A.F.P.
AFP - 23/07/2010 à 00:29
La Mauritanie a mené un raid au Mali pour tenter de libérer l'otage français
L'armée mauritanienne a mené un raid contre Al-Qaïda dans le nord du Mali avec l'aide de "pays amis" pour "chercher l'otage français" Michel Germaneau, mais ne l'aurait "pas vu sur place", ont affirmé à l'AFP des sources militaires et sécuritaires mauritaniennes et maliennes.
Une opération impliquant l'armée mauritanienne a été menée jeudi contre des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans le désert du Sahara, "en coordination avec des pays amis", a affirmé une source militaire mauritanienne, sous couvert de l'anonymat.
"La France était au courant de l'opération avant son déroulement. Maintenant la question est de savoir son degré d'implication", a déclaré de son côté un médiateur malien impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français (dans le nord du Mali, ndlr). Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la présence de militaires français, cette source malienne a déclaré: "Je n'ai pas entendu parler des Français. Je sais qu'il y avait au moins les Mauritaniens, ça c'est sûr".
Les quotidiens espagnols El Pais et ABC ont pour leur part affirmé jeudi soir sur leurs sites internet qu'une opération militaire française visant à libérer l'otage français d'Amqi au Sahel, Michel Germaneau, avait échoué jeudi.
Six présumés terroristes ont été tués et d'autres ont réussi à fuir au cours de cette opération tôt jeudi matin en un lieu non identifié, probablement au Mali, ont écrit ces deux médias, citant des sources diplomatiques.
Cette information des médias espagnols n'a pas été confirmée de source officielle française tard jeudi soir.
"Je ne dispose d'aucun élément me permettant de commenter les informations de sites internet espagnols", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
"Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n'avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
L'intervention mauritanienne a en revanche été confirmée à l'AFP de sources sécuritaires concordantes en Afrique de l'ouest, mais pas de sources officielles. Une source sécuritaire malienne a assuré à l'AFP que le Mali l'avait autorisée.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, le Français de 78 ans enlevé le 19 avril au Niger.
Le 11 juillet, Aqmi avait menacé de le tuer dans les 15 jours si la France ne répondait pas favorablement à ses demandes d'une libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Aqmi séquestre également dans cette zone deux Espagnols enlevés il y a plus de sept mois en Mauritanie, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans.
AFP - 23/07/2010 à 13:40
Otage français au Mali: Paris confirme son rôle dans le raid manqué mauritanien
La France a confirmé vendredi sa participation à une opération militaire mauritanienne lancée jeudi contre une base d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont le but était de faire libérer un otage français capturé en avril.
Le groupe visé était "celui qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération" de l'otage Michel Germaneau dont on restait sans nouvelle vendredi, a déclaré le ministère français de la Défense dans un communiqué.
Le ministère a indiqué que "des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie".
"Le groupe de terroristes visé par l'armée mauritanienne est celui qui a exécuté l'otage britannique (Edwin Dyer, ndlr) voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération notre compatriote", selon le communiqué.
"L'opération conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens", affirme le ministère, sans préciser le lieu où s'est déroulée cette opération. Michel Germaneau est détenu dans le nord du Mali.
Nicolas Sarkozy, interrogé vendredi à Saint-Nazaire sur l'échec de cette opération militaire s'est refusé à tout commentaire.
L'opération militaire contre Aqmi avait été confirmée à l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi par une source officielle mauritanienne. Celle-ci s'était cependant refusée à préciser qu'elle avait pour objectif de libérer l'otage français.
"L?opération qui visait une base des terroristes est terminée. Elle a permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés, dans cette base située dans le désert et qui sert de refuge aux combattants terroristes de la nébuleuse d'Aqmi", selon cette source officielle d'un ministère mauritanien.
Un médiateur malien, impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région, a affirmé il s'agissait bien d'une tentative pour libérer l'otage français.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français. Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il dit à l'AFP à Bamako.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, 78 ans, enlevé le 19 avril au Niger (le 22 selon Aqmi), si elle n'obtenait pas avant le 26 juillet la libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Selon la presse espagnole qui cite notamment vendredi des sources diplomatiques non spécifiées, ce sont des "troupes d'élites françaises" qui ont mené le raid avec l'aide des Etats-Unis.
"Dans l'opération contre les membres de l'Aqmi, sont intervenues des forces spéciales françaises avec l'appui logistique et technologique des Etats-Unis", écrit le quotidien El Mundo.
Cette opération a suscité "l'inquiétude" de l'exécutif espagnol, soulignent les journaux El Pais et ABC tandis que pour El Mundo, Madrid a "exprimé son désaccord auprès des autorités françaises" sur ce raid alors que deux otages espagnols sont toujours retenus par Aqmi, qui opère dans une zone désertique aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie.
L'auteur principal de l'enlèvement de ces Espagnols, un Malien de 52 ans, a été condamné mercredi à Nouakchott à douze ans de prison assortis des travaux forcés.
En juin 2009, Aqmi avait exécuté Edwin Dyer, un touriste britannique enlevé six mois plus tôt, Londres ayant refusé de céder au chantage des ravisseurs.
La France mène une coopération militaire avec le Mali et la Mauritanie pour lutter contre les activités d'Aqmi dans la région.
"Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l'appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme", précise ainsi le communiqué du ministère de la Défense.
AFP - 23/07/2010 à 15:50
Otage français au Mali: Paris confirme son rôle dans le raid manqué mauritanien
La France a confirmé vendredi sa participation à une opération militaire mauritanienne lancée jeudi contre une base d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont le but était de faire libérer un otage français capturé en avril.
Le groupe visé était "celui qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération" de l'otage Michel Germaneau dont on restait sans nouvelle vendredi, a déclaré le ministère français de la Défense dans un communiqué.
Le ministère a indiqué que "des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie".
"Le groupe de terroristes visé par l'armée mauritanienne est celui qui a exécuté l'otage britannique (Edwin Dyer, ndlr) voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération notre compatriote", selon le communiqué.
"L'opération conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens", affirme le ministère, sans préciser le lieu où s'est déroulée cette opération. Michel Germaneau est détenu dans le nord du Mali.
Nicolas Sarkozy, interrogé vendredi à Saint-Nazaire sur l'échec de cette opération militaire s'est refusé à tout commentaire.
Le ministre mauritanien de l'Intérieur, Mohamed Ould Boilil a indiqué en début d'après-midi que six membres d'Aqmi ont été tués lors du raid. Il a affirmé que quatre membres du groupe "ont pris la fuite", dont un a été "blessé", mais "qu'aucune perte humaine ou matérielle n'avait été enregistrée du côté mauritanien".
"Un important arsenal d'explosifs, d'armes et de munitions, ainsi que du matériel de télécommunications ont été saisis", a ajouté le ministre lors d'un point de presse à Nouakchott.
Il a confirmé que l'opération, qui a reçu "le soutien technique et logistique" de la France, selon le ministère français de la Défense, s'était déroulée hors du territoire mauritanien.
"L'opération ne s'est pas déroulée sur notre territoire mais non loin de nos frontières" a-t-il dit, sans préciser où, mais en laissant entendre qu'il s'agissait du Mali.
M. Ould Boilil a insisté sur la nature de ce raid qui, selon lui, n'avait pas pour but de libérer l'otage français Michel Germaneau - détenu par Aqmi en territoire malien depuis son enlèvement en avril au Niger - mais "d'empêcher des terroristes de nous attaquer le 28 juillet".
"Nous remercions la France pour l'appui en renseignements fourni à cette opération qui était un succès de notre armée car elle a permis de neutraliser des terroristes qui voulaient nous faire du mal", a dit le ministre mauritanien.
Un médiateur malien, impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région, avait affirmé il s'agissait bien d'une tentative pour libérer l'otage français.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français. Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il dit à l'AFP à Bamako.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, 78 ans, enlevé le 19 avril au Niger (le 22 selon Aqmi), si elle n'obtenait pas avant le 26 juillet la libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Selon la presse espagnole qui cite notamment vendredi des sources diplomatiques non spécifiées, ce sont des "troupes d'élites françaises" qui ont mené le raid avec l'aide des Etats-Unis.
"Dans l'opération contre les membres de l'Aqmi, sont intervenues des forces spéciales françaises avec l'appui logistique et technologique des Etats-Unis", écrit le quotidien El Mundo.
Cette opération a suscité "l'inquiétude" de l'exécutif espagnol, soulignent les journaux El Pais et ABC tandis que pour El Mundo, Madrid a "exprimé son désaccord auprès des autorités françaises" sur ce raid alors que deux otages espagnols sont toujours retenus par Aqmi, qui opère dans une zone désertique aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie.
L'auteur principal de l'enlèvement de ces Espagnols, un Malien de 52 ans, a été condamné mercredi à Nouakchott à douze ans de prison assortis des travaux forcés.
En juin 2009, Aqmi avait exécuté Edwin Dyer, un touriste britannique enlevé six mois plus tôt, Londres ayant refusé de céder au chantage des ravisseurs.
La France mène une coopération militaire avec le Mali et la Mauritanie pour lutter contre les activités d'Aqmi dans la région.
"Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l'appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme", précise ainsi le communiqué du ministère de la Défense.
courriel à l'Elysée
----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Friday, July 23, 2010 4:30 PM
Subject: la mort annoncée ? de notre compatriotre retenu en otage
Cher Préfet, cher ami,
nous n'avons pas le bon partenaire en Mauritanie. Mohamed Ould Abdel Aziz ne réussit que pour son propre compte. Faiseur de la garde prétorienne il y a vingt-trois ans, et l'ayant toujours sous son commandement direct et personnel, il a failli en Juin 2003 quand son maître de l'époque a été attaqué par des mutins, en Juin 2005 quand une opération commando a détruit la garnison d'un poste Leimghety, en Décembre 2007 pour nos compatriotes sur la grand-route ouest-est, et - une fois au pouvoir même politique - il a laissé tomber en embuscade de ses soldats à Tourine en Septembre 2008. Quant aux enlèvements, chacun des Etats membres de l'Union semble en avoir une part sous son empire : nous-mêmes, les Espagnols, les Italiens. A Nouakchott, enfin, devant notre propre ambassade.
Nous n'avons pas le discernement des personnes. Nous avons soutenu le putschiste avant même de le rencontrer, sur simple mais vénale recommandation et avons traité avec sa doublure, pour - à la veille de sa campagne présidentielle - l'entrevoir pour la première fois chez nous parce qu'il venait remplir sa tirelire. Nous n'avons pas le réseau voulu au Sahara - dont d'ailleurs la question de l'ancienne possession espagnole empêche de bien distinguer politique et banditisme. Nous ne connaissons plus l'armée mauritanienne intimement.
Dans de telles conditions, la sagesse était de ne pas bouger. Sans doute n'allons-nous pas vivre le drame de la sinistre "affaire Claustre" que l'admirable commandant Galopin paya de sa vie, et auparavant d'atroces souffrances, mais cet échec prévisible - étant donné notre partenaire à Nouakchott et notre cécité dans la région - annonce (combien j'espère me tromper !) la mort d'un des nôtres.
Quand on ne sait pas, on se tient coi (et l'on paye). Nous ne connaissons plus la Mauritanie. Je le regrette, et nos amis mauritaniens, plus encore.
communiqué de la Coordination de l'opposition démocratique - C.O.D.
Nous venons d’apprendre, à la Coordination de l’Opposition Démocratique, que nos forces armées nationales ont été engagées, hier jeudi 22 juillet 2010, dans une opération militaire à l’intérieure des frontières d’un pays frère et voisin, en l’occurrence le Mali.
L’objectif de cette opération demeure encore peu clair ; le ministre de l’intérieur affirmant qu’elle prévenait une attaque terroriste contre notre pays et les français laissant croire qu’elle visait à libérer un otage étranger, enlevé et séquestré en territoire également étranger.
Plus grave encore, l’opération a été menée avec la participation de troupes étrangères et, probablement, sans concertation préalable avec le pays dont le territoire en a été le théâtre.
Face à ces événements d’une extrême gravité qui mettent notre pays dans une situation de guerre non déclarée et sans l’aval du Parlement mauritanien, la Coordination de l’Opposition Démocratique :
1- Exprime sa grave inquiétude suite à ces événements qui ajoutent au climat d’insécurité sur nos frontières et mettent en danger nos populations ;
2- Appelle le gouvernement à éclairer l’opinion nationale sur les vraies circonstances de cette opération, ses mobiles et les objectifs visés derrière elle ;
3- Rappelle que les forces armées nationales et de sécurité ne doivent être engagées que dans des opérations de défense du territoire national et, dans tous les cas, en aucun cas, sans en référer au Parlement mauritanien.
4- Exige une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur notre territoire et dont l’opération d’hier vient de confirmer la présence.
L’objectif de cette opération demeure encore peu clair ; le ministre de l’intérieur affirmant qu’elle prévenait une attaque terroriste contre notre pays et les français laissant croire qu’elle visait à libérer un otage étranger, enlevé et séquestré en territoire également étranger.
Plus grave encore, l’opération a été menée avec la participation de troupes étrangères et, probablement, sans concertation préalable avec le pays dont le territoire en a été le théâtre.
Face à ces événements d’une extrême gravité qui mettent notre pays dans une situation de guerre non déclarée et sans l’aval du Parlement mauritanien, la Coordination de l’Opposition Démocratique :
1- Exprime sa grave inquiétude suite à ces événements qui ajoutent au climat d’insécurité sur nos frontières et mettent en danger nos populations ;
2- Appelle le gouvernement à éclairer l’opinion nationale sur les vraies circonstances de cette opération, ses mobiles et les objectifs visés derrière elle ;
3- Rappelle que les forces armées nationales et de sécurité ne doivent être engagées que dans des opérations de défense du territoire national et, dans tous les cas, en aucun cas, sans en référer au Parlement mauritanien.
4- Exige une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur notre territoire et dont l’opération d’hier vient de confirmer la présence.
Nouakchott, le 23 juillet 2010
La Commission de Communication
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