Mauritanien d'adoption depuis un service national français effectué à l'Ecole nationale d'administration mauritanienne (Février 1965 . Avril 1966), je souhaite dialoguer ce que je continue d'apprendre de la Mauritanie, et - avec mes amis mauritaniens - ce que je sais du legs de leur fondateur moderne : Moktar Ould Daddah, qui me surnomma Ould Kaïge (Mars 1974). L'accompagnant à son retour d'exil (Juillet 2001), j'eus l'honneur de relire ses mémoires. - b.fdef@wanadoo.fr
samedi 10 novembre 2012
un nouveau blog mauritanien : politique et politiciens
ajana-rim est un jeune blog qui se base sur la différence entre "policy" et "politics". Ces deux termes n'ont, a notre connaissance, qu'une seule traduction en Français (politique) et c'est malheureux.
Pour notre part, nous croyons qu'en Mauritanie il y'a une sur-politisation de la scène intellectuelle au détriment d'un plus grand engagement en terme de 'policy'. En terme de recherche de solutions 'techniques' ou scientifiques qui pourraient rassembler davantage. La Mauritanie, malgré la fierté de ses fils, est un pays pauvre, sous-développé, peu peuplé qui se trouve dans un contexte géographique et historique difficile. Il ne faut pas se voiler la face. La Mauritanie a besoin de tous ces fils pour se construire. Ceci n'exclut pas la possibilité d'une saine confrontation des idées mais nous ne devrions pas aller jusqu'à l'hypertrophie actuelle de la sphère de la politique politicienne.
ajana-rim est un blog collectif et citoyen (nous vous invitons à participer).
En ce qui concerne la situation actuelle, nous pensons qu'elle est gérée d'une façon moyenâgeuse en particulier dans son volet communication. Nous pensons qu'une gestion saine de la situation demande de se poser, au moins, la question "Et la Mauritanie dans tout cela?"
Vu la fragilité du pays et vu les dangers liés à son contexte géographique et historique (terrorisme, guerre, famine, etc.), l'élite intellectuelle des différends bords devrait aller à l'apaisement et à la solidarité.
- Le clan présidentiel devrait cesser de prendre les citoyens pour des enfants immatures et de communiquer de manière claire, crédible et régulière sur l'état de santé du Président.
- Le Président devrait déléguer une partie de ses prérogatives au premier ministre pour que l'administration puisse continuer à fonctionner pendant son absence.
- L'armée qui est un acteur incontournable, et pour longtemps (on aimerait bien qu'il en soit autrement mais il ne faut pas rêver), dans la vie politique du pays devrait l'assumer et définir clairement les contours de sa présence. Elle doit laisser aux civils une marge de manœuvre suffisante pour toutes les questions qui ne sont pas du domaine de la sûreté nationale et de l'intégrité territoriale.
- Les parties de l'opposition dialoguistes devrait cesser de jouer les sous-fifres du pouvoir et jouer, plutôt, un rôle de trait-d'union ou de courroie de transmission entre la majorité et l'opposition radicale.
- L'opposition radicale est un mélange de courants politiques qui n'ont en commun que la haine du Président Aziz et pour certains le recherche effrénée du pouvoir. Il serait plus courageux et plus judicieux que les parties s'associent en fonction de leur projet de société pour le Pays. Or quel sont les projets de sociétés des principaux pôles actuelles en Mauritanie?
- Pour les parties de la majorité c'est "Aziz Président et à chacun de tirer la couverture à soi".
- Pour les parties de la CAP c'est "nous sommes dialoguistes laissez-nous des miettes".
- Pour les parties de la COD c'est "Aziz dégage" et après? "Eh bien ... bon ... on verra".
Tout cela est ridicule.
C'est pour cela que nous appelons les intellectuels et les forces vives de ce pays à sortir de leur torpeur et de dire aux politiciens STOP, y'en a marre. Ayez une pensée pour ce misérable pays.
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