----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: UE - DG Développement - Stefano Manservisi
Sent: Thursday, May 27, 2010 12:06 PM
Subject: ce moment en Mauritanie
Cher Monsieur le Directeur général,
je me permets de faire suite à mes messages de vendredi 14 et de mardi 18.
A la veille du sommet franco-africain pour le cinquantenaire des indépendances au sud du Sahara, puis des pourparlers chez vous avec les bailleurs de fonds, selon les consultations de Décembre 2007 sous un régime mauritanien démocratique, il m’a semblé que des témoignages directs seraient plus utiles pour vous et vos collaborateurs, le Commissaire si vous le jugez bon, qu’une note en forme de ma part.
Voici ces témoignages immédiats – en fichier joint. En l’état où ils me sont parvenus.
J’ajoute seulement quelques tonalités :
1° la question identitaire, dans un régime aussi tendu que l’actuel, est explosive. Elle est difficile à toutes époques de la Mauritanie contemporaine, mais un régime consensuel et un président moralement irréprochable peuvent la formuler en termes attentistes, puis de compromis en cabrant le pays dans son ensemble vers de grandes tâches (Moktar Ould Daddah, la relation d’émancipation avec la France, la nationalisation de Miferma et même la guerre du Sahara). Les graves incidents devant l’Université de Nouakchott sont récents et pas débridés. La revendication des originaires de la vallée du Fleuve – dans le pays et dans la diaspora – est aussi mémorielle que pratique.
2° l’opposition se diviserait, comme en 2003 et en 2009, pour l’élection présidentielle si celle-ci rester à la discrétion du pouvoir autoritaire en place, mais elle est capable si un renversement du type de 2005 et sans les ambiguités malheureuses de la junte d’alors en 2006-2007, lui donne durablement l’initiative, de s’accorder en table ronde et de construire pérennement. Elle est aujourd’hui incarnée par trois types d’hommes également remarquables et de trempe :
- l’autorité morale du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi grandie par son attitude et son sans-faute depuis le putsch, et son contemporain de remarquable connaissance des dossiers économiques, diplomatiques et sociologiques Ahmed Ould Daddah
- une génération plus jeune, fort cultivée et choisissant des clivages moins consensuels, un dialecticien séduisant et constant depuis trois décennies Mohamed Ould Mouloud, et un « islamiste » très fin et tout simplement patriote Jemil Ould Mansour (c’est sur eux que le président Sidi et le Premier ministre, selon son esprit, Yahya Ould Waghef, comptaient s’appuyer pour bâtir une majorité qui ne soit celle du président, et non des militaires arbitres des élections parlementaires qui avaient précédé l’élection présidentielle en 2007
- les haratines charismatiques et de très grande force de caractère que sont Messaoud Ould Boulkheir et Boidiel Ould Houmeid.
L’ensemble, diversifié, est désormais très résolu, très coordonné. Inculture, arbitraire, copinage entre pouvoir d’Etat et fortunes privées, procès conduits en dépit du droit et du bon sens ou de toute instruction, les exaspèrent, les révoltent. Aucun n’a jamais aimé les militaires même si certains ont cru, dans les années 1980, en Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, par opposition à ses prédécesseurs…
En face, le pouvoir n’a plus les réseaux ni les collaborateurs politiques de ce dernier. Il semble aussi que le groupe de tête dans la hiérarchie militaire se restreint et se contracte de plus en plus. Ressources : les thèmes sécuritaires et les procès qui vont avec ; la répression brutale des manifestations ; des achats de conscience ou de notoriété qui choquent beaucoup ces jours-ci. Ainsi la venue de cet érudit égyptien, Youssef Al Qardaoui, célèbre prêcheur et président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, à l’invitation du président des oulémas mauritaniens, Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew, fréquemment emprisonné malgré sa mauvaise santé sous Ould Taya et jusques-là extrêmement considéré par tous.
3° précisément, les haratines qui constituent – relativement – le groupe « ethnique » le plus nombreux, sont à terme le salut du pays, puisque de race noire comme tous les Mauritaniens originaires de la Vallée du Fleuve, ils sont de culture et de sociologie maures et arabes. Le métissage est plus que réussi. Car il en ressort une fierté et un réalisme qui nous donneront des partenaires – difficiles, mais de taille. Donc fiables, relationnellement et en emprise sur leur pays.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz ne répond pas de la situation du pays – selon la configuration qu’il lui a donnée par son coup de 2008.
L’imprévisible est beaucoup plus probable qu’un développement stable et arrangé. Si encore l’Union et deux au moins de ses Etats-membres – France et Espagne – tenaient les éléments de l’équilibre, même artificiel et instable, nous aurions quelques prises. Or, les paramètres extérieurs au partenariat euro-mauritanien ou franco-mauritanien sont bien plus nombreux et déterminants que ceux dépendant de nous. Les Etats voisins, maghrébins ou sahéliens, ont cette analyse. Bien entendu, l'état des finances publiques et de l'économie réelle est lamentable : les outils manquent autant que l'argent.
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: UE - DG Développement - Stefano Manservisi
Sent: Thursday, May 27, 2010 12:06 PM
Subject: ce moment en Mauritanie
Cher Monsieur le Directeur général,
je me permets de faire suite à mes messages de vendredi 14 et de mardi 18.
A la veille du sommet franco-africain pour le cinquantenaire des indépendances au sud du Sahara, puis des pourparlers chez vous avec les bailleurs de fonds, selon les consultations de Décembre 2007 sous un régime mauritanien démocratique, il m’a semblé que des témoignages directs seraient plus utiles pour vous et vos collaborateurs, le Commissaire si vous le jugez bon, qu’une note en forme de ma part.
Voici ces témoignages immédiats – en fichier joint. En l’état où ils me sont parvenus.
J’ajoute seulement quelques tonalités :
1° la question identitaire, dans un régime aussi tendu que l’actuel, est explosive. Elle est difficile à toutes époques de la Mauritanie contemporaine, mais un régime consensuel et un président moralement irréprochable peuvent la formuler en termes attentistes, puis de compromis en cabrant le pays dans son ensemble vers de grandes tâches (Moktar Ould Daddah, la relation d’émancipation avec la France, la nationalisation de Miferma et même la guerre du Sahara). Les graves incidents devant l’Université de Nouakchott sont récents et pas débridés. La revendication des originaires de la vallée du Fleuve – dans le pays et dans la diaspora – est aussi mémorielle que pratique.
2° l’opposition se diviserait, comme en 2003 et en 2009, pour l’élection présidentielle si celle-ci rester à la discrétion du pouvoir autoritaire en place, mais elle est capable si un renversement du type de 2005 et sans les ambiguités malheureuses de la junte d’alors en 2006-2007, lui donne durablement l’initiative, de s’accorder en table ronde et de construire pérennement. Elle est aujourd’hui incarnée par trois types d’hommes également remarquables et de trempe :
- l’autorité morale du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi grandie par son attitude et son sans-faute depuis le putsch, et son contemporain de remarquable connaissance des dossiers économiques, diplomatiques et sociologiques Ahmed Ould Daddah
- une génération plus jeune, fort cultivée et choisissant des clivages moins consensuels, un dialecticien séduisant et constant depuis trois décennies Mohamed Ould Mouloud, et un « islamiste » très fin et tout simplement patriote Jemil Ould Mansour (c’est sur eux que le président Sidi et le Premier ministre, selon son esprit, Yahya Ould Waghef, comptaient s’appuyer pour bâtir une majorité qui ne soit celle du président, et non des militaires arbitres des élections parlementaires qui avaient précédé l’élection présidentielle en 2007
- les haratines charismatiques et de très grande force de caractère que sont Messaoud Ould Boulkheir et Boidiel Ould Houmeid.
L’ensemble, diversifié, est désormais très résolu, très coordonné. Inculture, arbitraire, copinage entre pouvoir d’Etat et fortunes privées, procès conduits en dépit du droit et du bon sens ou de toute instruction, les exaspèrent, les révoltent. Aucun n’a jamais aimé les militaires même si certains ont cru, dans les années 1980, en Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, par opposition à ses prédécesseurs…
En face, le pouvoir n’a plus les réseaux ni les collaborateurs politiques de ce dernier. Il semble aussi que le groupe de tête dans la hiérarchie militaire se restreint et se contracte de plus en plus. Ressources : les thèmes sécuritaires et les procès qui vont avec ; la répression brutale des manifestations ; des achats de conscience ou de notoriété qui choquent beaucoup ces jours-ci. Ainsi la venue de cet érudit égyptien, Youssef Al Qardaoui, célèbre prêcheur et président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, à l’invitation du président des oulémas mauritaniens, Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew, fréquemment emprisonné malgré sa mauvaise santé sous Ould Taya et jusques-là extrêmement considéré par tous.
3° précisément, les haratines qui constituent – relativement – le groupe « ethnique » le plus nombreux, sont à terme le salut du pays, puisque de race noire comme tous les Mauritaniens originaires de la Vallée du Fleuve, ils sont de culture et de sociologie maures et arabes. Le métissage est plus que réussi. Car il en ressort une fierté et un réalisme qui nous donneront des partenaires – difficiles, mais de taille. Donc fiables, relationnellement et en emprise sur leur pays.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz ne répond pas de la situation du pays – selon la configuration qu’il lui a donnée par son coup de 2008.
L’imprévisible est beaucoup plus probable qu’un développement stable et arrangé. Si encore l’Union et deux au moins de ses Etats-membres – France et Espagne – tenaient les éléments de l’équilibre, même artificiel et instable, nous aurions quelques prises. Or, les paramètres extérieurs au partenariat euro-mauritanien ou franco-mauritanien sont bien plus nombreux et déterminants que ceux dépendant de nous. Les Etats voisins, maghrébins ou sahéliens, ont cette analyse. Bien entendu, l'état des finances publiques et de l'économie réelle est lamentable : les outils manquent autant que l'argent.
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pièce jointe
Témoignages venant de Mauritanie
tandis que le général Mohamed Ould Abdel Aziz rencontre son homologue soudanais (celui-ci sous le coup d’une procédure internationale)
et que vont s’ouvrir, à Nice, le sommet du cinqantenaire franco-africain, puis à Bruxelles, les pourparlers avec les bailleurs de fonds
tandis que le général Mohamed Ould Abdel Aziz rencontre son homologue soudanais (celui-ci sous le coup d’une procédure internationale)
et que vont s’ouvrir, à Nice, le sommet du cinqantenaire franco-africain, puis à Bruxelles, les pourparlers avec les bailleurs de fonds
I – jeudi 14 Mai . 18 heures 41
Français : familier de l’Afrique de l’Ouest depuis 1955 - et de la Mauritanie depuis 1964 – longtemps responsable d’activités et d’intérêts européens dans la région
Je vais essayer de donner qq éléments de la situation qui bouge énormément. Bien sûr, demain sera une journée peut-être cruciale à NDBOU.(cf. courriels BFF des 14 et 18 Mai)
Pour le moment, les affrontements sévères entre police, garde nationale d'un côté et 'dockers' de l'autre sont inquiétants. Quand on parle de 'dockers', il faut comprendre qu'il s'agit plutôt de 'porteurs' pour le compte des grands (ou petits) commerçants qui forment une population - peut-être devrais-je dire une caste dans la mesure où l'on trouve à la fois des 'harratines', des 'noirs'mauritaniens ou d'autres pays subsahariens- trés précaire. Ils gagneraient aux environs de 500 ougiyas la tonne transportée et veulent 1000 mais on ne voit guère de dialogue dans cette affaire qui peut vite dégenéreren conflit 'racial'...
Concernant la situation générale, je serai prudent: il faut toujours se méfier des 'chitaris' que l'usage du téléphone portable n'a fait qu'augmenter. A court terme, les politiques ne semblent pas trés lisibles et on a la curieuse impression d'un régime à la fois peu démocratique dans ses manières mais en même temps d'une certaine agitation ou faiblesse dans la conduite des affaires dont on pourrait donner bien des exemples. Peut-il continuer ainsi trés longtemps?
A moyen ou long terme, la Mauritanie aprés 50 ans d'indépendance, ne semble pas encore avoir trouvé sa place...
II - vendredi 21 Mai . 13 heures 41
Mauritanien : un des premiers responsables de la communication politique jusqu’au coup militaire de 2008
Au plan national, Nouakchott a été, ces deux derniers jours, le théâtre d'événements qui méritent d'être signalés.
1) Elle a reçu, avec forte mobilisations d'islamistes de toutes obédience, le Cheikh Youssouf El Gharadaoui, un des grandes prêcheurs de l'islam politique. a l'aéroport, il a déclaré qu'il ne voulait pas venir dans cette terre que souillait le drapeau israélien, et qu'il remerciait Mohamed Ould Abdel Aziz d’avoir permis qu’il effectue cette visite. Cela a déplu à beaucoup de mauritaniens, même ceux qui avaient longtemps milité pour la rupture des relations avec Israël : ils se sont rappelé que cette rupture a été décidé sur ordre de Khadafi, et que la souveraineté du pays en avait pris un très grand coup.
2) El Gharadaoui est l’invité de Mohamed El Hacen Ould Dedew, le leader incontesté des islamistes politiques en Mauritanie, dont Ould Abdel Aziz est entièrement tombé, semble-t-il, sous l’emprise. Celui-ci a déclaré, avant hier mercredi que le procès des islamistes d’Al Qaïda actuellement en cours, est injuste et que les verdicts déjà prononcés sont inéquitables ! Le Parquet a dû le remettre à l’ordre. Il a été reçu le lendemain par Ould Abdel Aziz, en même temps que son hôte el Gharadaoui - et avec honneurs et caméras.
3) Le même jour, Ould Abdel Aziz a également reçu Alain Joyandet qui a re-confirmé, malgré l’appel de l’opposition à saisir l’occasion de sa visite pour donner un signal en faveur de la Démocratie en Mauritanie et du respect par OAAziz de l’Accord de Dakar, le soutien inconditionnel de la France au pouvoir mauritanien.
4) OAAziz et Joyandet ont déjeuné en tête-à-tête. A Nouakchott, la rumeur que la France a demandé à la Mauritanie de répondre positivement à l’exigence de l’Aqmi de libérer ses détenus à Nouakchott a été fortement crédibilisée par ce déjeuner. Certains vont même jusqu’à trouver là une explication aux déclarations quasi-provocatrices de Monsieur Dedew : il préparerait l’opinion à la « licité » d’un verdict à la malienne dans l’affaire des personnes dont la libération est revendiquée par l’Aqmi et dont, semble-t-il, les assassins des quatre français à Aleg.
5) Mercredi 19 mai, le Wali de Dakhlet Nouadhibou, qui dirige une administration régionale presque entièrement composée d’Oulad Bousba (le Gouverneur, le maire central, l’un des principaux chefs militaires régionaux, le Directeur régional de la sûreté nationale, le Directeur du Port de la Baie du repos et son adjoint et d’autres chefs de services et responsables militaires), a procédé à la destruction d’un quartier précaire avec une rare brutalité. Il a même utilisé les manœuvres et porteurs ghanéens pour remplacer les nationaux qui ont refusé de brutaliser les leurs. Il a utilisé l’armée et les forces de la police. Il semble que la zone dégagée servirait à l’armée. L’opposition a protesté dans une déclaration. La situation de NDB inquiète de plus en plus. Ould Abdel Aziz prépare-t-il le poumon économique du pays, frontalier du Maroc, son propre pays d’origine, comme éventuelle base de repli en cas de pépin ? Ou le prépare-t-il à autre chose (nouvelle capitale du pays plus « sécurisante », base militaire( ?)).
6) Certaines agences de presse rapportent que le Mali a décidé de transférer les débarquement de ses marchandises vers le Port de Dakar, au lieu de celui de Nouakchott.
III – samedi 22 Mai . 23 heures 53
Mauritanien : un ancien ministre de Moktar Ould Daddah
Pour notre situation c'est la France qui est responsable ou tout au moins M.Sarkosy et son groupe.Ce n'est un secret pour personne. Se rendent-ils seulement compte que ce "qu'ils ont mis en place" contre vents et marées et sans aucune subtilité, ne peut pas tenir? Il faut l'espérer car il y va à l'avenir de l'intérêt (bien compris ) de la France (et non d'un Lobby particulier), de la stabilité du Pays et par voie de conséquence de la stabilité des deux sous-Régions Nord et Sud et donc de l'intérêt de L'Europe et partant l'intérêt de l'Occident et de la Chine.Et aussi de la Russie
Evidemment, Israel et le groupe Bourgi et les Narco- trafiquants, la stabilité de la Mauritanie et de ses voisins est certainement le dernier de leur souci, sans compter qu'elle est peut-être leur objectif inavoué evidemment: autrement, leur acharnement ne peut pas s'expliquer !
IV – mercredi 26 Mai . 08 heures 09
Français : le même qu’en I
Revenu de Mauritanie pour une quinzaine de jours, j'apprends hier soir le verdict du procés expéditif. Les trois jeunes sont condamnés à mort. Les menaces de l'un d'entre eux sont-elles sérieuses. En tous cas, elles ont été proférées en plein prétoire. Du coup, la responsabilité pèse sur les épaules d'Aziz. Quoiqu'il fasse, on mettra en avant les 'consignes' de Sarkozy 'le juif' (c'est ce que prétendent les mauritaniens en général) d'autant que Joyandet est passé à NKT merecredi dernier. La situation en Mauritanie peut se résumer ainsi : économiquement plate, politiquement incertaine et 'sécuritairement' dangereuse. Ces affirmations demanderaient àêtre développées
V – mercredi 26 Mai . 15 heures 46
Mauritanien : le même qu’en II
Voici, pêle mêle, les impressions et questions soulevées à Nouakchott par le procès des salafistes :
l'impression qui se dégage ici, est que le procès a été organisé au pas de charge et qu'il y a eu "sélection "des prévenus à juger. Par exemple, Khadim Ould Semane, proche cousin de OAAziz et l'une des figures-clés de ce dossier, n'a pas été jugé. Il a été arrêté, pourtant, en même temps que Ould Sidina notamment. Pourquoi ne figure-t-ildonc pas parmi les personnes jugées? Mystère.
On s'interroge également sur le déroulement du procès lui-même : Les "lampistes" et autres prévenus de second rang sont passés les premiers et les "durs" sont passés en dernier. pourquoi?
La peine de mort prononcée contre les assassins des touristes français(Ould Chabarnoux, Ould Sidina, Ould Haiba) est...prosaïque, sachant que jamais, depuis les années 80, une telle peine n'a été exécutée. Elle laisse donc la porte ouverte à de nombreuses spéculations : transformation en condamnation à perpète, pardon des ayant droits, grâce présidentielle, simulacre d'évasion, etc. et bien entendu à un éventuel échange avec l'Aqmi.
Et le rôle de Joyandet et de l'ambassadeur de France dans tout cela? Que se sont dit Joyandet et OAAziz au cours de leur déjeuner en tête-à-tête?
Pourquoi Dedew, qui est plus que jamais proche de OAAziz, se prononce-t-il publiquement contre le procès en cours? Est-ce pour préparer l'opinion à un éventuel dénouement heureux pour les condamnés, dans le cadre d'un scénario "Aziz l'homme de bien" corrige les injustices de la justice? Est-ce pour prendre date avec l'histoire salafiste?
Autre zone d'ombre et non des moindres : Les trois tueurs des français ont fortement revendiqué l'appartenance à l'Aqmi, se servant même du box pour faire la propagande pour la nébuleuse terroriste, mais ils ont fortement nié avoir tué les français, se contentant de dire qu'"ils auraient été honorés de le faire". Qu'est-ce à dire? Sont-ils vraiment des assassins? Ou de simples "couvertures" comme il y en a souvent dans des les crimes auquels se mêlent les renseignements des Etats ?
VI – jeudi 27 Mai . 0 heure 22
Mauritanien : un avocat défenseur des droits de l’homme depuis sa prestation de serment en 1983 – tous les grands combats politiques, y compris « l’affaire Hanevy Ould Dehah »
- le procès ; le procès a été très mal géré parce que mené par des magistrats qui n'avaient aucunre compétence pour le mener à des fins utiles en matière de lutte contre le terrorisme, je veux dire par là des magistratrs capables d'instruire pour découvrir des informations utiles, confondre des accusés, démontrer à tous ceux qui suivent le procès qu'ils sont capables de dominer les accusés mais aussi le Ministère public et de décider de l'issue de chanque audience.
En fait, durant le procès alors que ne comparaissaient que quelques éléments, le palais de justice était assimulable à la caserne d'un pays en Etat de guerre alors qu'un tel état ne se justifait point sauf pour jouer au cirque et ce fut le cas.
Alors que la loi mauritanienne sur le terrorisme ne préscrit pas de peine capitale, ils sont condamnés en vertu des dispoistions de la loi géénrale c'est à dire la le code pénale, comme si les magistrats vpuilient dire nous les avons condamnés à la peine capitale et pourtant le Ministère français des affaires étengères s'est démarqué d'une telle peine
Le procès était organisé par le pouvoir avant la réunion de Bruxelles pour dire peut être aux occidentaux, nous avons organisé le procès et ils ont été condamnés.
Pourtant durant le procès : plusieurs jeunes avaient été arrêtés et font actuellement l'objet d'enquête et seraient très proches de AL KAIDA du maghreb en somme il s'agit de cellules dormantes que le pouvoir a toujours rejeté son existence sur son territoire.
Le procès n'est pas encore terminé, les jugements font l'objet d'appel et par la suite feront l'objet de pourvoi en cassation
- Dedew est devenu le conseiller le plus écouté de Ould abdel AZIZ. c'est ainsi qu'il a invité son ami EL KARADAWI pour être reçu par AZIZ et à diner par le chef d'état-major !!!!
Après les premiers verdicts dans le procès des islamistes : il a qualifié les jugements d'arbitraires et d'injustices parce qu'ils ne se fondent ni sur des aveux ni sur des témoignages et non plus sur des présomptions et qu'ils sont contraires aux orientations du Président de la République et aucune réaction ni du ministère de la Justice ni du Procureur général n'a été enrgistrée alors que toute réaction de ce genre est souvent l'objet de réaction fracassante du procureur
c'est pourquoi l'un des journalistes n'a pas manqué de dire qu'il ne comprend pas le silence du procureur aux propos de DEDEW surtout que lorsque les avocats en parlent et c'est leur domaine le procureur use de menace et de chantage
- Passage de Joyandet : il est venu pour faire les éloges du système et éventuellement pour obtenir des concessions ou des privilèges pour les amis de SARKOZY
- les choses dans leur ensemble : l'inconsistance, l'improvisation, l'incohérence, le mal qui gangrène tout le système caratérisé par l'incompétence à tous les niveaux
L'ambassadeur de l'Union Européenne a déclaré dans une interview à la Tribune qu'il a conseillé au gouvernement de différer la réunion de Bruxelles et ce jour la presse a revelé que l'ambassadeur d'Espagne a été reçu à l'improviste par AZIZ avant que son avion ne décolle pour assister à l'investiture de son ami Oumar Bechir et je pense que l'ambassadeur est venu peut être pour le même conseil que l'ambassadeur Union Européenne avait prodigué, l'Espagne préside actuellement l'Union.
- L’opposition commence à mettre la barre très haut, mais elle a besoin de renforcer davantage ses capacités de mobilisation et de poursuivre son action à tois les niveaux surtout que le pays connaît la plus grande crise économique et sociale de son histoire parce que entre les mains d'une bande d'incomppétents sans pouvoir parce que seul AZIZ dirige le pays.
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