République Islamique de Mauritanie
Cabinet du Président de la République
Le Conseiller Porte-parole du Président de la République
Communiqué de presse
Fidèle au serment qu’il a prêté lors de son investiture de défendre la Constitution et les institutions de la République qui en découlent, et conscient par ailleurs des périls politique, économique et social auxquels le pays se trouve désormais exposé du fait du coup d’état perpétré le 6 Août 2008 contre la légitimité républicaine, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi s’est employé avec la calme détermination et l’ouverture d’esprit qui le caractérisent à mettre en échec ce coup d’état et à dénoncer la fuite en avant qui en a été la conséquence inévitable : violation des libertés individuelles et collectives, dilapidation des deniers publics et des ressources du pays, déstabilisation de l’administration de l’Etat à travers les règlements de compte et le clientélisme, domestication des media publics,…etc. Sans parler de la détérioration de l’image du pays auprès des bailleurs de fonds, des investisseurs étrangers et des agents économiques nationaux.
Ce combat patriotique et pacifique, le Président de la République le poursuit aujourd’hui, comme depuis le premier jour, avec l’adhésion et le soutien sincères des forces démocratiques (partis politiques, syndicats, organisations de la société civile et leaders d’opinion) attachées à la légalité constitutionnelle et à la préservation des acquis démocratiques qui ont fait du pays, jusqu’au 6 Août 2008, un modèle de conversion réussie aux valeurs de liberté, de concorde nationale, de paix et de stabilité institutionnelle en Afrique et dans les mondes arabe et musulman.
C’est dans ce contexte, et pour éviter au peuple mauritanien les conséquences tragiques de la dérive totalitaire à l’intérieur, et de l’isolement économique et diplomatique à l’extérieur, qu’il a développé le 22 Janvier 2009 une initiative de sortie de crise qui, tout en préservant l’ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d’état militaire, offre aux acteurs politiques nationaux de toutes tendances, l’occasion de se concerter pour mettre au point une solution consensuelle devant déboucher sur des élections générales présidentielles et législatives anticipées, supervisées par un gouvernement d’union nationale de leur choix, et auquel il était disposé à donner tous les pouvoirs par eux jugés nécessaires à cet effet.
Le communiqué du 20 Février 2009 émanant du Groupe de Contact International est venu confirmer une telle orientation en rejetant l’agenda unilatéral des putschistes et en encourageant les acteurs nationaux à engager un dialogue constructif avec pour cadre de référence son communiqué du 21 Novembre 2008 et les résolutions de l’Union Africaine, qui réaffirment le rôle déterminant du Président de la République dans tout processus de sortie de crise.
C’est fidèle à cette orientation que le Président de la République a accepté l’invitation du Guide Mouammar Kadhafi pour visiter la Jamahiriya et s’entretenir avec lui de la crise qui prévaut dans notre pays, dans le cadre des recommandations du Groupe de Contact International exprimées dans le communiqué du 20 Février 2009. Dans le même esprit, et en concertation avec le Président de l’Assemblée Nationale et les dirigeants du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), le Président de la République a tout mis en œuvre pour assurer le succès de la médiation libyenne.
Le Président de la République Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne peut aujourd’hui qu’exprimer sa grande déception et sa profonde amertume devant l’échec de cette médiation, échec dont les causes ne peuvent aujourd’hui échapper à personne, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Mauritanie, car elles relèvent aussi bien de la forme que du fond.
En ce qui concerne la forme, cette médiation a été précédée d’une acceptation par l’Etat Libyen des lettres de créance d’un soi-disant ambassadeur du régime putschiste, puis couronnée par une visite d’Etat en Mauritanie, qui a constitué en somme, une reconnaissance de facto, du fait accompli putschiste, au prétexte de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed, Paix et Salut sur Lui. Le Président de la République laisse au peuple mauritanien et aux observateurs étrangers amis de la Mauritanie le soin de tirer les conclusions qui s’imposent du sort qui a été réservé au cours de cette visite, et sous l’égide du pouvoir putschiste, à la souveraineté nationale, à la dignité du peuple mauritanien, ainsi qu’aux principes mêmes de l’ordre démocratique universel.
Quant au fond, le médiateur du Groupe de Contact International, de surcroit Président en exercice de l’Union Africaine est venu proposer, pour ne pas dire essayer d’imposer, le fait accompli du putsch en demandant, sans autre forme de procès, le départ du Président démocratiquement élu et l’application intégrale de l’agenda unilatéral de la junte militaire, transmettant ainsi à celle-ci un message erroné du Groupe de Contact en général et de l’Union Africaine en particulier, et les encourageant donc dans leur fuite en avant vers une catastrophe certaine, propre à mettre en péril l’existence même du pays.
Le Président de la République salue à cette occasion la résistance courageuse conduite par le FNDD et les forces démocratiques, ainsi que leurs positions fermes et leur engagement constant en faveur de la préservation de la dignité du pays et de la défense de ses acquis démocratiques.
Il salue, en particulier, le combat du Premier Ministre et des autres dirigeants du FNDD illégalement détenus, ainsi que la résistance de l’ensemble des citoyens mauritaniens qui, après avoir fait de notre pays un modèle de démocratisation réussie, donnent aujourd’hui au monde entier une belle leçon de lutte héroïque contre le despotisme et l’arbitraire.
Il exhorte toutes les forces nationales libres à persévérer dans leur combat légitime pour la restauration de la démocratie.
Il appelle la Communauté Internationale à assumer pleinement ses responsabilités et à préserver les principes qu’elle s’est donné par un soutien sans équivoque à la lutte démocratique et pacifique que mène le peuple mauritanien depuis le 6 Août 2008, dans le but de restaurer la légalité constitutionnelle, unique rempart contre les dérives totalitaires et le chaos économique et social en Mauritanie.
Le Président de la République réitère enfin, dans leur lettre comme dans leur esprit, les termes de l’initiative de sortie de crise proposée dans sa lettre du 22 Janvier 2009 au sommet de l’Union Africaine, complétée et explicitée dans sa lettre adressée au Groupe de Contact International réuni à Paris le 20 Février 2009.
Nouakchott, le 14 Mars 2009
Ahmed Samba Ould Abdallahi Ould Samba
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Rassemblement des Forces démocratiques - président Ahmed Ould Daddah
Déclaration
Une délégation du RFD a pris part, le 11 Mars 2009, à une réunion de concertation des trois parties impliquées dans la recherche de solution à la profonde crise institutionnelle et politique qui prévaut dans notre pays : Le RFD, le FNDD et le HCE.
Cette rencontre, qui n’a malheureusement abouti à aucun résultat, a été organisée sous les auspices du frère Mouammar Kaddafi, président de l’Union Africaine (UA) désigné à cet effet par le Groupe de Contact International sur la Mauritanie.
C’est ici le lieu de rappeler que la base de cette médiation est le communiqué publié à Paris par ce groupe de contact, à la date du 20 Février 2009.
Animés par le souci de contribuer à la mise en place d’une solution consensuelle conforme à l’option démocratique que le Peuple mauritanien s’est librement fixé, les représentants du RFD ont exposé leurs propositions de sortie de crise, de nature à garantir un retour à une vie constitutionnelle normale.
Ils ont exprimé leur rejet de la situation de fait qui prévaut actuellement et qui n’obéit ni à la légalité constitutionnelle ni à un consensus national.
En conséquence, le Parti ne peut que regretter tout propos qui tend à consacrer la conquête et l’exercice du pouvoir par la force.
Le RFD demeure convaincu que la sortie de crise passe nécessairement par la prise en considération de son initiative en date du 03 Février 2009.
Il considère comme condition sine qua non à la réussite du dialogue l’annulation pure et simple de l’agenda électoral (conditions d’éligibilité, CENI, date du scrutin…etc.) unilatéralement engagé par le HCE.
Nouakchott, le 11 Mars 2009
La Direction de la Communication
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Front National pour la Défense de la Démocratie
(FNDD)
Nouakchott, le 11 Mars 2009
Communiqué de Presse
Le Front National pour la Défense de la Démocratie a été l’un des tous premiers à accueillir favorablement la proposition de la Communauté Internationale visant à organiser une concertation entre les différents protagonistes de la crise mauritanienne ; concertation dont l’objet était de dégager, de manière consensuelle, une solution à cette crise, née du coup d’état perpétré contre le premier chef d’état civil élu démocratiquement dans le pays.
Tout comme il a été en tête de ceux qui ont salué la mission d’intermédiation de l’Union Africaine dont a été investi le frère Mouammar Kadhafi, Guide de la révolution libyenne.
C’est ainsi que le Front dans un communiqué rendu public le 6 Mars 2009, a exprimé son entière disponibilité à contribuer au succès de cette intermédiation, en conformité avec la constitution mauritanienne, et en concordance avec les décisions de l’Union Africaine et les recommandations du Groupe de Contact International.
Dans ce cadre, le Front a rencontré la délégation libyenne au cours des deux derniers jours et a exprimé lors de ces rencontres son souhait et sa disponibilité à contribuer à la recherche d’une solution constitutionnelle. A cet effet, il a avancé des propositions pratiques qu’il jugeait indispensables à l’instauration d’un climat favorable à un dialogue constructif. Ces rencontres ont été couronnées par une réunion à huis clos avec le Président en exercice de l’UA et regroupant des représentants des différents protagonistes.
A cette occasion, les dirigeants du Front ont exprimé leur rejet des propositions visant à consacrer le fait accompli putschiste, propositions dont il apparaissait à l’évidence qu’elles étaient un postulat pour les médiateurs car ils n’ont cessé de tenter d’y rallier, par tous les moyens, les dirigeants du Front dans une vaine tentative de faire revenir celui-ci sur ses positions inébranlables de rejet de la prise en otage du pays par une junte putschiste aveuglée par des intérêts dérisoires et égoïstes.
Par la suite, est venue la goutte qui a fait déborder le vase lorsque le Guide Kadhafi s’est laissé aller à discourir sur notre pays de manière inconvenante, parlant de son histoire et de son présent en des termes qui portaient atteinte à sa dignité et à sa souveraineté et concluant son discours par des propos qui ne souffraient aucune ambigüité dans leur contradiction avec les positions arrêtées par l’Union Africaine, dans leur déni des principes-mêmes et des règles de l’ordre démocratique tout comme dans leur incompatibilité avec son rôle de médiateur.
Ce à quoi, le Président de l’Assemblée Nationale et les autres dirigeants du Front ont répondu par leur retrait honorable d’une salle où le passé et le présent de la Mauritanie se sont trouvés piétinés et les coups d’état publiquement bénis par le président de l’Union Africaine lui- même !
Le Front National pour la Défense de la Démocratie, tirant les conclusions qui s’imposent de ce qui s’est passé, et en expression de son attachement à ses convictions démocratiques, estime devoir faire part à l’opinion publique nationale et internationale des positions suivantes :
- Son refus total de voir le passé et le présent de la Mauritanie bafoués et son avenir envisagé comme un laboratoire pour les expérimentations d’autrui ;
- Son refus de voir le fait accompli érigé en principe fondateur pour la recherche d’une solution à la crise ainsi que son attachement à ses positions constantes de rejet du coup d’état car toute solution doit passer par le retour à l’ordre constitutionnel à travers le rétablissement dans ses fonctions du président légitimement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ;
- Son adhésion sans faille aux principes et déclarations de l’Union Africaine ainsi qu’aux recommandations et prises de positions de la Communauté Internationale unanimement acquises à la nécessité de mise en échec du coup d’état dans l’intérêt supérieur de continent africain, de la paix et de la stabilité internationales.
- Sa considération des déclarations du Président Kadhafi prenant fait et cause pour la junte militaire putschiste comme une atteinte fondamentale à son rôle de médiateur et une violation des directives de la Communauté Internationale.
A cette occasion, le Front National pour la Défense de la Démocratie renouvelle sa disponibilité pour tout dialogue sérieux, mené en conformité avec les principes et les actes de l’Union Africaine ainsi qu’avec les communiqués de la Communauté Internationale, et notamment la déclaration d’Addis Abeba en date du 21 Novembre 2008.
Nouakchott, le 11 Mars 2009
La Commission de la Communication
(FNDD)
Nouakchott, le 11 Mars 2009
Communiqué de Presse
Le Front National pour la Défense de la Démocratie a été l’un des tous premiers à accueillir favorablement la proposition de la Communauté Internationale visant à organiser une concertation entre les différents protagonistes de la crise mauritanienne ; concertation dont l’objet était de dégager, de manière consensuelle, une solution à cette crise, née du coup d’état perpétré contre le premier chef d’état civil élu démocratiquement dans le pays.
Tout comme il a été en tête de ceux qui ont salué la mission d’intermédiation de l’Union Africaine dont a été investi le frère Mouammar Kadhafi, Guide de la révolution libyenne.
C’est ainsi que le Front dans un communiqué rendu public le 6 Mars 2009, a exprimé son entière disponibilité à contribuer au succès de cette intermédiation, en conformité avec la constitution mauritanienne, et en concordance avec les décisions de l’Union Africaine et les recommandations du Groupe de Contact International.
Dans ce cadre, le Front a rencontré la délégation libyenne au cours des deux derniers jours et a exprimé lors de ces rencontres son souhait et sa disponibilité à contribuer à la recherche d’une solution constitutionnelle. A cet effet, il a avancé des propositions pratiques qu’il jugeait indispensables à l’instauration d’un climat favorable à un dialogue constructif. Ces rencontres ont été couronnées par une réunion à huis clos avec le Président en exercice de l’UA et regroupant des représentants des différents protagonistes.
A cette occasion, les dirigeants du Front ont exprimé leur rejet des propositions visant à consacrer le fait accompli putschiste, propositions dont il apparaissait à l’évidence qu’elles étaient un postulat pour les médiateurs car ils n’ont cessé de tenter d’y rallier, par tous les moyens, les dirigeants du Front dans une vaine tentative de faire revenir celui-ci sur ses positions inébranlables de rejet de la prise en otage du pays par une junte putschiste aveuglée par des intérêts dérisoires et égoïstes.
Par la suite, est venue la goutte qui a fait déborder le vase lorsque le Guide Kadhafi s’est laissé aller à discourir sur notre pays de manière inconvenante, parlant de son histoire et de son présent en des termes qui portaient atteinte à sa dignité et à sa souveraineté et concluant son discours par des propos qui ne souffraient aucune ambigüité dans leur contradiction avec les positions arrêtées par l’Union Africaine, dans leur déni des principes-mêmes et des règles de l’ordre démocratique tout comme dans leur incompatibilité avec son rôle de médiateur.
Ce à quoi, le Président de l’Assemblée Nationale et les autres dirigeants du Front ont répondu par leur retrait honorable d’une salle où le passé et le présent de la Mauritanie se sont trouvés piétinés et les coups d’état publiquement bénis par le président de l’Union Africaine lui- même !
Le Front National pour la Défense de la Démocratie, tirant les conclusions qui s’imposent de ce qui s’est passé, et en expression de son attachement à ses convictions démocratiques, estime devoir faire part à l’opinion publique nationale et internationale des positions suivantes :
- Son refus total de voir le passé et le présent de la Mauritanie bafoués et son avenir envisagé comme un laboratoire pour les expérimentations d’autrui ;
- Son refus de voir le fait accompli érigé en principe fondateur pour la recherche d’une solution à la crise ainsi que son attachement à ses positions constantes de rejet du coup d’état car toute solution doit passer par le retour à l’ordre constitutionnel à travers le rétablissement dans ses fonctions du président légitimement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ;
- Son adhésion sans faille aux principes et déclarations de l’Union Africaine ainsi qu’aux recommandations et prises de positions de la Communauté Internationale unanimement acquises à la nécessité de mise en échec du coup d’état dans l’intérêt supérieur de continent africain, de la paix et de la stabilité internationales.
- Sa considération des déclarations du Président Kadhafi prenant fait et cause pour la junte militaire putschiste comme une atteinte fondamentale à son rôle de médiateur et une violation des directives de la Communauté Internationale.
A cette occasion, le Front National pour la Défense de la Démocratie renouvelle sa disponibilité pour tout dialogue sérieux, mené en conformité avec les principes et les actes de l’Union Africaine ainsi qu’avec les communiqués de la Communauté Internationale, et notamment la déclaration d’Addis Abeba en date du 21 Novembre 2008.
Nouakchott, le 11 Mars 2009
La Commission de la Communication
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