vendredi 20 juillet 2012

le Fonds monétaire international et la Mauritanie en ce moment

Déclaration de la Mission du FMI en Mauritanie

Communiqué de presse n° 12/178

Le 14 mai 2012

Une mission des services du Fonds Monétaire International, dirigée par M. Amine Mati, a séjourné à Nouakchott du 29 avril au 14 mai 2012, pour mener les discussions relatives à la quatrième revue du programme de la Mauritanie appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et aux consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI. La mission a rencontré son excellence M. le Président de la République, et plusieurs hauts responsables économiques et financiers. Elle a également eu des échanges productifs avec des parlementaires, des universitaires, et des représentants de la communauté diplomatique, du milieu bancaire, du secteur privé, des syndicats, des bailleurs de Fonds, et de la société civile.
A la fin de son séjour, M. Amine Mati a rendu publique la déclaration suivante:
« La croissance économique en Mauritanie demeure soutenue malgré les effets d’une sécheresse aigüe et du ralentissement de la demande extérieure. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel est estimé à 4 % en 2011, en deçà des prévisions initiales, à cause de la baisse importante de la production agricole. L’inflation demeure maitrisée à 5,7 pour cent et ce, malgré l’augmentation des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers. »
« L’année 2011 a vu l’économie mauritanienne manifester une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la mise en œuvre de politiques axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, dans une conjoncture nationale et internationale difficiles. En effet, la performance budgétaire a été meilleure que prévue, avec un déficit budgétaire de base équivalent à 0,2 % du PIB, reflétant un très bon recouvrement des recettes, y compris celles générées par le secteur minier, qui a plus que compensé les dépenses d’urgence occasionnées par le programme de solidarité 2011. Le déficit courant de la balance des paiements s’est nettement amélioré dû à la bonne performance des exportations minières, doublant ainsi les réserves de change à un niveau sans précédent de 501,6 millions de dollars, soit l’équivalent de 3,5 mois d’importations. Toutefois, ces bonnes performances macroéconomiques n’ont pu enrayer le chômage et la pauvreté qui demeurent élevés. »
« La mise en œuvre du programme de solidarité en 2011 a permis d’atténuer l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les populations les plus vulnérables. Pour l’année 2012, le programme d’urgence EMEL constitue une réponse appropriée aux effets néfastes de la sécheresse sur les populations et le cheptel. Tout en encourageant les autorités à assurer une mise en œuvre rapide, efficace et bien ciblée de ce programme, la mission a noté avec satisfaction la réalisation de l’enquête sur la vulnérabilité et la pauvreté à Nouakchott et le début de mise en œuvre des transferts en espèces aux populations vulnérables. La mission soutient l’adoption de la nouvelle structure des prix des hydrocarbures, qui permettra de retrouver la vérité des prix d’ici la fin de l’année 2012 et de créer un espace budgétaire supplémentaire en faveur de la mise en œuvre efficace des dépenses de réduction de la pauvreté. »
« La mission a félicité les autorités pour avoir réalisé avec succès les critères de réalisation et les repères structurels du programme à fin 2011. Elle a exhorté les autorités à accélérer davantage le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles dans les domaines de la fonction publique, des entreprises publiques, des finances publiques et de la protection sociale. La mission a aussi encouragé les autorités à continuer à améliorer le climat des affaires, entre autres, à travers l’application du nouveau code de passation de marché, l’adoption du nouveau code des investissements, un remboursement continu et régulier des crédits d’impôts, et le renforcement du cadre de concertation avec le secteur privé. »
« Pour 2012, la croissance se situerait à plus de 5,5%, portée par la reprise vigoureuse de la production agricole et le dynamisme attendu du secteur des bâtiments et travaux publics. L’inflation continuera à être contenue aux environs de 6%. Quant au solde du compte courant, il se creusera largement sous l’effet des importations destinées au programme EMEL 2012 et des projets d’infrastructures, en l’occurrence la nouvelle centrale électrique et le nouvel aéroport de Nouakchott. La résilience de l’économie mauritanienne se renforcera davantage face aux chocs exogènes, grâce à un niveau confortable des réserves de change qui permettront de couvrir environ 3,8 mois d’importations à la fin de l’année. Cette reprise de l’activité économique demeure très exposée à la persistance du déficit pluviométrique et au prolongement du cycle baissier de la demande extérieure. »
« La mission a mené les discussions au titre de l’Article IV des statuts du FMI et a été réconfortée par l’engagement des autorités à optimiser davantage les ressources du secteur minier et à s’appuyer sur des politiques sectorielles, budgétaire et monétaire cohérentes qui permettent d’accélérer le développement d’une base industrielle et réduire la vulnérabilité de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes. La mission soutient les efforts des autorités pour mettre l’économie sur un sentier de croissance soutenue, et davantage inclusive, qui puisse résorber le chômage et améliorer les conditions de vie des populations mauritaniennes.»
« Suite à la réalisation satisfaisante des objectifs du programme pour l’année 2011, les services du FMI recommanderont à la direction de soumettre à l’examen du Conseil d’administration la conclusion de la quatrième revue de l’accord triennal au titre de la FEC, prévu pour juin 2012.»
La mission saisit cette occasion pour adresser ses remerciements aux autorités mauritaniennes ainsi qu’aux divers interlocuteurs pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, la qualité des entretiens et les bonnes conditions dans lesquelles ses travaux se sont déroulés.


Afrique Nord Mauritanie Les méthodes du FMI critiquées en Mauritanie

Les méthodes du FMI critiquées en Mauritanie


Fonds monétaire international - Un opposant mauritanien critiques les méthodes du FMI. Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et chef de file de l’opposition en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah, a vivement critiqué les méthodes du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de la coopération et de l’assistance aux économies des pays pauvres, au cours d’une rencontre avec la presse, jeudi après-midi.

Prenant le cas de la Mauritanie, il a évoqué 'le taux de croissance réel de 4% du Produit national brut (PIB), annoncé par le gouvernement, alors que les conditions de vie des populations continuent à se détériorer'.

'Ce sont des chiffres artificiels communiqués aux partenaires au développement, que les experts du FMI ne prennent pas le temps de vérifier', a-t-il estimé.

Ould Daddah, ex-gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie et ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, a déploré 'la dégradation des conditions des ménages' et dénoncé la corruption au plus haut sommet de l’Etat.

Au début de cette semaine, une mission du FMI ayant séjourné près de 15 jours à Nouakchott, a salué la bonne tenue de l’économie mauritanienne, en dépit de la sécheresse et de la conjoncture économique internationale.
Pana 19/05/2012


Le Conseil d’administration du FMI achève la quatrième revue de l’accord FEC en faveur de la Mauritanie et approuve un décaissement de 16,78 millions de dollars

Communiqué de presse n° 12/248

Le 2 juillet 2012

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la quatrième revue des résultats économiques enregistrés par la République islamique de Mauritanie dans le cadre du programme appuyé par un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit.
L’achèvement de la revue a pour effet de mettre 11,04 millions de DTS (environ 16,78 millions de dollars) à la disposition de la République islamique de Mauritanie. Ce montant porterait le total des décaissements au titre de l’accord à 55,2 millions de DTS (environ 83,89 millions de dollars).
Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal en faveur de la Mauritanie en mars 2010, pour un montant équivalant à 77,28 millions de DTS (soit environ 120 % de la quote-part de la Mauritanie au FMI ; voir Communiqué de presse no 10/89).
Les administrateurs ont pris note des progrès réalisés par les autorités au regard des objectifs de réforme énoncés dans le cadre du programme appuyé par la FEC, en dépit d’une grave sécheresse et d’une conjoncture économique difficile.
Dans sa décision de mener à terme la revue, le Conseil d’administration du FMI a également approuvé la demande formulée par les autorités à l’appui d’une dérogation pour non observation et de la modification de critères de réalisation.
À l’issue des délibérations du Conseil d’administration, Mme Nemat Shafik, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim, a déclaré ce qui suit :
«En 2011 la Mauritanie a enregistré de solides résultats dans le cadre du programme appuyé par la FEC. La mise en œuvre de politiques saines a contribué à la constitution d’importantes marges de manœuvre budgétaires et extérieures, lesquelles ont aidé l’économie à faire face à une grave sécheresse, à un ralentissement de la demande extérieure et à la montée des cours internationaux des produits énergétiques et alimentaires. Les progrès ont cependant été limités dans la lutte contre le chômage et la pauvreté, et l’économie reste vulnérable aux chocs exogènes du fait de sa dépendance à l’égard des exportations de produits de base.
À court terme, la Mauritanie doit avant tout veiller au maintien de la stabilité macroéconomique. À cet égard, l’adjudication de bons du Trésor d’une nouvelle échéance à court terme en vue d’éponger les excès de liquidités dans le secteur bancaire contribuera à maîtriser l’inflation. Le modeste relâchement de l’orientation budgétaire en 2012 pour répondre aux besoins liés à la sécheresse est jugé approprié, mais ces dépenses additionnelles devront être progressivement supprimées une fois que les effets de la sécheresse auront été surmontés, de manière à assurer la viabilité des finances publiques.
Il convient de saluer la détermination des autorités à assainir la situation budgétaire à moyen terme. Le remplacement des subventions généralisées des prix par des mesures bien ciblées de protection sociale constitue un volet essentiel de cette stratégie. Afin d’atténuer davantage les vulnérabilités, il importe d’affranchir la politique budgétaire de la volatilité des cours des matières premières, notamment en créant un fonds minier bien géré. Il faut en outre poursuivre les efforts visant à améliorer le recouvrement des recettes fiscales non minières et à dégager de nouvelles recettes dans le secteur des ressources naturelles, tout en protégeant la Mauritanie comme destination pour les investisseurs étrangers.
Il demeure crucial de mener à bien les réformes structurelles destinées à créer des emplois, à réduire la pauvreté et à diversifier l’économie par-delà l’exportation de matières premières. L’application du nouveau code des investissements et l’implantation du guichet unique constituent d’importantes initiatives qui ouvrent la voie vers l’amélioration du climat des affaires. Il importe aussi de faire face aux problèmes de gouvernance qui subsistent, notamment par l’application systématique du nouveau code des marchés publics».


10-07-2012
00:34
Don du FMI à la Mauritanie : Des largesses à la mesure des performances économiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’accorder à la Mauritanie une enveloppe de 16,78 millions de dollars U.S destinée à appuyer son économie. C’était lors de sa quatrième revue annuelle.

Dans un communiqué publié à l’occasion, le Conseil d’administration du FMI a déclaré que la Mauritanie a réussi de grandes performances pour la réforme de ses programmes économiques, et cela malgré la sècheresse et la crise financière internationale. Ainsi le FMI table sur une croissance en Mauritanie de 5,3% en 2012, avec une prévision de 6,1% en 2013, contre 3,6% en 2011.

Cette générosité du FMI vis-à-vis de la Mauritanie n’a pas manqué de susciter l’intérêt des observateurs. Certains y voient le fruit d’une récompense liée aux avancées enregistrées eu égard aux importants volumes relevés dans ses réserves en devises et la bonne santé de ses avoirs à l’extérieur.

Ces performances auraient ainsi épargné à la Mauritanie les secousses telluriques qui ont ébranlé bien des économies au niveau mondial. Cela, dans un contexte mauritanien marqué par les effets de la sècheresse, la chute de la demande extérieure, la hausse des prix des hydrocarbures et des denrées alimentaires.

La vice-directrice générale du FMI devait indiquer par ailleurs que l’économie mauritanienne n’est nullement à l’abri des chocs exogènes, eu égard à sa grande dépendance par rapport à l’étranger. Ainsi, selon elle, la préservation de la stabilité économique d’une manière générale reste l’une des préoccupations des autorités mauritaniennes à moyen terme.

Ce serait au regard de tous ses éléments que le Conseil d’Administration du FMI aurait décidé d’accorder à la Mauritanie, au cours de la quatrième revue du portefeuille pays, une enveloppe de 16,78 millions dollars U.S, soit plus de 4 milliards d’UM. Ce montant est un appui à l’économie mauritanienne. Avec cette rallonge, le cumul accordé à la Mauritanie au cours de son programme triennal de coopération avec le FMI remonte à 55,2 millions de dollars DTS, soit plus de 14 milliards d’UM.

Le FMI a également invité la Mauritanie à multiplier ses émissions de bons du trésor pour absorber à court terme les surplus monétaires émis par le secteur bancaire. Cette mesure servira, selon les experts de l’institution financière internationale, à mieux maîtriser l’inflation. Ainsi, pour contrôler la situation financière du pays à moyen terme, la Mauritanie compte remplacer les subventions d’Etat sur les prix par des réseaux d’assurance sociale orientés vers les populations nécessiteuses.

JOB.



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Source :
| Education, Culture, Littérature, Musique
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