mardi 18 août 2009

journal de maintenant - mardi 18 août 2009


Mardi 18 Août 2009

Lecture de Jeune Afrique. Encart spécial pour une centaine de « portraits ». La diaspora des quadra. et quinqua. Presque tous en banque d’affaires, beaucoup passés par Rothschild. Aujourd’hui, en Afrique mais autant et sinon plus ailleurs ; le réseau et/ou l’hérédité. Ce sont donc des compétitions entre cooptés et ce qui se partage le mieux c’est l’argent, fongible et qui ne perd pas à se diviser un peu puisque par ce système sa croissance est exponentielle. Résultat, pas d’éthique, mimétisme, reproduction d’un langage et de systèmes. Il y eut – mais avec des variantes considérables – le système du parti unique en Afrique, il y a depuis vingt ans la dévolution du pouvoir par la force ou l’hérédité. Il est vrai qu’il n’y a pas de contestation massive comme ces modes de succession. Gabon : une élection à un seul tour, le fils devrait donc l’emporter.

Mauritanie. Mon cher Brahim Ould Ebety a visité cet après-midi, Hanevy Ould Dehah, dans sa prison, verdict demain à dix heures. Le prévenu serein, va beaucoup mieux, tiendra le choc quel qu’il soit. Je demande ce qu’il risque au maximum. Réponse, très lourd, la réponse médiatique est préparée déjà. Pour être très forte. Je renchéris. Il faut que ce soit la manifestation, la mise en évidence de l'identité originelle du régime - que ce soit autant clair pour vos compatriotes que pour l'étranger. Voilà le résultat de ces onze mois d'indulgence et de complaisance.

Les chroniqueurs nationaux ou étrangers mais très familiers, type Jeune Afrique (Madeleine Meunier) laissent tomber leur plume devant la liste du nouveau gouvernement. La réalité me semble actuellement souterraine. Il se passe plus de choses qu’on ne le voit ou le dit ; pour l’heure, les grilles de lecture manquent aux professionnels du commentaire, mais elles manquent aussi à mes amis mauritaniens une fois élevé le chorus contre les intégristes qui s’insurgent bruyamment contre la participation de femmes en nombre au gouvernement, suspecté des règlements de compte dans les limogeages à la tête des grandes entités de politique économique et commerciale. J’écoute le présent mais cherche surtout à avoir l’esprit net sur les derniers mois. Les précédents coups militaires n’étaient pas hybrides et s’effectuaient en quelques heures. Celui-ci s’est étendu sur onze mois et demi.

mercredi 12 août 2009

Taqadoumy met en ligne un texte d'Hanevy Ould Dehah - mercredi 12 août 2009



Je tiens à participer au mouvement de solidarité et de réclamation en faveur d'Hanevy Ould Dehah - pétition à signer - ses avocats dont M° Brahim Ould Ebety à soutenir - en affichant aussi ici la dépêche qui présente bien Taqadoumy, et ce qu'a été empêché de lire à l'audience le journaliste incarcéré depuis le discours d'adieu du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.


Hanevy s'exprime, pour la première fois depuis son incarcération


12-08-2009
Il y a un peu plus de deux ans naissait le domaine électronique Taqadoumy ; les initiateurs ont voulu qu'il devînt la façade de la pensée de gauche, démocrate et humaniste, celle qui met l'homme au centre de ses préoccupations et lui accorde son droit à une pensée et une expression libres, en dépit de la part de déplaisir inhérente à cette diversité.

Cette gauche, nous la voulions en lutte permanente pour garantir le droit, à chacun, d'accéder au bien être individuel, seul garant et étalon au développement et à la stabilité, ici où la majorité se débat, toujours, dans les affres de l'ignorance et de la pauvreté.Dès le début, nous choisissions une ligne éditoriale délibérément provocatrice, en ce sens qu’elle vise, d’abord et par priorité, la révélation des scandales liés au détournement de prérogatives ou de biens publics, par une minorité de privilégiés ; le denier l'État, est-il besoin de le rappeler, se destine au peuple, en particulier les populations les plus démunies.
Cette ligne éditoriale n'a pas été du goût des privilégiés et des chiens de garde du système ; ils ont toujours œuvré à la promotion et à l’entretien d’une presse aux ordres, celle-ci, en possession d'un dossier compromettant sur un haut responsable de l'État, au lieu de le publier, pense plutôt à le monnayer ; une fois le prix du silence empoché, elle se mure dans l’oubli de sa découverte et s’évertue à en gommer la trace. Le métier de presse s’est ainsi dévoyé au point de susciter une vocation de spécialistes et d’apprentis dans le chantage et l'extorsion de fonds ; et si la corporation dans son ensemble, se montre exceptionnellement tatillonne, alors une petite menace suffirait assez à venir à bout de son "excès de zèle".
A Taqadoumy, jamais nous n'avons demandé à un responsable de nous payer pour ne pas divulguer un dossier compromettant, jamais nous ne renoncions à une publication à cause de la conscience d’un péril annoncé. Nos convictions ne sont pas à vendre et nous ne marchandons pas nos âmes. En revanche, nos pages restaient ouvertes à tout responsable mis en cause qui souhaite exercer son droit de réponse. Plusieurs personnes en ont déjà usé et c'est tant mieux puisqu’ainsi, le lecteur bénéficiait des deux versions. Nous restions fidèles à cette ligne durant tout le mandat de l'ex Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi et malgré les vexations subies durant cette période, nous condamnerons le putsch du 6 août 2008, lequel enterrait notre rêve naissant et insensé de démocratie.
Nous pensions que seule la démocratie possède, en elle, ses mécanismes régulateurs ; un coup d'état n’en corrige jamais le défaut de fabrication ou d’usage.Paradoxalement, ce sont les mêmes voix tonitruantes aujourd'hui, dans la réprobation de la gabegie, qui nous reprochaient, hier, la publication des scandales de corruption et notre soutien au camp démocratique contre les erreurs du Président renversé plus tard.
Les putschistes qui prétendent "rectifier" la démocratie n'ont eu aucune hésitation à embastiller un homme de plume, en châtiment de son opinion ! A qui donc, les faits têtus rappellent-ils le besoin, impérieux, de "réviser" ses méthodes ?Honorable Président de la Cour,Je comparais, aujourd'hui, devant votre juridiction, sous les accusation les plus fallacieuses, alors que mon seul tort, tient dans l’audace à sacraliser la parole et l'écrit.
Le sujet fondamental n'a rien à voir avec la plainte déposée par Monsieur Ibrahima Moktar Sarr ; j'en donne pour preuve le peu d'intérêt que les enquêteurs accordent, à sa requête, lors des interrogatoires. Ibrahima Moktar Sarr, ce poète talentueux, journaliste de métier, n'a pas hésité une seconde à porter plainte contre moi, suite à une dépêche publiée par la version française de Taqadoumy. Il dit agir de la sorte pour laver son honneur bafoué, mais la raison réside ailleurs : les donateurs de son parti, principalement ses militants de la diaspora, se montrent habituellement généreux, surtout à la veille d'une échéance électorale ; or, depuis la publicité autour de sa soudaine fortune, les libéralités militantes, source de revenu vitale à un parti sans banquiers, ministres ni députés, commença de tarir.
Un autre poète, Ahmed Matar, a déjà décrit le cas, par ses mots, à la fois si désopilants et graves :
"Le chien de notre respecté gouverneur...
M'a mordu aujourd'hui puis il est mort juste après...
C'est alors que les sbires du gouverneur me convoquent...
Pour m'apprendre ma condamnation au trépas...
Puisque, dans le rapport du médecin légiste,
Il est établi la fin du chien par le poison !"
Il faut donc mettre le journaliste Hanevy Ould Dehah en prison, parce qu'une nouvelle -dénuée de caractère insultant, bien au contraire elle souligne le passé glorieux de Sarr - a insinué, à l'intention de ses modestes mécènes et contributeurs, qu'il n'a plus besoin de leurs argent car le voici désormais propriétaire d'un logis en quartier huppé !
Où est mon crime, à supposer même que l’assertion est gratuite ? Est-ce délit si grave de conjecturer, même faussement, la prospérité subite d’un praticien de la politique ?
Non, le crime se concentre ailleurs : Taqadoumy a voulu devenir la tribune à travers quoi des écrivains d'horizons divers s'expriment, hors de la censure, dans les domaines de la politique, de l’économie et de la société ; nous laissions la parole libre aux visiteurs, par l’autonomie du commentaire, afin de permettre et de relayer la voix de ceux que l’on a si souvent tus. Est ce que la tentative ne va pas dans le sens d’enraciner la culture de confronter l'opinion et son contraire, exercice indispensable à la démocratie ?
Je reconnais l’imperfection de l’expérience naissante, comme tout projet à ses début mais n'est-il pas plus utile de corriger l’approximation, non de s’évertuer à tuer l’initiative dans l'œuf, pour complaire aux politiciens démagogiques que nous nous efforçons de démasquer ?Monsieur le Président,J'ai confiance en votre jugement mais vous rappelle que vous allez rendre compte, de votre verdict, devant Dieu d’abord, ensuite votre conscience, la Patrie et l’Histoire.A présent, à vous la parole ultime revient et, finalement, peu importent vos arrêts puisque leur validité n’excède les limites de ce bas monde.
Ceci est une traduction maladroite de l'intervention que Hanevy Ould Dehah souhaitait tenir devant la Cour, lors de sa comparution le 6 août 2009. Puisque le juge Ahmed Vall Ould Ezgham a refusé de lui accorder la parole, Taqadoumy autorise une version française du propos et invite les lecteurs arabophones ou bilingues à consulter l'original

lundi 10 août 2009

journal de maintenant - lundi 10 août 2009

Lundi 10 Août 2009


D’un ami qui a ses sources… et à qui je m’ouvre de mon étonnement : toujours pas de Premier ministre et même retour au premier choix, celui fait lors du putsch… Aziz a déjà trouvé son PM, mais ce dernier (Laghdaf) travaille, avec une commission de six proches d'Aziz, afin de restructurer l'ossature du gouvernement. ainsi, six ministères vont disparaitre et il y aura un grand "cabinet des plaintes". Sorte de bureau des pleurs où le citoyen lambda peut venir se plaindre d'une injustice et aussitôt Aziz est informé. Un peu sur le modèle du "secrétariat du Roi dédié aux pauvres" qui existe au Maroc et en Arabie Saoudite. Dès que cette opération sera achevée, le gouvernement sera annoncé car sa liste est déja arrêté et, selon un proche d'Aziz, il y aura des surprises car c'est à des années-lumières des spéculations de la presse.

De mon sage correspondant : La question du terrorisme est plus que jamais à l’ordre du jour. Elle aura permis à Monsieur le Secrétaire d’Etat français à la Coopération d’apporter un soutien « franc et massif » à Mohamed Ould Abdel Aziz. J’ai entendu des propos tenus par Ahmed Ould Daddah à ce sujet sur RFI. Ils étaient bien. Ils étaient justes. Il y parlait de l’assassinat de la démocratie en Mauritanie, avec la complicité et même le soutien de la France. Mais, considère-t-il que l’assassinat a eu lieu le 8 août 2008 ou le 18 juillet 2009 ? Prudent de sa part de ne pas avoir précisé, pour ceux pour qui la question peut se poser. J’ai écouté aussi une déclaration de Messaoud, qui a rappelé toutes les attaques faites contre le président Sidi par Mohamed Ould Abdel Aziz, le présentant comme un faible et même comme un sympathisant avec les terroristes. Le drame pour le Pays, mais aussi pour Mohamed Ould Abdel Aziz, est que ce dernier a présenté un tissu de contre-vérités aux Mauritaniens, justes pour faire discréditer le Président qu’il a renversé. Il n’aurait fait cela que pour le terrorisme, les réfugiés, Tintane, la gestion, etc …

dimanche 9 août 2009

journal de maintenant - dimanche 9 août 2009

Dimanche 9 Août 2009

Toujours les dialogues suscités par mon article « J’ai honte », tel que mis en ligne avant-hier par Taqadoumy. Il s’y ajoute des interpellations plus directes. J’expérimente dans ces échanges électroniques deux choses. La première est mon image de « has been » plutôt que de porteur d’une analyse praticable pour aujourd’hui et pour demain, ce qui montre que désormais l’attachement pour la mémoire de Moktar Ould Daddah, outre qu’il est très peu informé, tient plus à sa personnalité qu’à sa politique et à son legs. La seconde est que mes amis mauritaniens sont divisés pour l’actualité et vis-à-vis du nouveau cours – choisi ou imposé (le débat est devenu secondaire). Cette division est nouvelle, il y avait semi-consensus contre Ould Taya et dans la critique de Sidi, faible ou manipulé. Aujourd’hui, vis-à-vis d’Aziz, les avis sont partagés. Il y a les enthousiastes, qui sont en fait des gens d’espérance, et il y a les opposants qui savent la contestation sans débouché pour le moment, et sont donc résignés.

Les faits en revanche sont parlants. Confirmé dans sa prise de possession du pouvoir, depuis le 18 Juillet, Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas encore trouvé son Premier ministre. Quatre noms ont déjà circulé, et le voici acculé à envisager de tout simplement reprendre le sortant qui a été docile et présentable pendant toute la période du non-droit. Il est frappant que l’on recherche – chaque fois – un Mauritanien de la diaspora : Ahmed en 1991, Sidi pour 2007 et il y a donc eu ce vœu du nouvel élu de s’allier . L’ensemble ne ressemble pas à une marche consulaire ni même au fonctionnement d’un régime présidentialiste.
à compléter par des dialogues

samedi 8 août 2009

journal de maintenant - samedi 8 août 2009

Samedi 8 Août 2009


Plus d’une heure, ce soir, à dialoguer sur le forum de Taqadoumy. Mise en ligne de mon papier J’ai honte (cf. ce blog. à la date du 4 Août) et 932 lectures depuis hier soir à aujourd’hui vers dix-neuf heures trente, puis 1058 vers vingt-et-une heure…

Quand s’inscrit une nouvelle dépêche, attentat-suicide près de l’ambassade de France visant un groupe de Français.

Cela m'épouvante... car j'ai tellement désigné mon infiniment cher pays comme un des principaux responsables des événements de cette année... que quelque fou... J'ai vêcu cela en 1974. Dans un papier - ab irato - aussitôt publié par Le Monde (je l'étais à l'époque parfois plusieurs fois par mois, et quelquefois par semaine), j'avais "épinglé" un ancien chef d'état-major de l'armée de l'air française (jusqu'en 1963, après avoir été lointainement attaché de l'air à notre ambassade à Berlin sous Hitler, puis proche de l'amiral Darlan à Vichy) qui avait conseillé à Valéry Giscard d'Estaing, dans un marché très concurrentiel pour notre aviation de combat, d'acheter américain : et il était payé pour cela par les Américains. Deux jours après l'article, il est passé sous un autobus parisien. J'ai reçu des lettres - par l'intermédiaire du journal - me donnant la responsabilité de ce qui pouvait passer pour un suicide.

Ce qu'il vient d'arriver est terrible.



Dialogue sur Taqadoumy à propos de mon papier :


Pages vues: 1058
Commentaires (23)

1. 07-08-2009 16:39
Excellence On retrouve sous votre plume la France protectrice des grands ideaux: liberte, egalie, justice, fraternite, democratie. Heureusement qu'il existe encore quelques intellectuels francais, je pense a vous , a Bernard Henry Levy ainsi qu'a'autres qui continuent de defendre ces ideaux universels. C'est dommage aujourdh'hui que la France des interets prenne le pas sur la France des principes. Oui, ce qui 'est passe une honte.
Ecrit par Moussa Molo Ba (Visiteur)

2 . 07-08-2009 16:57
M. de Foucault est intelligent et aime la RIM mais comment faire un scrutin transparant en presence de faussaires (he!he!, très peu, c\'est un euphemisme...)comme le DG de la DG de la Prpmotion de la Democratie!(je ne nomme jamais les trous de c.), nom pompeux et contradicoitre (avec les personnes qui l\'occupent) donner à l\'ancienne officine de renseignements de MOST denommée Direction des Libertés publiques (quelle audazce!). Qu\'Allah nous aide. Amine.
Ecrit par SIDI (Visiteur)

3. 07-08-2009 17:06
Cet article est un cri de coeur exceptionnel qui enfonce le clou de la verite dans la conscience de chaque mauritanien epris de liberte et de justice. En le lisant j'ai honte de ne l'avoir ecrit. J'ai honte qu'aucun mauritanien ne l'ait ecrit. J'ai honte pour mon pays. Honte a nous tous! Honte a ceux qui n'ont jamais honte. Honte a ceux qui ne savent la honte. Merci Excellence. Merci El Hacen. Un ami d'outre-mer
Ecrit par Un ami d'El hacen (Visiteur)

4. 07-08-2009 17:19
Si un étranger fin connaisseur de notre pays se surprend à dire "j'ai honte" alors il ne nous resterait plus à nous autres Mauritaniens qu'à mourir de honte et de lâcheté pour avoir accepté notre bien honteuse condition actuelle. Mais cela fera bien des lustres déjà que l'on ne meurt plus de cette honte si tenace à en tenailler même les tripes d'un goujat de ferme exclusivement rivé à ses vaches et confiné au plancher des vaches de surcroît. A moins que la pauvreté inhérente à l'incurie faite pouvoir ne se charge de nous faire passer de vie à trépas dans une apathie collective et sans...honte! Oui, Mr De Foucault, moi aussi j'ai honte, lui là bas a aussi honte et nous avons tous honte et cela se voit bien à notre prostration et à notre résignation coupables. J'ai honte.
Ecrit par J'ai honte! (Visiteur)

5. 07-08-2009 17:38
merci cher soldat je vous accorde la nationalite mauritaneine
Ecrit par nomade (Visiteur)

6. 07-08-2009 18:11
Monsieur de Foucault je voudrai tout simplement porter à votre connaissance que votre 'Mauritanie' n'existe plus celle ou vous jeune énarque qui n'avait jamais vu le sous prefet de votre coin en france débarquer en Mauritanie et tous de suite avoir vos entrée au 'palais présidentiel' alors de grace vous qui vous definissez comme un grand expert de ce pays laissez moi vous dire que vous n'avez jamais compris quoi que se soit à ce dernier. le President AZIZ est le premier de tous les chef d'etat à avoir rendu hommage au pere de la nation Maitre DADAH bien qu' il est le seul à ne pas "travailler" avec lui en ce qui concerne les éléctions vous etes malheursement au meme degré que ses principaux adversaires aux éléctions vous n'avez rien compris au peuple Mauritanien qui à comme tous les peuples du monde a evolué, changé et les discours d'antan n'ont plus de prise sur lui. Monsieur De Foucault reveillez vous on est plus en 1965 mais bien en 2009. enfin Monsieur de Foucault je ne pourrais admettre que vous pensez comme certains à la these du "bulletin intelligent " ou aux votes des esprits, je vous rappel que les élections ont ete organisée par un gouvernement d'union nationale ou vos "protéges" avait la part du lion, les observateurs étrangers etaient la aussi et n'ont rien constatés qui met en doute les resultats. mes salutations distinguées Monsieur Ecrit par Hamza (Visiteur)

7. 07-08-2009 18:31
Bertrand Fessard de Foucault pleure un président militairement élu; inconnu de la place arrivé au pouvoir grâce au funeste système de taya allié à la trahison historique de notre juda national Messoud; le tout pour nous faire revenir des grands RV à la barbe du peuple; sans parler de tous les délires un voyage par mois 3 milliards ; un messoud en hibernation qui découvre le rvtisme tout ça pour finir par limoger celui qui le fit et surtout qui fit partir un tyran qui a brisé tout le monde de l'opposition à cr qui délire depuis et ce sans craindre de diviser l'armée ce qui nous aurait entraîné vers le désastre pleurez donc cher monsieur; pleurez 78 vous avez raison et on pleure avec vous mais pleurer la chute de sidi c'est juste pleurer car on pleure depuis 78 et qu'on ne peut plus s'arrêter car me^me durant le règne de sidi vous pleuriez et ça on le comprend mais preparez vous à pleurer demain de joie quand inchallah vous saurez que aziz n'est pas ce que vous croyez ni ce que vous en dîtes; on s'étonne qu'une telle clairvoyance puisse être aveugle face aux enjeux aujourdh'ui c'est la fin du tayisme et vous ne semblez pas l'avoir compris; avec sidi s'en était que la renaissance à ceci près que le système semblait s'être autolibéré de la nécessité d'un tête forte; un homme de paille faisait l'affaire tout cela est bien fini ouvrez les yeux et laissez toutes ses larmes de 78 partir pour de bon ca rl'heure est à la renaissance et vous aurez besoin de yeux légers pour ne rien rater de la mauritanie nouvelle inch'allah
Ecrit par o rage o désespoir (Visiteur)

8. 07-08-2009 18:52
Bertrand, de grâce, suffit de vos interventions interminazbles, beaucoup trop nombreuses, illustrant quelque part par-delà toute votre bonne foi une drôle de psychologie, celle de qui pense en savoir plus sur la mauritanie et les mauritaniens, sur leur devenir, sur la manière pour eux de sortir de l'impasse dans laquelle ils se sont collectivement fourvoyés, que les mauritaniens eux-mêmes. La carte est éminement brouillée, les mauritaniens vont mettre un certain temps à accepter d'yu voir clair, et ce ne sont certainement pas vos interventions qui vont y aider. Bien au contraire, vos amis les plus chers, les plus proches de feu Moctar Ould Daddah (paix à son âme), étant ) présent aux premières loges de la légitimation d'une dangereuse barbouze, vous ne parvenez, au mieux, et dans la mesure où cela vous regarde d'une quelconque façpn, qu'à brouiller un (tout petit) peu plus les cartes. Passez à autre chose! "Votre" Mauritanie n'est plus, laissez les mauritaniens gérer ce qui en reste, cette drôle d'entité dont ils tiennent collectivement le destin entre leur mains! D'avance un grand merci!
Ecrit par Amel Daddah (Visiteur)

9. 07-08-2009 20:47
Sans commentaire Mr Foucault
Ecrit par alphabeta (Visiteur)

10. 08-08-2009 02:26
Très beau texte; mais on reste sur sa soif,s'agissant de l'analyse de la situation politique en Mauritanie, la chronologie des événements, la transition de 2005, la présidentielle de 2007.... qui avait permis l'arrivée de SIDIOCA au pouvoir…. ..Le rôle négatif de la Communauté internationale, dont l'auteur, qui avait encouragé l'opposition à se cramponner à un retour impossible du Pdt SIDI...au lieu de s'engager directement dans le processus électoral devenu inévitable..le pdt .Kaddhafi n’avait fait que constater...l'histoire lui a donné raison.. .. ..Une mauvaise analyse de la situation, qui n'a pas permis a l'auteur de voir que les forces politiques engagées côté FNDD étaient fortement minoritaires.. n'ayant pris un peu de force qu'avec l'arrivée du RFD, dont la direction avait soutenu le changement de 2008, justement à cause des présidentielles tronquées de 2007....qui avaient secrété, dès le départ, les germes de destruction..de leurs création. .le président du FNDD' sensé être l'allié de celui du RFD; avait été à l'origine de la défaite de celui-là en 2007, Le général a gagné parce qu'il a beaucoup oeuvré pour auprès du peuple, dont il a senti les pulsions, alors que les leaders de l'opposition eux, comptaient sur la Communauté internationale pour conquérir sans coup férir le pouvoir, s'entourant des tous les symboles de la mauvaise gouvernance de la défunte dictature...au point que MOAA était devenu le seul porteur de changement..qualifiant justement OUD TAYA de père des corrompus..alors que les deux grands leaders de l'oppositon s'entouraient des caciques de ce dictateur... Croyez moi, cher Monsieur:le peuple mauritanien et ses véritables amis sont fiers de voir le nom du père de la nation associé à la lutte contre la gabegie (que de son temps il avait mené d'une main de fer), pour l'instauration d'une bonne gouvernance sans laquelle il n,est pas possible de sortir le pays de la misère dans laquelle l'ont plongé 30 ans de régime militaire corrompu..
Ecrit par visiteur (Visiteur)

11. 08-08-2009 03:50
mr fessard, la mauritanie et les mauritaniens veulent maintenant avancer... si vous voulez les aider, changez votre disque, il commence réellement à rouiller. et si réellement vous aimez ce pays - ce que vous répétez à tout bout de champ - alors cessez vos postings gémissants et qui jettent l'huile sur le feu.
Ecrit par zankaloun (Visiteur)

12. 08-08-2009 04:12
l'analyse de ce diplomate est trés pertinente servons les interets du peuple mauritanien qui souffre depuis 49 ans au lieu de plier aux ordres d'autres puissances en ce sens aziz doit prouver qu'il est le président qu'il faut pour ce pays qui est victime d'un racisme d'état sur tout les plans et dans tous les services . le vrai président mauritanien est celui qui arrivera à braver les extremistes de tout bord et jeter dans les oubliettes le tribalisme qui a ruiné toutel'administration quà nos jours aucun mauritanien ne peut arriver ou obtenir des postes de responsabilités sans passer par la tribu ce qui est triste la mauritanie doit etre batie sur des principes d'égalités , banir les idéologie (arabes -negro-africaine) car nous devons avoir une seule idéologie : la mauritanie en ce sens je felicite le président aziz en lui demandant d'éviter dans son gouvernement les personnes qui ont menti depuis 25 ans à ould taya qui ont mis le pays à genou et pour cela la jeunesse est derriere lui nouis comptons beaucoup sur lui
Ecrit par fah ould wedad (Visiteur)

13. 08-08-2009 05:02
De quoi je me mele Mr de Foucault. Tu es entrain de discrediter notre president elu et salire la memoire de notre pere fondateur... Pour qui te prends tu? Si un Mauritanien doit avoir honte de qq chose c'est bien de te connaitre et te un qqconque credit.
Ecrit par Laqjar (Visiteur)

14. 08-08-2009 05:19
c'est bien TAQA qu'enfin et apres le proces de Hanefy vous aurez compris qu'insulter les gens ce n'est pas permis et ce n'est pas non plus la liberté d'expression que de permettre aux commentaires comportant des attaques verbales des insultes et des mensonges grossiers de paraitre.
Ecrit par Ahmed (Visiteur)

15. 08-08-2009 06:10
Mr. Foucault, Encore une fois, vous pouvez pas laisser la Mauritanie faire son chemin tranquille loin de toute manoeuvre politique. Si à travers cette contribution, vous voulez manifester votre amour pour la RIM, je peux comprendre vos suggestions et mieux, pourquoi pas les perfectionner pour qu'elles soient appliquables sur le bon chemin que la Mauritanie veut s'y associer. Il y a pas d'inquiètude en Mauritanie, La RIM fait son chemin vers une démocratie stable et la mise en place des vraies institutions dignent de ce nom. Comme dans toute démocratie dans le monde, la notre a ses faiblèsses mais c'est justement à travers celles-ci que nous battirons une Démocratie à l'occidentale. Je n'oublie pas que la critique est toujours la bienvenue dans une Démocratie, mais quand elle peut porter préjudice surtout dans cette phase de notre histoire, elle n'est pas drole. J'éspère que le méssage a passé, sans racune. Le patriote.
Ecrit par le patriote (Visiteur)

16. 08-08-2009 06:19
Oui. Nous aussi, en Mauritanie, nous avons honte...D'être si soumis à une volonté qui n'est pas ma nôtre. Par la faute d'une puissance qui n'en est plus une. Noua vons honte! Vraiment honte! Et merci, BFF de nous donner l'occasion de le dire. Merci!
Ecrit par Nana (Visiteur)

17. 08-08-2009 06:26
Salut,notre cher ,nous qui voulons du bien pour la Mauritanie,mais aussi pour les autres,salut,Bertrant.Jour apres jour,lettre apres lettre,nous constatons que tu as lutte seul,et meme sans nous,car qu'est ce que tu ne nous a pas revele?Qu'est ce qui n'etait pas clair et qu'est ce qui n'a pas servi d'indice pour nous dissuader d'aller a cette mascarade?Tout.Les positions de la France ,instigatrice du coup d;etat,celles de Kadafi,choisi a ce moment crucial pour la Mauritanie comme President de l'Union Africaine,et ,et .Bref,meme si je n,avais pas partage toutes les positions de mes amis,meme si a chaque fois ,je leur rappelai qu'on devrait tout faire pour eviter de legitimer ce putshiste aveugle et feroce a cause du soutien avere de certaines puissances et certains cartels de l,argent sale,j,etais convaicu de leurs bonnes fois d,eviter le pire pour la Mauritanie.Seulement ,ils n,ont pas ete aide en cela ni par la communaute internationale ,loin encore par l'union africaine et plus loin encore par certaines forces supposees democratiques et tous les espoirs sont tombes comme un chateau en papier.Dieu est grand et le prochain coup d'etat esperons le apportera avec lui tous ceux qui sont de mauvaise foi et ne laissera que les vrais fil batisseur du "demain" attendu de la Mauritanie
Ecrit par had ala babou (Visiteur)

18. 08-08-2009 07:02
Oh!on verra bien. Le nouveau Président a le dos au mur.Plus personne ne sera critiqué sauf lkui qui s'est imposé.Ses décisions feront la une des journaux et seront commentées dans les salons. Comment peut-il gouverner sans inclure les "Roumouz al Vasad" les responsables de la gabégie qui l'ont soutenu.Jamais il ne fera ce qu'il a dit car ce qu'il propose c'est une révolution pure er dure. Nous connaissons notre pays et notre peuple. La société mauritanienne est faite de rebondissemnts que les gens vont applaurir. Les Emirs, les chefs de tributs et de fractions, les chefs de villages et de cantons, les banquiers et richissimes hommes d'affaires seront plus forts que son programme pour mettre fin à son application. Les pauvres et laissés pour compte pour lesquels il s'est presenté,ne connaissent rien du tout à cette situation. Une nouvelle route bitumée, un nouveau forrage et voilà le tour est joué. Abdel Aziz ne pourra pas cha
Ecrit par Baba (Visiteur)

19. 08-08-2009 07:31
"En quoi cela me regarde?" Bonne question. Cela vous regarde parce que vous symbolisez le néocolonialisme français qui n'a jamais cessé d'asservir notre pauvre pays. Vous sortez de vos gongs à travers ce brûlot parce que vous croyez entrevoir (mais ce n'est peut etre qu'une illusion, je vous rassure) la possibilité que ce pays sorte, grâce à l'élection exemplaire, ne vous en déplaise, d'Ould Abdel Aziz, de la situation dramatique dans laquelle l'a maintenue des décennies durant la présence étouffante de la France. Soyez certain, toujours pour vous rassurer, qu'une telle entreprise (sortir de votre giron et etre véritablement indépendants) demande plus q'une bonne élection, bien que le présdident Aziz inspire la confiance et que le premier pas vers cette libération est peut-etre entamé. Un jour viendra, en tout cas où on ne nous comptera plus dans le pré carré de la France que vous "dénoncez" avec une hypocrisie à peine voilée. Votre langue française si bien incrustée dans notre quotidien sera rendue à sa véritable dimension, c-à-d une langue étrangère comme les autres, contre lesquelles nous n'avons d'ailleurs aucune hostilité. Bien au contraire nous en ferons bon usage en tenant compte de la nécessaire ouverture et de l'interdépendance culturelle avec le reste du monde... dont, certainement en priorité la France. Mais dans le cadre de rapports d'égalité. Notre langue arabe retrouvera sa place pleine et entière comme langue officielle et langue nationale...parce que meme déjà internationale.
Ecrit par Néo colonisé (Visiteur)

20. 08-08-2009 09:34
Texte truffé de mensonges.. Par ex L'UE a brandi la menace de refus de visas sans jamais la décider... La CENI n'a jamais été empêché d'aller sur le terrain... Quand aux conditions posées par l'ex pour "démissionner" on en connaît la source..CE FRESSARD qui a tellement poussé le FNND a la radicalisation que ses chefs n'ont pas vu venir le MUR! Foutez-nous la paix et laissez MOKHTAR, qui est nôtre et pas à vous, reposer en PAIX! BASTA...
Ecrit par POUAH (Visiteur)

21. 08-08-2009 11:57
Les propos sincéres de l'auteur de cet article vont tout droit au coeur de tous les patriotes mauritaniens qui gardent encore un minimum de dignité et envisage avec lucidité l'avenir hypothétique du pays pris en otage par des hommes sans foi ni loi , qui ont utilisent avec dextérité l'amalgame et le mensonge pour arriver à leur objectif . Ces hommes-là , Aziz et ses compagnons , ont trahi leur mission et asservi tout un peuple . Ces Moufçidines d'un genre nouveau : ils crient au moufcidines , parceque coupables du plus grand vessad . Ils se disent du coté des pauvres , parceque liés et soutenu par un Bouamatou qui a pillé le trésor public à travers les fameux bons du trésor et autres magouilles ....L'accord de Dakar est nul et ses resultats n'engagent pas le peuple mauritanien . Nous ne pourrons libérer notre pays de l'emprise mafieuse des lobbies qui soutiennent le general limogé Aziz que par la lutte armée . Nous restaurerons alors un état republicain et democratique sur la terre de nos ancetres , souillée par des gourdes remplies de biéres : Aziz , Mohcen et consors . Nous avons Honte , Honte de nous-memes . Ce n'est que dans le sang que se lave un tel affront . Nous avions fait une opposition démocratique au coup d'état alors que lui est un acte de violence . Le manque d'une aile militaire dans notre opposition nous a rendu peut credible aux yeux d'une partie de la communauté internationale qui se determine en fonction des rapports de force sur le terrain . Le temps est venu de combler cette lacune .
Ecrit par Cheikhna (Visiteur)

22. 08-08-2009 12:51
Permettez-moi, chers amis mauritaniens, chers lecteurs de notre site de rencontre (raison de plus pour faire libérer Hanevy), de répondre brièvement à chacun. Ceux qui me laissent leur adresse électronique auront un peu plus.
1.2.3.4. merci
5 . immensément merci
6 . reportez-vous à l'affichage en début de Juillet du général candidat, ce n'était pas 1965 qu'il invoquait mais 1960=2009 avec portrait du Président (tiré par moi...) et le sien. Vous ne trouverez dans aucun de mes écrits la prétention à l'expertise. Je sais combien je suis lacunaire sur presque tout, je ne donne que les éléments de puzzle que je connais, mais ces éléments je les recherche et les accumule depuis 1965. S'il vous plaît, donnez-moi un texte, un dire de Mohamed Abdel Aziz citant Moktar Ould Daddah. A ma connaissance, lors de l'inauguration de l'avenue Moktar Ould Daddah, le 5 Novembre 2008, en présence de Mariem, il n'a pas pris la parole, en tout cas pas selon AMI agence gouvernementale. J'ai lu son discours d'investiture, rien nons plus. J'ai lu hier matin l'entretien accirdé à Hichem Ben Yaïche pour Africasia (reproduit par Cridem), pas de mention non plus. Au contraire, comme déjà affirmé, la gabegie selon le pustchiste puis selon le président (même personne) date de l\'indépendance ou de cinquante ans : faites le calcul. Si c\'est rendre justice à Moktar Ould Daddah et au père-fondateur... Je n\'ai émis aucune thèse -mais les ai entendues - sur les moyens de fraude. je dis que trois mois étaient nécessaires pour mettre en place les contrôles et observations vraies, organiser aussi les stages pour les compatriotes chargés des opérations, rouvrir, revoir et mettre en ligne et à jour les listes électorales - soit 26 Juin (adieux de Sidi Ould Cheikh Abdallahi) + les 3 mois prévus par la Constitution . art. 40 = 26 Septembre . les deux délais, ceux de l\'expertise européenne et ceux de la Constitution coincident, le budget existait - à défaut la proposition de contrôler un échantillonnnage selon la proposition d\'Ahmed Ould Daddah et de Messaoud Ould Boulkheir était raisonnable. Je suis incapable de protéger qui que ce soit, y compris ma messagerie attaquée (au choix) par la junte ou par l\'Elysée depuis que j\'ai couriellé au président français qu\'il était inexact de prétendre qu\'il avait téléphoné à son homologue mauritanien à la chute de celui-ci (il s\'agit bien entendu de Sidi). Dans le gouvernement d\'union nationale dont le premier ministre remontait au putsch, les opposants n\'avaient finalement que la moitié des portefeuilles. Ils ont certainement agi sous la contrainte, comment expliqué que nommés le vendredi 26, ils aient repris à leur compte en comblant les lacunes de formes, dès le samedi 27, le décret annulé le mercredi 24 Juin par le Conseil constitutionnel, dans l\'ambiance d\'une formidable manifestation qui était déjà convoquée pour le jeudi 25... J\'ai été introduit à la présidence en Avril 1965 pour solliciter l\'autorisation de rechercher et collationner des papiers et rapports, tous éléments me permettant de mauritaniser mon enseignement de droit et d\'économie de la Mauritanie, plutôt que d\'importer ce que j\'apprenais à Sciences-Po. ou allais apprendre à l\'ENA française. Il n\'y avait pas de palais (le mot-même n\'existait pas), pas d\'ascenseur, pas de palmiers, pas de climatisation : vous n'avez qu'à aller voir, puisque c'est encore debout, les blocs rouges - on disait les blocs manivelle à l'époque - c'est là que j'ai habité ... en popotte à trois.
7 . soyez convaincu que je ne demande qu'à pleurer de joie, et que dès que j'aurais tous les éléments pour cette joie et me disant que votre espérance a été exaucée, je dirai mon admiration. J'en suis capable. En attendant, je demande la libération d'Hanvey et que les archives d'AMI . agence gouvernementale . soient rouvertes pour la période 1er Janvier au 5 Août 2008. Allez-y voir, elles sont interdites d'accès. Sachez enfin que j'ai écrit trois au président du Haut Conseil d'Etat pour lui proposer en toute inofficialité et tout à fait informellement de rencontrer autant de fois qu'il le faudrait les partenaires civils pour synthétiser progressivement les points communs, moi disparaissant dès que l'accord verbal se serait fait - tout le contraire de la manière de Dakar. J'ai eu l'assurance que ces lettres avaient été lues par Mohamed Ould Abel Aziz et que celui-ci me connaissait déjà par ouï-dire et de confiance. Il n'a cependant ni répondu ni accepté. Moktar Ould Daddah c'était - constamment - la recherche du consensus. J\'ai les yeux ouverts, je ne demande qu\'à voir. Pour le moment, c'est la vieille Mauritanie de tous les putsches qui se réédite, avec l'aval de mon pays.
8 . Chère Amel, nous connaissons-nous donc ? j'ai entrevu une charmante Amel, de nationalité algérienne au Val-de-Grâce au chevet du Président, mais pas encore entrée dans la famille Daddah. Je ne pense pas du tout en savoir plus que d'autres, surtout que les Mauritaniens. Je ne demande qu'à être éclairé y compris par la famille dont vous portez le nom. Passer à autre chose ? soit ! mais à quoi ? oublier la Mauritanie ? Je ne propose aucune vérité. je dis mes sentiments, et pour ce qui est de l'histoire contemporaine (cf. Ould Kaïge dans Le Calame) je donne les éléments en ma possession pour ceux qui veulent des repères, dont la plupart ne sont toujours pas publiés ou ne sont pas encore accessibles, ce qui est regrettable. Il m'est dit notamment que cette histoire contemporaine n'est enseignée que jusqu'en 1960 dans les collèges et lycées.
10 . Cher anonyme, j'enregistre et vous comprends. A l'occasion, vous me direz, en dehors des discours dans l'intérieur du pays ou à l'université de Nouakchott, ce qui a été "oeuvré" autrement qu'en intentions du 6 Août 2008 à la démission du 15 Avril 2009.
11 . rassurez-vous, je vais décompresser pour voir d'une part et me reposer l\'esprit d\'autre part - enfin pour ne pas vous lasser, vous et tant d\'autres. pardonnez ma répétitivité 12 . intuitivement, mais je suis incapable de le démontrer, ce président de l\'avenir ne va plus tarder. Il y a chez vous tous une telle prise de conscience. Pour forcer les choses, vous me contredirez peut-être, il m'a semblé que la Mauritanie archaïque et dépendant malheureusement des pressions, des subventions et suivant le pouvoir en place quel qu'il soit a voté pour celui qui l'a emporté, et que tous les autres votes sur tous les huit autres candidats, ont, chacun, manifesté une conscience très civique. Je veux bien que dans le vote qui l'a emporté, il y ait eu un raisonnement de salut public, à ne pas voter pour le putschiste la Mauritanie risquait un nouveau putsch, cf. deux discours du général-candidat. Je reconnais aussi qu'il peut y avoir eu un vote de fatigue tandis que l'élection de Messaoud ou d'Ahmed aurait risqué d'être contesté par les militaires s'alliant à des civils, et l'on serait revenu au scenario qui emporta Sidi. Celui-ci trop faible, Ahmed trop autoritaire, Messaoud trop marqué, Jemil éventuellement (si intelligente campagne et belle organisation intellectuelle personnelle) trop situé aussi. Une quantité de trop, tandis qu'en légitimant Mohamed Ould Abdel Aziz, on aurait la paix... voilà ce que j'avance comme je peux
13 . oui c'est la vraie critique, et je ne peux y répondre. Je n'ai pu m'empêcher de réagir au 6-Août. En 1978-1979, je n'ai fait campagne - publique, cf. Le Monde - que pour la libération du père de la nation. En France, "de tous temps", il y a eu des observateurs étrangers qui l'ont très bien caractérisée et les Français en ont été contents. Dans les années 60 à 90, l'américain Stanley Hofmann. Pendant la révolution de 1789, Arthur Young, un Anglais. Entre les deux guerres mondiales, beaucoup d'Allemands. Mais à votre critique, je ne peux répondre : j'ai obéi à l'instinct, et surtout j'ai voulu - non du tout éclairer mes amis mauritaniens - mais éclairer les pouvoirs publics français pour qu'ils ne soutiennent pas le putsch, voilà tout... je vais me taire, rassurez-vous, quitte à publier des livres, ce qui est une autre affaire. Ils sont depuis longtemps en route


14 . quels mensonges ai-je personnellement proféré ?


15 . comment puis-je contribuer à cette marche vers la démocratie ? j'ai publié dans Le Calame quelques pistes, auxquelles je crois, pour ce qui est des institutions : le consensus et non l'alternance (pour le moment qui n'est qu'affaire de putsch, si c'en est une), un régime présidentiel et non pas parlementaire (mais bien sûr le contrôle parlementaire). Eclairez-moi, je vous prie.


16 . Après quelques coups et beaucoup d\'injonctions pour que je me taise (enfin), merci Nana de ce que vous écrivez.


17 . A plusieurs reprises, je devais venir chez vous cette année, comme je l'ai fait souvent depuis le retour d'exil du Président, le 17 Juillet 2001 (vous savez que lui et Mariem m'avaient fait l'honneur d'accepter que je les accompagne)En leur absence, je n'étais plus revenu en Mauritanie. Mais cette année, cela a été plusieurs fois décommandé... histoire... mais je n'étais pas seul, internet permet des merveilles, je me suis fait une quantité d'amis et donc aussi de témoins des faits et des appréciations de l'opinion. Je n'ai fait que prêter ma voix, le plus souvent.


18 . Vous avez raison, on va bien voir. Vous tous, chers amis Mauritaniens, et aussi l'étranger. Assez lâche. je serai d'ailleurs d'avis de ne plus prétendre à ces comités de consultations, à ces procédures de sanctions, et même à ces observations internationales. C'est ou bien du camouflage pour reconnaître le fait accompli, ou bien de l'impuissance. Avec le risque que les légitimistes s'appuient sur l'extérieur, au lieu de tout faire par eux-mêmes. Pourquoi par exemple, à partir du 11 Mai, n'être pas demeurés jour et nuit en séance à l'Assemblée nationale "occupée". J'ai des écrits montrant que "l'étranger" l'a attendu et s'est étonné d'une telle timidité et qu'au bout de quelques heures seulement, chacun reparte pour le dîner... Si un Etat réprouve la gouvernance d'un autre Etat, il n'a plus de relations avec lui ou seulement minimum, les ambassadeurs sont rappelés "pour consultation", cela ne coûte rien. Il faut être franc.


19 . Je ne vois pas en quoi je suis néo-colonialiste. La langue arabe est déjà mondiale, elle est avec l'hébreu la grande langue des racines religieuses humaines, elle n'est certainement pas en question. La langue française en France est très enrichie par nos compatriotes d'origine immigrée maghrébine. Pour que la "françafrique" ne soit plus, il convient qu'elle n'ait plus de complices en Afrique-même et que l'expression africaine-mauritanienne soit décomplexée comme elle le fut avec Moktar Ould Daddah.
Ecrit par Bertrand Fessard de Foucault (Visiteur)

23. 08-08-2009 13:14
Pardonnez-moi encore de répondre...
20 . les visas, ce n'était pas une menace mais une recommandation, le ministre du Pétrole en septembre n'en a obtenu un que par pression de Gaz de France La CENI, c'est ce qui m'a été rapporté. Et comment expliquez-vous la démission du président de la CENI au lendemain de sa tournée des bureaux de vote ? Je n'avais aucun contact avec le FNDD - je n'ai les adresses électroniques de Mohamed Ould Mouloud et de Jemil Ould Mansour que depuis quatre jours, ma relation avec Messaoud Ould Boulkheir est très antérieure au putsch, d'ailleurs le président de l'Assemblée n'a pas fait partie formellement du FNDD et n'a pas participé au "Dakar". Avec sa permission - mais le moment venu, et il ne l'est évidemment pas encore - mes échanges courriels avec le président Sidi vous détromperont complètement. L'idée du conditionnement très précis de sa démission est la sienne, pas du tout la mienne. J'ai découvert l'idée et le libellé en le lisant. Certains de vos compatriotes en ont peut-être, sans doute délibéré avec lui. J'ai été tout surpris - mais évidemment ravi - que son écoeurement des "résultats" du "Dakar" le conduise à cette ligne de dernier défenseur, non d'un pouvoir qu'il n'avait plus et savait bien qu'il ne le retrouverait pas, mais des conditions à réaliser pour que son successeur (sa lettre de soutien à Messaoud est explicite de son choix, après démission et donc ouverture du processus de succession)n'ait pas sur les bras ce que lui-même reçut à son élection. Mais il était désormais trop seul, et trop montré du doigt pour que cela passât. La vraie honte c'est que la "communauté internationale" et trop de ses amis de la première heure du putsch, lui ait imposé de renoncer à ces conditionnements. Je ne suis absolument pour rien dans ceux-ci. Notre correspondance le démontre. J'ai été simplement un ami qui écoutait et comprenait - au nom de beaucoup d'autres qui n'avaient pas en Mauritanie et à l'étranger - la chance ou la possibilité de le faire eux-mêmes. Je crois avoir représenté beaucoup que moi, et j'ai découvert un homme remarquable. Que l'on n'a pas soutenu et entouré à temps, ou qui n'a pas su se faire soutenir ou entourer à temps. Mais s'il l'avait su, il aurait été renversé encore plus tôt. Du moins, c'est ce que je comprends.
21 . L'accord de Dakar a été imposé et le RFD et le FNDD ont été manipulés. L'histoire le montrera - quand il aura été possible d'interroger ou de lire tout le monde, y compris le général Mohamed Ould Abdel Aziz. On a toujours intérêt - à terme - à tout dire. J'avoue commencer de le connaître dans l'entretien accordé à Hihcen Ben Yaïche. C'est terrible mais c'est plausible et cohérent. Renverser l'ordre constitutionnel parce qu'il a manqué, peut-être, un visa au décret de limogeage ! Voyons la suite et permettez-moi, chers amis mauritaniens, d'être parmi vous, de coeur, puis dès que possible, physiquement Merci de l'accueil et de votre tolérance. Celle-ci m'a toujours impressionné. Post-scriptum 8 . Amel... maintenant, je me souviens, vous êtes fille du cher et regretté Abdallahi Ould Daddah, à qui je dois toute mon entrée en affection et début de connaissance de la Mauritanie (nos entretiens à l'ambassade de Paris avant que je parte à Nouakchott) et ma première audience du Président. Fillle du cher Abdallahi, dont je pleure la mort - nous nous connaissions bien - et de Turkyia, à qui je n'ai pu communiquer tout de suite mon émotion, faute que l'adresse électronique que j'avais fonctionne. je n'ai appris ce décès qu'en Août 2008, alors qu'il doit dater de Mai ?
Ecrit par Bertrand Fessard de Foucault (Visiteur)

mercredi 5 août 2009

journal de maintenant - mercredi 5 août 2009


Mercredi 5 Août 2009

Le communiqué de mes amis Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah :
Déclaration commune RFD-FNDD : Pourquoi nous n’assistons pas à la cérémonie d’investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz
Les candidats, Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah, avaient dénoncé, dès les premières heures qui ont suivi le dépouillement du scrutin 18 juillet 2009, la fraude inédite et les manipulations diverses qui ont entaché l’opération électorale.
Par la suite, dans une conférence de presse commune tenue le 28 juillet 2009, ils avaient détaillé les griefs relevés à l’encontre de ce scrutin, retenant tout particulièrement les violations de l’Accord de Dakar, la manipulation de la liste électorale, l’achat des consciences, le vote multiple, surtout le vote militaire commandé, le niveau excessif des bulletins nuls et - fait sans précédent dans les annales des élections mauritaniennes et africaines-les forts soupçons qui pèsent sur les caractéristiques techniques du bulletin de vote utilisé.
Pour ces raisons, nous avons estimé, au niveau du FNDD et du RFD, qu’en dépit de l’avis juridique du Conseil Constitutionnel, la crise politique reste entière, étant donné que le scrutin du 18 juillet 2009 n’a été ni libre, ni démocratique, ni transparent, remettant fondamentalement en cause la volonté des électeurs.
Nous avons alors conclu en demandant la constitution immédiate d’une commission d’enquête consensuelle chargée de faire la lumière sur l’ensemble des griefs relevés, tout en réaffirmant notre disposition à rechercher une solution d’apaisement, afin d’éviter que notre pays s’installe dans une grave crise post électorale.
Aujourd’hui, force est de constater que Mohamed Ould Abdel Aziz a ignoré superbement cet appel à la constitution d’une commission d’enquête consensuelle qui aurait pu pourtant accomplir son travail en un laps de temps très court, en se limitant à examiner, comme c’est l’usage, un échantillon représentatif des différents bureaux de vote du pays. D’ailleurs, comme pour faire disparaître «le corps du délit » et donc rendre toute enquête matériellement impossible, les urnes ont été mises «en lieu sûr» dès les premières heures ayant suivi le dépouillement du scrutin, pour être probablement remplacées ou détruites…
C’est dans ce contexte marqué par l’opacité et l’absence de confiance qu’intervient la cérémonie d’investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz, sans que nos propositions, pourtant réalistes, n’aient été prises en compte.
En conséquence et puisque la crise politique reste entière, nous estimons qu’il est inopportun de participer à cette cérémonie d’investiture.

Le président de la Commission européenne salue certes celui qu’on intronise, mais rappelle, comme il m’avait été écrit il y a quinze jours, le point VII de l’accord de Dakar.

Mon sage correspondant préfère une divertsion dont il ne me précise pas les modalités. Retour en messagerie électronique dimanche.

Je compile pour compter du 16 Juillet dernier les dépêches d’AMI (Agence Mauritanienne d’Information – gouvernementale). J’ai toujours cru – quand on les lit en y cherchant « quelque chose » - en fait toute anomalie par rapport à la langue de bois, et j’ai pratiqué cela aussi pour le temps du vénéré Moktar Ould Daddah… - à l’apport des documents censément officiels et surveillés. J’y vois deux choses. La superficialité de l’observation et de l’expertise internationale, qui déclare pendant les opérations de vote que le scrutin est transparent : or, ce qui compte n’est pas seulement l’enveloppe dans l’urne. Le chorus sollicité des électeurs (sortie des urnes) pour se féliciter de la transparence du scrutin. Ces deux empressements sont suspects.

Etonnante aussi la rapidité du dépouillement puisque le ministre de l’Intérieur peut donner les résultats « dimanche en fin d‘après-midi » soit moins de vingt-quatre heures après la clôture du scrutin.

Enfin, dans son premier discours de président élu, Mohamed Ould Abdel Aziz met les points sur les « i ». La junte reste en place : Il a également précisé que le Conseil de défense nationale continuera ses missions qui lui ont été confiées après le 15 avril dernier dans sa composition actuelle à travers la veille sur la sécurité et la protection des citoyens et de leurs biens.
Quant à la fraude, elle ne le concerne pas… A propos de la contestation des résultats du scrutin présidentiel par certains candidats, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a indiqué que cette question concerne le ministère de l'intérieur et les parties chargées de l'organisation et de la supervision de l'élection ajoutant, je me suis porté candidat en tant que citoyen n'ayant aucun pouvoir ou responsabilité publique au cours du scrutin, comme tous les autres mauritaniens.
Je ne suis pas concerné par ce débat, a dit le Président élu, avant d'ajouter "s'il s'agit de fraude, je ne suis pas impliqué dans la fraude et je n'ai aucune information sur une quelconque opération de fraude et je n'ai aucune expérience dans ce domaine".
Le Président élu a mis en doute la capacité des candidats qui contestent la régularité du scrutin de présenter des preuves tangibles de leurs allégations rappelant que les cartes nationales d'identité ne sont pas falsifiables et qu'il n'a pas entendu parler d'augmentation de la liste électorale en plus du fait que tous les candidats étaient représentés à tous les bureaux de vote, ce qui n'est pas toujours le cas pour lui.

L’agence gouvernementale passe sous silence la démission du président de la Commission électorale nationale indépendante et mentionne les travaux de celle-ci comme suit : Mauritanie-Elections - La CENI organise un atelier d'évaluation de l'élection du 18 juillet . Nouakchott, 26 juil (AMI) - La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé dimanche à Nouakchott, au profit des présidents de ses commissions régionales, un atelier visant à tirer les leçons de l'organisation de l'élection du 18 juillet. Ouvrant l'atelier, le vice président de la CENI et son président actuel, Me Hamdi Ould Mahjoub, a indiqué que les responsables régionaux sont appelés à présenter des propositions de nature à améliorer le travail de la Commission à l'avenir. Il a loué le sérieux avec lequel les présidents des commissions régionales ont accompli leur mission. Au cours de la rencontre, des formulaires comportant des questions relatives au déroulement des opérations électorales et aux problèmes posés ont été distribués aux participants. Les intervenants ont avancé des observations portant notamment sur l'absence de noms sur la liste électorale et ont affirmé n'avoir reçu de plaintes pouvant affecter les opérations électorales de façon directe.Certains parmi eux ont rappelé la nécessité d'augmenter le nombre des membres des commissions régionales, départementales et au niveau des arrondissements.
Dernière apparition du président consensuel de l’institution pour évoquer sa tournée des bureaux de vote… Mauritanie / Election Le président de la CENI visite plusieurs bureaux de vote à Ouad Naga - Ouad Naga, 18 (AMI) - M. Sid'Ahmed Ould Dey, président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a souligné que les opérations de scrutin se sont déroulées globalement dans de bonnes conditions. Dans une déclaration à l'issue de sa visite samedi après midi de certains bureaux de vote dans la zone de Jdeir relevant de la moughataa de Ouad Naga, le président de la CENI a indiqué qu'aucun problème n'a été enregistré et que les parties prenantes à l'opération électorale qu'il a rencontrées n'ont pas mentionné d'observations particulières sur le déroulement des opérations de scrutin. Il convient de noter que M. Sid'Ahmed Ould Dey avait déjà visité un certain nombre de bureaux de vote ce samedi matin au niveau de plusieurs moughataa de la capitale relevant alors que les choses s'y sont déroulées normalement.

Chef d’œuvre à pleurer pour un national mauritanien et à faire sourire l’étranger : Mauritanie / Elections - La commission électorale régionale indépendante au niveau de Nouakchott organise une réception d'adieu à l'intention de son équipe - Nouakchott - 28 - juil - (ami) - La commission électorale régionale indépendante au niveau de Nouakchott a organisé mardi une réception d'adieu dans son siège à Tevragh Zeina à l'intention de son équipe, en présence de responsables administratifs de la CENI .Le président de la commission régionale, M. Mohameden Ould Bagah a indiqué, dans une déclaration à la presse nationale, que la cérémonie vise à remercier l'équipe technique qui a participé à la préparation, au suivi et au contrôle des élections .Il a ajouté que le grand travail mené par les membres de l'équipe a eu des répercussions positives sur la réussite du processus, notamment sur le scrutin du 18 juillet 2009

Le message de félicitations de Nicolas Sarkozy est une invitation de l’élu à venir à Paris (titre d’ailleurs donné avant même l’investiture formelle) : "Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie,Je tenais à vous adresser toutes mes félicitations à l'occasion de votre élection en tant que Président de la République Islamique de Mauritanie.
Après l'accord inter-mauritanien signé à Nouakchott le 4 juin et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cette élection permet de clore le processus de transition démocratique. Ce processus était nécessaire pour permettre une sortie de crise et la normalisation des relations de la Mauritanie avec la communauté internationale.
Au terme de cette période, laissez-moi saluer l'exemple de maturité démocratique donné par le peuple mauritanien: le déroulement de cette élection, saluée par les observateurs internationaux, l'illustre.
Il appartient désormais à toutes les forces politiques mauritaniennes de concourir au fonctionnement et à la normalisation de la démocratie, Je compte sur votre engagement dans ce sens.
Soyez assuré que la France continuera de se tenir aux côtés du peuple mauritanien, afin de l'aider à poursuivre sur la voie de la sécurité et du développement durable.
Je serai heureux de pouvoir vous accueillir à Paris afin d'évoquer avec vous ces sujets d'intérêt commun.Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération.
Nicolas Sarkozy."


Celui du putschiste guinéen… vaut par les titres que se donne le signataire… le général Mohamed Ould Abdel Aziz dans le silence de la charte militaire du 11 Août se donnait lui aussi du chef de l’Etat à ses messages de félicitations d’homologues, dont on ne publiait jamais l’absence d’accusé de réception.
Mauritanie / Guinée / Election - Le Président de la république élu reçoit un message de félicitations du Président de Guinée Konakry - Nouakchott, 29 Juil (AMI) - Le Président de la République élu, M. Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu le message de félicitations qui suit du Capitaine Moussa Dadis CAMARA, Président de la République, Chef de l'Etat, Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement, Commandant en Chef des Forces Armées de Guinée Konakry :" Excellence Monsieur le Président et Cher frère Votre brillante élection à la tête de la magistrature suprême de votre pays m'offre l'agréable occasion de vous adresser au nom du peuple de Guinée, du conseil national pour la démocratie et le développement, du gouvernement et en mon nom propre mes très vives et chaleureuses félicitations .Je saisis cette occasion pour vous réitérer ma volonté d'oeuvrer avec vous au raffermissement des relations de coopération existant entre nos deux pays .En vous souhaitant plein succès dans vos hautes fonctions, je vous prie d'accepter Excellence Monsieur le Président et cher frère mes voeux de santé et de bonheur que je formule pour vous-même ainsi que ceux de paix et de prospérité pour votre peuple . Haute et fraternelle considération . Capitaine Moussa Dadis CAMARA ."

J’ai continué, selon que fonctionnent ou pas les liens, pour terminer ce soir sur le communiqué du ministre de la Justice, le 29 Décembre 2003 à propos du procès du colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla, ancien président du comité militaire de 1980 à 1984 et qui venait d’être candidat à l’élection présidentielle de Novembre – et lu le discours de politique générale de Sghaïr Ould M’Barcek, nommé Premier ministre à la suite du coup militaire avorté de Juin et confirmé à la victoire – au premier tour – du colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya.

Et terminé sur les dépêches des 25 au 27 Mars 2007. La comparaison en ton, en contenu avec celles des 18 au 20 Juillet 2009 est plus convaincante que n’importe quelle démonstration matérielle ou comptable. Cela pour le factuel du scrutin, mais je suis surtout frappé par la relation entre les candidats du second tour et évidemment par la différence institutionnelle : en 2007, il y a un « chef de l’Etat » censément arbitral et neutre, mais qui existe plus fortement que les candidats : le président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, tandis qu’en 2009, le président M’Baré n’existe pas. La partie électorale a été à mains censément nues, mais sans arbitre. En revanche, les félicitations de l’étranger sont les mêmes. Discernement…

Clarté du nouveau régime : les archives de l’agence de presse gouvernementales sont censurées en 2008 : rien n’y est accessible avant le 6 Août – date du putsch. C Q F D

article proposé au journal Le Monde, à la veille des fêtes du 5 Août 2008 et de l'anniversaire du 6 Août 2008

J’ai honte


Au premier anniversaire de son putsch du 6 Août 2008, le général Mohamed Ould Abdel Aziz aura été installé la veille dans les fonctions de président de la République Islamique de Mauritanie, en toute légalité, moyennant une reconnaissance internationale de la régularité du scrutin du 18 Juillet 2009. Cette élection aura été aussi contrainte que les consentements successifs des opposants à ce qui, à partir de la prétendue négociation de Dakar, il y a dix semaines, les a chacun enchaînés.

J’ai honte pour les Mauritaniens – pour ceux d’entre eux qui ont consenti, à un moment ou à un autre au processus de légitimation du coup militaire, pour ceux d’entre eux que ne choque pas l’affichage du portrait de leur président-fondateur Moktar Ould Daddah sur le même calicot que celui de l’homme fort, souligné poar le lien des deux dates : 1960, l’indépendance et 2009, la Mauritanie à nouveau nouvelle… mais est-ce que cela me regarde ? tandis que la politique françafricaine me concerne, et me fait encore plus honte.

La fête de Nouakchott est une honte parce qu’elle est un mensonge. La France officielle en est responsable. Dirigée par un joueur de poker dont l’immédiat entourage a reconnu l’exact et cynique analogue. Car Mohamed Ould Abdel Aziz n’a cessé d’imposer son jeu à ses compatriotes puis à une « communauté internationale » dont les points faibles lui furent signalés, à mesure, un par un, étape par étape.

Les Mauritaniens auxquels je me suis attaché depuis qu’en Février 1965 je vins chez eux pour, jeune énarque, y enseigner à leur Centre de formation administrative, et que Moktar Ould Daddah m’honora dès lors et jusqu’à sa mort de sa confiance et de son amitié au point de me faire relire ses mémoires [1] et de me faire contribuer à leur mise au point – ont été abusés sur la bonne foi des putschistes du 3 Août 2005 qui, renversant une autocratie de vingt ans, commencée en uniforme et dont le règne que consacrent les cérémonies du 5 Août 2009, a toutes chances de prendre exemple, s’étaient engagés à ne plus interférer dans la vie démocratique du pays. Ils montèrent, selon des rivalités et des accords de palais un piège à retardement qui fit du premier élu civil à un scrutin pluraliste, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le prisonnier de son état-major particulier et d’une garde prétorienne qui lui était imposée. Les Mauritaniens furent abusés sur les conditions – quasi-impossibles – dans lesquelles leur président tentait de s’émanciper et de gouverner. Ils ont été abusés toute cette année par une lecture simpliste et puérile de leur passé national uniquement fait de corruption et de gabegie, et par une mise au pilori des contestataires du putsch, précisément à raison de ce passé. La mise en œuvre envisagée des sanctions prévues par le traité de Cotonou liant l’Union européenne aux Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, et par la Charte africaine, dont la Mauritanie, quelques jours avant le coup, avait justement été la première à la ratifier, a fourni, en même temps que le massacre d’une patrouille dans le grand nord, prétexte à l’union nationale contre les agressions morales ou physiques. Malgré tout cela, une forte minorité de parlementaires, des manifestations de rue et le boycott de déplacements officiels du putschiste, signifiaient une prise de conscience – civique et démocratique, en faveur de la légalité – qui avait peu de précédent en Afrique et ne préjugeait en rien d’un bilan du président déchu et empêché de s’exprimer, autrement qu’indirectement.

Le destin hésitait donc, d’autant que la hiérarchie militaire n’était pas tout entière représentée dans la junte et que celle-ci était plus composite que dans sa mouture de 2005. Khadafi, président en exercice de l’Union africaine, abusa alors aussi bien ses pairs en contrevenant carrément aux décisions arrêtées par eux, que les principales parties mauritaniennes qu’il avait d’abord entendues chez lui. Elles se refusèrent toutes cependant, sauf le putschiste, qui n’y trouva donc pas sa consolidation. Des « états-généraux de la démocratie », destinés à faire paraître consensuelle l’anticipation forcée de l’élection présidentielle, n’y contribuèrent pas davantage puisque le principal parti d’alors n’en ratifia pas le compte-rendu. Il fallait donc plus. Déjà, à la mi-Octobre 2008 au moment de présider – au titre de l’exercice semestriel français – le groupe de consultations euro-mauritanien, Alain Joyandet avait assuré que personne à Nouakchott ne réclamait le rétablissement du président élu sans contestation dix-huit mois auparavant. A la fin de Mars 2009, Nicolas Sarkozy fit mieux que son secrétaire d’Etat et le Guide libyen ensemble : il assura mensongèrement avoir téléphoné à l’infortuné mauritanien, qu’il était bien le seul à l’avoir fait alors même qu’aucune manifestation ne soutenait ce dernier.

L’intervention française avait désormais habillage et vocabulaire – consensus et démocratie – alors que son soutien était acquis à Mohamed Ould Abdel Aziz, pour des raisons qui sont encore à démêler, mais dans lesquelles est pour beaucoup la méconnaissance de l’Afrique manifestée par Nicolas Sarkozy, découvrant à mesure de sa lecture publique à Dakar, un texte d’Henri Guaino lui-même inspiré par Hegel, sans reconnaissance de l’emprunt [2]. Et surtout pratiquant le gouvernement de la France à la manière de tant de ses homologues africains, comme si la Françafrique avait fini par faire tolérer en France ce que nous critiquons chez nos « protégés »… d’ailleurs le numéro deux de la junte – en dépit des interdictions européennes de visas pour les putschistes – était régulièrement reçu par Claude Guéant depuis la mi-Septembre. La soi-disant négociation d’un accord « inclusif » [3] à Dakar, sous l’apparence de multiples égides, a consisté pour la France, au mépris des décisions de l’Union européenne prises et publiées le 4 Avril 2009, à seulement convaincre le putschiste de surseoir à son plébiscite organisé pour le 6 Juin et décommandé seulement l’avant-veille au point que les candidats de paille pour les apparences du pluralisme y perdirent souffle et tire-lire pour la re-belote. Le texte de l’accord est resté inchangé du début à la fin, il n’est pas de rédaction mauritanienne et fut tellement imposé qu’initialement les opposants voulurent qu’ils figurent comme la contribution du putschiste à laquelle ferait pièce leur propre proposition de rédaction.

En échange d’un sursis au plébiscite, l’intoxication fut telle que 1° les opposants à la candidature présidentielle du militaire l’acceptèrent et, pour cautionner le scrutin, y participèrent, 2° sans autre garantie qu’une refonte de la Commission électorale laquelle fut cependant pratiquement empêchée d’aller sur le terrain, 3° le Premier ministre du gouvernement d’union nationale, malgré le vœu de l’opposition, resta celui nommé par les putschistes, 4° le décret prévoyant une nouvelle date du scrutin (le 18 Juillet), quoiqu’annulé par le Conseil constitutionnel à la veille d’imposantes manifestations, fut repris dès la formation du nouveau gouvernement, en sorte qu’aucun contrôle sérieux ne put être mis en place, faute de temps [4].

Il y avait cependant eu l’éventualité d’une ultime résistance, celle de l’élu au scrutin précédent. Sans son abdication formelle, tout le processus revenait à préférer un plébiscite à la poursuite d’un mandat de cinq ans exercé seulement quinze mois. Sidi Ould Cheikh Abdallahi était initialement résolu – j’en suis témoin par écrit – à ne consentir à signer la formation du gouvernement aux modalités convenus à Dakar qu’à plusieurs conditions, dont chacune était de bon sens. Qu’à la démission du président de la République légitime corresponde la dissolution de l’organe politique des putschistes (le « Haut Conseil d’Etat »), que la garde prétorienne soit également dissoute, que le gouvernement nouveau à former ait compétence pour revenir sur les textes et nominations intervenus depuis le putsch et consolidant celui-ci. En logique, enfin, l’élu du 25 Mars 2007 demandait à ne remettre ses pouvoirs qu’à l’élu quel qu’il soit du 1er Août 2009 (second tour du scrutin), ce qui l’eut placé en garant et arbitre, totalement désintéressé, du processus électoral à ouvrir et que depuis Janvier, il avait accepté d’entamer. Tellement circonvenus, ses partisans le laissèrent seul devant la responsabilité d’un échec de l’ensemble de ce qui était appelé une médiation. Quant à celle-ci, elle avait anticipé son suicide en tenant pour acquise, dès la première circulation du projet de texte à Dakar, sa « démission volontaire ». Sidi Ould Cheikh Abdallahi n’obtint que le changement d’appellation de la junte se rebatisant en Conseil supérieur de la défense nationale, prévu par l’article 34 de la Constitution – les compétiteurs du putschiste à l’élection ne perçurent pas tout ce qu’ils perdaient à ne l’avoir pas ultimement soutenu, conformément d’ailleurs à la pétition de départ d’une grande partie d’entre eux – mais son discours d’adieu, le 26 Juin, lui a conféré une autorité morale dont, sans doute, la Mauritanie fera bon usage.

Et il y eut l’élection du 18 Juillet, la fête du 5 Août et la déculpabilisation de la « communauté internationale ». Unanime, France comprise, elle avait initialement condamné le coup du 6 Août 2008.

Alors qu’à dix jours du scrutin, le putschiste-candidat était si peu assuré même de figurer au second tour qu’il menaça le pays et ses partenaires, à trois reprises, en réunion publique, d’un nouveau coup militaire, et qu’on pouvait donc croire à une défaite dans les urnes des prétentions militaires de trente ans –, alors aussi que les principaux opposants, y compris le chef de la junte précédente, s’accordaient contre de telles menaces et convenaient pour trois d’entre eux de gouverner en coalition ministérielle et parlementaire si l’un quelconque d’entre eux l’emportait –, les choses se dénouèrent pour Mohamed Ould Abdel Aziz, par une victoire, au premier tour à peine moindre que celle du dictateur précédent trois fois de suite.

Avant même que le Conseil constitutionnel et la Commission électorale aient commencé leurs travaux et leurs vérifications, la France a salué la légitimation du putschiste. Le commissaire Louis Michel avait désavoué le président français dans la journée de son mensonge de Mars. L’Union africaine n’avait pas suivi son président en exercice. La France, qui a reçu en pleine campagne présidentielle mauritanienne le putschiste en personne et son banquier, pour d’ultimes concertations et assurances, donne constamment le la. Et nos partenaires européens ont continué de respecter cette sidérante habitude que, dans son « domaine africain », c’est la France qui fait la décision. Alain Joyandet peut donc imiter son maître et assurer que la France a rendu la démocratie à la Mauritanie.

Bertrand Fessard de Foucault, ancien ambassadeur

[1] - Moktar Ould Daddah, La Mauritanie contre vents et marées (Karthala . Octobre 2003 . 669 pages)

[2] - Pierre Lembeye, Sarkozy . un président chez le psy (Scali . Février 2008 . 111 pages), pp. 66 à 73

[3] - « qui contient en soi qqch d’autre » - Larousse dit bien dans quel panneau on tombe

[4] - l’Union européenne, qui a seule savoir-faire, expérience et logistique, avait le budget mais demandait trois mois de délai, exactement celui prévu par la Constitution mauritanienne, à compter de l’ouverture de l’intérim

lundi 3 août 2009

journal de maintenant - lundi 3 août 2009

Lundi 3 Août 2009

Taqadoumy donne une « liste spéculative » du gouvernement, elle est manifestement familiale et rétributive, mais une autre dépêche fait état de propositions au F N D D et de la rumeur qu’Ahmed Ould Daddah serait gratifié de la participation d’un membre de sa famille au gouvernement. Ce ne pourrait être qu’un de ses neveux, soit l’un des délégués de Mohamed ould Abdel Aziz à Dakar, M° Brahim Ould Daddah, soit l’un des deux fils du président Moktar Ould Daddah…

Mon sage correspondant opine, sans évoque ces rumeurs, et traite l’essentiel : La période est indécise. Du côté de l’opposition, différents courants qui vont de l’option pour l’affrontement avec Mohamed Ould Abdel Aziz à une reconnaissance totale et peut- être une collaboration avec celui-ci. Du côté de Mohamed Ould Abdel Aziz et de ses amis, certains veulent exclure totalement l’opposition de la gestion ; d’autres veulent ‘l’amadouer’ en payant pour cela un prix qu’ils veulent le mois élevé possible. Il faut attendre, en particulier, la composition du nouveau gouvernement pour y voir plus clair.
Comme j’ai eu déjà à vous le dire, je n’attends rien d’intéressant de tout cela. Je ne pense pas que Mohamed Ould Abdel Aziz est porteur d’un projet de reformes sérieuses pour le pays. Il est très probable qu’on assiste a une continuation du discours et des pratiques qui ont caractérisé la gouvernance passée de Mohamed Ould Abdel Aziz. Il est très probable que la situation socio-économique continue à se dégrader, le retour a la coopération pour le développement devant prendre nécessairement du temps. Il est probable que la Communauté Internationale se rende de plus en plus compte qu’elle n’a pas aidé à régler grand-chose en Mauritanie et que les problèmes politiques demeurent. Cela pourra l’entrainer peut être à faire de nouvelles pressions sur Mohamed Ould Abdel Aziz et sur l’opposition pour un dialogue inclusif encourageant la formation d’un gouvernement véritablement d’union nationale ou du moins de large ouverture.
Bien entendu, Mohamed Ould Abdel Aziz n’épargnera aucun effort pour casser l’opposition par des débauchages de personnalités bien connues et en jouant le F.N.D.D. contre le R.F.D. Sa position par rapport au dialogue dépendra des résultats de ces efforts.


Le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, qui s’était déjà engagé en faveur du putschiste dès la mi-Octobre 2008 [1], va représenter la France mercredi 5 à l’intronisation. Il déclare notamment à Radio-Monte-Carlo :
J'ai toujours dit que je voulais construire. Je pense que l'on ne construit rien sur les avis de décès. Aujourd'hui on est obligé de tenir compte de la mondialisation, de la concurrence que nous rencontrons, y compris dans les actions de coopération. Moi je revendique cette volonté d'influence pour la France, parce que je veux que la France soit présente. Et en même temps, notre présence fait que nous sommes exigeants et que c'est grâce à nous quelque part, que comme en Mauritanie, la démocratie revient. Donc il faut faire les deux : évidemment se battre pour le retour à la démocratie, pour la transparence, pour l'honnêteté totale dans les procédures de développement au plan international ; et en même temps être présent, positiver. Il faut penser à la jeunesse africaine et arrêter de vouloir construire l'avenir en regardant dans le rétroviseur. J'ai envie de construire avec ces jeunes ; c'est l'intérêt de la France et celui de l'Europe. Si on ne le fait pas, si les jeunes Africains ne construisent pas avec nous, d'ici 20 ans ils le feront avec quelqu'un d'autre.
Je ne tiens pas compte de ce factum et lui courielle sur ce qui me tient à cœur : la libération d’Hanevy, la sécurité politique de Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah, l’abus de l’image du président Moktar Ould Daddah. En annexe, le dossier Hanevy tel que le communique mon ami M° Brahim Ould Ebety, et la lettre reçue de la Commission européenne soulignant la vigilance de Bruxelles pour que soit respecté l’accord de Dakar, point VII, sur le dialogue national et les libertés publiques.

Monsieur le Ministre,
depuis la mi-Octobre 2008, j’ai suivi – davantage par les directeurs successifs de votre cabinet – votre politique et ce que vous incarnez pour la France en matière de coopération et de relations franco-africaines.

Je crois qu’au début de ce qu’il est convenu d’appeler la crise mauritanienne, vous avez souhaité que nous conversions là-dessus. Je continue quant à moi de le vouloir, et nous pourrons élargir le propos à l’ensemble de ces relations franco-africaines, nouvelle génération et nouvelle mouture. Vos convenances seront donc les miennes.

Puis-je d’ici là vous suggérer trois points pour la conversation que vous n’allez pas manquer d’avoir avec le général Mohamed Ould Abdel Aziz, en assistant dans sa capitale à son intronisation. L’appui, manifeste, que nous lui avons donné – malgré notre condamnation initiale – est d’ailleurs en continuité avec l’amitié que manifestait le président Chirac envers le colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya (soutien en compagnie de Pierre Messmer et Hubert Védrine dans la campagne de sa réélection à l’automne de 1997, confiance a priori dans le processus de sa nouvelle réélection en 2003, réticence à son renversement en 2005).
Ces trois points sont d’immédiate actualité. Exposés par vous, ils seront sûrement compris par votre interlocuteur, en tête-à-tête :

1° le directeur de la publication du site électronique Taqadoumy, Hanevy Ould Dehah est en taule depuis le 26 Juin – coincidence avec le discours d’adieux du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, discours qui eut un très grand retentissement et a donné à celui-ci une autorité morale certaine – et son procès vient enfin – autre coincidence – à la date d’intronisation du général Ould Abdel Aziz. Ce site est l’un des plus visités et des plus fiables d’Afrique occidentale.
Le dossier est vide, la Cour suprême s’est prononcée pour la libération, l’accord de Dakar prévoit en point VII (je vous donne une lettre reçue de la Commission) le dialogue national à poursuivre et le respect ou la restauration des libertés publiques. Il serait dangereux – pour un pouvoir qui se veut nouveau – de commencer par des affaires de presse. L’opinion internationale, la nôtre en particulier, est très sensible à ce genre d’évidence.
Obtenir sa libération inconditionnelle marquerait votre voyage en Mauritanie et en Afrique, et dans les milieux français qui suivent les choses africaines. Ce serait non négligeable à l’heure de votre bilan.

2° le président de l’Assemblée nationale est une personnalité d’exception tant à raison de son opposition au putsch, pour des raisons simples de légitimité, que par le drapeau qu’il porte de naissance et explicitement depuis qu’il a fondé en 1978 le mouvement El Hor militant pour l’émancipation et la dignité des descendants d’esclaves. Peut-être serait-il bon de nous assurer qu’aucun coup tordu ne sera tenté pour le faire descendre de son « perchoir ».
Le rencontrer en tête-à-tête serait une utile évaluation des réalités mauritaniennes, pour vous.
De même, Ahmed Ould Daddah, si vous ne l’avez déjà reçu à Paris, est à rencontrer. C’est une tête admirablement construite. Il a été arrêté six fois sous le colonel Maaouyia Ould Sidi Ahmed Taya, il a l’expérience des processus électoraux en Mauritanie, il a à dire sur d’autres manières que les actuelles de prendre la question israëlo-palestinienne et arabe, et surtout il reste convaincu que le partenaire de la Mauritanie tout naturellement est l’Union européenne inspirée par la France. – Il a été décisif dans le processus de cette année.

3° ambitieux pour son image et son règne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz affiche le portrait du père-fondateur Moktar Ould Daddah, avec le sien. Peut-être pourrez-vous faire expliciter cette formule et cette filiation spirituelle souhaitée ? Chacun y verrait plus clair, notamment en Mauritanie. Et nous-mêmes, par conséquent. Croyez en mes sentiments, Monsieur le Ministre, confiants et attentifs.
Aurai-je un écho ?

[1] - 17 Octobre 2008 - Mauritanie/France - " Les collectifs les plus attachés aux droits de l'homme ne demandent pas d'une manière ferme et définitive le retour du président " déchu, note le secrétaire d'Etat français à la coopération et à la Francophonie
Nouakchott, 17 oct (AMI) - " Même en Mauritanie, les collectifs les plus attachés aux droits de l'homme ne demandent pas d'une manière ferme et définitive le retour du président " déchu, a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat français à la coopération et à la Francophonie, M. Alain Joyandet. M. Joyandet qui répondait à des questions de Radio France internationale a précisé que " tout le monde dit quasiment aujourd'hui : il faut trouver la solution d'un retour à la constitution puisque c'est absolument impératif " mais que " personne ne dit Abdellahi doit être mis sur son siège ".

dimanche 2 août 2009

urgence - pétition pour Hanevy Ould Dehah

Dimanche 2 Août 2009



Je courielle autant que je peux :


Mes chers amis,

puis-je vous inviter, s'il vous plaît, à signer et faire signer la pétition pour Hanevi Ould Dehah, le directeur de la publication du site - que vous connaissez tous - Taqadoumy. Il est urgent qu'on arrive à obtenir un maximum de signatures avant l'ouverture de son procès dans 72 heures.

http://appelcitoyen.org/


Je vous donne - ci-attaché - ce que je sais du dossier (vide en droit et en procédure, sinon à la charge du pouvoir qui porte atteinte aux libertés publiques et aux droits de l'homme). Evidemment, pratiquant Taqadoumy et ayant l'honneur d'être l'ami de son défenseur M° Brahim Ould Ebety depuis que le président Moktar Ould Daddah nous présenta l'un à l'autre, je ne doute pas que la cause soit honorable. Elle est évidemment décisive en début d'un règne dont les racines du 6 Août 2008 au 18 Juillet 2009 sont suspectes au regard du droit et de la morale.

Je vous donne aussi l'assurance que j'ai reçue de la Commission européenne selon laquelle les engagements pris à Dakar demeurent une charte s'imposant à tous : le point VII de cet accord traite du dialogue national et des libertés publiques, comme vous le savez.

Pardonnez-moi si cet appel à signature vous a déjà été transmis par un compatriote et donc par bien plus qualifié que moi.

Bien amicalement vôtre.


sur le site Appel Citoyen est donné ce texte :


Depuis quelques années, notre pays a connu plusieurs arrestations et procès de journalistes, pour des motifs liés à leur métier. La pratique atteint son paroxysme avec l’emprisonnement, en attente de son procès, de Hanevy Ould Dehah, jeune Directeur de Publication du journal électronique Taqadoumy, le 18 juin 2009, avant sa mise à l’écrou, enchaîné, selon un procédé inconvenant même envers les pires criminels.
Nous, signataires du présent appel, déplorons cet acte arbitraire et considérons, ici, le ciblage indu de la presse libre afin de la réduire au silence, en ce moment sensible de l’histoire de notre pays. Nous constatons combien cet abus constitue une régression de l’autonomie du journalisme, après nos récents acquis dans ce domaine.
En la circonstance regrettable, nous adressons une vibrante interpellation à l’endroit de tous les protagonistes du contentieux, pour :
1. Faire recouvrer sa liberté, immédiatement, par Hanevy Ould Dehah afin qu’il revienne à une vie normale et puisse s’acquitter de de sa noble mission ;
2. La mise en œuvre d’une commission d’enquête impartiale sur les motifs implicites et inavoués de l’arrestation humiliante dont a été victime ce brillant homme de plume;
3. L’application de sanctions contre les auteurs convaincus, en l’occurrence, de violation de la procédure légale et de la dignité de la personne, lors de l’interpellation et ce, dans le souci de prévenir une récidive ;
4. La garantie d’un procès équitable, transparent et honnête, si le justifient les charges retenues contre le prévenu.
Nous saisissons l’occasion pour inviter toutes les parties concernées et les partenaires de la Mauritanie, à :
1. Assurer le respect de la marge de manœuvre et d’expression des professionnels de la presse, gage premier de toute démocratie viable ;2. Réviser les lois organisant cette activité en vue de permettre son exercice serein hors de la moindre sujétion ou complaisance envers un parti ou une autorité judiciaire ;3. Abroger les peines restrictives de la mission des média, notamment les amendes exorbitantes ;4. Réformer le secteur de l'information, de manière à le préserver de l’amateurisme et de l’intrusion des contrefacteurs.

29 Juillet 2009