mardi 15 juillet 2014

ce que je pense



Attendre que cela craque… attendre un énième coup militaire… être surpris par « une balle amue »… croire l’emporter par des élections en y participant, en les boycottant, en les faisant contrôler… croire que la France… la France qui a… qui fut… qui est…

Ce silence depuis le 21 Juin contraste avec les commentaires, les dénégations, les ralliements, ls smiss en demeure ou hors la loi après le 18 Juillet 2009. Il est indicatif d’un temps nouveau.

Tout se sait et a été dit sur l’homme fort. Beaucoup sur son inculture, sa cupidité, son goût du pouvoir pour l’argent. Trop peu pour expliquer qu’il ait pu inspirer confiance pendant près de vingt ans à son maître Maaouyia Ould Sid'Ahmed Taya, puis à ses pairs du coup de 2005, à Ely Ould Mohamed Vall son créateur, à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi persuadé qu’en lui confiant beaucoup il contribuerait à faire rentrer et demeurer les militaires dans les casernes, à Ahmed Ould Daddah persuadé que son vainqueur dans les urnes de 2007 une fois évincé les militaires lui donneraient la place par les  urnes ou tout simplement, à la France, aux Américains… trop peu pour reconnaître son habileté : pas de morts ou un ou deux par accident, pas de prisonniers politiques ou un ou deux assez vite grâciés, et la liberté de la presse… trop peu pour avoir compris, avant d’autres et plus que d’autres que l’Occident – pour longtemps – a substitué à son obsession d’antan : le communisme supposé soutenir la pétition d’indépendance, celle du djihad, du terrorisme et qu’il s’appuiera de préférence sur des dictatures militaires pour cette lutte, plutôt que sur des démocraties dont l’Afrique n’apporte pas assez la preuve qu’elles peuvent être fortes (les militaires se chargeant d’empêcher la maturation de cette preuve, cf. la Mauritanie 2007-2008).

C’est donc tout simple. Les militaires en 1978 ont défait ce que tout un peuple avait su reconnaître en son zélateur, Moktar Ould Daddah, faiseur et refaiseur d’unité. Pour défaire à leur tour les militaires, il n’y a que le peuple. Quand il bougera, la troupe abandonnera ses chefs et fera d’eux peut-être le pire, qui n’a jamais été commis en Mauritanie.
  
En Mauritanie, c’est la mémoire qui fait désirer et inventer le futur, l’avenir et qui maintient l’unité./.

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