lundi 1 août 2011

une lecture chrétienne du Coran - sourate 18 . La Caverne . 1 à 19



Sourate 18 . La Caverne (MMB - Masson : L’épreuve – Chouraqui : La testée) 1 à 9



soir du dimanche 23 Janvier 2011

Je reprends le Coran, je sais que je vais m’y délasser, bien moins par dépaysement – ce qui fut l’expérience du début, doublée cependant de la confirmation que la communion est possible avec ce texte (pour moi, comme pour tout chrétien attentif et de bonne foi) puisque le sens, l’expérience de Dieu y sont patents, aussi l’expérience de l’homme dans la main de Dieu, ou de l’homme oublieux de Dieu. Me délasser parce que je reviens à l’essentiel et d’une manière moins familière, habituelle que par ma lecture quotidienne des textes de la messe catholique, c’est-à-dire de passages de la Bible.

J’ai choisi de lire la Sourate 18 . La caverne (MMB - Masson : L’épreuve – Chouraqui : La testée) au lieu de continuer dans l’ordre de la présentation actuelle, tout simplement parce qu’au hasard un verset m’a retenu : Celui que Dieu dirige est bien dirigé, mais tu ne trouveras pas de maître pour guider celui qu’il égare 17, et m’arrêtant j’ai reconnu la légende des sept dormants, illustrée notamment au tympan de la basilique de Vézelay. Le titre-même évoque un des textes les plus connus de Platon, le mythe de la caverne et la discussion faleuse sur le réel. J’ai vu aussi que je trouverai – là - la version musulmane de l’histoire et de la personnalité de Moïse. Convergence ? divergence ? avec les peuples de la Bible. Et aussitôt, la littéralité de la rupture avec le christianismse : ceux qui disent : « Dieu s’est donné un fils ! ». Ni eux ni leurs pères n’en savent rien. La parole qui sort de meurs bouches est monstrueuse. Ils ne profèrent qu’un mensonge 4 & 5.

soir du lundi 18 Avril 2011

Avec une résolution de régularité, plusieurs fois par semaine, et avec bonheur, je reprends le Coran. – Cela au début de ce que, dans mon Eglise une, sainte, catholique et apostolique, je vais vivre toute cette semaine, dite Semaine sainte. Je me suis donné en chrétien, cette semaine, de relire l’évangile de saint Jean pour y noter les étapes du complot politique contre Jésus, sous couvert de religion, et aussi de repérer dans les quatre récits des mêmes événements : procès, passion, mort, résurrection du Christ, les différences et les similitudes… afin de mieux prier et d’approfondir ma foi. Mais, en même temps, je veux rééinitier cette décisive lecture que j’ai entreprise du Coran. J’écrirai dans une note spéciale mais brève comment je vois – en croyant et en priant – la relation commune aux chrétiens et aux musulmans face à Dieu, et combien, selon ce que j’ai déjà lu du Coran – le Saint Livre d’amis qui me sont très chers, d’hommes que j’ai la grâce d’entrevoir prier, abandonnés, silencieux et vrais, tout différents des caricatures véhiculés par des images de prosternation de masse qui ne sont qu’une attitude et qu’un moment de la prière, peu compréhensible dans une autre civilisation, celle qui ne prie plus du tout. A terme, je prie Dieu, notre Seigneur à tous, de m’inspirer tranquillement de quoi synthétiser l’ensemble de cette lecture quand je l’aurai achevée et de quoi la présenter à mes frères dans la foi chrétienne et à mes frères d’un autre énoncé et d’une autre pratique de la foi en Dieu seul. Et unique. Amen.

Les « sept dormants » considérés dans la révélation prophétique comme une merveille parmi nos Signes 9 sont également honorés dans la chrétienté médiévale, même très postérieurement à l’Hégire. La légende des sept dormants d’Ephèse qui, endormis dans une caverne se réveillèrent deux ou trois siècles plus tard pour quelques heures, est sculpté au tympan de la basilique de Vézelay, celle-là même où fut prêchée la première croisade… Elle avait été recueillie (D. Masson, note pour la sourate XVIII éd. Pléiade de sa traduction du Coran, p. 874) au début du VIème siècle par l’auteur syrien Jacques de Sarouj et par Grégoire de Tours. Louis Massignon dans ses Opera minora, tome III, 1963, pp. 104 à 180.

Je suis donc devant un fait, commun au christianisme et à l’Islam. Ce dernier en fait un signe, donc un instrument de conversion : tu vas peut-être, s’ils ne croient pas à ce récit, te consumer sur leur façon d’agir 6 . Je suis aussi devant un exemple, non marqué par les divergences dogmatiques entre chrétiens et musulmans, de traitement d’un fonds commun.

Enoncé de la thèse : dans la caverne, nous avons frappé de surdité leurs oreilles pour de nombreuses années. Nous les avons ressuscités afin de savoir quel est celui des deux groupes qui avait le mieux calculé la durée de leur séjour 11.12. Enseignement direct ou indirect non seulement sur la résurrection, mais sur la mort-même et ce qu’il advient concrètement entre celle-ci et la résurrection. Nature et conscience du temps : Combien de temps êtes vous restés ici ? … Votre Seigneur sait parfaitement combien de temps vous êtes restés ici 19. En réalité, l’enseignement vise tout autre chose

Autant que la Bible (ainsi le livre des Proverbes) mais d’une manière souvent plus péremptoire, le Coran sait caractériser la relation de l’homme, même au plus quotidien, à Dieu en forme de portrait : Celui que Dieu dirige est bien dirigé, mais tu ne trouveras pas de maître pour guider celui qu’il égare 17 (à rapprocher par exemple du psaume I : ).

soir du lundi 1er Août 2011

Je reprends le grand texte, comme promis à mes compatriotes mauritaniens d’adoption : les accompagner dans ce Ramadan. Essayer de poursuivre plus régulièrement et assidûment la lecture du saint Livre de tant de millions de gens. Façon aussi d’éprouver si le Coran peut soutenir une prière-discernement-approfondissement de plusieurs jours et à longueur de journée : une retraite, le Coran s’y prête-t-il ? Je suis convaincu que nous pouvons prier ensemble ce Dieu unique et miséricordieux qui nous a été révélé à tous, pas ensemble à l'origine, mais certainement dans la perspective du Jugement, de la Résurrection et dès aujourd'hui de la prière.

Présentation de l’énigme. : tu les aurais crus éveillés, alors qu’ils dormaient… si tu les avais aperçus, tu aurais sûrement pris la fuite, tu aurais été rempli de frayeur. Nous les avons ressuscités poour leur permettre de s’interroger mutuellement. 18 . 19

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