mercredi 30 avril 2014

un scenario de normalisation - tel que je le reçois





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Sent: Tuesday, April 22, 2014 7:02 PM
Subject: Scénario de normalisation

Ne peut-on pas envisager, pour normaliser la vie politique en Mauritanie et désamorcer les mines enfouies sous les gesticulations actuelles d'un pouvoir autiste et d'une opposition rendue impotente par l'inadéquation des moyens dont elle dispose, l'adversaire qu'elle a en face d'elle et le terrain sur lequel elle se bat, le scénario suivant 
(1) La France, dont la chancellerie mène incontestablement la CI à Nouakchott, instruit son ambassadeur d'oeuvrer à la reprise du dialogue suspendu en collaboration avec les autres chancelleries occidentales (UE, USA, notamment).
(2) Un Groupe International de Suivi des Élections en Mauritanie (GISCEM) est mis en place avec une représentation de l'UA soigneusement choisie. C'est ce groupe qui va superviser l'opération électorale, dans les mêmes conditions que 2006-2007. Il déploiera un nombre conséquent d'observateurs nationaux et internationaux au moins deux mois avant la date du scrutin pour veiller au bon déroulement des élections. Le financement de l'opération se fera suivant un montage budget national mauritanien/aide étrangère.
(3) Des élections générales seront décidées dans six à huit mois dans le cadre d'un accord consensuel parrainé et garanti par le GISCEM
(4) MOAA est convaincu d'accepter, au risque de se voir réprimander après coup pour ses multiples infractions à la démocratie, un report des élections en vue, le temps nécessaire pour mettre en place une supervision politique consensuelle du scrutin (on pourrait envisager, comme compromis pour ce faire, que la CENI refondée ait autorité sur le processus électoral de A à Z et sur toutes les administrations concernées de près ou de loin par les élections, dont elle puisse changer les titulaires actuels et les remplacer par d'autres acceptés par tous ; que le recensement des populations soit audité et éventuellement corrigé, que l'armée soit restructurée de manière à y intégrer le Basep et à lui redonner des réflexes républicains, que les finances publiques soient cogérées par le pouvoir et l'opposition le temps de cette transition, que les questions de l'esclavage, du passif humanitaire et du partage du pouvoir soient débattues et réglées, etc.).
(5) Le Conseil Constitutionnel actuel est dissout et remplacé par un autre choisi sur des bases consensuelles.
(6) Les aménagements constitutionnels et règlementaires nécessaires pour que le pays retrouve une Constitution adoptée par référendum d'une part et que cette transition débouche sur une vraie démocratie d'autres part, sont opérés.
(7) Le Premier ministre actuel est remplacé par un homme de consensus :Ahmedou Ould Abdallah, Habib O. Hemett, Sidi Mohamed Ould Boubacar, ou même quelqu'un de plus jeune mais d'autorité et d'indépendance d'esprit et de décision. Il sera assermenté et dirigera un gouvernement que choisira MOAA, mais dont les membres prêteront serment de ne soutenir aucun candidat et d'observer, en matière électorale, les instructions de la CENI.
(8) L'Opposition est convaincue (a) de laisser MOAA mener à terme ce mandat prorogé  sans couacs, (b)de s'engager à participer aux élections et  (c) d'accepter le résultat quel qu'il soit, une fois validé par la CENI, attesté par CI et proclamé par le CC.
On pourrait aussi envisager d'accorder une immunité pour MOAA, s'il accepte de ne pas se présenter aux élections et d'aider à leur organisation transparente.

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Tous ceux de mes amis mauritaniens que j'ai consultés, jugent cette proposition très intéressante par elle-même, mais peu réaliste dans les conditions actuelles et, surtout, par rapport à ce qu'ils savent de MoAA et nous avec eux. La mise en oeuvre de ces mesures nécessite une réelle transition d'un à deux ans, mais elles constituent un préalable à toute élection pouvant faire dépasser la crise politique actuelle.
 

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