mardi 2 novembre 2010

journal de maintenant - mardi 2 novembre 2010

Mardi 2 Novembre 2010


Je retrouve l’entretien accordé par Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président de la République, au journal Le Monde – daté du jeudi 24 Janvier 2008. « La Mauritanie n’est pas un pays de prédilection pour les terroristes… des pressions s’exercent sur moi pour restreindre les libertés publiques. Je m’y refuse… ». Conviction, que je ne pouvais avoir sur le moment ne sachant pas la suite… mais conviction maintenant que la suite est connue… que cet entretien a déterminé les putschistes et les a fait, désormais, bénéficier du préjugé très favorable des « services » étrangers (français).

Archives diplomatiques françaises. Guerre du Sahara : 1976-1978. Des notes de synthèse, non signées, montrent qu’en Décembre 1975-Janvier 1976, la Mauritanie et son régime sont crédibles, que l’armée cependant pêche par recrutement hâtif et surtout pas assez ciblé parmi les tribus guerrières de l’Adrar, rompues au désert et au contact avec les Regueïbat. Elles montrent aussi l’erreur commise à tarder dans l’occupation et la prise de possession du Rio de Oro. Mais elles disent bien la logique de Moktar Ould Daddah : pas de guerre fratricide, en tout pas de guerre dont la Mauritanie aurait pris l’initiative, pas non plus de guerre militaire (que diplomatique) avec l’Algérie.

L’intuition me vient que l’Algérie certainement déçue qu’à l’occasion de la nationalisation de Miferma, elle n’ait pu entrer en Mauritanie pour la défendre contre les Français rééditant Suez… avait eu le projet d’une Mauritanie satellisée et consentante, et faute de cette Mauritanie, il y eut le Polisario avec un territoire un peu décalé vers le Nord mais toujours débouché atlantique du Sahara algérien et moyen territorial pour encercler le Maroc par le sud.

Toujours aucun indice d’une participation passive ou active de la France au renversement de Moktar Ould Daddah. Au contraire… texte de l’entretien (télégramme du cabinet à nos ambassades d’Alger et de Nouakchott, ainsi qu’à la représentation permanente à New-York) du ministre des Affaires étrangères (français, alors Louis de Guiringaud) avec l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Bedjaoui, en Décembre 1977. En revanche, collusion algérienne ? libyenne ? non plus. Les vrais soutiens et inspirateurs des militaires qui sans eux ne seraient pas passés à l’acte ont été les civils.

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