ÉLÉMENTS DE CHRONOLOGIE
des
évènements
concernant
la Mauritanie
pendant
la période d’exercice du pouvoir
par
le président Moktar Ould Daddah
avertissement
portant sur la période Janvier
1955 à Juillet 1971
Tentée ici pour la période
contemporaine — c’est-à-dire pour la période ouverte en 1955
par diverses échéances qui amèneront la Mauritanie à se
déterminer —, la chronologie des événements concernant la
Mauritanie est un des essentiels instruments de travail qu’il faut
mettre au point pour étudier le pays.
Si la Banque Centrale des États
de l’Afrique de l’Ouest a publié de 1961 à 1966 une revue des
événements affectant pays membre par pays membre les données
économiques et monétaires en y ajoutant un rappel des éphémérides
africaines et mondiales, puis à partir de 1966 et jusqu’à la
récente sortie de la R.I.M. de l’U.M.O.A. la même revue à la
suite de sa synthèse économique tri-annuelle portant sur les États
membres à tour de rôle, — si l’Ambassade de France a présenté
un temps dans sa synthèse hebdomadaire des éphémérides détaillées
— chacune de ses chronologies présente le défaut ou d’omettre
certains événements politiques pour la première ou de trop sortir
de leur contexte africain et mondial l’évolution mauritanienne
pour la seconde. Toutes deux prennent bien sûr rarement en compte
certaines sources mauritaniennes faisant état de faits et de
Décembreisions échappant à l’observateur du moment.
La source essentielle d’une
revue des événements en Mauritanie ne peut en effet cherchée dans
un calendrier officiel, dans la revue d’une presse nationale encore
représentée par un simple et succinct bulletin ronéotypé, et
encore moins dans une presse internationale très fragmentairement
informée. S’aidant des deux travaux précités, la présente
chronologie se fonde essentiellement sur le dépouillement aussi
complet que possible d’archives mauritaniennes encore “vivantes”
et à l’accès forcément réservé aux seuls intimes de
l’appareil politique mauritanien.
le
temps se trouvant constituer une des données premières de la
naissance d’une Nation, la succession des faits si sèche permet —
non seulement de mieux situer un texte ou une Décembreision — Mais
surtout de restituer comme la courbe de la vie nationale dessinée
par des événements d’ordre souvent différent constituant
pourtant des jalons ou des signes de l’émergence nationale. La
mise en regard de ces événements fait saisir un mouvement
d’ensemble et donne la matière à diverses hypothèses sur la
signification de tel moment ou de tel acte puisque antécédents et
emprunts peuvent se Décembreeler en dehors de toute contrainte
logique qu’on pourrait reprocher à un exposé construit.
Néanmoins, si le souci d’être aussi complet que possible —
l’omission étant encore plus redoutable que l’erreur — a
dominé le travail qui suit pour ce qui est de rassembler les faits,
on s’est efforcé dans le choix de leur intitulé forcément bref
de donner constamment le moyen de répondre à la question
fondamentale : comment naît une Nation ? Quelle est sa réalité ?
La seule comparaison de l’année 1955 avec l’année 1973 est
éloquente. Le mouvement est-il uniforme ? L’examen des événements
précédant les Congrès notamment et des décisions politiques ou
juridiques les suivant donne des éléments de réponse. À quoi
visait précisément cet instrument de travail.
S’étant servi de ce instrument de travail, pour rédiger ses
Mémoires, le Président Moktar Ould Daddah a annoté quelques
dates ; ces observations sont données en italiques.
avertissement
portant sur la période
postérieure à Juillet 1971
L’instrument de travail a été
mis au point autrement que par les archives de la Présidence de la
République, des cercles et de la Permanence du Parti ; il est
constitué principalement par le dépouillement des dossiers de
presse conservés à la Documentation française C.D.I. et par
la compilation de la collection du quotidien national Chaab mais
celui-ci ne commence de paraître que l’été de 1975 tandis que Le
Peuple a cessé auparavant. Tel qu’il est – lacunaire –
l’outil permet à celui qui abordera, comme l’auteur, les
archives nationales en Mauritanie de savoir ce qu’il cherche et de
disposer d’un canevas qu’il pourra alors compléter.
S o m m a i r e
4 I – La
veille des échéances
-
II – L’affirmation de la personnalité mauritanienne
60 III – L’autonome interne
-
IV – La souveraineté internationale
-
V- L’émancipation financière
-
VI – L’émancipation idéologique
-
VII – Les options à l’épreuve
-
VIII – La matrice
-
IX – Repersonnaliser l’homme mauritanien
-
X – Le monisme politique en question
-
XI – La conciliation
-
XII – Les décisions révolutionnaires
-
XIII – La confrontation saharienne
-
XIV – L’engrenage
477 Epilogues
Chapitre
I
La veille des
échéances
Janvier 1955 Paris, sous la présidence de Robert Buron, ministre de
la France d’Outre-mer, les Hauts commissaires examinent les
questions de
- rémunération des fonctionnaires
- prestations familiales
- jeunesse
20
Janvier 1955 décret réformant l’émission monétaire en A.O.F. et
au Togo
20 Janvier 1955 le gouvernement Mendès France est remanié :
Jean-Jacques
Juglas devient ministre de la France d’Outre-Mer
24 Janvier 1955 convoqué par le nouveau ministre , le gouverneur
Mouragues quitte Saint-Louis
5 Février 1955 par 319 voix contre 273, Mendès France est renversé
sur les questions d’Afrique du Nord
6-10 Février 1955 tournée de géologues à Fort-Gouraud et à
Akjoujt
16 Février 1955 la tentative d’un gouvernement Christian Pineau
comprend pour la première fois un élu africain : Fily-Dabo Sissoko
21 Février 1955 circulaire Mouragues sur la politique
d’africanisation
23 Février 1955 formation d’un gouvernement Edgar Faure, lequel a
déclaré : “Il nous faudra considérer à nouveau la
structure même de l’Union Française”.
Pierre-Henri Teitgen devient ministre de la France d’Outre-Mer
Février 1955 fin des manoeuvres sahariennes à Chinguetti
2 Mars 1955 le cabinet Edgar Faure est complété :
Maurice Bayrou, secrétaire d’État à la France d’Outre-Mer
Léopold Sedar Senghor, secrétaire d’État à la Présidence du
Conseil
9 Mars 1955 au Sénégal, modus vivendi entre Lamine Gueye et Senghor
à la suite des violences perpétrées en Casamance le 25 Janvier
précédent
15 Mars 1955 confirmant son vote de première lecture, l’Assemblée
nationale repousse par 329 contre 271 voix l’amendement Charret
tendant à réduire le nombre des membres élus du Conseil de
Gouvernement du Togo
23-24 Mars 1955 une mission du Grand Conseil de l’A.O.F. se rend à
Akjoujt et à Fort-Gouraud : il est décidé que le Grand-Conseil
refusera le transit du minerai par un port étranger à la Fédération
3 Avril 1955 à Port-Étienne, se constitue une union locale des
syndicats C.G.T.
16 Avril 1955 loi sur le Togo, prévoyant
. un Conseil de Gouvernement
. l’élargissement de la compétence de l’Assemblée
Territoriale
17-24 Mars 1955 conférence afro-asiatique de Bandoeng
21-22
Avril 1955 entretiens Edgar Faure - Bourguiba à Paris
26 Avril 1955 le Haut-Commissaire Cornut-Gentille ouvre la session du
Grand-Conseil de l’A.O.F. sur la nécessité de “rechercher le
contact” : M° Boissier-Palun et Ahmed Saloum Ould Haiba sont
réélus respectivement Président et vice-Président
30 Avril 1955 à Dakar, conférence des Gouverneurs de l’A.O.F. qui
examinent
. l’enseignement
. la situation budgétaire
. la réforme fiscale
. la réforme du code du travail
. la situation politique
Mai 1955 Edgar Faure fait remettre aux membres du Gouvernement un
questionnaire sur l’élaboration de la réforme de la Constitution
12 Mai 1955 à Tidjikja, le cinquantenaire de la mort de Coppolani
donne lieu à des cérémonies présidées par le ministre de la
France d’Outre-Mer qui déclare que “la France a fidèlement
appliqué le pacte que lui avait proposé Coppolani”
16 Mai 1955 création de la commune mixte de Boghé
20 Mai 1955 décret réformant le code du travail outre-mer en ce
qui concerne notamment le règlement des conflits collectifs
22-26 Mai 1955 à Yaoundé, puis à Douala, premières manifestations
violentes de l’U.P.C.
25 Mai 1955 l’Assemblée Nationale approuve le principe d’une
révision du titre VIII et de l’article 90 de la Constitution
Juin 1955 dans un numéro spécial de la “Nef”, Senghor se
déclare partisan d’une “Union des États confédérés de France
et Outre-Mer” et d’une “République fédérale française”
1° Juin 1955 Maurice Bayrou, secrétaire d’État à la France
d’Outre-Mer envisage une “Communauté fédérale indissoluble”
entre la France et les États associés et protégés, et “une
formule de simple tendance fédérale, ouverte vers l’autogestion
progressive” pour les territoires et départements d’Outre-Mer
3 Juin 1955 la Conférence de Messine - malgré l’abstention
britannique -
décide la création d’une Communauté Économique Européenne
3 Juin 1955 autonomie interne de la Tunisie
8-13 Juin 1955 à Saint-Louis, conférence des Commandants de cercle
: “pas de problème grave”
12 Juin 1955 aux élections territoriales du Togo, défaite des
nationalistes
19 Juin 1955 élections sénatoriales des 5 territoires d’outre-mer
: en Mauritanie, Yvon Razac, seul candidat, est élu à l’unanimité
des 24 votants
23 Juin 1955 à Paris, dernière conférence de presse du Général
de Gaulle avant les événements de Mai 1958
23 Juin 1955 Jean-Paul Parisot, auparavant gouverneur de la Guinée,
est nommé gouverneur de la Mauritanie en remplacement de Jean-Albert
Mouragues qui devient directeur du personnel rue Oudinot
4 Juillet 1955 l’Assemblée Territoriale du Togo demande la fin du
régime de tutelle
4-5 Juillet 1955 le Général Garbay, commandant supérieur en
A.O.F. se rend à Néma et à Nioro
7 Juillet 1955 le ministre de la France d’Outre-Mer accepte devant
le Conseil de l’Union Française la solution fédéraliste :
“toutefois, il ne pourrait s’agir que d’un fédéralisme
renouvelé assez différent du fédéralisme classique”
7-9 Juillet 1955 réuni à Conakry, le Comité de coordination du
R.D.A. “réaffirme” - pour la première fois depuis 1949 - son
adhésion à l’Union Française
15-30 Juillet 1955 série de violents incidents au Maroc
19 Juillet 1955 le Conseil de la République approuve à son tour le
principe d’une révision du titre VIII de la Constitution
20-23 Juillet 1955 Pierre-Henri Teitgen, ministre de la France
d’Outre-Mer, est à Dakar
22 Juillet 1955 l’Assemblée de l’Union Française adopte le
projet de loi Jacquinot créant des conseils de circonscription en
A.O.F. et en A.E.F.
Août 1955 pour la première fois, trois Africains - dont un
Mauritanien - sont reçus au concours d’entrée à l’École
nationale de la France d’Outre-Mer
Août
1955 à Kaédi, Mamadou Touré donne une conférence sur la vie
municipale en A.O.F.
11 Août 1955 traité franco-lybien comportant l’évacuation du
Fezzan par les troupes françaises
20 Août 1955 troubles insurrectionnels en Algérie et au Maroc
causant plus de 1.000 morts
22-26
Août 1955 entretiens franco-marocains d’Aix-les-Bains
26 Août 1955 le gouverneur Parisot prend ses fonctions ; l’intérim
avait été assuré par le secrétaire général Poulet
31 Août 1955 venant de Tunisie, le Général Boyer de latour
remplace Gilbert Grandval, résident général au Maroc depuis le 20
Juin précédent
5-9 Septembre entretiens d’Antsirabé entre le Général Catroux et
Sidi Mohamed ben Youssef
26
Septembre 1955 à l’Assemblée algérienne, 61 représentants
musulmans se prononcent pour “l’idée nationale algérienne”
28 Septembre 1955 après une tournée au Trarza et au Gorgol, le
gouverneur Parisot ouvre une session extraordinaire de l’Assemblée
Territoriale consacrée aux prestations familiales
30 Septembre par 28 voix contre 27, l’Assemblée générale des
Nations unies porte la question algérienne à son ordre du jour
1° Octobre 1955 après la volte-face du Glaoui, le sultan Moulay
Arafa quitte Rabat pour Tanger
Octobre
1955 le gouverneur Parisot visite les cercles du Nord, s’arrête à
Nouakchott et se rend dans les confins algéro-mauritaniens
21 Octobre 1955 le Conseil des ministres délibère sur l’opportunité
d’élections générales anticipées en Décembre
3
Novembre 1955 l’Assemblée Nationale approuve le projet d’élections
anticipées
6 Novembre 1955 accords de La Celle Saint-Cloud signés par
Antoine Pinay et le sultan Sidi Mohamed ben Youssef, prévoyant
“l’accession du maroc
au statut d’État indépendant, uni à la France par les liens
permanents d’une interdépendance librement consentie et définie”
7
Novembre 1955 à Dakar, conférence des gouverneurs de l’A.O.F.
9 Novembre 1955 réuni à Saint-Louis, le bureau exécutif de
l’U.P.M. décide la tenue du troisième Congrès ordinaire à
Rosso, pour :
. l’investiture
du candidat à la députation
. la réorganisation
du parti
18 Novembre 1955 loi portant sur la réorganisation
municipale en A.O.F. et en A.E.F.
. collège unique
. création de 40 communes de plein exercice (en plus des 3
existantes)
20-24 Novembre. 1955 à Rosso se tient le 3° Congrès
ordinaire de l’Union Progressiste de Mauritanie (U.P.M.)
Sidi el Moktar N’Diaye est à nouveau investi candidat du
parti à la députation pour :
- l’amélioration et la restauration de la situation des chefs
traditionnels
- la justice coutumière
- l’érection des communes existantes en communes de moyen
exercice
- la création d’une capitale en territoire mauritanien
- la mise en application des projets miniers et l’évacuation des
minerais par le territoire
- reconduction du bureau élu à Kiffa :
Souleymane Ould Cheik Sidya, président
Amadou Diadie Samba Diom, 1° vice-président
Sidi el Moktar N’Diaye, 2° vice-président
Dembele Tiecoura, 1° secrétaire général
Ba Abdoul Aziz, 2° secrétaire général
Doudou Fall, secrétaire général adjoint
Ahmed Ould Bah, trésorier général
Ahmed Ould Aida, trésorier générale adjoint
Ahmed Saloum Ould Haiba, inspecteur du mouvement
Sid Ahmed Lehbib, commissaire général adjoint
Dah Ould Sidi haiba, commissaire général
Mohamed Abdallahi Ould El Hacen, SG propagande
Mohamed Ould Ne, SG adjoint propagande
24 Novembre 1955 création de l’Association de la Jeunesse par
des jeunes dissidents de l’U.P.M. en marge du Congrès de Rosso :
soutien de la candidature indépendante de Mohamed Ould
Jiddou
bureau provisoire chargé de préparer un Congrès :
Yacoub Ould Boumediana, président
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire
général
Mohamed Ould Jiddou, Souleymane Ould Cheikh Sidya,
Mohamed Abdallahi Ould el Hacen, Dey Ould Sidi
Baba :
présidents d’honneur
25 Novembre 1955 à Paris, le Gouvernement adopte un projet de loi
disposant que les élections auront lieu au scrutin d’arrondissement
à deux tours les 5 et 12 Février 1956
25 Novembre 1955 l’Assemblée territoriale réunis en session
budgétaire, reconduit son bureau présidé par Sidi el Moktar
N’Diaye
28 Novembre 1955 le gouvernement Edgar Faure dépose un projet de loi
“relatif à l’organisation des Services locaux en A.O.F. et en
A.E.F. et à la création de cadres territoriaux chargés d’en
assurer le fonctionnement”
29 Novembre 1955 chute d’Edgar faure, à la majorité
constitutionnelle, sur la question du régime électoral
30 Novembre.-1° Décembre. 1955 tournée mi-technique,
mi-électorale de dirigeants U.P.M. dans les cercles du nord
2 Décembre 1955 Edgar Faure dissout l’Assemblée Nationale
commentant cette décision dans une conférence de presse. Il
déclare : “Il faut faire de la République française une
République fédérale et créer autour de celle-ci une Confédération
française
3 Décembre 1955 télégramme Teitgen au sujet des élections qui ne
sauraient retarder “large décentralisation au profit institutions
territoriales”
5 Décembre 1955 le groupe U.P.M. de l’Assemblée territoriale
affirme que Sidi el Moktar N’Diaye est le “seul candidat valable
pour le Parti et pour le groupe”
6 Décembre 1955 formation du premier gouvernement marocain que
préside Si Bekkai
2 Janvier 1956 élections à l’Assemblée Nationale
française : Sidi el Moktar N’Diaye bat pour la deuxième fois
Horma Ould Babana par 106.603 voix contre 17.371 (Mohamed Ould
Jiddou n’en recueille que 585).
6-9 Janvier 1956 les généraux de Larminat et Gille (qui ont tous
deux commandé le cercle de l’Assaba) se rendent à Atar
7-23
Janvier 1956 tournée du gouverneur Parisot à travers tout le
territoire
8
Janvier 1956 inauguration du centre culturel d’Atar animé par la
“Jeunesse”
12
Janvier 1956 le Glaoui se démet de son commandement dans le sud : il
mourra le 23
13 Janvier 1956 communiqué Dubois-Valino suivant lequel la France et
l’Espagne s’accordent pour “défendre l’unité et
l’indépendance de l’Empire chérifien”
17-23 Janvier 1956 pré-négociations franco-marocaines
1° Février 1956 formation du Gouvernement Guy Mollet qui a déclaré
vouloir “amener les territoires d’Outre-Mer à gérer
démocratiquement leurs propres affaires … en faisant une totale
confiance aux populations”
Gaston Deferre est ministre de la France d’Outre-Mer, Félix
Houphouet-Boigny ministre délégué à la présidence du Conseil et
Hamadoun Dicko sous-secrétaire d’État à l’industrie et au
commerce
3 Février 1956 le Conseil des Notables de l’Adrar demande
- la suppression de la commune mixte d’Atar :
- le rétablissement du régime de tolérance douanière au nord du
19° parallèle
4 Février 1956 Pierre Messmer, ancien gouverneur de la Mauritanie,
devient directeur de cabinet du ministre de la France d’outre-mer
11 Février 1956 accords Dubois-Si Bekkai par lesquels le
gouvernement marocain devient “de gestion et de négociation”
11-13 Février 1956 tournée du gouverneur Parisot en Adrar et à
Port-Étienne
15 Février 1956 la Commission permanente du Grand-Conseil examine la
question de l’évacuation des minerais mauritaniens
15 Février 1956 à Dakar, rupture entre partisans et adversaires
(parmi lesquels Sekou Touré) de l’affiliation des syndicats
africains à la F.S.M et à la C.G.T.
15 Février 1956 à Paris, en présence du Président de la
République et du Sultan Sidi Mohamed ben Youssef s’ouvrent les
négociations franco-marocaines
18 Février 1956 suppression du commandement des Confins
19-25 Février 1956 première allusion aux revendications
territoriales du Maroc : Al Alam publie des pétitions de Regueibats
et d’habitants de Tindouf s’opposant à toute “sécession”
23 Février 1956 à Paris, conférence des Hauts-Commissaires
28 Février 1956 vain appel de Guy Mollet au cessez-le-feu en Algérie
29 Février 1956 le gouvernement Guy Mollet dépose deux projets de
loi autorisant le Gouvernement à mettre en œuvre
- “les réformes et à prendre les mesures propres à s’assurer
l’évolution des territoires relevant du ministre de la France
d’outre-mer”
- “un programme d’expansion économique, de progrès social et
de réforme administrative et l’habilitant à prendre toutes
mesures exceptionnelles en vue du rétablissement de l’ordre, de la
protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du
territoire” en Algérie
2 Mars 1956 la France reconnaît l’indépendance du Maroc
4 Mars 1956 décrret fixant les attributions de Félix Houphouet
Boigny chargé de
- la réforme des textes constitutionnels de l’Union française
- les problèmes posés par les relations économiques entre
Métropole et France d’outre-mer
9 Mars 1956 propositions de loi tendant à la création d’une
Afrique saharienne française qui comprendrait notamment un
département de Haute-Mauritanie formé par les cercles de la Baie du
Lévrier et de l’Adrar + Tindouf
12 Mars 1956 l’assemblée
Nationale adopte le programme de réformes et de mesures de
sauvegarde en Algérie par 455 voix contre 76 (10 africains se sont
abstenus)
14 Mars 1956 le 5° Bureau de l’Assemblée Nationale, examinant les
élections mauritaniennes, ne conclut pas à la validation de Sidi
el Moktar
16
Mars 1956 proposition de loi Senghor tendant à réviser le titre
VIII de la Constitution dans le sens d’une Union Française à
caractère contractuel confédéral
16 Mars 1956 télégramme de Horma Ould Babana à un ami d’Atar
“Honneur vous annoncer résultat commission d’enquête — stop
— décision acquise, fruit notre fidélité à la France”
20
Mars 1956 indépendance de la Tunisie
22 Mars 1956 l’Assemblée Nationale vote en première lecture le
projet de “loi-cadre” sur l’outre-mer par 466 voix contre 99 ;
le maintien provisoire du double collège pour l’élection des
assemblées locales n’entraîne que 3 abstentions chez les élus
africains
23-24-25 Mars 1956 Al Alam publie une étude de Si Brahim el Ilghi,
directeur de l’institut islamique de Tetouan : “Sahara, terre
marocaine”
27 Mars 1956 au Congrès de la Jeunesse de l’Istiqlal, Allal El
Fassi prend pour la première fois position devant un auditoire de
son pays sur “les droits politiques du Maroc sur le Sahara
occidental ”, mais aucune résolution du Congrès ne fait
écho à ses thèses
28
Mars 1956 l’A.L.N. marocaine déclare cesser provisoirement les
hostilités
28 Mars 1956 à Saint-Louis, le gouverneur Parisot ouvre la session
ordinaire de l’Assemblée territoriale
4-7
Avril 1956 à Madrid, le Sultan s’entretient avec le Général
Franco
. l’Espagne
reconnaît l’indépendance du Maroc et son unité
. les questions des
présides, d’Ifni et du Rio de Oro sont réservées
9 Avril 1956 à Madrid, Allal el Fassi déclare au “Monde” que
la “Mauritanie a toujours fait partie du Maroc auquel elle a même
donné son nom”
12 Avril 1956 de passage à Casablanca, Sidi el Moktar dit : “non
aux revendications de certains leaders marocains et non aux
promoteurs de projets qui sous le couvert de nationaliser le sahara,
démembrerait la Mauritanie”
18
Avril 1956 repoussant par 218 voix contre 114 la demande d’enquête,
l’Assemblée nationale valide l’élection de Sidi el Moktar
N’Diaye
21
Avril 1956 ralliement de Ferhat Abbas au F.L.N.
24 Avril 1956 Houphouet-Boigny rend compte en conseil des Ministres
du projet d’organisation du Sahara en territoire autonome,
regroupant les diverses parties du Sahara actuellement dispersées
entre A.O.F., A.E.F. et Algérie et les rattachant directement à la
présidence du Conseil
26 Avril 1956 le secrétaire général de l’Istiqlal, Ahmed
Balafrej est nommé ministre des Affaires Étrangères du Maroc
Mai 1956 le député de la Mauritanie fait part au Président de la
République René Coty, de “l’inquiétude des populations devant
certains projets tendant à faire du Sahara une entité autonome”
10
Mai 1956 transfert des goums marocains à l’armée royale
11 Mai 1956 Sidi el Moktar N’Diaye est reçu par le Président du
Conseil Guy Mollet pour obtenir une Décembrelaration officielle
suivant laquelle le Territoire ne sera jamais démembré et restera
intégré à l’A.O.F.
14 Mai 1956 décret modifiant le règlement de l’E.N.F.O.M. pour
permettre une africanisation plus rapide des cadres
14 Mai 1956 Jean-Albert Mouragues est de nouveau nommé Gouverneur
de la Mauritanie
21 Mai 1956 Yvon Razac, sénateur de la Mauritanie, est chargé de
rapporter au Conseil de la République le projet de “loi-cadre”
sur l’outre-mer
23
Mai 1956 pierre Mendès
France quitte le Gouvernement
28 Mai 1956 signature de la convention diplomatique franco-marocaine,
aux termes de laquelle le Maroc est tenu de respecter les
engagements internationaux qu’a contractés la France en son nom
28 Mai 1956 l’A.L.N. déclare s’en remettre au Sultan pour le
maintien de la sécurité publique
30
Mai 1956 le Gouverneur Mouragues à Atar
Juin 1956 recevant les Ait Ba Amrane de la région d’Ifni, Mohamed
V leur dit : “tous les territoires historiquement marocaine doivent
revenir au Maroc unifié, car leurs habitants sont unis par la
religion, la langue et l’histoire”
12 Juin 1956 le Conseil de la République adopte un amendement
par 167 voix contre 143 tendant à l’institution sans délai du
collège unique pour l’élection des Assemblées territoriales
12-13 Juin 1956 l’Armée de Libération échoue dans un coup de
main sur Tindouf
14 Juin 1956 le Grand Conseil de l’A.O.F. reconduit son bureau
17 Juin 1956 le Prince Moulay hassan
arrive au Caire pour les cérémonies anniversaires de l’évacuation
britannique ; le même jour, arrive de Suisse en compagnie du Dr El
Khatib, chef de l’A.L., Horma Ould Babana, ancien député de la
Mauritanie
17-18
Juin 1956 le Gouverneur Mouragues à Boulitilimit
19 Juin 1956 à tanger,
Allal el Fassi déclare : “Notre indépendance ne sera complète
qu’avec le Sahara ; les frontières du Maroc se terminent au Sud à
Saint-Louis du Sénégal”
19 Juin 1956 en réponse à une question du sénateur de la
Mauritanie, le ministre des Affaires Étrangères Christian Pineau
déclare au Conseil de la République : “du fait que la Mauritanie,
territoire saharien dans sa presque totalité jouit déjà d’une
unité incontestable, il ne saurait être question de porter
atteinte à son intégrité territoriale”
19 Juin 1956 l’Assemblée nationale adopte définitivement le
projet de Loi-Cadre, telle qu’amendé par le Conseil de la
république, par 446 voix contre 98 ; tous les élus africains ont
cette fois voté pour
21-25 Juin 1956 à saint-Louis,
la conférence des commandants de cercle passe chaque circonscription
en revue en fonction de son attitude envers les événements
d’Afrique du Nord ; les projets de mise en défense du Territoire
sont exposés
23
Juin 1956 promulgation de la Loi-cadre
sur l’outre-mer
23 Juin 1956 au caire,
Horma Ould Babana engage le Maroc à “faire valoir sa souveraineté
sur Tindouf et la Mauritanie” lors d’une réception donnée
par le Prince héritier du Maroc ; il déclare à l’AFP que
le “Maroc et la Mauritanie sont un même pays”
25 Juin 1956 à Port-Étienne débutent les études sur le tracé de
la voie ferrée destinée à l’évacuation des minerais de F’Dérick
25 Juin 1956 au Caire, Horma Ould Babana crée une “section
mauritanienne du bureau du Maghreb, dite de représentation du
mouvement nationaliste mauritanien” avec la collaboration de Cisse
Zakharia
25 Juin 1956 les socialistes sénégalais décident de quitter la
S.F.I.O. pour fusionner avec le B.D.S.
26
Juin 1956 “le Monde” fait état des propos de Horma
26 Juin 1956 Moulay Hassan déclare au Caire : “le problème
de Tindouf est au premier rang de ceux qui se posent à la diplomatie
marocaine”
28
Juin 1956 le Comité d’action de l’Entente mauritanienne
.
exclut Horma Ould Babana
. décide qu’une
réunion ultérieure “décidera de l’orientation nouvelle à
donner à l’Entente mauritanienne”
28 Juin 1956 le Grand Conseil de l’A.O.F. demande la création d’un
Conseil de Gouvernement à l’échelon de la Fédération
parallèlement à ceux projetés au niveau territorial
28 Juin 1956 à Paris, Cherkaoui, ministre d’État marocain,
déclare que la “frontière marocaine doit être gardée par des
troupes marocaines ; il y aura cependant une commission mixte
franco-marocaine pour superviser cette surveillance”
1° Juillet 1956 à Dakar, Ahmed saloum
Ould haiba,
vice-président du Grand Conseil de l’A.O.F. réfute les assertions
de Horma
1° Juillet 1956 nommé représentant de la France aux Nations-Unies,
le Haut-Commissaire Bernard Cornut-gentille
quitte dakar
2 Juillet 1956 la Commission permanente du Grand Conseil de l’A.O.F..
adopte à l’unanimité une motion pour l’exécutif fédéral
2 Juillet 1956 circulaire du Gouverneur Mouragues sur les thèmes de
propagande : “il importe de donner à tous le sentiment que rien
n’est changé dans notre administration comme dans nos
préoccupations”
3 Juillet 1956 gaston
Cusin est nommé Haut-Commissaire en A.O.F. ; il prend ses fonctions
le 12
3 Juillet 1956 au Caire, conférence de presse de Allal el fassi
qui distribue une carte du “Grand Maroc” dessinée par son cousin
Abdel Kebir el fassi
4 Juillet 1956 proposition de loi Léopold Sedar Senghor, Mamadou Dia
et Sidi el Moktar N’Diaye tendant à augmenter le nombre de
conseillers territoriaux ; l’Assemblée mauritanienne passerait de
24 à 30 membres
4 Juillet 1956 les Français réoccupent Foum-el-Hassan dans
l’Extrême Sud marocain, ; accord local Cogny-Moulay Hassan
4 Juillet 1956 les responsables de l’Entente pour l’Adrar appuie
le Comité d’action dans sa condamnation d’Horma Ould Babana
5
Juillet 1956 ceux de l’Assaba en font autant
4
Juillet 1956 l’A.L. s’intègre aux forces armées royales
5 Juillet 1956 Al Alam publie la carte du “Grand Maroc” en
l’accompagnant d’un “commentaire sur l’importance économique
du Sahara”
6 Juillet 1956 dans une allocution radiodiffusée en arabe,
Souleymane Ould Cheikh Sidya, conseiller de l’Union française pour
la Mauritanie, réfute les thèses d’Allal el Fassi
10-15 Juillet 1956 se rendant à Paris, l’émir de l’Adrar et
Bouna Moktar, tous deux conseillers territoriaux de la Mauritanie
réfutent à leur tour les thèses marocaines
17-21 Juillet 1956 à Paris, la conférence des Hauts-Commissaires
étudie les textes d’application de la Loi-Cadre
19 Juillet 1956 à Alger, les ministres résidant en Algérie, et de
la Défense nationale confèrent avec les secrétaires d’État aux
forces armées et à l’intérieur :
. création de
nouveaux départements
. organisation
saharienne
26
Juillet 1956 le président nasser
nationalise la compagnie du Canal de Suez
26 Juillet 1956 un conseil restreint présidé par Guy Mollet
approuve le projet de loi Houphouet-Boigny sur l’organisation du
sahara
27 Juillet 1956 à Atar, Gaston Defferre, ministre de la France
d’outre-mer, déclare que “la france
est décidée à défendre la Mauritanie et à empêcher toute action
politique ou militaire contre ses populations ou son territoire”
27-29 Juillet 1956 à Rosso, se tient le premier Congrès
ordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie
un comité
directeur est élu :
Yacoub
Ould Boumediana, président
Kone Ali Bere,
vice-président
Mohamed Ould
Cheikh, secrétaire général
Ahmed
Bazeid Ould Ahmed Miske, trésorier
vote d’une motion
invitant l’Entente et l’U.P.M à “faire fusion en parti unique
pour amener les Mauritaniens à s’intéresser à la gestion de
leurs propres affaires et se guider ainsi vers l’autonomie”
1° Août 1956 approuvé en Conseil des Ministres, le projet de loi
sur l’O.C.R.S. est déposé
1-3 Août 1956 le Tagant désavoue Horma Ould Babana (section de
l’Entente, tribu Idaouali et Conseil des Notables)
2
Août 1956 ”radio-Rabat” diffuse un entretien avec Horma Ould
Babana
Août
1956 le Congrès de l’Istiqlal fait siennes les thèses d’Allal
El Fassi
2 Août 1956 note française remise à rabat
sur le projet d’O.C.R.S. : “la mise en valeur des régions
sahariennes doit se faire en symbiose étroite avec les territoires
périphériques”
8 Août 1956 en réponse, le Maroc demande “que soit déterminée
la souveraineté qui s’exerce sur ces régions, ainsi que leur
délimitation”
8 Août 1956 le Général de Gaulle, en vol pour la Guyane, les
Antilles et le Pacifique, fait escale à dakar-Yoff
9 Août 1956 à atar,
se réunissent d’anciens partisans d’Horma Ould Babana, dont deye
Ould Sidi Baba
10
Août 1956 à Saint-Louis, entretiens Cusin-Mouragues
12
Août 1956 à rabat,
Horma tient réunion avec le Comité directeur de l’Istiqlal
15
Août 1956 au Maroc, l’Istiqlal, déclenche une grève générale
de soutien à Nasser
17 Août 1956 Si Bekkai, président du Conseil marocain, déclare que
le Maroc s’en tiendra à ses “frontières naturelles et
historiques”
23 Août 1956 le congrès du Parti démocratique de l’indépendance
au Maroc approuve les thèses de Allal el fassi
24
Août 1956 décret définissant le régime du Togo, après
consultation de l’Assemblée territoriale du 10 au 17
. le Togo devient
république autonome
fédérée avec le
France
. un
Haut-Commissaire présidant le Conseil
28
Août 1956 “expresses réserves” du Maroc sur le projet
d’O.C.R.S.
31 Août 1956 “Paris-dakar”
publie un entretien de Senghor avec le correspondant du Daily Herald
: “nous autres, Noirs, n’accepterons jamais d’être dirigés
par des Arabes”
Septembre 1956 à Aioun-el-Atrouss, les autorités du Hodh et du
cercle soudanais de Goudam se concertent pour rétablir le calme dans
la région des puits du Tilemsi
4 Septembre 1956 à Ksiba, au sud de Casablanca, manifestations
berbères de loyalisme au Sultan
7 Septembre 1956 l’ancien Président de la République, Vincent
Auriol, se déclare hostile aux solutions fédéralistes qui
“étouffent la France”
10 Septembre 1956 formation du premier gouvernement togolais que
dirige Nicolas Grunitzky
11 Septembre 1956 expulsion de 64 français résidant au Maroc
12 Septembre 1956 le général Bourgund, ancien commandant des forces
françaises au Maroc, prend ses nouvelles fonctions à dakar
14 Septembre 1956 le secrétaire général de l’Entente, Diawar
sarr, consulte les
sections du parti sur l’appel à la fusion lancé par l’A.J.M.
26
Septembre 1956 à Port-Étienne, démonstration de l’escadrille
d’Atar
27 Septembre 1956 le prince Moulay hassan
à Paris pour discuter de la présence des troupes françaises au
Maroc
29
Septembre 1956 bagarres à Conakry : 7 morts
Septembre
1956 à El Ayoun (sahara
espagnol) : heurts entre pro- et anti-Istiqlal
1° Octobre 1956 le Maroc demande aux Nations-Unies de “mettre fin
à l’agression d’Israël contre les pays arabes”
4 Octobre 1956 le groupe parlementaire du R.D.A. décide de reporter
le congrès de Bamako prévu le 17 Octobre, au 29-31 Décembre 1956
6 Octobre 1956 à Paris, la conférence des Hauts-Commissaires étudie
de nouveau les textes d’application de la Loi-Cadre
6-9 Octobre 1956 combats de Merkala : un convoi de Oum-el-Achar à
Tindouf ayant été intercepté
8-30 Octobre 1956 conférence diplomatique de Tanger destinée à
mettre fin au statut international de la ville
10 Octobre 1956 Houphouet-Boigny assure la presse parisienne de
“notre volonté inébranlable de construire avec le peuple français
une communauté fraternelle qui sera sans précédent dans
l’histoire”
13
Octobre 1956 - la S.F.I.O. rend leur liberté à ses sections locales
d’Afrique
un congrès
constitutif du Mouvement socialiste africain est prévu à Conakry
13 Octobre 1956 accord provisoire sur les mouvements de troupes
françaises dans le sud marocain
13
Octobre 1956 l’archevêque de dakar
consacre la chapelle de Port-Étienne
16
Octobre 1956 arraisonnement de l’”Athos”
17 Octobre 1956 devant la Commission des Territoires d’Outre-mer,
le gouvernement accepte l’augmentation du nombre des membres des
Assemblées territoriales
17
Octobre 1956 à Boutilimit, déclaration d’Abdallali Ould Cheikh
Sidya
19 Octobre 1956 à l’Assemblée Nationale, Mamadou Dia exprime son
désaccord avec le Gouvernement dans l’affaire de Suez
21
Octobre 1956 le Sultan du Maroc reçoit à rabat
les “chefs historiques” du F.L.N.
le gouvernement
français suspend les négociations franco-marocaines
22 Octobre 1956 tandis que le Sultan se rend à Tunis, pour y
conférer avec Bourguiba et le F.L.N., en présence de Doolittle,
ancien consul général des États-Unis dans la Régence — l’avion
royal qui ramène à Tunis les chefs du F.L.N. est contraint
d’atterrir à Alger
23 Octobre 1956 Guy Mollet déclare à l’Assemblée Nationale que
“la France restera toujours présente en Algérie”
23
Octobre 1956 massacres de français à Meknès
23
Octobre 1956 soulèvement populaire en Hongrie
24 Octobre 1956 - Guy Mollet refuse à Si Bekkai qui, à son retour
de Tunis venait la lui demander, la libération des chefs F.L.N.
- déclaration
commune maroco-tunisienne annonçant la conclusion prochaine d’un
traité d’alliance et de coopération
25
Octobre 1956 l’ambassadeur du Maroc à Paris est rappelé
27
Octobre 1956 “Paris-Dakar” publie la déclaration d’Abdallahi
Ould Cheikh Sidya
27 Octobre 1956 remaniement du gouvernement Si Bekkai, dominé
désormais par l’Istiqlal
28 Octobre 1956 référendum au Togo : 77% de participation et 71%
pour un statut nouveau
29 Octobre 1956 les troupes israéliennes pénètrent en
territoire égyptien ; le lendemain la France et la
Grande-Bretagne lancent un ultimatum aux belligérants et commencent
à bombarder l’Égypte
1°
Novembre 1956 le Caire rompt les relations diplomatiques avec Londres
et avec Paris
6 Novembre 1956 la France, la Grande-Bretagne et Israël accepte de
cessez-le-feu, après qu’aient été parachutés des troupes sur le
canal de Suez
7 Novembre 1956 ouverture de la campagne municipale en Afrique
française au sud du Sahara ; la Mauritanie est seule à ne pas être
concernée
12 Novembre 1956 protestation française sur la présence de
“représentants du Sahara” à l’Assemblée consultative (que
préside Ben Barka) instituée par le Sultan
13
Novembre 1956 le gouverneur Mouragues diffuse une note sur l’Armée
de Libération
14 Novembre 1956 répondant à la note française, le Maroc réaffirme
sa position sur le Sahara qui constitue “une question toujours en
suspens entre la France et le Maroc et qui figure d’ailleurs sur
l’ordre du jour des négociations franco-marocaines”
14 Novembre 1956 le Conseil des Ministres approuve les principes
régissant les décrets d’application de la Loi-cadre
14-20 Novembre 1956 tournée du gouverneur Mouragues dans le Hodh, à
l’issue de laquelle le chef du Territoire déclare que les chefs
coutumiers approuvent la conduite française en ce qui concerne Suez
et l’Afrique du nord : “la confiance en la France et dans la
permanence de son œuvre est totale”
15 Novembre 1956 la question algérienne est inscrite à l’ordre de
l’Assemblée générale des Nations-Unies, sans que la France s’y
oppose
18 Novembre 1956 élections municipales dans les territoires
d’Outre-mer (sauf en Mauritanie) : victoire du R.D.A.,
sauf à Dakar et à Pointe-Noire où la S.F.I.O. l’emporte ;
le mot d’ordre d’abstention de l’U.P.C. est suivi à 65% au
Cameroun
20-30
Novembre 1956 grève des élèves au collège moderne de Rosso
21
Novembre 1956 le Gouvernement adopte les décrets d’application de
la Loi-Cadre
21 Novembre 1956 après s’être entretenu avec le Haut-Commissaire
Gaston Cusin, Souleymane Ould Cheikh Sidya s’adresse aux
populations mauritaniennes par radio sur l’affaire de Suez
22 Novembre 1956 l’Assemblée nationale autorise la ratification du
traité franco-lybien sur le Fezzan
22 Novembre 1956 à Albert Sarraut inaugurant le palais du
Grand-Conseil de l’A.O.F. à Dakar, Me Boissier-Palun déclare :
“personne ne songe à la sécession et personne n’y a jamais
songé”
25 Novembre 1956 le congrès constitutif du M.S.A., prévu pour les
30 Novembre-2 Décembre est reporté aux 11-13 Janvier 1957
25-27 Novembre 1956 à Conakry, congrès de la C.G.T. africaine :
Sekou Touré préside et se déclare prêt à soutenir “toute
politique d’industrialisation” et “pour la mise en valeur
rapide du territoire, l’africanisation des cadres économiques,
sociaux et administratifs”
25-29 Novembre 1956 à Dakar, congrès des chefs traditionnels de
l’A.O.F. : la Mauritanie est représentée par Souleymane Ould
Cheikh Sidya, Abdoul Aziz Kane et Ahmed Saloum Ould Haiba
27
Novembre-4 Décembre 1956 le gouverneur Mouragues en Adrar
4
Décembre 1956 le Gouvernement dépose à l’Assemblée nationale
les décrets d’application de la Loi-Cadre
4-8
Décembre 1956 le gouverneur Mouragues dans la Baie du Lèvrier
9 Décembre 1956 à Thiès un “Organe solidaire mauritanien “est
créé : El Hadj mohamed
fall, président et
Fall Sidi Ahmed secrétaire général
9 Décembre 1956 à Fort-Trinquet, des notables de l’Adrar font
part des conséquences qu’aurait un incident militaire dans la
région
7
Décembre 1956 la Commission des Territoires d’Outre-mer
modifie le projet gouvernemental d’O.C.R.S. :
. toute mention de
la Mauritanie est supprimée
. l’organisation
est qualifiée d’établissement public
. les articles 10
et 11 relatifs aux pouvoirs administratifs et militaires du délégué
général sont disjoints
13 Décembre 1956 circulaire du gouverneur Mouragues sur la nécessité
d’une “zone interdite” le long de la frontière avec le Rio
13 Décembre 1956 intervenant dans le débat sur l’O.C.R.S. Sidi
el Moktar N’Diaye déclare être “favorable à une organisation
saharienne mais à une organisation purement économique”
14 Décembre 1956 l’Assemblée nationale adopte en première
lecture le projet gouvernemental d’O.C.R.S. par 316 voix contre
162 ; le député de la Mauritanie vote contre le projet d’O.C.R.S.
15 Décembre 1956 à Saint-Louis, la session de l’Assemblée
Territoriale s’ouvre sur l’annonce d’une aide exceptionnelle de
400 millions consentie par le budget de l’État à celui du
Territoire
17 Décembre 1956 évoquant des “perspectives qui ne sont pas
lointaines”, le gouverneur Mouragues déclare à l’Assemblée
territoriale à propos des structures du Territoire : “sera-t-il
plus tard toujours partie intégrante de l’A.O.F. ? Sera-t-il
indépendant et rattaché directement à Paris ? Sera-t-il
l’avant-garde la plus importante du Sahara occidental ? Nous n’en
savons rien”
18-20 Décembre 1956 débat de politique extérieure à l’Assemblée
Nationale ; le gouvernement garde la confiance sur l’affaire de
Suez par 325 voix contre 120 (Senghor, Dia, Boni et Grunitzky ont été
les seuls africains à voter contre)
19
Décembre 1956 accord franco-espagnol d’abornement du Rio
20 Décembre 1956 Souleymane Ould Cheikh Sidya et les
républicains sociaux déposent à l’Assemblée de l’Union
française une “proposition tendant à inviter le Gouvernement à
transférer le chef-lieu de Mauritanie de Saint-Louis du sénégal
à une ville du territoire de la Mauritanie”
23
Décembre 1956 élections territoriales au Cameroun
24 Décembre 1956 Mohamed Ould Jiddou, conseiller territorial dont
l’A.J.M. avait appuyé la candidature aux élections du 2 Janvier,
part au Maroc et y rejoint Horma Ould Babana
26 Décembre 1956 circulaire du gouverneur Mouragues sur la nécessité
d’”informer nos administrés”
27 Décembre 1956 débat sur l’O.C.R.S. au Conseil de la République
; Yvon Razac s’oppose également au projet gouvernemental
27 Décembre 1956 motion de l’Assemblée territoriale sur l’OCRS
réaffirmant son attachement à “l’intégrité du territoire au
sein de la fédération d’A.O.F. dans le cadre de la Communauté
franco-africaine”
27
Décembre 1956 embuscade de Hassi el Mounir dans la zone de Tindouf
28 Décembre 1956 l’Assemblée Nationale refusant de suivre le
Conseil de la République, comme elle a en première lecture refusé
de suivre sa commission, adopte définitivement le projet
gouvernemental d’O.C.R.S.
30 Décembre 1956 au Maroc, l’Union nationale des Étudiants
marocains dénonce “la décision unilatérale prise par
l’Assemblée nationale française en ce qui concerne le Sahara”
tandis que le délégué mauritanien de la F.E.A.N.F. s’étonne des
panneaux réclamant le retour de la Mauritanie au Maroc et intervient
publiquement
9
Janvier 1957 “déclaration d’intentions” du Gouvernement Guy
Mollet sur l’Algérie
10 Janvier 1957 promulgation de la loi 57-27 créant
l’Organisation commune des régions sahariennes
10 Janvier 1957 le deuxième bureau de l’A.O.F. estime la
Mauritanie “calme dans l’ensemble, mais susceptible de devenir du
jour au lendemain le théâtre d’une action rebelle”
11-13
Janvier 1957 à Dakar, les Indépendants d’outre-mer tiennent
un congrès de regroupement des partis africains
. création de la
Convention africaine
. adoption de la
motion fédéraliste de Senghor :
. révision du
titre VIII pour République fédéralefrançaise
. fédérations
d’A.O.F. et d’A.E.F. constituant deux États qui s’intégreront
dans la République française
. appel au R.D.A.
et au M.S.A.
11-13 Janvier 1957 à Conakry, congrès constitutif du
Mouvement socialiste africain, autonome vis-à-vis de la
S.F.I.O.
12 Janvier 1957 au puits de Chaimam, entre Choum et Atar,
des éléments de l’A.L. attaquent un convoi
14
Janvier 1957 les Nations-Unies refusent de lever la tutelle sur le
Togo
16 Janvier 1957 le Maroc réclame à nouveau la réunion d’une
commission mixte pour régler le problème des frontières
18-20
Janvier 1957 à Cotonou, constitution de l’U.G.T.A.N. avec
siège provisoire à Dakar
. contre la
“balkanisation de l’Afrique noire”
. pour
“l’émancipation de l’Afrique noire française”
19 Janvier 1957 motion de l’Assemblée Territoriale “émue par
les agissements des bandes de l’A.L., lesquelles bandes échappent
au contrôle de S.M. le sultan Mohamed V”
19
Janvier 1957 la colonne de l’A.L. se dirigeant vers Atar est
dispersée
21
Janvier 1957 motions de l’Assemblée territoriale
. sur la mise en
exploitation du cuivre
. pour le transfert
du chef-lieu à l’intérieur du territoire de la Mauritanie
21-24 Janvier 1957 Addi Ould Bihï, gouverneur du Tafilalet se
déclarant lié à la seule personne du Sultan et non tenu à obéir
à l’Istiqlal, est relevé de ses fonctions
25 Janvier 1957 le gouverneur Mouragues à Nouakchott : “nouvel
emplacement préconisé pour le chef-lieu”
23
Janvier 1957 déclaration d’un organe U.P.M. : “l’éclaireur
mauritanien”
Janvier 1957 la section U.P.M. d’Atar reçoit le sénateur Razac et
Moktar Ould Daddah, tous deux candidats aux prochaines élections
territoriales
25 Janvier 1957 la Commission des T.O.M. débattant sur les textes
d’application de la Loi-Cadre
. modifie le texte gouvernemental sur le fonctionnement des
conseils du Gouvernement en instituant un Premier Ministre
responsable devant l’Assemblée territoriale par 22 voix contre 5
et 9 abstentions ;
. adopte le projet
gouvernemental sur les attributions des Conseils de Gouvernement et
des Assemblées locales
. adopte le projet
décentralisant l’A.O.F. et l’A.E.F., projet qui refuse le
Conseil du Gouvernement à l’échelon fédéral par 21 voix
contre 4 et 11 abstentions
25 Janvier 1957 accompagné par les élus U.P.M. le général
Bourgund se rend à Aioun-el-Atrouss
30
Janvier 1957 ouverture du débat sur l’application de la Loi-Cadre,
au Palais Bourbon
30 Janvier 1957 le ministre de la France d’outre-mer, Gaston
Deferre se déclare au cours du débat général “persuadé qu’on
ira vers une autonomie plus grande pour les T.O.M. et qu’il faudra
y constituer un jour des exécutifs”
31 Janvier 1957 en commission, le Gouvernement accepte une
transaction entre son projet et celui d’Apithy (la commission
accepte par 23 voix contre 13) :
. les conseils de
gouvernement seront entièrement élus et leurs membres porteront le
titre de ministre
. le gouverneur
sera assisté d’un vice-président élu en tête de liste.
2 Février 1957 l’Assemblée Nationale adopte les textes
d’application de la Loi-cadre : elle repousse notamment les
propositions Apithy de responsabilité gouvernementale par 286 voix
contre 176 et adopte le projet sur le fonctionnement des Conseils par
296 voix contre 263
8 Février 1957 le renouvellement des Assemblées territoriales est
fixé au 31 Mars ; il aura lieu au collège unique et par scrutin de
liste majoritaire à un tour
9-10 Février 1957 à Dakar, se réunit le comité directeur du
M.S.A. présidé par Lamine Gueye ; l’Entente mauritanienne y a
deux représentants
12-18 Février 1957 à Paris, conférence des hauts-commissaires et
Gouverneurs présidée par Gaston Deferre et Houphouet-Boigny
13
Février 1957 à Atar, Sidi el Moktar N’Diaye expose les
dispositions de la Loi-Cadre
14 Février 1957 combat d’Agui, au Nord de Fort-Trinquet mort de 3
officiers et de 17 hommes : le lendemain le général Bourgund est
sur place
18 Février 1957 “Radio-Dakar” dément que les forces de l’A.L.
se soient élevées à 5.500 hommes et diffuse une déclaration de
Souleymane Ould Cheikh Sidya : “nous sommes décidés à maintenir
intact le patrimoine de nos pères”
19 Février 1957 au cercle de la France d’Outre-mer, Gaston
Defferre déclare : “il ne faudrait pas que ces jeunes Etats
croient, parce qu’ils sont devenus indépendants, qu’ils ont le
droit d’attenter à l’indépendance des États voisins … la
population mauritanienne ne souhaite pas être placée sous la
domination du Maroc”
19-22 Février 1957 examinant les textes d’application de la
Loi-Cadre (dont le sénateur de la Mauritanie est un des
rapporteurs), le Conseil de la République demande la création d’une
Fédération française
20 Février 1957 le ministre de la France d’Outre-mer autorise le
haut-commissaire Cusin “dans le cas d’une nouvelle agression des
rebelles, à les poursuivre et à les détruire avec tous ses moyens,
sans tenir compte de la frontière”
22 Février 1957 “Paris-Dakar” publie une carte des “frontières
du Sahara” telles que le Parlement les a récemment votées” :
d’après le document, forment le Sahara : le Sahara algérien, le
Nord du Mali, le Nord du Niger (sauf l’Aïr), le Tibesti et Borkou
; la Mauritanie n’en fait pas partie
22 Février 1957 l’Assemblée territoriale du Cameroun adopte après
amendement le projet de statut du Territoire
23 Février 1957 conférence militaire de Tindouf réunissant les
généraux Bourgund (AOF), Cogny (Maroc), Gilles (aviation), Guenard
(représentant le commandement de l’ Algérie)
23 Février 1957 à Dakar, conférence de presse du haut-commissaire
: Loi-Cadre et incidents de Mauritanie
23
Février 1957 communiqué marocain suivant lequel
• le Maroc “ne saurait être tenu pour responsable de l’action
menée dans les confins du sud par des bandes incontrôlées”
. la France
“malgré les sollicitations marocaines n’avait jamais voulu
discuter de la délimitation des frontières”
25 Février 1957 à Port-Étienne, les autorités espagnoles
confirment au commandant supérieur en AOF qu’elles acceptent le
droit de suite
27 Février 1957 aide-mémoire français accompagnant le texte de la
loi créant l’O.C.R.S. et proposant au Maroc une coopération pour
la mise en valeur des zones limitrophes
27
Février 1957 création de l’Université de Dakar
Mars 1957 première parution de “l’Éclaireur mauritanien”,
organe mensuel franco-arabe de l’U.P.M. :
Sidi
el Moktar N’Diaye, directeur
Moktar
Ould Daddah, directeur délégué
Sall
Mamadou Cledor, rédacteur français
Ba
Ould Ne, rédacteur arabe
5
Mars 1957 le secrétaire d’État à l’Air : Laforest inspecte la
base d’Atar
5
Mars 1957 indépendance du Ghana
le Garde des Sceaux, François Mitterand invite Ahmed Balafrej,
ministre des Affaires étrangères chérifien à faire escale au
retour de Dakar
6 Mars 1957 premier numéro de “Sahara marocain” : “hebdomadaire
national pour la défense des frontières nationales et historiques
du Maroc
7-8 Mars 1957 séjour d’Ahmed Balafrej à Dakar ; le
ministre des Affaires étrangères du Maroc
. s’entretient
avec le Haut-Commissaire
. déclare que le
Maroc respectera la volonté des Mauritaniens
. décline toute
responsabilité vis-à-vis des éléments “incontrôlés” qui
opèrent dans le sud
9 Mars 1957 à Saint-Louis est fondé “un syndicat des cultivateurs
et éleveurs peulhs du Bas-Sénégal et de la Mauritanie”
10
Mars 1957 clôture des dépôts de candidature pour les élections
territoriales :
l’Entente
mauritanienne ne se présente pas
l’U.P.M. présente
dans toutes les circonscriptions est sûre d’avance de 27 sièges
sur 34, puisque l’opposition ne se présente que dans le Gorgol, le
Guidimaka et l’Inchiri
13-14 Mars 1957 le Général de Gaulle à Atar et à Fort-Gouraud
: “je sens que je me trouve au milieu d’hommes courageux,
amicaux et raisonnables”
16 Mars 1957 le groupe canadien détenant 34% du capital social de
MIFERMA décide de vendre sa part
21 Mars 1957 circulaire du Haut-Commissaire sur l’impartialité de
l’administration à propos de la prochaine consultation
21
Mars 1957 à Tunis, entretiens Bourguiba, Bekkai et dirigeants F.L.N.
25
Mars 1957 signature du Traité de Rome
30 Mars 1957 à rabat
est signé un traité de fraternité et de solidarité entre le Maroc
et la Tunisie (il n’y est fait aucune allusion à la Mauritanie)
31
Mars 1957 renouvellement des Assemblées territoriales
le R.D.A. l’emporte
au Soudan, en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Haute-Volta ; ailleurs
le M.S.A., la Convention africaine ou des partis apparentés dominent
victoire totale de
l’U.P.M. en Mauritanie
les abstentions
passent de 42% en 1956 à 28, 60%
l’U.P.M. emporte
33 sur les 34 sièges (le dernier allant à un indépendant) par
250,000 voix contre 13,000 à des listes d’opposition (Bloc
démocratique du Gorgol, Union pour la défense des intérêts du
Guidimaka, Indépendants)
4
Avril 1957 promulgation des décrets d’application de la Loi-cadre
5-6 Avril 1957 à Dakar, conférence des Gouverneurs de l’A.O.F.
autour du Haut-Commissaire Cusin
5-15
Avril 1957 N’Krumah invité de Houphouet-Boigny en Côte d’Ivoire
6 Avril 1957 commentant les élections, Sidi el Moktar déclare :
“d’une part, elles démontrent que nous approuvons entièrement
par notre vote les nouvelles institutions que la France a bien voulu
nous accorder et d’autre part elles infirment les slogans et
prétentions non fondées du territoire voisin, je veux parler du
Maroc”
7
Avril 1957 mort du grand Calife des Tidjanes : Ababacar Sy
10 Avril 1957 la France fait connaître au Maroc la composition de sa
délégation pour la commission mixte sur les frontières et souhaite
une réunion rapide de ladite commission
12 Avril 1957 titrant “la Mauritanie aura-t-elle le plus jeune chef
de gouvernement de la Fédération ? “Paris-Dakar” fait
pressentir que Moktar Ould Daddah sera vice-président du Conseil du
Gouvernement
15
Avril 1957 constitution d’une “Union des originaires et amis du
Gorgol”
Sy
Yaya, président
Sene
Baila, vice-président
Sylla
Lamine, secrétaire général
17 Avril 1957 réunis à Abidjan, les responsables R.D.A. d’A.O.F.
et d’A.E.F. décident d’un congrès à Bamako du 4 au 7 Juillet
prochains
17 Avril 1957 au nom de la Convention africaine, Mamadou Dia déclare
“nous voulons le regroupement et l’unité des forces politiques
d’Afrique noire qui ne pourraient se faire sans le R.D.A.”
18 Avril 1957 Sekou Touré déclare “si la Convention africaine
veut s’unir au R.D.A. que le B.P.S. par exemple devienne une
section territoriale du RDA !”
29 Avril 1957 la presse fait état du prochain retour en Mauritanie
de Mohamed Ould Jiddou
29
Avril 1957 FINSIDER (sidérurgie italienne) acquiert 15% du capital
de MIFERMA
3
Mai 1957 conférence de presse du Haut-Commissaire sur les nouvelles
institutions
9
Mai 1957 * promulgation du statut du Cameroun
* en Guinée Sekou Touré est investi vice-président du Conseil de
Gouvernement “La France peut faire confiance au RDA qui veut
construire la communauté franco-africaine”
11 Mai 1957 le comité directeur de l’UPM désigne Me Moktar
Ould Daddah comme tête de liste du Conseil de Gouvernement
10 Mai 1957 la France modifie la composition de sa délégation à la
commission franco-marocaine des frontières
13 Mai 1957 au Quai d’Orsay, le secrétaire d’État aux Affaires
étrangères préside une conférence sur les relations
franco-espagnoles
13-15
Mai 1957 session extraordinaire de la nouvelle Assemblée
territoriale
. élection du
Bureau :
Sidi el Moktar
N’Diaye, président
Bouna Moktar et Kebe Amadou
Lamine, vice-présidents
. élection des
représentants au Grand Conseil
Yvon Razac, Souleymane Ould Cheikh
Sidya, Cheikh Saad Bou Kane, Dah o/Sidi Haiba, Mohamed Abdallahi Ould
El Hacen
16
Mai 1957 “Paris-Dakar” publie l’entretien que lui a accordé
Moktar Ould Daddah
17 Mai 1957 en Côte d’Ivoire, Auguste Denise est investi
vice-président d’un Conseil de Gouvernement qui ne compte que
quatre membres de l’Assemblée
18
Mai 1957 * Moktar Ould Daddah accorde un entretien à l’AFP
* arrêté du
Gouverneur fixant le nombre des ministres à 8 et leur élection au
20 du mois
20 Mai 1957 au Niger, Djibo Bakary est investi vice-président d’un
Conseil de Gouvernement M.S.A. homogène ; le Congrès du MSA au
Niger est remis
20 Mai 1957 au Soudan, Jean-Marie Koné est investi vice-président
du Conseil de Gouvernement
20 Mai 1957 à Saint-Louis, formation du Comité territorial de
fusion des syndicats CGTA, CGT et CATC pour former une centrale
unique UGTAN-Mauritanie comme décidé par le Congrès de Cotonou
Chapitre II
L’affirmation de la personnalité mauritanienne
20
Mai 1957 -discours d’investiture de Me Moktar Ould Daddah, devant
l’Assemblée territoriale :
. “une seule idée
force, un seul idéal : la nation
mauritanienne” ;
. “que nos mines
soient enfin mises en exploitation”
. “je dis non au
Maroc, Mauritaniens nous étions, Mauritaniens nous sommes,
Mauritaniens nous resterons”
. faire de notre
pays un territoire majeur en transférant sur notre propre sol le
chef lieu” ;
. former notre
jeunesse … créer l’enseignement de l’arabe … populariser
l’enseignement du français” ;
. unité politique”
. l’Assemblée
territoriale élit les membres du Conseil de Gouvernement ; élu en
tête de liste Moktar Ould Daddah devient vice-président du Conseil
du Gouvernement
. dépôt de
motions sur le bureau de l’Assemblée :
transfert du
chef-lieu
frontières
mauritaniennes
21 Mai 1957 arrêté 157 AG/APA du gouverneur Mouragues fixant la
composition du Conseil de Gouvernement et nommant Moktar Ould Daddah
vice-président du Conseil
21 Mai 1957 arrêté 158 AG/APAdu gouverneur Mouragues contresigné
par le Vice-président du Conseil répartissant les attributions
territoriales entre les ministres, à l’exception des “affaires
intérieures” ; ainsi constitué, le Gouvernement comprend deux
membres de l’Entente et deux Français
Chef du
Territoire,
président du
Conseil de gouvernement et affaires intérieures Albert Jean
Mouragues
vice-président du
Conseil,
enseignement,
affaires culturelles et jeunesse
me Moktar Ould Daddah U.P.M.
commerce,
industrie et mines Ahmed Saloum Ould haiba
U.P.M.
finances
Maurice Compagnet U.P.M.
travaux publics et
transports Amadou Diade Samba Dioum U.P.M.
fonction publique,
travail et affaires sociales Sid Ahmed Lehbib U.P.M.
domaine,
urbanisme, habitat et tourisme Dey Ould Sidi baba
E.M.
santé publique et
population Mohamed el Moktar Ould Bah
E.M.
expansion
économique et plan Jean salette
21 Mai 1957 le gouvernement Guy Mollet démissionne, la confiance lui
ayant été refusée par 250 voix contre 213 et 107 abstentions ou
absences, à propos de sa politique financière
24 Mai 1957 le commandant de cercle de l’Assaba avise le Chef du
territoire de la formation en cours d’une section R.D.A. à Kiffa
24 Mai 1957 première réunion du Conseil de Gouvernement, sous la
présidence du Chef du Territoire et qui signe les arrêtés de
délégation de pouvoirs
25 Mai 1957 seconde réunion du Conseil de Gouvernement : il est
décidé que le Conseil se réunira le 12 Juin suivant à Nouakchott
“pour étudier sur place le problème posé pour le transfert du
chef-lieu”
28 Mai 1957 circulaire du gouverneur Mouragues précisant que les
membres du Conseil ont droit au titre de Ministre, et que le
Vice-président doit
être appelé Président
29 mi 1957 réunion du Conseil de Gouvernement et signature de
l’arrêté donnant délégation aux Ministres des pouvoirs dévolus
au Chef de territoire pour la gestion des personnels territoriaux
29
Mai 1957 arrêté créant un secrétariat du Conseil de Gouvernement
et déterminant ses attributions
1° Juin 1957 la Tunisie demande l’évacuation des troupes
françaises et en attendant, paralyse leurs mouvements ; un
arrangement interviendra au début du mois suivant
5 Juin 1957 réunion du Conseil de Gouvernement : les affaires
inter- territoriales sont rattachées à la Vice-Présidence, ce que
dispose l’arrêté du 7 Juin suivant
6
Juin 1957 le Vice-Président visite le collège de Rosso
9 Juin 1957 à dakar,
Moktar Ould Daddah s’entretient avec le Haut-commissaire
Gaston Cusin
12 Juin 1957 formation du gouvernement Bourgès-Maunoury : Félix
Houphouet-Boigny devient ministre d’État, Gérard Jacquet
ministre de la France d’Outre-Mer assisté de deux secrétaires
d’État : Modido Keita et Hammadoun Dicko ; un ministère du Sahara
est créé qui est confié à Max lejeune
12 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement se réunit pour la
première fois à Nouoakchott : Moktar Ould Daddah prend la
parole devant la population
12
Juin 1957 Abdallahi Ould Cheikh Sidya à Dakar
16-17 Juin 1957 attentats à Ifni : les autorités espagnoles ferment
la permanence de l’Istiqlal
17
Juin 1957 décret définissant les attributions du Ministre du Sahara
18 Juin 1957 circulaire du Gouverneur précisant que les affaires
politiques, administratives et musulmanes sont toujours du ressort du
Chef de territoire puisque’ “il n’existe pas pour l’instant
en Mauritanie de département de l’Intérieur ni des Affaires
intérieures”
19 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement examine la situation dans le
nord du Territoire et se prononce à l’unanimité pour les “mises
au point nécessaires” : “le Vice-Président se propose de faire
une tournée dans l’Adrar où il aurait l’occasion de prendre
publiquement la parole et de définir la position mauritanienne”
21 Juin 1957 au Grand Conseil de l’A.O.F. Houphouet-Boigny est élu
président par 31 voix (dont celles de l’UPM) sur 40 ; Gabriel
d’Arboussie également RDA est élu vice-président ; abstention de
la Convention africaine
22 Juin 1957 sur proposition d’Abdallahi Ould el Hacen, le Grand
Conseil adopte une motion de solidarité sur la Mauritanie
22
Juin 1957 le Conseil de Gouvernement adopte le plan d’urbanisme de
Nouakchott
23 Juin 1957 à Dakar conférence - autour du haut-commissaire Cusin
- sur l’O.C.R.S. réunissant les Chefs de Territoire et les
vice-présidents de Mauritanie et du Soudan ; également présents
Razac, Souleymane Ould Cheikh Sidya et d’Arboussier (pour le
Niger) :
. non ingérence de
l’OCRS dans les dispositions de la Loi-Cadre
. problème des
limites méridionales de l’OCRS
24-26 Juin 1957 à dakar,
conférence des Chefs de territoire et des vice- présidents de l’AOF
(sont absents Sekou Touré et Ouezzin Coulibaly)
27 Juin 1957 le Conseil de Gouvernement adopte sans réserve le
discours que doit prononcer Moktar Ould Daddah à Atar
27 Juin 1957 à Dakar
rassemblement commun M.S.A. et Convention africaine pour un
“regroupement africain de toute la Fédération”
28 Juin 1957 la presse fait état de la reprise des travaux de la
commission franco-espagnole de bornage du Rio de Oro
29 Juin 1957 le sénateur Razac annonce la constitution au Grand
Conseil de l’A.O.F. d’un groupe d’action économique et
sociale “en dehors des mouvements politiques” et destiné à
“harmoniser les intérêts généraux de la Fédération de
l’A.O.F. et des Territoires qui la composent” (y adhèrent le
Dahomey, la Haute-Volta et la Mauritanie)
29-30 Juin 1957 à Dakar,
conférence inter territoriale de l’U.G.T.A.N. pour examiner la
Loi-Cadre
29 Juin 1957 à Rosso, distribution des prix au collège en présence
du Vice-Président Moktar Ould Daddah et des Ministres des Finances
et d e la santé
1° Juillet 1957 à Atar, Moktar Ould Daddah affirme la
personnalité mauritanienne face aux prétentions du Maroc et lance
un appel aux populations maures vivant au Sahara sous administration
espagnole (il est seulement accompagné de Villandre et Ahmed
Bazeid Ould Ahmed Miske, ses directeur et chef de cabinet)
2 Juillet 1957 Moktar Ould Daddah à Aïn Ben Tili, Fort-Trinquet et
Fort-Gouraud où il déclare : “on ne subit pas l’évolution de
son pays ; on y participe par son travail”
4
Juillet 1957 le vice-président est de retour à Saint-Louis via
Akjoujt et Nouakchott
4
Juillet 1957 délibération portant statut général de la fonction
publique
4 Juillet 1957 le gouvernement Bourgès-Maunoury met à l’étude
une “loi-cadre” pour l’Algérie
4
Juillet 1957 les Grands Conseillers RDA adhèrent au groupe d’action
économique et sociale
5 Juillet 1957 début du transfert de troupes françaises du Maroc
(où elles ont déjà été réduites de 80 à 65.000 hommes) pour
l’Algérie
7-8
Juillet 1957 passage de Moktar Ould Daddah à Dakar
9
Juillet 1957 au Maroc, le prince Moulay Hassan est proclamé prince
héritier
11 Juillet 1957 Moktar Ould Daddah arrive à Paris pour régler la
question du transfert du chef-lieu à Nouakchott ; il s’entretient
avec la presse sur la “personnalité mauritanienne”
12 Juillet 1957 arrêté fixant les attributions des chefs de
circonscription administrative à l’égard des services
territoriaux
12 Juillet 1957 entretien à Villa Cisneros entre les généraux
Zamalloa, nouveau gouverneur de l’Afrique Occidentale Espagnole, et
Bourgund commandant supérieur en A.O.F.
. collaboration
franco-espagnole au Sahara
. reconduction de
l’accord sur le droit de suite
. réunion
mensuelle au niveau des États-majors
15 Juillet 1957 la commission politique générale de l’Assemblée
de l’Union française se prononce pour Nouakchott comme chef-lieu
de la Mauritanie
15-17 Juillet 1957 à Rosso se tient le 2° Congrès
ordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie en
présence de Dey Ould Didi Baba, membre d’honneur et représentant
le Conseil de gouvernement
. renouvellement du
Bureau (haut comité d’action)
Mohamed Ould Taki, président
Kone
Ali Bere, vice-président
Mohamed
Ould Cheikh, secrétaire général
Ahmed
Ould Mohamed brahim,
secrétaire général adjoint
yarba
Ould Ely Beiba, secrétaire général adjoint
Mohamed
Ould Bah, trésorier général
Yahya
Ould Abdi, commissaire aux comptes
. création d’une
commission de presse
Gaye Silly Soumare,
directeur de publication
Ahmed Bazeid Ould
Ahmed Miske, rédacteur français
Ahmed Ould
Abdallah, rédacteur arabe
• motions
sur le statut mauritanien, l’égalité devant les charges fiscales
& l’arabe
dans toutes les écoles primaires
16
Juillet 1957 arrivée en Mauritanie de 28 techniciens de MIFERMA
17 Juillet 1957 le sous-secrétaire d’État aux anciens Combattants
reçoit ceux de Mauritanie dirigée par Ahmed Ould Kerkoub, en
présence de Souleymane Ould Cheikh Sidya
17-18 Juillet 1957 à Paris, Ahmed Saloum Ould Haiba et Jean Salette
participent à la Commission de coordination économique
métropole-outremer
18 Juillet 1957 l’Assemblée de l’Union Française invite le
Gouvernement à transférer à Nouakchott le chef-lieu de la
Mauritanie
19-20 Juillet 1957 Congrès constitutif du S.U.E.M. à Rosso
syndicat unique des enseignants de la Mauritanie, qui se détache du
S.U.E.L. (syndicat unique des enseignants laïques du Sénégal et de
la Mauritanie)
Mamadou
Si dit Sy Seck, secrétaire général
Brahim
Ould Soueid Ahmed, trésorier général
Sall
Babacar, trésorier général adjoint
Saw
Abdoulaye, secrétaire à la presse
Ahmedou,
secrétaire général adjoint
20
Juillet 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des ministres
des Finances
19 Juillet 1957 à rabat,
communiqué du Palais favorable à “la reconnaissance de
l’indépendance de l’Algérie dans le respect des intérêts
français et de la France”
20
Juillet 1957 pose d’une borne sur le Draa, mettant fin aux
opérations de délimitation de la frontière franco-espagnole au
Sahara
24 Juillet 1957 signature du décret de transfert du chef-lieu de
la Mauritanie à Nouakchott par Maurice Bourgès-Maunoury
et Gérard Jaquet
24
Juillet 1957 circulaire du gouverneur Mouragues sur les déplacements
des Conseillers territoriaux
25 Juillet 1957 en Tunisie, la monarchie est abolie et Habib
Bourguiba élu Président de la République
24-27 Juillet 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des
ministres de la Fonction publique
26 Juillet 1957 à Paris, Moktar Ould Daddah reçoit du ministre de
la France d’Outre-mer le texte du décret de transfert en présence
des secrétaires d’État Modibo Keita et Hamadoun Dicko
27 Juillet 1957 à Paris, Moktar Ould Daddah s’entretient avec Me
Abderrahim Bouabid, ministre marocain de l’Economie nationale et
lui expose “sans équivoque la position de son gouvernement”
27 Juillet 1957 l’Assemblée territoriale de Guinée demande un
exécutif fédéral à Dakar avec un ministre résidant (à l’instar
de celui de l’Algérie)
30 Juillet 1957 * retour de Moktar Ould Daddah à Saint-Louis où il
lit au palais du Gouvernement le texte du décret du transfert
* début des émissions de Radio-Mauritanie à titre expérimental
30 Juillet 1957 le Conseil de gouvernement du Sénégal se prononce à
l’unanimité pour le transfert du chef-lieu du Sénégal à Dakar
; cette décision provoque des manifestations à Saint-Louis les 1°
et 2 Août 1957
3 Août 1957 le Conseil de Gouvernement du Sénégal interdit toutes
manifestations à Saint-Louis et décide de siéger désormais à
Dakar ; ce qui déclenche la grève générale à Saint-Louis le 5
Août
5-7 Août 1957 à Dakar, deuxième conférence des Chefs de
territoire et des vice-présidents de Conseil de gouvernement
. réorganisation
du Gouvernement général
. compétence du
Vice-président générale en ce qui concerne la direction des
travaux du Conseil de Gouvernement
6-24
Août 1957 à Dakar, grève de 20.000 travailleurs africains du
secteur privé
7 Août 1957 dépendant du ministre du Sahara, les Territoires du sud
de l’Algérie sont érigés en deux départements : les Oasis et la
Saoura
10 Août 1957 à Dakar, l’Assemblée générale de l’Union des
originaires de la Mauritanie du Sud demande que soit réalisée
“l’unification de la vallée du Sénégal”
11
Août 1957 “opération 20%” équivalent à une dévaluation du
franc
15
Août 1957 le Sultan prend le titre de Roi du Maroc
20-21
Août 1957 au Sénégal grève des services publics
21
Août 1957 arrêté du blocage des prix des marchandises importées
en Mauritanie
24
Août 1957 à San Sébastien, entretiens Castiella-Maurice Faure
(secrétaire d’État aux affaires étrangères)
précision des
frontières entre le Rio et la Mauritanie
harmonisation des
politiques envers le Maroc
28 Août 1957 le Grand Conseil de l’A.O.F. adopte une motion
pour un exécutif fédéral, motion qu’appuient les
représentants mauritaniens
30 Août 1957 le comité directeur de l’U.G.T.A.N. se félicite de
la motion du Grand Conseil
30
Août 1957 arrêté sanctionnant la création du poste de
Bassikounou, dans le Hodh
3 Septembre 1957 à Nouakchott, le directeur de cabinet du
haut-commissaire et le directeur général des travaux publics se
concertent avec les trois ministres mauritaniens compétents et le
secrétaire général du Territoire
4 Septembre 1957 à Paris, Sekou Touré et Gabriel d’Arboussier
expliquent pourquoi le R.D.A. a pris l’initiative de la “motion
fédérale” au Grand Conseil”
4 Septembre 1957 à Atar, une réunion administrative et militaire
examine la politique à suivre envers les Regueibat
7-9 Septembre 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des
ministres de l’Éducation à laquelle participe le vice-président
Moktar Ould Daddah
6 Septembre 1957 le Conseil du Contentieux de l’A.O.F. rejette le
recours formé par les candidats battus au Gorgol le 31 Mars
11 Septembre 1957 la presse fait état de la constitution d’une
section R.D.A. à Port-Étienne ; l’échec est patent en quelques
jours
14 Septembre 1957 le Vice-Président et le secrétaire général du
Territoire se rendent en tournée au Tagant et s’entretiennent
notamment avec l’Émir, à Moudjéria
14 Septembre 1957 “paris-dakar”
publie une déclaration de Youssouf Koita, Maire-adjoint de Kaédi
“les populations noires de Mauritanie ne demandent point leur
rattachement au Sénégal”
15 Septembre 1957 le Congrès de la jeunesse de l’Istiqlal demande
au gouvernement marocain de “redonner au pays ses véritables
limites naturelles et historiques”
15-17 Septembre 1957 voyage d’études au Sahara de 13 représentants
de la Mauritanie, du Soudan, du Niger et du Tchad qui sont reçus le
17 à Ouargla par le ministre du Sahara ; Sidi el Moktar N’Diaye et
Mohamed el Moktar marouf
représentent le territoire
19
Septembre 1957 arrivée à Fort-Gouraud des techniciens de MIFERMA
19 Septembre 1957 le Conseil de gouvernement du Sénégal demande la
révision de la Loi-Cadre dans le sens d’une autonomie interne des
terrtoires d’outre-mer
20 Septembre 1957 à dakar,
le général Bourgund propose à la conférence franco-espagnole
d’état-major l’opération “Ouragan”
23 Septembre 1957 le Conseil de Gouvernement présidé en l’absence
du Chef de terrtoire par le secrétaire général Poulet, examine “la
nature des rapports existant entre les autorités locales et les
membres du Conseil de Gouvernement” et approuve un projet de
circulaire sur cette question
23 Septembre 1957 à l’A.F.P. Moktar Ould Daddah déclare “être
peu favorable à l’exécutif fédéral” et dit son vœu que la
Tunisie et le Maroc soient également intéressés à la mise en
valeur du sahara
24
Septembre 1957 à Boghé, réunion des chefs de canton
26-30 Septembre 1957 à Bamako se tient le troisième congrès du
RDA (en présence d’Edgar faure,
de François Mitterrand et de Pierre Mendès France, ainsi que des
délégations de partis dont la Convention africaine)
. début de
l’opposition Houphouet-Boigny / Sekou Touré, le premier souhaitant
“l’affirmation chaque jour renforçée de la personnalité, de
l’autonomie des territoires”, le second hostile à toute
“territorialisation de l’AOF)
. présence de
Bouyagui Ould Abidine, Moulaye Hassan et Sid Ahmed Ould Cheikh qui
publient un Manifeste sur les conditions de la vie politique en
Mauritanie
. renouvellement du
bureau :
Houphouet-Boigny,
réélu président
Modibo
Keita, Sekou Touré, Doudou Gueye et gabriel
Lisette :
vice-présidents
ouezzin
Coulibaly, Diori Hamani, d’Arboussier, Ahomadegbe : secrétaires
généraux
Mahamane
Haïdara et Philippe Yacé : trésoriers
Léon
M’Ba et Ousmane Ba : commissaires aux comptes
. acclamation de la
résolution d’Arboussier :
“renforcement
d’une communauté franco-africaine démocratique et fraternelle
d’un État fédéral composé d’États autonomes avec un
Gouvernement fédéral et d’un Parlement fédéral, organe suprême
de l’État fédéral” ; “démocratisation des organes
exécutifs fédéraux existants”
26 Septembre 1957 Gérard Jaquet, ministre de la France d’Outre-mer,
parle devant l’Assemblée Nationale “d’une communauté nouvelle
d’entités diverses : Métropole, Algérie et T.O.M.” dont la
forme serait fédérale
fin Septembre 1957 Moktar Ould Daddah se rend au Gorgol et
s’entretient à Kaédi avec les dirigeants du B.D.G. ; il est
accompagné de Dey Ould Sidi Baba et de Sid Ahmed Lehbib
30 Septembre 1957 chute du gouvernement Bourgès-Maunoury sur son
projet de “loi-cadre” pour l’Algérie
29 Septembre 1957 Si Bekkaï, à Alhucemas, affime que “le Maroc
sera intransigeant. Il ne cèdera pas un seul pouce des territoires
inclus dans ses frontières naturelles”
4 Octobre 1957 la France fait une demande de prêt pour MIFERMA
auprès de la B.I.R.D.
3-5 Octobre 1957 à Abidjan, deuxième congrès fédéral de la
Jeunesse de l’AOF auquel participe Mohamed Ould Taki au nom de
l’A.J.M.
5 Octobre
1957 sanglants incidents à Ifni
8 Octobre 1957 à Paris, Gérard Jaquet réunit rue Oudinot les
hauts-commissaires ; Houphouet-Boigny malade n’assite pas à la
conférence
9 Octobre 1957 le Conseil de Gouvernement est pour la première
fois présidé par le vie-président Moktar Ould Daddah, en
l’absence simultanée du chef de territoire et du Secrétaire
général ; Moktar Ould Daddah y explique l’absence d’une
représentation officielle de la Mauritanie au congrès de Bamako
10
Octobre 1957 l’Assemblée territoriale du Gabon se prononce contre
l’exécutif fédéral
14 Octobre 1957 devant la Commission de tutelle des Nations-Unies
le Maroc réclame la Mauritanie, le Rio de Oro et l’enclave d’Ifni
; il présente en outre la thèse du F.L.N. algérien
14-17 Octobre 1957 “Paris-Dakar” publie un entretien avec Moktar
Ould Daddah sur la question de l’exécutif fédéral à Dakar
15
Octobre 1957 installation à Ouargla et à Colomb-Bechar des
commissions administratives provisoires
17 Octobre 1957 au nom de la convention africaine et du MSA, Fily
Dabo Sissoko propose au R.D.A. une réunion commune des partis
africains à Bamako
18 Octobre 1957 la presse fait état de la décision de l’Espagne
de transférer au Maroc la Tekna ou province de Tarfaya
18 Octobre 1957 un gouvernement Antoine Pinay, comprenant
Houphouet-Boigny maintenu ministre d’État, Pierre Courant ministre
de la France d’outre-mer, se voit refuser l’investiture par 248
voix contre 198
23-27 Octobre 1957 tournée de prise de contacts du Vice-président
Moktar Ould Daddah en Adrar
24 Octobre 1957 à Saint-Louis, conférence Mauritanie-Sénégal au
sujet du barrage de Dagana
24 Octobre 1957 à l’Assemblée Nationale, le groupe des
Indépendants d’outre-mer devient celui de la Convention africaine
26 Octobre 1957 la presse fait état de pourparlers officieux entre
MSA et Convention africaine, avant la conférence de regroupement des
partis africains : Sidi el Moktar N’Diaye y aurait participé
28 Octobre 1957 un gouvernement Guy Mollet, comprenant
Houphouet-Boigny, Gérard Jaquet, Modibo Keita et Hamadoun Dicko
reconduits comme ministre d’Etat, ministres et secrétaires d’État
à la France d’outre-mer se voit refuser la confiance par 290 voix
contre 227
fin
Octobre 1957 la section d’Atar de l’A.J.M.
. entend une conférence de Ely Ould Allaf “pour triompher du
colonialisme”
. décide une réunion hebdomadaire (rôle de la femme, programme de
conférences)
29 Octobre 1957 la R.D.A. propose le 9 Décembre comme date de
réunion des partis africains
30 Octobre 1957 à Kiffa, au cours d’une réunion de l’AJM Kebe
Amadou lemine et
Mohamed Ould Cheikh se heurtent
5 Novembre 1957 formation du gouvernement Félix Gaillard :
Houphouet-Boigny y est ministre de la santé et Gérard Jaquet est
maintenu à la France d’outre-mer
6-8
Novembre 1957 le gouverneur Mouragues à Port-Étienne
8 Novembre 1957 “Paris-Dakar” publie la réponse du R.D.A. aux
propositions de la Convention africaine : les partis minoritaires
devront troquer leur siège contre celui du parti majoritaire ;
le R.D.A. préfigure le cadre du regroupement
9 Novembre 1957 le ministre marocain des Affaires Étrangères, Ahmed
Balafrej, proclame qu’il existe “un Sahara marocain” qu’il
faut délivrer
10 Novembre 1957 à rabat
est créée au ministère de l’Intérieur une direction des
affaires sahariennes et frontalières confiée à Abdel Kebir el
Fassi
10-11 Novembre 1957 à Dakar, se réunit le comité directeur de la
Convention africaine sans que les Mauritaniens y participent
12-14
Novembre 1957 la conférence inter-territoriale des ministres de la
fonction publique
s’accorde sur
l’harmonisation des politiques et l’autonomie de réglementation
par rapport à la Métropole mais voient s’affronter les thèses
fédéralistes et anti-fédéralistes
13 Novembre 1957 signature en conseil de gouvernement de l’arrêté
transformant en autorisation d’exploitation le permis de recherches
accordé à MIFERMA
13 Novembre 1957 circulaire du gouverneur Mouragues faisant état du
“sentiment d’un flottement dans l’action administrative” et
affirmant “qu’il n’y a pas en Mauritanie de motifs
d’inquiétude”
14 Novembre 1957 le gouvernement Gaillard adopte un nouveau projet de
loi-cadre” pour l’Algérie
15
Novembre 1957 les États-Unis et la Grande-Bretagne livrent des armes
à la Tunisie
18-20 Novembre 1957 à Conakry, conférence inter-territoriale des
ministres d’Éducation, de la Jeunesse et de la Culturelle à
laquelle participe Moktar Ould Daddah
17-19 Novembre 1957 à Dakar, le comité directeur de l’U.G.T.A.N.
décide que “l’action syndicale soit menée dans la conjoncture
actuelle de façon à ne pas briser le front de la lutte
anti-impérialiste”
20 Novembre 1957 le gouvernement Gaillard est complété : Modibo
Keita et Hamadoun Dicko (MSA) deviennent secrétaires d’État à
la Présidence du Conseil pour le premier et à l’Éducation pour
le second ; Hubert Maga (Convention africaine) est sous-secrétaire
d’État au travail
21 Novembre 1957 l’Assemblée territoriale de Côte d’Ivoire
se prononce contre l’exécutif fédéral et pour l’application
intégrale de la Loi-cadre
23
Novembre 1957 l’A.L.N. attaque l’enclave d’Ifni qui est dégagée
par l’aviation espagnole
23 Novembre 1957 échange de vues au Conseil de gouvernement sur le
choix d’adjoints mauritaniens aux commandants de cercle, dans le
cadre de la politique d’africanisation du personnel d’autorité
22 Novembre 1957 le Maroc et la Tunisie offrent conjointement leurs
“bons offices” à la France dans la question d’Algérie
24 Novembre 1957 au Rio de Oro, les Espagnols évacuent Tichele, le
dernier poste qu’ils tenaient encore à l’intérieur
26 Novembre 1957 Jean-Marie Kone, vice président du Soudan se
prononce pour l’exécutif fédéral
27 Novembre 1957 au Conseil de gouvernement, mise au point à la
demande du vice- président des conditions dans lesquelles seront
nommés les adjoints aux commandants de cercle
28-29 Novembre 1957 à Dakar, troisième conférence
inter-territoriale des Présidents et des vice-présidents des
Conseils de gouvernement (en présence du haut-commisaire de la
République)
29 Novembre 1957 - Gérard Jaquet, ministre d e la France d’outre-mer
assure que “les avantages que le Togo a obtenus, les autres
territoires pourront à l’avenir les réclamer”
- le gouvernement
français rejette les “bons offices” tuniso-marocains
l’Assemblée
nationale adopte en première lecture la loi-cadre sur l’Algérie
2 Décembre 1957 la presse fait état de rumeurs suivant lesquels le
Conseil de gouvernement serait remanié pour qu’y entre une
représentation de la Vallée du Fleuve
3-5
Décembre 1957 à paris,
conférence des Hauts-Commissaires
3 Décembre 1957 la conférence des partis africains prévue pour le
9 est reportée au début Février
5 Décembre 1957 à
saint-Louis, conférence routière entre Sénégal et
Mauritanie, au niveau ministériel
6 Décembre 1957 le Conseil de gouvernement examine la question des
conseils de circonscription
7 Décembre 1957 - rendant compte de l’activité du Conseil
de gouvernement devant l’Assemblée territoriale, Moktar Ould
Daddah lance un appel au “regroupement de nos forces”
. création d’un
ministère de l’Intérieur
. élargissement du
Gouvernement
. transfert
effectif du chef-lieu
. chemin de fer
minéralier au début de 1959
. l’Assemblée
désigne comme représentants : à l’O.C.R.S. Sidi el Moktar
N’Diaye et Mohamed Fall Ould Oumeir, émir du Trarza, et auprès de
MICUMA : Ahmed Ould Aïda, émir de l’Adrar
7 Décembre 1957 démonstration navale espagnole devant Agadir et
remise d’une note de protestation au Maroc à propos des combats
d’Ifni
9 Décembre 1957 message radiodiffusé du Roi du Maroc lu par le
Prince héritier : “face aux événements d’Ifni et à la
violation par la marine espagnole des eaux territoriales marocaines,
notre position en ce qui concerne le retour du Maroc à ses
frontières naturelles et historiques ne change pas. C’est le
problème qui nous préoccupe le plus”.
9-11
Décembre 1957 grève des auxiliaires, contractuels et journaliers
12 Décembre 1957 l’U.P.M. lance “un appel à tous les partis,
mouvements et associations du Territoire en vue de la fusion de
toutes les forces vives du pays et leur mobilisation pour une action
commune dans tous les domaines”
12 Décembre 1957 les partis sénégalais conviennent d’une “table
ronde” le 18 Janvier à Dakar
13 Décembre 1957 à Gao, le Haut-Commissaire Cusin dit que “le
Sahara doit être le trait d’union entre les territoires riverains”
13
Décembre 1957 le Conseil de Gouvernement adopte les projets relatifs
à
attributions des
chefs et conseils de collectivités traditionnelles
division du Hodh en
deux cercles
14
Décembre 1957 l’Entente mauritanienne accepte la fusion
14
Décembre 1957 fixation des zones de salaire et du SMIG
14-16 Décembre 1957 à Dakar, conférence inter territoriale des
ministres de l’Information à laquelle participe Moktar Ould Daddah
14
Décembre 1957 arrêtés de majoration des salaires dans la fonction
publique territoriale
14-17 Décembre 1957 en Haute-Volta, ouverture d’une crise entre
l’Assemblée où la majorité a changé (élection de Nazi Boni,
convention africaine, comme président contre le candidat R.D.A.
gouvernemental) et le Conseil de gouvernement ; sur une motion
Conombo, l’Assemblée se sépare jusqu’à ce que Ouezzin
Coulibaly ait accepté de démissionner
16 Décembre 1957 intervention du Vice-président du Conseil pour que
la sécurité des frontières du nord soit assurée malgré la
carence espagnole
17-19
Décembre 1957 le Haut-commissaire Cusin et le général Bourgund
tiennent conférence à Atar et à Port-Étienne
18 Décembre 1957 la nomination des adjoints africains aux chefs de
circonscription est de nouveau à l’ordre du jour du Conseil de
gouvernement
23
Décembre 1957 à Saint-Louis, reprise de la grève dans la fonction
publique
26
Décembre 1957 grève générale dans la fonction publique en A.O.F.
25-26 Décembre 1957 à Rosso, Congrès extraordinaire de
l’Association de la Jeunesse de Mauritanie (en présence de
Fall Ould Oumeir émir du Trarza, de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf et
de Bouyagui Ould Abidine)
. rejet de toute
idée de fusion avec tout parti politique
. renouvellement du
bureau :
Mohamed Ould Taki réélu président
Abdallahi
Ould Cheikh secrétaire général (remplacé en Janvier par Ahmed
Bazeid Ould Ahmed Miske)
Mohamed
Ould Babah trésorier général
Seck
Momar commissaire aux comptes
Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske directeur du journal
Ahmed
Ould Abdillah rédacteur arabe
Bamba
Ould Yezid rédacteur français (remplacé en Janvier par hamadou
Ould Zein)
30 Décembre 1957 à Matignon une conférence interministérielle
présidée par Félix Gaillard et consacrée à l’Afrique du nord
et au Sahara autorise l’opération “Ouragan”
30-31
Décembre 1957 à Paris congrès de la FEANF
2 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement adopte un avant-projet de
création d’une délégation administrative du territoire à Dakar
2 Janvier 1958 le Haut-Comité de l’AJM “considérant que la
loi-cadre qui est déjà un minimum est systématiquement sabotée en
Mauritanie” demande le départ immédiat du Secrétaire général
du Territoire
5
Janvier 1958 début de ralliements Regueibat à la France
6 Janvier 1958 le général Challe et le colonel Rocaboy rapportent
de Madrid l’accord des Espagnols pour l’opération “Ouragan”
8 Janvier 1958 arrêté du gouverneur Mouragues faisant passer le
nombre des ministres de 8 à 10
9 Janvier 1958 la conférence des Territoires d’outre-mer prévue
pour le 16 Janvier à paris
est reportée aux 10-12 Janvier
9 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement nomme Ahmed Ould Aïda
représentant du Territoire au conseil d’administration de MICUMA
10 Janvier 1958 à Bamako, le ministre du Sahara s’entretient avec
les dirigeants soudanais sur l’OCRS
10 Janvier 1958 l’Afrique occidentale espagnole est scindée en
deux provinces : Ifni et le Sahara
11 Janvier 1958 Modibo Keita secrétaire d’État à la Présidence
du Conseil est chargé de suivre les problèmes posés par la mise en
œuvre de la Loi-Cadre
13 Janvier 1958 à Dakar, conférence inter territoriale de l’UGTAN
qui décide de deux mouvements de grève
13 Janvier 1958 l’Assemblée territoriale du Sénégal vote le
transfert du chef-lieu sénégalais de Saint-Louis à Dakar par 33
voix contre 9 et 13 abstentions
13 Janvier 1958 l’Assemblée territoriale élit deux nouveaux
ministres : Hamoud Ould Ahmedou et Ba Mamadou Samba Boly, ce dernier
dirigeant le Bloc démocratique du Gorgol
14 Janvier 1958 à Saint-Louis, conférence d’étude des problèmes
posés par le transfert du chef-lieu
14 Janvier 1958 à Las palmas,
est mise au point l’opération “ouragan”
(“ecouvillon” pour
les Français et “Teide” pour les Espagnols) qui consiste à
détruire l’A.L. dans le Seguiet-el-Hamra et à “nettoyer” le
Rio
14 Janvier 1958 remaniement du Conseil de gouvernement et création
d’un ministère de l’Intérieur
chef du Territoire,
président du Conseil de gouvernement :
Albert Jean
Mouragues
vice-président du
Conseil : Moktar Ould Daddah U.P.M.
Intérieur : Ahmed
Saloum Ould Haiba U.P.M.
Finances : Maurice
Compagnet U.P.M.
Travaux publics et
Transports : Amadou Diade Samba Diom U.P.M.
Fonction publique,
Travail et Affaires sociales :
Sid
Ahmed Lehbib U.P.M.
Commerce,
Industrie, Mines : Dey Ould Sidi Baba E.M.
Enseignement,
Affaires culturelles et jeunesse
:
Mohamed
el Moktar Ould Bah E.M.
Expansion
économique et Plan : Jean Salette
Santé publique et
Population : Hamoud Ould Ahmedou U.P.M.
Domaine, Urbanisme,
Habitat et Tourisme : Mamadou Samba Boly Ba B.D.G.
14 Janvier 1958 le Conseil de gouvernement nomme les adjoints
mauritaniens aux commandants de cercle
Brakna
: Mohamed Ould Cheikh
Inchiri : Samory Ould Biya
Hodh : Sidi Ahmed Ould Mohamed
Tagant : Nagi Ould Moustapha
Assaba : Mohamed Saliou et Mohamed Sidya
Sélibaby : Sy Ismaelia
M’Bout
: Diaga Calibou
14 Janvier 1958 circulaire du gouverneur Mouragues aux commandants de
cercle et chefs de subdivision pour “qu’ils soient associés
étroitement à l’exercice de vos prérogatives”
15
Janvier 1958 première réunion des délégations de l’U.P.M.
et de l’Entente
création d’un
“comité de fusion” paritaire de 8 membres
congrès
constitutif les 26-28 Février
17-20 Janvier 1958 réunion du Comité directeur de coordination du
R.D.A. : la conférence de regroupement des partis africains pourrait
se tenir à Paris le 15 Février
18 Janvier 1958 près de Colomb-Béchar, accrochage entre l’A.L.
et les troupes françaises d’Algérie
20
Janvier 1958 communiqué des représentants de l’Entente retraçant
les pourparlers et les travaux du “comité de fusion”
21-25 Janvier 1958 à Paris, se réunit la Haute-Commission de l’OCRS
(Sidi el Moktar et Falloud Oumeir y participent en tant que
représentants désignés par le Territoire, et Souleymane Ould
Cheikh Sidya comme parlementaire) ; les délégués des T.O.M. posent
la question de la compatibilité de l’Organisation avec la
loi-cadre
25 Janvier 1958 accrochage à Houmat-el-Ham (50 kms au nord de
Fort-Trinquet) ; “Ouragan” est fixée au 6 en vertu du droit de
suite
26 Janvier 1958 lettre de Gérard Jaquet, ministre de la France
d’outre-mer au haut-commissaire Cusin le couvrant pour une
“opération de police” par exercice du droit de suite et ne
dépassant pas le 27°40 de latitude nord
29 Janvier 1958 réunis à Saint-Louis, dans les locaux de
l’Assemblée territoriale du Sénégal, les ressortissants de
Mauritanie du sud affirment leur confiance en Mamadou Samba Boly dont
“la nomination est approuvée par tous les fluviaux de bonne foi”
31
Janvier 1958 le secrétaire d’État à l’Air, Christiaens,
inspecte la base d’Atar
31
Janvier 1958 l’Assemblée Nationale adopte définitivement la
loi-cadre pour l’Algérie
1°
Février 1958 à Dakar, conférence des partis sénégalais
1° Février 1958 circulaire de l’Union des originaires de la
Mauritanie du sud annonçant son congrès constitutif à Boghé les
15, 16 et 17 Février
3 Février 1958 à Luchon, est signé l’accord de délimitation des
frontières franco-espagnoles en Afrique
4 Février 1958 tandis que le prince Moulay-Hassan est reçu à Paris
par Félix Gaillard, Robert Schuman s’entretient à Rabat avec Si
Bekkai
4
Février 1958 report du Congrès d’Aleg aux 5, 6 et 7 Avril
5 Février 1958 le Conseil des ministres français adopte la
proposition de François Mitterand d’une conférence de la table
ronde pour la réforme du titre VIII de la Constitution
5 Février
1958 pour raisons atmosphériques “Ouragan” est reporté au 10
6 Février 1958 l’UGTAN reporte la grève générale aux 17-20
Février en réunion de la réunion des chefs de territoire et
vice-présidents à Paris
6
Février 1958 le F.L.N. transfère son quartier général de Tunis au
Caire
8 Février 1958 - l’aviation française bombarde Sakhiet Sidi
Youssef située en territoire tunisien
- en
Haute-Mauritanie, embuscade de Motlani
8
Février 1958 - arrêté créant les cercles du
Hodh
occidental, chef-lieu Aioun-el-Atrouss
Hodh
oriental, chef-lieu Nema
- en “l’absence”
de Dey Ould Sidi Baba, ministre du Commerce, Amadou Diadie Samba Diom
est chargé de son intérim
8 Février 1958 arrêtés réorganisant les collectivités
traditionnelles et fixant :
.
le statut des chefs et leurs pouvoirs
. les attributions et commissions de chefferies
10-11-13 Février 1958 à Paris conférence du ministre de la France
d’outre-mer et des Présidents et Vice-présidents de Conseil de
gouvernement des T.O.M.
10
Février 1958 déclenchement de l’opération “Ouragan”
.
prise de Smara le jour même
.
“nettoyage” de la Seguiet-el-Hamra et de la Tekna jusqu’au 20
12-17 Février 1958 crise au Cameroun : la majorité de Joseph M’Bida
éclate et Ahmadou Ahidjo forme le nouveau gouvernement
13
Février 1958 au Dahomey, fin de la crise ouverte le 24 Janvier par
la grève d’Avrankou : remaniement du gouvernement Apithy
12
Février 1958 à l’Assemblée nationale, ouverture du débat sur la
réforme constitutionnelle
15
Février 1958 modification du statut du Togo
15-17 Février 1958 au Palais-Bourbon, conférence sur le
regroupement des partis africains, la représentation
mauritanienne étant dirigée par Moktar Ould Daddah :
- accord de principe sur l’unification
- pas de décision
sur le sigle
- nouvelle
conférence le 15 Mars
- une “République
fédérale sur la base de la libre coopération, de l’égalité
absolue et du droit à l’indépendance”
17-20
Février 1958 grève générale en A.O.F.
17-21 Février 1958 à Paris, session du Comité de coordination
économique Métropole Outre-mer
17 Février 1958 les États-Unis et la Grande-Bretagne offrent leurs
“bons offices” à la France et à la Tunisie qui les acceptent
20 Février 1958 tandis que l’ambassade de France à Rabat dément
toute intervention aérienne française “dans la région d’Ifni
ni au Maroc méridional”, début de la seconde phase d’”Ouragan”
: nettoyage du Rio
21
Février 1958 le roi du Maroc entreprend un voyage dans le sud
22-23
Février 1958 Moktar Ould Daddah reçoit à Nouakchott le barreau de
Dakar
24
Février 1958 la presse annonce la venue d’une mission de la
B.I.R.D. en Mauritanie
25
Février 1958 - fin de l’opération “Ouragan”
à M’Hamid du
Draa, discours du roi du Maroc présentant la revendication
officielle du Maroc sur la Mauritanie
25
Février 1958 autonomie du Togo
28
Février 1958 le Comité de fusion des partis mauritaniens
. entend un exposé
de Moktar Ould Daddah sur la conférence tenue à Paris sur le
regroupement des partis africains
. reporte
le Congrès déjà repoussé au 5 Avril, au 2 Avril et au 2 Mai
1°
Mars 1958 communiqué espagnol sur “Teide”
3 Mars 1958 T.O. du Conseil de gouvernement demandant au ministère
de la France d’outre-mer des nouvelles de Dey Ould Sidi Baba et de
l’émir du Trarza
3 Mars 1958 circulaire du ministre de l’Intérieur sur le projet
d’organisation des collectivités rurales
4
Mars 1958 A.F.P. annonce des soumissions Regueibat
4-6
Mars 1958 le ministre de la France d’outre-mer en Mauritanie
. inaugure
Radio-Mauritanie
. pose la première
pierre de Nouakchott
. se rend à Kaédi
et à Atar
6 Mars 1958 discours de Moktar Ould
Daddah à Atar
. “un trait
d’union reliant le monde méditerranéen à l’Afrique noire”
. “règlement
définitif du contentieux franco-marocain … relations
traditionnellement amicales entre le Maroc et la Mauritanie”
. “aucune
solidarité économique des régions sahariennes ne pourra se
constituer valablement aussi longtemps qu’une solution pacifique
n’aura été trouvée au douloureux problème algérien”
6 Mars 1958 communiqué marocain protestant contre la création de la
société des mines de Guettara (gisement de manganèse au sud de
Colomb-béchar)
10 Mars 1958 “en l’absence” de Mohamed el Moktar Ould Bah,
l’intérim des Affaires culturelles et de la Jeunesse est confié
au ministre des finances
10 Mars 1958 à Bamako, la conférence fédérale de l’UGTAN décide
de soutenir les exécutifs locaux
10-13
Mars 1958 à Porto-Novo, conférence inter territoriale des ministres
de l’Éducation
10 Mars 1958 l’Assemblée nationale rétablit un crédit de 200
millions pour la construction de Nouakchott
11 Mars 1958 conférence de presse de Driss Mhammedi, ministre
marocain de l’Intérieur sur la question des réfugiés du sud,
évalués par lui à 13.000
12 Mars 1958 décret incluant le nord du Tchad à l’OCRS après
avis favorable de l’Assemblée locale le 4 Janvier précédent
12-14 Mars 1958 à Abidjan, le Comité de coordination du R.D.A.
envisage l’entente avec les autres partis africains sous forme de
l’unité d’action
14 Mars 1958 la presse indique que le ministre du Commerce
mauritanien et l’émir du Trarza seraient au caire
15 Mars 1958 à Abidjan, inauguration du pont par gaston
Monnerville, président du Conseil de la République, en présence de
tous les vice-présidents de Conseil de gouvernement dont Moktar Ould
Daddah
16 Mars 1958 l’ambassade du Maroc au Caire annonce que Dey Ould
Sidi baba et Mohamed
Fall Ould Oumeir sont hôtes officiels du gouvernement égyptien
17 Mars 1958 la Maroc formule auprès de la BIRD “les plus
expresses réserves sur l’éventuel emprunt sollicité par la
France pour l’exploitation des mines de Fort-Gouraud”
18 Mars 1958 - conférence de Ahmed Laraki aux Nations-Unies ;
parlant au nom du Roi du Maroc il déclare espérer des négociations
avec Madrid et Paris
- “Sahara
marocain” publie un article de Allah el Fassi en faveur de
solutions négociées avec la France
19
Mars 1958 à Dakar, Moktar Ould Daddah s’entretient avec la presse
; est reçu le même jour par le Haut-commissaire Cusin ; il
espère que la BIRD “ne tiendra aucun compte de la démarche
marocaine que rien ne saurait justifier” ; “de telles
institutions réellement démocratiques et représentatives de
l’opinion publique (qui fonctionnent en Mauritanie) n’existent
pas dans le Maroc indépendant sous une forme équivalente” ;
le voyage au Caire de Dey Ould Sidi Baba et de l’émir du Trarza
est sans signification positive
20 Mars 1958 à
Saint-Louis communiqué du Conseil de gouvernement :
. “s’étonne”
de la prétention marocaine “pour le moins inattendue et
absolument infondée”
. “rappelle que
la Mauritanie n’a pas de frontières communes avec le Maroc”
. “réaffirme une
fois de plus la personnalité mauritanienne”
. “demande au
gouvernement de la République de protester contre les prétentions
du gouvernement chérifien et de mettre tout en œuvre pour accélérer
la mise en exploitation du gisement mauritanien de Fort-gouraud”
20 Mars 1958 à Dakar conférence inter territoriale des ministres de
la Fonction publique s’ajourne au 25, vu l’absence du Dahomey et
de la Côte d’Ivoire
20-26
Mars 1958 à Paris conférence des ministres de l’Enseignement des
T.O.M.
21 Mars 1958 le Conseil de gouvernement annonce que Mahomed el Moktar
Ould Bah est également parti pour le Caire
21 Mars 1958 le Comité de fusion des partis mauritaniens “réaffirme
sa volonté ferme de faire l’union des partis mauritaniens”
. “lance un vibrant appel à tous les Mauritaniens sans
distinction aucune pour la défense de leur commune patrie”
. “donne rendez-vous au congrès d’Aleg dont la date est
maintenue au 2 Mai 1958”
21 Mars 1958 Rabat déclare accueillir ”avec surprise” les propos
tenus par Moktar Ould Daddah à dakar
et réaffirme le caractère marocain de Fort-gouraud
21 Mars 1958 à Paris, trois chefs Regueibat demande l’aman au
ministre de la France d’outre-mer sans qu’allusion soit faite ni
à l’OCRS ni à la Mauritanie
22
Mars 1958 l’Istiqlal annonce
. une conférence
au Caire entre le parti F.L.N. pour une future union nord-africaine
. l’arrivée de
deux membres du parti à Tunis pour conférer dans le même sens avec
le Néo-Destour
. une éventuelle
conférence à trois à Tanger le 27 Avril “pour concrétiser
l’idée de l’union nord-africaine”
23 Mars 1958 communiqué des étudiants
mauritaniens en France
. “fantaisistes
et sans fondement les prétentions marocaines”
. “légitimité
de la lutte pour l’intégrité du territoire”
. déplore “pillage
des populations” “sous prétexte de “nettoyer” les régions
du nord de la Mauritanie”
2<4 12="" 13="" 1958="" a.l.="" alam="" au="" avec="" chefs="" d="" dans="" de="" du="" entre="" et="" fait="" l="" la="" mars="" maures="" mauritanie="" nuit="" p="" r="" rio="" tat="" une="" union="">
4>
24-27 Mars 1958 à Dakar conférence inter territoriale des ministres
de la Fonction publique
25 Mars 1958 échange de vues au Conseil de gouvernement sur la
création d’un cercle de Fort-Trinquet : une solution prématurée
est inopportune
25 Mars 1958 arrêté signé du gouverneur Mouragues et
contresigné de Moktar Ould Daddah, démettant de leurs fonctions
Dey Ould Sidi Baba, à compter du 20 Février 1958 et Mohamed
el Moktar Ould Bah à compter du 15 Mars 1958 “sans préjuger
cependant de leurs intentions réelles”
(leurs portefeuilles respectifs sont attribués à Amadou Diade
Samba Diom et à Sid Ahmed Lehbid qui les ajoutent aux
leurs)
26-27
Mars 1958 à dakar,
conférence du regroupement des partis africains (en présence
“d’observateurs” mauritaniens)
. le R.D.A. refuse
d’abandonner son sigle
. les partis
autres que le R.D.A. fusionnent en un Parti du regroupement africain
(P.R.A.) que dominent le M.S.A. et la Convention africaine
puisque la direction provisoire est assurée par 4 délégués pour
chaque parti inter territorial et 1 seul par parti territorial
abstention de la
Mauritanie
27 Mars 1958 arrivée à Rabat des quatre “transfuges”
mauritaniens : Mohamed Fall Ould Oumeir, Dey Ould Sidi baba,
Mohamed el Moktar Ould Bah et Cheikh Ould Ahmedou
28 Mars 1958 au Grand Conseil de l’AOF les conditions de
renouvellement du bureau marquent la rupture entre le R.D.A. et le
PRA :
. Gabriel
d’Arboussier est élu président en remplacement d’Houphouet-boigny
. Souleymane Ould
Cheikh Sidya, soutenu par le R.D.A. est élu premier vice-président
contre le candidat P.R.A.
28
Mars 1958 les transfuges mauritaniens font acte d’allégeance au
roi du Maroc
28 Mars 1958 question écrite de Jean-Marie Louvel au ministre des
Affaires Étrangères sur la “suite à donner à la demande de
protestation formulée par le gouvernement mauritanien auprès du
gouvernement français”
29 Mars 1958 le Conseil de gouvernement “conscient d’interpréter
la volonté unanime du Territoire, condamne formellement les propos
tenus “par les transfuges et “confie au Président Moktar Ould
Daddah le soin de demander à l’Assemblée territoriale … de
s’associer à lui pour flétrir la conduite des intéressés et
entériner à nouveau les positions constamment prises sur la
construction de la Mauritanie”
30
Mars 1958 à rabat
“les transfuges” sont reçus au siège de l’Istiqlal
30 Mars 1958 au départ du général Cogny, les troupes françaises
au Maroc sont réduites de 45.000 à 20.000 hommes
31
Mars 1958 note française de protestation au Maroc :
. “les
initiatives prises par le Maroc témoignent d’un esprit de méfiance
et d’hostilité, à l’égard des Mauritaniens”
. “ cette
attitude risque d’avoir des conséquences sur les bonnes relations
franco-marocaines”
31
Mars 1958 session extraordinaire de l’Assemblée territoriale
appuyant le Conseil de gouvernement ; Moktar Ould Daddah
“demande de porter aujourd’hui un jugement définitif “sur les
transfuges et “demeure entièrement convaincu que la politique
d’union de tous les mauritaniens reste la seule valable”
1° Avril 1958 à Matignon, conseil restreint en présence du
haut-commissaire Cusin, sur la revendication du Maroc envers la
Mauritanie
1° Avril 1958 conférence de Cintra : l’Espagne cède au Maroc
la Tekna, seul territoire au sud du Draa à lui revenir et qui
devient la province de Tarfaya
1°
Avril 1958 premier numéro de “Mauritanie nouvelle”
1° Avril 1958 à dakar,
conférence des ministres de l’Intérieur de la Mauritanie et du
Soudan qui aboutit à une nouvelle convention sur le Tilemsi
1° Avril 1958 le R.D.A. déclare accepter l’unité d’action avec
le P.R.A. pour parvenir à l’unité organique
2 Avril 1958 communiqué du groupe UPM au Grand Conseil “en dehors
de toute inféodation, il continuera à jouer le rôle de trait
d’union qui est la vocation propre du Territoire qu’il
représente” ; il constitue à lui seul un groupe
2 Avril 1958 sous la présidence de Moktar Ould Daddah, le Conseil de
gouvernement “prononce la destitution de ses fonctions à la tête
de l’émirat du Trarza de Mohamed Fall Ould Oumeir”
3-4
Avril 1958 constitution de l’U.P.S. section sénégalaise du P.R.A.
4
Avril 1958 déclaration de Léopold Senghor à l’A.F.P.
. refus du sigle
RDA
. “les noirs de
la rive droite du fleuve Sénégal … n’ont été détachés du
Sénégal que lors de la constitution du territoire de la Mauritanie
et il était entendu que ce détachement ne devait être que
provisoire”
5 Avril 1958 le Grand conseil de l’A.O.F. adopte une motion
réclamant à nouveau un exécutif fédéral et les réformes
nécessaires pour l’autonomie interne
9 Avril 1958 en Côte d’Ivoire, l’Assemblée Territoriale se
prononce – contre un exécutif fédéral à l’échelon de
Dakar ; - pour un Etat fédéral franco-africain dans lequel les
T.O.M. auront chacun l’autonomie de gestion, tandis que le
Gouvernement se refuse désormais à toute participation au
fonctionnement du groupe
9-11
Avril 1958 les experts de la B.I.R.D. sont à Port-Etienne et à
Fort-Gouraud
9 Avril 1958 délibération fixant les catégories d’entreprises
susceptibles de bénéficier d’un régime fiscal de longue durée
10 Avril 1958 T.O. du Ministre de la France d’Outre-Mer donnant au
Conseil du Gouvernement « assurances formelles sur la position
du Gouvernement français à l’égard des déclarations
marocaines » et lui confirmant sa volonté déterminée de
conserver à la Mauritanie l’intégrité de son territoire »
10 Avril 1958 à Fort-Gouraud, Moktar Ould Daddah reçoit
la soumission de 3.000 Regueibat ; le Vice-président du
Conseil poursuit ensuite à travers tout le Territoire – notamment
le Hodh - une tournée de prises de contacts jusqu’au 27 Avril ;
entretien avec la B.I.R.D.
11
Avril 1958 second communiqué du groupe U.P.M. au Grand Conseil
. liberté d’action
dans la contreverse R.D.A.-P.R.A.
. la patrie
mauritanienne se fera au sein de la communauté franco-africaine
15 Avril 1958 communiqué du Gouvernement français : "la
cause de la Mauritanie sera défendue sur tous les plans, à toute
occasion "
15 Avril
1958 chute du gouvernement Félix Gaillard sur les « bons
Offices »
15-22
Avril 1958 à Acra, conférence des Etats africains indépendants
18
Avril 1958 interdiction d’une manifestation A.J.M.
24
Avril 1958 à Paris, le bureau de coordination du R.D.A.
. primauté de la
personnalité territoriale
. liberté de la
forme d’association avec la métropole
24 Avril 1958 à Paris, Sekou Touré déclare que « si un grand
référendum était organisé en Afrique, une écrasante majorité
imposerait une politique d’unité fédérale contre toute
dissociation des territoires »
24 Avril 1958 l’Assemblée représentative de Madagascar demande la
présidence des Conseils de Gouvernement par les vices-présidents et
leur responsabilité devant les Assemblées
27 Avril 1958 à Mederdra, la djemaa émirale du Trarza désigne Hbib
Ould Ahmed Saloum pour succéder à Mohamed Fall Ould Oumeir ;
le Conseil de Gouvernement entérine ce choix
29 Avril 1958 à Tanger, conférence maghrébine (Istiqlal,
Neo-Destour et F.L.N.)
. "apporte sa
solidarité agissante à la lutte menée par les populations
mauritaniennes pour leur libération de la domination coloniale et
leur retour à la patrie marocaine"
départ des troupes
françaises
• Maghreb uni
29 Avril 1958 à Niamey, bagarres entre partisans du P.R.A. et
partisans du R.D.A. : 6 morts, 100 blessés
2-5
Mai 1958 Congrès d'Aleg de regroupement des partis politiques
mauritaniens
discours
d'ouverture de Diawar Sarr, Amadou Diadie Samba Diom, Moktar Ould
Daddah, Sidi el Moktar et de Moussa Sall :
• "affirmer notre indépendance vis-à-vis du Maroc" ;
• "maintien de la Mauritanie au sein de la communauté
franco-africaine" et "autonomie interne"
• "défense
de l'intégrité territoriale" ;
• "difficile de se laisser absorber par un ensemble africain
dont la structure politique serait modifiée dans le sens de la
centralisation"
• "aucune solidarité économique des régions sahariennes ne
pourra se constituer valablement tant que n'aura pas été résolu le
problème algérien"
-
"renforcement de la personnalité mauritanienne"
• motions pour la promotion sociale
-
formation professionnelle, imposition du revenu unification devant l'impôt et le service militaire
• donner à l'arabe la valeur des deux langues vivantes dans
l'enseignement
• scolarisation des filles
*motions de politique générale
• fusion des partis en un parti du Regroupement mauritanien ;
• maintien à
la Mauritanie dans la communauté franco-africaine
• défense de
l'intégrité territoriale
refus d'intégration politique ou administrative dans l'O.C.R.S. ;
convention économique librement discutées ;
• expresses réserves contre la création d'un super- gouvernement
et d'un parlement à Dakar"
• "autonomie interne complète avec libre vocation à
l'indépendance nationale
• "le parti contracte à la fois à l'endroit du P.R.A. et du
R.D.A. une unité d'action"
• motions de politique intérieure
• rôle de médiation des sections entre les couchES de la société
;
• contre
"sabotage" de la Loi-Cadre
• justice coutumière
• austérité
-
motions à la France pour qu'elle se réconcilie avec les Etats arabes et mette fin à la guerre en Algérie
3 Mai 1958 à
Conakry, des bagarres font 23 morts
4 Mai 1958 en
Haute-Volta incidents après une tournée du P.R.A.
9 Mai 1958 au Maroc, formation du gouvernement Balafrej, avec
participation de l'Istiqlal
9 Mai 1958 à
Dakar, conférence inter-territoriale des ministres du Plan
10 Mai 1958 l'Assemblée territoriale du Niger favorable à
l'exécutif fédéral "regrette l'attitude négative de la Côte
d'Ivoire"
12 Mai 1958 le P.R.A. constitue un groupe à l'Assemblée nationale
et réclame "une république fédérale française intégrée
dans une union confédérale"
12 Mai 1958 Pierre Pflimlin constitue un gouvernement dans lequel
Houphouet Boigny redevient ministre d'Etat et où André Colin est
ministre de la France d'Outre-mer
13 Mai 1958 tandis que l'Assemblée nationale investit Pierre
Pflimlin, à Alger des manifestations pour l'"Algérie
française" aboutissent à l'occupation du Gouvernement général
et à un appel au Général de Gaulle
15 Mai 1958 le Général de Gaulle se tient prêt à assumer les
pouvoirs de la République
15 Mai 1958 le
Haut-Commissaire Cusin reçoit le chef Regueibat Khalil
19-23 Mai 1958 à
Saint-Louis conférence des commandants de cercle
-
le 19, le gouvernement Mouragues déclare : "l'avenir est possible si la permanence de notre présence et de notre assistance est assurée et c'est bien ainsi que l'entendent tous les Mauritaniens"
• le 23, Moktar Ould Daddah conclut "il n'y a pas de
problèmess de contact… Nous pouvons réaliser la Mauritanie
nouvelle"
25 Mai 1958 à Rosso, la section locale de l'A.J.M. prend les
dispositions pour que le Congrès ait lieu le 15 Mai à Atar
27 Mai 1958 l'Assemblée nationale, par 408 voix contre 165, vote la
réforme de la Constitution
27-30 Mai 1958 à
Dakar, session du Grand Conseil de l'A.O.P.
28 Mai
1958 démission du gouvernement Pflimlin
28-29Mai 1958 à Dakar, conférence des Vices-Présidents et des
ministres de la Fonction publique de Mauritanie, Haute-Volta, Guinée,
Sénégal et Soudan ; les délégués syndicaux sont reçus
29 Mai 1958 le
Général de Gaulle accepte de former le Gouvernement
30 Mai 1958 au Conseil de Gouvernement siégeant sous la présidence
du Chef du Territoire :
• l'examen du congrès d'Aleg est reporté
• les termes du rapport d'activités que doit présenter le
Vice-Président sont adoptés
30 Mai 1958 ouvrant la session ordinaire de l'Assemblée
territoriale, Moktar Ould Daddah rend compte de l'action du Conseil
du Gouvernement
31 Mai – 1er Juin 1958 réuni à Saint-Louis la comité exécutif
provisoire du P.R.M. élit son bureau :
Sidi el Moktar N'Diaye, directeur politique
Moktar Ould Daddah, secrétaire général
Ahmed Saloum Ould Haiba, Amadou Diadia Samba Diom et Hadrami Ould
Khattri, adjoints
Dembele Tiecoura , secrétaire administratif
Gaye Silly Soumare, Dah Ould Haiba, adjoints
Mohamed Abdallahi Ould el Hassan, propagande
Kane Yahya, Ahmed ben Amar, adjoints
Mohamed el Moktar Marouf, trésorier
général
Hamoud Ould Ahmedou, Ba Mamadou Samba, adjoints
Youssouf Koita et Bennani, presse
1er Juin 1958 retour du Général de
Gaulle au pouvoir
-
l'Assemblée nationale investit par 329 voix contre 224 le Général de Gaulle qui dépose trois projets de loi ;
-
pouvoirs spéciaux en Algérie
-
pleins pouvoirs
-
révision de l'article 90 de la Constitution et pouvoirs de proposer une nouvelle Constitution soumise au référendum
-
-
constitution du gouvernement de Gaulle
Houphouet-Boigny demeure ministre d'Etat
Bernard Cornut-Gentille, ancien Haut-Commissaire en A.O.F. devient
ministre de la France d'Outre Mer
2 Juin 1958 le Général de Gaulle écrit personnellement au roi du
Maroc et au président Bourguiba
2 Juin 1958 loi constitutionnelle portant dérogation
provisoire aux dispositions de l'article 90 suivant laquelle la
Constitution sera révisée par le Gouvernement : "la
Constitution doit permettre d'organiser les rapports de la République
avec les peuples qui lui sont associés"
3 Juin 1958 circulaire du secrétaire général du P.R.M. pour
l'implantation du parti, laquelle doit être terminée pour le 20
Août
4 Juin
1958 passage à Dakar de Bernard Cornut-Gentille en route vers
l’Algérie
4-7 Juin
1958 premier voyage du Général de Gaulle en Algérie
4 Juin 1958 le Conseil du Gouvernement procède à un "large
échange de vues sur la situation générale et notamment sur les
problèmes miniers et financiers, prélude au voyage que le président
Moktar Ould Daddah va effectuer à Paris"
5 Juin 1958 le
Gabon se prononce contre un exécutif fédéral à Brazzaville
9 Juin 1958 à Matignon, le Général de Gaulle reçoit le
Haut-Commissaire Cusin
5-29 Juin 1958 séjour de Moktar Ould Daddah à Paris :
il y rencontre notamment les ministres d'Etat (Guy Mollet,
Houphouet-Boigny, Pierre Pflimlin et Louis Jacquinot) ; les ministres
de la France d'Outre-Mer, des Finances et des Affaires Etrangères
(Cornut-gentille, Pinay et Couve de Murville) ainsi que Robert Buron
(ministre des Travaux Publics) ; il s'entretient également avec
Edgar Faure, Félix Gaillard, François Mitterrand, André Colin et
Mendès France ; il est enfin reçu par le Président de la
République et par le Général de Gaulle ; il s'entretient aussi
avec le directeur général de la B.I.R.D.
9-26 Juin 1958 le commandant du cercle de l'Adrar fait état –
pétitions à l'appui – de l'hostilité des guerriers et des
milieux militaires devant l'éventualité de la tenue à Atar du
congrès de l'A.J.M.
10 Juin 1958 le "Monde" publie une déclaration de Moktar
Ould Daddah suivant laquelle la Mauritanie ne peut pas et n'a pas à
choisir entre le Nord et le Sud
10 Juin 1958 décret transférant le chef-lieu du Sénégal à Dakar
12 Juin 1958 à Dakar, conférence inter-territoriale des ministres
de la Fonction publique
12 Juin 1958 "Paris-Dakar" fait état de ce que "bruit
court que le Chef de gouvernement de Mauritanie, en désaccord avec
son Vice-président, aurait offert sa démission"
12 Juin 1958 à Dakar, quatrième conférence des Chefs de Territoire
et Vice-présidents de Conseil de Gouvernement ; Moktar Ould Daddah y
est représenté par Ahmed Saloum Ould Haiba
13 Juin 1958 le P.R.A. demande au Gouvernement que soit consultées
les Assemblées Territoriales pour l'élaboration de la nouvelle
Constitution
14 Juin 1958 accord franco-marocain aux termes duquel les troupes
françaises évacuent les postes qu'elles tenaient encore dans
l'Ouest et le Sud du Maroc
13 Juin
1958 pour préparer l'avant-projet de Constitution, le Gouvernement
institue :
• un comité ministériel comprenant le Général de Gaulle, Michel
Debré, les quatre ministres d'Etat, le ministre de la France
d'Outre-Mer, René Cassin et Raymond Jannot
• un groupe de travail devant préparer une structure d'accueil
fédérale et différents statuts offerts à l'Outre-mer
11 Juin 1958 le Conseil de Gouvernement discute de la réforme de la
justice coutumière
16 Juin 1958 à Paris, Moktar Ould Daddah déclare à l'A.F.P. "Nous
considérons le peuple marocain comme un peuple frère, Mais la
fraternité ne peut signifier en aucun cas la subordination"
17 Juin 1958 à Ouagadougou, conférence inter-territoriale des
ministres de l'Education
17 Juin 1958 accord franco-tunisien aux termes duquel toutes les
troupes françaises sont retirées de Tunisie à l'exception de
celles basées à Bizerte
17-21 Juin 1958 - à Tunis, ratification du traité de Rabat
(de solidarité marocco-tunisienne) : le communiqué final est muet
sur la Mauritanie
- conférence
F.L.N. – NéoDestour – Istiqlal
24 Juin 1958 le Maroc demande l'évacuation des troupes françaises
basées dans l'est du pays
25 Juin 1958 à Matignon, le Général de Gaulle préside un conseil
restreint sur les problèmes sahariens
25 Juin 1958 le gouvernement du Général de Gaulle accepte le
principe du transfert de la présidence du Conseil de Gouvernement
aux Vice-Présidents
27 Juin 1958 à Paris Moktar Ould Daddah s'entretient avec le
Général de Gaulle ; il se déclare
• en faveur de la création d'une fédération ou d'un
confédération maghrébine avec laquelle la Mauritanie pourrait
nouer des liens de coopération amicale semblables à ceux qui
uniront la future Mauritanie autonome aux territoires de l'A.O.F."
-
pour l'unité d'action avec le P.R.A. comme avec le R.D.A., mais contre une fusion organique
-
contre un exécutif fédéral à Dakar
-
pour l’autonomie complète de la Mauritanie avec liens fédéraux directs avec la France
1-3 Juillet
1958 second voyage du Général de Gaulle en Algérie
2 Juillet
1958 Radio-Dakar diffuse un entretien avec Moktar Ould Daddah
-
"la Mauritanie n'a aucunement l'intention de quitter l'A.O.F."
-
"la Mauritanie trait d'union entre l'Afrique noire et l'Afrique blanche"
-
règlement du contentieux franco-marocain"
2 Juillet 1958 Léopold Sédar Senghor déclare ne voir "aucune
différence essentielle entre les idées du général de Gaulle et le
programme de notre parti en matière de révision constitutionnelle"
2-4 Juillet
1958 à Abidjan, conférence inter-territoriale des ministres des
Finances
5 Juillet 1958 - le Vice-Président rend compte au Conseil de
Gouvernement de ses entretiens à Paris
• arrêté fixant le mode de désignation des chefs traditionnels
8 Juillet 1958 circulaire du ministre de l'Intérieur sur "une
amélioration du fonctionnement de la justice coutumière sans
modification de la réglementation existante"
9 Juillet 1958 à
Nouakchott, le Vice-Président inspecte l'avancement des travaux
10 Juillet
1958 à Paris, le comité ministériel examine les travaux
constitutionnels
• le groupe de travail devra présenter pour le 16 plusieurs
avant-projets
• le Général de Gaulle consultera les Vice-présidents des
conseils de gouvernement des Territoires d’outre-mer à l'occasion
de la fête nationale
11 Juillet 1958 l'A.J.M. – ayant décidé de tenir son congrès à
Nouakchott au lieu d'Atar – invite le Conseil de Gouvernement à y
être représenté
12 Juillet
1958 circulaire du Secrétaire général du P.R.M.
• "la conjoncture présente et à venir va nécessiter
l'action immédiate des partis"
• "mise en place plus rapide de nos organismes de base"
par comités d'organisation provisoires :quelques notables et anciens
partis qui "doivent s'effacer dès la formation de la section"
13 Juillet 1958 le Général de Gaulle "adresse aux peuples
d'outre-mer un message d'amitié et d'espoir" ; il s'agit
d'"établir sur le mode fédéral les liens de notre union"
15 Juillet 1958 Pierre Messmer est nommé Haut-Commissaire de la
République en A.O.F. ; remplaçant Gaston Cusin, il prend ses
fonctions à Dakar le 20 Juillet
16 Juillet
1958 décret instituant un Comité consultatif constitutionnel
16 Juillet 1958 circulaire du gouverneur Mouragues confirmant que
"des controverses peuvent surgir dans des domaines importants ou
modestes entre le Président du Conseil et les Ministres "mais
qu'elles" ne doivent pas mettre en cause la solidarité des
membres qui composent cette institution"
17 Juillet 1958 le Conseil de la République parmi ses 10
représentants au CCC désigne Lamine Gueye
17-19 Juillet 1958 à Nouakchott se tient le troisième Congrès
ordinaire de l'Association de la jeunesse de Mauritanie : Ba
Mamadou Samba Boly représente le Conseil de Gouvernement
• renouvellement du bureau (Haut Comité d'action)
Mohamed Ahmed Ould Taki, réélu président
Cheikh Ould Khattry, secrétaire général
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire arabe
Bocar Alfa Ba, trésorier général
Seck Momar, commissaire aux comptes
Sidi, rédacteur français
Ahmed Ould Abdallah, rédacteur arabe
•
réaffirmation de l'apolitisme
• création
d'un parti politique par ceux qui le veulent
18 Juillet 1958 à Paris, les parlements du R.D.A.et du P.R.A.
s'accordent pour demander
• la
reconnaissance du droit à l'auto-détermination
• la création d'une République fédérale
18-24 Juillet 1958 sur l'invitation du Général de Gaulle, le
Vice-Président du Conseil se rend à Paris pour étudier les
problèmes constitutionnels
22 Juillet 1958 Sekou Touré et Bakary Djibo prennent position contre
la formule fédérale "teintée d'impérialisme"
22 Juillet 1958 l'Assemblée nationale désigne Gabriel Lisette,
Léopold Sédar Senghor et Philibert Tsiranana parmi ses seize
représentants au C.C.C.
24 Juillet
1958 manœuvres combinées à Toumgad (60 kms au Sud d'Atar)
24 Juillet 1958 le Conseil de Gouvernement présidé par le
Chef de Territoire entend un compte-rendu de ses entretiens
constitutionnels par le vice Président ;
Moktar Ould Daddah déclare : "le Gouvernement français
nous donne pour notre part entière satisfaction. Ce que nous
souhaitons, c'es l'autonomie interne complète assortie d'une
convention d'association avec la métropole. La Fédération du type
américain qui nous est offerte convient à notre rôle de trait
d'union avec cette seule réserve que nous souhaiterions voir
figurer le droit à l'indépendance dans les textes constitutionnels.
Notre plus vif désir est de voir compléter cette fédération par
une confédération avec les trois pays du Maghreb"
24 Juillet 1958 au Maroc, les forces françaises de la partie
orientale du pays sont regroupées
25 Juillet
1958 le Roi du Maroc
• reçoit Ismael Abeidna, directeur du cabinet du ministre
mauritanien de la Fonction Publique, venu au Maroc ;
• nomme les
"transfuges" à des postes de conseillers de
l'administration
Dey Ould Sidi Baba et Mohamed el Moktar Ould Bah : Affaires
Etrangères ; Horma Ould Babana : Intérieur ; Cheikh
Ahmedou : Education ; l'ancien émir du Tzarza demeure aux côtés
du souverain
25-27 Juillet 1958 à Cotonou se tient le Congrès
constitutif du P.R.A qui "adopte le mot d'ordre d'indépendance
immédiate"
. Bakary Djibo
est élu secrétaire général du nouveau parti
. Senghor :
"d'accord sur le principe" mais faire "un stage
d'autonomie"
.
reconnaissance de l'indépendance dans la Constitution
26 Juillet 1958 le Maroc accorde une concession pétrolière à
l'E.N.I. dans la province de Tarfaya
26 Juillet 1958 ordonnance donnant aux Vice-présidents la
présidence du conseil de Gouvernement cumulativement avec leurs
compétences de Vice président qu'ils conservent
26 Juillet 1958 décret nommant l'ensemble des membres du Comité
consultatif constitutionnel :
• 3 Africains sur 39 membres (dont aucun Mauritanien) ;
• Raymond Janot, commissaire du Gouvernement
27 Juillet 1958 réuni à Saint-Louis, le Comité exécutif
provisoire du P.R.M.
• examine les questions constitutionnelles et déplore l'absence
du Territoire au CCC
• débat de la question de l'exécutif à Dakar ; Moktar Ould
Daddah répète qu'"il est impossible de faire un choix entre le
nord et le sud car ce choix conduirait à l'éclatement et à la
destruction de la Mauritanie"
• est favorable à une organisation des jeunes du P.R.M.
29 Juillet 1958 à Dakar, conférence des Vice-Présidents du Sénégal
et de la Mauritanie : convention routière sur la base de la
réciprocité absolue
29 Juillet 1958 à Saint-Louis, se crée un bureau provisoire de la
Jeunesse du P.R.M.
29 Juillet 1958 . publication de l'avant-projet de
Constitution ; le texte ne parle pas d'indépendance : "entre la
République et les peuples des territoires d'outre-mer qui en
manifestent la volonté par délibération de leur assemblée
territoriale, il est crée une Fédération… les membres de la
Fédération disposent de leur autonomie"
• le Garde des Sceaux installe le comité Consultatif
constitutionnel qui se donne Paul Reynaud pour président
30 Juillet 1958 débat sur l'Outre-mer au CCC
• Tsiranana : "La Constitution ouvre-t-elle un droit illimité
à l'indépendance ? La Fédération comprendra-t-elle des Etats ou
des Territoires ¸ comprendra-t-elle des Etats ou des Territoires ?Y
aura-t-il des assemblées fédérales ? et du même coup des
exécutifs fédéraux ?
• Lisette : inscrire dans la préambule "le principe
d'auto-détermination des peuples" ; pour une "solidarité
réelle économique et financière"
• Lamine Gueye : "être sûr que la nouvelle formule ne
réduise pas les possibilités de choix que nous offrait le
Constitution de 1946"
29 Juillet 1958 au "Comité d'études pour la République",
Christian Pineau et Gérard Jaquet proposent "une commission
constitutionnelle pour l'Outre-mer"comprenant 40 membres pour la
métropole et 29 pour l'outre-mer
30 Juillet 1958 le Conseil de Gouvernement du Sénégal estime que
l'ordonnance du 26 Juillet "représente une régression sur la
pratique que permettait une interprétation libérale de l'article 5
du décret 57-460 du 4 Avril 1957 " et demande un transfert des
pouvoirs du Chef du territoire
31 Juillet 1958 à Dakar, session du Grand Conseil de l'AOF
31 Juillet 1958 suite du débat sur l'Outre-mer au CCC
. Senghor "la métropole ne veut pas ou plutôt ne peut pas
accepter une véritable fédération… parce qu'elle est
incompatible avec l'inégalité de répartition des richesses.
Tirons-en les conséquence logique, abandonnons l'idée de fédération
et remplaçons celle-ci par une confédération"
. deux groupes de travail sont institués dont l'un sur l'outre-mer
31 Juillet 1958 le Chef du territoire installe officiellement
Moktar Ould Daddah dans ses nouvelles fonctions de
Président du Conseil de Gouvernement
. en Conseil de gouvernement, décision de maintenir les « bases
empiriques actuelles » pour la solde des chefs et de réserver
les réformes à l’occasion des vacances de chefferies
31 Juillet 1958 à Saint-Louis, le Président du Conseil de
Gouvernement reçoit une délégation des jeunes du P.R.M. "nous
comprenons le malaise que vous dissipez et que votre entourage ne
cesse de soulever"
1er Août 1958 "Le Monde" publie les propos
d'Ahmadou Ahidjo :
• une table ronde des présidents des Conseils de Gouvernement et
des Assemblées
• "s'associer avec la France d'une façon libre et après
négociation : cela suppose des Etats Libres"
1er Août 1958 communiqué de l'U.G.T.A.N.
• contre une "loi-cadre de rechange"
• "il appartient au peuple de France seul de se prononcer
sans aucune ingérence sur la Constitution"
• "une Constituante africaine… pour des Etats fédérés
africains démocratiques"
2 Août 1958 le Conseil de Gouvernement adopte les plans d'urbanisme
de Port-Etienne en fonction des projets miniers et examine la
question portuaire
3 Août 1958 à Nouakchott, est inauguré le premier hôtel de la
future capitale. Note de Moktar Ould
Daddah - C'est dans cet hôtel que j'allais
habiter pendant quelques semaines ; RV avec quelques ministres en
attendant la fin des travaux des premières villas provisoires
construites à Nouakchott capitale. D'autres responsables et hauts
fonctionnaires essayant de se loger tant bien que mal chez l'habitant
du petit ksar qu'était alors Nouakchott : 300 habitants
3 Août 1958 les représentants du R.D.A. définissent leurs
objectifs constitutionnels (déjà exposés par Lisette au CCC)
• le principe d'auto-détermination des peuples" à inscrire
dans le préambule ;
• "une solidarité réelle économique et financière"
4 Août 1958 Hamadoun Dicko déclare qu'il"faudrait que le
Général de Gaulle fasse maintenant une déclaration dans le sens de
l'indépendance"
5 Août 1958 mémorandum marocain à la B.I.R.D.
5 Août 1958 après s'être entretenu avec le Général de Gaulle, le
R.D.A.assure un vote positif au référendum
6 Août 1958 la date du référendum est fixée au 28 Septembre et le
Général de Gaulle va effectuer un voyage de présentation du projet
en Afrique française au Sud du Sahara
7 Août 1958 le groupe de travail sur l'Outre-mer remet son rapport
au CCC
• la libre détermination des peuples est inscrite dans le
préambule,
une assemblée fédérale est créée et sont ajoutées aux
compétences fédérales la définition et la grantie des libertés
fondamentales
• un titre XI bis prévoit une confédération dont les membres
sont indépendants ;
• l'article 66du titre X sur les collectivités territoriales est
modifié : "si les peuples d'outre-mer en manifestent la
volonté, ils peuvent – en restant membres de la Fédération ou de
la Confédération – passer d'une catégorie à l'autre des statuts
prévus par la présente Constitution"
8 Août 1958 le Conseil de Gouvernement
• crée une mision d'aménagement du territoire
• approuve le principe de la réformr du service militaire en
Mauritanie, le tout devant être examiné après la mise en vigueur
de la nouvelle Constitution
• approuve un projet de communiqué au sujet du référendum : "il
est d'une extrême importance que la réponse donnée lors du
référendum ait un sens qui ne laise place à aucune équivoque ;
cela exige une participation massive du corps électoral"
8 Août 1958 le Général de Gaulle déclare au Comité
Consultatif Constitutionnel "le référendum a précisément
pour objet de vérifier si partout, en particulier en Afrique, l'idée
de sécession l'emporte ou non. Dans le cas où serait refusée
l'association proposée, il est évident que cela signifiera
l'indépendance, mais l'indépendance avec tout ce qu'elle comporte
de charges, de responsabilités et de dangers"… "Pour
nous, la Fédération d'un ensemble par des gens qui veulent le
constituer"
• satisfaction du R.D.A.
• déception du P.R.A. : "la Confédération n'est pas la
sécession, mais une forme d'association avec la France"
9 Août 1958 lettre du Président du Conseil de Gouvernement au
Président de la BIRDsur le régime fiscal de longue durée à
accorder à MIFERMA et sur les servitudes accrues de la puissance
publique
12 Août 1958 - Modiba Keita se déclare satisfait de la "Fédération"
mais réservé sur "l'éventail des affaires communes"
• au Palais Bourbon, les 15 élus P.R.A. se déclarent déterminés
pour la thèse confédérale
12 Août 1958 le C.C.C.examine le travail du groupe Outre-mer
- le mot "Communauté" remplace celui de Fédération"
sur suggestion de Tsiranana
• compromis sur l'article 66 relatif à l'évolution de la
Communauté ; chaque 5 ans "les pays d'outre-mer pourront…
passer d'une catégorie à l'autre des statuts prévus dans la
présente Constitution et même former un Etat indépendant dans le
cadre de l'Association des Etats libres du titre XII"
• suppression du titre XI bis sur la Confédération
14 Août 1958 circulaire du ministre des Travaux Publics, chargé de
l'intérim du Président du Conseil, annonçant "un congrès
pour la constitution d'un nouveau parti politique" à Kaédi le
25 Août prochain
14 Août 1958 fin des travaux du CCC dont le projet est adopté par
30 voix sur 39, en l'absence de Senghor et avec l'abstention de
Lamine Gueye
14 Août 1958 lettre de Paul Reynaud, président du CCC, au Général
de Gaulle, en annexe au projet : "Pour éviter de cristalliser
des institutions qui doivent garder une grande souplesse, le Comité
a prévu la possibilité pour un membre de la Communauté de changer
de statut et d'adhérer ultérieurement à cette association"
(des Etats libres, prévues par le titre XII)
17 Août 1958 à Dakar, manifestations pour l'indépendance
19-20 Août 1958 à Paris, un Conseil restreint refond l'avant-projet
:
• inclusion dans le préambule du principe de la libre
détermination des peuples ;
• distinction des organes de la République et de la Communauté
(création d'un Conseil exécutif et d'un Sénat de la Communauté) ;
• un article 86 prévoit la possibilité de changement de statut
par accord approuvé entre le Parlement de la République et
l'Assemblée intéressée et un "Etat membre de la Communauté
peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la
Communauté" ;
• suppression du titre "Association des peuples libres"
remplacé par de simples "accords d'association"
20 Août 1958 à Atar, Sidi el Moktar N’Diaye engage les
Mauritaniens à voter oui
20 Août 1958 tandis que le Général de Gaulle prend l'avion pour
Madagascar via Fort-Lamy, le Conseil de Gouvernement affirme que
l'"on peut faire confiance " à l'homme de Brazzaville et
assure que "l'opinion publique mauritanienne doit attendre avec
confiance et sans passion les déclarations que le Chef du
Gouvernement va faire au cours de son voyage et notamment à Dakar"
22 Août 1958 à Tananarive, le Général de Gaulle Décembrelare que
"la Constitution offre une Communauté sur le mode fédéral.
Chaque Territoire pourra choisir le statut qui lui conviendra"
24 Août 1958 à Brazzaville, le Général de Gaulle déclare que
"l'indépendance, quiconque la voudra pourra la prendre
aussitôt, la métropole ne s'y opposera pas … Mieux même, à
l'intérieur de cette communauté, si quelque territoire au fur et à
mesure des jours se sent, au bout d'un certain temps que je ne
précise pas, en mesure d'exercer toutes les charges, tous les
devoirs de l'indépendance eh bien ! il lui appartiendra d'en
Décembreider … Les Africains choisiront. De toute mon âme, je
souhaite qu'ils choisissent ce que je vais proposer"
25 Août 1958 le Général de Gaulle à Abidjan
25-26 Août 1958 à Kaédi, congrès constitutif de la Nahda
qui a pour objet" … de mener le pays dans la voie rapide de la
décolonisation
• motion rejetant "le principe de charte octroyée" et
se prononçant "pour l'auto-détermination"
• "met en garde la France contre l'habitude de se choisir des
interlocuteurs … et dénie à ces créatures préfabriquées le
droit d'engager l'avenir de la Mauritanie"
• constitution d'un bureau exécutif :
Bouyagui Ould Abidine, président
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général
Yahya Ould Menkouss, secrétaire à la presse
Bamba Ould Yezid, organisation des femmes
Yahya oul Abdi, travail et jeunesse
Douahi Ould Mohamed Saleck, organisation du parti
Sidi Mohamed Ould Biya, trésorier général
Heiba Ould Hamody, trésorier adjoint
26 Août 1958 à Conakry, Sekou Touré déclare au Général deGaulle
: "Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse
dans l'esclavage ... Nous ne renoncerons pas et jamais à notre droit
légitime à l'Indépendance. Nous serons citoyens de cet Etat et
membres de la Communauté franco-africaine"
le Général de Gaulle répond : '"Il n'y a pas de raison pour
que la France rougisse en rien de l'œuvre qu'elle a accomplie ici
avec les
Africains … L'indépendance est à la disposition de la Guinée"
27 Août 1958 à Dakar, en présence de Moktar Ould Daddah, de
Ouezzin Coulibaly, de Bakary Djibo et de Modibo Keita – mais en
l'absence de Dia et de Senghor – le Général de Gaulle déclare
aux "porteurs de pancartes" : "qu'ils sachent que la
France leur propose : la Communauté franco-africaine … dans les
conditions que j'ai évoquées (à Brazzaville) conditions dont je
n'admets pas qu'on mette en doute la précision ni la sincérité"
27 Août 1958 l'U.G.T.A.N. remet au Général de Gaulle une
résolution :
. droit à l'indépendance
. deux Etats souverains d'A.O.F. et d'A.E.F.
. association de ces Etats à l'Etat français
27-28 Août 1958 à Paris, le Conseil d'Etat examine le projet de
Constitution
27-29 Août 1958 le Général de Gaulle en Algérie
28 Août 1958 le Président du Conseil de Gouvernement confirme la
réunion du Comité exécutif du P.R.M. le 2 Septembre à Atar
29 Août 1958 la Nahda dépose ses statuts
29 – 31 Août 1958 congrès constitutif de l'UGTAN-Mauritanie
dont le Comité directeur est composé de :
Sène Amidou, Takhi : secrétaire généraux
Aw Lamine, Ould Khalil : fonction publique
N'Diaye Abdoulaye, Lo N'Demba : secteur privé
Diabira Diaguily, Seck Massamba : organisation
Sy Seck, Yahya Ould Menkouss : presse
Diallo Oumar : secrétaire administratif
N'Diawar Sarr : trésorier général
Seck Momar : commission de contrôle
30 Août 1958 Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor déclarent :
"notre but reste l'indépendance des peuples d'Afrique noire et
leur association avec la France dans une union confédérale"
30 Août 1958 à Dakar, un tribunal militaire condamne par coutumace
Horma Ould Babana à mort
2-3 Septembre 1958 à Atar, le comité exécutif du PRM présidé
par Moktar Ould Daddah (par 28 voix et 3 abstentions)
• "se prononce en faveur d'un vote positif au référendum"
en réaffirmant - "l'appartenance de la Mauritanie à la
communauté franco-africaine et son droit à l'indépendance
nationale"
3 Septembre 1958 le gouvernement du Général de Gaulle adopte
définitivement – en Conseil des Ministres – le projet de
Constitution
3-5 Septembre 1958 à Rabat, se tient un Congrès de "la
Mauritanie et du Sahara" ; le Prince héritier du Maroc y
déclare : "nous allons nous efforcer d'internationaliser le
problème de la Mauritanie"
4 Septembre 1958 le Chef de territoire refuse à la Nahda son
récépissé de déclaration
4 Septembre 1958 Moktar Ould Daddah de passage à Tidjikja
4 Septembre 1958 à Paris, place de la République, le Général de
Gaulle présente au peuple français le projet de Constitution, qui
est publié le lendemain :
"chaque territoire va devenir un Etat … se gouvernera
lui-même … devenu membre de la Communauté, il pourra dans
l'avenir après s'être mis d'accord avec les organes communs,
assumer son propre destin indépendamment des autres"
6 Septembre 1958 à Saint-Louis, la commission chargée d'examiner
les partis et organisations politiques demandant à participer à la
campagne référendaire
• refuse l'autorisation de propagande à la Nahda et à l'AJM
• l'accorde au PRM
6-12 Septembre 1958 à Bamako, festival de la jeunesse africaine
7 Septembre 1958 décès de Ouezzin Coulibaly, président du Conseil
de Gouvernement de Haute-Volta
9 Septembre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM : "faire
voter partout et par tous oui et rien que oui"
9 Septembre 1958 le président Moktar Ould Daddah entretient le
Conseil de Gouvernement "des mesures prises en vue d'assurer et
de faciliter la participation des populations mauritaniennes au
référendum"
10 Septembre 1958 "Paris-Dakar" publie une déclaration de
Souleymane Ould Cheikh Sidya : "les Mauritaniens … savent
actuellement ce qu'ils veulent et tiennent à leur patrie
mauritanienne … Pour que cette unité, cette personnalité et cette
indépendance puissent être consolidées, il n'y a qu'un seul chemin
à suivre … c'est l'association à la Communauté franco-africaine"
10-11 Septembre 1958 réunie à Bamako, la conférence des cadres de
l'UGTAN appelle à voter non
14 Septembre 1958 le Comité directeur des jeunes du PRM
• engage à voter oui
• décide de tenir un congrès constitutif le 26 Décembre 1958
14-15 Septembre 1958 à Niamey, le Comité directeur du PRA divisé
laisse la liberté de vote à ses sections territoriales ; une
conférence de tous les partis est prévue pour le 16 Novembre ; au
Niger, Bakary Djibo appelle à voter non
14-15 Septembre 1958 le parti démocratique de Guinée PDG– RDA
décide de voter non
17 Septembre 1958 "Sahara marocain" – sous la signature
de Allah el Fassi – préconise la rupture avec la France et
soutient que ce "référendum constitue un défi à notre pays"
17 Septembre 1958 décret approuvant la délibération du 9 Avril
1958 sur les catégories d'entreprises susceptibles de bénéficier
du régime fiscal de longue durée
19 Septembre 1958 "Mauritanie nouvelle" présente la
création de la Nahda comme celle d'un "parti marocain de la
renaissance nationale"
19 Septembre 1958 le courrier régulier Paris-Casablanca-Dakar fait
exceptionnellement escale à Fort-Gouraud pour y déposer 18
techniciens de MIFERMA
19 Septembre 1958 au Caire, se constitue un "Gouvernement
provisoire de la république algérienne", présidé par Ferhat
Abbas et immédiatement reconnu par le Maroc et la Tunisie
24 Septembre 1958 il est décidé deux dessertes hebdomadaires de la
Mauritanie par DC 4 : Akjoujt, Atar, Fort-Gouraud, Port-Etienne
27 Septembre 1958 devant le Conseil d'Etat, déclaration de Michel
Debré, garde des Sceaux, sur la nature juridique de la Communauté
28 Septembre 1958 référendum dans tous les départements et
territoires de la République française ; la Mauritanie adopte la
Constitution de la Communauté proposée par le Général de Gaulle
inscrits 382.870
votants 322.451 soit 84,2 %
exprimés 321.744
oui 302.018 soit 94,4 %
non 19.126 des votants
30 Septembre 1958 discours radio-diffusé de Moktar Ould Daddah
:
• par son vote massif, la nation mauritanienne a, sans équivoque,
manifesté le 28 Septembre son désir de construire son avenir
avec l'aide de la France"
• la Mauritanie pourra préparer dans les meilleurs conditions
l'accession à son indépendance totale"
"grâce à la Constitution que le peuple mauritanien vient
approuver à une si large majorité, nous sortirons le moment venu
de la Communauté des peuples libres du titre XII pour conclure
avec elle les accords prévus au titre suivant"
2 Octobre 1958 à Conakry, est proclamée la République démocratique
de Guinée, à qui la France retire tout concours administratif et
financier
2-3 Octobre 1958 à Dakar, réunion des Chefs de Territoire de
l'A.O.F.
2-5 Octobre 1958 4ème voyage du Général de Gaulle en
Algérie au cours duquel il annonce le "plan de Constantine"
4 Octobre 1958 promulgation de la nouvelle Constitution de la
République française et de la Communauté
4 Octobre 1958 le gouverneur Mouragues quitte définitivement la
Mauritanie, confiant son intérim au secrétaire général Bernard
6 Octobre 1958 ordonnance fixant certaines conditions d'application
de l'article 76 de la Constitution et le régime provisoire des
pouvoirs publics dans les territoires d'outre-mer
6 Octobre 1958 au Conseil de Gouvernement, le président Moktar Ould
Daddah expose "les buts de la mission qu'il va effectuer en
métropole et aux Etats Unis" et propose l'envoi de 8 stagiaires
mauritaniens à l'E.N.F.O.M. ; un projet d'arrêté créant une
police territoriale est approuvée
6 Octobre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM : "Nous
exploiterons entièrement toutes les possibilités qui nous seront
offertes par la nouvelle Constitution, et cela avec votre
participation"
6-8 Octobre 1958 à Paris, le Comité de coordination du RDA
• propose au Comité directeur l'exclusion de Sekou Touré
• refuse tout contact avec le PRA et tout parti qui envisagerait
de ne pas demeurer dans la Communauté
• refuse le fédéralisme primaire
7 Octobre 1958 circulaire du secrétaire général du PRM sur la
confusion qui s'opère entre le parti et l'administration
8 Octobre 1958 la Nahda est autorisée
9-24 Octobre 1958 Moktar Ould Daddah séjourne à Paris
9-10 Octobre 1958 à Conakry, le Comité directeur de l'UGTAN
• "faire aboutir cette volonté populaire à l'indépendance
condition indispensable pour que l'Afrique retrouve son unité"
• "que les assemblées territoriales dans le délai de quatre
mois qui leur est imparti, optent massivement et fermement pour
l'indépendance"
14 Octobre 1958 proclamation de la République malgache, membre de la
Communauté
17-19 Octobre 1958 en Haute-Volta, le PRA et le RDA s'accordent pour
un gouvernement d'union présidé par Maurice Yameogo (RDA)
19 Octobre 1958 le Parti démocratique de Guinée quitte le RDA ;
arrivée de Diallo Telli, ambassadeur de Guinée à Dakar
19 Octobre 1958 au Niger, le gouvernement Bakary Djibo qui avait
recommandé le non au référendum démissionne
20 Octobre 1958 le Conseil de Gouvernement accorde une concession
minière à MIFERMA
21 Octobre 1958 le Comité exécutif du PRM est convoqué pour le 20
Novembre à Nouakchott avec pour ordre du jour : "question de
politique générale du référendum"
21-31 Octobre 1958 voyage de Moktar Ould Dadah aux Etats-Unis
• à Washington, il s'entretient de la B.I.R.D. et du département
d'Etat
• à New-York, il s'entretient notamment avec le secrétaire
général des Nations-Unies Dag Hammarksjoeld, et les délégués du
Brésil, du Canada, de l'Inde, de l'Irak, du Soudan, de la Lybie, de
l'Allemagne, de la Tunisie, de l'Italie, du Pakistan, du Liberia, de
l'Arabie Saoudite, du Yémen et du Ghana
• il rencontre fortuitement les "transfuges" venus aux
Nations-Unies plaider le dossier marocain : aucune parole n'est
échangée
24 Octobre 1958 - quittant New-York pour Washington, Moktar Ould
Dadah déclare"qu'il est permis de prévoir que le choix de
l'Assemblée se portera sur le statut d'Etat autonome relié à la
Communauté sans fédération primaire"
• à Washington, où ils se trouvent en même temps que le
Président du Conseil de gouvernement, Dey Ould Sidi Baba, Mohamed el
Moktar Ould Bah et Mohamed Fall Ould Oumeir donnent une conférence
de presse
24-25 Octobre 1958 bagarres à Treich ville ; la commission
permanente du Grand Conseil d'A.O.F. élit Abdallahi Ould El Hacen
comme son président en remplacement de Doudou Gueye, représentant
de la Guinée
29 Octobre 1958 réuni à Rosso, le bureau exécutif de la Nahda
"réaffirme son caractère démocratique anti-colonialiste
mauritanien comme son nom, ses statuts et son action l'indiquent"
et demande "une consultation populaire libre pouvant donner à
la Mauritanie des représentants valables"
29 Octobre 1958 lecture en Conseil de Gouvernement présidé par
Amadou Diadie Samba Diom, faisant l'intérim du Président du
Conseil, du message adressé à Sekou Touré à Moktar Ould Daddah
30 Octobre 1958 à Nouakchott, bagarres sur les chantiers entre
Mauritaniens et Sénégalais
30 Octobre 1958 départ pour Paris de 8 stagiaires mauritaniens à
l'E.N.F.O.M. : Mama Ly, Mohamed Salem Ould M'Khaitterat, Dey Ould
Brahim, Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, Ahmed Ould Mohamed salah, Gaye
Silly Soumare, Mohamed Lemine Ould Hamoni, Sidi Mohamed Ould
Abderrahmane
29 Octobre 1958 "Paris-Dakar" publie une déclaration de
Souleymane Ould Cheikh Sidya ; "il est dangereux de vouloir
faire éclater la Fédération", et qui se prononce pour
"l'établissement de liens économiques, sociaux et autres entre
les différents Etats de la Fédération"
1er Novembre 1958 à Dakar, la section du PRM (avec pour
président Oumar Ba et secrétaire général Moussa Sall) "déclare
solennellement s'opposer à toute velléité d'isoler le Territoire
de la Fédération" et "donne son accord pour la formation
d'une fédération primaire, membre de la Communauté
franco-africaine"
1er Novembre 1958 le Maroc et la Chine populaire
établissent des relations diplomatiques
1er-10 Novembre 1958 séjour du Président
du Conseil de gouvernement à Paris (de retour des Etats-Unis) ;
il s'entretient avec le ministre de la France d'Outre-Mer et est reçu
par le Général de Gaulle
4 Novembre 1958 à la Grande Mosquée de Paris, puis à la mairie du
XIVème arrondissement de Paris, Moktar Ould Dadah épouse
Marie-Thérèse Gadroy, avocate au barreau de Paris
7 Novembre 1958 "Mauritanie nouvelle" publie une mise au
point sur le caractère qu'elle avait attribué à la Nahda d'être
un parti marocain, ainsi que la résolution générale et la
composition du bureau exécutif de ce parti
8 Novembre 1958 la section PRM de Dakar demande par lettre au
secrétaire général du PRM "de normaliser la composition du
Comité exécutif et de n'envoyer à Nouakchott que des délégués
mandatés par la masse… depuis Aleg la situation a
incontestablement évolué"
10 Novembre 1958 à Dakar, le Président du Conseil de gouvernement
déclare à la presse "qu'il n'est pas de l'intérêt de la
Mauritanie d'adhérer à une fédération primaire… tout en étant
favorable à toute coordination économique"
10 Novembre 1958 à Moscou, Nikita Khrouchtchev prononce un discours
qui ouvre "la crise de Berlin"
13 Novembre 1958 à Dakar, Gabriel d'Arboussier, président du Grand
Conseil de l'AOF, expose son projet de Constitution fédérale qu'il
fait tenir à tous les Présidents de Conseil de Gouvernement
14 Novembre 1958 au Niger, l'Assemblée territoriale est dissoute par
décret du Gouvernement français (32 conseillers sur 60 ayant "signé
une lettre de démission")
14 Novembre 1958 à Saint-Louis, Moktar Ould Daddah et Sidi El Moktar
N'Diaye sont entretenus par Modibo Keita de la Fédération primaire
17 Novembre 1958 à Boghé, six membres titulaires et trois
suppléants de la commission municipale démissionnent (le décret de
dissolution n'interviendra que le 1° Avril 1959)
19 Novembre 1958 dernière séance à Saint-Louis du Conseil de
Gouvernement de la Mauritanie
20 Novembre 1958 "inaugurant la ligne
Dakar-Saint-Louis-Nouakchott, le Président Moktar Ould Dadah qui
résidera désormais à Nouakchott, rejoint la capitale"
21 Novembre 1958 communiqué du Conseil de Gouvernement annonçant
• l'ouverture de la session de l'Assemblée territoriale à
Nouakchott le 27
• la tenue du Conseil désormais à Nouakchott
• le transfert de tous les ministères, sauf ceux des Finances,
des Travaux Publics et de l'Expansion
22 Novembre 1958 au Maroc, le gouvernement Balafrej démissionne
24 Novembre 1958 proclamation de la République soudanaise, membre de
la Communauté
25 Novembre 1958 proclamation de la République du Sénégal, membre
de la Communauté
25 Novembre 1958 réuni à Nouakchott, le comité exécutif du PRM
• se prononce pour l'institution d'un Etat mauritanien, membre
de la Communauté
• "proclame la nécessité de maintenir la solidarité
économique, sociale et culturelle avec les autres Etats d'AOF,
membres de la Communauté, demande à l'Assemblée constituante
mauritanienne de prévoir des dispositions institutionnelles
permettant la réalisation effective de cette solidarité"
25 Novembre 1958 mémorandum français à la BIRD
27 Novembre 1958 à la Commission de tutelle des Nations-Unies,
Kosciuzko-Morizet, représentant de la France, rejette les
prétentions du Maroc sur la Mauritanie
Chapitre III
L’autonomie
interne
28 Novembre
1958 l'Assemblée
territoriale de
la Mauritanie réunie à Nouakchott à l'unanimité des
29 membres présents
. "opte pour le statut d'Etat membre de la Communauté"
. "proclame la République Islamique de Mauritanie et décide
de s'ériger en Assemblée Constituante et délibérante jusqu'à
la mise en place des nouvelles institutions"
. "charge le Gouvernement de la Mauritanie de réunir un comité
consultatif constitutionnel … et de faire ratifier la Constitution
par voie de référendum"
. "demande au Gouvernement de la R.I.M. de prendre des
dispositions contre toutes les agitations subversives à l'intérêt
du pays et de déclarer illégale toute formation qui les
provoquerait"
28 Novembre1958 proclamation des Républiques du Congo, du Tchad et
du Gabon, membres de la Communauté
29 Novembre 1958 au Maroc, vives réactions de la presse à la
nouvelle de la proclamation de la République islamique de Mauritanie
29 Novembre 1958 au Conseil de Gouvernement, le Président Moktar
Ould Dadah fait un exposé sur la "situation générale dans le
cadre de l'option faite par l'Assemblée le 28 Novembre 1958" ;
autorisation de prospection à la Société de participations
pétrolières ; création d’une commission de contrôle des
opérations immobilières
1° Décembre 1958 à Fort-Gouraud, le lieutenant Le Borgne, chef de
la subdivision, demande à être relevé de ses fonctions :
"convictions personnelles m'interdisant service Etat islamique"
2 Décembre 1958 proclamation de la République centrafricaine,
membre de la Communauté
2 Décembre 1958 "absent pendant deux sessions consécutives",
Mohamed Fall Ould Oumeir est considéré comme démissionnaire de
l'Assemblée
2 Décembre 1958 la presse fait état des négociations entre MIFERMA
et les autorités espagnoles au sujet du tracé du chemin de fer
2 Décembre 1958 première institution à le faire en Afrique, le
comité exécutif du PRM propose la candidature du Général de
Gaulle à la présidence de la Communauté ; une lettre du groupe
parlementaire est écrite en ce sens le 5 Décembre suivant au
vice-président du Conseil d'Etat
3-7 Décembre 1958 voyage du Général de Gaulle en Algérie et au
Sahara
4 Décembre 1958 proclamation de la République de Côte d'Ivoire et
de celle du Dahomey, membres de la Communauté
5 Décembre 1958 à Accra, s'ouvre la « Conférence des peuples
africains »
6-8 Décembre 1958 la Côte d'Ivoire renouvelle son hostilité à
toute fédération primaire
7 Décembre 1958 au Maroc, formation du gouvernement Abdallah
Ibrahim, l'Istiqlal maintenant sa participation
8 Décembre 1958 interdiction en Mauritanie des journaux "'Istiqlal"
et Al Alam" et des revues "Perspectives maghrébines"
et "Sahara marocain"
9 Décembre 1958 disparition de l'Assemblée de l'Union française
9-10 Décembre 1958 à Nouakchott, conférence des Commandants de
cercle
. le secrétaire général Bernard transmet au Président du
Conseil de Gouvernement ses pouvoirs en ce qui concerne le
commandement territorial ;
. le président Moktar Ould Daddah expose "la politique qu'il
entend instaurer et voir appliquer"
10-15 Décembre 1958 les présidents des Conseils de Gouvernement du
Sénégal, du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Congo, de Centrafrique
et du Gabon séjournent à Paris et sont reçus par le Général de
Gaulle
11 Décembre 1958 proclamation de la République de Haute-Volta,
membre de la Communauté, constitution d'un gouvernement d'union
Yaméogo comprenant 5 P.R.A. et 6R.D.A, option pour la Fédération
primaire par 34 voix contre 32 à l'Assemblée territoriale
11 Décembre 1958 accord franco-guinéen de coopération
administrative et technique
12 Décembre 1958 la Guinée est admise aux Nations-Unies
14 Décembre 1958 élections au Niger où Bakary Djibo et Diori
Hamani sont chacun battus mais où l'UCFA (RDA) remporte 49 sièges
contre 2 au Sawaba (PRA)
15 Décembre 1958 circulaire du ministre de la France d'Outre-mer
faisant du Haut-Commissaire à Dakar le Haut-Commissaire général et
des Chefs de Territoire des Hauts-Commissaires
16 Décembre 1958 la Nahda se plaint au ministre de l'Intérieur des
"administrateurs issus de l'ancien régime ne pouvant se faire à
la mentalité nouvelle, conséquence de l'autonomie interne"
18 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de Gouvernement
aux Ministres et aux Chefs de services territoriaux sur le rôle des
commandants de cercle à l'égard des services territoriaux
18 Décembre 1958 proclamation de la République du Niger, membre de
la Communauté et formation d'un gouvernement Diori Hamani
18-20 Décembre 1958 le Conseil de Gouvernement approuve la réduction
de 15% sur l'indemnité allouée aux ministres
19 Décembre 1958 le Général de Gaulle signe les
ordonnances portant lois organiques de la Communauté et
relatives au Conseil exécutif
Sénat de la Communauté
Cour arbitrale
20 Décembre 1958 à Dakar, le président Moktar Ould Daddah
participe à l'inauguration du nouveau Palais de Justice
21 Décembre 1958 le Général de Gaulle est élu
président de la République française et de la Communauté
21 Décembre 1958 arrêté instituant un Comité constitutionnel
composé de 10 membres désignés par le Gouvernement et de 10
désignée par l'Assemblée constituante
22 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de gouvernement
aux Commandants de cercle prévoyant la présentation du projet de
Constitution à des assemblées de notables dans chaque chef-lieu de
cercle
22 Décembre 1958 circulaire du Président du Conseil de gouvernement
• action contre la propagande marocaine
• action contre la propagande politique : jugeant "pour le
moment inopportun de prendre une mesure générale et de prononcer
l'interdiction de la Nahda
• action contre la propagande religieuse
23
Décembre 1958 arrivée à Paris le matin
même, une délégation mauritanienne conduite par Moktar Ould
Daddah est reçue par le Général de Gaulle (Ahmed Saloum Ould
Haiba, Bouna Moktar et Youssouf Koita)
26-28 Décembre 1958 à Nouakchott congrès constitutif de la
Jeunesse du PRM, Dembelé Tiecoura représentant le Comité
exécutif
Mamouni Ould Moktar M'barek, secrétaire général
Mohamed Ould Abass, Sarr issa, adjoints
Boullah Ould Moktar Lahi, trésorier
Fall brahim, Mohamed Yahya, adjoints
Abdel Wahab Ould Cheiguer, rédacteur
arabe
Ba
Diadie, rédacteur français
29 Décembre 1958 circulaire
de Bamba Ould Yezid, secrétaire général de la Nahda par intérim :
"des adhésions nombreuses viennent tous les jours grossir nos
rangs dans le combat que nous livrons au colonialisme pour les
libertés politique, économique et sociale dans notre pays"
29-30 Décembre 1958 conférence
fédéraliste de Bamako : examen
d'un projet sénégalais de Constitution fédérale par les Chefs de
Gouvernement du Soudan, du Sénégal, du Dahomey et de la Haute-Volta
; observateurs du Niger et de la Mauritanie (Abdallahi Ould El
Hassen, Hamoud Ould Ahmedou, Mohamdi Ould Daoud, Kane Yahya)
30 Décembre 1958 à
l'Assemblée constituante, Dembele Tiecoura, secrétaire
administratif du PRM, invoquant la discipline du Parti se voit
répondre par le Président de l'Assemblée : "nous sommes les
élus d'un parti mais nous ne sommes pas en congrès d'un parti
politique"
31 Décembre 1958 le
Général de Gaulle signe les ordonnances portant statut des Etats du
Cameroun et du Togo
2 Janvier 1959 arrêté désignant les membres du Comité
constitutionnel
- désignés par le Gouvernement :
Moktar Ould Daddah
Ahmed Saloum Ould
Haiba
Amadou
Diadie Samba Diom
Jean Salette
Hamoud Ould Ahmedou
Duteillet de Lamothe (du Conseil d'Etat, remplacé par
Rougevin-Baville)
Professeur
Seurin
Moktar
Ould Hamidoun
Samba
Gandega
Abdel
Wahab Ould Cheiguer
- désignés par l'Assemblée constituante
Sidi
el Moktar N'Diaye
Dembele Tiecoura
Souleymane Ould Cheikh Sidya
Mohamed Ould Moktar Marouf
Mohamed Ould Abderrahmane
Kane Yahya
Sidi Bouna
Sidaty Ould Moumine
Ahmed Ould Aïda
Dah Ould Sidi Haiba
5-8 Janvier 1959 à Dakar session du Grand Conseil de l'AOF qui élit
pour président Modibo Keita – la délégation mauritanienne
s'abstenant
8 Janvier 1959 à
Paris,
* le Général
de Gaulle est installé dans ses fonctions
de Président de la République française et de la Communauté en
présence des Chefs de Gouvernement des Etats membres de la
Communauté, dont Moktar Ould
Daddah
* formation du Gouvernement Debré
* disparition du ministère de la France d'Outre-mer ;
- Houphouet Boigny continue de participer au Gouvernement français,
dont il est membre depuis le 1° Février 1956
- les Etats sous tutelle relèvent d'un Ministre d'Etat : Louis
Jacquinot ;
- les TOM et les DOM et le Sahara relèvent d'un ministre délégué
: Jacques Soustelle ;
- les rapports entre la République française et les Etats
africains, qui ne sont pas du ressort de la Communauté, relèvent
d'un ministre : Robert Lecourt
14 Janvier 1959 retour à Nouakchott du président Moktar Ould
Daddah, accompagnée de sa jeune épouse : Marie-Thérèse
Gadoy, dont c’est la première venue en Mauritanie
14-17 Janvier 1959 à Dakar, une Assemblée constituante fédérale,
composée de délégués des Assemblées législatives de
Haute-Volta, du Soudan, du Sénégal et du Dahomey adopte la
Constitution du Mali
15 Janvier 1959 - première réunion du Comité constitutionnel qui
désigne son bureau :
Ahmed Ould Aïda, président
Kane Yahya, vice-président
Mohamed el Moktar Marouf, rapporteur
Dembele Tiecoura, rapporteur adjoint et entend un exposé du
professeur Seurin
- le groupe PRM du Comité se réunit
16 Janvier 1959 - le Comité constitutionnel élit un comité de
rédaction : Mohamed El Moktar Marouf, Bouna Moktar, Dembele
Tiecoura, Kane Yahya, Moktar Ould Hamidoun, professeur Seurin et
Abdel Wahab Ould Cheiguer
comité qui se divise lui-même en deux sous-commissions
- le bureau exécutif du PRM examine la situation à la suite de la
naissance du Mali, règle des conflits internes aux sections et
Décembreide de convoquer la Comité exécutif
16 Janvier 1959 accords franco-guinéens
- maintien de la Guinée dans la zone franc
- échanges culturels
- coopération technique et administrative
16-17 Janvier 1959 le Conseil de Gouvernement
- adopte un avant-projet relatif aux sanctions dans la fonction
publique
- approuve les nominations : Tessier, commandant de cercle à
Nema et Bernard, commandant de cercle à Aleg,
Sidi Ahmed Ould Mohamed, chef de la subdivision centrale de Nema
Mohamed Ould Cheikh, chef de la subdivision centrale d'Aleg
Sy IsMaila, chef de la subdivision de Maghama
17 Janvier 1959 "Paris-Dakar" publie une déclaration de
Abdoul Aziz Ba, députté du PRM, favorable à la fédération du
Mali
17-20 Janvier 1959 les sous-commissions du comité de rédaction
étudient les constitutions africaines arabes et musulmanes
19 Janvier 1959 arrêté portant création de la police territoriale
20 Janvier 1959 circulaire du ministre de l'Intérieur précisant
qu'il n'existe qu'une citoyenneté de la Communauté
27-27 Janvier 1959 rédaction de l'avant-projet de Constitution
21-22 Janvier 1959 le Sénégal et le Soudan ratifient la
Constitution fédérale du Mali
22 Janvier 1959 le Conseil de Gouvernement . met au point la tournée
de présentation du projet de Constitution aux notables du pays ; le
rapporteur sera Moktar Ould Hamidoun
. nomme Mohamed Ould Maouloud représsentant de la R.I.M. au
secrétariat du Conseil exécutif de la Communauté
27 Janvier 1959 le Comité constitutionnel examine l'avant-projet de
Constitution
28 Janvier 1959 le bureau exécutif du PRM
. est mis au courant des contacts avec la Nahda par Moktar Ould
Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye ;
. décide de demander aux sections de désigner leurs délégués au
Comité exécutif
28-30 Janvier 1959 discussion et rédaction définitive de
l'avant-projet de Constitution
29 Janvier 1959 . séance de travail présidée par Moktar Ould
Daddah et consacrée à l'examen du programme d'aménagement de la
capitale
. départ du Président du Conseil de gouvernement pour Paris
29 Janvier 1959 la Haute-Volta ratifie la Constitution du mali
30 Janvier 1959 au Dahomey le premier ministre Apithy démissionne du
PRA et se déclare hostile au Mali
31 Janvier 1959 le Président de la Communauté désigne les
ministres chargés des affaires communes :
Maurice Couve de Murville, Affaires Etrangères
Pierre Guillaumat : Forces armées
Antoine Pinay : monnaie, politique économique et financière
Edmond Michelet : contrôle de la justice
André Boulloche : enseignement supérieur
Robert Buron : transports extérieurs et communs
Bernanrd Cornut-Gentille : télécommunications
1° Février 1959 motion de la section PRM de Rosso pour la
participation de la R.I.M à la fédération du Mali
2-3 Février 1959 à Saint-Louis, conférence MIFERMA-R.I.M sur le
régime fiscal applicable à la société
3 Février 1959 à Paris, réunion d'étude de la Constitution du
Mali par les chefs de Gouvernement du Sénégal, du Soudan, de
Haute-Volta, de Centrafrique et de Mauritanie
3-4 Février 1959 à Paris, première session du Conseil exécutif
de la Communauté
* mise en place des organes de la Communauté (Sénat et Cour
arbitrale)
* délimitation des compétences à l'intérieur du doMaine commun
(création d'un comité des compétences)
* création de 4 comités permanents suivant les affaires et
préparant le Conseil exécutif :
- comité des affaires économiques et financières
- comité des transports et des télécommunications
- comité des rapports de la Communauté avec les organisations
internationales
- comité de la justice et de l'enseignement supérieur
(présidés par le représentant du Président et comprenant les
ministres chargés des affaires communes et les représentants des
Etats)
langue officielle : le français ; drapeau, hymne, devise et
nationalité uniques : ceux de la France
notes de Moktar Ould Daddah :
c'est à la fin de cette session que j'ai posé le problème de la
guerre d'Algérie : aucune réponse du Général de Gaulle ; aucune
réaction publiées du CEC africains ou français. En aparté, trois
membres français du Conseil m'ont adressé séparément leurs
félicitations : Boulloche, Buron et Michelet
4 Février 1959 ordonnance portant réforme de l'O.C.R.S.
. ressort limité aux départements sahariens
. intervention dans les Etats limitrophes subordonné à une
convention entre la République française et l'Etat intéressé
la France renonce aux redevances pétrolières (estimées à 100
milliards à partir de 1962) dont 25% vont à l'Algérie et 75% à
l'OCRSS
6-8 Février 1959 à Nouakchott se réunit le Comité directeur de la
Nahda
. indépendance mauritanienne et relations économiques avec le
Sénégal et le Soudan
. élections générales avant l'adoption de toute Constitution
. attaque en diffamation de toute personne qui proclamerait que la
Nahda est un parti marocain
. congrès du parti à Aioun-el-Atrouss
7 Février 1959 départ du secrétaire général Bernard qui assurait
l'intérim du Chef de territoire puis du Haut-Commissaire depuis le 4
Octobre 1958
9 Février 1959 à Dakar conférence des Hauts-Commissaires, à
laquelle participe le secrétaire général Bernard
9 Février 1959 décisions du président de la Communauté
- posant le principe de l'unité de l'armé et de son
commandement
- conférant le droit de grâce au Président de la Communauté
- fixant la composition du Sénat de la Communauté : 186 délégués
de la République française ; 98 des Etats africains dont 3 à la
République islamique de Mauritanie
10 Février 1959 le Maroc fait "les plus extrêmes réserves en
ce qui concerne l'incorporation de la Mauritanie dans la Communauté
franco-africaine"
11 Février 1959 lettre du président du Conseil de Gouvernement
précisant à MIFERMA que "les autorités de la Mauritanie sont
attachées par principe à une solution qui s'écarterait le moins
possible du droit commun" quant au régime fiscal à accorder à
la société
11-23 Février 1959 présentation du projet de Constitution au
cours d'une tournée à travers tout le pays, par Moktar Ould Daddah
et Sidi el Moktar
14 Février 1959 le Dahomey adopte une Constitution hors du cadre
fédéral du Mali
15 Février 1959 à Tidjikja, est remise à l'émir du Tagant une
arme d'honneur offerte par le Général de Gaulle
22 Février- 1° Mars 1959 le roi du Maroc en « pèlerinage »
à Madagascar
24 Février 1959 mission du Marché commun en Mauritanie
24 Février 1959 passage d'un journaliste américain à Nouakchott
25 Février 1959 - le projet de Constitution est inscrit pour ordre à
l'ordre du jour de l'Assemblée constituante
- le Comité Constitutionnel examine les résultats de la tournée
de présentation du projet
26 Février 1959 - prise des fonctions du nouveau Haut-Commissaire
Pierre Anthonioz, qui résidera à Saint-Louis provisoirement
- arrivée de Rougevin-Baville, maître des requêtes au Conseil
d'Etat, pour participer à la mise au point du projet de Constitution
- le Conseil de Gouvernement adopte un projet de délibération
instituant un budget spécial d'équipement
27 Février 1959 - conférence sur le programme d'urbanisme de
Nouakchott
- réunion du bureau exécutif du PRM sur les contacts avec la Nahda
28 Février 1959 circulaire du Secrétaire général du PRM
sur les "contacts politiques" rejetant l'offre d'unité
d'action de la Nahda
28 Février 1959 le Président du Conseil de Gouvernement quitte
Nouakchott pour Paris
28 Février 1959 la Haute-Volta adopte une Constitution hors du cadre
fédéral du Mali
2 Mars 1959 - le roi du Maroc de passage à Dakar;
les autorités françaises libèrent à cette occasion 5 prisonniers
marocains faits au cours d'une opération de Février 1958
- "Paris-Dakar" publie une déclaration de Sidi el Moktar
N'Diaye suivant laquelle "l'OCRS ne représente plus un danger
pour nous"
2-3 Mars 1959 à Paris, deuxième session du Conseil exécutif de
la Communauté
- exercice des compétences dans les affaires communes
- approbation du rapport du comité des comptétences
une instruction du Président fixera le rôle des Hauts-Commissaires
- intervention des forces armées et comité de défense dans chaque
Etat
- approbation du budget des institutions et des services de la
Communauté
- approbation des conditions de la coopération technique entre les
Etats membres
- politique étrangère : unanimité sur Berlin
examen des moyens d'assurer l'unité de la politique étrangère de
la Communauté
4 Mars 1959 le Haut-Commissaire général fait tenir aux
Gouvernements mauritanien, soudanais et nigérien l'ordonnance du 4
Février sur l'OCRS
5 Mars 1959 à Paris conférence du Haut-Commissaire général et des
Chefs de Gouvernement sur la dévolution des services communs de
l'ex-A.O.F.
10 Mars 1959 retour du Président Moktar Ould Daddah à Nouakchott ;
à Paris, il s'est entretenu avec le président du conseil
d'administration de MIFERMA
10 Mars 1959 ordonnance du Président de la République française
disposant que le Conseil d'Etat est "juge de droit commun du
contentieux administratif de la Communauté"
11-12 Mars 1959 le secrétaire général de la Nahda, à Rosso venant
de Dakar, compte demander audience au Président du Conseil
12 Mars 1959 le Conseil de gouvernement
- examine le projet de Constitution
- décide le renouvellement de l'Assemblée, le nombre des députés
étant porté à 40 et la date des élections restant à fixer
13 Mars 1959 le Président du Conseil de Gouvernement annote
l'ordonnance sur l'OCRS : "en reparler après les
élections"
14 Mars 1959 l'Assemblée générale des Nations-unies lève la
tutelle sur le Cameroun à compter du 1er Janvier 1960
14 Mars 1959 le groupe parlementaire du PRM propose la dissolution de
l'Assemblée constituante
15 Mars 1959 - dernière séance du Comité constitutionnel
- le bureau exécutif du PRM fixe l'ordre du jour du Congrès
restreint du Comité exécutif
- l'énergie électrique est distribuée en permanence à Nouakchott
16 Mars 1959 le groupe parlementaire du PRM décide des élections
pour Avril
17-21 Mars 1959 congrès restreint du Comité exécutif du PRM (86
délégués représentant 22 sections)
- "adresse au Général de Gaulle l'expression de son
admiration et de sa reconnaissance"
- "rejette purement et simplement les offres d'unité d'action
faites par les dirigeants de la Nahda … et demande au Gouvernement
de prendre toutes les mesures nécessaires pour pallier aux activités
de tout mouvement subversif qu'il se dénomme Nahda ou autre"
- "proclame sa volonté inébranlable de défendre l'intégrité
du territoire de la R.I.M. dans ses limites actuelles contre toute
prétention annexionniste de quelque côté qu'elle vienne"
- fixe la date des élections au 17 Mai, porte à 40 le nombre des
députés, découpe en deux circonscriptions le territoire national,
confie l'investiture au bureau exécutif des candidats du parti
- renouvellement du bureau exécutif du PRM
Sidi el Moktar N'Diaye, directeur politique
Moktar Ould Daddah, secrétaire génnéral
Ahmed Saloum Ould Haiba, Amadou Diadie Samba Diom et Hadrami Ould
Khattri : secrétaires adjoints
Dembele Tiecoura, secrétaire administratif
Hassane Ould Salah, Dah Ould Sidi Haiba :
adjoints
Mohamed el Moktar Marouf, trésorier
Hamoud Ould Ahmedou, Ba mamadou Samba Boly : adjoints
Yossouf Koita, Sid Ahmed Lehbib : délégués à la presse
- "mise en place d'organismes de coopération pour coordonner
l'action des Etats de l'ex-AOF notamment le Sénégal et le Soudan"
- "étudier les possibilités d'accords économiques éventuels
avec l'OCRS"
18 Mars 1959 à Paris, réunion de ministres des Finances de la
Communauté
20 Mars 1959 à Paris, les ministres de la Justice de la Communauté
conviennent de la primauté du droit communautaire sur le droit
interne des Etats membres
21 Mars 1959 le Conseil de Gouvernement examine le projet de
Constitution et le dépose sur le bureau de l'Assemblée constituante
22 Mars 1959 l'Assemblée constituante adopte le Constitution
au vote secret et à l'unanimité de ses 26 membres présents ;
Moktar Ould Daddah déclare : "désormais, nous avons notre
autonomie interne complète, c'est-à-dire que nos affaires relèvent
exclusivement de nous et de nous seuls … Désormais ceux qui
voudront porter atteinte à notre souveraineté nationale ou qui
voudront introduire l'agitation chez nous, auront affaire à nous et
uniquement à nous"
- le drapeau mauritanien est hissé pour la première fois (11
heures 45)
23 Mars 1959 lettre du Président du Conseil de gouvernement au
Haut-Commissaire sur une représentation mauritanienne dans les
postes diplomatiques et consulaires de la République française ;
postes pressentis : Maroc, Espagne, Gambie, Soudan, Ghana, Libéria,
Arabie Saoudite
24 Mars 1959 instruction du président de la Communauté aux
Hauts-Commissaires sur leur rôle en ce qui concerne les affaires
communes et les conditions dans lesquelles ils assurent les relations
entre le Président et les Chefs de Gouvernement des Etats membres
24-25 Mars 1959 à Dakar, conférence fédéraliste africaine
- délégations du Soudan, de Haute-Volta, du Niger, du Dahomey, du
Sénégal et de la Mauritanie (Moktar Ould Daddah, Sidi el Moktar
N'Diaye, Souleymane Ould Cheikh Sidya)
- création du parti fédéraliste africain à laquelle ne participe
pas la Mauritanie
Senghor : président
Modibo Keita : secrétaire général
25 Mars 1959 - "Maroc-documents", revue du ministère des
Affaires Etrangères marocain, consacre un numéro spécial à la
Mauritanie
- Horma Ould Babana est nommé ambassadeur du Maroc en Lybie
26 Mars 1959 à Dakar, conférence des Chefs de Gouvernement de la
Mauritanie, du Sénégal et du Soudan Moktar Ould Daddah, Mamadou
Dia, Jean-marie Koné et Modibo Keita examinent des projets
- convention et accords particuliers dans les doMaines culturels,
économiques et techniques et de l'immigration
- établissement d'une convention douanière
26 Mars 1959 à Dakar s'ouvre la dernière session du Grand Conseil
de l'AOF
27 Mars 1959 décets du gouvernement de la République française
sur la coopération
- un programme général d'aide est établi par des comités
inter-ministériels
- la FAC (fonds d'aide et de coopération) ouvre les crédits
- mission d'aide et de coopération dans chacun des Etas membres
- réorganisation des organismes financiers de la France d'Outre-mer
: FIDES et Caisse centrale de la France d'Outre-mer
28 Mars 1959 à Paris, réunion des ministres de la Justice de la
Communauté
28-30 Mars 1959 à Tidjikja, le comité directeur de la Jeunesse du
PRM décide de démissionner à la suite de la décision du PRM de
limiter l'âge des jeunes à 25 ans
29 Mars 1959 mort accidentelle de Barthélémy Boganda, président du
Conseil de gouvernement de l’Oubangui-Chari et zélateur du
regroupement en Afrique équatoriale
31 Mars 1959 le Conseil de Gouvernement arrête les grandes lignes du
projet d'accord fiscal avec MIFERMA
31 Mars 1959 convention fiscale entre le Sénégal et la
Mauritanie
31 Mars 1959 arrêté de transfert des compétences du
Haut-Commissaire général
1° Avril 1959 premiers actes pris en vertu de la Constitution
mauritanienne du 22 Mars 1959
- ordonnance modifiant le régime municipal
- ordonnance portant suppression des délégations du Gouvernement
existant à Atar, Kaédi, Aioun et Rosso
- ordonnance relative aux élections des députés à l'Assemblée
nationale : 40 élus pour 5 ans au scrutin de liste majoritaire
- décret portant règlement organique relatif aux attributions des
ministres
- décret portant description du drapeau de la République islamique
de Mauritanie
- décret portant dissolution de la commission municipale de Boghé
2
Avril 1959 décret convoquant le corps électoral pour le 17 Mai
suivant
2 Avril 1959 le Conseil de Gouvernement
- "élève une protestation indignée contre la nomination"
de Horma Ould Babana, ambassadeur marocain en Libye
- "renouvelle sa demande d'être représenté à toute
négociation tendant à régler le problème des frontières
méridionales du maroc"
- demande "que la renonciation du Maroc à ses prétentions sur
la Mauritanie soit le préalable à tout règlement des problèmes en
suspens entre les Gouvernements français et marocain"
4 Avril 1959 ordonnance portant réforme de la fiscalité :
suppression de la 5° catégorie de l'impôt du minimum fiscal à
laquelle étaient seuls assujettis les originaires de la vallée du
Fleuve
4 Avril 1959 le Conseil du Gouvernement
- approuve l'accord provisoire avec la République française sur
les conditions d'emploi des forces armées
- décide la création de 3 délégations : Paris, Dakar, Bamako
4 Avril 1959 "Mauritanie nouvelle" publie
- un éditorial attaquant violemment la Nahda
- une photo de la lettre du secrétaire général de la Nahda à
Moktar Ould Daddah la présentant comme une demande d'aman
- la circulaire du 28 Février 1959 par laquelle le PRM repousse
l'unité d'action
4 Avril 1959 à Dakar
- dernière séance du Grand Conseil de l'AOF
- réunion de l'Assemblée fédérale du Mali
Senghor, président de l'Assemblée fédérale
Modibo Keita, président du Gouvernement fédéral
Mamadou Dia, vice-président
4 Avril 1959 au Sénégal, formation d'un nouveau gouvernement
Mamadou Dia
4 Avril 1959 entre la Côte d'Ivoire et la Haute-Volta, création
d'une Entente
7 Avril 1959 le Niger adhère à l'Entente
9 Avril 1959 création à compter du 1° Avril d'un service de
douanes
Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah est nommé délégué de la
République islamique de Mauritanie à Paris
14 Avril 1959 décisions du président de la Communauté sur la
défense :
- compétence pour proclamer l'état d'exception
- unité de commandement
- le premier ministre de la République française est chargé de la
défense, - le ministre des Armées a autorité sur les services
- zones géostratégiques distinctes des frontières des Etats
- toutes facilités de déplacement et de stationnement pour les
armées de la Communauté dans les Etats membres
- rerutement dans tous les Etas avec accords sur les modalités
entre les Etats intéressés
14 Avril 1959 Aly Ould Mohamedou du Comité directeur et Douahi Ould
Mohamed Saleck secrétaire à l'organisation de la Nahda se rallient
au PRM
16 Avril 1959 au Soudan, formation du gouvernement Modibo Keita
21 Avril 1959 le comité exécutif du PRM dresse la liste des
candidats du parti aux prochaines élections
22 Avril 1959 à Niamey, réunion de travail sur l'OCRS
24 Avril 1959 Ba Mamadou Lamine est nommé représentant de la R.I.M.
au secrétariat général de la Communauté en remplacement de
Mohamed Ould Maouloud
24 Avril 1959 décisions du Président de la Communauté relatives à
l'organisation et au régime de l'enseignement supérieur
28 Avril 1959 éclatement du PRM à la suite des décisions
d'investiture aux élections ; création de l'Union nationale
mauritanienne avec pour bureau provisoire
Souleymane Ould Cheikh Sidya, président
Hadrami Ould Khattri, secrétaire général
Mohamed Ould Abass, secrétaire général adjoint
Hassane Ould Salah, secrétaire administratif
Abdallahi Ould Dimam, trésorier général
Mohamed Abdallahi Ould El Hassen, propagande
Ahmed Ould Ely el Kory
Yacoub Ould Boumediana
Ba Abdoul Aziz, délégué à la presse
29 Avril 1959 à Nouakchott le Haut-Commissaire et le Président du
Conseil signent des protocoles provisoires concernant :
- l'utilisation des personnels
- les conditions de transfert de l'administration des
circonscriptions
- utilisation des locaux du contrôle financier
- inspection du travail et lois sociales
- chiffre et R.A.C.
- politique et sûreté
- émigration et immigration
- radio
- postes et télécommunications
-douanes
30 Avril 1959 circulaire du Ministre de l'Intérieur donnant la liste
des mandataires du PRM
30 Avril 1959 départ du Président du Conseil de Gouvernement pour
Paris
1er Mai 1959 appelé à former le gouvernement de la Côte
d'Ivoire, Houphouet Boigny résigne ses fonctions de Ministre d'Etat
du gouvernement français
2-3 Mai 1959 voyage au Sahara de Jean-Marie Kone, Diori Hamani et
Léon M'Ba ainsi que des représentants du Cameroun et du Tchad
2-4 Mai 1959 tournée d’Ahmed Saloum Ould Haiba, ministre de
l'Intérieur, dans le Trarza et explications devant Abdallahi Ould
Cheik Sidya :
- Hbib Ould Ahmed Saloum, émir du Trarza et Souleymane Ould Cheikh
Sidya reviennent avec leur démission de la liste du PRM aux
prochaines éléctions
- Souleymane Ould Cheikh Sidya et Mohamed Abdallahi Ould el Hassen
déclarent se retirer de l'U.N.M. naissante
4 Mai 1959 l'UNM lance une consigne d'abstention aux élections
législatives
4 Mai 1959 à Paris, les chefs de gouvernement RDA se réunissent che
Houphouet Boigny : Tcahd, Gabon, Congo, Niger, Haute-Volta et Côte
d'Ivoire
4-5 Mai 1959 à Paris, 3° session du Conseil exécutif de la
Communauté
- examen des compétences en matière économique et dispositions
pour assurer l'unité de la politique économique et financière
(représentation des Etats au Comité monétaire de la zone franc et
au conseil supérieur du crédit ; plans d'investissements)
- question de défense : service de sécurité extérieure dans
chaque Etat membre
- refus d'une représentation du Mali distincte de celle du Sénégal
et de celle du Soudan
- solidarité de la Communauté avant la conférence de Genève
5 Mai 1959 installation de la Cour arbitrale de la Communauté
8 Mai 1959 accord entre le Niger et l'OCRS
10 Mai 1959 à Paris, une délégation des trois partis dahoméens
vient demander à la Communauté de régler le problème politique du
Dahomey
13 Mai 1959 l'Union nationale mauritanienne est autorisée avec pour
bureau provisoire Hadrami Ould Khattri, président
Hassane Ould Salah, secrétaire général
Abdallahi Ould Limam, trésorier général
Mohamed Ghali, presse et propagande
15 Mai 1959 décision du Président de la Communauté créant le
service de la sécurité extrieure de la Communauté sous l'autorité
du Premier Ministre de la République Française en coopération avec
les services de police des Etats
15 Mai 1959 à Paris, entretien de Gaulle – Modibo Keita : le
Président de la Communauté accepte que Modibo Keita représente le
Mali et le Soudan et qu'en son absence Mamadou Dia représente le
Mali et le Sénégal
17 Mai 1959 élections à l'Assemblée nationale
participation massive des Mauritaniens qui plébiscitent les
deux listes uniques du PRM, qui enlèvent la totalité ds 40 sièges
les consignes d'abstention de l'UNM et de la Nahda échouent
1° circonscription tête de liste : Moktar Ould Daddah ; 19 sièges
inscrits 178.146
votants 165.554 soit 92,2%
PRM 164.871
2° circonscription tête de liste Sidi el Moktar N'Diaye : 21
sièges
inscrits 299.683
votants 187.297 soit 88,4%
PRM 185.255
20 Mai 1959 Radio-Dakar diffuse un communiqué de la section PRM de
Dakar favorable à la Fédération du Mali, communiqué émanant de
ses cinq délégués eu Comité exécutif du parti
21 Mai 1959 le secrétaire général du PRM écrit à la section PRM
de Dakar
- "votre communiqué constitue un appel public à la dissidence
du Parti"
- "… des membres du Comité exécutif jugent utile de faire
rebondir une affaire que nous pensions avoir clarifiée et résolue
pour de bon, et cela parce que d'aucuns se croient lésés lors des
dernières investitures"
27 Mai 1959 le Conseil de gouvernement
- entend un exposé de Moktar Ould Daddah sur les élections "les
électeurs, malgré l'époque défavorable, ont participé d'une
manière massive au scrutin, et en ont fait le test de l'unanimité
nationale"
- examine la question des goums supplétifs
- approuve les nominations
Pinçon, commandant de cercle du Trarza
Bernard, commandant du cercle du Brakna
Vérité, commandant du cercle du Guidimaka
Bessou, commandant du cercle du Tagant
Kane Amadou N'Diaye, adjoint à Sélibaby
21 Mai 1959 le Gouvernement français déclare que la délivrance par
le Maroc d'un permis de prospection pétrolière débordant sur la
Mauritanie est sans valeur et ne pourra être suivi d'exécution
27 Mai 1959 le communiqué remplace l'appellation de Conseil de
Gouvernement par celle de Conseil des ministres
29 Mai 1959 à Dakar, conférence des Chefs de Gouvernement de la
république islamique de Mauritanie et du Mali : Moktar Ould
Daddah, Mobido Keita, Doudou Thiam et Jean Salette
29 Mai 1959 dans la province de Tarfaya, accrochage entre les forces
royales marocaines et les Regueibat
28 Mai 1959 à Nouakchott, le Président du Conseil préside une
réunion de travail sur la construction et la viabilité de la
capitale
- approvisionnement en eau
- énergie électrique
- achèvement du terrain d'aviation
29-30 Mai 1959 à Abidjan, première réunion du Conseil de
l'Entente, groupant la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta et le
Dahomey
. création d'un fond de solidarité
. union douanière totale
30 Mai 1959 circulaire du Ministre de l'Intérieur faisant part de
la création des institutions de coopération par la République
française : le FAC regroupera les interventions du F.I.D.E.S.
30 Mai 1959 le Maroc "décide de procéder à une implantation
massive des forces armées royales dans la province de Tarfaya"
31 Mai 1959 le bureau exécutif du PRM exclut "pour travail
fractionnel et néfaste au parti" :
- deux de ses membres : Hadrami Ould Khattri et Hassane Ould Salah ;
- les 5 délégués de la section de Dakar au comité exécutif
5-6 Juin 1959 à Paris, réunion des Chefs de Gouvernement de
l'ex-AOF pour la dévolution des biens de l'ancienne fédération
9 Juin 1959 signature d'une convention d'union douanière
entre la Côte d'Ivoire, le Dahomey, la Haute-Volta, la Mauritanie,
le Niger et la fédération du Mali comprenant le Sénégal et le
Soudan
10 Juin 1959 adoption définitive de la Constitution fédérale du
Mali mentionnant son appartenance à la Communauté
12 Juin 1959 décisions du Président de la Communauté portant
définition des principes généraux du contrôle de la justice et
prévoyant les conditions d'exercice de ce contrôle par le Conseil
d'Etat et la Cour de Cassation "statuant en formation spéciale"
12 Juin 1959 décisions du Président de la Communauté en matière
économique
- inter-convertibilité des monnaies
- liberté des mouvements de capitaux
- zone de libre échange
- mise en commun des devises et contrôle commun des changes
- rapport fixe des monnaies dont les parités entre elles et par
rapport à l'or ne peuvent être modifiées qu'en Conseil exécutif
- politique économique commune en matière de plans
d'investissements
13 Juin 1959 le Haut-Commissaire et le Président du Conseil de
gouvernement inaugurent le nouvel aérodrome de Nouakchott accessible
aux DC 4
14-15 Juin 1959 conférence de Bamako entre les Chefs de
gouvernement de la Mauritanie et du Soudan : Moktar Ould Daddah,
Ahmed Saloum Ould Haiba et Jean-Marie Kone
- recensement des impôts
- ravitaillement de l'est mauritanien
- question des frontières et du Tilemsi
- deux conférences sont prévues : une aux commandants des cercles
frontaliers à Timbedra, une autre des chefs de gouvernement à la
fin de l'année
15 Juin 1959 motion de la section PRM de Dakar signée par le
représentant du Brakna, du Gorgol et du Guidimaka - et dont le
"responsable provisoire" est Abdoul Aziz Sall : "la
voie empruntée par leurs ex-délégués risque de compromettre en
Mauritanie l'évolution de l'idée fédéraliste, en inoculant à
celle-ci le virus du racisme et du régionalisme" ; attachement
aux instances supérieures du PRM
16 Juin 1959 première séance de l'Assemblée Nationale qui réélit
Sidi Moktar N'Diaye comme son Président
17 Juin 1959 réuni à Nouakchott, le comité exécutif du PRM
- investit Moktar Ould Daddah pour le poste de premier ministre ;
donne l'investiture aux sénateurs de la Communauté : Sidi el Moktar
N'Diaye, Souleymane Ould Cheikh Sidya, Cheikh Saad Bouh kane
- décide l'envoi d'observateurs au prochain congrès du P.F.A. à
Dakar
- décide de la tenue d'un congrès du Parti à Aioun-el-Atrouss en
Janvier 1960
- remplace au bureau exécutif les trois membres exclus du Parti :
Doullah Ould Moktar Lahi remplace Hadrami Ould Khattri comme
secrétaire général adjoint ; Khattri Ould Dahoud remplace Hassane
Ould Salah comme secrétaire administratif adjoint
18 Juin 1959 à Tidjikja, le Président du Conseil de gouvernement et
le Haut-Commissaire inaugurent la piste reliant la Tagant à Atar
18
Juin 1959 l'Assemblée nationale élit son bureau :
Bouna Moktar, Kebe Amadou Lamine : vices-présidents
Moktar Ould Ahmed, Cheikh Mohamed Lémine :
secrétaires
Kanye Yahya : questeur
19 Juin 1959 dernière séance du Conseil de Gouvernement élu le 20
Mai 1957
20 Juin 1959 le Conseil de Gouvernement présente sa démission
22 Juin 1959 circulaire du Secrétaire général du PRM pour que
soient réformés les sections locales et leurs bureaux conformément
au rapport présenté au Comité exécutif
23 Juin 1959 Moktar Ould Daddah est investi Premier Ministre
* proposé par 25 députés, la candidature de Moktar Ould Daddah
est acceptée au vote secret par 36 voix sur 37 présents
(l'intéressé ne votant pas)
* discours d'investiture du Premier Ministre
"- la Mauritanie nouvelle soumise dès sa naissance aux
attaques tribales des uns, aux appels séducteurs des autres ne
pouvait subsister et se développer qu'en prenant parfaitement
conscience de son unité nationale"
- un jour, Port-Etienne sera une ville"
- nous faisons entière confiance au Général de Gaulle, convaincus
qu'il saura mettre fin à un conflit qui déchire profondément nos
consciences"
- "… profondément désireux de renouer avec le gouvernement
et le peuple du Maroc les relations séculaires d'amitié et qui
doivent renaître dans la respect absolu de notre indépendance
réciproque"
- l'OCRS doit être profitable à tous
- "le peuple mauritanien a opté sans équivoque possible pour
la Communauté avec la certitude que cette option lui permettra dans
les meilleures conditions possibles et à l'heure qu'il choisira
librement, d'accéder à l'indépendance nationale"
26 Juin 1959 le Premier Ministre forme son gouvernement
- Premier ministre (présidence du Conseil des Ministres et
Affaires étrangères) : Moktar Ould Daddah
- Finances : Maurice Compagnet
- Economie rurale Ahmed Saloum Ould Haiba
- Plan, Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme Mamadou Samba Ba
- Travaux publics, Transports, P&T: Amadou Diadie Samba Diom
- Commerce, Industrie, Mines : Mohamed el Moktar dit Marouf
- Justice et Législation : Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
- Education, Jeunesse et Travail : Sid Ahmed Deyine
- Santé et Affaires sociales : Hamoud Ould Ahmedou
27 Juin 1959 le nouveau gouvernement prête serment devant le bureau
de l'Assemblée nationale et se réunit pour la première fois en
Conseil
29 Juin 1959 inauguration de "Radio-Mauritanie" installée
à Nouakchott :
1 kw installé dans une voiture !!!
30 Juin 1959 circulaire du premier ministre aux commandants de cercle
: "plus de ministère de l'Intérieur et les services de ce
département dépendant désorMais directement de mon autorité
1°-4 Juillet 1959 à Dakar, Congrès constitutif du P.F.A. (parti
fédéraliste africain)"
. Léopold Sedar Senghor : président
Bakary Djibo, Emile Zinsou : vice-présidents
Modibo Keita, secrétaire général
Doudou Gueye, secrétaire administratif
. Senghor déclare que "l'indépendance se fera dans l'unité
africaine afin d'aboutir à une confédération multinationale"
. Moussa Sall, ex-secrétaire général de la section du PRM à
Dakar, prend la parole
2 Juillet 1959 à Marseille, conférence économique des pays de la
zone franc
3 Juillet 1959 - décret déterminant les attributions du Premier
Ministre
- décrets fixant les attributions de chacun des ministres et
réorganisant certains de leurs services
4 Juillet 1959 décret portant création et organisation de l'Office
des postes et télécommunications
5 Juillet 1959 départ du Premier Ministre pour Tananarive,
partageant un avion du Gouvernement français avec ses homologues du
Sénégal et du Soudan
5 Juillet 1959 à Paris, Houphouet-Boigny déclare : "nous
refusons, nous membre du Conseil de l'Entente, de faire partie d'une
Commaunauté qui ne serait plus qu'un Commonwealth"
5 Juillet 1959 à Dakar, le secrétaire administratif du PRM Dembele
Tiecoura préside une réunion d'information de la section
7-8 Juillet 1959 à Tananarive, 4° session du Conseil exécutif
de la Communauté
- compétences externes de la Communauté :
des ressortissants africains seront membres de la représentation
diplomatique française ; libre adhésion des Etat à certains
organismes internationaux
- double nationalité
- divergences entre l'Entente et le Mali
exposés et accords sur la politique étrangère et la défense
(essais atomiques)
- convocation du Sénat de la Communauté
10 Juillet 1959 - loi sur la protection de l'ordre public
- loi portant délégation de certaines compétences de l'Assemblé
Nationale au gouvernement
- loi portant création et organisation du Tribunal administratif
- loi relative à la Commission constitutionnelle
- loi portant organisation et fixant la procédure de la Haute Cour
de Justice
- loi portant institution d'un régime fiscal de longue dure
applicable aux sociétés concessionnaires de minerai de fer en
Mauritanie
- loi portant agrément de MIFERMA au régime fiscal de longue
durée
- loi accordant la garantie de l'Etat mauritanien au prêt de la
B.I.R.D. à MIFERMA
14 Juillet 1959 - à Paris, la fête nationale est célébrée en
présence des Chefs de gouvernement des Etats membres de la
Communauté à qui le Général de Gaulle remet le drapeau de la
Communauté
- à Nouakchott, elle est célébrée en présence de l'émir du
Tagant et d'Abdallahi Ould Cheikh Sidya
14 Juillet 1959 le Conseil de Tutelle accepte à l'unanimité la
proposition de la France de fixer l'indépendance du Togo au 27 Avril
1960
15 Juillet 1959 le Général de Gaulle ouvre la première session du
Sénat de la Communauté : "Nos peuples ont pu disposer
d'eux-mêmes… La raison les y a portés autant que le sentiment"
16 Juillet 1959 à Paris, conférence des ministres de la Jeunesse,
de l'Enseignement et de la Santé des Etats membres de la Communauté
17 Juillet 1959 le Général de Gaulle reçoit successivement Modibo
Keita et Léopold Senghor venus lui faire part des résolutions du
PFA
18 Juillet 1959 arrêté créant le cabinet militaire de la
Présidence du Conseil
18 Juillet 1959 au Palais du Luxembourg, Cheikh Saad Bouh Kane est
élu secrétaire du Sénat de la Communauté ; les sénateurs
s'apparentent au groupe Unité et Progrès dont font partie le Mali
et la République Centrafricaine
17-18 Juillet 1959 le Premier ministre à Bruxelles ; il s'y
entretient avec les autorités du F.E.D. et de la Commission – en
présence du Haut-Commissaire Anthonioz
19-21 Juillet 1959 à Aioun-el-Atrouss, congrès
constitutif de l'Union Nationale mauritanienne, section mauritanienne
du parti de la Fédération Africaine(P.F.A.)
*motion pour
- "une confédération multinationale dont la fédération du
Mali est le premier Maillon"
- "transformation de la Communauté en une confédération
multinationale"
- "règlement dans les meilleurs délais du conflit algérien"
- "des élections libers et immédiates"
*élection d'un bureau exécutif :
Hadrami Ould Khattri, président
Moussa Sall , vice-président
Hassane Ould Salah, secrétaire général
Mohamed Ghaly Ould Elbou, Kane Yahya (électricien) : secrétaires
généraux adjoints
Yacoub Ould Boumediana : secrétaire politique
Doudou Ba, Yahfdou Ould Elbou : organisation
Cherif maminna, Saw Mody : propagande
Abdallahi Ould Imam : trésorier
Mohamed Ould Jiddou : trésorier adjoint
Gueye youssouf, Ba Abdoul Aziz secrétaires administratifs
Diop Ousseynou, Abouda Ould Bousseif :
presse
22 Juillet 1959 Marty, commandant de cercle de l'Assaba
23 Juillet 1959 le Général de Gaulle – en vertu de la décision
du Président de la Communauté du 27 Mai 1959 – nomme quatre
ministres-conseillers au Gouvernement de la République française :
- Félix Houphouet Boigny, affaires étrangères
- Gabriel Lisette, questions économiques
- Léopold Sedar Senghor, affaires culturelles
- Philibert Tsiranana, défense
25 Juillet 1959 à Bamako, congrès de l'U.G.T.A.N.
26 Juillet-4 Août 1959 à Vienne, VIIIème festival international de
la Jeunesse : Ahed Baba Ould Ahmed Miske y représente l'AJM ; il se
rend ensuite à Moscou, et revient par Rabat
27 Juillet 1959 conférence constitutive d'une convention relative au
concours apporté par la République française à l'Afrique de
l'Ouest : Amadou Diadie Samba Diom en est vice-président
28 Juillet 1959 à Paris, signature d'une convention relative au
concours apporté par la République française au fonctionnement des
services publics mauritaniens ; signé par Robert Lecourt et Cheikhna
Ould Mohamed Laghdaf
28-29 Juillet 1959 à Nouakchott, conférence des commandants de
cercle : la situation difficile des deux Hodh et du Guidimaka à
raison des propagandes du Mali et de l'UNM et de l'effacement du PRM
décapité dans la région – est évoquée
3 Août 1959 accord entre le Tchad et l'OCRS
4-8 Août 1959 à Monrovia, conférence des neuf pays indépendants
d'Afrique
Août 1959 Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général de la
Nahda, passe le mois en URSS
5 Août 1959 accord de répartition des droites et taxes douaniers
entre la Fédération du mali et la République islamique de
Mauritanie signé par Doudou Thiam et Maurice Compagnet : 95% au
Mali ; 5% à la RIM
6 Août 1959 Youssouf Koita et Fieschi-Vivet sont désignés pour
représenter la RIM au Conseil économique et social de la Communauté
7 Août 1959 à Bamako, Modibo Keita déclare : "la Fédération
du Mali marche à grands pas vers l'indépendance qu'aucune influence
extérieure ne saurait précipiter ni retarder"
9-10 Août 1959 à Dakar, échec de la Conférence des centrales
syndicales territoriales
9-11 Août 1959 à Madagascar, le parti gouvernemental demande que
soit parfaite l'indépendance du pays au sein de la Communauté
15 Août 1959 le Maroc fait inscrire à l'ordre du jour des Nations
Unies la question des expériences françaises atomiques au Sahara
18 Août 1959 Félix Houphouet-Boigny exprime son inquiétude devant
la surenchère de ceux qui demandent la transformation de la
Communauté et demande que la France "distingue entre les
fidèles et les ennemis de cette institution"
19 Août 1959 le ministre des Finances et des Affaires économiques
français confirme à la Mauritanie qu'il se rendra aux réunions du
F.M.I. et de la BIRD et qu'il compte y obtenir le prêt de 66
millions de dollars demandé par MIFERMA
25 Août 1959 l'Union soviétique accorde une aide économique à la
Guinée
27 Août 1959 la délégation française aux Nations Unies comprendra
cette année les quatre ministres conseillers de la Communauté
1° Septembre 1959 mise en service d'une liaison radio-téléphonique
Nouakchott – Paris
1°-6 Septembre 1959 à Casablanca, 32° session de la Ligue arabe en
l'absence de la Tunisie
3-5 Septembre 1959 à Abidjan, congrès de la RDA (y participent la
Côte d'Ivoire, le Niger, le Dahomey, la Haute-Volta et le Congo)
"sans vouloir préjuger de la forme définitive de la
Communauté, souhaite à terme un ensemble multinational et
intercontinental avec un Parlement et un Gouvernement centraux et
adresse un pressant appel au peuple français pour apporter à
l'édification de la Communauté une foi plus vive et une
contribution plus efficace"
4 Septembre 1959 au Dahomey, Sourou Migan Apithy, ancien chef du
gouvernement, demande l'indépendance du pays au sein d'une
confédération multinationale : il est exclu du Gouvernement le 18
Septembre 1959 au Maroc, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske séjourne trois
semaines et s'entretient avec les "transfuges" et les
autorités marocaines, tout en insistant sur le fait que la Maroc
doit cesser sa revendication territoriale et que la libération du
pays ne peut se faire que de l'intérieur
10-11 Septembre 1959 à Paris, 5° session du Conseil exécutif de
la Communauté
- approbation des termes de la déclaration du Général de Gaulle
sur l'Algérie
- question de la nationalité est à nouveau débattue
échange de vues sur l'avenir de la Communauté
- interventions de Madagascar, de la Côte d'Ivoire et de la
République islamique de Mauritanie ; Sénégal et Soudan font part
de leur décision d'user – au sein de la Fédération du Mali et
dans une association confédérale avec la France - de leur droit à
l'indépendance
- le Général de Gaulle souligne le "caractère évolutif
de la Communauté" : "son évolution dépend des
progrès accomplis dans le développement de la structure des Etats"
14 Septembre 1959 à Conakry, ouverture du Congrès du P.D.G.
Yacoub Ould Boumediana fait partie de la délégation du P.F.A.
comme secrétaire à l'organisation
16 Septembre 1959 le Général de Gaulle proclame le droit des
Algériens à l'auto-détermination : "compte-tenu de
toutes les données : algériennes, nationales et internationales, je
considère comme nécessaire que ce recours à l'auto-détermination
soit dès aujourd'hui proclamé … Je m'engage à demander d'une
part aux algériens dans leur douze départements ce qu'ils veulent
être en définitive, et d'autre part à tous les français
d'entériner ce que sera ce choix"
. le lendemain la question algérienne vient aux Nations-Unies
21 Septembre 1959 le Premier Ministre déclare "que les
propositions du Général de Gaulle sont positives et elles peuvent
servir de bases de discussion pour un heureux aboutissement … le
président de la République française s'engage à la face de monde
à reconnaître aux Algériens le droit à l'auto-détermination et
partant à l'indépendance"
23 Septembre 1959 mauritanisation d'un premier poste de commandant
de cercle
Ahmed Ould Bah, commandant de l'Assaba
Marty, commandant de cercle de l'Inchiri
Bourgarel, directeur des Affaires intérieures
23-24 Septembre 1959 à Dakar, le Comité directeur du PFA
- décide des mesures pour "l'accession du Mali à
l'indépendance dans une association de type confédéral avec la
France" et le "transfert des compétences communes aux
Etats du Mali par accords négociés"
- "salue la naissance de l'Union Nationale mauritanienne,
section mauritanienne du P.F.A. et la lutte courageuse de ses
militants auxquels il assure soutien et solidarité"
25-27 Septembre 1959 entretiens de Camp David entre le Président des
Etas-Unis et le Président du Conseil des Ministres de l'Union
Soviétique
28 Septembre 1959 à Paris, Lamine Gueye et Senghor présente au
Président de la Communauté la demande d'indépendance formulée par
le PFA
29 Septembre 1959 la presse fait état de l'échec des négociations
de MIFERMA avec les autorités espagnoles pour le passage du chemin
de fer au Rio de Oro
1er Octobre 1959 le Conseil des Ministres examine et
adopte la convention d'établissement à signer avec MIFERMA
1er Octobre 1959 le Conseil des Ministres désigne les
candidats au stage de l'I.H.E.O.M. :
Hamoud Ould Abdel Wedoud, Ahmed Ould Doua, Touré Mamadou, Kone Ali
Béré, Ba N'Diawar, Hamada Ould Zein, Mohamed Ould Bah, Baham Ould
Mohamed Laghdaf, N'Diaye Abdoul Bokar, Mohamed Abdalli Ould Alem
6 Octobre 1959 création de la direction des Affaires Intérieures au
ministère de l’Intérieur
8 Octobre 1959 le Conseil des Ministres examine la situation
politique générale
9 Octobre 1959 en Haute-Volta, le gouvernement de Maurice Yaméogo
dissout le lendemain de sa création par Nazi Boni, le Parti national
voltaïque, section du PFA
13 Octobre 1959 le Premier Ministre de la République française,
Michel Debré déclare au Palais Bourbon que des échanges de vues
auront lieu au début de 1960 pour le transfert des compétences ou
la participation à la gestion des affaires communes
14 Octobre 1959 interrogé par l'A.F.P. sur les déclarations du
Maroc au Conseil de Tutelle, le président Moktar Ould Daddah déclare
: "Nous avons cessé de nous émouvoir … questions sans grande
importance périodiquement agitées et qui ne passionnent plus
personne"
14 Octobre 1959 au Niger, le gouvernement Diori Hamani dissout le
Sawaba, section du P.F.A. fondé par Bakary Djibo
14-15 Octobre 1959 à Nouakchott, conférence Mauritanie-Sénégal
des ministres de l'Intérieur : Moktar Ould Daddah et Valdiodio
N'Diaye
- relations routières
- problèmes domaniaux
- fiscalité et harmonisation fiscale
19 Octobre 1959 à Nioro, conférence Mauritanie-Soudan sur les
questions fontalières
19-24 Octobre 1959 visite officielle en Mauritanie du
Haut-Commissaire général Messmer qui – accompagné par le Premier
Ministre – se rend à Boutilimit, Aioun, Nema, Tidjikja, Atar,
Port-Etienne et Nouakchott
24 Octobre 1959 à Kaédi, la conférence régionale de l'UNM demande
que "la Mauritanie adhère sans tarder à la fédération
malienne"
24 Octobre 1959 signature de la convention d'établissement de
MIFERMA
25 Octobre. – 10 Novembre 1959 Sekou Touré aux Etats-Unis
25 Octobre 1959 à l'Assemblée fédérale du Mali, Modibo Keita
déclare qu' "après le 11 Décembre, la négociation pour
l'indépendance du Mali sera officiellement engagée"
28 Octobre 1959 la BIRD prend une décision de principe favorable
à l’octroi du prêt à MIFERMA
3 Novembre 1959 à l'Ecole militaire, à Paris, le Général de
Gaulle affirme : "il faut que la défense de la France soit
française. C'est une nécessité qui n'a pas toujours été très
familière au cours de ces dernières années"
4-6 Novembre 1959 à Paris, "colloque" des Chefs de
Gouvernement de la Communauté pour les plans de développement,
l'aide et la coopération de 1959 à 1962
6 Novembre 1959 à Paris conférence des Chefs de Gouvernement pou la
dévolution des biens de l'ex-AOF
9-10 Novembre 1959 le Conseil des Ministres approuve des
avant-projets de loi sur l'amnistie et la création de juridictions
de droit moderne et crée une inspection des affaires administratives
10 Novembre 1959 en présence du Premier Ministre se tient
l'assemblée constitutive de la S.U.C.I.N.
10 Novembre 1959 le Général de Gaulle déclare en conférence de
presse au palais de l'Elysée que "la Communauté, pour tout le
monde, c'est l'indépendance effective et c'est la coopération
garantie" ; il utilise le mot "contrat"
10 –30 Novembre 1959 Sekou Touré est reçu officiellement en
Grande-Bretagne , en République fédérale d'Allemagne,en Union
Soviétique et en Tchécoslovaquie
11-13 Novembre 1959 Robert Lecourt, ministre d'Etat chargé de l'aide
et de la coopération, séjourne en Mauritanie ; il se rend à
Akjoujt et à Fort-Gouraud et s'entretient le 23 avec le Président
Moktar Ould Daddah
14 Novembre 1959 le Premier Ministre fait "rapport sur l'état
de la Nation"
- la Mauritanie "dispose d'un appareil institutionnel complet,
adapté certes à la situation particulière du pays Mais lui donnant
en même temps toutes les caractéristiques d'une nation moderne"
- rechercher "les moyens d'assurer l'équilibre budgétaire"
- "j'appelle une fois de plus tous les jeunes Mauritaniens à
apporter au Gouvernement leur enthousiasme et leur esprit
d'entreprise"
- "nous devons dès à présent unir nos énergies en prévision
du jour, peut-être proche, où nous rentrerons à l'exemple de nos
voisins, dans le concert des nations indépendantes"
14 Novembre 1959 à Timbedra, conférence Soudan-Mauritanie au niveau
des Commandants de cercle et en présence du directeur des Affaires
Intérieures :
- définition plus détaillée de la frontière sans toucher au
tracé prévu par le décret de 1944
- recensement des populations à simple valeur fiscale
- aide soudanaise pour imposition des nomades
- question du ravitaillement de l'est
15 Novembre 1959 à Bamako, démentant certaines rumeurs, Léopold
Sedar Senghor déclare "nous sommes en complète identité de
vues entre Sénégalais et Soudanais"
16 Novembre 1959 à Paris, le Président de la Communauté reçoit
les Hauts-Commissaires et préside leur réunion
16-23 Novembre 1959 voyage en Mauritanie du général Gardet,
commandant supérieur en AOF, qui se rend à Adrar et au Tagant et
s'entretient avec le Premier Ministre le 23
17 Novembre 1959 à Abidjan, conférence de l'Union douanière des
Etats de l'Afrique de l'Ouest fondée à Paris le 9 Juin précédent
18 Novembre 1959 à Rabat, Mohamed V déclare dans son discours du
trône : "il est naturel qu'en tête de nos préoccupations
demeurent la liberté des territoires dont nous avons été spoliés
et le retour sous notre souveraineté de ceux de nos sujets qui ont
été séparés de leur patrie contre leur propre volonté et sans le
consentement de l'autorité légitime"
18-23 Novembre 1959 à Dakar, le chef du gouvernement dahoméen
propose une conférence au sommet pou régler la question des cadres
locaux de la fonction publique
22 Novembre 1959 en France, Max Fléchet, secrétaire d'Etat aux
affaires économiques extérieures est chargé des relations en ce
domaine avec les Etats de la Communauté
25 Novembre 1959 à Nouakchott est présenté officiellement – pour
la Mauritanie – le drapeau de la Communauté
25 Novembre 1959 au Conseil de Tutelle, Dey Ould Sidi Baba s'étonne
au nom du Maroc de ce que la France ne fournisse plus de
renseignements sur la Mauritanie (alors qu'il se plaignait l'an
précédent qu'elle en fournît) ; le représentant de la France
réplique que la RIM est maintenant autonome
26 Novembre 1959 à Paris, Modibo Keita et Léopold Senghor
entretiennent le Général de Gaulle et Michel Debré de la
"communauté contractuelle"
28 Novembre 1959 anniversaire de la proclamation de la République
Islamique de Mauritanie
- proclamation de la loi d'amnistie acquise la veille
- le Premier Ministre déclare que "le cadre politique est donc
mis en place et l'unité mauritanienne suffisamment assurée"
- "brûler les étapes et acquérir demain cette
indépendance, primordial et immédiat souci de tous les peuples
d'Afrique
1°-5 Décembre 1959 Sekou Touré est reçu officiellement au Maroc
6 Décembre 1959 le Conseil des Ministres adopte un avant-projet de
loi donnant délégation au Sénat de la Communauté pour statuer en
matière de discrimination raciale et religieuse ; en fin de compte
ce texte n'interviendra pas
9 Décembre 1959 inauguration de l'université de Dakar
9 Décembre 1959 création d'un office de la main-d'œuvre
9 Décembre 1959 décret modifiant l’arrêté du 8 Février 1958
ayant fixé la composition et les conditions de formation et de
fonctionnement des conseils et commissions de chefferies
10 Décembre 1959 le Général de Gaulle à Nouakchott
- le Premier ministre assure" qu'en tout état de cause,
c'est dans l'amitié avec la République française et les autres
Etats de la Communauté que la Mauritanie entend réaliser son
destin"
- le Général de Gaulle admet que "dans les années à venir,
dans le temps qui est devant nous, il est probable qu'il y aura
beaucoup de changements dans les institutions, dans les rapports
comme on dit, entre la France et la Mauritanie, mais je suis
convaincu que ce qui demeurera c'est ce que l'on veut faire ensemble"
- devant l'Assemblée nationale, il déclare "vous êtes
responsables entièrement de ce qui va arriver, de vos propres
concitoyens, … vous vous posez, je le sais, je le vois et je vous
en approuve la question de vos responsabilités"
11-12 Décembre 1959 à Saint-Louis, 6ème
session du Conseil exécutif de la Communauté
conditions d'exercice des droits et libertés de citoyens de la
Communauté
harmonisation des plans de développement
demande du Mali d'obtenir l'indépendance par transfert des
compétences est portée à la connaissance du Conseil
13 Décembre 1959 à Dakar, devant l'Assemblée fédérale du mali le
Général de Gaulle affirme : "Oui, dans peu de jours, la
France, le Mali et les Etats qui le composent entameront des
négociations pour modifier le statut de leurs rapports"
15 Décembre 1959 à Nioro, conférence des Chefs de gouvernement de
la Mauritanie et du Soudan
15 Décembre 1959 décision du Haut-commissaire auprès de la
République islamique de Mauritanie créant une direction locale de
la sécurité extérieure chargée de la surveillance des frontières,
de la police de l'air et des communications radio-électriques, et de
la recherche et de la répression des menées étrangères en liaison
avec les services mauritaniens
15-17 Décembre 1959 à Aioun-el-Atrouss, congrès de la Nahda
18 Décembre 1959 à Paris, un entretien de Gaulle-Tsiranana pose le
principe du transfert des compétences et de l'indépendance de
Madagascar
18-23 Décembre 1959 au Dahomey, le Parti républicain de Sourou
Migan Apithy se prononce pour l'indépendance et une association
Mali-Bénin sous forme de confédération
20 Décembre 1959 à la suite d'un entretien avec Doudou Gueye
secrétaire administratif du PFA, Abdoul Aziz Sall, secrétaire
général de la section PRM de Dakar écrit au secrétaire général
du parti : "l'U.N.M. dans l'impasse"
22 Décembre 1959 à Dakar, le départ du Haut-Commissaire général
Messmer marque la fin de l'institution
20 Décembre 1959 la C.G.T.A.O. se transforme en Union Nationale des
Travailleurs Mauritaniens (UNTM) adhérant à la CASL
Fall Malik, secrétaire général
Sidi Ould Meibess et Mohamed Lemine Ould Khlil :
adjoints
Barikallah Ould Deya : trésorier général
Sidi Ould Boubacar et Diagne Hamed : secrétaires à l'organisation
23 Décembre 1959 loi portant réforme du code des impôts
25 Décembre 1959 à Paris, sont conclu les accords
franco-camerounais définissant les rapports entre les deux Etats
pour les six mois suivant l'indépendance
26-29 Décembre 1959 à Rosso, se tient le 4ème
congrès ordinaire de l'Association de la Jeunesse de Mauritanie
* les trois commissions sont présidées par Ely Ould Allaf, Bamba
Ould Yezid et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske
* motions pour
- indépendance totale
- élections libres
- regroupement des partis
- cessation des hostilités en Algérie
- abolition des mariages mercantiles
- rejet de toute politique intégrationniste (Mali, Maroc, OCRS)
* pas de dirigeant de parti politique dans le comité directeur
ainsi renouvelé (Ahmed Baba Ould Ahmed Miske est cependant élu en
tête de liste des délégués au comité exécutif de la Jeunesse
d'Afrique)
Ely Ould Allaf, secrétaire général
Najib, Secrétaire aux affaires extérieures
Cheikh Ould Malainine, affaires culturelles
Hanchi, trésorier général
Haiba Ould Hamody, commissaire aux comptes
28 Décembre 1959 à Ouagadougou, le congrès de l'U.D.V.-R.D.A.
demande la transfert des compétences
30-31 Décembre 1959 à Abidjan, les chefs de gouvernement du conseil
de l'Entente décident d'attendre l'aboutissement des conversations
franco-maliennes "pour prendre des décisions conformes aux
intérêts de leurs Etats"
31 Décembre 1959 dans son message de Nouvel An, le Général de
Gaulle constate que "dans la Communauté, les peuples
poursuivent leur évolution en accord avec la République française"
1° Janvier 1960 indépendance du Cameroun, aux lendemains de
sanglantes tentatives de l'UPC : aux côtés du Secrétaire général
des Nations-Unies et de Louis Jacquinot, ministre d'Etat français,
le Premier ministre assiste aux cérémonies de Yaoundé et de Douala
2 Janvier 1960 au Congo, l'abbé Fulbert Youlou, chef du
gouvernement, se déclare partisan de l'accession de son pays à la
"souveraineté internationale" après resserrement des
liens entre les quatre Etats d'Afrique équatoriale
6 Janvier 1960 établissement d'une ligne aérienne
Nouakchott-Boutilimit
7 Janvier 1960 le gouvernement voltaïque dissout un nouveau parti
que tentait de fonder Nazi Boni, favorable à la fédération du Mali
7-19 Janvier 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement en
République Arabe unie ; le communiqué fait état du "cachet
marocain de la Mauritanie
8 Janvier 1960 à Conakry, le premier chargé d'affaires de la
République populaire de Chine remet ses lettres de créance à Sekou
Touré
9 Janvier 1960 loi portant modification de l'organisation de la
justice locale et faisant siéger à Nouakchott "jusqu'à la
mise en place des juridictions de droit musulman" le Tribunal
supérieur de droit local et le Tribunal d'annulation
13 Janvier 1960 décret portant création d'un centre de formation
professionnelle à Port-Etienne
13 Janvier 1960 au Sénégal, réorganisation administrative sur la
base régionale
15 Janvier 1960 à Nouakchott, conférence des Chefs de
gouvernement mauritanien et soudanais : Jean-Marie Kone et Moktar
Ould Daddah
- institution d'une commissions de frontières
- recensement des sédentaires, imposition des nomades et droit de
poursuite
- ravitaillement de l'est
16-27 Janvier 1960 loi municipale urbaine : "sont et
demeurent communes Atar, Kaédi, Boghé et Rosso"
18 Janvier 1960 à Paris, s'ouvrent les négociations
franco-maliennes
19 Janvier 1960 loi relative à la répression de certains actes
portant atteinte à la sécurité, à l'ordre public et au crédit de
l'Etat
19-26 Janvier 1960 le roi du Maroc est officiellement reçu en Arabie
Saoudite ; la question mauritanienne est "abordée" dans
les conversations
20 Janvier 1960 décret portant démobilisation des goums supplétifs
21 Janvier 1960 premier timbre-poste de la République islamique de
Mauritanie
21 Janvier 1960 à Kaédi, motion de l'UNM envisageant la cession
de la Mauritanie du sud au Sénégal et du Hodh au Soudan
la conférence des sous-sections du Gorgol (en présence d'un membre
du bureau exécutif) "se réserve le droit, conformément aux
lois établies et en cas d'impérieuse nécessité, de recourir par
l'intermédiaire du Comité directeur de l'UNM à une demande de
révision de l'acte administratif de 1910 élargissant les frontières
de la Mauritanie en y comprenant les circonscriptions régionales de
la rive droite du fleuve Sénégal, ainsi que la décision du
Gouverneur général prise en 1945 et intégrant le Hohd soudanais au
territoire de la Mauritanie"
21 Janvier 1960 réunion du groupe parlementaire du PRM
- étudie "les conséquences que pourra entraîner pour la
Mauritanie l'indépendance prochaine du Mali"
- examine "la situation créée dans le pays par la propagande
de désagrégation menée par certains partis politiques mauritaniens
au service du pays ou de formations politiques étrangères"
- décide de "charger tous les députés d'une mission de
propagande et d'action à travers la République islamique de
Mauritanie"
22 Janvier 1960 décret assignant à résidence pour six mois Yacoub
Ould Boumediana à Nouakchott
22 Janvier 1960 décret portant organisation des unités de police
nomade
24 Janvier-1° Février 1960 tentative manquée de subversion à
Alger : les "barricades"
25 Janvier 1960 accord d'assistance technique en personnel entre la
République française et la République islamique de Mauritanie
25-29 Janvier 1960 à Tunis, 2ème conférence des
peuples africains : Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda, y
prend la parole "dans cette lutte pour la liberté et
l'indépendance, nous comptons plus que jamais sur nos frères déjà
indépendants pou nous soutenir, nous aider et faire connaître nos
problèmes"
25 Janvier – 15 Février 1960 le Premier ministre fait une tournée
de prise de contacts dans l'est mauritanien
26-30 Janvier 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement en
Jordanie : la Mauritanie est partie intégrante du Maroc et doit être
soutenue pour faire prévaloir son droit à l'auto-détermination
27 Janvier 1960 à Kiffa, le Premier Ministre commente le communiqué
publié au Caire et glose sur le terme "cachet marocain" de
la Mauritanie
27-28 Janvier 1960 au Cap Timiris, le ministre du Travail
s'entretient avec les Imraguens
27 Janvier 1960 décret instituant une délégation de la R.I.M.
auprès du Mali et du Sénégal à Dakar
27 Janvier 1960 à Bruxelles une conférence de la "table ronde"
fixe la date de l'indépendance du Congo belge au 30 Juin
26 Janvier – 6 Février 1960 à Tanger, se réunit la Commission
économique pour l'Afrique : Ahmed Saloum Ould Haiba fait partie
de la délégation de la Communauté
29 Janvier 1960 loi portant statut des cadis
29 Janvier 1960 Moktar Ould Daddah rend visite au marabout de
Boumdeid ; le lendemain il quitte Kiffa pour Tamchakett
31 Janvier – 3 Février 1960 le roi du Maroc est reçu
officiellement en Irak qui convient avec lui de "soutenir les
populations arabes de Mauritanie dans leur volonté de réintégrer
la patrie marocaine"
1° Février 1960 Moktar Ould Daddah à Aioun-el-Atrouss
2 Février 1960 Moktar Ould Daddah à Touil, poste frontière avec le
Soudan
2-3 Février 1960 à Abidjan, le Conseil de l'Entente convient d'un
resserrement des liens entre les Etats et d'une présidence tournante
annuelle
3-6 Février 1960 le roi du Maroc est reçu officiellement au Liban ;
le "caractère marocain" de la Mauritanie est souligné
5 Février 1960 en France, remaniement ministériel :
- Roger Frey, ministre délégué auprès du premier ministre,
chargé des relations avec la Communauté
- Jean Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec les Etats de la
Communauté
6 Février 1960 près de Timbedra, le Premier Ministre visite le site
de Koumbi-Saleh et déclare "la vocation de la Mauritanie ne
date pas d'hier … à la fin de l'année ou au début de 1961 la
Mauritanie demandera le transfert des compétences"
7 Février 1960 à Beyrouth, Mohamed V préside la réunions de ses
ambassadeurs au Moyen-orient ; le chef du gouvernement Abdallah
Ibrahim déclare qu'il "épuisera tous les moyens pacifiques
pour amener la restitution de la Mauritanie au Maroc. En dernière
instance, il porterait le problème devant les Nations-Unies
8 Février 1960 à Aioun-el-Atrouss, Yaboub Ould Boumediana et
Hadrarmi Ould Kattri sont appréhendés et transférés à Tamchakett
où un décret du lendemain les assigne à résidence
10 Février 1960 le Premier Ministre est à Néma
10 Février 1960 lettre du ministère d'Etat chargé de l'aide et de
la coopération :
. la subvention d'équilibre reste limitée à 1.100 millions francs
CFA et ne peut être portée à 1.825 millions comme le demande la
Mauritanie
. faire virer du budget d'équipement au budget de fonctionnement
les sommes nécessaires à "l'équilibre financier élémentaire
de l'Etat mauritanien"
11 Février 1960 Moktar Ould Daddah à Oualata
11 Février 1960 à Paris, réunion des ministres de l'Education de
la Communauté
adaptation des programmes scolaires
recrutement d'enseignants
11 Février 1960 à Paris, s'ouvrent les négociations
franco-malgaches
12 Février 1960 "Paris-Dakar" commente "l'arrestation"
des dirigeants de l'UNM et reproduit les termes de la motion
séparatiste du 1er Janvier précédent
12 Février 1960 à Paris, le Général de Gaulle préside un conseil
restreint sur la Communauté auquel participent les quatre
ministres-conseillers
12 Février 1960 le congrès extraordinaire du parti gouvernemental
gabonais estime que le Gabon n'est pas encore en mesure d'exercer
seul les compétences communes
13 Février 1960 à Reggane (Sahara), première explosion atomique
française en présence de représentants de la Communauté
13 Février 1960 le général de Brébisson est nommé commandant
supérieur en A.O.F. ; il se rend le 29 en Mauritanie
14-16 Février 1960 à Fort-Lamy, conférence agricole de la
Communauté
16 Février 1960 dans une lettre au commandant de cercle du Tagant,
le Premier ministre précise que "les mesures d'assignation à
résidence prises contre les leaders (de l'UNM) ne sauraient être
interprétés comme une atteinte à la liberté d'opinion ou une
sanction contre des adversaires politiques. Elles traduisent la
volonté du Gouvernement de défendre l'indépendance de la
Mauritanie contre toutes les attaques quelle que soit leur origine"
13 Février 1960 à Bassikounou, le Premier Ministre déclare :
"Je considère qu'en ce qui concerne les vues du Maroc sur notre
pays, le voyage de Mohamed V est un échec diplomatique"
15 Février 1960 protestant contre les essais nucléaires français
au Sahara, le Maroc rappelle son ambassadeur à Paris
15 Février 1960 retour du Premier Ministre à Nouakchott
16 Février 1960 à Paris, Léopold Sedar Senghor déclare à la
presse étrangère : "nous serons aussi indépendants que des
dominions du Commonwealth Mais aussi solidaires de notre ancienne
métropole car la Communauté fédérale aura été transformée en
une Communauté confédérale"
16-18 Février 1960 réunion du groupe parlementaire du PRM
- se substitue au bureau exécutif pour "achever
l'organisation complète du Parti et insuffler au Parti de
regroupement mauritanien une vigueur lui permettant de faire face aux
tâches difficiles qui nous attendent"
- constitue une "délégation du Parti auprès du
Gouvernement pour donner avis sur les décisions administratives
importantes … en attendant l'installation d'un bureau qui sera
proposé au prochain congrès"
- "décide de tout mettre en œuvre pour défendre ses limites
actuelles du nord et du sud et l'intégrité de son territoire
national" ;
- "demande au gouvernement de châtier d'une façon exemplaire
tout Mauritanien au service d'un Parti ou d'un Etat étrangers
travaillant au démembrement de l'Etat mauritanien"
- "invite le gouvernement de la RIM à prendre toutes les
dispositions nécessaires en vue de l'accession de la République
islamique de Mauritanie à la souveraineté internationale par
transfert des compétences au cours de l'année 1961"
17 –18 Février 1960 le Conseil des ministres adopte des
- décret assignant à résidence Hadrami Ould Khattri à Tichitt,
Yacoub Ould Boumediana et Abdoul Aziz Ba à Fort-Trinquet, et Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske
- décret organisant le secrétariat général du Conseil des
ministres
- décide la mise à l'étude d'un projet de loi sur l'organisation
des partis politiques
18 Février 1960 la République française institue
- le secrétariat d'Etat aux relations avec les Etats de la
Communauté chargé des relations bilatérales et des questions
d'aide et de coopération ; il remplace le secrétariat général de
la Communauté dans la gestion du F.A.C.
- un comité de relations avec les Etats de la Communauté donnant
instruction au secrétaire général et arrêtant les Décembreisions
qui ne sont pas du ressort du Conseil des ministres
20 Février 1960 le secrétaire général du PRM recommande à la
section de Dakar de cesser toute activité jusqu'à nouvel ordre
"afin de préserver nos militants contre les sévices éventuels
qu'ils pourraient subir"
20 Février 1960 circulaire du bureau exécutif du PRM sur la
réorganisation du parti
21-28 Février 1960 voyage du Premier Ministre à Paris
- questions minières
- le transfert des compétences sera demandé ultérieurement
il s'entretient avec le Général de Gaulle (le 24) et avec le
Premier Ministre français, et ceux des Finances, des Affaires
Etrangères et des Armées
22 Février 1960 à Bangui, les quatre chefs de gouvernement de
l'ex-AEF conviennent de demander l'indépendance dans l'unité des
quatre Etats et au sein de la Communauté
23 Février 1960 - à l'Elysée, le Général de Gaulle reçoit les
quatre chefs de gouvernement de l'Entente
- à Paris, Diori Hamani, président du Conseil de l'Entente
s'entretient avec Senghor
23 Février 1960 communiqué de l'Union soudanaise, section locale du
P.F.A.
- "l'émotion suscitée dans la République soudanaise par une
mesure mettant en cause la loyauté et la bonne foi africaine de nos
camarades mauritaniens du P.F.A. …"
- "lance un appel aux responsables politiques de la RIM pour
trouver une solution au problème crucial de l'unité africaine et
pour renforcer les liens qui existent entre la République islamique
de Mauritanie, la République du Sénégal et la République
soudanaise"
24 Février 1960 le Général de Gaulle reçoit le Premier Ministre
mauritanien
24 Février 1960 le roi du Maroc reçoit successivement
- la "délégation mauritanienne de Rabat"
- Bouyagui Ould Abidine présenté comme dirigeant du "mouvement
de libération de la Mauritanie"
24 Février 1960 lettre du secrétaire administratif de l'U.N.M.
Abdoul Aziz Ba, avant de partir en résidence surveillée : "la
réaction de nos amis du PFA ne se fera pas attendre"
23, 24, 25 Février 1960 à Atar, congrès constitutif de l'Union
socialiste des musulmans mauritaniens USMM
- adoption d'une motion économique et sociale
- élection d'un bureau exécutif provisoire
Ahmed Ould Kerkoub, directeur politique
Salem Ould Boubout, secrétaire général
Sid Ahmed Ould Kerkoub, propagande et presse
El Housseine Ould M'Haymed, trésorier général
24 Février 1960 le gouvernement mauritanien dément les affirmations
de Radio-Dakar suivant lesquelles;à la suite de l'assignation à
résidence des chefs de l'UNM, "un couvre-feu a été instauré
pour empêcher des manifestations populaires"
24 Février 1960 création d'un service de la sécurité et des
renseignements généraux
25 Février 1960 à Dakar, le conseil des ministres du Mali présidé
par Mamadou Dia, vice président
- entend un exposé "sur certains aspects des relations du Mali
avec les Etats africains de la Communauté, de Mauritanie et de
Haute-Volta, ainsi que sur les mesures de discrimination prises par
certains Etats contre les ressortissants du Mali"
-décide l'envoi de missions en Mauritanie, en Haute-Volta et au
Dahomey
26 Février 1960 l'Union progressiste sénégalaise, section locale
du P.F.A.
- "adresse un solennel avertissement aux gouvernements (de
Mauritanie, de Haute-Volta et du Dahomey) qui délibérément et
quotidiennement attentent au droit des gens
- "attire leur attention sur la gravité des faits qui motivent
la présente motion et les conséquences qu'ils sont susceptibles
d'entraîner à l'encontre des ressortissants des Etats responsables
de ces mesures"
29 Février 1960 décret assignant à résidence Ahmed Baba Ould
Ahmed Miske à Sélibaby
28 Février 1960 le gouvernement dahoméen proteste contre les
communiqués du Mali et de l'U.P.S. et refuse la mission malienne
29 Février 1960 Radio-Rabat annonce l'entrée en dissidence des
chefs de la Baie du Lévrier et de la région d'Atar
29 Février 1960 la terre tremble à Agadir
29 Février 1960 faisant escale à Dakar à son retour de Paris, le
Premier Ministre s'entretient avec Mamadou Dia
1° Mars 1960 la Guinée décide de battre sa propre monnaie, non
rattachée au franc français, et de sortir de la zone franc
1° Mars 1960 décision du Président de la Communauté affectant au
secrétariat d'Etat aux relations avec la Communauté et au
secrétariat général de la Communauté des services du courrier
commun et précisant que le secrétaire d'Etat assure l'unité
d'interlocuteur entre les Etats de la Communauté et les services
français
3 Mars 1960 Diori Hamani, président en exercice du Conseil de
l'Entente déclare au "Figaro" :
- "après l'accession à l'indépendance du Mali et de
Madagascar, il se peut que nous demandions certains transferts de
compétence, compte-tenu de l'évolution de nos quatre Etats et non
isolément"
- "on pourrait envisager la création d'un comité de
coordination de l'Afrique d'expression française"
4 Mars 1960 "Paris-Dakar" titre : "détente avec
la Mauritanie après une conversation Dia-Moktar"
5 Mars 1960 Houphouet Boigny "souhaite une trève dans les
débats académiques entre leaders africains d"expression
française"
7 Mars 1960 circulaire du secrétaire général du PRM sur la tenue
de réunions périodiques dans les sections et faisant état de ce
qu'elles ont été décidées par le groupe parlementaire
7 Mars 1960 au Dahomey, le Parti nationaliste dahoméen, devenant
section locale du PFA demeure au Gouvernement
7-8 Mars 1960 à Port-Etienne, exercice amphibie de l'escadre
française commandée par l'amiral Cabanier et en présence du
Premier ministre et du Général Cogny
8 Mars 1960 autorisation de l'Union républicaine des travailleurs de
la Mauritanie URTM dont le bureau exclusivement composé
d'originaires de la vallée du fleuve :
Abd. Alassane N'Diaye, secrétaire général
Babacar Dall M'Baye, secrétaire général adjoint
Mody-N'Diaye, secrétaire administratif
Amadou Lamine Diop, secrétaire administratif adjoint
Ibrahima M'Bodj, Doudou N'Diaye, Ibrahima M'Baye et Talibouya Aidara
: secrétaires à l'organisation
N'Diaye Boubacar, Amady Dia El Hadj : trésoriers
8 Mars 1960 le Premier Ministre adresse au Chef du gouvernement
marocain un télégramme de condoléances pour la catastrophe
d'Agadir
8 Mars 1960 le RDA – refusant une négociation de parti à parti-
repousse l'appel à l'unité de Bakary Djibo
9 Mars 1960 dans un discours radiodiffusé, Moktar Ould Daddah
déclare : "à l'occasion du voyage que j'ai effectué la
semaine dernière à Paris, j'ai transmis au Général de Gaulle,
président de la République française et de la Communauté, la
résolution du groupe parlementaire du PRM invitant le
Gouvernement que je préside de prendre toutes les dispositions
nécessaires en vue de l'accession du R.I.M. à la souveraineté
internationale par le transfert des compétences au cours de l'année
1961. Je suis profondément heureux de vous annoncer aujourd'hui que
le Général de Gaulle a approuvé pleinement cette proposition"
9 Mars 1960 le Premier Ministre écrit au ministre français des
Armées pour obtenir son concours dans l'aménagement de la passe de
Soufa
10 Mars 1960 les chefs de la Baie du Lévrier protestent contre le
communiqué de Radio-Rabat et redisent leur loyalisme au gouvernement
actuel mauritanien
10 Mars 1960 le Premier Ministre quitte Nouakchott pour Paris
11-13 Mars 1960 Moktar Ould Daddah en République fédérale
d'Allemagne pour une conférence sur l'assistance aux pays en voie de
développement
15 Mars 1960 le voyage de Khrouchchev en France, à l'accueil de qui
devait participer Moktar Ould Daddah comme les autres Chefs de
gouvernement de la Communauté, est remis
14 Mars 1960 à Paris, se réunissent les ministres des Finances de
l'Union douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest : relations avec
la Guinée
16 Mars 1960 le Premier Ministre s'envole pour Washington
16 Mars 1960 le Président de la Communauté précise les
attributions du secrétaire général qui assure "les rapports
personnels du Président avec les Chefs d'Etat et de Gouvernement et
tient le Président informé de l'évolution politique des Etats
africains et malgache, de leurs rapports réciproques et de leurs
relations avec la République française ainsi que des problèmes de
politique générale de la Communauté"
17 Mars 1960 à Washington, signature du prêt de la B.I.R.D. à
MIFERMA, prêt garanti par la France et la RIM : "reconnaissance
internationale, avant la lettre, du gouvernement de la République
islamique de Mauritanie"
après cette signature, le Premier ministre est reçu par le
Secrétaire d'Etat américain, Christian Herter, et tient une
conférence de presse
21 Mars 1960 à Paris, 7ème (et
dernière) session du Conseil exécutif de la Communauté
- Mali et Madagascar font connaître l'état des négociations avec
la France
- les Etats de l'ex-AEF exposent leur projet d'une union confédérale
indépendante au sein de la Communauté
- l'Entente fait part de son resserrement
- "le Premier Ministre de la RIM a confirmé les principes de
sa politique" et commenté la signature du prêt de la BIRD
- communications des ministres chargés des affaires communes sur
l'explosion atomique, le retrait de la Guinée de la zone franc ;
conclusions et propositions sont adoptées
- exposé de Houphouet Boigny sur la pénétration soviétique et
chinoise en Afrique
- Jacques Foccart remplace Raymond Janot comme secrétaire général
de la Communauté
Avant la séance du Conseil Moktar Ould Daddah Décembrelare à la
presse que "la décision de la BIRD équivaut à une
reconnaissance avant la lettre de notre existence sur le plan
international et à une reconnaissance de fait de notre indépendance
nationale".
22 Mars 1960 réunis à Paris, les Chefs de gouvernement des Etats de
l'Afrique occidentale s'accordent sur la dévolution des biens de
l'ancienne fédération de l'AOF
22 Mars 1960 - lettre du Premier Ministre p. i. à son homologue du
Soudan sur l'expropriation de mil soudanais vers la Mauritanie
- lettre du Premier ministre p.i. sur une "unité de police
méhariste à Nara largement ouverte aux transfuges mauritaniens"
23 Mars 1960 à l'Elysée, les Chefs de gouvernement africains et
malgache – dont Moktar Ould Daddah – participent au dîner offert
par le Général de Gaulle au président du Conseil des ministres de
l'Union Soviétique arrivé en voyage officiel en France
23 Mars 1960 le Maroc conteste la validité de l'accord conclu ente
la BIRD et MIFERMA, avec la garantie de la République islamique de
Mauritanie
25 Mars 1960 - le Premier Ministre par intérim : Amadou Diadie Samba
Diom réfute la déclaration marocaine
- convention financière entre la France et la Mauritanie
26 Mars 1960 fin des négociations franco-malgaches et paraphe des
accords de transfert de compétence et de coopération
28 Mars 1960 la F.A.C. accorde une subvention de 790 millions pour la
construction de Nouakchott
29 Mars 1960 à l'Elysée, une réunion de travail du président de
la Communauté et des chefs de la délégation du Mali met fin aux
négociations franco-maliennes
29 Mars 1960 le Général de Gaulle réunit les Haut-Commissaires
1° Avril 1960 décret mettant en place le Tribunal administratif
3 Avril 1960 à Aïn Salama, les responsables de la section PRM de
Boutilimit s'entretiennent avec Cheikh Abdallahi Ould Cheikh Sidya
qui leur conseille" de se regrouper et unir tous leurs efforts
pour la réalisation d'une nation islamique, forte qui une fois
indépendante, doit Maintenir dans tous les domaines des liens
solides et durables avec la France"
4 Avril 1960 à Paris
- signature des accords portant transfert des compétences de la
Communauté "à la République du Sénégal et à la République
soudanaise groupées au sein de la Fédération du mali"
- paraphe (pour être signés après l'indépendance) des
-
accords de coopération entre la France et le Mali,
-
accords particuliers sue la participation du Mali à la Communauté, sur la conciliation et l'arbitrage, sur l'établissement et sur les droits fondamentaux des nationaux de la Communauté
4-5 Avril 1960 à Saint-Louis, le Gouverneur général de l'Afrique
occidentale espagnole est reçu par le Haut-Commissaire Anthonioz
5 Avril 1960 le Premier Ministre préside une séance de travail à
laquelle participe le Chef de la Mission d'aide et de coopération
- développement de l'est mauritanien
- aménagement de la zone de Port-Etienne
6 Avril 1960 à Atar, Mohamed Lemine Ould Abdallah Ould Beyrouk et 60
Tekna déclarent démissionner de la Nahda et adhérer au P.R.M.
6-7 Avril 1960 le Gouverneur général de l'Afrique occidentale
espagnole, en visite officielle à Nouakchott, s'entretient avec le
Premier Ministre
7-19 Avril 1960 tournée de prise de contacts du Premier Ministre
dans le Gorgol, le Brakna et le Tagant ; il est accompagné de
Mamadou Samba Boly Ba
7-9 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Kaédi
9 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à M' Bout
11 Avril 1960 - Moktar Ould Daddah à Boghé
- manifestations de la Nahda à Atar et à Nouakchott
11-15 Avril 1960 à Conakry, congrès afro-asiatique auquel participe
Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda
12 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Aleg
13 Avril 1960 à Tananarive, s'ouvrent les Jeux de la Communauté
14-15 Avril 1960 Moktar Ould Daddah est à Moudjéria ; il
s'entretient le 15 avec l'émir du Tagant
14-16 Avril 1960 à Dakar, se tient une conférence entre les
dirigeants du Mali
- réformes institutionnelles
- partage des responsabilités ministérielles ; des divergences
apparaissent
16 Avril 1960 Moktar Ould Daddah à Tidjikja
16-18 Avril 1960 à Rosso, 1er séminaire de l'Association
des étudiants et élèves de Mauritanie : "la jeunesse
estudiantine et la construction nationale" ; le secrétaire
général en est Sidi Ould Cheikh Abdallahi ; présence de Bamba Ould
Yezid du bureau de la Nahda
19 Avril 1960 retour du Premier Ministre à Nouakchott
20 Avril 1960 - Mohamed el Moktar Marouf est chargé de représenter
la RIM au Conseil de MIFERMA
- décret fixant le régime des armes à feu et des munitions en
Mauritanie
- lettre de l'U.S.M.M. demandant le récépissé définitif du parti
20 Avril 1960 éditorial de "Al Alam" :
- "soutenir le peuple mauritanien dans sa lutte est pour nous
un impératif national"
- allusion aux revendications maliennes
21 Avril 1960 à Nouakchott, Jacques Foccart, secrétaire général
de la Communauté est reçu par le Premier Ministre
21 Avril 1960 à Goundam, se réunit la commission
soudano-mauritanienne des frontières qui doit "étudier sur
place les problèmes posés par la fixation de la frontière
soudano-mauritanienne dans son détail" (Mohamed Abdallahi Ould
El Hassen dirige la délégation RIM)
24 Avril 1960 démenti formel du Premier Ministre
26 Avril 1960 au Palais-Bourbon, le Premier Ministre français –
parlant de la réforme constitutionnelle rendue nécessaire par les
accords de la France avec Madagascar et le Mali – déclare que le
gouvernement a choisi la procédure de l'article 85 pour la révision
26 Avril 1960 "Paris-Dakar" titre en première page sur les
problèmes frontaliers soudano-mauritaniens
27 Avril 1960 à Lomé, le Premier Ministre assiste aux cérémonies
de l'indépendance du Togo, en compagnie de Louis Jacquinot qui
représente la France et de Mamadou Dia
28 Avril 1960 le ministre de la Justice et de la Législation
transmettant au Premier Ministre une note sur les conditions
d'application de l'article 9 de la Constitution relatif aux partis
politiques, déclare "réserver son opinion sur l'opportunité
et l'utilité d'une telle loi"
29 Avril 1960 à Abidjan, Moktar Ould Daddah et Mamadou Dia venant de
Lomé, font escale et sont reçus par le président Houphouet-Boigny
; le chef du gouvernement sénégalais déclare "l'axe
Dakar-Abidjan est une des réalités de l'Afrique"
29-30 Avril 1960 à Paris, réunion des ministres du Travail de la
Communauté :
- adaptation du Code du travail
- représentation à l'O.I.T.
- formation de cadres syndicaux
-
formation professionnelle
3 Mai 1960 le secrétaire d'Etat français aux relations avec la
Communauté déclare que la procédure de l'article 85 permettra
d'intéresser les Etats membres à la révision constitutionnelle par
le truchement du Sénat de la Communauté
5 Mai 1960 à Dakar, Bouyagui Ould Abidine, président de la Nahda,
décare "la Nahda prend acte du désir exprimé par les
dirigeants actuels de la Mauritanie d'accéder à l'indépendance en
1961 …. dans la mesure où elle sera acquise et défendue par les
masses mauritaniennes unies dans un effort commun" ; il demande
des élections "libres et contrôlées" avant le transfert
des compétences
5 Mai 1960 le Conseil des Notables d'Aleg forme un nouveau parti
d'opposition
10-11 Mai 1960 l'Assemblée nationale française adopte le projet
gouvernemental de révision constitutionnelle par 280 voix contre 174
12 Mai 1960 la section PRM de Boghé "considérant l'attitude
prise par les chefs de canton à l'égard du PRM concrétisée par la
nouvelle formation d'un parti politique … flétrit l'attitude des
chefs contre les intérêts nationaux"
13 Mai 1960 le Conseil des Ministres adopte le projet de loi sur
l'organisation des partis politiques
14 Mai 1960 ouvrant la session ordinaire de l'Assemblée
nationale, le Premier Ministre déclare :
- "le prêt de la BIRD "porte en premier lieu témoignage
de la confiance des nations en l'avenir de la Mauritanie. Il lui
apporte de surcroît une table partie de la base économique et
financière indispensable pou rassurer la réalité de son
indépendance" ;
- "la République islamique de Mauritanie se trouve dès à
présent en mesure d'assumer ses responsabilités d'Etat souverain"
- " doter prochainement le ministère de l'Intérieur d'un
titulaire"
- "constater çà et là chez certaines élites traditionnelles
un manque d'enthousiasme pour l'évolution irréversible … déplorer
qu'à l'inverse de ce qui se passe dans les Etats voisins, notre
jeunesse ne soit pas tout entière groupée derrière son
gouvernement"
- "l'intérêt que peut comporter pour le Mali l'existence
d'une Mauritanie indépendante mais amie" ;
- "la question de l'OCRS est avant tou liée à la solution
définitive du drame algérien"
- "MIFERMA n'est plus un mirage"
- "l'indépendance entraînera un accroissement inéluctable
de nos dépenses … des sacrifices importants et pénibles"
10-14 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de la Justice de la
Communauté
- exercice du droit de grâce
- formation des magistrats
- exécution des Décembreisions de justice
- état civil
14 Mai 1960 T.O. du commandant de cercle du Hodh oriental faisant
état de son conflit avec son adjoint mauritanien : Mohamed Ould
Cheikh
14 Mai 1960 le Premier Ministre demande au Haut-Commissaire la mise à
la disposition directe du commandant de cercle du Hodh oriental de la
patrouille mauritanienne du peloton 143
14 Mai 1960 à Atar, l'U.S.M.M.
- se déclare "une branche de la Nahda
- envisage un congrès des chefs coûtumiers à Nouakchott
- demande à la BIRD de cesser tout financement "tant qu'un
nouveau gouvernement ne se serait pas subsisté à l'actuel"
- "contre la Gouvernement de Nouakchott, mais non pas contre la
France"
16 Mai 1960 ouvrant la 2ème session ordinaire de
l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre insiste sur la
situation financière : pour un budget de 2.993 millions de CFA,
un déficit de 1.832 millions
17 Mai 1960 création d'une Union des Républiques d'Afrique
centrale, à laquelle la Gabon refuse d'adhérer
18 Mai 1960 circulaire du secrétaire général du PRM sur les
mouvements dans le personnel de commandement territorial, faisant
"ressortir que ce Gouvernement est l'émanation du PRM et qu'à
ce titre il doit avoir la confiance totale des membres du parti"
18-19 Mai 1960 le Sénat de la République française adopte le
projet gouvernemental de révision constitutionnelle par 146 contre
127
19 Mai 1960 motion des chefs coutûmiers de l'Adrar
- renouvelant leur confiance à Moktar Ould Daddah et au
gouvernement qu'il préside
- déniant à l'U.S.M.M. le droit de parler au nom des populations
de l'Adrar
22 Mai 1960 présidé par Ba Ould Ne, le groupe parlementaire du PRM
entend Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye et décide de
- "rappeler à tous les élus de quelque échelon qu'ils soient
l'obligation de se soumettre sans réserve à toutes les décisions
prises par les instances supérieures du parti
- "réorganiser le Parti dans tous ses rouages afin de serrer
davantage les rapports Gouvernement et Assemblée"
- "définir sans plus tarder une véritable politique
économique et financière"
23 Mai 1960 autorisation de l'U.S.M.M.
23 Mai 1960 décret transférant la résidence surveillée d'Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske à Boutilimit
23 Mai 1960 Mohamed V prend personnellement la direction du
Gouvernement marocain, dont Moulay Hassan devient le vice-président
23-24 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de la Famille des
Etats de la Communauté
23-27 Mai 1960 à Paris, réunion des ministres de l'Education des
Etats de la Communauté
24 Mai 1960 circulaire du président de la Nahda : "l'analyse de
la situation politique d'ensemble du parti fait apparaître des
erreurs et des faiblesses"
25 Mai 1960 le groupe parlementaire du PRM décide "la
désignation d'une mission parlementaire de sept membres chargée
d'étudier auprès des différents ministères le train de vie de la
Nation"
27 Mai 1960 décret constatant la composition de la Commission
constitutionnelle, laquelle ne comprend qu'un seul mauritanien sur
ses cinq membres
30 Mai –3 Juin 1960 2ème et dernière
session du Sénat de la Communauté
- la révision constitutionnelle est acquise par 206 voix contre 8
et 6 abstentions
- le Général de Gaulle déclare le 3 Juin que "la
Communauté va prendre, de ce fait, une forme nouvelle. Je ne crois
pas, cependant, que l'esprit, ni la valeur, de cette grande
institution doivent s'en trouver altérés. Son principe est la
coopération organisée entre Etats. Il en sera de même demain."
31 Mai 1960 Black, président de la BIRD passe la journée à
Nouakchott et s'entretient avec le Premier Ministre
1° Juin 1960 à l'Elysée, le Président de la Communauté reçoit
Houphouet Boigny mandaté par ses collègues de l'Entente lors de
leur réunion des 14-16 Avril précédents
3 Juin 1960 les Etats de l'Entente demandent l'indépendance
et leurs chefs de gouvernement sont reçus par le Général de Gaulle
4 Juin 1960 promulgation de la loi portant révision des
articles 85 et 86 de la Constitution du 4 Octobre 1958
"Un Etat membre de la Communauté peut également par voie
d'accords, devenir indépendant sans cesser de ce fait d'appartenir à
la Communauté"
4 Juin 1960 le secrétariat d'Etat aux relations avec la Communauté
précise que suivant l'article 78 de la Constitution "le
transfert des compétences s'effectue par négociations concuremment
avec la conclusion des accords de coopération. Il n'y a pas de
troisième voie".
5 Juin 1960 les Etats de l'Entente refusent de négocier des accords
avec la France préalablement à leur accession à l'indépendance
6 Juin 1960 le roi du Maroc reçoit en audience Mohamed el Moktar
Bah et le nomme directeur de la radiodiffusion ohérifienne
7-10 Juin 1960 les accords franco-maliens sont approuvés par les
Assemblées soudanaise et sénégalaise
9 Juin 1960 lettre du Premier Ministre au Gouvernement soudanais
. ravitaillement de l'ouest
. situation faite à Nioro aux ressortissants mauritaniens
9 Juin 1960 déclaration du prince Moulay Hassan au "Monde" :
"ce n'est pas notre intérêt que des caïds marocains
administrent la Mauritanie …. Ce que nous souhaitons c'est une
sorte d'union personnelle, une association d'Etat à Etat"
9-10 Juin 1960 l'Assemblée nationale française approuve :
. les accords franco-maliens : 379 contre 72
. les accords franco-malgaches : 380 contre 69
10 Juin 1960 le Gouvernement français réorganise l'OCRS dont
Olivier Guichard devient le délégué général
10 Juin 1960 le Général de Gaulle donne son accord de principe aux
Chefs de gouvernement de l'Entente pour le transfert des compétences
10 –11 Juin 1960 à Paris, se réunit le comité chargé des
rapports de la Communauté avec les organisations internationales ;
la Mauritanie y est représentée par Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf
12 Juin 1960 réunion du bureau exécutif du PRM
12-13 Juin 1960 à Aioun-el-Atrouss, conférence des
ministres de l'Intérieur de Mauritanie et du Soudan : Moktar
Ould Daddah et Madeira Keita confirment et complètent les accords de
Nouakchott
13 Juin 1960 le groupe parlementaire du PRM débat des problèmes
sociaux et culturels mauritaniens et de la réorganisation du Parti
14 Juin 1960 dans un discours radiotélévisé, le Général de
Gaulle
- constate que "en Afrique noire et à Madagascar,
l'institution de la Communauté a ouvert une voie raisonnable à un
élan qui, autrement, eût entraîné les pires secousses"
- déclare "que les dirigeants de l'insurrection"
algérienne ", nous les attendons ici pour trouver avec eux une
fin honorable aux combats"
14 Juin 1960 le Sénat français approuve
- les accords franco-maliens par 156 contre 25
- les accords franco-malgaches par 157 contre 23
15-17 Juin 1960 le Conseil des ministres "mauritanise" le
commandement de cinq cercles de plus
Ahmed Ould Bah, Hodh oriental
Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah,Hodh occidental
Ely Ould Sidi el Medhi, Guidimaka
Sy Ismaïla, Gorgol
Samory Ould Biya, Inchiri
et le change dans deux autres :
Mohamed Ould Cheikh, Assaba
Bastouil, Tagant
16 Juin 1960 le bureau exécutif du PRM décide
. conférence des secrétaires généraux des sections le 10 Juillet
. envoi d'une mission de contrôle et de propagande de Juillet à
Septembre
. convocation d'un Comité exécutif en Octobre pour la préparation
d'un éventuel congrès
19 Juin 1960 commentant pour la radiodiffusion de l'AOF, la
déclaration du prince héritier du Maroc, le Premier ministre
constate que "pour la première fois, une haute personnalité
marocaine parle de la Mauritanie en tant qu'Etat" ; il refuse
toute relation avec Israël
20 Juin 1960 à Dakar, Moktar Ould Daddah assiste aux
cérémonies de l'indépendance du Mali
22 Juin 1960 à Paris, signature par la France, le Mali et
Madagascar d'accords multilatéraux :
- convention sur la conciliation et la cour d'arbitrage
- accord sur les droits fondamentaux des nationaux des Etats de la
Communauté
& signature des accords de coopération et de participation à
la Communauté entre la France et la Mali, tels que paraphés depuis
le 4 Avril
24 Juin 1960 le Conseil des ministres
- retire le projet de loi modifiant la loi municipale urbaine
- fixe la date des élections municipales au 14 Août 1960
25-29 Juin 1960 à Melun, premiers entretiens entre la France et le
"G.P.R.A."
26 Juin 1960 indépendance de Madagascar
30 Juin 1960 indépendance du Congo (ex-belge)
1° Juillet 1960 passation de service à Kiffa : Mohamed Ould Cheikh,
installé par Ahmed Saloum Ould Haiba, succède à Ahmed Ould Bah
2 Juillet 1960 contrairement à ce dont ils étaient convenus le 17
Mai dernier, les Etats de l'ex-AEF négocieront chacun avec la
République française au lieu que ce soit l'U.R.A.C. en tant que
telle
5 Juillet-6 Août 1960 à Genève, Mohamed Abdallahi Ould El Hassen
représente la Mauritanie au Conseil économique et social des
Nations Unies
5 Juillet 1960 le Conseil des ministres du Mali
- décide que le Président fédéral sera élu le 27 Août
- examine la répartition des postes de responsabilité par Etat
5 Juillet 1960 l'Assemblée nationale adopte une résolution tendant
à l'érection de Nouakchott en commune de plein exercice et –contre
le gouvernement -fixe la date d'élection de son conseil municipal au
plus tard au 1° Octobre 1960
7 Juillet 1960 à Néma, Tessier dernier commandant de cercle
français, passe le service à Ahmed Ould Bah
7 Juillet 1960 défendant le projet de loi sur les communes rurales,
le Premier Ministre commente les pouvoirs du président de la commune
qui est en même temps le chef de la subdivision ; malgré la
réticence de l'Assemblée qui y voit le maintien des Conseils des
notables, il obtient gain de cause
7 Juillet 1960 le Conseil des ministres adopte un avant-projet de loi
modifiant l'article 44 de la Constitution et plaçant les
juridictions de droit moderne et de droit musulman sur un même plan
; ce texte ne vient pas devant l'Assemblée et sera fondu dans la
révision constitutionnelle de 1961
7-11 Juillet 1960 à Paris, négociation et signature des accords
portant transfert des compétences communes aux Etats de l'Entente ;
les accords de coopération seront négociés après l'indépendance
8 Juillet 1960 le Premier Ministre donne instruction de célébrer le
14 Juillet "dans les conditions habituelles"
6-12 Juillet 1960 à Paris, négociation entre les Etats d'Afrique
équatoriale et la France : dans les mêmes conditions qu'avec le
Mali et Madagascar, sont signés les accords de transfert de
compétences et paraphés (pour signature après l'indépendance) les
accords de coopération
8-17 Juillet 1960 tournée de prise de contacts du Premier Ministre
en Adrar
8-10 Juillet 1960 Moktar Ould Daddah à Atar
9 Juillet 1960 intervention des troupes belges au Congo, d'abord au
Katanga, puis à Léopoldville le 13 à la suite de la mutinerie de
"la force publique"
10-13 Juillet 1960 Moktar Ould Daddah à Bir-Moghrein, Ain Ben Tili,
Chegatte et Fort-Gouraud
11 Juillet 1960 Moïse Tshombé proclame l'indépendance du Katanga
12 Juillet 1960 prestation de serment des membres de la Haute Cour de
Justice
Sidi el Moktar N'Diaye
Mohamed Ould Sidi el Moktar
Bounana Ould Cheikh Taleb Khyar
Cherif Ould Mohamed Mahmoud
12 Juillet 1960 discutant du projet de loi sur les partis politiques,
l'Assemblée nationale maintient, à la demande du ministre de la
Justice, l'article 5 disposant que "le mandat parlementaire est
indépendant de l'appartenance à un parti"
13-16 Juillet 1960 de retour d'Atar, Moktar Ould Daddah repart pour
Chinguetti et Oudane
15-22 Juillet 1960 session extraordinaire de l'Assemblée nationale
qui examine et adopte le plan triennal de développement 1960-1962
15-30 Juillet 1960 à Nouakchott, séminaire de l'association des
étudiants et élèves de Mauritanie sur le même thème qu'à Rosso
: "La jeunesse estudiantine et la construction nationale"
17-18 Juillet 1960 à Atar, le Premier Ministre s'entretient avec les
dirigeants de l'USMM
16 Juillet 1960 à Rosso, se constitue le syndicat des enseignants
arabes de Mauritanie
Chapitre IV
La
souveraineté internationale
19 Juillet 1960 le Conseil des ministres
- modifie les limites des communes urbaines d'Atar et de Boghé
- examine "dans la perspective de l'accession prochaine de la
République Islamique de Mauritanie à l'indépendance les problèmes
que le Gouvernement aura à résoudre"
20 Juillet 1960 "Mauritanie nouvelle" publie en libre
opinion un article de Hamoud Ould Abdel Wedoud, étudiant : "pour
une trève des partis autour d'un programme national en Mauritanie"
20 Juillet 1960 Diaguily Diabira, secrétaire à l'organisation de
l'UGTAN-Mauritanie annonce la dissolution du bureau élu au Congrès
constitutif de Rosso les 27-29 Août 1958
20 Juillet 1960 l'Assemblée nationale française approuve les
accords avec les Etats de l'Entente et de l'Afrique équatoriale
20-22 Juillet 1960 conférence des cadres du PRM
comprenant le gouvernement, les députés et les secrétaires
généraux des sections
22 Juillet 1960 l'Assemblée nationale confie à la conférence des
cadres et au groupe parlementaire du PRM le soin d'adopter une
résolution fixant la date de l'indépendance de la République
islamique de Mauritanie
22 Juillet 1960 la conférence des cadres et le groupe
parlementaire du PRM décident de la demande du transfert des
compétences et de la négociation d'accords de coopération avec la
France de telle sorte que l'indépendance soit proclamée le 28
Novembre 1960
22 Juillet 1960 Sid Ahmed Lehbib et Kebe Amadou Lamine se rendent à
Boghé "pour éclaircir la situation politique entre deux
tendances se réclamant du PRM et dresser une liste d'union pour les
élections municipales"
23 Juillet 1960 décret rapportant les mesures d'assignation à
résidence prises en Février à l'encontre de Hadrami Ould Khattri,
Yacoub Ould Boumediana, Abdoul Aziz Ba et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske
24 Juillet 1960 réunion d'information et de réorganisation de la
section PRM de Nouakchott
25 Juillet 1960 loi relative à l'organisation des partis
25 Juillet 1960 loi sur les communes rurales
25 Juillet 1960 loi portant approbation et promulgation du plan
triennal de développement économique et social 1960-1962
25 Juillet 1960 loi instituant une Caisse centrale de crédit de
Mauritanie et déterminant ses statuts
25 Juillet 1960 Cheikh Saad Bou Kane, délégué de la RIM à Dakar
25 Juillet 1960 le Premier Ministre quitte Nouakchott pour Paris
26 Juillet 1960 loi portant approbation du premier plan triennal de
développement économique et social :
. ressources 3.551 millions CFA du FAC, 3.643 millions CFA du FED et
664,3 millions CFA locales
. affectations : études générales 586 millions, production
1.653 millions, infrastructure 4.147 millions, équipement social
1.471 millions CFA
26 Juillet 1960 une délégation du séminaire des étudiants et
élèves de Mauritanie – en cours de session à Nouakchott –
s'entretient avec le secrétaire administratif du PRM Dembele
Tiecoura et souhaite "une table ronde des partis" :
"l'imminence de l'indépendance rend cette unité politique
urgente"
26 Juillet 1960 à Ainoun-el-Atrouss, Bastouil, dernier commandant
français du cercle passe le service à Mohamed Ould Maouloud Ould
Daddah
26 Juillet 1960 entretien de Gaulle- Moktar Ould Daddah à
l'Elysée : il est convenu que la République islamique de
Mauritanie proclamera son indépendance le 28 Novembre 1960 après
qu'aient été transférées les compétences communes et négociés
des accords de coopération
26 Juillet 1960 à Paris, première visite officielle d'un Chef
d'Etat de l'Afrique d'expression française nouvellement indépendante
: Ahmadou Ahidjo, président du Cameroun
27 Juillet 1960 * lettre du premier ministre au Président de la
République française et de la Communauté
- "transfert des compétences … afin d'acquérir la
souveraineté internationale"
- "négocier simultanément des accords qui permettent à la
République islamique de Mauritanie de demeurer au sein de la
Communauté rénovée"
* réponse du Président de la Communauté qui "prend note de
ces intentions" et transmet la demande de négociations au
Premier ministre de la République française
* entretien Debré-Moktar Ould Daddah "négociations
simultanées sur le transfert des compétences et sur les raports de
la République islamique de Mauritanie et de la République française
au sein de la Communauté"
* communiqué officiel annonçant que la République islamique de
Mauritanie proclamera son indépendance le 28 Novembre 1960
28 Juillet 1960 - le Premier Ministre de la République française
donne par écrit "l'accord du Gouvernement de la République
française" et "propose la date du 10 Octobre pour le début
des négociations
- en compagnie de Michel Debré et de Jean Foyer, le Premier
ministre s'envole pour Tananarive afin d'assister aux fêtes de
l'indépendance malgache
28 Juillet 1960 l'U.G.T.A.N. –Mauritanie dément la dissolution de
son bureau annoncée par Diabira
28 Juillet 1960 arrivée à Léopoldville du secrétaire général
des Nations Unies, Dag Hammarksjoeld
31 Juillet 1960 au Sénégal, à la suite de troubles à Saint-Louis,
le Parti africain de l'Indépendance est dissous
1° Août 1960 indépendance du Dahomey
2 Août 1960 à Tananarive, le Premier Ministre repartant pour
Nouakchott déclare à la presse
- les fêtes de l'indépendance n'auront lieu que fin 1961 pour que
la capitale soit complètement édifiée
- l'atmosphère est à la détente avec la Maroc
2 Août 1960 loi domaniale
2 Août 1960 la Belgique accepte l'envoi de troupes de l'O.N.U. au
Katanga
3 Août 1960 "Afrique nouvelle" publie un article de
Bouyagui Ould Abidine : "la Mauritanie, isolée ou trait d'union
?"
3 Août 1960 indépendance du Niger
5 Août 1960 les ex-assignés à résidence sont à Tidjikja
attendant de descendre à Nouakchott et à Saint-Louis
5 Août 1960 indépendance de la Haute-Volta
6-7 Août 1960 l'UGTAN-Mauritanie lance "un vibrant appel à
tous les travailleurs, à tous les jeunes … pour soutenir
l'indépendance du 28 Novembre 1960 qui sera sans doute
inconditionnelle"
7 Août 1960 indépendance de la Côte d'Ivoire
7 Août 1960 "Al Istiqlal" écrit : "il est du devoir
de mes responsabilités d'être attentif et vigilant" grâce au
"mépris caractéristique du précédent Gouvernement de M.
Ibrahim à l'égard de ce problème", le Gouvernement français
a pu "dépasser les événements et consolider son influence"
en Mauritanie
8-11 Août 1960 à Abidjan, le Conseil de l'Entente décide que les
quatre Etats auront des institutions politiques similaires,
coordonneront leurs forces armées, leur politique économique et
leur diplomatie
9 Août 1960 le roi du Maroc reçoit la "délégation
mauritanienne permanente" présidée par Fall Ould Oumeir "La
Mauritanie doit pouvoir exprimer librement sa volonté selon le
principe de l'autodétermination afin qu'elle puisse librement
s'intégrer au Maroc"
9 Août 1960 le Conseil de sécurité invite la Belgique à retirer
ses troupes du Katanga
11 Août 1960 "Al Alam" écrit : "le peuple marocain
n'acceptera jaMais qu'une partie de son territoire lui échappe et ce
n'est pas une indépendance factice qui le fera changer d'opinion"
11 Août 1960 indépendance du Tchad
11 Août 1960 le Premier Ministre expose au Conseil des
ministres ses entretiens avec le Général de Gaulle et Michel Debré
concernant l'accession de la RIM à l'indépendance ; le Conseil
"arrête les modalités relatives aux négociations qui
s'ouvriront prochainement à Paris sur le transfert des compétences
et les accords de coopération"
11 Août 1960 * le Premier Ministre écrit à son homologue français
:
- "l'accord du Gouvernement mauritanien sur la date du début
des pourparlers" ;
- "l'admission de la RIM au sein de l'ONU revêt aux yeux du
Gouvernement mauritanien une particulière importance"
* le Premier Ministre demande la participation de l'Assemblée
nationale à un comité interministériel chargé de préparer
- avant-projet des accords de coopération
- révision constitutionnelle
12 Août 1960 - le Premier Ministre estime que les pourparlers avec
la République française "devraient être menés par une
délégation restreinte comprenant le Chef du gouvernement et le
Président de l'Assemblée nationale
- le Président de l'Assemblée nationale propose une session
extraordinaire à la fin d'Août
13 Août 1960 Moktar Ould Daddah adresse une lettre aux
divers partis politiques pour les inviter à l'union
13 Août 1960 indépendance de la République centrafricaine
14 Août 1960 élections municipales : le PRM l'emporte
aisément à Boghé, Rosso et Kaédi où il se présente sans
adversaire, mais de justesse à Atar (par 30 voix sur 2634) où la
Nahda le talonne
mi Août 1960 Fall Ould Oumeir, Ould Ahmedou et Takhi arrivent à
Dakar et y répandent le bruit que l'ancien émir du Trarza serait
ambassadeur du Maroc au Mali, à défaut de Horma Ould Babana et de
Dey Ould Sidi Baba
15 Août 1960 indépendance du Congo-Brazzaville
16 Août 1960 le Premier Ministre estime que "l'Assemblée
Nationale s'est en effet prononcée d'ores et déjà sans équivoque
en faveur de l'accession à l'indépendance par l'intermédiaire du
groupe parlementaire du PRM qui se compose uniquement de l'ensemble
des députés"
17 Août 1960 le Premier ministre préside la conférence des
Commandants de Cercle
17 Août 1960 indépendance du Gabon
18 Août 1960 au Conseil des ministres, échange de vues sur la
composition du comité interministériel chargé de préparer les
avant-projets d'accords avec la France
19 –20 Août 1960 éclatement de la Fédération du Mali
* à Dakar, les conseil des ministres du Mali où un seul Sénégalais
est présent
- proclame l'état d'urgence
- décharge Mamadou Dia de ses fonctions et confie la défense et la
sécurité à Modibo Keita
* l'Assemblée législative du Sénégal
- abroge la loi du 10 Juin 1960 transférant certaines compétences
au Mali
- décide le retrait du Sénégal du Mali
- proclame l'indépendance du Sénégal
* télégramme de Mamadou Dia demandant l'admission du Sénégal aux
Nations Unies
* répondant au télégramme de Modibo Keita et de Mamadou Dia, le
Général de Gaulle leur demande de venir s'entretenir avec lui à
Paris de leurs intentions "soit dans le sens d'un rapprochement
entre le Soudan et le Sénégal, soit en vue des rapports qu'ils
envisagent d'avoir avec la France au sein de la Communauté, dans des
conditions nouvelles"
* malgré la demande de Modibo Keita, les troupes françaises
n'interviennent pas
20 Août 1960 * le Maroc décide de demander l'inscription de la
Mauritanie à l'ordre du jour de la prochaine session de l'Assemblée
générale des Nations Unies (ce qui est formellement fait le 22
Août)
* note marocaine à la France :
- "le Maroc n'a jamais fait abandon ni implicitement ni
explicitement de ses droits sur des régions qui de tout temps ont
fait partie intégrante du royaume et que seul le régime du
protectorat a artificiellement séparées du territoire national"
- "contre la volonté des populations mauritaniennes, le
Gouvernement français envisage de prendre en Mauritanie des mesures
graves qui … tendent à rompre artificiellement les liens
séculaires qui lient ce territoire à l'ensemble du Maroc"
22 Août 1960 - à Chtaurah (Liban), s'ouvre la conférence de la
Ligue arabe, en l'absence de la Tunisie, avec la question
mauritanienne à l'ordre du jour sur demande marocaine
- télégramme du Premier Ministre à chacun des Chefs d'Etat arabes
: "Peuple et gouvernement mauritaniens escomptent le soutien
fraternel des nations arabes" et qu'elles refuseront de
"cautionner les ambitions impérialistes du Gouvernement
marocain"
- discours radiodiffusé de Mohamed V se disant "dans
l'obligation de saisir l'ONU de la question mauritanienne"
22 Août 1960 le Président de l'Assemblée Nationale maintient dans
une lettre au Premier Ministre la nécessité "de permettre au
préalable sur les options fondamentales en vertu desquelles la
délégation mauritanienne devra conclure les accords de transfert"
22-25 Août 1960 discours de Modibo Keita, rentré au Soudan, sur les
raisons de l'éclatement du Mali
- "dirigeants sénégalais plus français que les Français"
- "un véritable socialisme africain"
- position à l'égard de l'Algérie
23 Août 1960 - à Paris, le Général de Gaulle reçoit Mamadou Dia
- le Conseil de Sécurité recommande l'admission des huit nouvelles
Républiques africaines (de l'Entente et de l'Afrique équatoriale)
24 Août 1960 répondant au Président de l'Assemblée Nationale, le
Premier Ministre estime que "cette procédure d'un caractère
inhabituel en ce domaine compromettrait le déroulement normal des
négociations"
24 Août 1960 les conseils municipaux élisent les Maires
Atar : Abdallahi Ould Obeid
Boghé : Cheikh Saad Bou Kane
Kaédi : Youssouf Koita
Rosso : Samba Sow
25 Août 1960 le Premier Ministre arrive à Paris et s'entretient
avec Jean Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec la Communauté
et avec Maurice Couve de Murville, ministre des affaires étrangères
sur la prochaine admission de la RIM à l'ONU
25 Août 1960 note française rejetant la revendication
marocaine
"les négociations proposées en 1956 avaient pour objet la
coopération économique dans les régions sahariennes, non les
revendications territoriales ; elles n'ont pu avoir lieu faute que le
Maroc ait désigné ses représentants"
25-29 Août 1960 - le Soudan menace de rompre les relations
diplomatiques avec tout Etat qui reconnaîtrait le Sénégal ;
- l'Assemblée soudanaise affirme que la fédération du Mali ne
saurait être mise en cause par un "acte illégal et
inconstitutionnel"
26 Août 1960 "le Maroc est toujours disposé à engager des
négociations avec la France au sujet de la Mauritanie, Mais il
s'oppose à ce que la France dispose unilatéralement de ce
territoire qui fait partie intégrante du Maroc"
25 Août 1960 "Mauritanie-Nouvelle" publie un entretien
avec Abdoul Aziz Ba, secrétaire administratif de l'Union Nationale
mauritanienne : " je suis convaincu de la nécessité d'un front
uni en Mauritanie et je crois même sa réalisation possible"
27 Août 1960 "Al Istiqlal" titre : "la Mauritanie, au
besoin par les armes"
28 Août 1960 à Chtaurah, le Comité politique du Conseil de la
Ligue arabe décide de soutenir le Maroc dans sa demande de récupérer
la Mauritanie en tant que partie intégrante de son territoire
national" et d'appuyer la démarche marocaine aux Nations Unies
; absence de la Tunisie
30 Août 1960 le Premier Ministre déclare au journal "Le Monde"
: "Ce n'est pas à la veille de son indépendance et de son
admission à l'ONU que la République islamique de Mauritanie va
accepter de renoncer à cette indépendance pour devenir une marche
lointaine de l'Empire chérifien"
1er Septembre 1960 accord franco-marocain sur
l'évacuation des dernières troupes françaises
2 Septembre 1960 le Général de Gaulle reçoit Modibo Keita
2 Septembre 1960 entrevue Sekou Touré - Houphouet Boigny
4-5 Septembre 1960 le comité directeur de l'UNM prend acte de
l'appel à l'unité lancée par le Premier ministre et souhaite "une
politique harmonieuse de redressement national"
5-6 Septembre 1960 à Maghama, Abdoul Aziz tient des réunions de
propagande de l'UNM
6 Septembre 1960 Senghor préconise un "vaste regroupement où
entreraient tous les Etats de l'ancienne AOF y compris la Guinée"
5-14 Septembre 1960 au Congo-Léopoldville, l'épreuve de force entre
Kasavubu et Lumumba est sanctionnée par une première prise de
pouvoir du colonel Mobutu
7 Septembre 1960 l'arrivée des dirigeants de la Nahda,
venus à Nouakchott dans l'idée d'une 'table ronde' des partis,
provoque différentes manifestations
8 Septembre 1960 Philibert Tsiranana démissionne de ses fonctions de
ministre-conseiller de la Communauté
9 Septembre 1960 Félix Houphouet-Boigny en fait autant
9-16 Septembre 1960 démentis mauritaniens – à Nouakchott et à
Paris – des dépêches marocaines suivant lesquelles les troupes
françaises seraient intervenues à Nouakchott et à Atar, tanks à
l'appui et affirmant également l'existence d'une garnison dans la
capitale
10 Septembre 1960 à Paris, le Premier Ministre affirme à la presse
que "la Mauritanie est un pays paisible qui veut être lui-même
avant d'entrer dans un ensemble quel qu'il soit"
11 Septembre 1960 la France reconnaît la République du Sénégal
12 Septembre 1960 de retour à Nouakchott, le Premier ministre
préside la Conseil qui assigne à résidence surveillée à Tichitt
les dirigeants de la Nahda : Bouyagui Ould Abidine, Ahmed Baba Ould
Ahmed Miske, Bamba Ould Yezid, Mohamed Malainine Chebih, Haiba Ould
Hamody
13 Septembre 1960 traité d'amitié et d'assistance entre la Guinée
et la République populaire de Chine
15 Septembre 1960 - "l'Express" titre "Vers un partage
de la Mauritanie" au sujet des entretiens Modibo Keita –
Mohamed V
- "Mauritanie nouvelle" s'interroge sur la position que
prendra l'Union soviétique à l'ONU sur la Mauritanie
13 Septembre 1960 répondant à l'appel du Premier Ministre, l'USMM
suggère une "table ronde" des partis politiques
16 Septembre 1960 à Atar
- Sidi el Moktar N'Diaye constate le partage de l'USMM entre la
tendance Ahmed Ould Kerkoub favorable au rapprochement avec le
Gouvernement et celle de Sidi Ould Abass, tenant pour la Nahda
- grève partielle des bouchers et rassemblement nahdiste
16 Septembre 1960 à Rabat, Mohamed el Moktar Ould Bah donne une
conférence de presse commentant la situation en Mauritanie
19 Septembre 1960 le Conseil des ministres décide l'envoi de
missions de bonne volonté en
- Afrique noire indépendante
- Scandinavie
- Amérique latine
19 Septembre 1960 accord entre la France et le Soudan pour le
regroupement des troupes françaises
21 Septembre 1960 discours radiodiffusé de Sidi el Moktar N'Diaye :
"le Maroc ne trompe personne"
21 Septembre 1960 - Mamadou Dia écrit à Modibo Keita "pour
normaliser nos relations, notamment dans le domaine économique et
financier"
- Léopold Sédar Senghor écrit à Félix Houphouet-Boigny : "nous
sommes d'accord même pour ne pas parler de confédération. Il
s'agirait selon la formule du Conseil de l'Entente d'une association
souple"
21 Septembre 1960 le Premier Ministre avise le Haut-Commissaire de sa
décision de "mauritaniser" le poste de Chef de subdivision
de Bir Moghrein
21 Septembre 1960 admission aux Nations Unies de 13 Etats africains,
dont 11 parrainés par la France ; le cas des Etats de l'ex-Mali est
réservé
21-22 Septembre 1960 le Conseil des ministres
- "adopte les avant-projets d'accord de transfert des
compétences et de coopération avec la République française"
- décide de reprendre les études sur le wharf de Nouakchott
22 Septembre 1960 la proclamation de la République du Mali, à
Bamako, consacre la reconnaissance implicite par le Soudan de la
rupture de la Fédération
22-30 Septembre 1960 à Nouakchott, la Nahda tient un rassemblement
ou une réunion chaque soir
23-26 Septembre 1960 séjour de Félix Houphouet-Boigny à Bamako
23 Septembre 1960 l'inscription de la question de Mauritanie à
l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies se fait
sans opposition
24 Septembre 1960 départ du Premier Ministre pour Lagos où il doit
assister aux cérémonies d'indépendance du Nigeria
24 Septembre 1960 - la France reconnaît la République du Mali :
- le Congrès extraordinaire de l'Union soudanaise – RDA déclare
caducs les accords franco-maliens et supprime la référence au PFA
26 Septembre 1960 à Nouakchott, rassemblement Nahda
28 Septembre 1960 examinant la situation générale, le Conseil des
ministres –en l'absence de Moktar Ould Daddah – envisage la
dissolution de la Nahda, de l'USMM et de l'UMM
28 Septembre 1960 Sénégal et Mali sont admis à l'ONU
29 Septembre 1960 à Rabat, arrive une délégation de la Nahda en
route pour l'ONU
30 Septembre 1960 à Lagos, le Premier ministre s'entretient avec
Abubakar Tafewan Premier ministre de la Fédération nigériane et
le ministre des Affaires étrangères de Tunisie en tre autres
1er Octobre 1960 "Radio Rabat" diffuse une
déclaration de Ahmed Ould Abdallah, dirigeant de la Nahda : "si
en dépit de nos démarches et de celles du gouvernement marocain, le
colonialisme français nous imposait une indépendance factice, nous
prendrions les armes"
2-4 Octobre 1960 réunion du Comité directeur de la Nahda sous la
présidence de Yahya Ould Menkouss (seul membre du bureau exécutif à
ne pas être assigné à résider à Tichitt)
- "décide à l'unanimité d'accorder plein pouvoir au bureau
exécutif actuellement en résidence surveillée à Tichitt pour
engager avec le Gouvernement toutes les discussions afférentes à
l'indépendance, à l'unité des partis politiques et à la question
marocaine"
- "décide à l'unanimité d'élire le bureau exécutif
provisoire suivant :
Baba Ould Deïd, président (frère d'Ould
Oumeir)
Mohamed el Hanchi Ould Mohamed Salah, secr. général
Mohamed Ould Abderrahmane, secrétaire
administratif
Mohamed Abdallah Ould Mohamed Ghoulam, trésorier
Sid Ahmed Ould Taya, relations extérieures
- Yahya Ould Menkouss, mis en minorité sur son souhait d'une
condamnation formelle d'Ahmed Ould Abdallah, démissionne
4 Octobre 1960 rencontre des responsables de la Nahda, de l'UNM et de
l'USMM : il est décidé de
- rejeter toutes prétentions d'où quelles viennent
- construire le pays et répondre à l'appel lancé par le Premier
Ministre
- faire cause commune
6 Octobre 1960 décret créant un Comité national de l'Enseignement
8 Octobre 1960 le commandement de la Baie du Lèvrier est
"mauritanisé" et confié à Mohamed Lemine Ould Hamoni
6 Octobre 1960 le Conseil des ministres débat de la situation
générale et de la Nahda en particulier
9 Octobre 1960 en application de la loi du 25 Juillet
1960 sur les partis politiques, la Nahda est dissoute "pour
appels répétés à une action illégale et subversive"
10 Octobre 1960 front uni PRM – UNM
10 Octobre 1960 à la suite d'une rencontre à Cotonou avec Mamadou
Dia, Houphouet- Boigny lance une invitation à tous les "responsables
des Etats africains de l'ancienne Communauté" ainsi qu'au
Cameroun et au Togo "pour trouver en commun une solution des
problèmes qui les préoccupent tous"
11 Octobre 1960 le prince héritier du Maroc déclare : "je
n'ai pas grand espoir de voir l'ONU résoudre l'affaire mauritanienne
; à mon avis, le problème mauritanien est avant tout le problème
des fils de la Mauritanie eux-mêmes"
13-17 Octobre 1960 échange de lettres pour les relations judiciaires
avec le Mali (ex-Soudan) et le Sénégal
13 Octobre 1960 à New-York, le prince héritier du Maroc déclare
que "nous ne nous opposerons jamais à l'indépendance de la
Mauritanie en tant que concept ou idée – mais nous nous opposerons
à ceux qui veulent diviser pour régner et créer des Etats
artificiels"
14 Octobre 1960 à Atar, l'USMM convoque une réunion de regroupement
avec la Nahda
14 Octobre 1960 lettre du Premier Ministre à son homologue malien
sur les incidents du Tilemsi et de Magazaïna et les "incursions
fréquentes en Mauritanie de forces de police du Soudan" et sur
"l'attraction exercée par les autorités du cercle de Nara sur
certains éléments de la population de la Mauritanie"
14 Octobre 1960 arrivés à Paris, Moktar Ould Daddah et
Sidi el Moktar N'Diaye sont reçus par le Général de Gaulle
. le Premier ministre souhaite le transfert des compétences sans
le préalable d'accords de coopération
. à la presse, il déclare : "que le Maroc se met dans une
très mauvaise posture … Je n'aimerai pas être à la place d'un
chef d'une délégation qui se présente à l'ONU comme impérialiste
en cette fin d'année 1960"
15 Octobre 1960 à l'Hôtel de Matignon, Michel Debré et Moktar Ould
Daddah arrêtent "la procédure du transfert des compétences de
la Communauté en vue de l'accession de la République islamique de
Mauritanie à l'indépendance"
15 Octobre 1960 le Premier Ministre cable de Paris à son homologue
ivoirien son acceptation à se rendre à la conférence d'Abidjan
17-18 Octobre 1960 à Bamako, le gouvernement malien accepte l'aide
soviétique au même titre que l'aide américaine
18 Octobre 1960 à l'Hôtel de Matignon, négociations
franco-mauritaniennes pour le transfert des compétences communes ; y
participent : Michel Debré, Jean Foyer, Jacques Foccart du côté
français et Moktar Ould Daddah et Sidi el Moktar N'Diaye du côté
mauritanien
19 Octobre 1960 accord particulier portant transfert des
compétences de la Communauté à la République islamique de
Mauritanie
"La République islamique de Mauritanie accède en plein accord
et amitié avec la République française à la souveraineté
internationale et à l'indépendance par le transfert des compétences
de la Communauté"
- le Premier ministre déclare dans son discours que "les
accords de coopération dans une Communauté rénovée seront
négociés le moment venu … dans le respect de nos souverainetés …
et conduites, j'en suis sûr, à bonne fin"
- lettre du Premier Ministre confirmant "l'adhésion de la RIM
à la Communauté rénovée"
19 Octobre 1960 à Atar, la réunion USMM – Nadha se tient malgré
l'interdiction des autorités ; des heurts font trois blessés dans
le service d'ordre
22 Octobre 1960 décret instituant les tribunaux du travail
23 Octobre 1960 - à Bamako, arrive la premier ambassadeur de la
République populaire de Chine
- à Conakry, Léopold Sédar Senghor en vol pour Abidjan fait
escale
24-26 Octobre 1960 à Abidjan, conférence des Chefs de
gouvernement des Etats africains et malgache d'expression française
les participants dont Moktar Ould Daddah s'accordent sur une
position commune aux Nations Unies sur
- le Congo-Léopoldville
- l'Algérie
- la Mauritanie
26 Octobre 1960 aux Nations Unies, le groupe africain discute du
Congo-Léopoldville et de la Mauritanie ; la Tunisie et le Ghana font
renvoyer la pétition marocaine jusqu'après l'indépendance
mauritienne
29 Octobre 1960 à Aioun-el-Atrouss, d'éventuelles manifestations de
l'USMM et de l'ex-Nahda sont interdites
3 Novembre 1960 le Président des Etats-Unis cable à Nouakchott sa
reconnaissance de l'indépendance de la République islamique de
Mauritanie
4 Novembre 1960 discours radiotélévisé du Général de Gaulle sur
"l'Algérie algérienne" laissant prévoir un référendum
sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics dans les
départements algériens
4 Novembre 1960 le Maroc publie un "livre blanc" sur la
Mauritanie
4 Novembre 1960 à Kiffa, attentat manqué contre un officier
français
6 Novembre 1960 à Nouakchott, manifestations préludant à
l'indépendance et organisées par la J.P.R.M. qui reprend ses
activités à cette occasion
7 Novembre 1960 * aux Nations Unies, est publié un aide-mémoire de
la République islamique de Mauritanie
* le roi du Maroc reçoit les missions d'amitié et de bonne volonté
qui doivent faire connaître la thèse de Rabat
- en Asie, Allah el Fassi
- en Amérique du Nord, Balafrej
- en Amérique latine, Abdelkad Torres
- en Europe, Hassan el Ouzzani
* message personnel de Mohamed V à Bourguiba
8 Novembre 1960 le Premier ministre ouvre la session
extraordinaire de l'Assemblée nationale
- "l'accord qui est soumis aujourd'hui à votre approbation ne
comporte ni restriction ni réserve. Le transfert des compétences
est total et inconditionnel"
- "A tous les peuples, sans exclusive, la Mauritanie offre son
amitié. Avec tous, elle souhaite établir des relations de confiante
coopération. Mais elle ne saurait transiger sur le respect de son
indépendance et de sa souveraineté. Cet avertissement, je l'adresse
une fois de plus au Maroc"
- "l'union s'impose avec une impérieuse exigence"
la direction des Affaires Intérieures est "mauritanisée"
et le commandement territorial remanié
Ahmed Ould Bah remplace Bourgarel, directeur des Affaires
intérieures
Samory Ould Biya, Hodh oriental
Sid Ahmed ous Mohamed, Brakna
Dey Ould Brahim, Inchiri
Ahmed Ould Mohamed Salah, Tagant
au Ksar de Nouakchott,
assassinat du Maire d'Atar : Abdallahi Ould Obeïd
9 Novembre 1960 l'Assemblée nationale approuve par acclamation
l'accord du transfert des compétences
- Sidi Mohamed Deyine, ministre de l'Intérieur
décrets fixant les attributions du ministre de l'Intérieur et
plaçant l'Information sous l'autorité directe du Premier Ministre
- assignation à résidence de 16 membres de la Nahda et de
nationaux marocains
13 Novembre 1960 télégramme de ralliement au Premier Ministre signé
de Bouyagui Ould Abidine et de Bamba Ould Yezid
14 Novembre 1960 le Premier Ministre fait "rapport sur l'état
de la Nation"
- … "le moment est venu d'affronter le problème financier
sans illusion et sans complaisance car l'indépendance politique
ne serait qu'un leurre si elle ne s'appuyait pas sur l'indépendance
économique"
- "projet de loi de révsion constitutionnelle … qu'impose le
transfert des compétences"
- "la Mauritanie abordera l'indépendance avec ses propres
institutions qu'elle s'est librement données, qu'elle a mûrement
débattues"
- "le Gouvernement ne cèdera pas devant les menaces. Il
réprimera les menées subversives"
15 Novembre 1960 la "commission de la hâche" dépose son
rapport à l'Assemblée nationale
15-16 Novembre 1960 à Tunis, Mamadou Dia et Ahmadou Ahidjo
s'entretiennent avec Bourguiba et avec le "G.P.R.A."
15 Novembre 1960 - aux Nations Unies, la Commission politique se
saisit de la question mauritanienne
- à Paris, l'Assemblée nationale française approuve l'accord
particulier signé avec la République islamique de Mauritanie
16-19 Novembre 1960 Mamadou Dia en voyage officiel au Maroc
17 Novembre 1960 télégramme de l'Association des étudiants de
Mauritanie au secrétaire général des Nations Unies affirmant le
droit de la RIM à l'indépendance et s'élevant contre les
prétentions marocaines
19 Novembre 1960 le Premier Ministre écrit au Président de la
République française pour que ne soit pas prolongée sous une autre
forme la mission du Haut-Commissaire Anthonioz afin "de
concrétiser tant aux yeux de l'opinion internationale les
modifications institutionnelles survenues dans les rapports régissant
nos deux Etats"
20 Novembre 1960 le Chef du gouvernement malien télégraphie :
"aux regrets de ne pouvoir envoyer une délégation à
Nouakchott le 28 Novembre … qu'il saisit opinion publique et ONU
sur insécurité systématique et entretenue frontière par éléments
mauritaniens"
21-27 Novembre 1960 voyage officiel de N'Krumah au Mali :
déclarations sur le projet d'union Ghana-Mali
22 Novembre 1960 le Premier Ministre répond au câble de Modifié
Keita : "j'espère que cet incident règlera amiablement entre
nous et n'empêchera pas le Mali d'apporter à la Mauritanie avec
laquelle il a tant d'attaches le soutien de son amitié à un moment
aussi capital de son histoire"
23 Novembre 1960 Yacoub Ould Boumediana, secrétaire politique de
l'UNM est nommé directeur de l'Information et de la Radiodiffusion
23 Novembre 1960 aux Nations Unies, reprise du débat sur la
Mauritanie en Commission politique
23 Novembre 1960 la Tunisie reconnaîtra l'indépendance de
la Mauritanie, se fera représenter à Nouakchott et parrainera la
candidature de le RIM à l'ONU
23-25 Novembre 1960 le Conseil des ministres adopte le projet de loi
constitutionnelle relatif à l'exercice par le Premier ministre des
pouvoirs et prérogatives de Chef de l'Etat et surseoit à une
définition de nouveaux rapports entre le pouvoir exécutif à la
suite du transfert des compétences de la Communauté
24 Novembre 1960 le Président de la Communauté fait savoir au
Premier ministre qu' "en attendant que des accords conclus entre
votre Gouverneut et celui de la République française règlent la
question", Pierre Anthonioz, précédemment Haut-Commissaire
aura la qualité et le titre d'envoyé exceptionnel et
plénipotentiaire, avec rangs et prérogatives d'ambassadeur
24 Novembre 1960 le Maroc décide le rappel de son ambassadeur à
Tunis
25 Novembre 1960 loi créant les forces armées nationales
25 Novembre 1960 le roi du Maroc reçoit Mohamed el Hanchi Malainine,
ancien dirigeant de la Nahda
26 Novembre 1960 loi modifiant la Constitution du 22 Mars 1959 et
disposant en un article unique : "le Chef de l'Etat, chef de
l'exécutif, est le Premier ministre avec les rangs, pouvoirs et
prérogatives qui s'attachent à ces fonctions"
26 Novembre 1960 - aux Nations Unies, la Commission politique ne peut
adopter aucune résolution concernant la Mauritanie
- le Maroc décrète une "journée de la Mauritanie" pour
le 28 Novembre
- Rabat "considère que l'attitude tunisienne met en danger la
solidarité du Maghreb arabe et compromet l'édification de son
unité"
27 Novembre 1960 à Nouakchott, le Premier Ministre de la République
française, Michel Debré et Me Moktar Ould Daddah, chef de l'Etat
mauritanien échangent les instruments de ratification de l'accord
portant transfert des compétences
28 Novembre 1960 à O
heure
Moktar Ould Daddah proclame
l'indépendance de la
République islamique de Mauritanie
devant les représentants de 33 pays, dont tous les Chefs d'Etats
de l'ancienne communauté et le Premier ministre de la République
française qui ne s'est déplacé que pour cette seule indépendance
Sidi el Moktar N'Diaye, président de l'Assemblée nationale
- "si l'Etat mauritanien s'est formé peu à peu, le peuple,
lui, a toujours vécu sur cette terre"
- "la paix française a permis l'évolution politique,
économique et sociale de notre pays"
- "seule une véritable coopération entre les jeunes Etats
africains indépendants, dans le respect mutuel des souverainetés,
pouvait nous permettre de ne pas dériver à l'aventure"
message du Général de Gaulle : "La République
française et la République islamique de Mauritanie resteront
fidèles l'une à l'autre, fières de leur passé valeureux, sûres
de leur avenir solidaire et prospère"
Michel Debré, Premier Ministre de la République française,
insiste sur la nécessité de pratiquer "la tolérence à
l'intérieur et la solidarité à l'extérieur"
le Chef de l'Etat déclare : "le rêve de chaque homme, de
chaque femme de ce pays est devenu réalité … Dans cette capitale
naissante, je vous convie à reconnaître le symbole de la volonté
d'un peuple qui a foi dans son avenir"
28 Novembre 1960 à Nouakchott, conférence des Chefs d'Etat
africains et malgache d'expression française qui conviennent de
"se concerter sur tous les problèmes mondiaux touchant à leurs
intérêts communs et pour organiser entre eux une solidarité réelle
et agissante"
28 Novembre 1960 - demande d'admission de la République islamique de
Mauritanie aux Nations Unies
- télégrammes de félicitations de l'Union soviétique, de la
Guinée et du Mali qui ne sont pas représentés
- le Chef de l'Etat reçoit les lettres de créance des ambassadeurs
de France, du Royaume-Uni, de la République fédérale d'Allemagne
et des Etats Unis
30 Novembre 1960 le Chef de l'Etat mauritanien demande à nouveau au
Président de la République française et de la Communauté que soit
nommé un représentant de la France à partir du 1er
Janvier 1961
1er Décembre1960 télégramme de la diaspora
mauritanienne remerciant Bourguiba pour son soutien
3 Décembre 1960 télégramme des chefs de la Nahda au secrétaire
général des Nations Unies qui "approuve sans réserve
l'accession de notre pays à l'indépendance et à la souveraineté
internationale"
3 Décembre 1960 - le Chef de l'Etat arrive à New-York pour
assister à la séance du Conseil de sécurité consacrée à la
Mauritanie
- débat au Conseil de sécurité sur la demande de la RIM à l'ONU
inscription à l'ordre du jour : 9 # 2
- la résolution franco-tunisienne recueille 8 voix contre 2 et 1
abstention
- le veto soviétique empêche la Mauritanie d'être admise parmi
les Nations Unies
4 Décembre 1960 à Siguiri, sur la frontière malo-guinéenne,
entretiens Modibo Keita-Sekou Touré
5 Décembre 1960 à New York, le Chef de l'Etat mauritanien déclare
que "le Maroc est le vaincu de la semaine, car désavoué par
tous les Etats africains il a recherché l'alliance de l'URSS
acceptant ainsi d'introduire la guerre froide en Afrique"
9-13 Décembre 1960 des heurts sanglants se produisent en Algérie
pendant le voyage du Général de Gaulle qui doit constater la
séparation grandissante des deux communautés
10 Décembre 1960 après s'être entretenu avec le Président
Eisenhower, le Chef de l'Etat quitte les Etats-Unis pour Nouakchott
via Paris
13 Décembre 1960 à Paris, Moktar Ould Daddah s'entretient avec Jean
Foyer, secrétaire d'Etat aux relations avec la Communauté et lui
fait comprendre que les accords de coopération ne pourront être
signés que quand la Mauritaniue aura été admise aux Nations Unies
15 –19 Décembre 1960 à Brazzaville, conférence des Chefs
d'Etat africains et malgache d'expression française
* définition d' "une politique commune de coopération
africaine"
- "recherche obstinée de la paix"
- "non ingérance"
- "coopération économique et culturelle sur la base de
l'égalité"
- diplomatie concertée
* création d'un comité d'études pour la coopération économique
- code d'investissements
- organisation africaine et malgache de coopération économique
- fond de solidarité
-
association à la CEE
19-24 Décembre 1960 à l'issue de la conférence de Brazzaville,
"tournée d'amitié" qu'effectuent Félix Houphouet-Boigny,
Moktar Ould Daddah, Maurice Yaméogo, François Tombalbaye et Léon
M'ba à Libreville, Bangui, Fort-Lamy, Niamey, Abidjan et Dakar
18 Décembre 1960 aux Nations Unies, onze Etats dits du "groupe
de Brazzaville" déposent un projet de résolution pour que soit
admise la République islamique de Mauritanie
20 Décembre 1960 la question de l'admission de la Mauritanie aux
Nations unies est reportée à la 2ème partie de la
session qui s'ouvrira le 7 Mars 1961
20 Décembre 1960 lettre de secrétaire général de la Communauté
répondant à celle du Chef de l'Etat au président de la Communauté
: Pierre Anthonioz sera remplacé dans le courant de Janvier, puisque
les négociations sur la coopération vont s' "engager très
prochainement"
22 Décembre 1960 lettre de vœux de Sekou Touré à Moktar Ould
Daddah
23-24 Décembre 1960 à Conakry, Sekou Touré, Modibo Keita et Kwane
N' Krumah tiennent conférence
27 Décembre 1960 le Ghana reconnaît la République islamique de
Mauritanie
30 Décembre 1960 "table ronde" des organisations
syndicales convoquée par la Gouvernement et présidée par le
Ministre de la Fonction publique
- situation financière de l'Etat
- situation sociale
- réintégration des ouvriers des TP
- formation professionnelle
31 Décembre 1960 Nouakchott dément que la Mauritanie ait offert
l'hospitalité à des personnalités marocaines réfugiées en France
31 Décembre 1960 message du Nouvel An du Chef de l'Etat
- "la solidarité des peuples frères africains"
- "puisse cette année voir la fin des combats et le terme des
luttes fratricides qui déchirent l'Algérie"
2-13 Janvier 1961 voyage officiel de Gamal Abdel Nasser au Maroc
3 Janvier 1961 "le Premier Ministre de la République française
fait part au Premier Ministre de la République islamique de
Mauritanie de son souhait de voir s'ouvrir les négociations (des
accords de coopération) dans les jours à venir … et de les mener
à leur terme avec la célérité que les circonstances imposent"
3 Janvier 1961 liaison des commandants des cercles de Néma
(Mauritanie) et de Goudam (Mali)
3-7 Janvier 1961 conférence de Casablanca, autour de Mohamed
V groupant Sekou Touré, N'Krumah, Modibo Keita, Nasser et Ferhat
Abbas
- "charte de Casablanca"
- prévision d'une assemblée consultative africaine, de comités
politique, économique et culturel, d'un commandement intégré
- approbation de "toutes actions menées par la Maroc en
Mauritanie pour recouvrer ses droits légitimes"
4-7 Janvier 1961 le Conseil des Ministres "mauritanise"
le commandement du cercle d'Adrar et lève les mesures
d'assignation à résidence des membres de la Nahda à l'exception de
ceux internés à Tichitt et à Chinguetti
5-6 Janvier 1961 le Conseil de l'Entente opte pour des accords de
type camerounais avec la France et décide de ne pas entrer dans la
Communauté rénovée
6 Janvier 1961 à Paris, entrevue entre Hamoud Ould Abdel Wedoud
stagiaire diplomatique aux Pays-Bas et l'attaché de presse près de
l'ambassade du Maroc
7 Janvier 1961 Senghor inaugure la route bitumée Dakar Saint-Louis
7 Janvier 1961 circulaire du secrétaire général du PRM sur la
diffusion des communiqués des sections
8 Janvier 1961 référendum approuvant la politique algérienne du
Général de gaulle par 75% des votants en France métropolitaine et
70% en Algérie
9 Janvier 1961 réponse mauritanienne à la note
française : le Gouvernement "exprime sa confiance dans
l'avenir des relations de coopération entre la France et la
Mauritanie qui ne pourront toutefois se développer que sur la base
du respect absolu de sa souveraineté et dans une perspective qui
exclut toute forme de mise en demeure dont il ne saurait admettre la
caractère comminatoire"
- "la négociation ne pourra intervenir avant la fin de la
session de l'Assemblée générale des Nations Unies et le nouvel
examen de la candidature de la RIM"
10-11 Janvier 1961 conférence des commandants de cercle
10 Janvier 1961 à Paris, le délégué de la RIM, Jean Gondre,
s'entretient avec le secrétaire d'Etat aux relations avec la
Communauté
12 Janvier 1961 loi portant création d'une taxe sur le chiffre
d'affaires
12-20 Janvier 1961 une délégation U.S.M.M. conduite par Ahmed Ould
Kerkoub se rend à Nouakchott et déclare approuver sans réserve la
politique du Gouvernement mauritanien ; elle est reçue par le Chef
de l'Etat
14 Janvier 1961 à Rosso, la conférence des centrales syndicales
(U.N.T.M., U.G.T.A.N., U.R.T.M. et C.A.T.C.)
- "se réjouit de l'unanimité de l'idée d'une unité
syndicale antionale en RIM"
- "décide la tenue d'un congrès constitutif à Nouakchott le
2 Juin
- confie les travaux préalables à un comité préparatoire devant
se réunir le 4 Février
16 Janvier 1961 le Gouvernement français admet que "les
relations entre les deux pays continuent de se poursuivre sur le
régime du statu quo en attendant que soient définies par
accords dans la forme les modalités de coopération des deux Etats"
16 –17 Janvier 1961 à Tidjikja, se tiennent des réunions
politiques pour évincer du Gouvernement le ministre de l'Economie
rurale et "procéder de façon à introduire au Gouvernement un
ministre originaire du Tagant
17 Janvier 1961 Patrice Lumumba est "transféré" de
Léopoldville au Katanga ; son décès sera annoncé le 13 Février
20 Janvier 1961 - loi portant création d'un service de la marine
marchande
- départ pour Tunis de 24 stagiaires juristes
20 Janvier 1961 à Touil, concertation des chefs de subdivision
d'Aioun-el-Atrouss, Nioro et Yélimamé
20 Janvier 1961 le Mali demande l'évacuation des bases françaises
25 Janvier 1961 le Conseil des ministres accepte la démission du
conseil municipal d'Atar et nomme une délégation spéciale pour
administrer la commune
25 Janvier 1961 Cheikh Saad Bouh Kane démissionne de ses fonctions
de délégué de la RIM à Dakar
26 Janvier 1961 loi créant la Banque mauritanienne de Développement
26 Janvier 1961 note du ministre de la Justice et de la Législation
"relative au problème constitutionnel de la forme du pouvoir
exécutif"
30Janvier-4 Février 1961 à Dakar, conférence des ministres des
Etats africains et malgache d'expression française ; une
Organisation africaine et malgache de coopération économique est
esquissée
30 Janvier 1961 - loi portant organisation de l'enseignement public
du 1° degré
- loi sur la constitution et le fonctionnement des syndicats
professionnels
2-16 Février 1961 à Lagos, la République islamique de Mauritanie
est admise au sein de la Commission de coopération technique en
Afrique au sud du Sahara
2-9 Février 1961 voyage officiel de Sékou Touré au Mali
3 Février 1961 N'Krumah invite le Chef de l'Etat mauritanien à se
rendre au Ghana
3 Février 1961 le Général de Gaulle et Houphouet Boigny
s'accordent sur les principes devant guider la négociation des
accords de coopération entre la France et les Etats de l'Entente,
"en dehors du cadre de la Communauté"
3-6 Février 1961 le Chef de l'Etat se rend à Port Etienne où il
inaugure le 5 le premier tronçon de la voie ferrée de MIFERMA et le
6 le centre de formation professionnelle
4 Février 1961 à Atar, prise de fonctions du premier
commandant de cercle mauritanien Ahmed Ould Aida, à qui Isaac
passe le service
4 Février 1961 à Dakar, les ministres du "groupe de
Brazzaville" s'accordent pour proposer à la prochaine
conférence des Chefs d'Etat africain et malgache d'expression
française
- le projet de traité instituant l'O.A.M.C.E.
- le renforcement des unions douanières existantes
- un mode de négociations avec la CEE
4-5 Février 1961 à Rosso, le comité préparatoire du Congrès
constitutif de la centrale syndicale unique constitue un comité
provisoire de 5 membres
Fall Malick (UNTM)
Abdoulaye N'Diaye (UGTAN)
Amidou Sene (UGTAN)
Yamar Tall (CATC)
Guerrabi Ould Amidi (SNRI)
4 Février 1961 en Angola, des émeutes causant 16morts commencent la
répression portugaise
6-18 Février 1961 à Addis-Abeba, la République islamique de
Mauritanie est admise à la Commisison économique pour l'Afrique
(organisme spécialisé de l'ONU) "provoquant ainsi le départ
de la délégation marocaine"
7 Février 1961 à la Nouvelle-Delhi, la République islamique de
Mauritanie est admise dans l'Organisation Mondiale de la Santé
8 Février 1961 le Mali accepte le projet de réunion de la Mission
d'aménagement du Sénégal, préconisée par la Mauritanie et
suggère la participation de la Guinée et la définition d'une
charte
5 Février 1961 réunies sous la présidence du Chef de l'Etat les
associations de jeunesse décident de se regrouper et un Conseil de
la Jeunesse, présidé par Amadou Gueye est créé
10 Février 1961 - le Conseil des ministres examine la question d'une
ambassade à Bamako et l'éventualité de la nomination de Mohamed el
Moktar Ould Bah comme représentant du Maroc au Mali ; Amadou Diadie
Samba Diom est chargé de sonder Modibo Keita à ce sujet le 17
- le Conseil des Ministres donne son accord à la République
française pour que soient mobilisés 600 hommes, ce qui permettra
ainsi le transfert de premières unités à l'armée mauritanienne
10 Février 1961 à Paris, s'ouvre une conférence des Chefs d'Etat
et de gouvernement des Six, sur le projet d'union politique
12 Février 1961 les assignés de Tichitt sont libérés
13 Février 1961 l'escadre de Toulon commandée par l'amiral
Barthélemy qui est reçu par le Premier Ministre à Nouakchott,
mouille à Port-Etienne
18 Février 1961 la Mali reconnaît le "G.P.R.A."
20 Février 1961 le Chef de l'Etat déclare à l'Assemblée
nationale : "toutes les mesures d'assignation à résidence sans
exception ont été levées. Les Mauritaniens que concernent ces
dispositions doivent Maintenant prendre leurs responsabilités. Nous
les convions sans restriction à s'associer aux grandes tâches de la
construction nationale"
20 Février 1961 le groupe parlementaire du PRM
- discute des pourparlers à engager avec l'UNM et désigne une
délégation pour ce faire ;
- le Premier Ministre s'y montre pessimiste sur la situation
générale du Parti
21 Février 1961 * rencontre UNM –PRM
- association de l'UNM aux Décembreisions
- questions des élections législatives
* le groupe parlementaire du PRM discute de la révision
constitutionnelle
- Sidi el Moktar N'Diaye se dit hostile à "toute fissure entre
la Gouvernement et la Parlement" et déclare ne pas briguer la
présidence de la République ;
- il est demandé au ministre de la Justice et de la Législation de
présenter trois projets de révision
23 Février 1961 première à le faire, l'ambassade de Chine
nationaliste installe ses services à Nouakchott
24 Février 1961 reçus par le Premier Ministre, les chefs
de la Nahda, de retour à Nouakchott déclarent que
"l'indépendance étant chose acquise, il ne reste plus à
l'ancienne opposition anti-colonialiste que deux solutions : soit la
réalisation de l'unité entre tous les Mauritaniens pour la défense
de l'indépendance obtenue et la consolidation, soit une opposition
constructive dans un cadre uniquement national"
27 Février 1961 Souleymane Ould Cheikh Sidya, observateur de la RIM
à l'ONU
26 Février 1961 décès du roi Mohamed V ; le prince Moulay
Hassan, son fils lui succède sous le nom d’Hassan II
27 Février 1961 à Rambouillet, entretiens de Gaulle – Bourguiba
28 Février 1961 le groupe parlementaire du PRM opte pour
un régime présidentiel par 17 voix contre 4 et 9 abstentions
- l'Assemblée actuelle restera en fonction jusqu'à la fin de son
mandat tel qu'initialement prévu
- les élections présidentielles auront lieu en même temps que les
municipales le 25 Mai
le groupe parlementaire
- discute de la situation du Parti
- approuve l'envoi d'un télégramme de condoléances au Maroc
28 Février 1961 Bourguiba – qui a renoué les relations
diplomatiques avec le Maroc depuis le 4 Février précédent –
assiste aux obsèques de Mohamed V
28 Février 1961 accord commercial entre le Mali et la République
populaire de Chine
1° Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM
- décide l'envoi de quatre missions à l'intérieur du pays
- accepte la reconstitution d'une J.P.R.M. : l'âge étant de 15 à
30 ans
- entend une communication du Premier ministre sur la Constitution
1° et 2 Mars 1961 le Conseil des ministres
- décide d'attendre la conférence de Yaoundé avant de répondre
aux propositions françaises de conférence monétaire
- décide l'envoi de vivres à Fort-Gouraud et à Fort-Trinquet
- examine l'avant-projet de révision constitutionnelle
1° Mars 1961 à Rabat, entretiens Hassan II – Bourguiba
1° Mars 1961 à Paris, le Général de Gaulle préside un conseil
consacré aux relations avec les Etats de la Communauté
1° Mars 1961 le Gouvernement voltaïque refuse le maintien de bases
françaises sur son territoire et veut s'en tenir à une assistance
française pour la mise sur pied de son armée nationale
3 Mars 1961 à Saint-Louis, conférence des ministres des Finances de
la Mauritanie et du Sénégal
- nouvelle répartition des recettes douanières à l asuite de
l'éclatement de la Fédération
- harmonisation fiscale
4 Mars 1961 dépôt du projet de révision constitutionnelle
4-5 Mars 1961 déclarations du roi Hassan II sur l'évacuation des
bases françaises au Maroc
7 Mars 1961 commentant l'ouverture des négociations entre la France
et les Etats de l'Entente, Mamadou Dia déclare que "le fait
d'être ou ne pas être de la Communauté est une querelle de mots
aujourd'hui dépassée. La coopération entre les Etats et l'esprit
de coopération dominent la question d'être ou non d'accord avec la
notion de Communauté"
8 Mars 1961 "Mauritanie Nouvelle" publie un éditorial sur
les "avantages du régime présidentiel"
8 Mars 1961 le Conseil des ministres examine l'attitude marocaine
compte tenu du changement de souverain et des conversations que le
nouveau Roi a tenues à Bourguiba
8 Mars 1961 attentats mortels contre des Français à Atar et à
Nouakchott
9 Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM entend le Premier Ministre
sur les événements d'Atar et de Nouakchott et accepte que soient
prises des mesures d'exception
10 Mars 1961 conférence sur les mesures de sécurité : le Premier
Ministre, l'ambassadeur de France, le ministre et le directeur des
Affaires intérieures y participent seuls
- l'envoyé extraordinaire de la République française signe une
réquisition générale des troupes à Nouakchott et à Atar ;
- maintien d'un peloton de gendarmerie à Port-Etienne qui se trouve
y être de passage ;
- distribution d'armes individuelles aux cadres européens de
MIFERMA
10 Mars 1961 le groupe parlementaire du PRM discute du projet de
Constitution, notamment de la question des garanties à la minorité
et de l'institution d'une vice-présidence
10-13 Mars 1961 à Paris, la France et 8 Etats de l'Afrique
occidentale s'accordent sur :
- le maintien de l'union monétaire de l'Afrique de l'Ouest
- la gestion par un établissement multinational et la garantie par
le Trésor français
- la décentralisation du crédit
10-14 Mars 1961 échange de lettres Moktar Ould Daddah – Mamadou
Dia sur les "foyers d'agitation chargés de fomenter des
troubles en RIM"
13 Mars 1961 la délégation mauritanienne aux Nations Unies rapporte
que "Bourguiba s'est entretenu très longuement avec Hassan II
au sujet de la Mauritanie et que ce dernier aurait bien compris et
envisagé de changer complètement de position"
14 Mars 1961 entretien Moktar Ould Daddah – Anthonioz sur la
coopération militaire avec la France
- le Premier Ministre refuse de s'engager sur "l'imminence de
la conclusion d'accords de coopération" mais donne l'assurance
verbale qu'elle interviendra après la conférence de Yaoundé ;
-
un échange de lettres sur la participation provisoire de la France à
la défense de la Mauritanie est convenu
14 Mars 1961 le Sénégal reconnaît la République populaire de
Chine, mais n'établira pas de relations diplomatiques avec Pékin
15 Mars 1961 loi portant création d'une Cour criminelle
15 Mars 1961 - la démission de Sidi el Moktar N'Diaye de
ses fonctions de Président de l'Assemblée nationale est confirmée,
mais les députés refusent de l'accepter
- éditorial de "Mauritanie Nouvelle" sur le régime
présidentiel : "le temps de l'efficacité"
16 Mars 1961 échange de lettres entre la République islamique de
Mauritanie et la République française sur "la participation
des forces armées françaises à la défense extérieure du
territoire de la République islamique de Mauritanie"
18 Mars 1961 accords soviéto-maliens
20 Mars 1961 nomination des membres de la Cour criminelle spéciale
que préside Mohamed Ould Cheikh
20-21 Mars 1961 le Conseil des ministres
- prend connaissance d'une note de la Chine nationaliste sur
l'admission de la Mauritanie aux Nations Unies
- examinant un éventuel changement dans l'attitude du Maroc, décide
* soumettre l'affaire à la Conférence de Yaoundé "comme un
problème africain en général et non pas seulement mauritanien et
s'aligner sur la position commune qui sera prise"
* pas de retour des "transfuges" sans changement de la
politique marocaine
* "mauritanisation" du commandement du cercle du Tzarza,
seul à être encore administré par un Français
Soumare Gaye Silly, Trarza
Ely Ould Sidi El Mehdi, Inchiri
Magi Ould Moustapha, Guidimaka
21 Mars 1961 communiqué du PRM proposant une "table ronde"
pour le début du mois de Mai aux "partis et leaders de
l'oposition"
22 Mars 1961 à Nouakchott, réunion du comité directeur de la
Mission d'aménagement du Sénégal M.A.S. ; y participent les
ministres mauritaniens et sénégalais intéressés et un observateur
du Mali
23 Mars 1961 départ du Premier Ministre, Chef de l'Etat pour Yaoundé
22 Mars 1961 début de l'évacuation des bases françaises au Mali
20 Mars 1961 Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, secrétaire général de
l'ex-Nahda, est nommé chef du service des affaires politiques et
sociales au ministère des Affaires étrangères
26-28 Mars 1961 à Yaoundé, conférence des Chefs de
l'Etat africain et malgache d'expression française
- déclaration de politique générale sur l'Algérie, le
Congo-Léopoldville, l'admission de la Mauritanie aux Nations Unies,
l'apartheid et acceptation d'une invitation à Lagos ;
- projets devront être préaparés sur
représentation diplomatique
nationalité et citoyenneté
entraide judiciaire
télécommunications
accord de défense
- adoption du traité créant l'O.A.M.C.E. avec siège à
Yaoundé
- création d'Air-Afrique avec siège à Abidjan
- définition des bases de négociation avec la CEE
30 Mars 1961 annonce de pourparlers entre la France et le "G.P.R.A"
devant s'ouvrir le 7 Avril à Evian ; le lendemain, le "G.P.R.A"
renonce à s'y rendre faute d'y être seul représentant des
populations algériennes
28 Mars 1961 bien que les accords avec la Fédération du Mali et
Madagascar aient prévu un "Sénat interparlementaire
consultatif composé de délégués des Assemblées législatives des
Etats de la Communauté", le Général de Gaulle donne acte à
Gaston Monnerville du fait que le Sénat de la Communauté doit être
considéré comme dissous
26-28 Mars 1961 à Nouakchott, se tient le 2° congrès de l'UNTM
- contre la discrimination à l'égard des enseignants arabes
- pour une africanisation plus stricte
le "G.P.R.A" seul interlocuteur valable pour que soit mis
fin à la guerre d'Algérie
- contre les essais nucléaires français
2 – 4 Avril 1961 à Dakar, le Premier ministre assiste aux
cérémonies anniversaires de l'Indépendance du Sénégal ; il
s'entretient avec Mamadou Dia ; des contacts officieux prévus avec
la délégation marocaine n'ont pas lieu
7-8 Avril 1961 le Conseil des ministres décide que la Cour suprême
"doit être conçue comme un organisme purement judiciaire à
vocation technique"
11 Avril 1961 à l'Elysée, le Général de Gaulle déclare en
conférence de presse que "la France ne fait aucun objection et
n'entend élever aucun obstacle contre le fait que les populations
algériennes décident de s'ériger en un Etat … souverain au
dedans et au dehors"
12 Avril 1961 "Afrique Nouvelle" publie un entretien avec
Moktar Ould Daddah
- la RIM ne fera pas partie de la Communauté
- "nous souhaitons nous entendre avec tout le monde, y compris
le Maroc"
12 Avril 1961 l'ambassadeur d'Italie remet ses lettres de créance
14 Avril 1961 l'ambassadeur d'Espagne remet ses lettres de créance
18 Avril 1961 l'Assemblée générale des Nations Unies rejette par
43 contre 30 voix et 19 abstentions une motion d'ajournement sur la
question de l'admission de la RIM
19 Avril 1961 l'Assemblée générale des Nations Unies se
déclare favorable à l'admission de la République islamique de
Mauritanie par 63 voix contre 15 et 17 abstentions (dont l'Union
Soviétique)
19 Avril 1961 à Madrid, loi sur l'organisation et le régime
juridique du Sahara sous administration espagnole
19 Avril 1961 "mauritanisation" de la direction
des services de sécurité et de police, confiée à Ahmed Bazeid
Ould Ahmed Miske
Kane Amadou N'Diaye est nommé commandant du cercle du Guidimaka
19 Avril 1961 le Conseil des ministres examine la question de la
création d'une armée de l'air mauritanienne
22-26 Avril 1961 en Algérie, échec d'un coup de force des généraux
Challe, Jouhaud, Zeller et Salan
24 Avril 1961 à Paris, signature des accords de coopération entre
chacun des Etats de l'Entente et la France
- traité de coopération en pleine souveraineté internationale ;
consultations en diplomatie
- 9 accords de coopération technique
- accord de défense que la Haute-Volta ne signe pas
25 Avril 1961 à Paris, les experts prévus par la conférence de
Yaoundé arrêtent la position des Etats africains et malgache dans
leur négociation avec la CEE
25 Avril 1961 à Reggane, troisième explosion nucléaire française
27 Avril 1961 l'ambassadeur de Belgique remet ses lettres de créance
28 Avril 1961 Khattri Ould Daoud est assigné à résidence à
Sélibaby
29 Avril 1961 annonce d'une "Union des Etats africains"
formée par le Ghana, la Guinée et le Mali
28-29 Avril 1961 le Conseil des ministres décide
- l'ouverture des négociations avec la France à partir du 2 Juin
- la présentation des lettres de créance de l'ambassadeur
accrédité en Europe occidentale d'abord à Bonn, puisque des
questions de protocole la retarde à Paris
- manifeste "son inquiétude et ses préoccupations" à la
suite de l'explosion nucléaire
30 Avril 1961 - la France achève d'évacuer la base d'Agadir
- prêt marocain à la Guinée
30 Avril-5 Mai 1961 au Caire, conférence des ministres des Affaires
étrangères du "groupe de Casablanca"
- adoption de la charte de Casablanca
-secrétariat provisoire à Bamako
-accord total avec le "G.P.R.A."
- demande d'ajournement de la conférence prévue à Monrovia
2 Mai 1961 le Premier Ministre, Chef de l'Etat, ouvre la session de
l'Assemblée nationale
- "l'admission de la Mauritanie (aux Nations Unies) est un fait
inéluctable
- "adhésoin à l'Union africaine et malgache"
- "mauritanisation des cadres a été intégralment assurée
dans le commandement territorial"
- "un régime de type présidentiel qui prévoit une séparation
effective et une collaboratin loyale"
élection de Hamoud Ould Ahmedou comme Président de l'Assemblée
nationale en remplacement de Sidi el Moktar N'Diaye
démissionnaire à l'unanimité des 29 présents
2 Mai 1961 début des vols "Air Afrique"
4 Mai 1961 réunion du Comité directeur de la MAS au niveau
ministériel pour la Mauritanie et le Sénégal, et d'un chef de
service pour le Mali
5 Mai 1961 le secrétariat permanent du PRM convie l'UNM et
l'ex-Nahda à une "table ronde" de 4 membres par délégation
et s'ouvrant le 20 Mai
6 Mai 1961 à Bonn, Mamadou Touré, premier ambassadeur de la
République islamique de Mauritanie, remet ses lettres de créance
6-8 Mai 1961 la commission de l'Intérieur de l'Assemblée natioanle
examine le projet de loi modifiant la Constitution du 22 Mars 1959 et
décide la
.
modification des "garanties institutionnelles" prévues
pour la minorité
. suppression du projet de vice-présidence
. nécessité d'une majorité de 4\5° en référendum pour un
abandon partiel ou total de souveraineté
8-12 Mai 1961 à Monrovia, conférence des Chefs de l'Etat
africaine et malgache : ceux du "groupe de Brazzaville",
Libéria, Togo, Nigeria, Sierra-Leone, Tunisie
-
accord sur appel au GPRA et à la France sur désarmement, contre
apartheid et Portugal
- sur l'admission de la RIM aux Nations Unies, une lettre du
président Tubman sera écrite au nom des participants et la Chine
nationaliste sera menacée de rupture des relations diplomatiques si
elle s'oppose à l'admission de la Mongolie, dont le refus justifie
le refus parallèle d'admettre la RIM
* charte de Monrovia
- égalité absolue entre le smembres
- non ingérence
- respect des souveraineté et personnalité
- condamnation de la subversion
- pas de "leadership"
-
"l'union envisagée n'est pas l'intégration politique mais
l'unité des aspirations et des actes considérés sur le plan
convergent de la solidarité sociale et politique africaine"
- prochaine réunion au sommet à Lagos
10 Mai 1961 le Gouvernement français propose au Gouvernement
mauritanien date et procédures pour les négociations
15 Mai 1961 le groupe parlementaire du PRM discute de la discipline
de vote pour le prochain débat public sur la Constitution et la
décide par 27 contre 1
16 Mai 1961 à Washington, Souleymane Ould Cheikh Sidya présente ses
lettres de créance au président Kennedy et repart pour Nouakchott
18 Mai 1961 le groupe parlementaire du PRM
- entend deux communications de Moktar Ould Daddah sur la situation
internationale à la suite de Monrovia et sur les accords de
coopération
- décide de négocier en dehors de la Communauté et de prendre les
devants pour se passer de la subvention d'équilibre
- étudie le projet de Constitution, décide définitivement la
suppression de la vice-présidence et adopte le projet par
acclamation
- envisage la "table ronde" des partis avec réticence
18 Mai 1961 le Premier ministre indique à son homologue français à
la lettre de qui il répond :
"le gouvernement mauritanien qui s'était initialement
proposé … de demeurer au sein de la Communauté rénovée a été
amené par le cours de l'évolution récente à reconsidérer sa
position et à ne plus envisager son maintien dans la Communauté"
-
les accords conclus entre la France et les Etats de l'Entente
"constituent une base de négociations" entre le RIM et la
France
18 Mai 1961 en France, réorganisation des institutions des relations
avec les Etats de l'Afrique d'expression française (qu'ils soient ou
non membres de la Commuanuté)
- Jean Foyer devient ministre de la Coopération avec compétence
pour les question d'aide de tous les Etats membres ou non de la
Communauté
- Georges Gorse, secrétaire d'Etat aux affaires étrangèrse, a
compétence pour les relations politiques avec les Etats
- Jacques Foccart devient secrétaire général à la présidence de
la République pour la Communauté et les affaires africaines et
malgache
- un conseil pour les affaires africaines et malgaches arrête les
décisions qui ne sont pas du ressort des ministres
19 Mai 1961 - l'Assemblée nationale ajourne au lendemain son débat
sur la Constitution
- le groupe parlementaire, devant discuter de politique générale,
agite de nouveau la question de la durée du mandat de l'actuelle
Assemblée et constate que les missions confiées par le Parti n'ont
pas été faites
- les six députés du Hodh oriental se réunissent et adoptent un
programme économique d'urgence pour la région à proposer au
Gouvernement
20 Mai 1961 l'Assemblée nationale adopte la loi révisant la
Constitution dans le sens présidentiel par 31 voix contre 2 et 1
abstention
- Sidi el Moktar N'Diaye déclare publiquement "rompre une
collaboration qui n'était plus possible"
- Kebe Amadou Lamine et Mohamed Lemine Ould Guerraby sont exclus du
groupe parlementaire du PRM et du Parti
- la démission du groupe parlementaire du PRM et du Parti, donnée
par Sidi el Moktar N'Diaye est acceptée
20 Mai 1961 la Cour criminelle spéciale, jugeant des attentats du 8
Mars à Atar et à Nouakchott, prononce une peine capitale qui est
commuée le 22 par le Chef de l'Etat
20 Mai 1961 Modibo Keita propose à Moktar Ould Daddah des
négociations pour que soient fixées les frontières ds deux pays
sur le cours du Ouadou et le long de la "chaine des puits"
du Tilemsi
20-22 Mai 1961 1° réunion de la "table ronde" des
partis et tendances politiques
- "réalisation rapide de l'unité politique en
Mauritanie"
- "unité d'action entre les formations en présence"
-
bureau permanent du Comité d'union : Abdoul Aziz Ba, Ahmed Baba Ould
Ahmed Miske et Dembele Tiecoura
20 Mai 1961 ratification du traité instituant l'organisation
africaine et malgache de coopération économique OAMCE
20-23 Mai 1961 le Chef de l'Etat voltaïque se rend en visite
officielle au Ghana et une zone libre échange entre les deux pays
est envisagée
20 Mai-13 Juin 1961 à Evian, pourparlers entre la France et le
"GPRA", assortis d'une interruption des opérations
offensives des troupes françaises en Algérie
24 Mai 1961 loi créant l'Institut national des hautes études
islamiques à Boutilimit
26 Mai 1961 loi reportant à une date ultérieure les élections aux
communes rurales
29 Mai 1961 loi portant institution d'un régime fiscal de longue
durée pour les entreprises de recherche et d'exploittion de
gisements pétroliers
29-31 Mai 1961 congrès constitutif de l'U.T.M. à
Nouakchott, Union des Travailleurs mauritaniens, unique centrale
syndicale issue de la fusion des centrales existantes
* motions
- "rapprochement des deux tendanceds de Casablanca et de
Monrovia"
- condamnation des "revendications du gouvernement chérifien
sur notre sol"
- "reconnaissance dans les plus brefs délais du GPRA par la
RIM"
admission de la RIM aux Nations Unies
- résiliation de tous le scontrats européens et africanisation
immédiate et totale
* élection d'un bureau
secrétaires généraux : Fall Malick et Wane Birane
adjoints : Elimane kane et Brahim Ould Derouiche
relations extérieures : Sidi o\Boubacar et Thiam Guelemn
revendications : Fall Abderrahmane et Lo Amadou
presse et éducation : Abeydi Ould Gharaby et Ly Mamadou
secrétaires administratifs : Abdou Ould Ahmed et Diabira Diaguili
adjoints : Souka Abderrahmane et Gandega Gay
trésorier général : Diop Samba ; adjoint : Sidi ben Hasser
organisation : Sy Ibrahima et Sall Issa
30 Mai 1961 le Premier Ministre, chef de l'Etat et le nouveau
Président de l'Assemblée nationale quittent Nouakchott pour Paris
- faisant escale à Dakar, ils s’entretiennent avec Kacem Zhiri,
ambassadeur du Maroc au Sénégal
30 Mai . 23 Juin 1961 mission consulaire d’Hamoud Ould Abdel
Wedoud, chef du protocole, en Sierra Leone, Liberia et Côte
d’Ivoire : contacts avec les minorités mauritaniennes
31 Mai 1961 l'Assemblée nationale approuve les projets de loi sur
l'organisation judiciaire, le code de procédure pénale et la
nationalité mauritanienne
2 Juin 1961 l'Assemblée nationale approuve le projet de loi portant
statut général de la fonction publique
3 Juin 1961 à Paris, le Premier Ministre s'entretient avec son
homologue français Michel Debré
3 Juin 1961 l'UGTAN annonce son refus de s'intégrer à l'UTM
3 Juin 1961 au Maroc
- le gouvernement est remanié et comprend Allal el Fassi et Mohamed
Fall Ould Oumeir, ministre d'Etat chargé des affaires sahariennes et
mauritaniennes
- conversations Hassan II – Modibo Keita
5 Juin 1961 le Président Moktar Ould Daddah est reçu par le Général
de Gaulle
6 Juin 1961 - ouverture des négociations
franco-mauritaniennes à Paris
- le même jour, s'ouvre à la suite d'un voyage d'André Malraux à
Bamako, une négociation franco-malienne
- note de protestation marociane auprès du Gouvernement français
- communiqué conjoint Maroc-Mali
7-9 Juin 1961 à Paris, voyage officiel d'Houphouet Boigny
7 Juin 1961 au Maroc, la rédaction de "la loi fondamentale du
Royaume chérifien" relance explicitement la revendication du
Maroc sur la Mauritanie
8 Juin 1961 à Dakar, le premier ambassadeur de Guinée remet ses
lettres de créance au président Senghor
8 Juin 1961 grève à Port-Etienne, sur les chantiers de MIFERMA
8 Juin 1961 un yatcht hollandais s'échoue au cap Timiris et les
naufragés sont receuillis par un campement maure
10 Juin 1961 communiqué Tunisie – Mali dans lequel le Sahara est
appelé "territoire africain"
11 Juin 1961 décret précisant les attributions du ministre français
chargé de l'aide et de la coopération, lequel correspond
directement avec les ambassadeurs et assure l'éxécution des traités
de coopération à l'exception des clauses diplomatiques et
militaires
12 Juin 1961 loi portant code de la nationalité mauritanienne
13 Juin 1961 le Président Moktar Ould Daddah s'entretient de nouveau
avec le Général de Gaulle
13 Juin 1961 au nom des 17 Etats africains et malgache ayant
participé à la conférence de Monrovia, le président Tubman
demande au Conseil de Sécurité que l'admission de la République
islamique de Mauritanie soit recommandée sans plus tarder
13 Juin 1961 note sur l'organisation des services de police
12 Juin 1961 "Afrique-Action" met en doute la sincérité
du ralliement de la Nahda au gouvernement
13 Juin 1961 suspension des pourparlers d'Evian qiu achoppent sur
- garanties à la minorité
- statut du Sahara
15 Juin 1961 Mohamed Abdallahi Ould Adda, "le marabout de
Boumdeid", attendu ce jour à Kiffa n'est pas rentré ce qui
confirme la rumeur suivant laquelle il ne reviendrait pas en
Mauritanie à l'issue du pèlerinage
16 Juin 1961 un entretien Moktar Ould Daddah – Michel
Debré règle ce qui faisait difficulté dans la rédaction des
accords et qui concerne les bases de Port-Etienne, d'Atar et la
juridiction militaire
16 Juin 1961 - le Maroc prend position sur la négociation entre la
France et le GPRA au sujet du Sahara
- le Mali proclame "une parfaite identité de vues" avec
le GPRA sur la question saharienne et revient donc sur la conception
"communuautaire" qu'il avait affiché à Tunis
19 Juin 1961 à l'Hôtel de Matignon, signature des accords
de coopération franco-mauritaniens par les Premiers Ministres de
la République française et de la République islamique de
Mauritanie
* traité de coopération entre les "deux Etats tenant compte
des liens particuliers d'amitié qui les unissent"
* accords en matière de
- défense
- assistance militaire technique
- coopération en matière économique, monétaire et financière
justice
- coopération culturelle
- coopération en matière de P et T
- aviation civil
- marine marchande
- coopération maritime et concours en personnel
* Michel Debré : "ces accords sont pour une grande part la
consécration de l'œuvre accomplie ensemble depuis plusieurs
générations"
* Moktar Ould Daddah : "nous n'hésitons pas à demander au
grand jour, à la France de nous apporter son aide suivant ses
généreuses traditions … Au moment où la puissance hier
colonisatrice, accorde l'indépendance celle-ci est menacée par un
autre pays frère de race et de religion et qui est africain …
règlement définitif du conflit algérien"
19 Juin 1961 "Al Tahrir", organe de l'UNFP, demande que
Moktar Ould Daddah soit invité à Rabat
20 Juin 1961 - retour du Premier Ministre à Nouakchott
- grève à Fort-Gouraud sur le schantiers MIFERMA
- note sur les forces armées mauritaniennes
-
admission de la République islamique de Mauritanie à l'O.I.T.,
Organisation Internationnale du Travail
22 Juin 1961 - le Conseil des ministres examine les accords de
coopération
- le groupe parlementaire du PRM entend un compte-rendu des
négociations avec le Gouvernement français qui se sont faites
en dehors de la Communauté
au-delà des accords passés entre la France et les Etats de
l'Entente
-
l'ambasadeur des Etats Unis également accrédité au Sénégal,
présente ses lettres de créance
22 Juin 1961 Abdoul Aziz Ba, secrétaire administratif de l'UNM est
intégré dans la fonction publique comme secrétaire
d'administration générale
23 Juin 1961 - passage à Nouakchott du Chef d'Etat major adjoint des
forces armées françaises, chargé de l'Outre-Mer
- le Premier Ministre reçoit plusieurs commandants de cercle
- dépôt à l'Assemblée nationale du projet de loi autorisant le
Premier Ministre à ratifier les accords franco-mauritaniens
23 Juin 1961 "Al Tahrir", organe d'opposition au Maroc de
l'UNFP fait état de démarches entreprises par le gouvernement
devant l'échec de sa politique mauritanienne, démarches confiées à
Balafrej et à Kacem Zhiri, ambassadeur à Dakar
24 Juin 1961 - grève générale à Fort-Gouraud sur l'ensemble des
chantiers Dumez et MIFERMA
- retour des juristes maurianiens en stage à Tunis
25-27 Juin 1961 conférence des chefs de l'Etat de l'Union
Ghana-Guinée-Mali
27 Juin1961 -* le Conseil des ministres approuve un projet de loi
relatif à l'élection du Président de la République
la création d'un secrétariat général à l adéfense nationale
* le groupe parlementaire du PRM fixe la date de l'élection
présidentielle au 20 Août 1961, discute du mode d'investiture du
candidat à la Présidence de la République et propose Moktar Ould
Daddah à l'investisture de la "table ronde"
28 Juin-1° Juillet 1961 le Général de Gaulle déclare, au cours
d'un voyage dans l'est de la France, envisager à défaut d'accord
avec le GPRA "le regroupement des populations qui le
souhaiteraient mais continuer à souhaiter "substituer aux
anciens rapports de la France et de l'Algérie des rapports entre
deux pays souverains et indépendants"
30 Juin 1961 le Premier Ministre à la suite d'entretiens à
l'ambassade parisienne du Mali, propose à Modibo Keita
l'établissement de relations diplomatiques
27 Juin 1961 loi fixant l'organisation judiciaire de la RIM
28 Juin 1961 l'Assemblée nationale approuve les accords
de coopération avec la France
30 Juin 1961 2° réunion de la "table ronde" des
partis et tendances politiques
- "investit à la magistrature suprême de la RIM le
camarade Moktar Ould Daddah, candidat d'union nationale"
- "souhaite un accord définitif entre la France et l'Algérie"
30 Juin 1961 décret portant création du secrétariat général à
la défense nationale, sous l'autorité du ministre chargé de la
Défense en l'occurrence le Premier Ministre
1° Juillet 1961 examinant la situation prévalant à Fort-Gouraud,
le bureau national de l'UTM décide de grèves d'avertissement à
Nouakchott à partir du 6 Juillet
1er-3 Juillet 1961 congrès constitutif du syndicat unique
de la santé, affilié à l’UTM
3-4 Juillet 1961 tournée de prise de contacts du Premier Ministre à
Rosso et au lac R'Kiz
3-6 Juillet 1961 à Rabat où il séjourne officiellement, Ferhat
Abbas ne peut obtenir du Maroc que le renvoi à plus tard d'un débat
algéro-marocain sur le Sahara
4 Juillet 1961 la Tunisie relance la question de Bizerte
7 Juillet 1961 - Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général de la
Défense nationale
- Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah, commandant de cercle de
l'Assaba cumulativement avec le Hodh occidental ;
- Mohamed Lemine Ould Hamoni, commandant de cerclede l'Adrar
cumulativement avec la Baie du Lévrier
6 Juillet 1961 à Paris, Mamadou Touré premier ambassadeur de la
République islamique de Mauritanie en France remet au Général de
Gaulle ses lettres de créance
7 Juillet 1961 le Conseil des ministres fixe au 20 Août la date des
élections présidentielles et arrête la composition de la Cour
suprême laquelle ne comprend qu'un seul magistrat mauritanien
8-10 Juillet 1961 à Paris, les huit ministres des Finances de
l'Afrique de l'Ouest étudient les fondements du nouveau régime
monétaire
10 Juillet 1961 autorisation de l'Association islamique mauritanienne
présidée par Moktar Ould Hamidoun et ayant pour objet de "défendre
les intérêtes de la religion musulmane et de propager celle-ci par
tout moyen pacifique"
12 Juillet 1961 loi instituant un Code de procédure pénale
12 Juillet 1961 le Premier Ministre à N’Diago est accueilli par
les Oulad Bou Sba
12 Juillet 1961 au Palais de l'Elysée, le Général de Gaulle
déclare en conférence de presse : "le bon sens, le but, le
succès s'appellent la décolonisation"
12 Juillet 1961 répondant à la lettre malienne du 20 Mai, le
Premier Ministre prend acte de la reconnaissance implicite du fait
que le Hohd est mauritanien et réaffirme la souveraineté de la RIM
sur les puits du Tilemsi ; il suggère à son homologue malien une
conférence préparatoire en Novembre
12 Juillet 1961 le Premier Ministre à N'Diago
13 Juillet 1961 Mamadou Touré présente ses lettres de créance au
roi des Belges
13 Juillet 1961 démission des membres de la Cour arbitrale de la
Communauté : "les circonstances n'ont pas permis à la Cour de
remplir le rôle que lui assignait la Constitution"
14 Juillet 1961 inauguration des bâtiments de l'Ambassade de France
à Nouakchott
14 – 16 Juillet 1961 à Atar, se réunit le Comité directeur de
l'USMM : une délégation "est chargée spécialement de prendre
contact avec le Chef du Gouvernement et les responsables politiques
de Mauritanie (pour) s'associer avec le Gouvernement d'une part et
les partis politiques ayant participé à la conférence de la Table
ronde d'autre part"
15 Juillet 1961 installation de la Cour suprême : elle se
prononcera en matière constitutionnelle et statuera sur la
régularité des opérations électorales
15-16 Juillet 1961 visite à Nouakchott d'une mission sud-coréenne
17 Juillet 1961 annonce de la reprise des pourparlers entre la France
et le "GPRA"
la Tunisie occupe Garat-el-Hammel (borne 233) et affirme qu'elle ne
fera aucune concession sur son espace saharien
17 Juillet 1961 à Dakar, s'ouvre la conférence des experts du
"groupe de Monrovia"
17-18 Juillet 1961 à Nouakchott ,congrès restreint du PRM (deux
délégués par section)
- confirme l'investiture donnée à Moktar Ould Daddah par la "table
ronde" (après qu’il y ait eu rumeur d’une candidature
concurrente de Chekihna Ould Mohamed Laghdaf)
- tenue d'un congrès à Nouakchott le 20 Décembre 1961
- "reconduire le maintien de cette unité d'action jusqu'au
prochain congrès
17-24 Juillet 1961 à Dakar, la conférence des experts africains et
malgaches publie une motion de soutien à la Tunisie à propos de
Bizerte ; la délégation mauritanienne conduite par Mamadou
Samboly Ba, ministre du Plan
18 Juillet 1961 le Président du Gouvernement malien propose à la
convenance de son homologue mauritanien une rencontre des ministres
de l'Intérieur
19 Juillet 1961 Bouyagui Ould Abidine réfute dans "Mauritanie
nouvelle" les assertions d' "Afrique-Action" suivant
lesquelles la Nhada ne serait pas ralliée "de "cœur"
au gouvernement
19 Juillet 1961 conférence des commandants de cercle
19 Juillet 1961 à Paris, l'Assemblée nationale française approuve
les accords franco-mauritaniens
19-22 Juillet 1961 bataille franco-tunisienne pour Bizerte ; la
Tunisie rompt les relations diplomatiques avec la France et porte le
conflit devant les Nations Unies
20-28 Juillet à Lugrin, pourparlers entre la France et le GPRA qui
échouent sur le "préalable saharien"
20 Juillet 1961 déclaration du président Moktar Ould
Daddah à United Press "les évènements de
Bizerte prennent l'aspect d'une guerre coloniale ce qui rend
indéfendable l'attitude française"
20-21 Juillet 1961 3° réunionde la Table ronde des partis
et tendances politiques
- participation de l'USMM
- envoi de missions (dirigées par Mohamed el Moktar Marouf, Ahmed
Baba Ould Ahmed Miske, Sid Ahmed Lehbib et Bouyagui Ould Abidine
(mission de Souleymane Ould Cheikh Sydia au Sénégal) pour
populariser l'unité et préparer la campagne présidentielle
- constitution de comités locaux à l'image de la Table ronde
- "accélérer le processus de l'unité politique
aboutissant à la création d'un parti unique"
- motion sur Bizerte
20-22 Juillet 1961 4° congrès des Enseignants de Mauritanie qui
envoient un télégramme de solidarité avec la Tunisie
21 Juillet 1961 à Paris, les accords franco-mauritaniens sont
approuvés par le Sénat, mais une vive discussion a lieu sur
l'attitude de la République isklamique de Mauritanie à propos de
Bizerte : l'échange des instruments de ratification des
accords franco-mauritaniens est reporté
24 Juillet 1961 à Dakar la conférence des experts du "groupe
de Monrovia" s'achève sur une motion à propos de Bizerte
24 Juillet 1961 mise au point radiodiffusée du Gouvernement au sujet
de prétendues négociations avec le Maroc
25 Juillet 1961 informations sur un projet d'assassinat de Moktar
Ould Daddah, élaboré par Horma Ould Babana à Bamako
27 Juillet 1961 télégramme du ministre de l'Intérieur aux
commandants de cercle pour faire face à "une action subversive
généralisée à l'occasion des élections"
29 Juillet 1961 conférence militaire franco-mauritanienne au cours
de laquelle est fixée le programme de transfert des troupes à
l'armée mauritanienne :
. constitution d’un état-major à Nouakchott en Août
. installation à Rosso d’une compagnie de commandement en
Septembre
. transfert effectif des compagnies de Néma et d’Atar et de la
section de parachutistes en Octobre
31 Juillet 1961 - date limite des dépôts de candidature à la
Présidence de la République : Moktar Ould Daddah est seul candidat
-
discours d'ouverture de la campagne électorale par le "candidat
d'unité nationale" :
. "les tenaces préjugés du régionalisme et du tribalisme
sont aujourd'hui périmés "
. "l'opposition est stérile et vaine"
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