Mauritanie
Ould Kaïge
http://mauritanie-ouldkaige.blogspot.com
Soyez bienvenus.
Vous trouverez ci-après – augmenté périodiquement – des éléments sur la Mauritanie contemporaine, et souvent aussi sur les questions africaines et les relations internationales les concernant.
Principalement,
. des notes d’actualité déjà anciennes ou écrites ad hoc,
. des textes fondamentaux faisant la vie publique du pays, notamment les discours et rapports du président Moktar Ould Daddah, et – moins exhaustivement – de ses successeurs illégitimes ou – pour ce qui est du président Mohamed Sidi Ould Cheikh Abdallahi – légitime,
. des chroniques déjà publiées par l’hebdomadaire mauritanien Le Calame selon le surnom d’Ould Kaïge que m’avait donné le président Moktar Ould Daddah. D’où le titre de ce blog.,
. des documents anciens ou d’actualité,
. des commentaires ou des répliques au jour le jour.
J’interroge et écoûte la Mauritanie et les Mauritaniens – comme des compatriotes d’adoption – depuis plus de quarante ans.
Je ne prétends à l’exhaustivité sur aucun sujet. Je ne réside pas actuellement en Mauritanie, mais y séjourne souvent, et suis en relation électronique avec quelques amis informés et patriotes.
Curiosité, savoir et amour me sont nés, lors d’un premier séjour du 15 Février 1965 au 9 Avril 1966. J’effectuais à Nouakchott le service national français comme enseignant au Centre de formation administrative. Je décidais, dès ma première rencontre avec mes étudiants, futurs agents publics de pas vingt ans ou fonctionnaires d’administration générale chevronnés, parfois proches de la retraite, de ne pas leur asséner les recettes ni le droit et l’économie de l’ancienne métropole, mais de contribuer à leur émancipation intellectuelle en leur enseignant la modernité de leur propre pays en voie de se formuler : économie et politique économique depuis une indépendance d’à peine quatre ans d’ancienneté, droit public nouveau, histoire en train de se faire. Le président d’alors – fondateur de la République Islamique de Mauritanie, seule alors à s’adjectiver ainsi – me reçut le 26 Avril 1965 et donna les instructions pour que toutes archives anciennes ou vivantes, et toute documentation, y compris à la permanence du Parti unique de l’Etat, me soient ouvertes afin que je documente mes cours, puis une thèse de doctorat de droit public sur le pouvoir politique en son pays. Une amitié et une confiance – qui ne se défirent jamais – me furent alors accordés par un homme de sourire, de vision, au charme intense et à la ténacité exceptionnelle. A défaut de publier autrement qu’en quelques articles de revues et en polycopiés d’université, je travaillai pour lui à façon et discrètement, invité à séjourner presque chaque année jusqu’à la guerre du Sahara, qui coincida pour moi avec le début effectif de ma carrière dans la diplomatie économique française.
Le pustch du 10 Juillet 1978 me trouva à Rome, en mission ; l’inquiétude pour mon éminent ami, son épouse Mariem qui l’avait aussitôt accompagné dans sa manière de m’accueillir, leurs enfants m’étreignit aussitôt. Je ne fus apaisé que le 3 Octobre 1979 quand il atterrit, pour raisons médicales, en France, puis comblé de sa confidence en dialoguant avec lui ses pré-mémoires du 16 au 21 Décembre 1979, pendant sa convalescence à Toulon. Désormais, c’est pour ce pays – qui m’était devenu si cher – que je m’inquiétais. Et cette angoisse et ces vœux sont encore les miens aujourd’hui.
Dans l’avion de son retour d’exil, le 17 Juillet 2001, je revenais dans une tout autre Nouakchott que celle de mes vingt ans. J’ai alors contribué à la mise en forme ultime des mémoires de mon éminent ami, en compagnie de Mariem, si exigeante et logique. Ils ont paru, juste le lendemain de sa mort survenue le 15 Octobre 2003. Je le raccompagnai du Val-de-Grâce à Paris jusqu’à la dûne de Boutilimit où autour des Cheikh Sidya reposent les siens.
J’ai aussi entrepris, dès ce moment, d’interroger ses collaborateurs et, aussi, ceux qui l’avaient renversé, puis le plus possible des acteurs de la Mauritanie d’avant et d’après 1978, ceux de maintenant aussi, pour comprendre la suite et l’actualité.
De cette longue familiarité et de ces nombreux dossiers, je projette maintenant de tirer des écrits et réflexions sur la Mauritanie contemporaine – de la « pénétration française » à ces années-ci. Je n’envisage que le pouvoir politique et économique que je peux analyser selon les documents et les témoignages à ma portée. C’est-à-dire que je réserve à d’autres chercheurs, surtout mauritaniens, mais aussi à la jeune école anthropologique française, le soin d’étudier la société et la vie traditionnelle mauritaniennes et leur influence structurante sur le développement moderne du pays. Je ne peux – à ce propos – que résumer ou exploiter de seconde main (la plus adéquate et sans doute l’une des plus érudites étant encore actuellement mon éminent ami Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah), et j’y ai grand plaisir intellectuel. Sur la sociologie politique moderne, je crois en revanche demeurer pionnier parce que je suis – par la confidence que m’accorda Moktar Ould Daddah – seul, avec son épouse et ses co-équipiers survivants, à avoir la mémoire (et la documentation) de l’ensemble de la période. Du régime autoritaire, dans ses différentes versions de 1978 à 2005, ma connaissance part des dossiers de presse étrangère et nationale ; elle s’enrichit progressivement du témoignage des premiers et des seconds rôles. Donc, d’importantes publications en projet, mais je débuterai par un Abrégé d’histoire réconciliée de la Mauritanie contemporaine 1903 . 2007 pour donner, au plus vite, un outil d’enseignement et de réflexion aux praticiens qui voudront bien l’accueillir. Et un instrument de mémoire et d’évaluation pour la génération qui n’a pas vêcu la fondation.
Je n’appartiens à personne en Mauritanie ni en France, à aucun mouvement, aucun parti. Je ne suis pas musulman, mais croyant – catholique pratiquant. Rappel de mon parcours, ci-après.
J’ouvre ce blog. pour mieux communiquer et vérifier ce que je sais, et rendre service comme je le puis, à ce pays et à ses citoyens que j’apprécie, et qui m’accueillent, si bien. Vous peut-être déjà.
A vous lire… le dialogue va beaucoup m’apprendre.
Bertrand Fessard de Foucault, alias Ould Kaïge . 8 Mai 2008
rappel biographique
né le 9 Avril 1943 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
marié & père d’une fille née le 22 Novembre 2004
profession : diplomate
enseignant à l’Université Paris VIII Saint-Denis (Institut d’Etudes Européennes) Octobre 2002
& conférencier à l’Université de Bretagne-Sud Vannes Octobre 2005
président du conseil de surveillance d’ETHYS, conseil en gestion éthique et solidaire Juin 2001
Ambassadeur de France au Kazakhstan Juin 1992 . Février 1995
Conseiller commercial, chef des services d’expansion économique près l’Ambassade de France
en Autriche Octobre 1988
à l’administration centrale : Direction des Relations Economiques Extérieures Décembre 1986
au Brésil Décembre 1984
en Grèce Juillet 1982
près le Consulat Général de France à Munich Février 1979
adjoint du Chef de poste au Portugal Septembre 1975
à l’administration centrale
harmonisation des assurances crédit des Etats membres de la C.E. Octobre 1973
exportation du livre français Janvier 1971
achats gouvernementaux des pays membres de l’O.C.D.E. Juin 1969
lauréat de la fondation Elf-Air France Octobre . Décembre 1970 (Suède, Roumanie, Iran, Japon, Indonésie)
élève à l’Ecole Nationale d’Administration 1966 . 1969
stages en Préfecture de Loir-et-Cher,
au Crédit industriel d’Alsace et de Lorraine, et à la société des Mines de fer de Mauritanie
agrégatif de droit public Juin 1972
D.E.S. Droit public Dakar Avril 1966 & Science politique Paris Mars 1972
service national :
E.N.A. Nouakchott (République Islamique de Mauritanie) Février 1965 . Avril 1966
licence en droit public Juin 1964
Institut d’Etudes politiques de Paris Octobre 1960 . Juin 1964
études primaires à Saint-Jean de Passy & secondaires à Saint-Louis de Gonzague : à Paris 1950 . 1960
candidat indépendant à l’élection législative partielle du Haut-Doubs Novembre 1980
conseiller municipal de Pontarlier (Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en Septembre 1987 et en Irlande en Février 1988
reçu en audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
conseiller municipal de Surzur (Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001
collaborations de presse Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 – Défense Nationale – Lettre de Michel Jobert – Espoir – Revue des deux mondes – Témoignage chrétien – Combat – Le Calame
licence en droit public Juin 1964
Institut d’Etudes politiques de Paris Octobre 1960 . Juin 1964
études primaires à Saint-Jean de Passy & secondaires à Saint-Louis de Gonzague : à Paris 1950 . 1960
candidat indépendant à l’élection législative partielle du Haut-Doubs Novembre 1980
conseiller municipal de Pontarlier (Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en Septembre 1987 et en Irlande en Février 1988
reçu en audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
conseiller municipal de Surzur (Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001
collaborations de presse Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 – Défense Nationale – Lettre de Michel Jobert – Espoir – Revue des deux mondes – Témoignage chrétien – Combat – Le Calame
publications Dernière prière à M. Valéry Giscard d’Estaing, encore président de la République –
Le pouvoir politique en Mauritanie – Maurras et le socialisme – L’esprit du 10 Mai 1981 – L’inquiétude
en préparation Ouvrir une Ambassade dans l’ex-Union Soviétique : ma mission au Kazakhstan 1992-95
Abrégé d’une histoire réconciliée de la Mauritanie contemporaine 1903-2007
biographie de Maurice Couve de Murville, Pierre Messmer, Michel Jobert . présence de Jacques Fauvet
Les relations franco-allemandes depuis 1945 (Que sais-je ?) Les relations franco-américaines (ibid.)
Les relations extérieures de l’Union européenne . Eléments et genèse du droit fonctionnel européen.
Cinq Français et l’Allemagne (Caillaux, Briand, Laval, de Gaulle, Mitterrand)
Une histoire dialectique de la Cinquième République – Ces crises de légitimité qui ont fait la France
langues lues et parlées : allemand, anglais, portugais, espagnol – débuts de russe
Bonjour, Ould Kaigé !
RépondreSupprimerBel initiative que ce blog. Cela dit, il conviendrait de se distancier d'un point de vue franchouillard, du moins si vous entendez assumer,en profondeur, votre "Ould Kaigéité".
Vous titrez ainsi votre article sur Coppolani, en parlant de son "assassinat". C'est faire tout de même peu cas de sa fonction militaire. Quelque fussent les qualités pacifistes du commandant Coppolani, il y avait, derrière lui, des arguments autrement frappants pour appuyer la "pacification" française... Aussi, à moins que vous ne vouliez suggérer que l'élimination de Coppolani fût commanditée par des opposants français à sa politique, - on attendrait, auquel cas, vos précieuses informations en ce sens - Sidi Ould Moulaye Zeine est un résistant bénévole à une occupation militaire et Coppolani meurt au champ d'honneur. Point. A la ligne.
Cette précision n'enlèvera rien, bien au contraire, à la pertinence de vos analyses historiques. Elle évitera, par contre, d'indigner certains patriotes mauritaniens, comme Sidi Ali Ould El Arbi, dont vous lirez sa diatribe dans la prochaine livraison du Calame. L'amitié franco-mauritanienne dont vous êtes, incontestablement, un des champions, vit de clarté. Merci d'oeuvrer, en toute circonstance, en ce sens. A bientôt, cher ami, bon courage et félicitations, encore, pour votre travail.