dimanche 8 août 2010

communiqué de la Coordination de l'opposition démocrate - nouveau mode de lutte

communiqué reçu dimanche après-misdi 8 Août 2010

La COD inaugure un nouveau mode de lutte politique

La Coordination de l’Opposition Démocratique a organisé, samedi 7 août 2010, une journée de solidarité avec les populations déguerpies par le pouvoir, les victimes de violations des droits de l’homme et de l’esclavage. La journée qui a eu lieu à Riyad, dans la grande salle de Livrig (PK10) a été marquée par la présence de tous les présidents de la COD présents à Nouakchott, les autres s’étant fait représenter par leurs vice-présidents, traduisant ainsi l’importance capitale que l’Opposition accorde aux problèmes de nos populations les plus vulnérables et marquant l’inauguration d’un nouveau mode de lutte politique centré sur la proximité.

Prenant la parole devant les militants de l’Opposition et victimes des multiples violations des droits de l’homme qui frappent ces temps-ci nos citoyens, le Président en exercice de la COD, Monsieur Boïdiel Ould Houmoïd a d’abord remercié l’assistance pour sa présence, annonçant que la Coordination a pris l’option de multiplier ce genre d’initiatives, c’est-à-dire d’aller vers les victimes, de les écouter et d’œuvrer en concertation avec elles à trouver des solutions à leurs problèmes. « Quiconque doutait encore de l’existence de l’esclavage dans notre pays, des difficultés que vivent les réfugiés ayant regagné le pays ou des injustices que subissent nos populations vulnérables au quotidien a eu, ce soir, suffisamment de preuves pour se faire une opinion différente » a dit le Président en exercice de la COD. Les problèmes qui nous ont été posés ce soir constituent des menaces réelles pour l’unité de notre peuple et la stabilité de notre pays, toutes deux tributaires de la justice et de l’égalité. La COD aidera, dans la limite de ses moyens, les victimes pour mettre fin à leurs souffrances, afin que règne la justice et l’égalité en Mauritanie. Notre but est, en effet, que tous les mauritaniens puissent vivre ensemble, dans une société juste, égalitaire et respectueuse des droits de chacun a-t-il conclu.

Auparavant, les Présidents de la COD avaient visité les stands des différentes organisations et divers groupements de victimes qui ont participé à la manifestation, avant d’écouter des allocutions de différents orateurs représentant des associations des droits de l’homme et regroupements des victimes. Ainsi, une allocution a été prononcée aux noms du FONADH et de REVE-89-91, consacrées à une rétrospective des événements douloureux de la période 1989-1991, à la description des souffrances endurées par les victimes, aux avancées enregistrées par le processus de règlement de la question engagé en 2007 et aux obstacles qui se dressent devant la résolution définitive du problème. Ensuite, ce fut le tour d’un représentant de SOS-Esclaves, de remercier la COD pour cette journée sur des questions aussi sensibles et touchant des franges aussi importantes de nos populations. Il a remercié aussi les parlementaires pour avoir voté la loi criminalisant la pratique odieuse de l’esclavage, précisant que cette loi reste malheureusement inappliquée car, dit-il, il y a une connivence ouverte entre les autorités administratives et les esclavagistes pour la laisser lettre morte. Le représentant de SOS-Esclaves a passé la parole à des personnes qui subissent encore les affres de l’esclavage, dont les témoignages ont profondément ému l’assistance et suscité sa colère, de découvrir que ces pratiques d’un autre âge existe toujours dans notre pays.
L’assistance a écouté, aussi émue que révoltée, le récit d’un citoyen de Nouakchott, récemment déguerpi de son terrain qu’il a occupé pendant trente ans ! « Mes enfants y sont nés et certaines de mes filles s’y sont mariées » a-t-il dit, s’interrogeant sur les mobiles de l’administration pour l’en chasser et réclamant justice avec insistance.
Notons que la journée de solidarité avec les populations déguerpies, les victimes des violations des droits de l’homme et de la pratique de l’esclavage a vu aussi une présence massive d’élus et de cadres de la COD.


COMMISSION COMMUNICATION

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