jeudi 19 juillet 2012

journal de maintenant - jeudi 19 juillet 2012


Jeudi 19 Juillet 2012

Tandis que je rédige une note faisant le point de ma compréhension du pays, j’ai interrogé mon ami Maître Brahim Ould Ebetty. – As-tu mémorisé à quelle date et sous quel prétexte a été prorogé le mandat de l'Assemblée nationale, et pour combien de temps ? Où en sont Biram Dah Ould Abeid ? et Mohamed Lemine Ould Dadde ? – Cher Ami, je reviens vers toi pour répondre à tes questions : modification de la Constitution prorogeant le mandat des députés. Je te la livre sans commentaire : elle est intervenue telle que publiée dans le journal officiel n°1265 du 15/6/2012 (loi constitutionnelle n°2012/015 du 20/3/2012 portant révision de la constitution du 20/7/1991) en ses termes : article 15 : "les pouvoirs des assemblées parlementaires sont prorogés jusqu'à la proclamation des résultats définitifs des prochaines élections législatives". Dossier Dadde : nous attendons toujours la rédaction du jugement pour passer devant la Cour d'appel . Quant au dossier Biram : après le jugement de nullité des procédure, le procureur a saisi le juge et la défense a saisi la chambre d'accusation en nullité de la procédure et nous sommes dans l'attente de cet arrêt pour la suite de la procédure. – Brahim, c'est effrayant. Fraternellement.

Maître Ebetty que j’accompagnerai pour la mise en forme et les chronologies doit à l’état de droit un livre exemplaire : le rappel historique de chacun des grands procès politiques qu’il a soutenu depuis trente ans et de ceux qu’il continue de soutenir. Le sottisier – dramatique souvent – des procédures méprisées. Ce qui est « fait » du droit écrit par des régimes qui ne sont que l’appréciation personnelle d’un seul, généralement conseillé par sa seule incapacité de concevoir une autorité autre que la sienne, celle-ci ayant pour origine un putsch puis des élections truquées par intimidation, vénalité pour le vote, et falsification pour le décompte des bulletins. Etat de droit…  

 
----- Original Message -----
Sent: Thursday, July 19, 2012 8:32 PM
Subject: le mystérieux monsieur Aziz

Chers amis, je vous lis depuis des décennies et vous m'avez publié en démenti à des moments importants pour la Mauritanie.
 
Je lis votre portrait de Mohamed Ould Abdel Aziz dans votre numéro 2687 daté des 8-14 Juillet 2012. Le papier se termine par cette affirmation : " le 14 mai, Aziz a été l'un des premiers chefs d'Etat à s'entretenir au téléphone avec le nouvel hôte de l'Elysée ". C'est faux.
 
Après avoir fait courir la rumeur qu'il était invité à Paris pour la journée d'investiture du nouveau président de la République française  - il n'y a jamais eu de chefs d'Etat étrangers à ce genre de cérémonie qui est, en France, fort simple - le général a téléphoné la veille du grand jour, donc pas à l'Elysée. Il a obtenu la communication, a interrogé : "Hollande ? ", l'élu du 6 Mai a mis le haut-parler et a raccroché sans un mot.
 
Bien amicalement à vous, cher Béchir depuis nos moments autour du président Moktar Ould Daddah, et à toute l'équipe.

 

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