dimanche 6 août 2017

le spectre du 3ème mandat a dominé la campagne référendaire . RFI



www.rfi.fr – dimanche 6 août 2017 à 03 heures 59

Référendum en Mauritanie: le spectre d'un 3e mandat a dominé la campagne

 
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz lors du scrutin ce 5 août 2017 à Nouakchott.
© STR / AFP
Par RFI Publié le 06-08-2017 Modifié le 06-08-2017 à 03:59

C'est l'enjeu de ce scrutin, mais la commission électorale n'a toujours pas donné de taux de participation pour le référendum en Mauritanie. Les bureaux sont pourtant fermés depuis 19h heure locale samedi. L'enjeu car une coalition de partis d'opposition et la société civile appelaient à boycotter cette consultation populaire, accusant le président Mohamed Ould Abdel Aziz d'avoir violé la procédure prévue par la Constitution. Ce référendum prévoit la suppression du Sénat et une modification du drapeau. Le dépouillement est en cours, les résultats sont attendus. Une campagne dominée par le spectre d'un troisième mandat du chef de l'Etat mauritanien. Il a dû à nouveau démentir toute velléité de modifier la Constitution en ce sens.

C'est à la sortie du bureau de vote que Mohamed Ould Abdel Aziz a été à nouveau interrogé par la presse sur ces intentions. Il a clairement réaffirmé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. « La révision de la Constitution n’a pas pour but de permettre de me représenter pour un 3e mandat comme le prétend l’opposition, a-t-il déclaré. Mais nous allons modifier certains articles de cette Constitution dans le but de l’améliorer sans toucher aux prérogatives présidentielles. Cette amélioration constitutionnelle pourrait prendre de deux à cinq ans, voire même dix ans. »
Pour le chef de file de l'opposition, Jemil Ould Mansour du parti Tawassoul, les proches du président dont le Premier ministre ont tenu des propos suffisamment clairs pour ne laisser aucun doute sur ses intentions : « Le pouvoir en place ne pense qu’à une solution pour rester au pouvoir. Il y a beaucoup de déclarations de la part de son Premier ministre et de son chef de parti, d’autres responsables, qu’il y aura un 3e mandat. Et si on parle d’un 3e mandat ça veut dire que l’on parle d’une modification pure, anticonstitutionnelle parce que c’est interdit par la Constitution qui existe aujourd’hui. »
Non au troisième mandat, c'est une campagne dans la campagne. Et pour tous ceux qui ont appelé au boycott du scrutin de ce samedi, les autorités ont déjà montré leur peu d'attachement à la Constitution en ne respectant pas la procédure de convocation du référendum, ce que le régime dément

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