lundi 28 juillet 2014

chronique d'Ould Kaïge - publié déjà dans Le Calame . 2 Mars 2010



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3 Mars 1958    &    5 Mars 1980

Le Conseil de gouvernement demande
au ministre de la France d’outre-mer des nouvelles
de deux de ses membres et de l’émir du Trarza
&
pour la première fois depuis la guerre,
une délégation sahraouie à Nouakchott


Le 3 Mars 1958 – paradoxe – le Conseil de gouvernement de la Mauritanie, territoire français d’outre-mer, demande au ministre, à Paris, par télégramme officiel, s’il a des nouvelles de l’émir du Trarza et de Dey Ould Sidi Baba, un de ses membres …  Le 8 Février précédent, en “l’absence” de celui-ci, Amadou Diadie Samba Diom est chargé de l’intérim du ministère du Commerce. Chaque jour, des femmes manifestent devant les bâtiments publics mauritaniens, à Saint-Louis, pour s’associer à cette demande de nouvelles ! Que se passe-t-il ?
Le premier gouvernement mauritanien [1], quoique sous la présidence effective du gouverneur du Territoire, nommé par Paris, a été formé par M° Moktar Ould Daddah, jeune avocat en stage au barreau de Dakar, chez M° Boissier-Palun, dahoméen (béninois) : c’est un gouvernement d’union. Le vice-président avait posé à ses camarades de l’U.P.M. la question de confiance : l’ouverture à l’opposition, sinon, lui-même, ne resterait pas leur homme. L’Entente mauritanienne avait accepté : absente à l’élection de l’Assemblée territoriale, le 31 Mars [2], elle est traitée avec une générosité surprenante.
Son chef n’est plus un porte-drapeau : le jour-même où est promulguée la loi-cadre ou loi Defferre, mettant en œuvre un régime que les Africains peuvent espérer évolutif – , Horma Ould Babana, du Caire, le 23 Juin 1956, engage le Maroc à “faire valoir sa souveraineté sur Tindouf et la Mauritanie” lors d’une réception donnée par le Prince héritier du Maroc et il déclare à l’AFP que le “Maroc et la Mauritanie sont un même  pays”. Le surlendemain, il crée – toujours au Caire – avec la collaboration de Zakharia Cisse [3] une “section mauritanienne du bureau du Maghreb, dite de représentation du mouvement nationaliste mauritanien”. Le 28, le Comité d’action de l’Entente mauritanienne exclut Horma Ould Babana et décide qu’une réunion ultérieure “décidera de l’orientation nouvelle à donner à l’Entente mauritanienne”. Dès le 4 Juillet, les responsables de l’Entente pour l’Adrar appuie le Comité d’action dans sa condamnation d’Horma Ould Babana, suivi le lendemain par ceux de l’Assaba. Un mois plus tard, ceux du Tagant. Le 9 Août, à atar, se réunissent d’anciens partisans d’Horma Ould Babana, dont deye Ould Sidi Baba.

Le débat sur Horma est en fait le débat sur les formes que doivent (sinon peuvent) prendre les formes du nationalisme mauritanien, tant vis-à-vis de la métropole française que des indépendances en Afrique du nord. Deux lignes vont désormais s’opposer : une ligne marocaine qui n’est pas forcément un irrédentisme (tactiquement, cette position-là fut prêtée à la Nahda à sa fondation le 25 Août 1958), et une ligne de personnalité mauritanienenne finalement incarnée par Moktar Ould Daddah mais en esquisse plus d’une année avant la mise en œuvre de la Loi-cadre (ce fut le fait – fondateur, s’il en est – de Sidi El Moktar N’Diaye et de Souleymane Ould Cheikh Sidya, tous deux soutenus par le grand Abdallahi [4]). Lors de son premier Congrès ordinaire (il est tenu à Rosso), l’Association de la Jeunesse de Mauritanie [5] vote une motion invitant l’Entente et l’U.P.M à “faire fusion en parti unique pour amener les Mauritaniens à s’intéresser à la gestion de leurs propres affaires et se guider ainsi vers l’autonomie”. En convalescence aux environs de Grenoble, Moktar Ould Daddah, pas encore pressenti pour le futur gouvernement, est exactement sur cette ligne et l’a probablement inspirée. Le secrétaire général de l’Entente, Diawar sarr, consulte les sections du parti sur l’appel à la fusion lancé par l’A.J.M. à partir du 14 Septembre 1956. C’est un ministre, issu de l’Entente, qui représente d’ailleurs le jeune gouvernement au second congrès de l’A.J.M. du 15 au 17 Juillet 1957 : Deye Ould Sidi Baba [6]. Et c’est la section de l’A.J.M. à Atar qui organise la conférence de Ely Ould Allaf : “pour triompher du colonialisme”, à la fin d’Octobre 1957. L’A.J.M., pépinière des premiers co-équipiers de Moktar Ould Dadah qui les place le plus souvent dans l’entourage des nouveaux ministres.

Mais, bien plus que la participation ou pas aux nouvelles institutions, une question de fond agite la « classe politique » mauritanienne de l’époque. Le nouveau statut du Territoire est-il évolutif ? il peut l’être vers une autonomie pls grande, l’être aussi vers une inféodation de la Mauritanie à l’organisation des régions sahariennes projetée par la métropole. Ou bien faut-il couper court et rallier le Maroc, pas tant dans sa revendication territoriale englobant même la rive gauche du Sénégal [7]… que dans l’indépendance qu’il vient d’obtenir ? d’autant que sur place les autorités coloniales insistent :  Horma Ould Babana avait déjà décidé que l’avenir indépendantiste se ferait par le Maroc, il est rejoint un temps par Mohamed Ould Jiddou, conseiller territorial et champion de l’A.J.M. pour l’élection du député à l’Assemblée nationale française le 2 Janvier 1956 [8]. L’arraisonnement de l’avion royal transportant les chefs du F.L.N. [9] et la campagne de Suez [10] ne sont pas faits pour accréditer une coinviction éclairée que la métropole a choisi le mouvement. D’autant que l’information manque totalement : le 17 Décembre 1956, évoquant des “ perspectives qui ne sont pas lointaines ”, le gouverneur Mouragues ne déclare-t-il pas  à l’Assemblée territoriale à propos des structures du Territoire : “ sera-t-il plus tard toujours partie intégrante de l’A.O.F. ? Sera-t-il indépendant et rattaché directement à Paris ? Sera-t-il l’avant-garde la plus importante du Sahara occidental ? Nous n’en savons rien ”. ce qui ne l’empêche pas de signer, le 26, une circulaire sur la nécessité d’”informer nos administrés”. Le Maroc – lui – est clair : à la protestation française, le 12 Novembre 1956,  sur la présence de “représentants du Sahara” à l’Assemblée consultative, que préside Mehdi Ben Barka, , Rabat réplique en rappelant que le Sahara constitue “ une question toujours en suspens entre la France et le Maroc et qui figure d’ailleurs sur l’ordre du jour des négociations franco-marocaines ”.

Or, l’ambiance au début de 1958 peut autant inquiéter des nationalistes mauritaniens que celle de l’automne de 1956 : « l’opération Ecouvillon » de pacification (« nettoyage ») de la partie espagnole du Sahara occidental entre dans sa seconde phase du 22 au 28 Février 1958, elle est d’ailleurs conduite par le nouveau commandant supérieur des troupes en A.O.F., le général Bourgund qui commandait précédemment celles stationnées au Maroc, tandis que Mohamed V – dans la manière de Nasser – cherche à transformer une défaite stratégique en avancée diplomatique : à M’Hamid du Draa, le roi présente la revendication officielle du Maroc sur la Mauritanie (cf. Le Calame du 26 Février 2008 - chonique anniversaire du discours de Mohamed V, le 28 Octobre 1958). A quoi réplique le ministre de la France d’Outre-mer se montrant aussitôt à Nouakchott, à Kaédi et à Atar, du 4 au 6 Mars. Ce n’est pas suffisant pour dissiper le  “sentiment d’un flottement dans l’action administrative” et affirmer “qu’il n’y a pas en Mauritanie de motifs d’inquiétude” [11]. Le vice-président du Conseil de gouvernement avait, lui aussi, tenté de ressaisir l’opinion de ses compatriotes : le 7 Décembre 1957, rendant compte de l’activité du Conseil de gouvernement devant l’Assemblée territoriale, il avait lancé un appel au “regroupement de nos forces”, annoncé la création d’un ministère de l’Intérieur (dessaisissant de fait le gouverneur d’une compétence qui lui restait, il est vrai, sur décision de Moktar Ould Daddah, voulant maintenir le portefeuille au-dessus des querelles partisanes), l’élargissement du Gouvernement, le. transfert effectif du chef-lieu.  Il avait été relayé, le 12,  par le parti dominant, l’U.P.M. lançant “ un appel à tous les partis, mouvements et associations du Territoire en vue de la fusion de toutes les forces vives du pays et leur mobilisation pour une action commune dans tous les domaines”, aussitôt entendu par l’Entente : la fusion est acceptée, le 14 mais l’A.J.M., réunie en Congrès extraordinaire [12] les 25 et 26 Décembre,  se tient à l’écart du processus et rejette toute idée de fusion avec tout parti politique. Surtout, deux nouveaux ministres sont élus par l’Assemblée territoriale, le 13 Janvier 1958, Hamoud Ould Ahmedou et Ba Mamadou Samba Boly, ce dernier dirigeant le Bloc démocratique du Gorgol, et le gouvernement complètement réorganisé le 14 Janvier 1958 [13].

C’est dans ces circonstances que « disparaissent » Dey Ould Sidi Baba et l’émir du Trarza, Fall Ould Oumeïr, nouvellement désigné représentant du Territoire à l’O.C.R.S., en même que le député au Parlement français. Le 10 Mars 1958, “en l’absence” de Mohamed el Moktar Ould Bah, l’intérim des Affaires culturelles et de la Jeunesse est confié au ministre des Finances (un Français, il est vrai Mauritanien d’adoption de très longue, Maurice Compagnet, directeur des transports routiers Lacombe, et militant U.P.M.). Le 14 Mars, c’est l’aveu : la presse indique que le ministre du Commerce mauritanien et l’émir du Trarza seraient au caire. Le 16, l’ambassade du Maroc au Caire confirme : Dey Ould Sidi baba et Mohamed Fall Ould Oumeir sont les hôtes officiels du gouvernement égyptien… et le Conseil de gouvernement admet, le 21, que Mohamed El Moktar Ould Bah est parti son tour pour le Caire. Ceux qu’on appellera les « transfuges » ne reviendront au pays qu’inopînément – pendant le premier congrès du Parti du Peuple – le 26 Mars 1963 : Mohamed Fall Ould Oumeir, Mohamed el Moktar Ould Bah, Cheikh Ahmedou Ould Sidi et Mohamed Ahmed Ould Taki. Tous sauf Dey Ould Sidi Baba, qui au Maroc sera même président de l’une des Chambres parlementaires [14].

Leur allégeance au Maroc – et donc à sa revendication annexionniste de la Mauritanie et de la possession espagnole, à titre mauritanien – est décisive pour les débuts du jeune Etat ; elle va paradoxalement faire le charisme de Moktar Ould Daddah et fonder le consensus nécessaire. Le Maroc, en effet, pousse aussitôt son avantage politique : le 17 Mars 1958, il formule auprès de la BIRD “les plus expresses réserves sur l’éventuel emprunt sollicité par la France pour l’exploitation des mines de Fort-Gouraud”, et le lendemain, Ahmed Laraki aux Nations-Unies, déclare espérer des négociations avec Madrid et Paris sur le  “Sahara marocain”. En réponse, dès le 19, à Dakar, Moktar Ould Daddah s’entretient avec la presse. Il vient d’être reçu par le Haut-commissaire Cusin et il espère que la BIRD “ne tiendra aucun compte de la démarche marocaine que rien ne saurait justifier”. Pour lui, “de telles institutions réellement démocratiques et représentatives de l’opinion publique (qui fonctionnent en Mauritanie) n’existent pas dans le  Maroc indépendant sous une forme équivalente” et le voyage, au Caire, de Dey Ould Sidi Baba et de l’émir du Trarza est sans signification positive. Dès le retour de son chef à Saint-Louis, le Conseil de gouvernement  “s’étonne” de la prétention marocaine “pour le moins inattendue et absolument infondée”, “rappelle que la Mauritanie n’a pas de frontières communes avec le Maroc”,  “réaffirme une fois de plus la personnalité mauritanienne” et “demande au gouvernement de la République de protester contre les prétentions du gouvernement chérifien et de mettre tout en œuvre pour accélérer la mise en exploitation du gisement mauritanien de Fort-gouraud”, tandis que 21, le Comité de fusion des partis mauritaniens “réaffirme sa volonté ferme de faire l’union des partis mauritaniens…lance un vibrant appel à tous les Mauritaniens sans distinction aucune pour la défense de leur commune patrie … donne rendez-vous au congrès d’Aleg dont la date est maintenue au 2 Mai 1958 ”.

Deux épilogues. Le 25 Mars 1958,  signé du gouverneur Mouragues et contresigné de Moktar Ould Daddah, un arrêté démet de leurs fonctions Dey Ould Sidi Baba, à compter du 20 Février 1958, et Mohamed El Moktar Ould Bah à compter du 15 Mars 1958 “ sans préjuger cependant de leurs intentions réelles ” et confie leurs portefeuilles à Amadou Diadie Samba Diom et Sid Ahmed Lehbib, les cumulant désormais respectivement avec les leurs. Arrivés la veille à Rabat, les quatre “transfuges” mauritaniens : Mohamed Fall Ould Oumeir, Dey Ould Sidi baba, Mohamed el Moktar Ould Bah et Cheikh Ould Ahmedou, font, le 28, acte d’allégeance au roi du Maroc, puis se rendent au siège de l’Istiqlal. Le Conseil de gouvernement mauritanien “ conscient d’interpréter la volonté unanime du Territoire, condamne formellement les propos tenus par les transfuges et confie au Président Moktar Ould Daddah le soin de demander à l’Assemblée territoriale … de s’associer à lui pour flétrir la conduite des intéressés et entériner à nouveau les positions constamment prises sur la construction de la Mauritanie ”. La position médiane – celle de Moktar Ould Daddah, sans doute, qui a été tenu hors de toute information sur l’opération Ecouvillon – est énoncée, le 23 Mars, par les étudiants mauritaniens en France qui jugent  “ fantaisistes et sans fondement les prétentions marocaines ”,  proclame la  “ légitimité de la lutte pour l’intégrité du territoire ” mais déplorent  le “pillage des populations” “sous prétexte de nettoyer les régions du nord de la Mauritanie”.

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Le 5 Mars 1980, une délégation sahraouie est reçue à Nouakchott, la première à venir depuis l’accord de désengagement mauritanien. Conduite par Ely Ould Mahmoud, membre du bureau politique du Front, elle exige la remise formelle du Tiris-el-Gharbia, ce que ne peut faire la Mauritanie puisque la province a été, aussitôt l’accord d’Alger, occupée par le Maroc ; le président du Comité militaire de salut national, chef de l’Etat, le colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla refuse de reconnaître « en compensation » la République sahraouie [15].

Les entretiens se passent très mal et le lendemain, Haidalla envoie son homme de confiance, le chef d’état-major Ahmedou Ould Abdallah à Alger pour qu’on y calme le Polisario, puis, le 9, il fait appel à la compréhension du Polisario et… du Maroc pour l’impossibilité dans laquelle se trouve la Mauritanie de respecter son engagement. Sur quoi, revient « officiellement » Amed Baba Ould Ahmed Miske dont l’entremise, plus ou moins secrète, avait organisé les premiers contacts entre les deux parties, et une rencontre en marge du sommet de Monrovia. Accueilli par Moktar Ould Zamel, ministre des Affaires étrangères du Comité militaire, l’ancien fondateur de la Nahda puis premier permanent de fait du Parti du Peuple mauritanien, s’attend à être nommé Premier ministre…

A l’accord de « paix définitive » Mauritanie - Polisario signé à Alger, le 5 Août 1979, par le lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi et Bachir Mustapha Sayed pour la « R.A.S.D. », en présence de quatre ministres algériens, le Maroc avait en effet aussitôt riposté et mis de son côté l’effectivité d’une souveraineté qu’en fait il n’avait jamais cessé de revendiquer depuis 1956… le 11 Août, les forces armées royales avaient donc pris le contrôle de la zone mauritanienne et occupé par la force Dakhla, sans aucun ménagement pour les autorités et les troupes mauritaniennes. La Tiris El Gharbia avait été, séance tenante, rebaptisée en Oued Ed-Dabat (traduction littérale de Rio de Oro), et le 14 suivant, les chefs de tribus avaient fait serment d’allégeance au roi Hassan II. Ne pouvant rien faire, expulsée de chez elle, la Mauritanie, le 15, s’était officiellement retirée à la suite de « l’agression » du Maroc contre son administration provisoire à Dakhla. Mohamed Khouna Ould Haidallah, alors seulement Premier ministre, avait protesté et déclaré qu’il « ne lui est plus possible de mettre en œuvre les engagements souscrits concernant ce territoire » tandis que le Polisario avait eu beau jeu pour critiquer la passivité mauritanienne devant l’occupation par le Maroc de la partie du Sahara qu’elle administrait : « la Mauritanie, par l’empressement qu’elle montre, est en train d’effectuer une opération qui relève de la confusion ». 

Perdant la Tiris El Gharbia, la Mauritanie n’est pas – à l’époque – encore sortie de la guerre (cf. Le Calame du 21 Octobre 2008 - chonique anniversaire des interventions aériennes du Maroc sur le sol national, le 22 Octobre 1981). L’accord d’Alger n’était pas un traité de rétrocession au Polisario. Certes, la Mauritanie renonçait à la Tiris El Gharbia, mais elle en conservait l’administration provisoire jusqu’à ce que le statut juridique du territoire soit défini. Une clause secrète, sans doute aussitôt connue à Rabat, prévoyait l’évacuation de la province dans les sept mois (au 5 Mars 1980) mais la République arabe sahraouie démocratique n’était pas reconnue et n’avait toujours pas de territoire en propre.



[1] - ainsi constitué, le 21 Mai 1957, il comprend deux membres de l’Entente et deux Français
Chef du Territoire,
président du Conseil de gouvernement et affaires intérieures   Albert Jean Mouragues
vice-président du Conseil,
enseignement, affaires culturelles et jeunesse      me Moktar Ould Daddah U.P.M. 
commerce, industrie et mines                                 Ahmed Saloum Ould haiba U.P.M.
finances                                                                  Maurice Compagnet U.P.M.
travaux publics et transports                                   Amadou Diade Samba Dioum U.P.M.
fonction publique, travail et affaires sociales       Sid Ahmed Lehbib U.P.M.
domaine, urbanisme, habitat et tourisme               Dey Ould Sidi baba E.M.
santé publique et population                                 Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.
expansion économique et plan                             Jean salette

[2] - l’opposition en des partis différents et d’emprise seulement locale n’en présentait qu’au Gorgol, au Guidimaka et en Inchiri

[3] - me documentant sur le Parti du Peuple, au début d’Avril 1965, je le rencontre : il est à la permanence du Parti, en cours d’organisation, dans l’une des villas, entre les « blocs manivelle » et la Chambre de commerce, en retrait et se fait donner du « prince »

[4] - ses déclarations, le 17 Octobre 1956, depuis Boutilimit, et reprises par Paris-Dakar, le 27 Octobre

[5] - comité directeur composé de Yacoub Ould Boumediana, président – Kone Ali Bere, vice-président – Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général – Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, trésorier

[6] - tenu également à Rosso, le 2° Congrès ordinaire de l’Association de la Jeunesse de Mauritanie renouvelle son bureau (haut comité d’action) Mohamed Ould Taki, président - Kone Ali Bere, vice-président - Mohamed Ould Cheikh, secrétaire général - Ahmed Ould Mohamed brahim, secrétaire général adjoint - yarba Ould Ely Beiba, secrétaire général adjoint - Mohamed Ould Bah, trésorier général - Yahya Ould Abdi, commissaire aux comptes ; crée une commission de presse (Gaye Silly Soumare, directeur de publication - Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, rédacteur français - Ahmed Ould Abdallah, rédacteur arabe) & adopte des motions sur le statut mauritanien et l’égalité devant les charges fiscales

[7] - hantise de Léopold Sedar Senghor : le 31 Août 1956, Paris-dakar publie son entretien avec le correspondant du Daily Herald : “nous autres, Noirs, n’accepterons jamais d’être dirigés par des Arabes” -  ce qui peut nourrir aussi des ambiguités récurrentes sur la rive droite et au moins des communautarisme : le 9 Mars 1957, à Saint-Louis est fondé “un syndicat des cultivateurs et éleveurs peulhs du Bas-Sénégal et de la Mauritanie” – et appelle une mise au point : le 14 Septembre 1957, paris-dakar publie une déclaration de Youssouf Koita, maire-adjoint de Kaédi, selon laquelle  “les populations noires de Mauritanie ne demandent point leur rattachement au Sénégal”

[8] - le 24 Décembre 1956, il part au Maroc et y rejoint Horma Ould Babana, mais dès le 29 Avril 1957, la presse fait état de son prochain prochain retour en Mauritanie

[9] - le 22 Octobre 1956

[10] - du 29 Octobre au 6 Novembre 1956, pendant laquelle la France et la Grande-Bretagne se sont solidarisés d’une attaque israëlienne contre l’Egypte, sans que l’ensemble ait un lien juridique avec la nationalisation du canal de Suez, proclamée le 26 Juillet 1956 par Gemal Abdel Nasser
[11] - circulaire du gouverneur Mouragues, en date du 13 Novembre 1957
                                              
[12] - tenu toujours à Rosso, cette fois en présence de Fall Ould Oumeir émir du Trarza, de Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf et de Bouyagui Ould Abidine, le Congrès renouvellement le bureau : Mohamed Ould Taki réélu président - Abdallahi Ould Cheikh secrétaire général (remplacé en Janvier par Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske) - Mohamed Ould Babah trésorier général  - Seck Momar commissaire aux comptes - Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, directeur du journal - Ahmed Ould Abdillah rédacteur arabe - Bamba Ould Yezid rédacteur français (remplacé en Janvier par hamada Ould Zein)

[13] - vice-président du Conseil                                           Moktar Ould Daddah U.P.M.
Intérieur                                                                               Ahmed Saloum Ould Haiba U.P.M.
Finances                                                                              Maurice Compagnet U.P.M.
Travaux publics et Transports                                         Amadou Diade Samba Diom U.P.M.
Fonction publique, Travail et Affaires sociales            Sid Ahmed Lehbib U.P.M.
Commerce, Industrie, Mines                                            Dey Ould Sidi Baba E.M.
Enseignement, Affaires culturelles et jeunesse            Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.
Expansion économique et Plan                                        Jean Salette
Santé publique et Population                                           Hamoud Ould Ahmedou U.P.M.
Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme                    Mamadou Samba Boly Ba B.D.G.

[14] - Moktar Ould Daddah évoque ce malaise et ces départs, aussi bien que les ambiguités du roi du Maroc, lui-même, davantage soucieux de se concilier l’Istiqlal, parti alors décisif, que de prendre à son compte des revendications aussi importantes – dans  ses mémoires (La Mauritanie contre vents et marées Karthala . Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français), pp. 162 et 163

[15] - ce ne sera fait que le 27 Février 1984 , et Mohamed Khouna, en minorité là-dessus dans le Comité, ne sera pas désavoué

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