dimanche 25 août 2013

déclaration du R.F.D. en réponse à un message tranmis à un de ses dirigeants par le Premier ministre - 24 Août 2013





حزب التكتـلRFD                                                                  


DECLARATION

Le Président Ahmed Ould Daddah a reçu un message verbal du Président Mohamed Ould Abdel Aziz proposant la tenue d’une rencontre entre eux. Ce message a été transmis à un dirigeant du RFD par le Premier Ministre, lors d’un entretien à la demande de ce dernier.
En ce moment précis que traverse le pays, marqué entre autres, par la tentative du Pouvoir d’organiser des élections ne répondant pas aux paramètres des scrutins libres, honnêtes et transparents, internationalement reconnus et afin d’éviter d’envoyer des messages équivoques à l’opinion publique, la Direction du RFD considère que la tenue d’une telle rencontre ne présente aucun intérêt dans le contexte actuel.
Par cette position, le RFD demeure fidèle à sa ligne politique et à celle de la Coordination de l’Opposition Démocratique. En effet, le Parti reste fermement attaché aux conditions déjà définies par la COD pour la participation aux élections, à savoir :

1.     une supervision politique crédible, à travers la formation d’un gouvernement de consensus ayant des pouvoirs élargis sur une durée suffisante à la préparation des élections ;
2.     mise en place d’institutions électorales fiables, telles que le Conseil Constitutionnel, la Direction de l’état-civil, la Direction du fichier électoral et la CENI, de sorte que la responsabilité de ces institutions incombe à des personnalités crédibles et compétentes, n’ayant pas d’antécédents liés à la fraude électorale ou à l’engagement partisan flagrant ;
3.     la garantie de la neutralité de l’Etat et la non utilisation des attributs de la puissance publique au profit de l’une des parties en compétition, ce qui requiert le redressement des quatre déséquilibres flagrants actuels qui vide tout le processus électoral de son contenu, à savoir :
§        la mainmise du parti au pouvoir sur toutes les structures de l’Etat, en conditionnant l’accès à l’administration et aux entreprises publiques à l’allégeance politique,
§        l’emprise sur les moyens de subsistance et les revenus des citoyens ;
§        l’implication de la hiérarchie militaire et de sécurité dans le jeu politique ;
§        l’embrigadement des médias publics au profit du régime ;
4.     une  préparation matérielle et technique suffisante des élections, à travers la finalisation du recensement en cours de la population et celle de la liste électorale, ainsi que la détermination d’une date consensuelle du scrutin.

Il convient de rappeler que le régime en place a constamment refusé de répondre positivement à ces revendications, avancées pourtant depuis plus de deux ans. Pire, il a maintes fois tenté de les contourner, en ramenant la crise politique toute entière au calendrier électoral et en proposant des succédanés de mauvaise facture, tels que l’élargissement de la CENI ou la création d’un observatoire des élections.
Par conséquent, il doit être clair pour tous que ce qui est demandé, aujourd’hui, c’est l’existence chez le pouvoir d’une volonté politique sincère de sortir réellement le pays de la crise, volonté devant se traduire par la satisfaction des revendications précitées et non par leur contournement, à travers des jeux de montages politico-médiatiques donnant l’illusion d’une détente politique sans fondements…

Nouakchott, le 24 Août 2013
Le Rassemblement des Forces Démocratiques

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