Je suis atterré des commentaires à cette lettre ouverte . l'argument "anti-colonialiste", alors que la Mauritanie - grâce à la génération de Moktar Ould Daddah - est autonome depuis soixante ans et indépendante depuis plus de cinquante ans (révision des accords de coopération, nationalisation de Miferma) - mais je m'accorde avec l'argument d'exemplarité en matière de droits de l'homme : la France n'est pas exemplaire.
Sous un autre régime, Brahim Ould Daddah aurait été autre ainsi que beaucoup de ceux qui depuis, bientôt dix ans, ont accepté le fait accompli.
14-10-2017 11:11 - A Son Excellence Maître Brahim OULD DADDAH, Ministre de la Justice de la République Islamique de Mauritanie
Le Calame - Monsieur le Ministre,
Excellence,
J’ai l’honneur de vous faire part de mon vif étonnement devant les conditions, qui m’ont été rapportées, dans lesquelles Monsieur le Sénateur Mohamed OULD GHADDA a été présenté au Juge d’instruction à Nouakchott jeudi, puisqu’il était menotté jusqu’à ce qu’il comparaisse.
Monsieur OULD GHADDA est un parlementaire et il ne manifeste aucune intention de prendre la fuite. S’il a protesté contre sa présentation au Juge d’instruction, c’est moins sur le principe que sur les conditions de son extraction et de son transport entravé.
Membre du Barreau de Nouakchott, vous aurez certainement à cœur de prendre en considération mon courrier et de donner des instructions de telle sorte que Monsieur OULD GADDDA puisse de son plein gré, sans être entravé, rencontrer le Juge d’instruction, au risque sinon de créer un incident, humiliant pour tous.
Lors de ma venue à Nouakchott, je souhaiterais pouvoir vous rencontrer pour m’entretenir de cette situation comme de celles d’autres sénateurs, journalistes et responsables d’organes de presse qui m’ont également saisi, et notamment pour m’entretenir des motivations de ces poursuites.
Vous souhaitant bonne réception de la présente,
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, Excellence, en l’assurance de ma haute considération.
Jean-Pierre MIGNARD
J’ai l’honneur de vous faire part de mon vif étonnement devant les conditions, qui m’ont été rapportées, dans lesquelles Monsieur le Sénateur Mohamed OULD GHADDA a été présenté au Juge d’instruction à Nouakchott jeudi, puisqu’il était menotté jusqu’à ce qu’il comparaisse.
Monsieur OULD GHADDA est un parlementaire et il ne manifeste aucune intention de prendre la fuite. S’il a protesté contre sa présentation au Juge d’instruction, c’est moins sur le principe que sur les conditions de son extraction et de son transport entravé.
Membre du Barreau de Nouakchott, vous aurez certainement à cœur de prendre en considération mon courrier et de donner des instructions de telle sorte que Monsieur OULD GADDDA puisse de son plein gré, sans être entravé, rencontrer le Juge d’instruction, au risque sinon de créer un incident, humiliant pour tous.
Lors de ma venue à Nouakchott, je souhaiterais pouvoir vous rencontrer pour m’entretenir de cette situation comme de celles d’autres sénateurs, journalistes et responsables d’organes de presse qui m’ont également saisi, et notamment pour m’entretenir des motivations de ces poursuites.
Vous souhaitant bonne réception de la présente,
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, Excellence, en l’assurance de ma haute considération.
Jean-Pierre MIGNARD
Source : Le Calame (Mauritanie)
Commentaires : 6
Lus : 1139
Commentaires (6)
· ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 14/10/2017 18:19
Mr Jean-Pierre MIGNARD, Generalement, les gens
qui arrivent au palais de justice sans menottes sont ceux qui comparaissent en
n'étant pas détenus, ceux qui sont mis en état d’arrestation et qui signent une
promesse de comparaître. Ils arrivent au palais de justice par la porte des quidams,
et s’ils sont des vedettes, ils ont une escorte plus importante pour les
protéger de la foule et autres paparazzi. Par contre si l’accusé est détenu, le
cas de ould ghadda, Les policiers et les agents spéciaux des palais de justice
décident qui et quand menotter et si son procès s’avère long, on peut demander
qu’il soit démenotté, il sera sans doute démenotté, mais peut-être avec des
menottes aux pieds. Entre l’arrestation et le transport au poste de police,
puis du poste de police au palais de justice, l’accusé est souvent menotté. Au
Canada aussi, s’il avait comparu détenu, LE sénateur Ould ghadda aurait été
menotté à son arrivée dans la salle d’audience. Oui, il aurait comparu menotté,
dans le box des accusés, avec tous les autres menottés. Alors, Mr Jean-Pierre
MIGNARD, on n'a absolument aucune leçon à ne recevoir de personne surtout sur
le site-torchon du calame.
· jakuza (H) 14/10/2017 15:12
Je suis d'avis que ce détenu aurait pu être
présenté sans menottes!
· jakuza (H) 14/10/2017 15:10
Le blanc a parlé! Trêve d'ironie mais je trouve
bizarre que malgré le "bataillon" d'avocats nationaux qui défendent
cet ex sénateur il faut toujours mettre en avant le blanc ... Mignard! On veut
impressionner qui?
· Moordog (H) 14/10/2017 12:42
Monsieur Jean-Pierre MIGNARD, le ministre de
l’injustice mauritanien s’en fou de votre inquiétude et de vos remarques, la
justice pour lui c’est de montrer au général qu’il est là pour exécuter des
ordres venues de la haut, pour faire plaisir au maître de la terreur, surtout
ce qui va le fâcher de plus, est que tu es français et votre président vient de
le traiter d’être dur, et cela est inacceptable donc aller vous faire entendre
ailleurs, Ghadda devra renoncer à sa dignité, fuir devant le chef, demander
pardon au chef ou mourir en prison, voilà monsieur MIGNARD, vous prêchez dans
le désert et cela ne manque pas en Mauritanie qui n’est que désert.
· Socrateplaton (H) 14/10/2017 12:09
M. Brahim DADDAH connait une triste fin de
carrière pour un avocat qui est resté longtemps à l'écart des mauvais coups qui
ont terni l'image de bonne nombre de ses collègues par le passé . Force est de
constater qu'en contrepartie d'un minable poste de ministre dans le
gouvernement de Aziz, il a vendu son âme au diable en servant d'instrument
docile dans toutes les basses besognes et les machinations criminelles de ce
régime . Au crépuscule de sa vie, il se retrouve avec un lourd fardeau sur la
conscience et des perspectives de poursuites assurées demain car les temps de
l'impunité sont définitivement révolus .
· abarry45 (H) 14/10/2017 12:01
Monsieur Mignard France Afrique c est fini
Occupez vous de ce qui se passe en France où la Cour deJustice européenne
condamne la France tous les ans pour traitement inhumain sur les personnes dans
les centres de rétention et les prisons et les délits de faciès La Mauritanie
est libre
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