Sans la France Denis Sassou Nguesso ne pourrait pas tenir
longtemps. François Hollande dispose de leviers et de moyens de pression
pour le nuire et le faire partir de son trône. Ce n'est qu'une question
de détermination et de volonté politique.
Il ne faut pas oublier
que c'est bien la France qui a réinstallé Denis Sassou Nguesso, en 1997,
via sa compagnie pétrolière Elf et via l'Angola de Dos Santos et le
Gabon de feu Omar Bongo.
Cette même France peut donc également le
chasser du pouvoir si elle le décide ainsi. La France a des troupes
militaires basées au Gabon et en Centrafrique qui peuvent mettre en
déroute ses miliciens de Tsambitso et ses mercenaires en moins de 24h.
La
France peut par ailleurs actionner de nombreux leviers à sa disposition
pour asphyxier Denis Sassou Nguesso. Elle peut par exemple décider de
bloquer les émissions de DTS (Droits de Tirages Spéciaux) pour empêcher
le Congo d'échanger les devises étrangères en franc cfa). Le mécanisme
d'escompte à la banque centrale à Yaoundé peut également être bloqué sur
injonction de la France.
La compagnie pétrolière Total peut être
mise à contribution en lui demandant par exemple de ralentir la
production ou même de ne plus livrer de cargaisons privées à la SNPC,
Orion Oil, Kontinent et AOGC. Cette politique de la terre brûlée, la
France l'avait utilisée contre Pascal Lissouba pour l’asphyxier et
chacun connaît le résultat.
Denis Sassou Nguesso n'est donc pas
maître de son destin. Il va de soi que si François Hollande se décide
dès aujourd'hui à le faire partir de son trône, il partira et ce n'est
pas Jean Yves Ollivier, Manuel Valls, Anne Gravoin, Laurent Fabius,
Yamina Benguigui, Jean Paul Pigasse, Lionel Zinsou, Anne Hidalgo, Michel
Terrot et autres gros corrompus dans l'affaire du Congo qui changeront
les choses.
A celles et ceux qui, comme des moutons de Panurge,
suivent Denis Sassou Nguesso dans sa folie, je leur dit : Ne soyez pas
aveugles et naïfs, Denis Sassou Nguesso n'est pas maître de son destin.
Son entêtement à vouloir défier François Hollande en se tournant vers la
Chine, la Russie ou la Turquie signifie sa perte et sa fin. Il se croit
fort mais il se trompe.
Aujourd'hui il fait tout pour éviter le
dialogue avec l'opposition comme le lui a demandé la France mais avec un
pays à l'agonie au plan politico-socio-économique, il défiera la France
jusqu'à quand ? Il n a pas les moyens de tenir longtemps. Sans l'aide
du FMI et de la Banque Mondiale, le pays sera en cessation de paiement
bientôt. D'où viendra l'argent pour payer les salaires ! Même s'il
décide de rapatrier l'argent que lui et sa famille ont caché dans des
paradis fiscaux, il ne pourra pas tenir longtemps et son système mafieux
basé sur la corruption et l'achat des consciences va s'essouffler puis
s'asphyxier et s'effondrer tout seul par manque d'argent et la grogne
sociale va s'installer sur toute l'étendue du pays car les salaires des
fonctionnaires et des militaires ne seront plus payés.
Le secteur
privé est déjà frappé à 58% à Pointe-Noire. La goutte d'eau va déborder
bientôt et ce sera l'implosion et ce d'autant plus que même le résidu de
l'armée n'est plus au même son de cloche, la preuve en est qu'il a dû
faire appel à des mercenaires étrangers pour renforcer sa sécurité
personnelle, tout cela en dit long sur son état d'esprit.
Denis
Sassou Nguesso n'a plus vraiment d'issue. Il ne peut plus faire
l'économie d'ouvrir la voie au dialogue et à la libération de tous les
prisonniers politiques comme le lui demandent François Hollande et de
Jean-Marc Ayrault.
La tenue d'un dialogue inclusif dans un pays neutre comme la Suisse est la seule issue.
Bienvenu MABILEMONO
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