lundi 26 novembre 2012

journal de maintenant - lundi 26 novembre 2012


Lundi 26 Novembre 2012

Ce que je reçois.

----- Original Message -----
From:  
Sent: Monday, November 26, 2012 1:34 AM
Subject: Re: ?

*  S'agissant de la délégation de pouvoirs, je vous ai déjà parlé de l'article 39 de la Constitution qui donne beaucoup de pouvoir au PR et dont MOAA peut facilement abuser :
Article 39 : Lorsqu’un péril imminent menace les institutions de la République, la sécurité ou l’indépendance de la Nation ou l’intégrité de son territoire et que le fonctionnement régulier des pouvoirs constitutionnels est entravé, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la Nation par message.
Ces mesures inspirées par la volonté d’assurer, dans les meilleurs délais, le rétablissement du fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics, cessent d’avoir effet dans les mêmes formes dès qu’auront pris fin les circonstances qui les ont engendrées.
Le Parlement se réunit de plein droit.
 L' Assemblée Nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.

* Pour ce qui est de la COD, c'est toujours Ould Hanenna. ASB est rentré il y a trois jours  NKTT, mais je ne sais pas quand est-ce qu'il va prendre la présidence en exercice.

Je ne pense pas que des pouvoirs de crise puissent se déléguer.


----- Original Message -----
From:
Sent: Monday, November 26, 2012 11:36 AM
Subject: message

Avec son retour et l’accueil populaire imposant, MOAA a réussi à retourner spectaculairement, et indiscutablement la situation en sa faveur.
Ce faisant, la COD a bel et bien perdu une bataille.
A présent la situation est devenue celle d'avant le 13 octobre 2012, avec un léger avantage pour MOAA et son camp.
Une telle situation exigerait que les deux parties, faisant preuve d'une lucidité et d'un esprit de dépassement plus que d'habitude, consentent à prendre des initiatives dans le sens d'un dialogue national ouvert et inclusif.
Dans ce sens, la plus grande responsabilité en incombe d'abord à MOAA en tant que président de la République, arbitre du jeu politique et garant de la stabilité du pays.
Il appartiendra ensuite à la COD, instruite par l'expérience de son incapacité d'imposer un rapport de force politique, d'accepter courageusement l'offre qui lui serait soumise par MOAA.
Je ne vois personnellement aucune autre perspective raisonnable de sortie de crise à terme.

----- Original Message -----
To:
Sent: Monday, November 26, 2012 2:32 PM
Subject: Re: message

MoAA ne proposera rien d'acceptable à la COD s'il se sent en position de force. Personne - sauf un par un les manifestants ou participants depuis le milieu des années 70 - ne peut savoir si un " accueil populaire imposant " est spontané ou pas. De même je crois qu'il y a un vote également "imposant" en faveur du régime en place quel que soit ce régime et quelle que soit l'époque de la consultation. Les raisons ? vous les connaissez mieux que moi, elles sont mentale. Des témoignages insistent sur le fait que des distributions de vivres gratuites sont effectuées par "le pouvoir" pendant les manifestations de la COD mais à l'autre botu de la ville... par exemple.

MoAA n'a qu'un point faible, sa santé et tous ceux qui l'approchent - ils doivent être peunombreux et très sélectionnés ces heures-ci - tentent de l'évaluer. Les paris sur le futur et les fidélités vont se déterminer là-dessus et uniquement. Me semble-t-il... Nous avons eu cela en France avec Georges Pompidou en 1973-1974.

La question n'est ni l'alternance au pouvoir ni un énième dialogue. Il est le partage du pouvoir ou un exercice du pouvoir qui soit consensuel : c'était l'art et la formule de Moktar Ould Daddah, constamment depuis 1957. Il y a - malheureusement - manqué en 1977-1978 et n'a pas vu venir la collusion de quelques civils (emmenés notamment par Bneijara que n'avait pas deviner son patron direct de l'époque à la BCM : Ahmed Ould Daddah) avec quelques militaires. Son plan d'alors était la pluralité de candidatures à l'intérieur du Parti gardant son monopole pour un temps encore, et lui-même de ne pas se représenter en 1981 si la guerre avait pris une meilleure tournure.

Ma prévision est donc l'imprévisible et probablement un nouveau coup militaire, mais hors hiérarchie. Je ne pense pas - comme vous d'ailleurs - que la COD puisse jamais établir un rapport de forces en sa faveur : ce n'est tout simplement pas possible dans un pays où les manifestations les plus "imposantes" peuvent se truquer et où les élections le sont, sauf celles de 2007, encore que pour beaucoup l'influence des militaires disposant de l'armée a dû être décisive.

----- Original Message -----
From:  
Sent: Monday, November 26, 2012 1:59 PM
Subject: Mauritanie

Reçu, d'un ami:

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Selon North Africa Post, en recevant Aziz, Hollande aurait sauvé notre Président et épargné notre pays d!un Coup d'Etat qui devait avoir lieu le lendemain de la rencontre.

La rencontre aurait pu peut-être été précitée par les renseignements français pour couper l'herbe sous les pieds des comploteurs.

Aziz a donc raison de dire à RFI qu'il fait entièrement confiance à son armée.

Selon le même North Africa post, Aziz hésiterait à intervenir au mali pour éviter des représailles de Aqmi et aussi un retour de fusil de son armée.

http://www.northafricapost.com/1490-has-the-meeting-with-hollande-spared-mauritanian-president-a-coup.html


----- Original Message -----
From:
Sent: Monday, November 26, 2012 10:46 AM
Subject: Re: ?

Bonjour,
·        
·         Si…
Je sais que les pouvoirs de crise ne se délèguent pas pour un chef d'état raisonnable et responsable. Mais pour quelqu'un qui a incarcéré un président démocratiquement élu parce qu'il l'a limogé, délégué les pouvoirs de celui-ci à une junte qu'il a choisie lui-même, organisé des élections comme celles de juillet 2009, violé maintes lois de son pays, prorogé le mandat de son assemblée nationale et d’un tiers du sénat après qu’il ait expiré et s’en servir, ensuite, pour modifier la Constitution…, si. Et ils se délèguent d’autant plus facilement et sans état d’âme que l’objectif est clair…et facile à visiblement à portée : donner bonne conscience aux deux ou trois puissances du monde qui s’embarrassent encore de formes démocratiques en Mauritanie.
Mais attendons de voir…

·         Pièges...
(1)   MOAA a déclaré ce matin, sur RFI, qu’il était pour « des élections législatives et municipales consensuelles » auxquelles « participeraient tous les partis » et après lesquelles il jugerait de l’opportunité de nommer ou non un gouvernement d’union nationale. Se préparerait-il à tendre un nouveau piège à l’opposition : annoncer des élections aux tous premiers mois de 2013, déplaçant ainsi le débat vers l’opportunité, la faisabilité et surtout les garanties de transparence de ce scrutin, et divisant, du coup, la COD autour la question ? Ce n’est pas à exclure. C’est même très probable. Mais ce ne sera qu’un onguent pour calmer momentanément la crise, sans la guérir.

(2)   J’ai appris depuis quelques jours par des sites mauritaniens que le MNLA se propose comme alternative à la guerre de la CEDEAO pour chasser Aqmi et ses alliés du Nord Mali. Confirmation  été donnée ce matin par RFI, qui a rapporté que le chef des rebelles touaregs se trouve à Paris pour convaincre les autorités françaises de cette idée.
L’idée est peut-être tentante : les touaregs sont des maliens, des hommes du désert rompus aux méthodes de guerre dans un terrain qui, en outre, est le leur, et appartiennent aux mêmes groupes ethniques que l’ennemi ; ce qui éviterait, en l’absence de l’engagement de troupes mauritaniennes et/ou algériennes, une racialisation très dangereuse du conflit.  C’est, tout simplement idéal !
Mais il y a un hic : ce sont ces mêmes arguments qui ont convaincu Sarko et Cie de bénir et même de soutenir militairement les équipées meurtrières de l’armée mauritanienne en territoire malien d’abord et d’inspirer la création du MNLA par Nouakchott interposé ensuite, avec le résultat que cela a donné : effondrement de l’armée malienne ( qui a été moral d’abord) et utilisation par le MNLA des armes et de l’appui politique dont il a bénéficié pour déclarer la sécession de l’Azawad, avant d’être rapidement doublé par ses alliés conjoncturels : Aqmi et Ansar Eddine.
C’est, tout simplement du MOAA tout craché et j’espère pour la sous-région que le Président Hollande ne se laissera pas prendre à ce piège qui aura pour conséquence, à coup sûr, une consécration pour longtemps de la partition du Mali et une fossilisation de la crise sahélienne.

C’est seulement dans le cadre du Mali réunifié et sous le drapeau malien que les combattants du MNLA et autres maliens du Nord pourront aider à  résoudre cette crise. Armer le MNLA avant de le ramener dans sa famille, ce sera donner aux rebelles ce qui leur a manqué depuis la proclamation de leur « indépendance » : une reconnaissance internationale et des armes pour défendre leur pays.
Et Aqmi, dirait-on ? Si le MNLA revigoré, réussit à la déloger du Nord Mali( ce dont je doute fort) au lieu de consolider son alliance avec elle, la nébuleuse terroriste déploiera ses troupes dans des zones difficiles d’accès en Mauritanie, au Mali, en Algérie, au Niger ou même au Sénégal et hibernera quelque temps avant de renaître de ses cendres. Une opération militaire menée avec une armée malienne reconstituée, ayant retrouvé ses unités touarègues rompues à la guerre du désert et bénéficiant d’un appui logistique et en hommes de la CEDAEO d’une part et d’un soutien stratégique de l’Algérie et de la Mauritanie de l’autre, sera foudroyante pour Aqmi.
Tout le reste n’est que piège à toubab aveuglé de poncifs et un peu candide sur les bords.
 
 
----- Original Message -----
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Sent: Monday, November 26, 2012 5:25 PM

Sur votre blog, vous avez écrit
"La question n'est ni l'alternance au pouvoir ni un énième dialogue. Il est le partage du pouvoir ou un exercice du pouvoir qui soit consensuel"
Vous avez parfaitement dit LA REVENDICATION essentiel de toutes les parties. Reste à l'ensemble des parties à se libérer de la logique du "Rapport de force brut" qui est le déterminant principal qu'elles savent utilisées en politique.
Une autre condition: sortir du verbiage ressenti comme obligé, du "patriotisme et de l'intérêt supérieure de la Mauritanie" pour d'abord, considérer l'intérêt à moyen terme d'une élite, la leur. Elle se doit de considérer les dangers que représentent pour elle, les évolutions profondes que connaissent la population et la géopolitique subite par leur pays.
Il lui faut mettre à plat la proposition démocratique au regard de la réalité et des déterminants de sa populations. Avoir une posture proactive tant face au diktat occidental des valeurs démocratiques, que face à la proposition de fascisme théocratique étrangère à leur pays.
Ne craignez point de le dire vertement à vos amis de l'opposition. S'ils l'entendent, c'est qu'ils font parti de l'avenir de la classe politique mauritanienne, s'ils ne le comprennent pas, c'est qu'ils sont déjà des "has been". Vous même, sortez vous du rétroviseur du temps de Moktar Oud Daddah: le passé fait le présent, rarement l'avenir.
Amitiés


----- Original Message -----
To:
Sent: Tuesday, November 27, 2012 12:08 AM
Subject: Re:

Merci,  . . . , nous partageons les mêmes évidences. Moktar Ould Daddah m'inspire et pour moi n'est pas le passé, pas plus que de Gaulle pour la France. Ne me craignez pas en conduite au rétroviseur.

Fraternellement.

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