Mauritanien d'adoption depuis un service national français effectué à l'Ecole nationale d'administration mauritanienne (Février 1965 . Avril 1966), je souhaite dialoguer ce que je continue d'apprendre de la Mauritanie, et - avec mes amis mauritaniens - ce que je sais du legs de leur fondateur moderne : Moktar Ould Daddah, qui me surnomma Ould Kaïge (Mars 1974). L'accompagnant à son retour d'exil (Juillet 2001), j'eus l'honneur de relire ses mémoires. - b.fdef@wanadoo.fr
mardi 31 mars 2015
journal d'il y a cinquante ans
Toutes appréciations de personnes ne sont que d'époque et jusqu'à plus amplement vécu.
La réalité de ces dix-huit premiers mois en Mauritanie est d'une intense fraternité d'accueil, et de découverte de personnalités dont aucune ne fut banale ni indifférente.
La réalité de ces dix-huit premiers mois en Mauritanie est d'une intense fraternité d'accueil, et de découverte de personnalités dont aucune ne fut banale ni indifférente.
Mercredi 31 Mars 1965
Me voici depuis un mois et
demi en Mauritanie. Parti dans l’enthousiasme, je n’ai senti la séparation
d’avec les miens, qu’en embrassant Maman bouleversée à l’aéroport, qu’en me
retrouvant seul dans ma chambre (n° 13) à l’Hôtel des Députés.
Expérimentation concrète de
ma dépendance à l’égard des autres. A quel point, j’étais prostré la première
semaine, parce que seul, sans affection à donner ou à recevoir. Et combien progressivement,
je me suis rééquillibré à mesure que je me suis senti plus entouré. Et je vis
bien le texte de Pascal, dicté à mes élèves : « car quelque possession qu’il ait sur la
terre, quelque santé et commodité essentielle qu’il ait, il n’est pas
satisfait, s’il n’est dans l’estime des hommes ». Francis [1]
et les Ballèvre [2] ont joué un rôle essentiel,
pour cela, et le jouent toujours.
Premier contact avec
Francis, lorsque j’ai reçu la décision m’affectant dans son appartement. Peu
favorable. M’a paru ouvert, mais un peu sacrastique. Il était d’ailleurs
entouré de ses amis : Chabas, Roumeas, etc… Puis découverte progressive,
et réciproque. J’ai su par M. Planty (professeur au lycée), qu’il avait quitté
la Compagnie de Jésus. Et un dimanche, il m’a longuement parlé. De la perte de
sa foi. De son enthousiasme juvénile, en entrant : « Merci, Seigneur,
de m’avoir choisi, de m’avoir donné la Foi ». Puis études de philosophie.
Et dessèchement progressif. Questions multiples. Perte progressive de la Foi.
Impression croissante de jouer la comédie, sous la soutane. Particulièrement
avec ses élèves de philosophie, pendant sa régence à Lyon. Et pourtant, un
jeune espoir de la Compagnie – ce que je crois sans peine. A quitté la
Compagnie, l’an dernier. En pleine liberté. Sûr qu’il n’y avait pas rupture,
retour en arrière. Mais pleine cohérence dans son itinéraire. M’a décrit la
peine profonde de ses parents, puis leur accoutumance. Et maintenant le voici
en Mauritanie. Et depuis quelques jours, dans sa petite villa, du Finistère
comme il dit joliment.
Un beau regard bleu. Front
dégarni. Mais beaucoup de bonté. Il m’a parlé un peu de son mariage. Calmement,
de lui, de son expérience de la Compagnie, de l’immense liberté dont il y
jouissait. Et au bout de quinze jours, je lui ai parlé à mon tour de mes
questions, de mes éventuelles vocations. Soulignant combien le hasard était
prodigieux qui nous réunissait. Il ne dit rien pour me choquer. S’étant senti
un peu responsable de ma vocation éventuelle. Et il me parle avec beaucoup
d’aisance de la Compagnie. Tout cet « apprivoisement » réciproque a
eu surtout lieu pendant que Claude Baehrel et Jean-Pierre Manya qui occuperont
l’appartement avec moi, étaient en tournée. Et j’aime cette façon cavalière que
Francis a pour mettre fin à nos conversations. Depuis qu’il a déménagé, nous
nous voyons évidemment moins, mais notre dîner avec le général Méric, le fait
qu’il m’ait emmené au théâtre… etc…. fait que nous ne perdons pas le contact.
Son maître-mot est
l’efficacité. La seule réalité est l’homme. M’a évoqué longuement la
fonctionnarisation et le vide intérieur de beaucoup de prêtres, etc… Le fait
que les chrétiens et l’Eglise ont la vérité avec un grand V. Et en pensant à
lui, le mot de saint-Ex. dans Citadelle, que j’ai commencé de lire
à la plage dimanche dernier, me revient, qui dit à peu près : celui qui
interroge et pose des questions, cherche l’abîme. Francis cherche surtout à
comprendre e monde, l’homme. Il a cessé de chercher à connaître Dieu. Et la
découverte du monde et de l’homme, n’étant plus faite en fonction de la réalité suprême : Dieu, il s’est enlisé.
« Deus in adjutorium meum intende, Domine ad adjuvandum
me festina » … “ J’interdis que l’on interroge, sachant
qu’il n’est jamais de réponse qui désaltère. Celui qui interroge, ce qu’il cherche d’abord c’est l’abîme ’’ Saint-Exupéry, Citadelle, p. 21.
*
*
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Et puis découverte progressive,
et à chaque fois nouvelle, à chaque fois neuve, et émouvante, des Mauritaniens.
Par amitié successivement approfondie.
Accueil. Etrange parenté de fond, que je croyais être,
intellectuellement, vu de Paris, et que j’expérimente réellement.
Tout d’abord mes classes. La
section des chefs de bureau, quarante à cinquante ans d’âge. Noirs et beïdanes.
Attachants au possible. A qui l’on peut tout dire. Devant qui, je suis détendu,
car je sens que j’en suis aimé. Ardeur au travail. Ardeur de néophytes . Vantant
la difficulté des cours.
Rencontre d’abord de Sissoko
Abdoulaye (chef de subdivision à Sélibaby). Longue conversation près de l’Hôtel
des Députés. Puis à la maison, quand il est venu m’offrir un
« bou-bou ». Son attachement pour la France. Impossible d’oublier la
France. C’était le lundi 8 mars.
Et puis Malick Athie, autre
Noir du Fleuve, que je rencontre près de l’Hôtel des Députés, que je revois
dans sa chambre à l’Hôtel, qui m’offre le thé et aussi une jolie tenture
ivoirienne, qui orne maintenant mon étagère. Avec le recul, je m’aperçois aussi
qu’il aurait voulu que je le favorise un peu. J’ai nettement dit que cela était
impossible. Mais il est quand même bien gentil.
Alassane Traoré – aussi, est
venu me voir à la maison avec un de ses amis, qui avait été en France, il y a
deux ans, et avait particulièrement été frappé par
– le fait que tout le monde travaille (vg.
certaines femmes)
– le champ de bataille de Verdun
Un attachement à la France, vraiment
touchant, et bien chaud au cœur.
La classe des judiciaires.
Plus difficile. Des jeunes de dix-huit à vingt ans. L’indépendance pour eux est
la situation normale (alors que pour les chefs de bureau, c’est trop récent,
pour qu’ils y modèlent réellement leur pensée). Beaucoup d’orgueil, guère de travail.
Mais, chez certains (Mohamed Lemine Ould Saal Ballah) une allure formidable. Et
cette conscience, surtout chez Mohamed Lemine, de toutes les valeurs, de toute
la tradition du désert, de toute une richesse. Combien c’est vrai. Certes, ils
se prennent au sérieux : Mohamed Saïd, surtout. Certes, il y a des
accrochages (corrigé de la dissertation : « facteurs de division et
facteurs d’unité dans le monde actuel »). Mais parfois, c’est merveilleux
de franchise et de netteté. Et après tout, je crois que je gagne leur
confiance.
Les secrétaires-dactylo., en
majorité noirs. Classe turbulente, mais que maintenant j’aime. Questions,
souvent bizarres, ou alors essentielles : qu’est-ce que l’homme ? Un
après-midi, « explication » du christianisme à trois d’entre eux. Un
autre, passionné par Pascal. Une classe détendue, elle aussi. Et des femmes
bavardes à l’excès. J’ai commencé à faire copier des lignes, lundi dernier.
La section financière :
un peu terne. Je la connais mal. Majorité noire.
Mohamed Salem Ould M’Khaïtirat.
D’après Madame Darde qui le tenait de Cheïbani, m’a attendu à plusieurs avions.
Gentil au possible. C’est le premier Maure que j’ai connu en Mauritanie.
Réservé. Peut-être pas très intelligent. Mais silencieux et bon.
Et puis Cheïbani, arrivé le
lundi 15 Mars, qui a pris tout de suite contact avec moi. Et que je vois tous
les deux jours. Très occidentalisé. Essaye d’avoir une vision globale de la
Mauritanie. A ce que je crois, situation un peu délicate. S’oppose à certains
ministres. Au fond, controversé. Mais nous sympathisons. Et je crois que je
vais l’aimer, malgré qu’il se prenne au sérieux.
Grâce à une lettre opportune
de Madame Darde, j’ai pris contact avec Ahmed Ould El Kori. Il est venu à la
maison samedi soir. Il est aussi dans la classeq des chefs de bureau. Un bon
paysan auvergnat. D’une bonté et d’une spontanéité totale. Aimant la France, et
expliquant son attachement par certain administrateur « qu’il aime
trop » ce qui veut dire : beaucoup. Messmer, commandant à Atar, qui
facilite son voyage à La Mecque, aussi. A évoqué le problème des Noirs, avec
lequel problème il faudrait finir au plus vite. Et puis aussi des jeunes qui
n’ont plus le respect des vieux, etc…. je lui parlais de la classe des
judiciaires.
Hier, je suis allé prendre
chez lui, le thé. Ahmed Saloum Ould Haïba est venu : le père de Cheïbani.
Ils sont parents. J’étais subjughué par Ahmed Saloum. Profil fin et bronzé,
encadré par le turban très bleu. Bou-bou, très simple et blanc. Et parlant avec
vivacité et aussi beaucoup de calme. Donnant l’impression de beaucoup de
détachement. Il a été vice-président du Grand Conseil de l’A.O.F., ministre de
l’Intérieur, puis de la Santé. Est actuellement député. Influence considérable
à Tidjikja. M’a parlé du Parti, de l’histoire de la Mauritanie, de Mokhtar [3],
honnête, sincère, mais qui croit que tout le monde est comme lui. Prônait le
régime présidentiel, mais déçu actuellement. Abaissement de l’Assemblée
nationale lui apparaît dangereux, les députés voient leur influence locale diminuer.
Et puis le discours d’avant-hier de Mokhtar, au meeting, demandant au Parti de
faire primer le « militantisme » [4]
sur la compétence, pour le choix des candidats aux élections, lui paraît
dangereux. « valabilité », représentativité, popularité, lui paraissent
les critères essentiels pour le bon député. Et d’ajouter, à un moment, que tout
marche plus mal depuis l’indépendance. Que son seul but, sa seule direction de
pensée, c’est l’intérêt de la Mauritanie. Ne pas faire passer le Parti
par-dessus la Mauritanie. Et nous nous sommes quittés à la nuit noire.
Auparavant, il avait « donné le bonjour » à Ahmed Ould El Kori, de
nombreux parents et connaissances.
Impression que tout le monde
se connaît en Mauritanie. Vaste atmosphère de famille. Peut-être liée à la vie
nomade.
J’oublie le portrait de
Marouf, ancien ministre de l’Economie [5].
Masque à la Bourguiba. Beaucoup de passion en lui. Jean-Marie Ballèvre, qui a
été son conseiller, le ditxénophobe et nationaliste. En tout cas, plein de feu.
Et je le vois, hier, après la conférence de Monteil, évoquer certains problèmes
de sédentarisation trop anarchique. On sent beaucoup de foi en lui. Et le
lendemain de mon arrivée, j’ai pris le thé chez lui, avec Salem M’Khaïtirait.
Il m’a beaucoup impressionné.
Et puis aussi, Mohamed
Abdallahi Ould Moktar dit Allaoui, un de mes grands élèves, que je rencontrai
au marché il y a quinze jours. J’aurais voulu prendre en sténographiesa
description de la brousse. Fixer la façon de prononcer avec amour le mot de
chamelle, de petits chameaux. Et à travers ses yeux et ses paroles, je voyais
la symphonie branche, brune et ocre des troupeaux autour du puits, dans la
poussière dorée du soir, et le bruit confus des cris et des chants, et la nuit
qui s’avance.
*
*
*
Et puis, c’est l’ambiance de
Nouakchott qui me revient au cœur, et que l’on découvre, et que l’on sent pour
peu que l’on se promène vers dix-huit ou dix-neuf heures, dans le calme.
Nouakchott est peut-être artificielle mais elle reste mauritanienne. Et ces
gens, allongés en cercle sur le sable rouge ou fauve, qui bavardent ou se
taisent, dans la pénombre qui les envahit. Et ces Maures qui avancent
lentement, sous la lumière verticale et aveuglante, la main dans la main. Ces
bou-bous, bleus clair ou blancs, qui flottent et se déploient comme des voiles
de barques, dans le soleil et le vent. Ambiance aussi un peu monastique, car
chacun va droit son chemin. Absorbé dans ses pensées. Et enveloppé dans son
bou-bou, que l’on tient serré derrière le dos, ou que l’on laisse flotter
autour de soi. Et aussi ce silence général. Car les constructions sont
espacées. Point d’écho. Et le sable est partout. Et le soleil, la lumière sont
partout. Les voitures sont nombreuses, proportionnellement à la population.
Mais l’effervescence du boulevard saint-Michel à Paris, ou du pont Servatius ( ?
– vérifier) à
Saint-Louis, n’existe pas ici. Calme et lumière de certain monastère, de
Solesmes, quand les moines circulent, rapidement, avec le sourire, se rendant à
telle ou telle tâche, ou se regroupant pour l’office.
Hier, mardi 30 Mars,
conférence de Monteil [6] :
« nomadisme et sédentarisation ». A en juger par les questions de
Mohamed Ould Cheikh [7]
et par ce que rapportait Abdoul Aziz Bâ ce matin, il a été décevant. N’abordant
pas les problèmes concrets et pratiques.
Vu Abdallahi Ould Daddah, au
sortir de la conférence. Nous avons pris rendez-vous pour ce soir. Charme fin
et délicat. Silence et timidité, que j’avais tant apprécié à Paris.
*
*
*
Voici que la Mauritanie,
dont je ne connais pourtant que la capitale, me devient mienne. Et je sais que
je ne fais que commencer à la découvrir. Au fond, il faut me
« beïdaniser » l’âme. Rendre visite aux gens. Sourire. Profiter de
cette facilité générale, de cet accueil de partout. De cette simplicité totale.
L’acquérir aussi cette simplicité. Ces ministres qui circulent à pied,
simplement. Cette ambiance de famille. C’est ce qui me frappe le plus, cette
ambiance de famille. Certes, il y a sûrement des rivalités. Mokhtar est
discuté, parce que trop sincère, trop droit, et recevant tout le monde. Mais le
fond demeure.
deux pages manuscrites à saisir …
12 heures 10
Je viens d’écrire pendant
une heure et demi. Les « judiciaires » me faisaient une
narration : « un coin de brousse que vous aimez », et Mohamed
Taki vient de me rendre sa copie. Et il décrit Tidjikja, unique au monde, monde
qu’il a pourtant visité. E la porte de sa maison taillée dans la masse d’un
arbre. Du bois « naturel ». Sincérité. Lyrisme. Enthousiasme. Et le
pays pénètre en moi.
Comme on comprend
l’attachement des administrateurs, de saint-Exupéry, de Psichari, de
Foucauld !
Béni sois-tu mon Dieu, pour le désert,
pour ces garçons droits, aux yeux
brillants
pour le goût d’aimer et d’apprécier
que tu as mis en moi.
Béni sois-tu pour ces heures,
ces jours, ce mois.
+
17 heures 30
Reçu une lettre de
une
demi-page manuscrite à saisir
[1] - Francis de Chassey –
[2] -
Jean-Marie Ballèvre, ancien élève de l’Ecole nationale de la France d’Outre-Mer,
administrateur, ayant « commandé » à Moudjeria, à Méderdra puis
commandant du cercle de la Baie
du Lévrier (Port-Etienne, future Nouadhibou), il est conseiller technique au
ministère du Plan quand j’arrive en Mauritanie et travaille auprès de Bocar
Alpha Ba, Bamba Ould Yezid, Birane Mamadou Wane qui s’y succèdent ; à
l’époque, son accueil, celui de sa femme Catherine, plusieurs fois par semaine
à leur table, et nos matinées de plage, sont décisifs pour mon équilibre
personnel et aussi un dialogue sur ce que je découvre à mesure du pays ;
je le surnomme donc « mon père en Mauritanie »
[3] - une
circulaire du vice-président du Conseil de gouvernement a précisé dès le ---
1957 l’orthographe de son prénom : Moktar. Je ne la respecte pas encore à
mes débuts mauritaniens (beaucoup d’Européens prononcent « mortar »)
et, aujourd’hui, elle n’est plus
respectée.
[4] -
[5] - plus précisément Mohamed
El Moktar Ould Cheikh
Abdallahi, dit Marouf
[6] -
[7] -
lundi 30 mars 2015
Dey Ould Sidi Baba, ministre de la première heure mauritanienne et carrière de premier plan au Maroc - notice wikipédia
Dey Ould Sidi Baba
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Dey Ould Sidi Baba
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Fonctions
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4e Président de la Chambre des représentants
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Premier ministre
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Législature
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Prédécesseur
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Successeur
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Biographie
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Nom de naissance
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Dey Ould Sidi Baba
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Lieu de
naissance
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Date de décès
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Lieu de décès
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Nationalité
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Parti politique
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Biographie
Dey Ould Sidi Baba commence sa carrière politique en 1959 en occupant le poste de Conseiller au Ministère des Affaires étrangères. En 1963, il est nommé ambassadeur délégué permanent aux Nations unies et représentant du Maroc au Conseil de sécurité des Nations unies. Au sein de l'ONU, il préside la commission chargée par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge. En 1966, il est nommé vice-président de l'assemblée générale des Nations unies.1958 - 1959 Conseiller au Ministère des Affaires étrangères. 1959 – 1961 Directeur de la Division Afrique au Ministère des Affaires Étrangères. 1961 – 1962 Ambassadeur du Maroc en Guinée. 1963 – 1965 Ambassadeur délégué permanent aux Nations Unies et représentant la Maroc au conseil de sécurité des Nations Unies. 1964 - 1965 Président de la commission d'enquête chargé par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge.
1964 - 1967 Membre du groupe d'expert chargé par le conseil de sécurité d'enquêter sur le problème de l'Apartheid en Afrique du Sud.
1965 - 1967 Ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies. 1966 - 1967 Vice Président de l'assemblée Générale des Nations Unies. 1967 – 1971 Ministre au Cabinet Royal. 1971 – 1972 Ambassadeur du Maroc en Arabie Saoudite. 1972 – 1973 Directeur de Cabinet Royal. 1973 - 1974 Ministre de l’Education Nationale. 1974 - 1977 Ministre des Habous et des Affaires Islamiques.
En 1977, Dey Ould Sidi Baba marque un retour sur la scène politique marocaine en participant à la fondation du Rassemblement national des indépendants avec Ahmed Osman. Il préside entre 1977 et 1983 la Chambre des représentants marocaine en succédant à Mehdi Ben Bouchta. 1977 - 1984 Président du Parlement.
Carrière politique
Hommage. âlem, diplomate et patrioteDey Ould Sidi Baba était Mauritanien, il a choisi d'être Marocain. Il a gravi tous les échelons jusqu'à la présidence du Parlement. Son inimitié avec Driss Basri est légendaire. Retour sur le parcours d'un homme politique à part.
Dey Ould Sidi Baba avait consacré sa vie à sillonner l'Afrique pour le compte du Maroc. Avec sa disparition en 1992, une page est tournée. Celle de la saga étonnante de ces Mauritaniens d'origine, devenus plus Marocains que les autres et qui ont porté à ce pays un amour sans condition, une passion poussée jusqu'à la déchirure. Dey Ould Sidi Baba, en compagnie de Fal Ould Omeir, Horma Ould Babana et Mokhtar Ould Bah, et une dizaine d'autres Mauritaniens, avait rejoint le Maroc en 1958. Accueillis en héros, ces hommes qui plaidaient pour un grand Maroc uni, ont aimé ce pays au point d'en épouser les causes. "Dey fut un rare exemple, disait Hassan II. Non seulement parce qu'il a choisi le Maroc en abandonnant tout ce qu'il aurait pu avoir ailleurs, mais aussi parce qu'en intégrant le royaume, il a conservé la même conduite des années durant. En cela, Dey a forcé le respect de tous qu'il s'agisse de ses amis ou de ses adversaires politiques. C'était en vérité un homme d'une grande intégrité intellectuelle et matérielle et qui n'avait d'autre souci que la recherche de la vertu". Il n'était pas dans les habitudes de Hassan II de faire l'apologie de ses sujets quelles que soient leurs qualités, pourtant à la mort de Dey Ould Sidi Baba, le monarque avait tenu à présenter ses condoléances à sa famille en rendant un hommage brillant au personnage. C'était en automne 1992, Dey Ould sidi Baba venait juste de s'éteindre. Dès le départ, l'homme, rompu à la culture politique, est promu à de hautes responsabilités au sein de l'administration marocaine. Le Maroc de l'indépendance ne faisait pas de différence entre les fils du terroir et les "frères Maghrébins" surtout quand ces derniers faisaient allégeance sans condition à la monarchie. Ses premières armes, il les fourbira aux Affaires étrangères. Après sa nomination au poste de Conseiller au Ministère des Affaires étrangères en 1959, le personnage prend l'initiative d'y créer la direction de la Division Afrique. Dès 1963, il est nommé ambassadeur délégué permanent aux Nations unies et représentant du Maroc au conseil de sécurité des Nations Unies. Fin diplomate, Dey ne tardera pas à être propulsé aux plus hautes responsabilités au sein de l'ONU. En 1963, il est nommé président de la commission chargée par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge. Une bonne connaissance des problèmes africains lui vaudra de faire partie des experts chargés par le Conseil de sécurité d'approfondir les recherches sur le problème de l'apartheid en Afrique du Sud. Nommé vice-président de l'assemblée générale des Nations Unies en 1966, Dey avait notamment réussi, dans les coulisses, à approcher et tenter d'amadouer un certain Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait alors la délégation algérienne aux sessions régulières et spéciales de l'Assemblée générale depuis 1963. "Même Bouteflika avait fini par succomber au charme de ce diplomate, toujours tiré à quatre épingles et qui savait trouver les mots pour détendre l'atmosphère oo pour aborder un sujet brûlant" rappelle cet ex diplomate algérien qui précise que Dey essayait déjà à l'époque de gagner les Algériens à la position marocaine sur le Sahara. C'est pour cela, comme le rappelle un de ses anciens compagnons que Dey citait souvent le cadi mauritanien Sidi Ahmed Lamine Chenguiti, qui a consacré une grande partie de son œuvre à plaider pour la marocanité de la "Mauritanie". Ce dernier a notamment écrit dans son Kitab El Wassit, que "les liens de la Bayâ qui unissent le Chenguit à l'Empire chérifien datent du règne de la dynastie des Almoravides". Juste après la marche verte, il est chargé par Hassan II de donner un coup de main à Ahmed Osman pour fonder le RNI (Rassemblement National des Indépendants). Il fera ainsi de la politique sans trop se mouiller. De son passage au RNI, il gagnera dans cette affaire le perchoir, en tant que président de l'Assemblée Nationale et un siège de député de 1984 jusqu'en 1992. . Du cabinet royal à la présidence du Parlement, en passant par une longue carrière de diplomate, Dey avait assurément le sens du consensus. "Pas le consensus mou, celui des compromis faciles, mais une force de caractère doublée d'une grande sagesse, qui faisait que Dey trouvait toujours les mots qu'il fallait pour calmer une personne, dénouer un conflit ou faire patienter un impulsif" se remémore cet ex-député ; D'ailleurs, la plupart des hommes politiques interrogés reconnaissent qu'entre Driss Basri et Dey Ould Sid Baba, le courant n'est jamais vraiment passé. Même à l'époque où l'homme s'occupait des destinées de l'éducation nationale ou bien deux ans plus tard, de celles du département des Affaires islamiques, il n'a jamais voulu s'acoquiner avec l'homme fort de Settat. Plus qu'un conflit de personnes, il y avait entre les deux hommes une conception des affaires publiques radicalement opposée. Un ancien fonctionnaire de l'intérieur rappelle que "le département de l'éducation nationale piloté par Dey Ould Sidi Baba en 1973 échappait au contrôle du puissant ministère de l'intérieur, non seulement parce ce département faisait partie à l'époque de la chasse gardée du Palais, mais surtout parce que Dey avait assez d'intelligence pour opposer un refus ferme à l'ingérence du ministère de l'intérieur, sans porter ombrage au puissant Driss Basri". Quand Hassan II lui remet les clés du ministère des Habous et des Affaires islamiques en 1974, c'est à un véritable érudit doublé d'un âlem qu'est confiée la lourde tâche de gérer les contradictions de la chose religieuse au Maroc. Bien avant l'heure, le personnage s'était mis en tête de rénover la pratique religieuse dans les lieux de culte pour que les prêches du vendredi soient un moyen efficace de diffusion des valeurs de tolérance et d'ouverture et des principes moraux de solidarité. "Sur le plan de la formation des imams, il pensait que les imams avaient besoin de disposer d'une large marge de manœuvre dans leurs prêches pour sauvegarder les valeurs islamiques, préserver la croyance et assurer l'exercice, dans les meilleures conditions, du culte religieux" rappelle ce fonctionnaire des Habous qui venait juste d'intégrer le ministère à cette époque. En réalité, l'homme était d'une grande piété et ne souffrait pas de vivre dans la contradiction avec ses principes religieux. Né dans la ville d'Atar, Dey Ould Sidi baba avait hérité des Chenguittis, le sens de la mystique et les rigueurs de la morale.
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L'exemple d'une vie simple et bien rempliePar Mustapha Iznasni
Né dans la ville d'Atar où l'influence culturelle marocaine est présente dans toutes les grandes demeures, Si Dey Ould Sidi baba avait, des Chenguittis, la soif du savoir et l'amour des livres. Dans ces régions, un seul vol est licite, celui des livres. Si Dey était doté d'une solide culture classique arabe doublée d'une excellente culture française, ce qui lui assurait une aisance d'expression dans les deux langues, mais il avait surtout cette rare «aisance de l'âme » dont parle les poètes.
Ses idées unionistes et son combat anti-colonialiste le poussent à rejoindre Rabat où, entouré d'autres militants originaires comme lui de Mauritanie ou des provinces sahariennes, il poursuit avec foi et détermination la lutte pour l'unité et l'intégrité territoriale, tout en mettant ses capacités au service de l'Etat, accédant aux plus hautes charges: plusieurs fois ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l'ONU, directeur du Cabinet Royale, ministre de l'éducation, puis des Affaires Islamiques, président de la chambre des représentants...
Homme accessible, doté d'une grande capacité d'écoute dont seuls sont capables les esprits ouverts, Dey Ould Sidi baba déploiera tout son talent de diplomate au servibe de son pays dans les arcanes onusiennes.
Si Dey était aussi un homme de mémoire et de fidélité; j'évoque içi les nombreux hommages rendus par lui sur les colonnes d'Al Mithaq AI Watani à ses nombreux amis étrangers qui avaient embrassé la cause du Maroc et qui n'oubliait pas, le Pakistanais Zafrullah Khan, notre grand confrère arménien feu Levon Kachechîan et tant d'autres. Ce faisant, l'ancîen ministre de l'Education poursuivait son oeuvre de pédagogue cultivant pour les générations montantes, le devoir de mémoire envers ceux qui ont aimé notre pays au point d'épouser ses causes.
Cet homme si doux et qui n'élevaît jamais le ton pouvait aussi se montrer un polémiste redoutable chaque fois que son pays était en butte à la malveillance et au dénigrement. Africaniste convaincu, il développait une sensibilité particulière à l'égard du continent noir dont il était un de nos meilleurs connaisseurs, cultivant les amitiés, maintenant porte et table ouvertes.
Peu d'homme auront vécu, aussi douloureusement que lui, les déchirements du Monde Arabe et Musulman, les pertes de temps et d'énergie. Homme de foi, mais tolérant à l'extrême, il arbhorrait tous les extrêmismes et, humaniste, rêvait d'un monde de fraternité.
Si son désert originel et son éducation salafie le portaient vers le myticisme, inclinaison renforfée par son état de santé au cours des dernières années, il n'en restait pas moins un homme de la cité, s'intéressant de très près à la vie de ses concitoyens, à leurs problèmes et préocupations, partageant jusqu'au dernier souffle leurs espoirs.
Un honnête homme nous quitté, certainement le coeur léger, ayant toujours vécu dans cette humilité sincère qui prépare à tous les renoncements, mais aussi la conscience tranquille d'avoir accompli, parmi nous, son oeuvre d'homme, de patriote, de citoyen. Il nous lègue l'exemple d'une vie simple et bien remplie.
Abdelkrim al-Khatib (1963-1965) • Abdelhadi Boutaleb (1970-1971) • Mehdi Ben Bouchta (1971-1972) • Dey Ould Sidi
Baba (1977-1983) • Ahmed
Osman (1984-1992)
•
Mohamed Jalal Essaid (1992-1997) • Abdelwahed Radi (1997-2007) • Mustapha Mansouri (2007-2010) • Abdelwahed Radi (2010-2011) • Karim Ghellab (2011-2014) • Rachid Talbi Alami (2014-…) |
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chezvlane.blogspot.fr – samedi 28 mars 2015
Clash en direct : voilà donc comment Aziz parle à ses ministres...
Je n’ai jamais voulu croire à ce qu’on raconte à propos de la manière
brutale avec laquelle Aziz parle à ses ministres. Il paraît qu’ils tremblent
tous car il peut les ramasser à tout moment sans ménagement comme s’il parlait
à des incapables soldats du rang. Le seul intérêt
de l’incident en direct entre le chef de l’Etat et le journaliste Ould
Wedia, c’est de montrer Aziz énervé face à un personnage pourtant inoffensif
allant jusqu’à demander qu’on coupe l’antenne alors que le journaliste n’a rien
dit qui puisse justifier cela.
C’est incroyable une telle nervosité. Plus incroyable concernant la compétence de ceux qui s’occupent du direct, c’est d’avoir préféré couper l’antenne carrément plutôt que de couper le micro du journaliste quand il a fini de s’exprimer. Ce journaliste est celui qui a été arrêté récemment au motif insensé de violation du secret de l’instruction dans l’affaire maurisbank alors que cela ne concerne en rien les journalistes. Ould Wedia marque là un coup terrible car il a fait sortir Aziz de ses gonds au point qu’il demande de couper l’antenne !
Ce qui a rendu Aziz vert de rage c’est de voir quelqu’un qui ose lui tenir tête ! Il n’a pas dû voir cela depuis des années et en direct à la télé. Qui a déjà tenu tête à Aziz en public en refusant de se taire quand Aziz le réclame sèchement ? C’est en cela que ce journaliste, obédience islamiste, a rendu à Aziz un service formidable que le chef de l’état devrait méditer car si Aziz était plus habitué à voir dans son entourage quelquefois quelqu’un lui tenir tête même un peu, il n’aurait jamais eu ce comportement.
Aziz n’a pas tort de remettre le journaliste à sa place en lui disant qu’il ne peut pas s’exprimer sans qu’on lui donne la parole et ne peut pas prendre en otage la conférence de presse mais il reste la manière. Ce fut une catastrophe qui montre Aziz sous son vrai jour : le chef au sens militaire ou royal du terme. Il décide et il faut s’exécuter. La discussion ne signifiant jamais un échange, c’est à sens unique. La conférence de presse ne consiste qu’à botter en touche, défendre l’indéfendable, jouer au plus fin et prendre la galerie pour des guignols.
C’est vraiment dommage.
On a vu l’autre soir Aziz le terrible. Cet homme-là n’est pas prêt de partir, on peut en prendre le pari. Le pouvoir chez nous, pris de la sorte dans le premier élan, finit par être une prison. On finit obligé d’y rester. Aziz ne quittera jamais le pouvoir de sitôt car tout le système est construit autour de lui et sans lui tout s’écroule ou du moins tout se met en mouvement de façon imprévisible car c’est lui qui a ficelé cela. Ce qui va se passer à la fin de son mandat ne sera qu’une façon de trouver une solution pour qu’il garde le pouvoir, il n’y a pas d’autre solution pour lui car il a trop d’ennemis et trop de pouvoir.
Sa nervosité ne va pas s’arranger car il faut trouver une solution sans quitter le pouvoir car mettre quelqu’un en intérim pour respecter la constitution c’est possible mais le risque est énorme de se retrouver vite hors jeu, éloigné par ses frères d’armes car il faut là aussi du roulement et ça pousse derrière…
Reste un mystère : qui est l'autre journaliste qui osa dire que si le journaliste se retire, ils se retireront tous ?
Plus inquiétant pour nous, c’est cette façon de prendre des positions dans des histoires qui ne nous concernent en rien sauf à se dire royaume arabe, sunnite déterminé à se battre avec les autres royaumes arabes contre l’influence perse chiite. Le pouvoir en Mauritanie est dirigé comme dans un royaume, c’est normal que la Mauritanie soutienne l’Arabie Saoudite et les autres tyrannies dans l’agression contre le Yémen.
Les sunnites et les chiites ont-ils le même coran où on peut lire sourate 3, verset 103 : « Cramponnez-vous ensemble à la corde d’Allah et ne vous divisez pas »
Ou « Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force » (Coran, 8 : 46).
Le Messager de Dieu PSL a dit : « les Gens du Livre (les Chrétiens et les Juifs) se sont divisés en soixante-douze groupes, et ma communauté se divisera en 73 groupes, tous sont au Feu, sauf une, qui est la Jamâ’ah (Le Groupe) »
C’est incroyable une telle nervosité. Plus incroyable concernant la compétence de ceux qui s’occupent du direct, c’est d’avoir préféré couper l’antenne carrément plutôt que de couper le micro du journaliste quand il a fini de s’exprimer. Ce journaliste est celui qui a été arrêté récemment au motif insensé de violation du secret de l’instruction dans l’affaire maurisbank alors que cela ne concerne en rien les journalistes. Ould Wedia marque là un coup terrible car il a fait sortir Aziz de ses gonds au point qu’il demande de couper l’antenne !
Ce qui a rendu Aziz vert de rage c’est de voir quelqu’un qui ose lui tenir tête ! Il n’a pas dû voir cela depuis des années et en direct à la télé. Qui a déjà tenu tête à Aziz en public en refusant de se taire quand Aziz le réclame sèchement ? C’est en cela que ce journaliste, obédience islamiste, a rendu à Aziz un service formidable que le chef de l’état devrait méditer car si Aziz était plus habitué à voir dans son entourage quelquefois quelqu’un lui tenir tête même un peu, il n’aurait jamais eu ce comportement.
Aziz n’a pas tort de remettre le journaliste à sa place en lui disant qu’il ne peut pas s’exprimer sans qu’on lui donne la parole et ne peut pas prendre en otage la conférence de presse mais il reste la manière. Ce fut une catastrophe qui montre Aziz sous son vrai jour : le chef au sens militaire ou royal du terme. Il décide et il faut s’exécuter. La discussion ne signifiant jamais un échange, c’est à sens unique. La conférence de presse ne consiste qu’à botter en touche, défendre l’indéfendable, jouer au plus fin et prendre la galerie pour des guignols.
C’est vraiment dommage.
On a vu l’autre soir Aziz le terrible. Cet homme-là n’est pas prêt de partir, on peut en prendre le pari. Le pouvoir chez nous, pris de la sorte dans le premier élan, finit par être une prison. On finit obligé d’y rester. Aziz ne quittera jamais le pouvoir de sitôt car tout le système est construit autour de lui et sans lui tout s’écroule ou du moins tout se met en mouvement de façon imprévisible car c’est lui qui a ficelé cela. Ce qui va se passer à la fin de son mandat ne sera qu’une façon de trouver une solution pour qu’il garde le pouvoir, il n’y a pas d’autre solution pour lui car il a trop d’ennemis et trop de pouvoir.
Sa nervosité ne va pas s’arranger car il faut trouver une solution sans quitter le pouvoir car mettre quelqu’un en intérim pour respecter la constitution c’est possible mais le risque est énorme de se retrouver vite hors jeu, éloigné par ses frères d’armes car il faut là aussi du roulement et ça pousse derrière…
Reste un mystère : qui est l'autre journaliste qui osa dire que si le journaliste se retire, ils se retireront tous ?
Plus inquiétant pour nous, c’est cette façon de prendre des positions dans des histoires qui ne nous concernent en rien sauf à se dire royaume arabe, sunnite déterminé à se battre avec les autres royaumes arabes contre l’influence perse chiite. Le pouvoir en Mauritanie est dirigé comme dans un royaume, c’est normal que la Mauritanie soutienne l’Arabie Saoudite et les autres tyrannies dans l’agression contre le Yémen.
Les sunnites et les chiites ont-ils le même coran où on peut lire sourate 3, verset 103 : « Cramponnez-vous ensemble à la corde d’Allah et ne vous divisez pas »
Ou « Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force » (Coran, 8 : 46).
Le Messager de Dieu PSL a dit : « les Gens du Livre (les Chrétiens et les Juifs) se sont divisés en soixante-douze groupes, et ma communauté se divisera en 73 groupes, tous sont au Feu, sauf une, qui est la Jamâ’ah (Le Groupe) »
vendredi 27 mars 2015
journal d'il y a cinquante ans
Samedi 27 Mars 1965 – je ne note qu’à cette date :
Arrivée à Nouakchott,
capitale de la République
Islamique de Mauritanie,
mardi 16 février 1965, 05
heures 15
puis copie de
citations des textes de quelques messes
– sans le moindre
récit des six premières semaines
F.N.D.U. - communiqué ... traduction sous peu
بيان
أسدل الستار يوم الأربعاء الماضي على الاستعراض المسرحي الذي قام به رأس
النظام السيد محمد ولد عبد العزيز في الحوضين، مخلفا وراءه حال المواطنين في
المناطق التي حل بها أسوأ مما كان عليه، وأملهم في الفرج أبعد من ذي قبل وحيرتهم
في فهم مبررات الزيارة و مغزاها أكبر وخلافاتهم الداخلية و تجاذب نخبهم الموالية
أعمق من السابق.
لقد حاولنا في المنتدى الوطني للديمقراطية و الوحدة، شأننا في ذلك شأن
المواطن الموريتاني في كل أرجاء الوطن، أن نقف على مزايا إيجابية لهذه الزيارة،
التماسا منا لحسن نية لدى النظام في القيام بها فلم نجد ما يبررها، لا في توقيتها،
و لا في مجراها، ولا في آثارها على الولايات المزورة والنتائج التي قد يحصل عليها
مواطنو هذه الولايات.
· فمن حيث
التوقيت، جاءت الزيارة في وقت تعيش فيه البلاد أكبر أزمة اجتماعية و اقتصادية
عرفتها منذ عقود ؛ أزمة إضراب الشركة الوطنية للصناعة و المناجم التي تهدد بقاء
ولايات الشمال الموريتاني وساكنتها، ناهيك عن كونها قد تعصف بالاقتصاد الوطني
برمته.
· كما تأتي الزيارة في ظرف تواجه البلاد، و
خاصة المناطق المزورة منها، جفاف ماحقا تنذر بوادره بوضع كارثي في ظل تجاهل غير
مسئول من طرف السلطات الحاكمة و تقاعس منها عن المبادرة إلى استباق الأحداث بوضع
خطة من شأنها تخفيف آثار النكبة الآتية و مؤازرة المواطنين في مواجهتها ؛
· و جرت هذه المسرحية كذلك في ظرف بلغ فيه
الوضع السياسي و الاقتصادي و الأمني في البلاد مستوى من التأزم غير مسبوق، جعل رأس
النظام نفسه يتراجع عن مكابرته المعهودة في نكران الأزمة و لفت الأنظار عن المتاهة
الخطيرة التي أدخل فيها بلدنا بانقلابه على الديمقراطية في أغسطس 2008، فإذا به
يعترف بوجود الأزمة ويقبل بتحليل المنتدى لوضع البلد ويجنح للحوار الذي ما فتأت
المعارضة تدعو إليه سبيلا إلى الخروج من النفق. لكن هذا الحوار المنشود مازال
متعثرا بفعل تلكؤ السلطة الحاكمة وعجزها عن البرهنة على حسن نيتها واستعدادها
للتفاهم على ما يضمن المصلحة العليا للوطن.
· و أخيرا، تمت هذه التمثيلية في ظرف دولي
يتسم بتسارع وتيرة التدهور الأمني خاصة في مناطق الجوار وضبابية الوضع في
موريتانيا تحديدا، حيث يحوم الكثير من الشبهات حول حقيقة ما يجري في صحرائنا
الشاسعة و قدرة النظام على تأمين الحدود وهو الذي برهن بما فيه الكفاية على عجزه
عن تحقيق الأمن الداخلي في العاصمة و في المدن الأقل سكانا.
إضافة إلى ما سبق من أدلة واضحة على أن توقيت زيارة رأس النظام هذه غير
مناسب، فإن الأهداف المنشودة من ورائها غير واضحة و ما تم منها الإفصاح عنه من
تفقد لأحوال السكان و ما إلى ذلك غير مقنع وفندته مجريات الأحداث : فما جرى لم يعد
كونه استعراض من طرف محمد ولد عبد العزيز لشعبية زائفة، حيث أن معظم من شارك في
الاستقبالات الكرنفالية التي تخللت جولته هم موظفو الدولة و مخبرو النظام وحراس
الرئاسة وحشود المتزلفين الذين قدموا من نواكشوط العاصمة للتغطية على معاناة
السكان المحليين و التشويش على تعبيرهم عن الاستياء من الوضع المزري الذي يعيشونه،
و الذي زادت زيارة ولد عبد العزيز في ظرف صعب كالظرف اليوم من معاناتهم منه.
ومعظم ما تم "تدشينه" من "منشآت" هو في الحقيقة
إعادة لتدشينات سابقة، كان أكثرها استهزاء بعقول المواطنين ومغالطة للرأي العام،
تدشين مشروع الظهر لتزويد مناطق من الحوض الشرقي بالماء الشروب للمرة الثانية، حيث
"دشنه" ولد عبد العزيز نفسه في إحدى خرجاته خلال حملة 2009 الرئاسية! إن
هذا المشروع الذي ينتظره السكان منذ أزيد من عقد من الزمن، لم يتقدم بشيء يذكر منذ
ذلك التاريخ، ولا يمكن التعويل عليه في حل أزمة العطش التي تعم جميع مناطق
الولايتين المعنيتين به أساسا وهي الأزمة التي عبر عنها السكان بحملهم حاويات
الماء الفارغة في وجه رأس النظام!
و شأن مشروع الظهر هو شأن مصنع تعليب الألبان الذي تم تدشينه مجددا هو
الآخر ؛ و من سخرية الأقدار أن يتم ذلك في وقت يهدد جفاف ماحق الثروة الحيوانية في
المنطقة في غياب أي بادرة من النظام في تلافي الوضع ! ويمكن أن نقول نفس الشيء عن
مشاريع الطرق "المدشنة" هي أيضا، و عن المنشآت الصحية التي تستجلب لها
المعدات والطواقم الطبية من مخيمات اللاجئين في امبرة لهدف التقاط صورة صورية، و
عن المؤسسات المدرسية التي يتم تجهيزها لغاية الزيارة و التغطية على واقعها الذي
عبر عنه مدير "مدرسة أهل المبارك" و هو يتخذ من ظل شجرة مكتبا له!
إن المنتدى الوطني للديمقراطية و الوحدة و هو يستعرض مجريات هذه المسرحية
الرديئة الإخراج وما آلت إليه بعد إسدال الستار على حلقتها الأخيرة، لا يسعه إلا أن
يعبر عما يلي :
1-
لقد شكلت هذه الزيارة عبئا كبيرا على المواطنين في
المناطق التي حل بها رأس النظام وحاشيته، و لم تستفد منها ولايات الشرق شيئا ولن
تستفيد في الغالب، إذ أن الوعود التي تم إطلاقها ستؤول قطعا إلى ما آلت إليه
سابقاتها من وعود كاذبة ؛
2- لقد شكلت تجليا جديدا وخطيرا من تجليات
سياسة تمجيد الحاكم وتفخيمه وتكريسا فجا للتزلف و النفاق السياسي خاصة في شريحة
الشباب المتعلم، الذي أغلقت أمامه أبواب الوصول إلى غاياته المشروعة بالطرق
الشريفة، فطفق يمتهن التصفيق و التطبيل سبيلا إلى الحصول على وظيفة أو حتى قوت يومي
!
3- لقد تم خلال هذه الزيارة إذكاء الممارسات
القبلية السحيقة وترويض مؤسسات الدولة على التعامل معها على الملإ و السماح لوسائل
الإعلام ببث دعاياتها المسمومة دون محاسبة انتهاكا للدستور و قوانين الجمهورية
وتقويضا للحمة الاجتماعية وتعريضا بالوحدة الوطنية ؛
4- لقد أهدرت أموال طائلة في هذه المسرحية،
كان من الأجدر أن تخصص لتزويد السكان بالأدوية والمواد الغذائية وأعلاف الحيوان،
ونحن في المنتدى نطالب بتحقيق مستقل و عاجل في هذا الموضوع.
ونحن
في المنتدى الوطني للديمقراطية والوحدة ندعو الرأي العام الوطني والدولي إلى عدم الاغترار
بما يروج له النظام من دعايات حول هذه
الزيارة التي فشلت في هدفها الحقيقي الغير معلن: لفت الأنظار عن الأخطار الكبيرة
المحدقة هذه الأيام بالبلد وعجز الحكومة عن مواجهتها بالحلول المناسبة. و جاء
المؤتمر الصحفي الذي نظمه رأس النظام البارحة خاتمة تنسجم مع كل ما سبق إذ كان، في
شكله مضمونه، مدعاة للإحباط.
نواكشوط،
27 مارس 2015
اللجنة
الإعلامية
jeudi 26 mars 2015
courriel à l'Elysée - Tunis . Israël . prophétisme
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
1° très bien mais minimum que le Président soit à Tunis dimanche, mais combien j'eusse aimé qu'il y soit allé dans les premières heures, "sous le coup" de l'émotion. Le général de Gaulle plongeant dans un sous-marin jumeau de l'Euridyce, qui venait de sombrer : Février 1968, et à l'endroit-même du naufrage, sans communiqué préalable ni images publiques. Ou François Mitterrand saisissant la main du chancelier Kohl à Verdun. Le spontané, la force d'être pris. Si souvent dans l'évangile, Jésus "saisi de compassion";
2° s'il ne l'a déjà vu, si vous ne l'avez vu, pouvez-vous faire en sorte que le Président voit le le film d'Eran Riklis : Mon fils, la clé du drame et de l'avenir palestiniens, l'Etat unitaire judéo-arabe. Dialectique et jeu magnifiques. Participation française au financement, ainsi qu'un fonds officiel de l'Etat d'Israël.
Voeux sincères. Souhaits, vous les connaissez tous.
l'avenir de ceux qui vivent en Palestine - un film d'Eran Riklis
Mon fils
Date
de sortie
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11
février 2015 (1h44min)
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Réalisé
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Mes
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Synopsis et détails
Iyad a grandi dans une ville arabe en Israël. A 16 ans, il intègre un prestigieux internat juif à Jérusalem. Il est le premier et seul Arabe à y être admis. Il est progressivement accepté par ses camarades mais n’a qu’un véritable ami, Yonatan, un garçon atteint d’une maladie héréditaire. Iyad se rapproche de la famille de Yonatan, apportant du courage et de la force à sa mère Edna. Il devient vite le deuxième fils de la famille...
Titre original
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Dancing Arabs
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Secrets de
tournage
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Récompenses
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Box Office France
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Distributeur
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Budget
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50 489 vues
Actrices et acteurs Mon fils
Rôle : Eyad
Rôle : Yonatan
Rôle : Naomi
Rôle : Edna
Critiques Spectateurs Mon fils
Critique positive
la plus utile Par alain-92 le
27 février, 2015
4,5 -
Excellent
Une belle réussite pour ce film servi par un casting d'exception, une mise
en scène d'une grande et parfaite sobriété, un scénario coécrit avec Sayed
Kashua. Ce nouveau film d'Eran Riklis est rich... Lire
la suite
Critique négative
la plus utile Par Shanghai R. le
16 février, 2015
1,5 - Mauvais
Certainement réelles en pleine guerre du Golfe, dans les années 90, les
difficultés pour les arabes d'accéder aux universités et aux écoles ne sont
plus d'actualité aujourd'hui. Le film donne ainsi... Lire
la suite Photos Mon fils
Secrets de tournage Mon fils
Secret de tournage sur Mon fils
Après s’être attaqué au conflit israélo-palestinien à travers La
Fiancée syrienne (2004), Les Citronniers (2008) et
Zaytoun (2012), Eran Riklis s’intéresse ici au rapport entre les
Palestiniens vivant en Israël et les Juifs israéliens.
Secret de tournage sur Mon fils
Eran Riklis s’est inspiré de deux ouvrages de Sayed Kashua (Les
Arabes dansent aussi et La deuxième personne) pour réaliser Mon fils. Dernières news Mon fils
Mon Fils : le réalisateur Eran Riklis évoque "une histoire d'amour réaliste"
dimanche 15 février 2015 | News -
Interviews
Mon Fils : le réalisateur Eran Riklis évoque "une
histoire d'amour réaliste"
Par Corentin Palanchini ▪ dimanche 15 février 2015 - 09h40
AlloCiné a pu rencontrer le réalisateur Eran Riklis
et revenir avec lui sur son nouveau film "Mon Fils", actuellement à
l'affiche. Le metteur en scène y aborde sans tabou la montée des tensions entre
communautés.
Le jeune Iyad est victime des préjugés des Israéliens envers les Arabes. Mais je pense surtout que votre film est centré sur ce personnage d’Iyad, enfant qui grandit dans un contexte difficile et sur la façon dont cela a marqué son adolescence.
Je trouve que c’est une bonne définition, oui. J’ai fait beaucoup de films sur le conflit [israelo-arabe] avec Les Citronniers, La Fiancée syrienne, mais ce qui m’intéressait surtout ici, c’était le passage à l’âge adulte. Et c’est amusant car nous connaissons les codes de ces films -le premier amour, qui est d’abord le plus grand amour puis une déception, mais avec le fait que le garçon représente une minorité, celase mêle avec le conflit, et c’était un défi intéressant à relever. J’essaye toujours de faire des films qui ont un sens, mais aussi qui tendent vers un large public. Ça n’a pas de sens de faire des films pour les Cinémathèques.
Le scénario provient de deux livres. Combien de temps a-t-il fallu à Sayed Kashua pour n’en faire qu’un scénario et quelle a été votre implication sur le processus d'écriture ?
Sayed a vendu les droits du livre en Europe il y a bien longtemps, dans l’idée de produire un film qui ne s’est jamais fait. Entretemps, il avait écrit un second roman. (…) Et il a mis des années à faire de ces livres un film. Nous avons travaillé ensemble un an sur le scénario. En même temps, je faisais Zaytoun. La difficulté était d’équilibrer l’histoire d’enfance avec le reste du film. Il fallait que cela soit une introduction et pas plus. C’était un travail intéressant car le sujet était très personnel pour Sayed, et après en tant que réalisateur j’arrive sur le projet et l’histoire devient la mienne (rires).
Ça n’a pas de sens de faire des films pour les
Cinémathèques".
Les mères d’Iyad et de Naomi sont des
personnages opposés. Quelle était votre intention avec ces personnages aussi
symboliques ?La mère d’Iyad représente la base émotionnelle. Il peut la croire. Elle sait qu’il a un ami juif, mais ça ne pose pas de problème. Souvent dans les films, on nous présente ce stéréotype sur les femmes arabes : elles sont bruyantes, et j’aimais chez Laëtitia [Eïdo] cette présence silencieuse. Elle est très belle, très intelligente elle voit tout, elle sait tout, et n’a pas à beaucoup parler (…). Je pense qu’elle est sa base de départ. Quant à la mère de Jonathan, elle est un peu sa mère mais surtout, elle est un peu la mère de toutes les mères. (…) A un moment dans le film, elle voit [le personnage de] Yaël [Abecassis] pour la première fois. Iyad vient frapper à sa porte, explique qu’il vient s’occuper de Jonathan, on voit qu’elle entend son accent arabe mais elle ne le relève pas, et je crois que tout l’intérêt de ce personnage est là.
Je crois que la réponse est double. Peut-être que cela serait plus facile car le monde change. Mais d’un autre côté, ce serait toujours aussi difficile. Le monde est de plus en plus petit : on tombe amoureux sur Facebook (rires) ! Et je crois que la haine tue ça. On voit cela à Paris en ce moment, tout est plus radical. C’est une question intéressante car nous sommes en 2014 et je vois qu’on parle encore de tabous alors que nous sommes dans un monde nouveau ! Tout se répète. Aujourd’hui la vieille génération (…) qui a grandi dans les années 60 dans le monde occidental est plus ouverte, mais finalement avec la patine du temps, on constate que les gens sont déçus et se referment.
A mon avis les Juifs sont supposés intelligents, ouverts, mais d’un autre côté en 2014 on sent qu’ils ont peur de la montée de l’antisémitisme, dont ils pensent qu’ils doivent se protéger, et donc qu’on ne peut pas être en couple avec une Arabe parce qu’il faut se protéger, et voilà. Mais je reste optimiste (…). D’ailleurs Naomi, la jeune juive, n’est pas prête à aller jusqu’au bout avec Iyad, et c’est lorsqu’elle a vraiment à choisir, elle refuse d’aller plus loin. C’est triste, mais réaliste dans ce genre de relations.
En France, les tragiques actes terroristes survenus a créé beaucoup de tensions entre les communautés juives et musulmanes. Quel est votre regard sur ces événements ?
Lorsque je regarde la France, je dis toujours : je viens d’Israël, et je connais cette situation. Lorsque je regarde ces événements tragiques, l’attaque sur le supermarché juif, et qu’on regarde la biographie du terroriste, on dirait un mauvais film. Il a grandi dans un quartier difficile, les parents sont décédés, deux frères s’élèvent eux-mêmes, ils deviennent de plus en plus radical dans leur conception de la religion et deviennent des machines à tuer.
Ce qui s’est passé est inacceptable. Mais c’est aussi un signal d’alarme pour la France, Israël, l’Amérique. Il faut analyser ces événements et trouver un moyen d’aider les gens qui sont sur cette brêche, perdus et faciles à manipuler. Les gens accusent l’Islam mais ce n’est pas le problème. Et c’est pour cela que je fais des films : pour contribuer à une meilleure entente.
Selon vous donc, le cinéma est la meilleure voie vers une réconciliation ?
Je ne pense pas que cela soit la meilleure solution. Depuis que je suis né, on se demande si les films peuvent changer le monde : non ! Mais bien sûr que les livres et les films de cinéma touchent habituellement une grande part de la population. Avec la télévision, ils ont une longue durée de vie. Donc les films doivent participer à créer le débat.
Avec Mon fils, beaucoup d’Arabes viennent au cinéma, je vois cela par le compte Facebook du film. Ce qui fait plaisir. Et de façon intéressante, j’ai des messages de gens de droite qui ont vu le film, qui ont ri, pleuré, me remercient.
Secret de tournage sur Mon fils
Après s’être attaqué au conflit israélo-palestinien à travers La Fiancée syrienne (2004),
Les
Citronniers (2008) et Zaytoun (2012),
Eran Riklis s’intéresse
ici au rapport entre les Palestiniens vivant en Israël et les Juifs israéliens.Eran Riklis s’est inspiré de deux ouvrages de Sayed Kashua (Les Arabes dansent aussi et La deuxième personne) pour réaliser Mon fils.
Situé dans les années 80 et 90
Secret de tournage sur Mon fils
Le réalisateur a jugé très important d’inscrire son film au moment
d’extrêmes tensions dans divers pays arabes. Il commente : "En
1982, la guerre du Liban a éclaté : c’était un conflit décisif et traumatisant
pour Israël, et une époque marquante et douloureuse pour l’OLP et donc pour
tous les Palestiniens vivant en Israël ou dans les territoires. En 1991, la
guerre du Golfe est un conflit majeur et traumatisant pour toute la région, et
pour le monde entier. Comme Iyad grandit pendant ces guerres, et dans la
période qui les sépare, sa personnalité, ses choix – et ceux de ses parents –,
son identité et son parcours sont marqués par ce contexte."L’un connaissait déjà l’autre
Secret de tournage sur Mon fils
Au moment des auditions, Tawfeek Barhom (Iyad), 21
ans, annonça à Eran Riklis qu’il
le connaissait depuis ses onze ans. Et pour cause, le jeune homme a grandi à
Ein Rafa, village arabe près de Jérusalem, dans lequel a été tourné dix ans
plus tôt La Fiancée syrienne.Composition familiale
Secret de tournage sur Mon fils
Yonatan Riklis a composé
et arrangé la partition du film. Pianiste de jazz, il a proposé une bande-son
inattendue collant parfaitement à ce qu’attendait son père, Eran Riklis :
"Je me suis dit que ce serait formidable de commencer le film avec un
morceau inattendu, un peu jazzy, qui évoluerait progressivement, auquel se
mêleraient des sonorités plus ethniques, plus moyen-orientales, et qui
deviendrait ensuite une musique plus « grunge », où dominerait la guitare
électrique".Mon fils se balade en Suisse
Secret de tournage sur Mon fils
Le film a été présenté au Festival del Filmo locarno Piazza Grande, en 2014.Pause musical
Secret de tournage sur Mon fils
Eran Riklis a
fait le choix d’une bande-son se rapprochant de ses goûts personnels
s’inscrivant dans l’époque à laquelle se passe l’histoire (80-90). "Love
Will Tear Us Apart" de Joy Division, "I’m a Political Text" de
Top Hat Carriers et quelques tubes de l’opéra-rock Miami font notamment partie
du paysage musical de Mon fils.18 critiques presse
Ouest France
Par Pierre Fornerod
Un propos généreux porté par la présence de Yaël
Abecassis.
Positif
Par Bernard Génin
Pari réussi: les problèmes d'identité, religieuse, nationale
ou même physique, ont rarement été abordés avec une telle intensité grâce à un
quatuor de comédiens exceptionnels.
Femme Actuelle
Par Isabelle Giordano
Ce beau film d’Eran Riklis aborde avec sensibilité et
originalité la question du dialogue et de la tolérance entre deux cultures.
La critique complète est disponible sur le site Femme Actuelle
Le Dauphiné Libéré
Par La Rédaction
Sur une histoire ancrée dans la réalité du pays et de
ses problèmes, Eran Riklis fait basculer son récit vers la fable de
façon ingénieuse et qui suscite la réflexion.
Le Journal du Dimanche
Par Alexis Campion
Ce film témoigne avec tact, entre humour et tragédie, des
contradictions d’Israël. Il est aussi porté par une belle galerie de
personnages, à commencer par l’épatant Tawfeek Barhom.
La critique complète est disponible sur le site Le Journal du Dimanche
Le Monde
Par Franck Nouchi
(...) "Mon fils" est un beau film, remarquablement
interprété.
La critique complète est disponible sur le site Le Monde
L'Express
Par Sandra Benedetti
Voir le site de L'Express.
La critique complète est disponible sur le site L'Express
Paris Match
Par Marie Desnos
Le film est en tout cas à la fois drôle, et triste ;
grave et léger. Beaucoup plus profond qu’il n’y paraît au premier abord. Un
effet tout à fait calculé.
La critique complète est disponible sur le site Paris Match
aVoir-aLire.com
Par Alexandre Jourdain
Le réalisateur des « Citronniers » signe un film doux-amer
pointant la discrimination perpétuelle des Arabes israéliens. Une histoire
cruelle qui pèche toutefois par sa mise en scène.
La critique complète est disponible sur le site aVoir-aLire.com
Critikat.com
Par Ariane Beauvillard
"Mon fils", s’il tracte parfois, surprend souvent
par sa capacité à insinuer.
La critique complète est disponible sur le site Critikat.com
La Croix
Par Arnaud Schwartz
« Mon fils », l’impossible identité des Arabes israéliens
Auteur des « Citronniers », le cinéaste israélien Eran Riklis tire son nouveau film de deux ouvrages de Sayed Kashua, évoquant la situation de cette minorité ignorée.
Iyad (Tawfeek Barhom, à gauche) est partagé entre son
identité arabe et son amitié avec un juif, Yonatan (Michael Moshonov).
Avec cet article
Le cinéaste israélien Eran Riklis, géant sans frontières
« Zaytoun », le soldat israélien et le jeune palestinien
Mon Fils
d’Eran Riklis
Film franco-germano-israélien, 1h44
> Lire aussi : « Zaytoun », le soldat israélien et le jeune palestinien
Mon Fils est le fruit de la rencontre du réalisateur avec l’écrivain arabe israélien Sayed Kashua, de trente ans son cadet. Issu d’un petit village de Galilée, diplômé de l’université hébraïque de Jérusalem, ce journaliste a écrit plusieurs romans sur la condition des siens – 1,6 million de personnes –, minorité du pays rejetée aux marges et souffrant d’une grave indifférence. Le film résulte de l’entremêlement par les deux hommes de deux de ces ouvrages : Les Arabes dansent aussi (paru en France aux Ed. Belfont, 2003) et La deuxième personne (Ed. de l’Olivier, 2012).
> Lire aussi : Portrait de Sayed Kashua, écrivain et journaliste
L’amitié d’un gamin arabe et d’un jeune juif
Porté par l’interprétation très intériorisée de Tawfeek Barhom, le long métrage d’Eran Riklis évoque l’itinéraire d’un gamin arabe, Iyad, dont les bons résultats scolaires lui permettent de quitter la petite ville où il a grandi pour intégrer une prestigieuse université du pays. Cette opportunité fait la fierté de son père, dont l’engagement communiste, dans ses jeunes années, lui avait coûté un avenir prometteur.Découvrant une vie à laquelle il ne savait pas pouvoir prétendre, Iyad noue des amitiés avec de jeunes juifs, dont un jeune handicapé de son âge, déscolarisé, qu’il aide au quotidien. La mère de ce dernier (Yaël Abecassis) l’associe sans réserve au quotidien de la famille, alors que le jeune homme éprouve de plus en plus de difficultés à maîtriser les tensions qui, sans cesse, le renvoient à sa différence.
Des questions d’identité universelles
Nourri par l’expérience personnelle de Sayed Kashua, Mon fils explore avec finesse les questions d’identité, poussant la réflexion avec une certaine radicalité – comme en témoigne la fin – mais dépassant le cadre « local » de cette histoire pour la rendre tout à fait universelle. « Partout dans le monde, les minorités souffrent de ce qu’on leur demande de s’adapter, de renoncer à leur identité pour ressembler au plus grand nombre, note Eran Riklis. Après la sortie du film en Israël, j’ai reçu beaucoup de commentaires d’Arabes israéliens qui me disaient : “C’est ça ! C’est ma vie !” »> Lire aussi : Neve Shalom, une « oasis de paix » pour Arabes et juifs
Accompagné par la musique de son fils jazzman, Yonathan Riklis, le film sait se rendre attachant en évoquant les premières amours d’Iyad avec une jeune étudiante israélienne qui doit cacher sa relation, mais aussi en montrant de manière drolatique la réaction d’une communauté désespérée pendant la guerre du Golfe, pas dupe des grands airs du fantoche Saddam Hussein héroïsé par dépit, mais saluant sur les toits le passage de ses Scuds.
ARNAUD SCHWARTZ
Le cinéaste israélien Eran Riklis, géant sans frontières
Infatigable artisan du dialogue entre Israéliens et Palestiniens, l’auteur des « Citronniers » signe un nouveau film, « Mon fils », portrait sensible d’un jeune Arabe né en Israël
11/2/15 - 15 H 00
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Eran Riklis sur le tournage de son dernier film, Mon fils, qui
sort aujourd’hui.
Avec cet article
« Mon fils », l’impossible identité des Arabes israéliens
Les Israéliens misent sur la France pour bloquer un « mauvais accord » sur le nucléaire iranien
La victoire de Benyamin Netanyahou en Israël enterre l’espoir d’un État palestinien
Israël et ses voisins, un danger relatif
Son imposante stature aurait pu faire de lui un terrible « première ligne » de rugby, un de ces bulldozers qui, dans la mêlée, font déraper les crampons adverses dans un sillon d’impuissance. Son sourire franc, sa bonhomie contagieuse, ses gestes précis, sa voix à la fois grave et douce viennent pourtant contredire cette première impression.Au choc frontal, Eran Riklis préfère le pas de côté de la fable, le dialogue dans la bonne humeur, le déplacement intérieur dont l’humour est un efficace levier.
> Lire aussi : Un mirador au-dessus des citronniers
On s’attable. Il se replie. Déjà la conversation roule, chaleureuse, dans un mélange d’anglais fort bien maîtrisé et de français appris sur le tas, auquel il s’exerce avec générosité. Polyglotte, cosmopolite, cet habitant de Tel-Aviv, né à Jérusalem le 2 octobre 1954, passe depuis une dizaine d’années autant de temps dans son pays, Israël, qu’à l’extérieur : en France et en Allemagne, où ses films sont coproduits, mais aussi en Grande-Bretagne ou aux États-Unis.
Citoyen du monde, il l’est depuis l’enfance, dans le sillage d’une mère musicienne et d’un père scientifique, « un homme très sérieux », spécialiste de radiobiologie, qui travailla quelques années au cœur du centre nucléaire israélien « dans une atmosphère de secret permanent ». La carrière paternelle l’a mené de Montréal à Rio de Janeiro où, inscrit dans un lycée américain, il eut de la guerre du Vietnam une vision singulière.
Un cinéma sur les frontières
À l’évidence, cet homme-là s’est toujours affranchi des frontières physiques et psychiques, objet de fixation de son cinéma. Entre Israéliens et Palestiniens dans Les Citronniers (2008), où Hiam Abbass, dans le rôle d’une Arabe prénommée Salma, exploitait un champ au bout duquel des soldats de Tsahal, jumelles en mains sur leurs miradors, protégeaient un quartier résidentiel.> À lire : Un mirador au-dessus des citronniers
Mais aussi dans Zaytoun (2013), à travers le périple d’un pilote tombé du mauvais côté et d’un gamin contraint de l’aider. Le Voyage du directeur des ressources humaines (2010, sacré meilleur film israélien de l’année) élargissait la réflexion au sort d’un travailleur immigré – en l’occurrence, Roumain – ayant rejoint la terre promise.
En 2004 déjà, dans cette Fiancée syrienne qui lui apporta la reconnaissance internationale, une future mariée se trouvait bloquée entre Syrie et Israël. Avec Mon fils, son dernier film, c’est davantage d’identité dont il est cruellement question, à travers le destin d’un Arabe israélien.
> Lire notre critique : « Mon fils », l’impossible identité des Arabes israéliens
Eran Riklis est de cette génération qui, à moins de vingt ans, paya son tribut à la guerre, au début des années 1970. Celle du Kippour, qui l’amena ensuite à stationner sept mois dans le désert du Sinaï. « Une expérience traumatique pour les gens de mon âge », commente-t-il sobrement.
Figure de gauche, père d’une journaliste très engagée, il constate que « les tensions sont très vives aujourd’huidans la société israélienne », entre forces politiques comme vis-à-vis des Arabes et des Palestiniens.
« Le pire danger est celui de l’indifférence. »
Artisan sensible du dialogue et de la compréhension mutuelle, le géant, à 60 ans, serait-il fatigué ? L’art, le cinéma, peuvent-ils encore changer le monde ?« Mon énergie est plus grande que jamais, lâche-t-il en se redressant. C’était pour moi un devoir de réaliser ce film. Bien sûr, la fatigue est là, mais nombreux sont ceux qui la ressentent et qui crient : ”ça suffit !”. Même à droite. Le pire danger est celui de l’indifférence. Le vrai pouvoir consiste à amener l’autre à réfléchir. Si on entre au cinéma avec des idées fixes et qu’on en sort avec un léger déplacement, alors l’échange devient possible. »
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Douche écossaise
« J’ai étudié deux ans à l’université de Tel-Aviv, puis j’ai été le premier Israélien à être admis à la National Film and Television School (NFTS, équivalent britannique de la Fémis), près de Londres, se souvient Eran Riklis.
À l’examen d’entrée, le cofondateur et premier directeur, un Écossais nommé Colin Young, me lance : ”Je n’aime pas les Israéliens ! Je n’aime pas votre politique !” Je réponds que je ne suis pas le premier ministre.
Le directeur des études me sauve : ”Il est bon, il faut le prendre !” Il y a deux ans, je présentais mon précédent film,Zaytoun, à Londres. À la fin de la soirée, on me dit qu’il y a une surprise pour moi. On m’emmène dans une pièce et, je vois Colin Young, 87 ans, en chaise roulante, qui me dit : ”Je suis venu de loin, juste pour toi !” Je l’ai pris dans mes bras. »
ARNAUD SCHWARTZ
Le Nouvel Observateur
Par Pascal Mérigeau
Riklis fait preuve d'une sûreté de toucher et d'un sens de
la mesure qui empêchent le film de verser dans la démonstration.
Les Fiches du Cinéma
Par Lucille Bion
La relation presque fraternelle des adolescents cristallise
le jeu sur l'identité qui fonde le film. Mais cette question de l'identité est
traitée avec maladresse : Riklis boucle son récit par une facilité et, dès
lors, celui-ci perd en crédibilité.
La critique complète est disponible sur le site Les Fiches du Cinéma
Première
Par Damien Leblanc
Malgré un arc narratif qui peine à unifier les différentes
intrigues, le discours pacifiste du cinéaste défend une idée tourmentée mais
forte : l’apaisement identitaire passe également par la transgression des
règles établies et par une nécessaire confrontation avec la morale dominante.
La critique complète est disponible sur le site Première
Studio Ciné Live
Par Laurent Djian
Voir la critique sur le site de Studio Ciné Live.
La critique complète est disponible sur le site Studio Ciné Live
Télérama
Par Jacques Morice
Après "Les Citronniers", l'Israélien Eran Riklis
continue à rendre compte de la complexité de son pays. (...) "Mon
fils" n'est pas toujours aussi adroit dans la démonstration et a tendance
à s'éparpiller.
La critique complète est disponible sur le site Télérama
Time Out Paris
Par
http://www.timeout.fr/film/mon-fils-2015
Des anecdotes d’une normalité déroutante qui font le sel de
ce long métrage signé par le réalisateur israélien Eran Riklis, pourtant tourné
dans l’une des régions les plus tourmentées du globe.
La critique complète est disponible sur le site Time Out Paris
Les Inrockuptibles
Par Vincent Ostria
Evidemment, les raccourcis sont légion, le schématisme au
rendez-vous et la mise en scène vieillotte, mais pour une fois Riklis réussit à
créer un personnage avec des imperfections et des subtilités.
La difficulté
d’être arabe vu par un Israélien éclairé. Film vieillot mais personnage
attachant.
Riklis revient de loin. L’éternel homme de bonne volonté du cinéma
israélien, qui essaie constamment de recoller les morceaux entre communautés
antagonistes (notamment Israéliens et Palestiniens), qui était allé très loin
dans la putasserie avec son impossible Zaytoun, revient à la charge
avec une adaptation de deux romans du Palestinien Sayed Kashua.Le héros, Iyad, est un jeune Arabe israélien admis dans un prestigieux lycée de Jérusalem où il est le seul non-Juif. Cette fois, le cinéaste ne s’est pas embarrassé de métaphores ni empêtré dans les compromis de coproduction. En plaçant son film du point de vue presque exclusif des Arabes (et évitant les allégories tiers-mondistes à la Zaytoun), il réussit à éluder tout angélisme.
Sa vision du racisme juif (israélien) à l’égard des Arabes est assez convaincante – contrebalancée par quelques justes hébreux qui sauvent la mise. Evidemment, les raccourcis sont légion, le schématisme au rendez-vous et la mise en scène vieillotte, mais pour une fois Riklis réussit à créer un personnage avec des imperfections et des subtilités auxquelles il semblait jusque-là étranger. Il lui reste à gommer les complaisances académiques qui plombent son cinéma humaniste.