mercredi 12 mai 2010

discours peu retransmis du président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir

discours d’ouverture de la deuxième session 2010 de l’Assemblée nationale
prononcé par le président Messaoud Ould Boulkheir – lundi 10 Mai 2010

"J'ai ouvert notre dernière session parlementaire dans des conditions dominées par la tension découlant de la transformation institutionnelle de notre pays car elle s'était tenue juste après ce que l'opinion générale avait souhaité, à l'époque, être une sortie définitive de la plus grave crise politique que la Mauritanie ait jamais connue pendant les dernières années.

En dépit des réserves que nous avions alors émises, nous nous étions empressés d'apaiser le climat en validant le bilan final d'un processus qui a failli faire voler en éclats l'union et la cohésion de notre peuple. Vous vous rappelez du discours d'ouverture que j'avais prononcé à cette occasion et qui a traduit fidèlement mes bonnes intentions et l'esprit de tolérance et d'ouverture que j'avais souhaité trouver chez toutes les tendances politiques afin de garantir un avenir plus rassurant pour tous ainsi que la stabilité de notre pays.

Mais le manque de réactivité positive vis-à-vis de ce message a conduit à l'inverse de toutes les attentes et a conduit à l'évaporation des espoirs de tous en ramenant le pays à la période d'avant l'élection, marquée par le pouvoir totalitaire, les règlements de compte et le clientélisme politique, avec ce que ceux-ci engendrent comme manque de confiance contraire aux valeurs et aux intérêts de notre pays et aboutissant souvent à des résultats à conséquences néfastes. Aujourd'hui, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a un blocage politique absolu dans un climat social, économique, sécuritaire et même extérieur parmi les plus mauvais que le pays ait jamais connus durant la dernière décennie.

Suite à l'insouciance qui règne envers les véritables préoccupations du peuple de la part des institutions gouvernantes (exécutives, législatives et judiciaires), je ne vous cache pas, ni aux chers citoyens, que la situation est on ne peut plus chaotique et grave, même si mon devoir religieux, patriotique, professionnel et moral me contraint à inviter tous, à partir de cette tribune, à davantage de responsabilité. Enfin, et conformément aux dispositions de l'article 52 de la Constitution, je déclare ouverte, avec la bénédiction d'Allah, la deuxième session parlementaire ordinaire 2010 ".
traduction Saharamedias

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire