jeudi 14 novembre 2013

entretien accordé par l'ambassadeur de France, Hervé Besancenot, à Al Akhbar - traduction par l'ambassade



L’ambassadeur français
dans une interview exclusive à « Alakhbarinfo »


Résumé

« Je ne suis pas mandaté par les autorités de mon pays à entreprendre une médiation en Mauritanie ; L’initiative de Kane Hamidou Baba est digne d’étude ; Et pas de commentaires sur les boycottistes ».

L’ambassadeur de France à Nouakchott M. Herve Besancenot a déclaré qu’il n’est pas mandaté par les autorités de son pays à entreprendre une médiation entre les différents acteurs politiques en Mauritanie. En précisant que son « rôle est d’être à l’écoute de l’ensemble des parties politiques et d’encourager- si on nous le demande et on ne nous l’a pas encore demandé- la reprise du dialogue. »
Et d’ajouter dans une interview exclusive à Alakhbarinfo que le  texte  succinct de 2 pages proposé par le président du RPM, Kane Hamidou Baba, pour dénouer la crise politique peut constituer un terrain d’entente entre les différents acteurs de la scène politique
Abordant la situation au nord du Mali, il a rappelé que la force onusienne (MINUSMA) ne comporte pas jusqu’à présent le nombre de soldats prévus. Parmi les 12 000 soldats attendus pour cette force, seule la moitié est déjà sur place, alors que la mobilisation de tout cet effectif nécessite de gros moyens logistiques et un temps considérable.
Quant aux conseils de vigilance adressés par son pays à ses ressortissants touristes pour plus de prudence dans leurs déplacements en territoire mauritanien, l’ambassadeur français a évoqué dans l’interview une demande du gouvernement mauritanien pour sortir de la ville touristique de Chinguetti de la zone rouge. Il a signalé que la demande était sous étude et comporterait un engagement du côté mauritanien de fournir une protection à tous les niveaux sécuritaires (police, gendarmerie et militaire).

Ci-après le texte intégral de l’interview

Alakhbarinfo :
Deux journalistes français ont été tués après avoir été enlevés à Kidal, savez-vous qui est derrière cette opération ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT:
Non, on ne sait pas jusqu’à présent qui est derrière cette opération qui, à ma connaissance n’a pas encore été revendiquée. Mais sans nul doute une enquête sera menée et il y aura plusieurs interrogations à lever. Certains pensent que c’est un contre signal des terroristes après la libération des otages, d’autres estiment qu’ils  veulent attirer l’attention sur le fait qu’ils sont toujours présents.
Des interrogations persistent sur le véhicule qui serait tombé en panne. Les ravisseurs savaient-ils que les autorités maliennes avaient informé l’armée française de la panne qui a immobilisé la voiture ? Ont-ils réalisé qu’ils ne pouvaient pas emmener les otages avec eux et les garder, choisissant de se débarrasser d’eux en les tuant ? Ceci est une hypothèse, mais nous n’avons pas de confirmation.
Pour le moment Il n’y a aucune revendication, ce qui n’est pas l’habitude. Car les revendications de rapt en général sont plus fréquentes que les revendications d’assassinats. Je pense que jusqu’à présent nous ne pouvons pas confirmer de pistes bien définies, car il faut encore attendre quelques semaines à venir. Ceci est une simple analyse des faits.
Alakhbarinfo :
Comment expliquez-vous ce rapt ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT:
Il est l’illustration que la situation à Kidal demeure encore instable, car il y a des groupes qui continuent manifestement à pouvoir manœuvrer. Cela peut être pris comme une provocation à laquelle  il va falloir répondre. Une réunion aura lieu le dimanche à l’Elysée visant à élucider les circonstances qui ont entouré ce meurtre et à définir ses responsables,  définir aussi la façon de réagir pour continuer à contribuer à la stabilité du Mali après l’intervention de la France et des pays africains. Il est certain qu’on ne peut pas tolérer le maintien de l’instabilité.
Alakhbarinfo :
Comment expliquez-vous que Tombouctou, Gao et Kidal continuent à être des bastions pour les terroristes après l’opération militaire franco-africaine ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Je pense que parler de ’’bastion’’, c’est un peu exagéré ! Depuis l’intervention de la communauté internationale, la situation sécuritaire s’est certainement améliorée. En dépit de cela, le nord du Mali est une zone vaste et il est presque impossible d’avoir des bons résultats partout dans toutes les zones. Il est certain qu’il y a eu des incidents à Tombouctou et Gao, surtout à Gao où une opération militaire est en cours pour contrôler la situation. Mais c’est à Kidal que la situation reste le plus difficile à maitriser, car les forces actuellement en place sont éparpillées, chacune est cantonnée dans son site. D’un côté l’armée malienne (avec un effectif d’environ 200 soldats), aussi les éléments du MNLA, les forces onusiennes de la MINUSMA et les forces de l’opération Serval. Certains ont l’impression que c’est le désordre total et que les rôles des uns et des autres ne sont pas connus. Je pense que la réunion de l’Elysée devra aider à tirer des conclusions sur la situation.  L’armée malienne devra se redéployer progressivement sur l’ensemble du territoire malien. En ce qui concerne les dates, je peux vous dire que je n’ai pas à ce stade la moindre idée.
Alakhbarinfo  :
Ce rapt –puis l’assassinat- dont ont été victimes les otages, en plus des opérations continues, ne révèlent-elles pas que les forces onusiennes sont confrontées à certaines difficultés ?



L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
La force onusienne, comme vous devez le savoir, n’atteint pas le nombre de soldats prévus par l’opération. Est prévue la mobilisation de 12 000 soldats, mais seulement la moitié de cet effectif est disponible actuellement.
Du côté du gouvernement malien issu des élections, il y a une volonté de récupérer rapidement  l’ensemble du territoire, notamment avec l’aide de la MINUSMA qui connait un grand retard dans son déploiement.
Pour ce qui est de la France, il y a la nécessité de maintenir un petit nombre de soldats de la force Serval capable de répondre aux impératifs de la situation, et d’aider les hautes autorités maliennes à recouvrer leur souveraineté sur leur territoire.
Parallèlement à cela, un processus politique doit se poursuivre au Mali, car réellement ce processus a déjà commencé et on ne doit pas voir seulement ses aspects négatifs. Il y a quelques mois, qui pouvait imaginer que le nord du Mali pourrait se libérer de l’emprise des terroristes qui l’occupaient ?  Qui pouvait imaginer que des élections présidentielles se dérouleraient dans de bonnes conditions reconnues par tous ? Devraient s’ensuivre aussi  des élections législatives préparées jusqu’à présent dans la transparence.  Je vous rappelle qu’une conférence se tient depuis hier samedi sur le nord du Mali, à laquelle sont invitées toutes les parties du conflit. Il y a donc des éléments positifs qui se sont produits depuis le début de l’année, même s’il reste des poches d’insécurité que les autorités maliennes doivent pouvoir contrôler à l’aide de la MINUSMA
Alakhbarinfo  :
Les négociations entre Bamako et les Touaregs ont été suspendues juste après l’investiture d’IBK. Quelle est la position de la France vis-à-vis de cette question ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Il y a quand même des pourparlers en cours, néanmoins les agendas ne sont pas les mêmes. D’un côté des autorités maliennes, il y a la volonté de reprendre l’intégralité du territoire dans les meilleurs délais. Et du côté des différents mouvements-notamment le MNLA- il y a la volonté d’obtenir une contrepartie comme prix de la renonciation à l’indépendance. Actuellement, les Touaregs optent pour l’autodétermination et veulent ouvrir un processus de négociations  dans ce sens. Les autorités de Bamako parlent plutôt de décentralisation et d’importants moyens à débloquer pour mettre à niveau le niveau de vie des populations du nord afin que le niveau de vie de toutes les populations du Mali soit le même.
Alakhbarinfo  :
Étant donné que la France est le principal acteur dans la résolution de la crise du nord malien, a-t-elle une vision particulière pour une solution finale de la crise ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
La France n’est pas le principal acteur, l’acteur principal ce sont  évidemment les hautes autorités maliennes. Sur le plan militaire, vous vous rappelez  que des terroristes bien armés marchaient sur Bamako. La France ne pouvait rester les bras croisés et est intervenue pour repousser les terroristes.
Maintenant il s’agit de réorganiser l’Etat malien, ce qui prendra bien évidemment du temps. Il faut réorganiser  et équiper l’armée. Dans le domaine du développement économique, une plus grande priorité doit être donnée au nord qui était relativement marginalisé. L’union européenne, nous Français et d’autres bailleurs, nous avions néanmoins des programmes de développement au nord. Maintenant il faut reprendre ces programmes. Notre stratégie c’est l’accompagnement au moment où la menace terroriste s’est amoindrie d’une façon notoire. Actuellement nous accompagnons le nouveau Mali avec des équipes renouvelées, des programmes économiques, un renforcement de l’armée et du processus démocratique.
Alakhbarinfo :
Certains otages ont été libérés, d’autres ont été tués. Mais il y a aussi ceux qui restent toujours entre les mains des terroristes. Quels sont les moyens dont dispose la France pour les libérer ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Vous savez très bien que dans ce domaine on n’annonce jamais les moyens à déployer pour des raisons de sécurité. Il est évident que nous avons en tête l’obligation de récupérer tous nos otages vivants. Au Mali il nous restait un otage qui était passé par la Mauritanie et qui a été probablement enlevé par le MUJAO, ainsi qu’un autre citoyen français enlevé à Hambourri. Son compagnon a été tué.  Je n’ai pas d’éléments précis pour vous dire où ils sont actuellement maintenus en otages. Cependant il y a toute une action qui est menée pour les libérer.
Alakhbarinfo :
Pour rassurer les familles, est ce que vous pouvez nous  dire si les otages sont toujours  vivants?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Jusqu’à présent toutes les indications montrent qu’ils sont bien vivants sauf celui qui a été tué à Hambouri. Mais il faut attendre qu’il y ait des photos, un film ou un message, et malheureusement  ces signes n’apparaissent que de temps à autres. Néanmoins jusqu’à une date récente,  il y avait des signes indiquant qu’ils sont toujours vivants.
Alakhbarinfo :
La France va abriter en décembre le sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Quels sont les objectifs de ce sommet et qui y prendra part ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Nous avons trois objectifs : le 1er la sécurité et la paix, le second la croissance économique et la nouvelle dynamique dans les relations franco-africaines dans ce domaine et le 3ème l’environnement et le climat dans la perspective  d’une conférence sur le climat qui va se tenir en France en 2015. Seront traités ces trois principaux éléments en plus d’autres sujets, dont la réunion pour la mobilisation contre les violences sexuelles faites aux femmes, à laquelle je pense que la 1ère dame mauritanienne sera invitée. Auront lieu également des consultations des communautés économiques régionales et un forum africain pour le développement durable en marge du sommet. Il y a donc une nouvelle formule du sommet par rapport  aux précédents sommets France-Afrique.
Alakhbarinfo :
Est-ce que le président Mauritanien prendra part à ce sommet?

L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Oui le président mauritanien  a donné son accord et il participera au sommet des 6 et 7 décembre. Il  y aura aussi le 5 décembre une réunion des ministres des affaires étrangères à laquelle le MAEC mauritanien participera également.
Alakhbarinfo  :
Sur votre demande vous avez rencontré récemment trois leaders de partis de l’opposition, RFD, Tawassoul et l’UFP quel a été le contenu de ces rencontres ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Tout d’abord je ne me suis pas contenté de rencontrer les personnalités que vous avez citées. J’ai aussi rencontré Birame, Kane Hamidou Baba et Ahmed O/ Hamza. J’ai tenu à les rencontrer parce qu’il y a une nouvelle équipe à l’ambassade et je tenais à présenter ces nouveaux collaborateurs. Les rencontres nous ont permis d’écouter les uns les autres et de discuter avec les principaux leaders de l’opposition, mais aussi avec les autorités. Contrairement à certaines informations propagées, il faudrait que cela soit clair je ne suis pas mandaté par  mon pays  pour mener une  « médiation ». Ce que nous faisons en revanche c’est d’écouter les propos des différents protagonistes et essayer - si on nous le demande et on ne nous ne l’a pas demandé - d’encourager la reprise d’un dialogue. Nous avons pu constater dans cette période - et je suis là depuis deux ans - l’absence de dialogue réel entre les différentes parties. Puis il y a eu des avancées, avec notamment la rencontre du PM avec les représentants de l’opposition. Un certain nombre de points intéressants avait été mis sur la table de discussion comme base de dialogue.  C’est un processus que nous avons encouragé.
Alakhbarinfo  :
Qu’est-ce que vous envisagez faire pour encourager ce dialogue ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Nous accompagnons et nous parlons aux différentes parties en leur rappelant que la tenue des élections  inclusives serait de l’intérêt de tout le monde. Si certains partis ont été constamment clairs dans leur refus des élections, d’autres estiment que rien ne les empêche de participer  s’il y a de nouvelles garanties de report des élections, même limité dans le temps et sans que ne soit préconisée de fusion entre les processus électoraux législatif et présidentiel.
Nous avons maintenant un texte de Kane Hamidou Baba. Il n’est certes pas le seul, mais son avantage est d’être court et  peut constituer un canevas sur lequel il pourrait y avoir des discussions. Sera-t-il accepté par les uns et les autres ? De la part des personnalités de l’opposition, je n’ai pas vu de déclarations publiques et précises sur l’acceptation ou non de ce texte, du côté du pouvoir je ne sais pas non plus comment on le voit.  Pour moi c’est un texte qui mérite étude et discussion.  L’idée me parait bonne et digne d’être étudiée, mais il revient aux Mauritaniens de se prononcer. Nous Français sommes des observateurs, et nous pouvons aussi jouer le rôle de facilitateur, par contre nous n’avons pas de médiation à proposer à la Mauritanie, c’est un pays souverain dans les affaires intérieures duquel nous ne nous ingérons pas. Seulement nous souhaitons que les élections se passent avec le plus de crédibilité, et quand je dis « nous » c’est l’ensemble des partenaires occidentaux. Et bien évidement les élections seraient plus crédibles avec la participation de plusieurs partis politiques. Quant à ceux qui ont décidé de boycotter, c’est leur droit le plus strict et nous n’avons pas de commentaires à faire sur ce choix.

Alakhbarinfo :
L’UE va-t-elle envoyer une mission d’observateurs pour ces élections ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Là aussi, certains journaux ont donné une présentation erronée de la situation. C’est vrai que certains pays membres ont tenu à ce qu’il y ait des missions d’observateurs, qui sont généralement constituées de députés européens, mais ceci n’a pas été retenu par les autorités de Bruxelles. En revanche l’UE est déjà présente à travers une mission constituée de deux experts (un Belge et une Française) spécialistes des processus électoraux. Ils analyseront les conditions dans lesquelles vont se dérouler les élections et présenteront un rapport interne qui pourra être l’objet de discussions. L’UE est donc présente à travers ses experts.
S’agissant de la France, nous avons une initiative qui est menée par le SCAC dans le cadre de nos crédits de sortie de crise pour 2013. Il y a un volet qui s’appelle sortie de crise institutionnelle à travers lequel nous soutenons  la société civile en vue des prochains scrutins. C’est un programme exécuté par  un consortium de six organisations de la société civile mauritanienne. L’objectif de ce programme vise à encourager  la participation des citoyens aux processus électoraux et son budget atteint 500 000 euros. Nous sommes donc présents pour encourager un processus électoral démocratique.
Alakhbarinfo :
La France considère-t-elle que les prochaines élections seront pluralistes ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Ces élections sont par définition pluralistes puisqu’au-delà des partis de la majorité, il y a le parti Tawassoul qui a décidé de participer et il y a sans doute aussi d’autres partis qui iront. La vérité est que nous sommes dans un pays où il y a par ailleurs pas mal de transhumance politique. En fait bon nombre de partis politiques sont intéressés par une participation à ces élections.
Alakhbarinfo  :
Quel est le niveau de contribution de la France dans le développement économique en Mauritanie ?
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
L’aide française est ancienne et importante. Nous sommes le 1er  bailleur bilatéral d’aide public au développement de la Mauritanie. Nous avons un niveau de versement net  qui atteint 41 millions d’euros en 2012, et en 2013 ce seront presque les mêmes chiffres. Nous contribuons également au FED (fonds européen pour le développement), à la Banque Mondiale et à la Banque Africaine de Développement qui  fournissent tous une aide à la Mauritanie, cette aide provenant indirectement de notre pays.
Notre aide vise à relever quatre défis majeurs en Mauritanie :1- sur le plan politique, le renforcement de la démocratie et de la stabilité et la bonne gouvernance, 2- dans le cadre du développement durable le renforcement d’une croissance économique qui intègre la dimension régionale de l’aménagement du territoire et assure une gestion respectueuse des ressources naturelles, 3- Nous pensons également au développement humain, je fais allusion à l’emploi des jeunes dans la perspective de répondre aux besoins de la lutte contre la pauvreté et de l’absence de justice. La Mauritanie dispose de potentialités importantes, mais il y a encore un taux de chômage élevé. Il faut donc intervenir dans des secteurs comme l’agriculture et d’autres qui peuvent aider à freiner la montée du chômage. 4- Nous voulons aussi accompagner la Mauritanie dans le processus de la mondialisation à travers le renforcement de l’échange des connaissances et des cultures. Nous avons une coopération à travers l’apprentissage de la langue française au niveau de l’institut français et de l’alliance franco-mauritanienne qui est présente dans  5 villes du pays. Nous encourageons aussi les échanges culturels.
Alakhbarinfo :
Le MAE français a mis la Mauritanie dans la zone rouge pour limiter les déplacements des Français dans cette zone. En conséquence, il y a eu des effets négatifs sur le tourisme dans ce pays.
L’ambassadeur Herve BESANCENOT :
Ce ne sont pas toutes les régions du pays qui ont été déclarées zones rouges. Nouakchott ne fait pas partie de cette zone. Par ailleurs, ces zones rouges ne sont pas spécifiques à la Mauritanie. D’autres zones du Sahel et du reste du monde sont déclarées zones rouges parce que les intérêts français y sont en danger. Des actions contre les intérêts français ont été menées en Mauritanie en 2007, 2009 et 2011.
Mais ce classement n’est pas immuable  et peut changer à la suite d’une évaluation de la situation. Par exemple la zone industrielle qui entoure Zouerate est passée de zone rouge en zone orange.
Nous avons reçu une demande du gouvernement mauritanien –qui est encore sous examen- pour sortir  la ville de Chinguetti de la zone rouge. Notre réponse dépendra de l’engagement du côté mauritanien à fournir une protection sécuritaire nécessaire de la part des corps de police, de gendarmerie et militaire. Notre souci majeur, comme vous pouvez le constater, ce sont les otages. Nous en avons déjà assez. Nous tenons à ce qu’il n’y ait plus de nouveaux otages. Heureusement, certains parmi d’entre eux viennent d’être libérés, mais  malheureusement juste  après d’autres ont été assassinés. Nous appliquons à la Mauritanie –comme dans d’autres pays-des mesures fondées sur notre évaluation de la situation sécuritaire.
FIN

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