Unies se déclare favorable à l'admission de la République islamique de Mauritanie par 63 voix contre 15 et 17 abstentions (dont l'Union Soviétique)

19 Avril 1961 à Madrid, loi sur l'organisation et le régime juridique du Sahara sous administration espagnole

19 Avril 1961 "mauritanisation" de la direction des services de sécurité et de police, confiée à Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske
Kane Amadou N'Diaye est nommé commandant du cercle du Guidimaka

19 Avril 1961 le Conseil des ministres examine la question de la création d'une armée de l'air mauritanienne

22-26 Avril 1961 en Algérie, échec d'un coup de force des généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan

24 Avril 1961 à Paris, signature des accords de coopération entre chacun des Etats de l'Entente et la France
- traité de coopération en pleine souveraineté internationale ; consultations en diplomatie
- 9 accords de coopération technique
- accord de défense que la Haute-Volta ne signe pas

25 Avril 1961 à Paris, les experts prévus par la conférence de Yaoundé arrêtent la position des Etats africains et malgache dans leur négociation avec la CEE

25 Avril 1961 à Reggane, troisième explosion nucléaire française

27 Avril 1961 l'ambassadeur de Belgique remet ses lettres de créance

28 Avril 1961 Khattri Ould Daoud est assigné à résidence à Sélibaby

29 Avril 1961 annonce d'une "Union des Etats africains" formée par le Ghana, la Guinée et le Mali

28-29 Avril 1961 le Conseil des ministres décide
- l'ouverture des négociations avec la France à partir du 2 Juin
- la présentation des lettres de créance de l'ambassadeur accrédité en Europe occidentale d'abord à Bonn, puisque des questions de protocole la retarde à Paris
- manifeste "son inquiétude et ses préoccupations" à la suite de l'explosion nucléaire

30 Avril 1961 - la France achève d'évacuer la base d'Agadir
- prêt marocain à la Guinée

30 Avril-5 Mai 1961 au Caire, conférence des ministres des Affaires étrangères du "groupe de Casablanca"
- adoption de la charte de Casablanca
-secrétariat provisoire à Bamako
-accord total avec le "G.P.R.A."
- demande d'ajournement de la conférence prévue à Monrovia

2 Mai 1961 le Premier Ministre, Chef de l'Etat, ouvre la session de l'Assemblée nationale
- "l'admission de la Mauritanie (aux Nations Unies) est un fait inéluctable
- "adhésoin à l'Union africaine et malgache"
- "mauritanisation des cadres a été intégralment assurée dans le commandement territorial"
- "un régime de type présidentiel qui prévoit une séparation effective et une collaboratin loyale"

élection de Hamoud Ould Ahmedou comme Président de l'Assemblée nationale en remplacement de Sidi el Moktar N'Diaye démissionnaire à l'unanimité des 29 présents

2 Mai 1961 début des vols "Air Afrique"

4 Mai 1961 réunion du Comité directeur de la MAS au niveau ministériel pour la Mauritanie et le Sénégal, et d'un chef de service pour le Mali

5 Mai 1961 le secrétariat permanent du PRM convie l'UNM et l'ex-Nahda à une "table ronde" de 4 membres par délégation et s'ouvrant le 20 Mai

6 Mai 1961 à Bonn, Mamadou Touré, premier ambassadeur de la République islamique de Mauritanie, remet ses lettres de créance

6-8 Mai 1961 la commission de l'Intérieur de l'Assemblée natioanle examine le projet de loi modifiant la Constitution du 22 Mars 1959 et décide la
. modification des "garanties institutionnelles" prévues pour la minorité
. suppression du projet de vice-présidence
. nécessité d'une majorité de 4\5° en référendum pour un abandon partiel ou total de souveraineté

8-12 Mai 1961 à Monrovia, conférence des Chefs de l'Etat africaine et malgache : ceux du "groupe de Brazzaville", Libéria, Togo, Nigeria, Sierra-Leone, Tunisie
- accord sur appel au GPRA et à la France sur désarmement, contre apartheid et Portugal
- sur l'admission de la RIM aux Nations Unies, une lettre du président Tubman sera écrite au nom des participants et la Chine nationaliste sera menacée de rupture des relations diplomatiques si elle s'oppose à l'admission de la Mongolie, dont le refus justifie le refus parallèle d'admettre la RIM
* charte de Monrovia
- égalité absolue entre le smembres
- non ingérence
- respect des souveraineté et personnalité
- condamnation de la subversion
- pas de "leadership"
- "l'union envisagée n'est pas l'intégration politique mais l'unité des aspirations et des actes considérés sur le plan convergent de la solidarité sociale et politique africaine"
- prochaine réunion au sommet à Lagos

10 Mai 1961 le Gouvernement français propose au Gouvernement mauritanien date et procédures pour les négociations

15 Mai 1961 le groupe parlementaire du PRM discute de la discipline de vote pour le prochain débat public sur la Constitution et la décide par 27 contre 1

16 Mai 1961 à Washington, Souleymane Ould Cheikh Sidya présente ses lettres de créance au président Kennedy et repart pour Nouakchott

18 Mai 1961 le groupe parlementaire du PRM
- entend deux communications de Moktar Ould Daddah sur la situation internationale à la suite de Monrovia et sur les accords de coopération
- décide de négocier en dehors de la Communauté et de prendre les devants pour se passer de la subvention d'équilibre
- étudie le projet de Constitution, décide définitivement la suppression de la vice-présidence et adopte le projet par acclamation
- envisage la "table ronde" des partis avec réticence

18 Mai 1961 le Premier ministre indique à son homologue français à la lettre de qui il répond :
"le gouvernement mauritanien qui s'était initialement proposé … de demeurer au sein de la Communauté rénovée a été amené par le cours de l'évolution récente à reconsidérer sa position et à ne plus envisager son maintien dans la Communauté"
- les accords conclus entre la France et les Etats de l'Entente "constituent une base de négociations" entre le RIM et la France

18 Mai 1961 en France, réorganisation des institutions des relations avec les Etats de l'Afrique d'expression française (qu'ils soient ou non membres de la Commuanuté)
- Jean Foyer devient ministre de la Coopération avec compétence pour les question d'aide de tous les Etats membres ou non de la Communauté
- Georges Gorse, secrétaire d'Etat aux affaires étrangèrse, a compétence pour les relations politiques avec les Etats
- Jacques Foccart devient secrétaire général à la présidence de la République pour la Communauté et les affaires africaines et malgache
- un conseil pour les affaires africaines et malgaches arrête les décisions qui ne sont pas du ressort des ministres

19 Mai 1961 - l'Assemblée nationale ajourne au lendemain son débat sur la Constitution
- le groupe parlementaire, devant discuter de politique générale, agite de nouveau la question de la durée du mandat de l'actuelle Assemblée et constate que les missions confiées par le Parti n'ont pas été faites
- les six députés du Hodh oriental se réunissent et adoptent un programme économique d'urgence pour la région à proposer au Gouvernement

20 Mai 1961 l'Assemblée nationale adopte la loi révisant la Constitution dans le sens présidentiel par 31 voix contre 2 et 1 abstention
- Sidi el Moktar N'Diaye déclare publiquement "rompre une collaboration qui n'était plus possible"
- Kebe Amadou Lamine et Mohamed Lemine Ould Guerraby sont exclus du groupe parlementaire du PRM et du Parti
- la démission du groupe parlementaire du PRM et du Parti, donnée par Sidi el Moktar N'Diaye est acceptée

20 Mai 1961 la Cour criminelle spéciale, jugeant des attentats du 8 Mars à Atar et à Nouakchott, prononce une peine capitale qui est commuée le 22 par le Chef de l'Etat

20 Mai 1961 Modibo Keita propose à Moktar Ould Daddah des négociations pour que soient fixées les frontières ds deux pays sur le cours du Ouadou et le long de la "chaine des puits" du Tilemsi

20-22 Mai 1961 1° réunion de la "table ronde" des partis et tendances politiques
- "réalisation rapide de l'unité politique en Mauritanie"
- "unité d'action entre les formations en présence"
- bureau permanent du Comité d'union : Abdoul Aziz Ba, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske et Dembele Tiecoura

20 Mai 1961 ratification du traité instituant l'organisation africaine et malgache de coopération économique OAMCE

20-23 Mai 1961 le Chef de l'Etat voltaïque se rend en visite officielle au Ghana et une zone libre échange entre les deux pays est envisagée

20 Mai-13 Juin 1961 à Evian, pourparlers entre la France et le "GPRA", assortis d'une interruption des opérations offensives des troupes françaises en Algérie

24 Mai 1961 loi créant l'Institut national des hautes études islamiques à Boutilimit

26 Mai 1961 loi reportant à une date ultérieure les élections aux communes rurales

29 Mai 1961 loi portant institution d'un régime fiscal de longue durée pour les entreprises de recherche et d'exploittion de gisements pétroliers

29-31 Mai 1961 congrès constitutif de l'U.T.M. à Nouakchott, Union des Travailleurs mauritaniens, unique centrale syndicale issue de la fusion des centrales existantes
* motions
- "rapprochement des deux tendanceds de Casablanca et de Monrovia"
- condamnation des "revendications du gouvernement chérifien sur notre sol"
- "reconnaissance dans les plus brefs délais du GPRA par la RIM"
admission de la RIM aux Nations Unies
- résiliation de tous le scontrats européens et africanisation immédiate et totale

* élection d'un bureau
secrétaires généraux : Fall Malick et Wane Birane
adjoints : Elimane kane et Brahim Ould Derouiche
relations extérieures : Sidi o\Boubacar et Thiam Guelemn
revendications : Fall Abderrahmane et Lo Amadou
presse et éducation : Abeydi Ould Gharaby et Ly Mamadou
secrétaires administratifs : Abdou Ould Ahmed et Diabira Diaguili
adjoints : Souka Abderrahmane et Gandega Gay
trésorier général : Diop Samba ; adjoint : Sidi ben Hasser
organisation : Sy Ibrahima et Sall Issa

30 Mai 1961 le Premier Ministre, chef de l'Etat et le nouveau Président de l'Assemblée nationale quittent Nouakchott pour Paris
- faisant escale à Dakar, ils s’entretiennent avec Kacem Zhiri, ambassadeur du Maroc au Sénégal

30 Mai . 23 Juin 1961 mission consulaire d’Hamoud Ould Abdel Wedoud, chef du protocole, en Sierra Leone, Liberia et Côte d’Ivoire : contacts avec les minorités mauritaniennes

31 Mai 1961 l'Assemblée nationale approuve les projets de loi sur l'organisation judiciaire, le code de procédure pénale et la nationalité mauritanienne

2 Juin 1961 l'Assemblée nationale approuve le projet de loi portant statut général de la fonction publique

3 Juin 1961 à Paris, le Premier Ministre s'entretient avec son homologue français Michel Debré

3 Juin 1961 l'UGTAN annonce son refus de s'intégrer à l'UTM

3 Juin 1961 au Maroc
- le gouvernement est remanié et comprend Allal el Fassi et Mohamed Fall Ould Oumeir, ministre d'Etat chargé des affaires sahariennes et mauritaniennes
- conversations Hassan II – Modibo Keita

5 Juin 1961 le Président Moktar Ould Daddah est reçu par le Général de Gaulle

6 Juin 1961 - ouverture des négociations franco-mauritaniennes à Paris
- le même jour, s'ouvre à la suite d'un voyage d'André Malraux à Bamako, une négociation franco-malienne
- note de protestation marociane auprès du Gouvernement français
- communiqué conjoint Maroc-Mali

7-9 Juin 1961 à Paris, voyage officiel d'Houphouet Boigny

7 Juin 1961 au Maroc, la rédaction de "la loi fondamentale du Royaume chérifien" relance explicitement la revendication du Maroc sur la Mauritanie

8 Juin 1961 à Dakar, le premier ambassadeur de Guinée remet ses lettres de créance au président Senghor

8 Juin 1961 grève à Port-Etienne, sur les chantiers de MIFERMA

8 Juin 1961 un yatcht hollandais s'échoue au cap Timiris et les naufragés sont receuillis par un campement maure

10 Juin 1961 communiqué Tunisie – Mali dans lequel le Sahara est appelé "territoire africain"

11 Juin 1961 décret précisant les attributions du ministre français chargé de l'aide et de la coopération, lequel correspond directement avec les ambassadeurs et assure l'éxécution des traités de coopération à l'exception des clauses diplomatiques et militaires

12 Juin 1961 loi portant code de la nationalité mauritanienne

13 Juin 1961 le Président Moktar Ould Daddah s'entretient de nouveau avec le Général de Gaulle

13 Juin 1961 au nom des 17 Etats africains et malgache ayant participé à la conférence de Monrovia, le président Tubman demande au Conseil de Sécurité que l'admission de la République islamique de Mauritanie soit recommandée sans plus tarder

13 Juin 1961 note sur l'organisation des services de police

12 Juin 1961 "Afrique-Action" met en doute la sincérité du ralliement de la Nahda au gouvernement

13 Juin 1961 suspension des pourparlers d'Evian qiu achoppent sur
- garanties à la minorité
- statut du Sahara

15 Juin 1961 Mohamed Abdallahi Ould Adda, "le marabout de Boumdeid", attendu ce jour à Kiffa n'est pas rentré ce qui confirme la rumeur suivant laquelle il ne reviendrait pas en Mauritanie à l'issue du pèlerinage

16 Juin 1961 un entretien Moktar Ould Daddah – Michel Debré règle ce qui faisait difficulté dans la rédaction des accords et qui concerne les bases de Port-Etienne, d'Atar et la juridiction militaire

16 Juin 1961 - le Maroc prend position sur la négociation entre la France et le GPRA au sujet du Sahara
- le Mali proclame "une parfaite identité de vues" avec le GPRA sur la question saharienne et revient donc sur la conception "communuautaire" qu'il avait affiché à Tunis

19 Juin 1961 à l'Hôtel de Matignon, signature des accords de coopération franco-mauritaniens par les Premiers Ministres de la République française et de la République islamique de Mauritanie
* traité de coopération entre les "deux Etats tenant compte des liens particuliers d'amitié qui les unissent"
* accords en matière de
- défense
- assistance militaire technique
- coopération en matière économique, monétaire et financière
justice
- coopération culturelle
- coopération en matière de P et T
- aviation civil
- marine marchande
- coopération maritime et concours en personnel
* Michel Debré : "ces accords sont pour une grande part la consécration de l'œuvre accomplie ensemble depuis plusieurs générations"
* Moktar Ould Daddah : "nous n'hésitons pas à demander au grand jour, à la France de nous apporter son aide suivant ses généreuses traditions … Au moment où la puissance hier colonisatrice, accorde l'indépendance celle-ci est menacée par un autre pays frère de race et de religion et qui est africain … règlement définitif du conflit algérien"

19 Juin 1961 "Al Tahrir", organe de l'UNFP, demande que Moktar Ould Daddah soit invité à Rabat

20 Juin 1961 - retour du Premier Ministre à Nouakchott
- grève à Fort-Gouraud sur le schantiers MIFERMA
- note sur les forces armées mauritaniennes
- admission de la République islamique de Mauritanie à l'O.I.T., Organisation Internationnale du Travail

22 Juin 1961 - le Conseil des ministres examine les accords de coopération
- le groupe parlementaire du PRM entend un compte-rendu des négociations avec le Gouvernement français qui se sont faites
en dehors de la Communauté
au-delà des accords passés entre la France et les Etats de l'Entente
- l'ambasadeur des Etats Unis également accrédité au Sénégal, présente ses lettres de créance

22 Juin 1961 Abdoul Aziz Ba, secrétaire administratif de l'UNM est intégré dans la fonction publique comme secrétaire d'administration générale

23 Juin 1961 - passage à Nouakchott du Chef d'Etat major adjoint des forces armées françaises, chargé de l'Outre-Mer
- le Premier Ministre reçoit plusieurs commandants de cercle
- dépôt à l'Assemblée nationale du projet de loi autorisant le Premier Ministre à ratifier les accords franco-mauritaniens

23 Juin 1961 "Al Tahrir", organe d'opposition au Maroc de l'UNFP fait état de démarches entreprises par le gouvernement devant l'échec de sa politique mauritanienne, démarches confiées à Balafrej et à Kacem Zhiri, ambassadeur à Dakar

24 Juin 1961 - grève générale à Fort-Gouraud sur l'ensemble des chantiers Dumez et MIFERMA
- retour des juristes maurianiens en stage à Tunis

25-27 Juin 1961 conférence des chefs de l'Etat de l'Union Ghana-Guinée-Mali

27 Juin1961 -* le Conseil des ministres approuve un projet de loi relatif à l'élection du Président de la République
la création d'un secrétariat général à l adéfense nationale
* le groupe parlementaire du PRM fixe la date de l'élection présidentielle au 20 Août 1961, discute du mode d'investiture du candidat à la Présidence de la République et propose Moktar Ould Daddah à l'investisture de la "table ronde"

28 Juin-1° Juillet 1961 le Général de Gaulle déclare, au cours d'un voyage dans l'est de la France, envisager à défaut d'accord avec le GPRA "le regroupement des populations qui le souhaiteraient mais continuer à souhaiter "substituer aux anciens rapports de la France et de l'Algérie des rapports entre deux pays souverains et indépendants"

30 Juin 1961 le Premier Ministre à la suite d'entretiens à l'ambassade parisienne du Mali, propose à Modibo Keita l'établissement de relations diplomatiques

27 Juin 1961 loi fixant l'organisation judiciaire de la RIM

28 Juin 1961 l'Assemblée nationale approuve les accords de coopération avec la France

30 Juin 1961 2° réunion de la "table ronde" des partis et tendances politiques
- "investit à la magistrature suprême de la RIM le camarade Moktar Ould Daddah, candidat d'union nationale"
- "souhaite un accord définitif entre la France et l'Algérie"

30 Juin 1961 décret portant création du secrétariat général à la défense nationale, sous l'autorité du ministre chargé de la Défense en l'occurrence le Premier Ministre

1° Juillet 1961 examinant la situation prévalant à Fort-Gouraud, le bureau national de l'UTM décide de grèves d'avertissement à Nouakchott à partir du 6 Juillet

1er-3 Juillet 1961 congrès constitutif du syndicat unique de la santé, affilié à l’UTM

3-4 Juillet 1961 tournée de prise de contacts du Premier Ministre à Rosso et au lac R'Kiz

3-6 Juillet 1961 à Rabat où il séjourne officiellement, Ferhat Abbas ne peut obtenir du Maroc que le renvoi à plus tard d'un débat algéro-marocain sur le Sahara

4 Juillet 1961 la Tunisie relance la question de Bizerte

7 Juillet 1961 - Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général de la Défense nationale
- Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah, commandant de cercle de l'Assaba cumulativement avec le Hodh occidental ;
- Mohamed Lemine Ould Hamoni, commandant de cerclede l'Adrar cumulativement avec la Baie du Lévrier

6 Juillet 1961 à Paris, Mamadou Touré premier ambassadeur de la République islamique de Mauritanie en France remet au Général de Gaulle ses lettres de créance

7 Juillet 1961 le Conseil des ministres fixe au 20 Août la date des élections présidentielles et arrête la composition de la Cour suprême laquelle ne comprend qu'un seul magistrat mauritanien

8-10 Juillet 1961 à Paris, les huit ministres des Finances de l'Afrique de l'Ouest étudient les fondements du nouveau régime monétaire

10 Juillet 1961 autorisation de l'Association islamique mauritanienne présidée par Moktar Ould Hamidoun et ayant pour objet de "défendre les intérêtes de la religion musulmane et de propager celle-ci par tout moyen pacifique"

12 Juillet 1961 loi instituant un Code de procédure pénale

12 Juillet 1961 le Premier Ministre à N’Diago est accueilli par les Oulad Bou Sba

12 Juillet 1961 au Palais de l'Elysée, le Général de Gaulle déclare en conférence de presse : "le bon sens, le but, le succès s'appellent la décolonisation"

12 Juillet 1961 répondant à la lettre malienne du 20 Mai, le Premier Ministre prend acte de la reconnaissance implicite du fait que le Hohd est mauritanien et réaffirme la souveraineté de la RIM sur les puits du Tilemsi ; il suggère à son homologue malien une conférence préparatoire en Novembre

12 Juillet 1961 le Premier Ministre à N'Diago

13 Juillet 1961 Mamadou Touré présente ses lettres de créance au roi des Belges

13 Juillet 1961 démission des membres de la Cour arbitrale de la Communauté : "les circonstances n'ont pas permis à la Cour de remplir le rôle que lui assignait la Constitution"

14 Juillet 1961 inauguration des bâtiments de l'Ambassade de France à Nouakchott

14 – 16 Juillet 1961 à Atar, se réunit le Comité directeur de l'USMM : une délégation "est chargée spécialement de prendre contact avec le Chef du Gouvernement et les responsables politiques de Mauritanie (pour) s'associer avec le Gouvernement d'une part et les partis politiques ayant participé à la conférence de la Table ronde d'autre part"

15 Juillet 1961 installation de la Cour suprême : elle se prononcera en matière constitutionnelle et statuera sur la régularité des opérations électorales

15-16 Juillet 1961 visite à Nouakchott d'une mission sud-coréenne

17 Juillet 1961 annonce de la reprise des pourparlers entre la France et le "GPRA"
la Tunisie occupe Garat-el-Hammel (borne 233) et affirme qu'elle ne fera aucune concession sur son espace saharien

17 Juillet 1961 à Dakar, s'ouvre la conférence des experts du "groupe de Monrovia"

17-18 Juillet 1961 à Nouakchott ,congrès restreint du PRM (deux délégués par section)
- confirme l'investiture donnée à Moktar Ould Daddah par la "table ronde" (après qu’il y ait eu rumeur d’une candidature concurrente de Chekihna Ould Mohamed Laghdaf)
- tenue d'un congrès à Nouakchott le 20 Décembre 1961
- "reconduire le maintien de cette unité d'action jusqu'au prochain congrès

17-24 Juillet 1961 à Dakar, la conférence des experts africains et malgaches publie une motion de soutien à la Tunisie à propos de Bizerte ; la délégation mauritanienne conduite par Mamadou Samboly Ba, ministre du Plan

18 Juillet 1961 le Président du Gouvernement malien propose à la convenance de son homologue mauritanien une rencontre des ministres de l'Intérieur

19 Juillet 1961 Bouyagui Ould Abidine réfute dans "Mauritanie nouvelle" les assertions d' "Afrique-Action" suivant lesquelles la Nhada ne serait pas ralliée "de "cœur" au gouvernement

19 Juillet 1961 conférence des commandants de cercle

19 Juillet 1961 à Paris, l'Assemblée nationale française approuve les accords franco-mauritaniens

19-22 Juillet 1961 bataille franco-tunisienne pour Bizerte ; la Tunisie rompt les relations diplomatiques avec la France et porte le conflit devant les Nations Unies

20-28 Juillet à Lugrin, pourparlers entre la France et le GPRA qui échouent sur le "préalable saharien"

20 Juillet 1961 déclaration du président Moktar Ould Daddah à United Press "les évènements de Bizerte prennent l'aspect d'une guerre coloniale ce qui rend indéfendable l'attitude française"

20-21 Juillet 1961 3° réunionde la Table ronde des partis et tendances politiques
- participation de l'USMM
- envoi de missions (dirigées par Mohamed el Moktar Marouf, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Sid Ahmed Lehbib et Bouyagui Ould Abidine
(mission de Souleymane Ould Cheikh Sydia au Sénégal) pour populariser l'unité et préparer la campagne présidentielle
- constitution de comités locaux à l'image de la Table ronde
- "accélérer le processus de l'unité politique aboutissant à la création d'un parti unique"
- motion sur Bizerte

20-22 Juillet 1961 4° congrès des Enseignants de Mauritanie qui envoient un télégramme de solidarité avec la Tunisie

21 Juillet 1961 à Paris, les accords franco-mauritaniens sont approuvés par le Sénat, mais une vive discussion a lieu sur l'attitude de la République isklamique de Mauritanie à propos de Bizerte : l'échange des instruments de ratification des accords franco-mauritaniens est reporté

24 Juillet 1961 à Dakar la conférence des experts du "groupe de Monrovia" s'achève sur une motion à propos de Bizerte

24 Juillet 1961 mise au point radiodiffusée du Gouvernement au sujet de prétendues négociations avec le Maroc

25 Juillet 1961 informations sur un projet d'assassinat de Moktar Ould Daddah, élaboré par Horma Ould Babana à Bamako

27 Juillet 1961 télégramme du ministre de l'Intérieur aux commandants de cercle pour faire face à "une action subversive généralisée à l'occasion des élections"

29 Juillet 1961 conférence militaire franco-mauritanienne au cours de laquelle est fixée le programme de transfert des troupes à l'armée mauritanienne :
. constitution d’un état-major à Nouakchott en Août
. installation à Rosso d’une compagnie de commandement en Septembre
. transfert effectif des compagnies de Néma et d’Atar et de la section de parachutistes en Octobre

31 Juillet 1961 - date limite des dépôts de candidature à la Présidence de la République : Moktar Ould Daddah est seul candidat
- discours d'ouverture de la campagne électorale par le "candidat d'unité nationale" :
. "les tenaces préjugés du régionalisme et du tribalisme sont aujourd'hui périmés "
. "l'opposition est stérile et vaine"

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