que j'apprécie depuis l'été de 2008 pour l'avoir lu si précis et compétent alors et ensuite (BFF)
Sans objet précis, les questions posées
annulent le "référendum"'!
Tout le monde sait que peu de gens sont
allés voter le 5 Août. Mais le plus cocasse est que même ceux qui y sont allés
n'ont pas "voté", en raison même de la nature des questions qui leur
ont été soumises.
Ces questions, comme rappelé dans un
post précédent, sont intitulées de la façon suivante :
Question 1:
" Approuvez vous le projet de loi constitutionnelle référendaire portant révision de CERTAINES dispositions de la constitution ?"
" Approuvez vous le projet de loi constitutionnelle référendaire portant révision de CERTAINES dispositions de la constitution ?"
Question 2.
"Approuvez vous le projet de loi constitutionnelle référendaire portant révision de l'article 8 de la constitution du 30 juillet 1991?".
"Approuvez vous le projet de loi constitutionnelle référendaire portant révision de l'article 8 de la constitution du 30 juillet 1991?".
Après enquête rapide, il s'avère que ces
2 projets de loi n'ont nullement accompagné les questions posées aux votants.
En fait, il est demandé aux votants de se prononcer sur des textes ( les
projets) dont ils ne connaissent pas le contenu et dont ils ignorent même totalement
l'existence puisqu'étant de simples projets, donc non publiés au Journal
Officiel de la République!
On demande aux participants de se
prononcer sur des textes absents et dont ils ignorent l'existence et qui, étant
des projets de loi, auraient pu être changés par le Gouvernement jusqu'au
dernier moment. Un projet de loi n'étant pas encore une loi, personne n'est
censé le connaître, à l'inverse de l'adage suivant lequel " Nul n'est
censé ignorer la loi.".
Quelles sont les
"dispositions" visées par la question 1? Le votant qui les a
approuvées, ne les CONNAÎT PAS, SAUF à se fier aux journalistes ou aux
déclarations du porte-parole du Gouvernement ou aux humeurs interprétatives
changeantes du Chef de l'Etat puisque par exemple il a tout seul décidé de supprimer
à Nouadhibou ce que lui même dit pourtant avoir été adopté à Nouakchott par le
"dialogue inclusif" , à savoir la HAUTE COUR. Il peut se le permettre
puisque tout cela ne figure dans aucun texte officiel publié.
Il en va de même pour ce qui concerne le
vote portant sur l' article 8 de la constitution. Cet article 8 ne concerne pas
QUE le drapeau. Il renvoit également au sceau de l'Etat et à l'hymne national.
Donc le votant peut bien n'avoir voulu se prononcer que sur ces 2 choses qui
sont renvoyées dans le domaine de la loi. Peut être que le votant voulait
précisément qu'elles relevassent désormais du domaine de la constitution et non
de celui de loi!
Il découle de tout cela que l'on a
invité les électeurs à se prononcer sur du ....rien, du khroujou, du tus. Ce
qui a pour effet de rendre sans objet ce referendum. Il est NUL et de nullité
absolue et le juge constitutionnel ne devrait avoir aucun scrupule ni
difficulté juridique de le prononcer en vertu de l'article 85 de la
constitution qui le charge de "veiller à la régularité des opérations du
referendum ...." Lorsqu'il constate une "irrégularité" dans le
processus, en amont oû en aval, il la démolit, l'annule, purement et
simplement. Et je ne vois pas comment il ne le ferait pas pour ce "
référendum" -ci, étant donné que les questions pour lesquelles les
électeurs sont appelés à se prononcer sont sans aucun objet ! Sans même parler
de l'inconstitutionnalité initiale monstrueuse par le recours abusif à
l'article 38.
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