mercredi 18 juin 2014

chronique d'Ould Kaïge - déjà publié par Le Calame . 12 Février 2008



19 .




16-20 Février 1948   &   14-15 Février 1973

La fondation de l’Union progressiste de Mauritanie (U.P.M.)
&
La signature des nouveaux accords de coopération




A Rosso, du 16 au 20 Février 1948, se tient le premier congrès politique au sens moderne du terme, de l’histoire mauritanienne. Rosso, l’agglomération la plus importante d’un territoire dont les trois quarts de la population sont alors nomades et qui n’a de chef-lieu qu’à l’extérieur (Saint-Louis-du-Sénégal) [1]. Il s’agit pour tous les éléments dits « traditionnels » du pays de se regrouper pour mettre fin à une agitation réprouvée par eux et par l’administration coloniale. A l’occasion de la visite du président de la République française – Vincent Auriol, élu socialiste – à Saint-Louis, le 30 Mars 1947, « l’aristocratie mauritanienne, aussi bien temporelle que spirituelle » [2] se rencontre et se concerte. La création d’un mouvement, son nom et l’adoption de statuts provisoires sont décidés à l’unanimité. L’U.P.M., provisoire, est censément apolitique mais se heurte au parti régnant en France et en Afrique, la S.F.I.O., les socialistes d’alors. Premier succès, dès les élections complémentaires au conseil général (la future assemblée territoriale) : elle enlève à l’automne les deux sièges à pourvoir.

Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la métropole française a transformé le statut de ses colonies en territoires d’outre-mer de la République et faisant partie, au titre de celle-ci, d’une Union française, nouvellement créée. A la clé, des élections aux assemblées parlementaires siégeant à Paris. C’est Horma Ould Babana qui a gagné la première élection pour laquelle la Mauritanie était une circonscription à elle-seule [3]. Auparavant, elle était englobée dans celle formée par le Sénégal. Le nouveau député est controversé – à son époque et aujourd’hui. Pour les uns, c’est un agitateur, ambitieux et tribaliste. Pour les autres, c’est le premier nationaliste moderne quoiqu’après sa défaite finale en 1956, il ait rallié la revendication marocaine. Moktar Ould Daddah l’accueillera en 1976, peu avant qu’il meurt, finalement de retour au pays. La vérité historique est probablement entre les deux et l’agitation tient sans doute à la confusion, dont l’élu n’était pas seul responsable, qui fut faite entre ses partisans et une possible novation des mœurs administratives coloniales, faisant du député – désormais – le dispensateur de beaucoup de grâces. Au point qu’Horma dût publier – le 21 Août 1947 – une circulaire rappelant « à ses fidèles que la nomination aux emplois, les augmentations de solde, l’attribution de véhicules, fusils d’honneur, cartes de circulation, etc… relèvent exclusivement de l’autorité administrative ». Il avait pris l’étiquette socialiste, le parti alors dominant à Paris, ce qui avait déterminé – le 3 Novembre 1947 – l’élection par le Conseil général d’un représentant à l’Assemblée de l’Union française : Di Ould Zein, candidat investi par les socialistes français, l’emportant sur Dembele Tiecoura [4] sans investiture ; mais l’élection n’est pas validée et sur ces entrefaites arrive un nouveau gouverneur : Henri de Mauduit, vite remplacé par un intérimaire [5]. En sorte que le personnage permanent est devenu le député, d’abord bien vu par Paris puis plus mal.

Le congrès se déroule en présence des plus importants personnages de l’époque : Abdallahi Ould Cheikh Sidya et Abderrahmane Ould Bakar, émir du Tagant depuis 1917. L’orientation est donné par le refus d’une affiliation à la S.F.I.O. (les socialistes français et aussi sénégalais) proposée par Dembelé Tiecoura [6]. Et par le choix de significatifs présidents d’honneur : le général de Gaulle, Abdallahi Ould Cheikh Sidya, Abderrahmane Ould Bakar, Mamadou Ba. Le bureau compte soit des personnalités traditionnelles, importantes, quoique très jeunes, soit des hommes d’avenir sans qu’on le devine encore [7] . Le ton est donné par la courte prise de parole du grand marabout de Boutilimit : «  Notre union est nécessaire pour les raisons suivantes. La sauvegarde de nos bonnes traditions et de notre sainte religion. L’expression de notre indéfectible attachement à la France et de notre éloignement de toute attitude subversive. L’expression surtout de notre union entre frères : Maures, Toucouleurs, marabouts, guerriers. Nous regrettons sincèrement que nos compatriotes de l’Assaba, d’Aioun-el-Atrouss ne soient aujourd’hui au milieu de nous ». Abderrahmane Ould Soueïd Ahmed précise : «  Abdallah a exprimé notre pensée à tous. Nous pouvons toutefois ajouter que l’ensemble des Toucouleurs, Maures, guerriers, marabouts, réunis aujourd’hui constitue les véritables assises de la Mauritanie et que deux jeunes blancs-becs Idaouali D et Horma ne représentent rien »… [8] Mohamedoun Ould Daddah, et son jeune fils, Moktar, se sont dépensés pour l’organisation de la manifestation, mais le second choisit de s’absenter durablement du pays en partant poursuivre ses études en métropole [9]

La manifestation est sans lendemain, mais elle provoque l’organisation, par le député « régnant », d’une Entente mauritanienne au niveau de sections locales [10]. Ni à Paris, ni à Saint-Louis, une vie politique n’est souhaitée. A sa prise de fonctions, Rogué, nouvel et éphémère gouverneur, nommé pour « faire » les élections, signe une circulaire [11] : « j’entends que tout ce grenouillage autour de la ’politique’ disparaisse » – et en votant une nouvelle loi électorale pour le renouvellement de l’Assemblée nationale, le Parlement français adopte une proposition de loi rendant le suffrage « quasi-universel » dans les territoires d’outre-mer, aveu rétrospectif… La stabilité politique est en réalité assurée par l’inamovible secrétaire général du Territoire, Georges Poulet : la fonction a été précisément créée – 20 Juillet 1949 – pour contourner la succession trop rapide des gouverneurs, qui ne cessera qu’avec la promotion de Pierre Messmer du commandement de l’Adrar à celui de la colonie – le 20 Juin 1951 – une fois acquis le renversement d’Horma Ould Babana.



Les 14 et 15 Février 1973,  le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Pierre Billecocq vient à Nouakchott signer de nouveaux accords de coopération. Les précédents avaient été conclus à l’Hôtel de Matignon, à Paris, le 19 Juin 1961, en forme solennelle d’un traité entre les deux Etats « tenant compte des liens particuliers d’amitié qui les unissent ». Ils étaient sur le modèle de ceux passés entre l’ancienne métropole et ses anciennes colonies d’Afrique subsaharienne, mais au contraire de tous les autres nouveaux Etats, la Mauritanie avait souhaité que la négociation et la signature ne précèdent pas le transfert des compétences et la déclaration d’indépendance. Moktar Ould Daddah avait voulu enlever au Maroc et à ses alliés au sein des Nations Unies tout argument faisant douter de la réalité de la souveraineté de Nouakchott. Douze ans plus tard, il peut dire que «  nous repartons sur des bases nouvelles qui maintiennent vivant le passé positif et permettent aux Etats souverains d’envisager pour l’avenir des relations détendues et sans arrière pensées ».

Il s’agit d’une mise à jour que le temps écoulé peut expliquer. Elle est présentée comme la traduction de l’option politique pour une voie mauritanienne, dans les domaines culturel et économique, différente [12], mais la révision des accords conditionne surtout – pour le gouvernement de Moktar Ould Daddah – la disposition des moyens pour deux décisions révolutionnaires, qu’alors personne ne soupçonne : une monnaie indépendante et la nationalisation de Miferma. Le contexte importe : depuis un an, l’équipe dirigeante (B.P.N. et gouvernement) a été presque totalement renouvelée. Sur seize ministres, onze sont universitaires et sept d’entre eux font leur entrée aux affaires [13]. Moktar Ould Daddah vient d’assurer la présidence de l’Organisation de l’Unité africaine et il a obtenu du Conseil de sécurité – pour la seule fois de son histoire jusqu’à aujourd’hui – qu’il siège en Afrique pour traiter des drames du continent [14]. L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal vient de se substituer au comité inter-Etats, malgré l’absence de la Guinée [15]. Enfin, la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, bien plus ambitieuse que l’union douanière issue de la colonisation, vient d’être créée [16]. Bailleurs de fonds, le colonel Khadafi puis le roi Fayçal ont, chacun pour la première fois, visité le pays [17]. Dès le 28 Novembre 1971, faisant rapport sur l’état de la Nation, Moktar Ould Daddah avait « annoncé la couleur » sans que cela ait été commenté : les deux exigences d’indépendance culturelle et d’indépendance économique.

La négociation avec le gouvernement français sera laborieuse, quoique les débuts soient heureux. Dès le 30 Juin, le président Georges Pompidou reçoive Hamdi Ould Mouknass, le ministre des Affaires étrangères « avec la plus grande compréhension », et que – le 3 Juillet – Ahmed Ould Sidi Baba commente la démarche mauritanienne : ce n’est « pas un rejet sous quelque forme que ce soit de la coopération avec la France … elle ne porte pas le germe de la destruction ». MIFERMA est un autre sujet. Pas de remplacement de la France par un autre pays. Coincidence heureuse : le 5, à Paris, l’ancien commandant du cercle de l’Adrar puis gouverneur de la Mauritanie et haut-commissaire général en A.O.F., Pierre Messmer est nommé Premier Ministre. Du 18 au 20 Septembre, Pierre Billecocq, secrétaire d’Etat à la Coopération, séjourne à Nouakchott : «  je suis prêt à regarder les choses très simplement et à faire aboutir nos consultations, nos négociations et nos converstaions de façon comme il est normal que nous transformions un certain nombre de choses, les mettions à jour et trouvions d’autres formules, s’il le faut. Je suis très pragmatique. Pas de juridisme à la française. De la souplesse, de la compréhension et du pragmatisme » et, à son départ, il précise : « nous avons convenu que l’aide que la France normalement apporte à ce pays doit être l’occasion poiur d’autres pays étrangers de venir aider au développement de la Mauritanie ». C’est avec le président Moktar Ould Daddah, puis avec Sidi Ould Cheikh Abdallahi [18] et Hamdi Ould Mouknass qu’il s’est entretenu.

Le Président de la République, de tous les négociateurs mauritaniens, est le plus rude [19]. Caducité des accords de 1961 au 31 Décembre 1972. Révision du traité et suppression de tous les autres accords au profit d’un nouvel accord culturel et d’une novation des relations économiques, financières et monétaires. Tout en souhaitant «  les relations les plus étroites possibles avec la zone franc » et la poursuite de l’aide française, la Mauritanie entend concrétiser «  la souveraineté nationale mauritanienne par la création d’une monnaie nationale et la maîtrise complète de sa politique de crédit » [20]. Menés du 19 au 22 Décembre, à Nouakchott, des entretiens « exploratoires » mettent face à face Jean Herly, directeur du service de la Coopération culturelle, scientifique et technique au Quai d’Orsay, et Ahmed Ould Daddah, directeur général de la SONIMEX et ancien secrétaire général de l’Organisation des Etats riverains du fleuve Sénégal : l’expert. Mais, à dessein, la Mauritanie montre qu’aucune relation n’est plus exclusive : du 23 au 26 Décembre, se tiennent les consultations périodiques avec l’Algérie. Le communiqué commun indique que, relevant « la qualité exceptionnelle de leurs rapports politiques, les deux pays toutes les possibilités d’institutionnaliser leurs relations en vue de leur donner une dimension nouvelle ». La Mauritanie décide de « confier à l’Algérie le soin d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de son adhésion aux divers organismes de coopération mis en place afin d’apporter sa contribution à l’édifice de l’ensemble maghrébin ». Alger et Nouakchott enfin réaffirment « le droit des pays en voie de développement à exploiter leurs richesses nationales au bénéfice exclusif de leurs peuples et la nécessité pour la communauté internationale d’instaurer des échanges économiques justes et équilibrés ».

L’ambiance ainsi créée, il faut aboutir : le ministre des Finances, Soumaré Diaramouna, est dépêché chez le président Houphouet-Boigny. Celui-ci peut-il obtenir un assouplissement de la position française sur la question monétaire ? Le 1er Janvier 1973, la Mauritanie donne à l’Union monétaire Ouest-africaine, le préavis de six mois statutaire pour la quitter. Parallèlement à une négociation franco-malgache, à Paris, Ahmed Ould Daddah conduit la discussion monétaire. Première session du 8 au 12  Janvier. Puis du 15 au 19 Janvier, la seconde voit le négociateur rejoint par le chef d’état-major national. Ordre du jour pour finaliser, celui donné par Moktar Ould Daddah, le 28 Novembre précédent : révision du traité, suppression des autres accords, réaménagement de l’accord général de coopération, nouveaux accords pour la formation technique des militaires, nouvel accord culturel. Interruption du 20 au 24 : Ahmed Ould Daddah quitte Paris pour rendre compte à Nouakchott au Chef de l’Etat, retour de Libye. Celui-ci est intransigeant : le 1er Février, la caducité du décanat de droit exercé par l’ambassadeur de France place Feng Yu-kieou, ambassadeur de Chine, doyen du corps diplomatique. Dès le lendemain, suspension des conversations franco-mauritaniennes : pas d’accord sur le compte d’avance au Trésor français que demande la Mauritanie ; les négociateurs se donnent huit jours de réflexion. Le 5, à l’occasion d’un entretien avec Le Monde, Moktar Ould Daddah qui « était disposé à maintenir le statu-quo pendant la durée des pourparlers, à condition toutefois que ceux-ci ne durent pas au-delà de la fin Janvier » déclare effective la dénonciation des accords : il vaut peut-être mieux que « la décolonisation se manifeste par une rupture, même si celle-ci n’est pas définitive ».

Le dénouement est alors rapide : pas de compromis sur la coopération monétaire ni la coopération militaire, échange de letttres se susbtituant à l’ancien traité de coopération, accord en matière économique et financière (l’aide française est maintenue mais étudiée au cas par cas, sans caractère de régularité : depuis 1960 l’aide bilatérale française au développement mauritanien s’était monté au total à 17,5 milliards de francs CFA),  échanges commerciaux selon le régime prévu par la Communauté européenne, maintien de la commission paritaire pour suivre relations économiques, accord de coopération culturelle et équivalence des diplômes, mise à disposition de personnel d’assistance technique. La novation tient en fait à ce qu’il n’y a plus d’accord de défense et à ce que la Mauritanie quitte la zone franc. La France s’est crispée (la direction du Trésor… craignant un mauvais et contagieux exemple) et a refusé le compte d’avance sollicité. Ahmed Ould Daddah a fait valoir, en vain, l’excédent commercial annuel de 9 milliards de francs CFA et l’équilibre de la balance des paiements…

Péroraison le 15 Février par Hamdi Ould Mouknass : « sans renier le passé ni méconnaître ses apports dans la confection de la nation mauritanienne, nous demeurons convaincus que l’évolution du monde actuel et de notre pays, nos réalités présentes et l’avenir de notre amitié appelaient ces profonds changements », mais, dans l’esprit de certains, le doute subsiste encore sur l’émancipation mauritanienne. Le  10, Le Monde a publié une correspondance de deux travailleurs mauritaniens en France Bah Mahmoud et Si Abdallah : « il s’agit de troquer le vieux boubou colonial contre un nouveau boubou colonial » ; MIFERMA, SOMIMA et IMAPEC continuent d’exploiter le pays. Il faut donc davantage… il y aura davantage, mais selon un cheminement que vivait déjà à la fondation de l’Union progressiste, dans ses méditations de Fort-Gouraud, le fils de bonne famille, apparemment beni-oui-oui.


[1] - mais ce n’est que dix-huit mois après sa fondation que – le 1er Juillet 1949 – l’U.P.M. transfère son siège de Saint-Louis à Rosso

[2] - c’est ainsi qu’Ahmed Saloum Ould Haïba, caractérise – dans son rapport au congrès constitutif –cette première assemblée encore informelle

[3] - 10 Novembre 1946, 6.177 voix contre 3.209 à Yvon Razac et 65 à Diop Souleymane

[4] - d’origine soudanaise (on dit aujourd’hui : malienne), Dembelé Tiecoura, fonctionnaire territorial de la Mauritanie, joue un rôle décisif – quoique discret – dans le fonctionnement de l’U.P.M., puis du P.R.M. donc de 1947 à 1961dans la vie politique d’un pays qui n’est que d’adoption

[5] -  31 Décembre 1947 ; 25 Juillet 1949 : Terrac, gouverneur par intérim

[6] - la question restera cependant très discutée jusqu’au début de 1951 ; en témoignent des correspondances entre les deux partis d’abord au niveau de Dakar (24 Décembre 1949 – 11 Janvier 1950), puis lors du congrès national de la SFIO des 8-10 Avril 1950 où la question est rapportée après que l’U.P.M. en ait de nouveau délibérée (29 Avril 1950). En réalité, il s’agit de défaire Horma Ould Babana en le privant de l’appui socialiste qui a contribuer à son élection de 1946

[7] - président : Bouna Moktar ; 1er vice-président : Sidi El Moktar N’Diaye ; 2ème vice-président : Amadou Diadie Samba Dioum ; secrétaires généraux : Mohamed Ould Daddah, Dembelé Tiecoura ; trésorier général : Moktar Ould Daddah ; adjoint au trésorier : Ahmed Ould Aida ; chargé de la propagande : Ahmed Saloum Ould Haiba

[8] - prennent encore la parole Hamdou Ould Ghelila, El Hadj Mohamed Limam, Ahmed Saloum Ould Haïba, Dembelé Tiecoura, Mohamed Abdallahi Ould El Hacen (qui a également assuré la traduction), Moktar Bouyagui, Marouf Ould Cheikh Abdallahi, Ahmed Ould Kerkoub, Lebbat Ould Hmeyyada. – Amadou Diadie Sambia Diom avait ouvert le congrès

[9] - Moktar Ould Daddah raconte ce « grand périple » dans ses ses mémoires (La Mauritanie contre vents et marées Karthala . Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français),  pp. 119 et ss. Il évoque auparavant le contexte de la naissance de l’U.P.M., ainsi que la part qu’il y prit : pp. 105 & 106. Il avoue notamment qu’appelé Fort-Gouraud à Saint-Louis peu après le congrès : «  je partageai mon temps entre l’animation du parti, qui s’implantait normalement à l’intérieur du pays, et mon travail administratif qui, du reste, n’était pas accaparant »

[10] - l’annonce en est faite le  27 Juin 1949, mais le congrès constitutif de l’Entente Mauritanienne n’aura lieu que le 17 Juin 1950

[11] - 2 Décembre 1950
[12] - le 27 Juin 1972, le Bureau politique national communique la demande de révision des accords avec la France, en même temps qu’il dit avoir examiné la situation syndicale : Dans le cadre de la repersonnalisation de l’homme mauritanien, fondée sur la recherche constante d’une indépendance plus réelle dans tous les domaines, culturel et économique notamment, le Bureau politique national a jugé le moment venu de procéder à la révision des accords de coopération franco-mauritaniens, singnés en 1961 et ce d’ici la fin de l’année en cours. Cette révision en effet est dictée par l’évolution historique des pays du tiers-monde avec les grandes pussances. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale qui a marqué l’amorce du processus de décolonisation, mais surtout depuis ces quinze dernières années, les pays sous-développés acceptent de moins en moins leur situation de faiblesse face aux pays développés et mettent en œuvre un certain nombre de moyens pour essayer de changer cette situation. Evolution historique de notre pays ensuite : depuis douze ans en effet, nous oeuvrons pour la réalisation d’une nation mauritanienne, unie et prospère sur la base de notre repersonnalisation définie par notre parti. Cette repersonnalisation exige notamment une adaptation à nos options de notre coopération avec la France, coopération que le Bureau politique national souhaite fructueuse, parce que fondée sur le respect des souverainetés et des intérêts de nos deux Etats et ce, sur la base d’une totale réciprocité.

[13] - 18 Août 1971

[14] - à Addis-Abeba, du 27 Janvier au 4 Février 1972

[15] - 10.11 Mars 1972

[16] - 3 Juin 1972

[17] - du 15 au 19 Février 1972, pour le Libyen et  du 23 au 26 Novembre 1972 pour le Gardien des Lieux-Saints

[18] - le 25 Octobre, création en sa faveur d’un ministère de la Planification et du Développement industriel (remplaçant celui de la Planification et de

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