mercredi 11 juin 2014

Vlane, le prophète ?



chezvlane.blogspot.fr

mercredi 11 juin 2014

Voilà d’où s’inspire Aziz : style, vêtements, photo officielle jusqu’à l’organisation du pouvoir peut-être…

Curieuses coïncidences : connaissant la nullité des services de communication du pouvoir, c’était  acquis qu’ils avaient pompé cette photo officielle quelque part mais où ? Dès que je l’ai vue, elle m’a rappelé une photo que j’ai vue à l’époque en faisant des recherches sur le pouvoir au Yémen. Deux clics ont suffi pour faire apparaître cette photo du fameux Ali Abdullah Saleh, 33 ans au pouvoir. Je ne suis pas allé chercher au Yémen par hasard car je me suis souvenu d’un texte, lu à l’époque de la balle amie d’Aziz et des révolutions arabes, qui rappelle, selon l’auteur, les similitudes entre l’organisation du pouvoir entre la Mauritanie et le Yémen et surtout la façon de gouverner des deux hommes Ali Abdullah Saleh et Mohamed Ould Abdel Aziz, tous deux victimes d’un coup du sort qui a failli leur prendre la vie, les obligeant tous deux à quitter le pays plusieurs mois et en revenir d’urgence dans un état terrible, le visage marqué.


Quand on regarde les photos sur internet à propos des deux hommes, on est frappé par la similitude de style jusqu’aux vêtements. Il est incontestable qu’Aziz s’inspire du style du Saleh qui s’habille à l’occasion d’une façon très chic et très chère, genre nouveau riche. Voir au niveau des lunettes, nous prenons là juste un petit exemple : Aziz arbore souvent ce style de monture qu’affectionnait particulièrement Ali Abdullah Saleh.

Les deux photos officielles sont pareilles, même profil, même fond bleu même air inspiré sauf que les communicants d’Aziz ont préféré faire poser Aziz non pas dans un costume mais en boubou pour mieux marquer le chef traditionnel maure dans une campagne où tous les autres candidats sont noirs et castés jusqu’à la candidate mauresque dont cridem nous apprend qu’elle est de mère  forgeronne. 

http://www.cridem.org/C_Info.php?article=656881


A lire donc l'article qui suit dont je ne cautionne pas tout le contenu mais qui mérite d’être lu pour les passages pertinents. D’ailleurs, ironie du sort, il a été publié sur un blog voulant copier chezvlane avec pour titre plein d’humour chezvoulane. D’ailleurs c'est l'ultime article en ligne vu que le blog a fermé depuis 2 ans :


http://chezvoulane.overblog.com/


«
Le scénario du Yémen peut-il se reproduire en Mauritanie ?

Ali Abdallah Saleh, l'ex-président du Yémen, et Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie présentent de fortes similitudes quant à leur façon de gouverner et à la nature de leurs régimes. De plus, si l'on compare les deux sociétés, le Yémen et la Mauritanie sont incontestablement deux copies conformes au sens sociologique du terme. De même que les destins des deux hommes semblent rencontrer les mêmes drames résultant de leurs statuts. Par conséquent, le questionnement sur l'éventualité en Mauritanie d'une sortie de crise politique à la yéménite devient plus que légitime.

Par rapport à la façon de gouverner, Ali Abdallah Saleh et Mohamed Ould Abdel Aziz ont eu recours, tous deux, à leurs tribus respectives afin d'instaurer un "pouvoir du clan" et s'assurer ainsi la loyauté des leurs en toute circonstance. Dès lors, dans l'imagination de l’entourage, la chute du régime devient la chute de tout le clan. A ce sujet, aucune démonstration n'est nécessaire pour le cas du Yémen et le défilé motorisé organisé par le cousinage direct d’Aziz hier soir à Nouakchott démontre, s'il en était encore besoin, que nous sommes en présence d'un clan au pouvoir en Mauritanie. Du moins c'est ce qu'ils pensent.

Ajoutons à cela que les deux hommes, dans leur ivresse du pouvoir, ont mélangé la chose publique et le patrimoine personnel. Les postes clés administratifs et militaires sont confiés à des personnes entretenant des rapports sanguins ou matrimoniaux avec le Palais sans aucune considération de la compétence ou de l'aptitude des "parachutés" à remplir les fauteuils. Leur gestion ou partage des richesses et des ressources nationales qu'elles soient naturelles ou financières est basée sur les seuls critères de la "loyauté au régime" et les "dividendes" que les citoyens ou les opérateurs économiques bénéficiaires leur reverseraient via une multitude de sociétés-écrans sorties ne nulle part et autres "fondés de pouvoir" désignés par eux.

Et pour mettre la cerise sur le gâteau, les deux régimes se sont auto-proclamés, pour les beaux yeux de l'Occident et contre l'avis de leurs classes politiques, "guerriers de la liberté" brandissant leurs armes contre les salafistes d'AQPA dans la péninsule arabique et d'AQMI au Maghreb arabe et au Sahel. Deux branches de la redoutable nébuleuse Al-Qaida. Depuis ces déclarations de guerres perdues d'avance, le Yémen et la Mauritanie ont été classés par leurs meilleurs alliés comme pays à haut risque et ont, par conséquent, déconseillé vivement à leurs ressortissants et entreprises de s'y rendre ne serait-ce que pour dépenser quelques euros ou dollars.

Et comme on pouvait s'y attendre, les deux hommes ont été, dès le lendemain de la chute de Ben Ali en Tunisie, la cible d'une contestation populaire et politique, sans précédent chez eux, exigeant un changement de régime par des voies que seuls les militaires ou les assassins peuvent emprunter.

Le 3 juin 2011, Ali Abdallah Saleh fut l'objet d'un attentat à l'obus à l'intérieur même de la Mosquée située dans l'enceinte de la Présidence du Yémen. Il eut la vie sauve mais dut céder le pouvoir au vice-Président secondé par un gouvernement d'union nationale chargé d'organiser des élections libres et transparentes. La tentative d'assassinat était l'œuvre du clan adverse. Les fameux "Al-Ahmar", ses cousins germains pourtant. Le scénario de succession à Ali Abdallah Saleh a été élaboré et mis en œuvre par l'Arabie Saoudite, puissance régionale et pays qui l'a accueilli pour soins.

Le 13 octobre 2012, Mohamed Ould Abdel Aziz a été gravement touché par balles à l'abdomen. A l'exception de lui, du ou des tireurs et du Général Ghazwani, son confident et ex-beau-frère, nul autre mauritanien ne peut encore prétendre connaître la vérité sur ce qui s'est passé et surtout le lieu où s'est déroulé le drame. La version officielle étant définitivement enterrée. Aussi, à l'exception des médecins militaires de l'hôpital militaire de Percy-Clamart à Paris, du Président Hollande et du ministre de la défense français nul n'est au parfum de l'état de santé réel de Aziz à ce jour ni de ses chances de survie.

Ainsi donc, si la page d’Ali Abdallah Saleh est définitivement tournée au Yémen, celle d’Aziz en Mauritanie semble encore "à l'étude" en France entre l'Elysée, Matignon et l'Hôtel Brienne (siège du Ministère de la défense français). Mais les officiers mauritaniens de tous grades et une grande partie de la classe politique semblent, de plus en plus, s'impatienter et le font savoir par les rumeurs et le travail de sape qu'ils réservent à toute information émanant de l'entourage parental de Aziz et susceptible de le maintenir au pouvoir ne serait-ce que médiatiquement.

S'oriente-t-on, inéluctablement, en Mauritanie vers le scénario déjà expérimenté au Yémen pour sortir de la crise avec la bénédiction des généraux ? Ou assistera-t-on à une tentative de coup d'état militaire fomentée par des jeunes officiers pour barrer le chemin à Ghazwani et compagnie et qui ouvrira des voies incertaines devant notre pays ?

Les jours à venir seront décisifs. »





vlane.a.o.s.a

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