mercredi 21 juillet 2010

ceux dont la vie n'a aucun prix

Ce que je reçois et apprends d'un ami



Condamnation

La vie d'un hartani ne vaut pas plus qu'une baguette matinale pour un policier exhibant l'uniforme de ce pays. Le silence national autour du meurtre de Ramdane Ould Mohamed qui a à peine 21 ans, s'explique certainement du fait de l'absence du leader emblématique de L'IRA en la personne de Mr Biram Ould Dah Ould Abeid. C'est pour cette raison, les autorités cherchent son l'élimination physique pour pouvoir tué des jeunes haratine vulnérables en toute impunité ; surtout rappelons- le, c'est très important pour ceux qui ne connaissent pas encore la petite histoire, l’actuel président a été élu sur la base du slogan le président des pauvres, alors qu'ils sont toujours les déshérités du système judiciaire du pays. L’opposition s'oppose pour obtenir l'exécution des accords de Dakar point, dans la réalité, elle veut le partage du gâteau. Quelle honte nationale comme vous venez de le remarquer. Tous les jours, nous sommes envahis par des communiqués de soutiens à la Palestine , l'Irak, Liban Syrie etc....Là on tue gratuitement devant tout le monde, aucune manifestation ni communiqué, même si c’était pour la forme. Toute la société Mauritanienne est murée dans un silence assourdissant, comment peut on comprendre ou expliquer cela? Ce silence explique-t-il que le jeune Ramdane Ould Mohamed ne méritait pas de vivre plus? Qu’a t-il fait de si grave pour mériter le châtiment suprême de la police? Ni les tribus, ni la classe politique et, encore moins l'incompréhensible silence des militants des droits de l'homme sur le terrain n'ont bougé jusqu’à présent le petit doigt pour assister la famille du défunt. L’ère semble du déjà vue et vécu, ce qu'on appelle grossièrement de bavure policière, en réalité n’est autre qu’un meurtre de sang froid. Je suis écœuré par ces faits terrifiant, en plus gratuits ne résignent plus personne dans mon pays. Quelle tristesse, l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) se joint à moi pour présenter nos condoléances attristées à la famille du défunt. Nous condamnons fermement la violence qu’exerce la police sur les populations les plus vulnérables en République islamique de Mauritanie. Nous demandons la démission du ministre tutelle et que des mesures sévères soient prises à l’encontre de tous les responsables de la sécurité publique afin que cessent ces crimes crapuleux déguisés en « bavures sur le sol Mauritanien. Nous rappelons au général Ould Abdel Aziz, la chute de son prédécesseur Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu démocratiquement a été précitée par les émeutes de la faim dont un jeune avait subi le même sort que Ramdane Ould Mohamed. Aujourd'hui est un Jour de tristesse, paix à L'âme du jeune Ramdane Ould Mohamed
Amen.

Diko Hanoune


Mort de Ramdane Ould Mohamed Silence national, honte nationale ! :

Vendredi 16 juillet, à Riadh, quartier périphérique de Nouakchott, suite à une altercation, un policier ouvre le feu sur Ramdane Ould Mohamed. Il est atteint à la tête et s’effondre. Après deux jours de coma, Ramdane, âgé de 21 ans, succombe à sa blessure. Vendredi, à l’hôpital national, un parent de la victime, cité par le Rénovateur Quotidien s’exclame : « si on pouvait voir le Président de la République, on allait le faire pour lui dire de prendre des mesures fermes au sujet des bavures policières. Sinon, ça risque de ternir l’image de son pouvoir. Pourquoi, les gens ont vomi Mâaouiya, c’est à cause de la Police. Une, deux, les policiers giflent les gens. Ils frappent. Ils bastonnent. Ils maltraitent. Ils ont la gâchette facile et se comportent de manière irresponsable. Dans les marchés, ils ridiculisent les femmes, renversent leurs bagages. Ils ne sont là pour personne ni pour l’Etat. Ils sont là juste pour leurs poches. » « Pour gagner l’élection présidentielles en Mauritanie, il faut battre campagne sur la reforme de la police » a dit un jour un homme politique mauritanien.Le policier qui a abattu Ramdane était-il de service ? Etait-il en légitime défense ? Quatre jours après la mort du jeune homme, personne n’a répondu à ces questions. Plus grave, en dehors des journalistes, personne n’a posé ces questions. La Mauritanie pullule de partis politiques, d’ONG, de regroupements…qui prétendent défendre les droits de l’homme. Le premier, le plus fondamental de ces droits, c’est celui à la vie. Dans des circonstances suspectes, un jeune homme de 21 ans a été brutalement, cruellement arraché à sa famille.Aucune ONG, aucun parti politique, aucune personnalité de la société civile ou du monde politique n’a demandé des explications à la police. Le scandale de la mort brutal d’un jeune de 21 s’ajoute à un autre scandale : le scandale chronique du silence face aux manquements à la dignité humaine, face au nom respect du droit à la vie. « La bonne ou mauvaise santé démocratique d’une Nation se mesure à la manière dont ses policiers appliquent le code de procédures pénale » avait dit un homme politique européen. En Mauritanie, le code de procédures pénale, n’a jamais été le livre de chevet des agents de police. Leur code à eux, c’est la brutalité ambiante qui les pousse à porter la main, parfois à ouvrir le feux, sur des citoyens. Pour des broutilles, pour des hommes d’affaires, pour des causes lointaines…des partis politiques mauritaniens ont battu le pavé. Pour Ramdane, ils gardent un silence honteux qui couvre de suspicion toutes leurs revendications pour plus de liberté, plus de respect de la dignité humaine.
Brahim Ould Youssouf

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