Afin
d’éviter d’écrire un mot au
sujet de ce trafic d’article volé, j’ai appelé ce soir Cridem pour que
cette affaire reste entre nous. J’ai demandé que l’article en question soit
retiré puisqu’il s’agit d’un plagiat non seulement des idées mais par paragraphes
entiers. Cridem m’a expliqué que ce n’était pas possible de retirer
l’article sinon certains esprits mal intentionnés pourraient y trouver matière
à interprétation douteuse.
On peut
s’étonner de la réponse de Cridem sachant que l’avant-dernier article du
célèbre ingénieur Mohamed Haidara « l’Ambassade des USA
soutient le Marathon International de Nouadhibou » a été retiré alors
que le sportif est tout sauf un activiste. Pourquoi alors cette censure sans
ménagements ? Sans entrer dans les détails du coup de fil de l’actionnaire
opposant au régime à l’origine de la pression sur Cridem, il suffit de lire
cette phrase innocente du sportif à l’origine du coup de ciseaux car
c’est trop de fleurs jetées au pouvoir :
« Son Excellence Monsieur Andre Larry EDWARD Jr a
visité toutes les régions de notre Mauritanie pour prouver que nous avons un
pays sûr et bien sécurisé. »
L’article a
été retiré mais sur le net on retrouve « en cache » la publication
sur Cridem :
Ainsi quand un
sportif dit la vérité sur la situation sécuritaire, on retire son
article mais quand pour le journal l’Authentique un journaliste encagoulé qui
écrit sous le pseudo « Ahmed B » pille sans scrupules un article
de Vlane, on estime que ce n’est rien.
C’est de la
provocation qui mérite
une réponse diplomatique.
Cridem n’a
même pas voulu, comme
je l’ai demandé, mettre en bas de l’article un mot pour dire qu’ils ont reçu un
appel de Vlane pour les mettre en garde contre le recel de plagiat.
Apparemment Cridem gagne là un moyen de publier mes idées et même mes mots en
contournant mon interdiction de publier mes articles. Si j’ai interdit à
Cridem de publier mes articles c’est pour plusieurs raisons notamment parce
qu’ils font une revue de presse orientée. Ce qui en soit n’est pas un
crime.
Ainsi quand
mes articles accablent le pouvoir, c’était publié sur-le-champ par
Claude K allah yarahmou pour le grand bonheur de Cridem car ils étaient parmi
les plus lus mais quand il s’agissait de se féliciter de telle ou telle action
du pouvoir, mes articles étaient systématiquement censurés surtout quand
le pays traversait une crise…
On peut
comprendre qu’à l’heure du journalisme-papier mort que bien des
journalistes ne sauraient exister sans être publiés sur Cridem puisque
désormais ils envoient eux-mêmes leurs articles mais ce n’est pas notre cas car
on ne s’adresse pas à la même population. On n’écrit pas pour divertir
quelques lecteurs derrière leur écran pour égailler des commentaires anonymes
qui diffament à loisir. Aussi ai-je choisi d’écrire to the happy few :
les intellectuels mauritaniens bilingues, les chancelleries étrangères et les
étrangers qui suivent de près ce qui se passe. Cela demande une lecture dynamique.
Nos
articles sont engagés
et si on peut atteindre notre objectif depuis des années sans Cridem c’est que
nous n’en avons pas besoin pour être lu comme il faut par les gens qu’il faut
surtout grâce à un réseau de sites amis et partenaires. Cridem a désormais
plus besoin de nous que nous d’eux. De là cet infâme procédé de
recel de plagiat.
On peut donc
comprendre qu’on se fâche quand on voit que Cridem non seulement reprend les
articles d’un voleur mais en plus refuse de le retirer, nous obligeant encore
une fois à nous plaindre de cet infâme procédé de recel en bande organisée.
L’article que ce
plumitif escroc a pillé a pour titre chez Vlane « Contre-attaque TV :
Mekfoula accuse le gouvernement mauritanien de démission face à l'invasion du
wahhabisme... »
Et chez
Cridem qui reprend
l’Authentique c’est « Affaire Ould Mkheitir : derrière le mur de
façade… »
Les passages
pillés textuellement sont aux nombres de 7 sur Cridem. Voir la copie
d’écran.
Le plagiat
c’est du vol. Ce n’est pas une plaisanterie sauf aux yeux de ceux
qui n’ont jamais fourni le moindre effort intellectuel sinon pour piller
ou jouir du recel. Plusieurs fois nous avons pris des intellectuels
mauritaniens en flagrant délit jusqu’au pouvoir mauritanien qui a pillé aux
Sénégalais le texte sur la loi contre la cybercriminalité
puis Alakhbar.info
nous a pillé à ce sujet.
Sommes-nous
vraiment un pays de voleurs ?
Nous invitons
le journal L’authentique à mieux choisir leurs collaborateurs et nous invitons
Cridem a plus de réactivité quand un cas de plagiat leur est signalé surtout
par l’auteur pillé. Quant à l’auteur, à la rigueur il pourrait
voler mes idées sans me citer, ce n’est pas grave mais signer mes propres mots,
ça c’est trop et si on ne dit rien cela deviendra une habitude.
D’ailleurs en
parlant de voleur, parlons d'imposteur... L’autre jour, sur Al
Jazeera, un forgeron mauritanien expliquait son art en se plaignant
d’être marginalisé par le pouvoir. Il nous a appris qu’il voyageait à ses frais
en Europe pour représenter l’artisanat mauritanien. On félicite le ministère
de ne plus faire voyager ce monsieur car le reportage fait un gros plan
sur des bagues présentées comme étant de chez nous alors qu’il s’agit de
bagues en argent turques ! On les vend désormais à Nouakchott entre 7 et
9 mille ouguiyas.
Pauvres
forgerons, ils en sont désormais là…
Ils ne
font plus rien de valable ou si peu. Le meilleur de notre artisanat ancien est
acheté par les marocains et les ramènent à la métropole où cela devient de
l’art marocain. Tous les forgerons connaissent l’histoire et le
circuit.
Le
ministère de l’artisanat devrait être fermé car ils n’ont jamais rien fait pour sauver le
savoir-faire quand les vieux forgerons savaient encore quelque chose. On aurait
dû leur ouvrir des ateliers, leur donner des salaires pour qu’ils forment la
génération suivante.
Au lieu de ça par
pur mépris du forgeron dont le sort de Mkheitir est la preuve éclatante,
nous avons sacrifié nos ingénieurs… Eux les gardiens du génie mauritanien
de la création : maîtres des armes, maîtres de tous les instruments du
quotidien, maîtres même des instruments de musique. Il en faut du talent dans
mille disciplines pour savoir ce qu’il faut à un guerrier à une Diva ou une
femme au foyer pour leur faciliter la vie efficacement et avec bon goût.
Aujourd’hui
plus misérables que
jamais, leurs enfants ont fui la profession pour ouvrir des « clés minutes ».
Ce qui reste est brave mais a perdu la main. Il faut aller à la « foire » voir
le désastre. Rien n’est fait pour ce lieu abandonné comme on a laissé
mourir de faim le vieux lion du zoo sans parler du pauvre crocodile dont
seule la tête avait assez d’eau pour se cacher. Pourtant ce lieu aurait
pu être mis à profit pour réunir les artisans, les artistes plasticiens, faire
un parc au lieu d’attendre que les derniers Mohicans ferment boutiques pour
vendre le terrain aux commerçants comme on a tué les jardins maraîchers
de Nouakchott en attendant de vendre l’espace aux commerçants quand les
ayant-droits auront baissé les armes.
Une pensée à
Salka : mémoire vivante de notre artisanat.
Quand on
regarde ce qui arrive à ce pays dans tous les domaines, on doute que malgré
tous les discours nationalistes il y ait vraiment des mauritaniens au pouvoir qui
aiment les mauritaniens. Quand on a le pouvoir d’agir sur les
événements, ne rien faire ou mal faire est un crime.
Nos forgerons
ne font plus que de la pacotille, il faut leur retirer leur passeport de sorte
que l’humiliation reste entre nous.
Publié il y a 6 hours ago par vlane.a.o.s.a
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