samedi 18 août 2012

Repères pour la Mauritanie nouvelle - annexe 6 . 1

6 .

Macro-économie
selon le Fonds monétaire international
les passages surlignés le sont par BFF



note d’information au public n° 12/99 – 16 Août 2012

notes précédentes : 22 Juin 2011 – 15 Mars 2010 – 19 Mai 2008 – 21 Novembre 2007


Les notes d'information au public (NIP) s’inscrivent dans le cadre des efforts que déploie le FMI pour promouvoir la transparence de ses prises de position et de son analyse de l’évolution et des politiques économiques. Les NIP sont diffusées avec le consentement des pays concernés, à l’issue de l’examen par le Conseil d’administration des rapports sur les consultations au titre de l’article IV avec les pays, de la surveillance de l’évolution économique à l’échelle régionale, du suivi post-programme et des évaluations ex post de la situation des pays membres où le FMI a appuyé des programmes sur une longue durée. Les NIP sont aussi diffusées à l’issue de l’examen des questions de politique générale par le Conseil d’administration, sauf si le Conseil en décide autrement.

Le 2 juillet 2012, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu les consultations au titre de l’article IV avec la Mauritanie1.

Informations générales
La Mauritanie s’est bien remise de la crise mondiale. La flambée des cours des produits de base ces deux dernières années, conjuguée à une politique économique prudente, a permis à la Mauritanie de rétablir la stabilité macroéconomique et de constituer un volant de réserves et une marge de manœuvre budgétaire. Toutefois, la pauvreté et le chômage demeurent élevés : il est donc nécessaire de mieux partager la croissance en créant davantage d’emplois et en continuant de diversifier l’économie.

L’économie mauritanienne a bien surmonté la sécheresse au Sahel et le ralentissement économique en Europe. Le PIB réel a connu une croissance de 4 % en 2011, inférieure aux 5,1 % enregistrés l’année précédente, mais l’un des meilleurs résultats tout de même de la sous-région. La reprise de l’activité dans le bâtiment et les services a compensé le repli de la production agricole lié à la sécheresse et l’essoufflement de la production minière. L’inflation a été contenue à 5,7 % (en glissement annuel), du fait de la faible répercussion des prix mondiaux des produits alimentaires et énergétiques. L’amélioration des termes de l’échange liée à la hausse des cours des métaux aux trois premiers trimestres de 2011 a ramené le déficit du compte courant de la balance des paiements à 7,4 % du PIB et a porté les réserves de change à un niveau élevé de 501,6 millions de dollars EU fin 2011.

La mise en œuvre d’une politique économique prudente a contribué à maintenir la stabilité
macroéconomique malgré les cours mondiaux élevés des produits alimentaires et énergétiques. Le rééquilibrage des finances publiques s’est poursuivi pour la troisième année consécutive : la hausse des recettes minières et l’effort soutenu du recouvrement des impôts ont largement compensé le coût du programme d’urgence mis en place en 2011, pour atténuer l’impact de l’augmentation des prix alimentaires et énergétiques sur les populations les plus vulnérables. La politique monétaire est restée accommodante, bien que l’excès de liquidité dans le secteur bancaire, lié à l’accumulation non stérilisée d’avoirs extérieurs nets, ne se soit pas traduit par une forte croissance du crédit au secteur privé, ce dernier restant limité à un peu plus de 10 % (en glissement annuel). Le besoin de financement budgétaire étant moins élevé, les taux d’intérêt sur les bons du Trésor ont chuté à un niveau sans précédent d’un peu moins de 3 %.
La croissance va s’accélérer cette année grâce au rebond du secteur agricole et à plusieurs projets d’investissement importants. Le redressement de la production céréalière et les grands projets d’infrastructures devraient compenser le repli prévu de la demande européenne et porter la croissance au-delà de 5 %. L’inflation devrait rester bien maîtrisée grâce à la baisse des prix des produits alimentaires et énergétiques, ainsi qu’à la mise en œuvre de politiques monétaire et de change prudentes. La position extérieure devrait se détériorer sensiblement en 2012 en raison d’effets ponctuels liés au programme de secours d’urgence face à la sécheresse, à de gros investissements dans le secteur de l’énergie et à la construction du nouvel aéroport, avant de se redresser à moyen terme, grâce à une nouvelle production minière et à la baisse des cours des produits de base hors métaux.

À terme, il est essentiel de maintenir la stabilité macroéconomique dans une économie qui est très vulnérable aux chocs exogènes. Pour répondre aux besoins sociaux urgents à la suite de la sécheresse, la politique budgétaire sera provisoirement accommodante, puis le rééquilibrage budgétaire engagé avant la sécheresse se poursuivra, avec l’élimination progressive de subventions mal ciblées et la mise en place de dispositifs de protection sociale plus efficaces. En raison de l’étroitesse de sa gamme d’exportations, l’économie mauritanienne reste très vulnérable à une chute des cours des métaux et aux fluctuations de la demande mondiale. À moyen terme, l’objectif primordial est de diversifier l’économie en dehors des exportations de produits de base pour réaliser une croissance plus solidaire et faire reculer la pauvreté.

Évaluation du Conseil d’administration
Les administrateurs félicitent les autorités de la bonne exécution du programme, notant qu'une politique économique bien conçue a contribué à l'accumulation de volants budgétaires et extérieurs considérables, qui ont aidé le pays à résister à une grave sécheresse, au ralentissement de la demande extérieure et au niveau élevé des prix internationaux des hydrocarbures et des produits alimentaires. Cependant, les progrès accomplis dans la lutte contre le chômage et la pauvreté sont restés limités, et l'économie demeure vulnérable aux chocs extérieurs du fait de sa dépendance à l'égard des exportations de produits de base.
Les administrateurs notent avec satisfaction que les autorités sont déterminées à préserver la stabilité macroéconomique à court terme. À cet égard, ils notent que les autorités ont l'intention de créer une nouvelle échéance à court terme des bons du Trésor pour absorber l'excédent de liquidités dans le secteur bancaire. Les administrateurs conviennent aussi qu'il était approprié de relâcher légèrement la politique budgétaire en 2012 pour répondre aux besoins d'urgence résultant de la sécheresse, mais ils recommandent d'inverser le mouvement rapidement lorsqu'il n'y aura plus d'urgence.
Les administrateurs félicitent les autorités de leur détermination à consolider la situation budgétaire à moyen terme. En particulier, ils notent avec satisfaction que les autorités ont l'intention de remplacer les subventions universelles des prix par des filets de protection sociale bien ciblés. Les administrateurs conviennent que la politique budgétaire doit être découplée des cours volatiles des produits de base, notamment grâce à la création d'un fonds minier bien géré, et ont exhorté les autorités à continuer les efforts d'amélioration du recouvrement des taxes non minières et de chercher de nouvelles recettes dans le secteur des ressources naturelles, tout en veillant à ce que la Mauritanie reste une destination pour les investisseurs étrangers. Afin de préserver la viabilité de la dette, les administrateurs soulignent qu'il importe d'éviter des emprunts non concessionnels et tout nouvel engagement conditionnel, et encouragent les autorités à conclure un accord sur l'allégement de la dette avec les créanciers restant dans des conditions conformes à l’initiative PPTE.

Les administrateurs notent que le système bancaire est relativement stable, mais ils soulignent qu'une meilleure intermédiation financière augmenterait l'efficacité de la politique monétaire et favoriserait une croissance plus inclusive. Dans ce contexte, les administrateurs encouragent les autorités à appliquer strictement les réglementations relative aux apparentés et à la concentration du risque qui viennent d’être récemment révisées, ce qui, conjugué aux améliorations qui sont apportées au contrôle bancaire, contribuera à éviter l'accumulation de risques qui affecteraient la stabilité du système financier.
Les administrateurs notent avec satisfaction la mise en application du nouveau code d'investissement et du guichet unique : il s'agit de premières mesures utiles en vue d'améliorer le climat des affaires. La poursuite de réformes structurelles est nécessaire pour diversifier l'économie en dehors des exportations de produits de base et pour favoriser une croissance plus inclusive, en particulier dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre comme l'agriculture. Les administrateurs ont aussi invité les autorités à s'attaquer aux problèmes qui subsistent dans le domaine de la gouvernance, notamment en appliquant systématiquement le code des marchés publics.









Mauritanie : principaux indicateurs économiques et financiers, 2009-12
(Quote-part : 64,4 millions de DTS)
(Population : 3,46 millions; 2010)
(PIB par habitant : 1.247 dollars EU; 2011)
(Taux de pauvreté : 42 %; 2008)
(Principales exportations : minerai de fer, or, poisson; 2010)




2009
2010
2011
2012



Est.
Proj.



(En pourcentage, sauf indication contraire)
Revenu national et prix (croissance en glissement annuel)




PIB à prix constants
-1,2
5,1
4,0
5,7
PIB non pétrolier à prix constants
-1,1
5,6
4,1
5,7
PIB hors industries extractives à prix constants
-1,1
5,6
4,9
6,1
Production de pétrole (milliers de barils par jour)
10,7
8,3
7,7
7,7
Déflateur du PIB
-5,9
21,8
12,1
-0,9
Déflateur du PIB non pétrolier
-3,9
21,5
11,7
-1,2
Déflateur du PIB hors industries extractives
1,0
6,6
2,2
4,4
Indice des prix à la consommation (moyenne de la période)
2,2
6,3
5,7
5,9
Indice des prix à la consommation (fin de période)
5,0
6,1
5,5
6,0
Secteur extérieur




Croissance des exportations de biens, f.à.b., en valeur
-23,7
52,0
33,4
0,8
Croissance des importations de biens, f.à.b., en valeur
-27,2
39,1
28,9
16,6
Solde des transactions courantes (pourcentage du PIB)
-10,7
-8,6
-7,4
-19,5
Réserves officielles brutes 1/




En millions de dollars EU, fin de période
238,5
287,8
501,6
523,5
En mois d'importations de l'année suivante, hors industries extractives
2,4
2,5
3,6
3,8
Dette extérieure contractée ou garantie par l'État (pourcentage du PIB) 2/
96,5
83,7
76,8
62,4
Monnaie




Monnaie et quasi-monnaie (variation en pourcentage)
14,9
12,9
19,9
13,0
Crédit au secteur privé (variation en pourcentage)
3,7
14,2
10,1
14,4
Investissement et épargne




Investissement brut (pourcentage du PIB)
24,6
24,0
32,6
37,1
Épargne brute (pourcentage du PIB)
13,9
15,4
25,2
17,7

Opérations consolidées de l'État
(Pourcentage du PIB non pétrolier, sauf indication contraire)
Recettes et dons
26,7
27,1
28,7
32,3
Recettes non pétrolières
24,1
24,6
26,0
29,4
Recettes pétrolières
1,8
1,4
2,0
1,5
Dépenses et prêts nets
32,1
29,1
30,2
35,9
Solde de base non pétrolier, définition du programme 3/
-5,3
-2,4
-0,2
-0,9
Solde global, dons compris
-5,4
-2,0
-1,5
-3,5
Dette du secteur public (pourcentage du PIB) 2/
106,1
92,8
83,5
70,0
Pour mémoire :




PIB nominal (en milliards d'UM)
794,2
1016,6
1184,3
1239,9
PIB nominal non pétrolier (en milliards d'UM)
757,6
972,4
1130,1
1180,6
PIB nominal (en millions de dollars EU)
3031,2
3700,1
4217,0
4177,9
Cours du minerai de fer (dollars EU la tonne)
80,0
146,7
167,8
136,4
Sources : autorités mauritaniennes; estimations et projections des services du FMI.



1/ Hors compte pétrolier.
2/ L'allégement de dette PPTE de la part du Koweït était prévu initialement en 2011 : il est maintenant attendu en 2012.
3/ Recettes non pétrolières (hors dons) moins dépenses (hors dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures et intérêts sur la dette extérieure).



1 Conformément aux dispositions de l'article IV de ses Statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend dans le pays, recueille des données économiques et financières, et s'entretient avec les responsables nationaux de l'évolution et des politiques économiques du pays. De retour au siège, les membres de la mission rédigent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du Conseil d'administration. À l'issue de ces délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil d'administration à l’adresse : http://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm.
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note d’information au public n° 08/62 – 19 Mai 2008


Public Information Notices (PINs) form part of the IMF's efforts to promote transparency of the IMF's views and analysis of economic developments and policies. With the consent of the country (or countries) concerned, PINs are issued after Executive Board discussions of Article IV consultations with member countries, of its surveillance of developments at the regional level, of post-program monitoring, and of ex post assessments of member countries with longer-term program engagements. PINs are also issued after Executive Board discussions of general policy matters, unless otherwise decided by the Executive Board in a particular case.

On May 19, 2008, the Executive Board of the International Monetary Fund (IMF) concluded the Article IV consultation with Mauritania.1

Background
Mauritania's macroeconomic performance over recent years was satisfactory, despite a steeper-than-expected decline in oil production reflecting persistent technical problems and a difficult external environment. Real non-oil GDP growth is estimated to have increased to 5.9 percent in 2007 driven by a rebound in agriculture and new mining projects. The current account deficit deteriorated, reflecting higher food prices and lower oil exports. Gross international reserves position, however, strengthened to 1.9 months of imports of goods and services at end-December 2007.
The authorities adopted fiscal measures in the 2008 budget to alleviate the social impact of food and petroleum price increases. By end-2007, year-on-year inflation had picked up to 7.4 percent in December from 5.9 percent in September, but was still lower than the 8.9 percent realized in 2006.
All end-December 2007 quantitative and structural performance criteria and benchmarks under the Poverty Reduction and Growth Facility (PRGF) program were met. In particular, the basic non-oil fiscal deficit—excluding foreign-financed spending—reached 2.5 percent of non-oil GDP (compared to 2.9 percent envisaged under the program), reflecting higher-than-expected tax revenues. Poverty-related spending also exceeded the program target as pro-poor spending accelerated in the second half of the year. VAT and custom duties exemptions were eliminated on a list of essential goods; a centralized taxpayer database covering the main cities, Nouakchott and Nouadhibou, was introduced in December. Transparency in the oil sector was further enhanced by the finalization of the audit of the 2006 financial statements of the national hydrocarbon company (SMH) and the publication of oil production sharing contracts. A new mining code setting a clear regulatory and fiscal regime that is favorable to investors was transmitted to parliament.
In the context of limited oil revenue prospects for the next few years, the authorities have engaged in a comprehensive reform agenda to stimulate non-oil growth and reduce poverty in the context of the PRGF-supported program. In particular, they intend to improve infrastructure, enhance competitiveness, promote private sector development, improve fiscal management, fight corruption, maintain macroeconomic stability, and increase government's efficiency in delivering public services. To support their development plan, the authorities successfully organized a consultative group meeting in Paris in December 2007, where they received financial pledges amounting to US$2.1 billion.
Mauritania reiterated its strong commitment to the reform program supported by the PRGF. To mitigate the impact of high international food and petroleum prices and avoid a potential food access crisis, it adopted a comprehensive emergency program, aimed at ensuring food stock availability, developing income-generating activities, and avoiding further utility tariff increases.
Executive Board Assessment
Executive Directors commended the authorities for Mauritania's continued satisfactory performance under the PRGF-supported program. Despite a difficult external environment, non-oil GDP growth has been strong, and sound macroeconomic management has led to a containment of inflation, an improvement in the fiscal stance, and an enhancement of the country's foreign exchange reserves. At the same time, Directors noted that Mauritania's near-term prospects have become more challenging. The immediate priority is to address the social and economic impact stemming from higher food and oil prices. Over the medium term, it will be important to further entrench macroeconomic stability and reduce the economy's vulnerability to limited oil revenue prospects, while accelerating private sector led growth to reduce unemployment and raise living standards.
Directors welcomed the authorities' timely emergency response plan to the potential food access crisis, which aims at ensuring food access and mitigating the impact of high international prices through a set of well-defined measures. They stressed that the one-off measures should be well-targeted to ensure their effectiveness and should not become a permanent burden on the budget. Directors were reassured by the authorities' intention to monitor the situation closely, and were encouraged by their efforts to foster domestic agricultural production and productivity over the longer term.
Directors commended the authorities' prudent fiscal policy and their intention to contain the basic non-oil fiscal deficit in 2008 and beyond. Continued fiscal prudence in the context of a medium-term budget framework will help create the additional fiscal space and investor confidence needed to address the country's development challenges, including by attracting externally-financed investment. Directors welcomed the measures to improve domestic taxation with a view to broadening the tax base, promoting investments, and reducing the share of the informal sector. They were encouraged by the authorities' intention to continue to increase spending on essential capital and poverty-reducing projects, while containing current expenditures.
Directors supported the authorities' prudent monetary policy stance, aimed at controlling inflation in the context of a flexible exchange rate regime. They called for continued vigilance in the face of recent inflationary pressures, including from higher international food prices. Directors noted that the real exchange rate is in line with fundamentals.
Directors emphasized the importance of accelerating structural reforms to foster private sector development, including in sectors with a potential for high value added and job creation. The most significant impediments to growth to be tackled include the limited access to bank financing, the tax regulations burden, poor infrastructure and weak governance. Directors welcomed plans to further modernize the tax and customs administrations with Fund technical assistance, and encouraged the government to sustain efforts to restructure key public enterprises. In particular, they stressed the importance of restructuring the electricity company.
Directors welcomed the authorities' ambitious multi-pronged banking sector reform strategy, in line with the Financial Sector Assessment Program recommendations, which is critical to creating the conditions for higher private sector-led growth. They emphasized the importance of bolstering the weak banks and disposing of the large stock of nonperforming loans. The increased presence of foreign banks is likely to boost competition, and, along with improved banking supervision, should strengthen the financial sector.
Directors encouraged the new government to pursue a prudent debt strategy and debt management framework aimed at further mobilizing concessional support to finance its poverty reduction strategy, including through the delivery by donors of the December 2007 consultative
group meeting pledges. In order to strengthen Mauritania's debt sustainability, they welcomed the authorities' efforts to reach an early agreement with the bilateral creditors that have not yet provided debt relief under the Heavily Indebted Poor Countries Initiative.
Directors encouraged the authorities to continue to strengthen their economic statistics, including debt data, to improve economic decision-making.












Selected Economic and Financial Indicators, 2003-08




2003
2004
2005
2006
2007

2008





Prel.
Proj.
Prel.

Proj.






EBS/07/126
Est.





(Percentage change, unless otherwise indicated)

National income and prices








GDP at constant prices
5.6
5.2
5.4
11.4
0.9
1.0
5.0

Non-oil GDP at constant prices
5.6
5.2
5.4
4.1
5.7
5.9
5.7

Non-oil GDP deflator
2.5
11.5
18.0
10.1
11.0
13.4
19.0

Consumer price index (period average)
5.3
10.4
12.1
6.2
7.6
7.3
12.5

Consumer price index (end of period)
2.9
16.1
5.8
8.9
7.9
7.4
12.0










External sector








Exports of goods, f.o.b. (percentage change in US$)
-4.1
38.1
42.2
118.6
-1.8
6.4
38.0

Of which: non-oil
-4.1
38.1
42.2
15.9
42.6
54.0
47.9

Imports of goods, f.o.b. (percentage change in US$)
25.7
70.3
54.7
-18.3
2.7
22.7
25.7

Official transfers (in percent of GDP)
6.9
4.1
5.4
3.4
3.8
2.7
4.4

Current account balance (in percent of GDP)
-13.7
-34.6
-47.2
-1.3
-6.7
-11.4
-6.3

Overall balance (in percent of GDP)
-10.0
-7.3
-4.0
10.5
-0.1
0.6
28.6










Official reserves








Gross official reserves (in millions of US$, end-period) 1/
32
39
70
194
148
209
330.4

In months of following year's imports of goods and services 2/
0.7
0.6
1.1
2.6
1.8
1.9
2.8










Money and interest rates








Money and quasi-money
25.5
13.5
14.6
15.7
15.5
18.9
18.4

Currency in circulation
47.5
-3.4
14.8
35.3
-1.2
3.8
16.0











(In percent of non-oil GDP)
Consolidated government operations









Revenue and grants
35.4
32.9
26.6
82.5
29.1
30.1
30.3


Revenue and grants (excluding oil)
35.4
32.9
26.6
71.8
25.8
27.2
27.4


Idem, excluding grants
30.7
29.7
24.5
27.1
23.9
24.8
24.3


Expenditure and net lending
47.2
37.7
33.7
36.5
32.1
32.1
34.1


Overall balance including grants
-11.8
-4.8
-7.1
46.0
-3.0
-2.0
-3.9


Overall non-oil balance excluding grants
-16.5
-8.0
-9.2
-9.4
-8.2
-7.3
-9.8


Overall non-oil balance including grants
-11.8
-4.8
-7.1
35.3
-6.3
-4.9
-6.7












External debt









Nominal external debt (in millions of US$) 3/
2869.1
3151.1
3318.4
2540.9
2667.0
2708.9
2045.4


Nominal external debt (in percent of GDP) 3/
224.9
211.1
178.7
94.1
96.6
96.1
56.4












Memorandum items:









Ouguiya/US$ exchange rate (end of period)
265.6
256.2
268.6
268.6
...
252.0
...


Exports, f.o.b. (in millions of US$)
318
440
625
1,367
1,343
1,454
2,006.7


Imports, f.o.b. (in millions of US$) 4/
468
625
781
847
955
1,145
1,521


Nominal GDP (in billions of UM)
338
397
493
725
724
734
905


Nominal non-oil GDP (in billions of UM)
338
397
493
565
667
679
853


Nominal GDP (in millions of US$)
1,276
1,493
1,857
2,699
2,762
2,819
3,625


Population (in millions)
2.7
2.8
2.8
2.9
3.0
3.0
3.0


GDP per capita (in US$)
474
541
658
933
933
952
1,196


REER (12-month percentage change; end of period)
-10.6
9.6
7.5
-1.3
...
-4.0
...


Price of oil (US$/barrel): APSP baseline: February 29, 2008
28.9
37.8
53.4
64.3
68.5
71.1
95.5


Annual production of oil (in millions of barrels)
...
...
...
11.2
5.7
5.5
3.9















Sources: Mauritanian authorities; and Fund staff estimates and projections.
1/ Excluding oil account.
2/ Excluding oil exploration/production and other mining-related activities, and imports financed by FDI and aid.
3/ Includes both public and private sector external debt. Revised estimates are based on new debt stock data as of 2007 after
HIPC and MDRI debt relief, include estimates for additional new borrowing in 2008 following pledges made at the consultative group meeting.
4/ Excluding oil, copper and gold -related activities, and imports financed by other FDI.



1 Under Article IV of the IMF's Articles of Agreement, the IMF holds bilateral discussions with members, usually every year. A staff team visits the country, collects economic and financial information, and discusses with officials the country's economic developments and policies. On return to headquarters, the staff prepares a report, which forms the basis for discussion by the Executive Board. At the conclusion of the discussion, the Managing Director, as Chairman of the Board, summarizes the views of Executive Directors, and this summary is transmitted to the country's authorities.

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