vendredi 21 juin 2013

l'année putschiste - selon une étude des dépêches de l'A.F.P. - 1° les deux premiers jours...

Journal d’une étude chronologique des dépêches A.F.P.


Les mercredi 6 et jeudi 7 Août 2008

La chronologie du début du coup n’est pas donnée. Il semble que MoAA et les putschistes aient mis du temps à réagir, deux heures peut-être, entre neuf et onze heures, et que Abderrahmane Ould Boubakar n’ait pas saisi ce délai pour agir, et surtout n’ait pas été préparé quelques heures au moins avant la lecture du décret à la radio, à ce qu’il allait avoir à faire. A l’évidence ni le Président ni lui n’avaient réalisé qu’ils allaient avir à faire avec une résistance et un coup de force et que ce qu’ils faisaient était considéré comme un coup de force par ceux qu’ils limogeaient.

La réaction de la France est nette, précise et immédiate. Le Quai d’Orsay tout le mercredi et le jeudi matin – l’Elysée en milieu de la journée de jeudi. L’Eysée couvrant la position française, le Quai évoquant déjà le rôle français en tant que présidence semestrielle de l’Union. Première à réagir, la France est suivie par l’Union européenne (le commissaire Louis Michel, chargé du Développement ancien ministre des Affaires étrangères de la Belgique). L’Union africaine réagit quelques minutes après Khadafi : les envois d’émissaire coincident. Espagne et Etats-Unis deux heures plus tard, aussi le premier jour. Puis le secrétaure général des Nations Unies.

Le premier communiqué des putschistes est donné deux heures après qu’ils se soient emparés du pouvoir. Il est suivi de la fermeture du siège du parti présidentiel. La chronique ne dit pas aussitôt que l’opposition au putsch s’organise dès le premier soir – ce n’est indiqué qu’en couverture de la manifestation d’hostilité au putsch. La première manifestation de rue de celle-ci coincide – le jeudi – avec celle d’un soutien au pouvoir. Mohamed Ould Abdel Aziz s’est d’abord exprimé à des médias suisse et belge dans la première nuit du coup, avant de s’adresser aux Mauritaniens seulement en milieu de la seconde journée, accueillant la marche de soutien au seuil du palais présidentiel.

Variations dès ces deux jours dans les perspectives. L’évocation de nouvelles élections ne vient qu’après la série des condamnations internationales. Le nouveau pouvoir évoque une élection présidentielle dans les deux mois, puis ne la mentionne plus. La composition du Conseil d’Etat n’est donnée qu’au bout de vingt-quatre heures. Il avait été question d’une formation un peu plus nombreuse, et paritaire civils/militaires. L’exposé des motifs est donné par le chef des députés « frondeurs » dès l’après-midi du premier jour, la marche de soutien convoquée dès le mercredi soir. Le RFD d’Ahmed Ould Daddah – mais en l’absence de ce dernier (ce que l’AFP ne mentionne pas) – déclare comprendre les putschistes et double l’exposé des motifs du coup par les « frondeurs ». Exposé repris par un journal gouvernemental marocain.

Dès le jeudi soir, Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu un émissaire de Khdafi (au titre l’UMA) qui n’affiche pas une position hostile. La Commission européenne est floue face à l’éventualité de nouvelles élections.

Aucune violence physique, sauf une femme blessée en répression de la première manifestation FNDD. Un dizaine d’arrestations au plus.

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Le putsch mauritanien du 6 Août 2008
au regard d’un régime international de sanctions

source – Agence France Presse

les heures indiquées sont celles de la dépêche, dont la référence est ainsi donnée



Lundi 30 Juin 2008

39 députés, appartenant pour la plupart au parti au pouvoir, déposent une motion de censure

Mercredi 2 Juillet 2008

rentré du sommet de l’Union africaine, tenu à Charm-el-Cheikh, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à la télévision nationale : « J’en appelle aux députés pour qu’ils reviennent sur leur décision et ne me mettent pas dans l’obligation de dissoudre le Parlement, qui est un choix très coûteux pour nous en temps et en moyens matériels dans une conjoncture difficile. Je n’hésiterai pas à prendre cette décision si elle s’avère nécessaire afin de redresser notre processus démocratique »


Jeudi 3 Juillet 2008

Yahya Ould Ahmed Waghf présente la démission de son gouvernement ; le président de la République le nomme aussitôt à nouveau Premier Ministre


Mardi 16 Juillet 2008

formation du nouveau gouvernement, dont ne font plus partie l’Union des forces de progrès (UFP) ni les islamistes (Tawassoul)

Lundi 4 Août 2008

25 députés sur 48 du PNDD Pacte national pour la démocratie et le développement (ADIL) et 23 sénateurs sur 41 du PNDD – soit quarante-huit parlementaires de la mouvan ce présidentielle démissionnent collectivement et annoncent la formation d’un parti capable « d’assurer le changement escompté » - motif « lze rocessus démocratique a été dévié deson cours normal et a été transformé en moyen pour le détournement des deniers publics et la gabegie » - porte-parole Sidi Mohamed Ould Maham, député d’Atar


Mercredi 6 Août 2008

décret lu à la radio nationale : le colonel Abdarrahmane Ould Boubacar nommé chef d’état-major de l’armée en remplacement du général Ould Cheikh Mohamed Ahmed dit El Ghazouani, et le colonel Mohamed Ahmed Ould Ismaïl chef d’état-major particulier du président de la République en remplacement du général Mohamed Ould Abdel Aziz
peu après 09 heures arrestation du président à sa résidence et du Premier ministre à son bureau
11 heures 43 – radio et télévision nationales cessent d’émettre – mouvements de troupes dans la capitale – des renforts militaires constatés autour de la présidence de la République
11 heures 48 – le Quai d’Orsay indique que « selon de premières informations, il semble qu’un groupe de généraux retiendrait le Premier ministre », Yahya Ould Ahmed Waghf »
12 heures 01 – sources sécuritaires : « le président et le Premier ministre de Mauritanie ont été arrêtés par des militaires »
12 heures 13 – le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, « emmené dans un lieu inconnu » ; Yahya Ould Ahmed Waghf « dans une caserne près de la présidence »
13 heures 22 – le général Mohamed Ould Abdel Aziz, démis de ses fonctions de chef de l’état-major particulier du président, et de chef de la garde présidentielle « est le meneur du coup d’Etat », selon Abdoulaye Mahmadou Ba, porte-parole de la présidence de la République – « cela s’est fait sans violence pour la bonne raison que ce sont des éléments putschistes qui assuraient la sécurité du président »
13 heures 50 - un « Conseil d’Etat » dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz annulle les nominations et révocations : communiqué lu à la télévision nationale par le ministre de la Communication, Abdallahi Salem Ould El Moualla
13 heures 56Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay : « l’attachement de la France à la préservation de l’Etat de droit en toute circonstance et son hostilité à la prise du pouvoir par la force »
insistance AFP les deux généraux putschistes avaient fait partie de la junte précédente
14 heures 47 – porte parole des parlementaires « frondeurs », Sidi Mohamed Ould Maham prétend que le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi « par sa décision portant éviction des généraux, (il) s’est attaqué de front à l’armée qui a ragi pour le déposer et, en quelque sorte, il fait les frais de ses mauvaises décisions » et en appelle aux nouvelles autorités militaires « pour préserver les institutions en place et l’esprit de la démocratie en vigueur… Le président  n‘a fait ces derniers temps que bloquer le fonctionnement normal des institutions, notamment le Parlement dont il a empêché une session extraordinaire qui devait traiter de questions importantes pour l’avenir du pays » - évocation d’une demande de commission d’enquête parlementaire visant la fondation de l’épouse du président, accusée de détournement de fonds publics
15 heures 42 – la police ferme le siège du PNDD, selon son secrétaire général Ahmed Ould Khairou
15 heures 44 – selon le commissaire européen au développement, Louis Michel, la Commission européenne condamne le putsch et pourrait suspendre son aide (programme d’appui de 156 millions € pour 2008-2013 en plus de l’assistance couhaite) – souhait « que le président et le Premier ministre retrouvent rapidement leur liberté et leurs fonctions » 
15 heures 51le colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union du Maghreb arabe charge son secrétaire Habib Ben Yahia de « suivre et superviser les développements de la situation et de contacter les différentes parties »
16 heures – l’Union africaine condamne le « coup d’Etat » et « exige le rétablissement de la légalité constitutionnelle »
16 heures 17 – le président de la Commission africaine dépêche Nouakchott le commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) l’ambassadeur Ramtane Lamamra
16 heures 17 – condamnation par l’Espagne
18 heures 04 – condamnation par les Etats-Unis : porte-parole du Département d’Etat Gonzago Gallegos : « c’était un régime constitutionnel élu démocratiquement et nous condamnons cet acte … Nous sommes opposés à toute tentative de la part des miitaires de changer de gouvernement par des voies antconstitutionnelles. Nous appelons les miliatires à libérer le président et le Premier ministre et à rétablir immédiatement le gouvernement légitime, constitutionnel et démocraatiquement élu »
18 heures 11 – condamnation par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)
18 heures 14 – sources sécuritaires : Mohamed Ould R’Zeizi, ministre de l’Intérieur . Moussa Fall, directeur de l’agence nationale pour l’accueil et l’insertion des réfugiés rapatriés du Sénégal et du Mali (ANEIR) . Ahmed Ould Sidi Baba, vice-président du PNDD et président du Conseil économique et social . ont été arrêtés – nominations à la télévision nationale et à Radio Mauritanie
18 heures 43 – le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon « regrette profondément » le coup militaire, selon sa porte-parole Michèle Montas
18 heures 56 – exercée par la France du 1er Juillet au 31 Décembre 2008, « la présidence du Conseil de l’Union européenne exprime sa plus ferme condamnation du coup de force mené par le général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie »
19 heures 11junte fait savoir qu’une élection présidentielle sera « probablement » organisée dans les deux mois, que les deux chambres du Parlement sont maintenues et que la composition d’un Conseil d’Etat formé de « 13 ou 14 personnes dont des civils » sera publié dans la soirée
19 heures 30 – Jean Ping, président de la Commission africaine, rappelle que « l’organisation a fortement accompagné le processus de retour à l’ordre constitutionnel et appuyé la transition remarquable qui a conduit à la mise en place d’institutions démocratiques en Mauritanie en Mai 2007 »
20 heures 38 – les députés « frondeurs » appellent  pour le lendemain à « une très grande marche de ssoutien au Conseil d’Etat et à son président, le général Mohamed Ould Abdel Aziz »
21 heures 05 – Abdoulaye Mahmadou Ba, porte parole du président de la République, appelle par le bureau AFP de Dakar la communauté internationale à ne pas reconnaître une institution illégale
22 heures 04 – la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO – siège à Dakar) dénonce un « énorme gâchis »
23 heures 22 – le PNDD communique « nous condamnons avec énergie et rehetons totalement ce retour à l’ère des coups d’Etat.. Nous condamnons l’agression coupable contre le président élu et le Premier ministre légal, nous fustigeons l’arrestation de nos dirigeants et appelons les forces politiques à s’élever pour la défense de la légalité constitutionnelle »
- selon son vice-président Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD, présidé par Ahmed Ould Daddah) a « compris » ce coup de force : « le président Ould Cheikh Abdallahi a refsué d’écouter et l’opposition et les députés de sa majorité. En ce sens, il est le seul responsable de ce qui est arrivé. Le président a trangsressé la Constitution en dirigeant lui-même son parti politique, menacé de dissolution l’Assemblée si les députés ne se soumettaient pas à ses ordres et bloqué le fonctionnement normal des institutions en s’opposant à la tenue d ‘une session extraordinaire demandée par la majorité des députés »

Jeudi 7 Août 2008

0 heure 25la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice condamne le coup militaire et demande la libération du président Sidi
0 heure 59 – le général Mohamed Ould Abdel Aziz (entretien accordé au Temps suisse et au Soir belge) affirme que la décision du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi de « toucher à l’armé » et d’en limoger quelques cadres « met le pays dans un situation très dangereuse… l’armée étant la garante des intérêts supérieurs du pays, elle a donc décidé de prendre l’initiative … Je m’engage personnellement à préserver l’Etat de droit, les libertés des citoyens et les institutions démocratiques existantes »
01 heure 55 – selon son secrétaire général Ekmeleddin Ihsanoglula mission permanente d’observation de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) auprès des Nations Unies « exprime son inquiétude » - « particulièrement choqué par ces développements alors que la Mauritanie avait fait montre d’une évolution exemplaire dans le sens de l’implantation de la démocratie et de l’Etat de droit dans le pays »
03 heures 17 – composé de 11 membres dont la liste n’est pas donnée, le Haut Conseil d’Etat «  a mis fin au pouvoir du président de la République investi le 19 Avril 2007. Il prendra les dispositions qui s’imposent en vue de garantir la continuité de l’Etat et de superviser en concertation avec les institutions, les forces politiques et la société civile la tenue d’une élection présidentielle permettant de relancer le processus démocratique dans le pays et de le refonder sur des bases pérennes. Ces élections qui seront organisées dans une période qui sera la plus courte possible, seront libres et trabnsparentes et permettront pour l’avenir un fonctionnement continu et harmonieux de l’ensemble des pouvoirs constitutionnels »
03 heures 41publication de la composition du Haut Conseil d’Etat, exclusivement composé de militaires (et non d’une parité civils/militaires laissée attendre la veille) et sans évocation d’une élection présidentielle – engagement «  à respecter tous lestraités et engagements internaionaux miant la Mauritanie »
08 heures 45 – Israël : « nous avons soutenu le processus démocratique en Mauritanie et continuerons à le faire. Nous y suivons l’évolution de la situation qui n’est pas claire »
11 heures 07 – Abdou Diouf, secrétaire gén&ral de l’Organisation internationale de la Francophonie : « La rupture brutale de l’ordre légal et l’éviction par la force des autorités mauritaniennes isseus d’élections libres et fiables, après une transition pacifique et exemplaire, sont totalement inacceptables » - regret « que les nombreux mécanismes prévus pour réguler la vie politique de ce pays n’aient pas été dûment activés »
11 heures 25 – Maroc . proche du pouvoir, le journal Le Matin estime que le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi paie le prix de son « aveuglement pour avoir mésentendu leurs appels (des officiers) et n’en avoir fait qu’à sa tête… patriotes attaché sà ‘unité nationale de leur pays et à sa satbilité…, ils n’ont eu de cesse de prévenir et d’alerter le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi à la fois sur la dérive du pouvoir de plus en plus émollient et au bord d’être miné par le néptisme… La stabilité et la sécurité de la Mauritanie est plus que jamais aujourd’hui l’objectif proclamé de hauts officiers qui viennent de changer le cours des choses et le mouvement de l’histoire dans ce pays frère et proche de nos cœurs »
12 heures 15 – Gabon . proche du pouvoir L’Union : « les putschs et l’ordre kaki n’ont plus de place en Afrique »
13 heures 16une marche de soutien aux putschistes… a réuni quelques centaines de véhicules et un millier de personnes dans le centre de Nouakchott… des manifestants criaient Aziz ! Aziz ! … 13 heures 28 – ailleurs dans la capitale, les gens vaquaient presque normalement à leurs occcupations, tandis que des véhicules chargés de policiers en tenue anti-émeute étaient visibles à quelques carrefours jugés sensibles 
13 heures 21 – Le Caire . «  L’Egypte ressent une profonde constrenation au vu de la situation dans ce pays frère » - Ligue arabe, son secrétaire général, Amr Moussa : « extrêmement inquiet »
13 heures 42 – Paris, le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal : « L’absence de retour à la légalité constitutionnelle aura nécessairement des conséquences sur les relations de la Mauritanie avec ses principaux partenaires, y compris l’Union européenne »
15 heures 23 & 15 heures 36 & 16 heures 40 – première apparition publique du général Mohamed Ould Abdel Aziz, « meneur du coup d’Etat » entouré de tous les membres de la junte pour saluer les manifestants : « Je m’engage à résoudre tous les problèmes qui se posent au pays, à faire régner la justice et l’égalité. Les forces armées demeureront aux côtés du peuple pour l’ancrage de la démocratie, ce sont elles qui l’ont apportée, elles’engagent à y veiller. Le Haut Conseil d’Etat vous remercie pour cette marche qui exprime votre intérêt pour les affaires du pays. »
15 heures 37 – Le Caire . le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helhi, annonce une délégation en Mauritanie : « les gains démocratiques depuis 2007 »
15 heures 52 & 16 heures 13un rassemblement de plusieurs centaines de personnes en faveur du président mauritanien renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi a été dispersé à coups de grenades lacrymogènes jeudi à Nouakchott par la police – organisé par quatre partis politiques constitués la veille au soir en « front contre le coup d’Etat » = Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) – Mohamed Mahmoud Ould Dahmane, secrétaire général du parti présidentiel : « Nous avons voulu organiser une manifestation pacifique, nos militants n’étaient armés que de slogans et de portraits du président, la police nous a empêchés à coups de grenades lacrymogènes… Une femme est blessée. Les militants étaient des centaines mais n’ont pas pu se regrouper. Ce n’est pas normal, nous protestons contre cette politxique de deux poids, deux mesures. Ils aurorisent une manifestation en leur faveur et répriment l’autre »
16 heures 18 – Commission européenne, John Clancy, le porte-parole de Louis Michel : « nous ne disons pas que nous souhaitons de nouvelles élections, mais nous prenons note de l’annonce faite par les militaires… Nous voulons éviter que l’argent aille dans les coffres de la junte militaire… Nous allons voir comment la situation politique évolue et consulter la présidence française de l’Union européenne. Nous pourrions alors ouvrir des consultations avec la Mauritanie comme cela est prévu dans l’accord de Cotonou »
16 heures 52 – l’AFP entend Mohamed Mahmoud Ould Dahmane : récit de répression, constitution du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) la veille au soir, composé de : Pacte National pour la Démocratie et le Développement (ADIL, dir. Mohamed Mahmoud Ould Dahmane) . Union des Forces de Progrès (UFP, dir. Mohamed Ould Maouloud) . rassemblement national pour la réforme et la démocratie (islamiste . Tawassoul, dir. Jemil Ould Mansour) . Alliance populaire progressiste (APP, dir. Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale)
17 heures 27France . communiqué de l’Elysée : « La France, à titre national, réaffirme sa totale condamnation du coup d’Etat inacepptable… les principes édictés par l’Union africaine qui refusent de la manière la plus vigoureuse toute prise du pouvoir par la force… rejette le principe de nouvelles élections présidentielles en Mauritanie qui seraient illégitimes au regard du cadre institutionnel établi en 2007 à l’issue de la période de transition… Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi élu démocratiquement en Mars 2007 est le président légitime de la Mauritanie… La France met fermement en garde les auteurs du coup d’Etat qui pourraient faire l’objet de mesures à leur encontre dans l’hypothèse où un retour à la légalité constitutionnelle ne serait pas rapidement assuré… est disposé à travailler étroitement avec tous ses partenaires, à commencer par ceux de l’Union africaine et de l’Union européenne pour contribuer au rétablissement de l’ordre constitutionnel en Mauritanie »
17 heures 47 & 17 heures 52 & 17 heures 57 – l’Union africaine exige la libération du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et « des autres personnalités arrêtées » et « le rétablissement sans délai des institutions que le peuple mauritanien s’est librement choisi » - à l’issue réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) : suspension automatique de la participation à l’UA selon Charte constitutive et déclaration de Lomé (Juillet 2000)
17 heures 56 – l’Union interparlementaire internationale (UPI) condamne le coup : « à notre époque, l’usurpation du pouvoir par l’armée est totalement inacceptable »
18 heures 26 – analyse d’Alain Antil (IFRI) : l’armée « véritable colonne vertébrale du pouvoir depuis 30 ans » ; Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi « adepte du consensus, peu connu… apparu comme le candidat officieux de la junte dirigée par Ely Ould Mohamed Vall, très populaire mais qui ne pouvait pas se présenter … présenté par ses adversaires comme faible et falot… a voulu prendre ses distances ave ses encombrants tuteurs militaires. Ces derniers n’ont notamment pas apprécié l’ouverture présidentielle vers les islamistes modérés, le retour de certains caciques du régime d’Ould Taya… sa prétendue faiblesse dans la lutte contre le terrorisme… soupçons de corruption impliquant des membres de son entourage ; pb. participation des partis à la prochaine élection présidentielle, Ely Ould Mohamed Vall favori – analyse d’Abou Bacry Mbodj, vice-prsident de la RADDHO pour une autre solution que l’erreur du limogeage : dissolution de l’Assemblée nationale, nouvelles élections législatives
19 heures 58 – Argentine : condamnation, libération immédiate du président
20 heures 26 – France . les Verts « appellent le gouvernement français à ne pas reconnaîyre le régime issu du coup d’Etat en Mauritanie »
21 heures 06 – de source AMI, Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, Habib Benyahya : « nous souhaitons bonheur et bonne chance à ce pays frère »
22 heures 04 – Canada . condamnation, libérations
22 heures 12 – les Etats-Unis annoncent avoir suspendu leur aide bilatérale non-humanitaire


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