Lourdes condamnations contre les abolitionnistes
19
August, 2016 - 11:26
La Cour criminelle a, après
huit heures de délibération, prononcé,jeudi (18 aout) de lourdes
peines allant de 3 à 15 ans, contre les prévenus
abolitionnistes. Ce verdict jugé trop sévère a été énoncé sans la présence du
public.Le troisième vice président de IRA, Diop Amadou Tidjane, Moussa Biram et
Abdallahi Sow écopent de peines de réclusion de 15 ans.Tandis que Balla Touré,
secrétaire aux relations extérieures, le trésorier Mohamed Hamar Vall et le
chargé de communication Hamady Lehbouss sont condamnés à 5 ans de prison ferme.
Enfin, une peine de trois ans a été infligée à Lô Ousmane, Abdallahi Matala
Saleck, Abdallahi Abou Diop, Mohamed Daty, Anne Ousmane, Khattry Rahel, Jema
Bleil et Mohamed Jarallah. Les abolitionnistes, qui avaient refusé de
formuler des vœux sur demande du président de la Cour criminelle, ont été
condamnés suite au retrait sur leur demande de leurs conseils, en guise de
protestation contre les violations récurrentes de la loi présageant d’un procès
inéquitable. La cour avait commis d’office des avocats que les prévenus avaient
récusés. Ces derniers n'ont fait aucune déclaration jeudi soir après l'énoncé
du verdict.bLe procureur accusateur avait requis 20 ans de prison. Tandis que
la partie civile avait réclamé 78 millions d’Ouguiyas des dommages pour
préjudice subi par leurs clients.
«Que les condamnations aient
été d’un jour ou de vingt ans ne change rien, car nous avions affaire à un
procès politique dont la finalité est connue, mater le mouvement IRA par
justice interposée », dira Me El Id Mohameden, l’un des avocats de la
défense, lors d’une conférence de presse tenue au FONDAH, jeudi soir. Sur les
dix habitants de la gazra inculpées pour les mêmes motifs que les
abolitionnistes, six ont été condamnés à des peines allant de un à trois ans de
prison ferme. Les quatre autres ont été acquittés. Les avocats relèvent un
fait inédit : «les dix personnes membres des familles déguerpies de la
Gazra située en face de l’hôpital de la fondation Bouamatou, prises
pourtant en flagrant délit pendant les évènements incriminés, soient acquittées
et que ceux qui avaient été cueillis individuellement à leur domicile soient
lourdement condamnés».
Réagissant à ce qu’il qualifie
de "parodie de justice", le collectif des avocats des prévenus de IRA
a dénoncé le jugement,expliquant que toute possibilité de recours leur a été
refusée en raison de leur boycott.
«La Cour a rejeté toute
introduction de recours dans cette affaire invoquant le boycott des audiences
par les avocats», cela signifie «qu'on n'est plus dans le cadre de la justice»,
a expliqué l'avocate Fatimata Mbaye.une première dans les annales des greffes,
dira Me Gourmo Lô.
«Il s'agit d'une condamnation
hors-la-loi, qui explique bien qu'on est dans une parodie de justice», a assuré
Me Lô.
Quant à Me Brahim Ould Ebetty,
il indiquera que le collectif des avocats se réunira prochainement «pour
dégager une stratégie de défense» en faveur des condamnés, qui sera menée «à
l'intérieur et à l'extérieur du pays. Nous disposons de plusieurs recours et de
plusieurs moyens pour faire rétablir le droit. C’est notre combat mais aussi
celui de chaque Mauritanien ». Il n'a pas fourni de détails.
Les familles et les proches
des prévenus qui dénoncent un «procès politique», avaient
été empêchés d’accéder, jeudi matin,nau palais de justice par des
forces de police.
Le pouvoir du fou faux général Mauritanien, M. Mohamed Ould Abdel Aziz vient de crever l’abcès de l’inégalité des citoyens
Le
pouvoir du fou faux général Mauritanien, M. Mohamed Ould Abdel Aziz vient de
crever l’abcès de l’inégalité des citoyens devant sa « loi » et ses « juges »
marionnettes. Quand son fils le nommé Badr Ould Abdel Aziz avait tiré à bout
portant sur une jeune fille devenue handicapée à vie, il n’a même pas fait la
garde à vue. Il a payé à peine une amende ridicule de 110 euros soit « 55000
UM » monnaie locale. Un autre cousin du général putschiste tire à bout
portant sur un vendeur de fruits et légumes pour une histoire d’orange, il est
libre et n’a jamais été inquiété de nos jours.
Quand des
citoyens sont maltraités, torturés par la police, la gendarmerie ou la garde, s’ils
déposent plainte, les autorités refusent systématiquement de prendre en compte leur
plainte à fortiori de l’enregistrer. C’est d’ailleurs le cas des
abolitionnistes otages du pouvoir depuis le 30 juin 2016 qui ont été tous sévèrement
torturés ; le « juge » s’est dessaisi de leur plainte déclarant qu’il
est incompétent pour prendre en considération une plainte qui implique les
forces de « l’ordre ». La question est, alors, comment a-t-il eu la compétence
et le culot à condamner sans preuve des innocents à des peines allant de 10 à
15 ans de prison ?
On
apprend avec consternation celui qui faisait semblant d’être un « juge » a
condamné les cadres IRA Mauritanie des peines de 10 à 15 ans de prison dans un
faux procès mensonger. Ce matin jusqu’à cette heure, le tribunal était
inaccessible aux familles et au grand public. Nous sommes sans nouvelle de nos
camarades abolitionnistes.
Plus
monstrueux encore, les 10 habitants du squat sont condamnés à 3 ans et les
cadres IRA prennent entre 10 et 15 ans alors qu’ils sont tous accusés les mêmes
faits, allez comprendre pourquoi cette différence de traitement jusqu'aux yeux
d'un "juge"? Ce n’est pas une justice, la peine maximale prévue par
la loi pour ces genres de délits est de 2 ans. Les peines de 100 délits par
exemple ne peuvent être cumulables.
Nous ne
reconnaissons pas ce jugement sans fondement ni cette justice à triple vitesse.
Puisqu’il n’y a plus de justice, les citoyens ne peuvent plus compter sur la
justice de leur pays, les mauritaniens sont appelés à se faire justice
eux-mêmes dès qu’ils ont l’occasion suite à cette anarchie que nous impose ce
fou faux général Aziz.
Il n’y a
plus rien à espérer d’un tel pouvoir qui s’est bâti sur un château de mensonges
et manipulations de la justice. Les affrontements de la Gazra Bouamatou, seul
le pouvoir et ses lascars hommes menteurs, tricheurs sans foi ni loi sont
responsables. C'est facile de condamner des citoyens sans raison mais le
pouvoir vient de creuser sa tombe.
Diko
hanoune / Militant Abolitionniste.
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