Mauritanien d'adoption depuis un service national français effectué à l'Ecole nationale d'administration mauritanienne (Février 1965 . Avril 1966), je souhaite dialoguer ce que je continue d'apprendre de la Mauritanie, et - avec mes amis mauritaniens - ce que je sais du legs de leur fondateur moderne : Moktar Ould Daddah, qui me surnomma Ould Kaïge (Mars 1974). L'accompagnant à son retour d'exil (Juillet 2001), j'eus l'honneur de relire ses mémoires. - b.fdef@wanadoo.fr
dimanche 30 novembre 2014
Ely Ould Mohamed Vall en écho au nouveau discours de Dakar
http://cridem.org/C_Info.php?article=663913
30-11-2014 07:45 - Exclusif: Déclaration de Ely Ould Mohamed Vall
Rapide Info - Ely Ould Mohamed Vall
: "Nous nous réjouissons de la position de la France
ré-affirmée avec vigueur à l'occasion du Sommet de la francophonie de Dakar
qui ne laisse aucune possibilité, ni morale ni légale ni
politique, aux Chefs d'État africains de passer outre les exigences des
Constitutions de leurs pays respectifs.
En effet celles-ci prévoient toutes l'alternance politique au bout de deux mandats et l'obligation de leur respect constitue une avancée démocratique majeure à l'échelle du continent.
Mais la France, soutenue par les chefs d'état africains démocrates, doit se montrer encore plus exigeante vis à vis de ceux qui se prévalent de son soutien alors qu'ils sont illégitimes et rejetés par leur peuple et leur pays."
Ely Ould Mohamed Vall
Mauritanie - (Nouakchott), 29/11/2014
En effet celles-ci prévoient toutes l'alternance politique au bout de deux mandats et l'obligation de leur respect constitue une avancée démocratique majeure à l'échelle du continent.
Mais la France, soutenue par les chefs d'état africains démocrates, doit se montrer encore plus exigeante vis à vis de ceux qui se prévalent de son soutien alors qu'ils sont illégitimes et rejetés par leur peuple et leur pays."
Ely Ould Mohamed Vall
Mauritanie - (Nouakchott), 29/11/2014
samedi 29 novembre 2014
François Hollande, président de la République française, à l’occasion de l'ouverture du XVème Sommet de la Francophonie à Dakar
Monsieur le Président, cher Macky SALL,
Je veux vous féliciter pour l’organisation de ce Sommet et pour la
qualité de l’accueil que vous nous avez réservé, ici, dans ce centre
remarquable Abdou DIOUF, qui est un symbole de l’Afrique en
développement.
Mesdames, Messieurs, les chefs d’Etats et de Gouvernements,
Monsieur le Secrétaire Général de l’organisation de la Francophonie, mon cher Abdou DIOUF,
Mesdames, Messieurs,
Nous formons une communauté exceptionnelle nous les francophones. 57
Etats membres, 20 observateurs, près de 280 millions de locuteurs. Une
communauté dont nous ne mesurons pas toujours et la force et
l’attractivité. Une communauté qui porte des ambitions, des ambitions
politiques, économiques, planétaires. Une communauté qui résout aussi
des crises, qui fait en sorte que les valeurs que nous portons puissent
être défendues, dans l’espace francophone et au-delà.
Enfin, une organisation qui fait de la diversité culturelle, de la pluralité linguistique une oeuvre au service du monde entier.
Avec la famille francophone, ici, à Dakar, nous voulons dire au
Président Abdou DIOUF non seulement notre amitié et notre
reconnaissance, mais nous pouvons lui dire, grâce à lui ce qu’est un
homme d’Etat. Un homme ou une femme d’Etat sert d’abord son pays, c’est
son devoir. Mais un homme, une femme d’Etat, sert aussi des valeurs
universelles et est capable à un moment de s’élever au-delà même de sa
condition nationale pour devenir un acteur de la vie internationale et
c’est ce que vous avez fait, cher Abdou DIOUF.
Vous avez été un exemple d’abord, d’accepter que l’alternance puisse
exister dans votre pays. Laisser la place lorsque les électeurs l’ont
décidé, mais prendre votre place dans l’organisation de la francophonie.
Vous avez de la sagesse, elle vous est reconnue, elle n’a rien à voir
avec l’âge. Vous avez de l’expérience, cela n’a rien à voir avec le
nombre d’années passées à la tête d’un mandat. Vous avez de la culture
et il ne suffit pas de parler français pour avoir de la culture. Et,
vous avez fait beaucoup pour la cause qui est la nôtre, la langue
française. Beaucoup pour la démocratie, beaucoup pour la paix et c’est
pourquoi ce centre international à Dakar porte votre nom, votre nom qui
partout dans le monde, au-delà de l’espace francophone fait raisonner la
démocratie et la paix. Merci.
Albert CAMUS disait qu’il n’avait qu’une seule patrie, la langue
française. Et pour nous tous ici, le français est notre pays natal, il
est la matière avec laquelle nous composons nos souvenirs, nous
retrouvons nos émotions, nous évoquons nos rencontres. Mais la langue
française c’est aussi un trait d’union, un trait d’union entre des
peuples, entre des continents.
Notre langue, elle s’exprime partout, partout dans le monde. Et
l’amour de la langue française parfois vient de celles et de ceux qui
voudraient parler le français et qui n’y parviennent pas. C’est un amour
irraisonné, parce que pour beaucoup de peuples, parler français c’est
parler la langue de la liberté. SENGHOR disait que cette langue, que
cette langue française c’était la langue de la lutte, de l’émancipation,
qu’elle avait tantôt la « douceur des alizés », tantôt la « fulgurance
de la foudre ». Et c’est en français que les peuples se sont
décolonisés, en français qu’ils ont accédé à l’indépendance et à la
liberté et qu’ils ont gardé le plus souvent le souvenir de cette
langue-là. Non pas comme d’un héritage, mais au contraire comme d’une
exigence pour le monde entier.
Défendre le français, c’est protéger la diversité culturelle.
Défendre le français, c’est faire en sorte que ce patrimoine-là ne soit
jamais entamé. Défendre le français, c’est considérer que la culture est
un bien public universel. La conception selon laquelle les biens
culturels puissent être considérés comme des marchandises comme les
autres, n’a pas sa place dans des négociations commerciales entre des
continents ou entre des pays. Jamais nous n’accepterons que la culture
puisse être objet de négociation.
Défendre le français, c’est promouvoir le pluralisme linguistique.
Car mal nommer les choses, c’est ajouter encore du désordre au monde. La
francophonie doit être le fer de lance de cette lutte, notamment dans
les organisations internationales. Si nous demandons que le français
soit parlé, ce n’est pas pour simplement défendre un privilège, mais
parce qu’en parlant français dans les organisations internationales,
nous permettons qu’il y ait là le pluralisme, la multiplicité et même la
défense de toutes les langues, parce que nous, nous défendons toutes
les langues, les langues nationales, les langues locales à travers le
français.
Le français n’est pas en bataille contre d’autres langues. Le
français n’a peur d’aucune langue, peut-être par prétention, peut-être
parce que nous savons que notre langue quand elle est parlé, ce n’est
pas par commodité, par facilité, mais par adhésion.
Nous avons aussi la volonté de défendre le français pour favoriser
les échanges. Et c’est pourquoi notre francophonie doit accueillir plus
d’étudiants, permettre plus de circulation, plus de mobilité pour les
jeunes, pour les entrepreneurs, pour les chercheurs. La France doit
d’abord montrer l’exemple et c’est ce qu’elle a commencé de faire à
travers la délivrance des visas de circulation et l’accueil de nombreux
étudiants étrangers.
Défendre le français, c’est également faire le choix de l’avenir. Il y
aura en 2050, c’est ce que les démographes nous annoncent, 750 millions
de locuteurs en français. La jeunesse du monde sera pour une grande
partie francophone, elle sera africaine cette jeunesse. A nous, à nous
tous ici rassemblés, de permettre à ces jeunes, non pas simplement de
parler français, mais d’être éduqués en français, d’être accompagnés en
d’être formés en français. De pouvoir trouver des emplois pour pouvoir
accéder aux technologies, pour pouvoir bénéficier de la meilleure
capacité à réussir leur vie.
Défendre le français, c’est aussi affirmer des valeurs. Et la
première d’entre elle, c’est la démocratie. Certains pays, au sein même
de notre organisation ont traversé des crises politiques graves et ce
fut l’honneur du Secrétaire Général et de l’ensemble des membres de
notre organisation de réussir à surmonter ces crises grâce à des
médiations. Et aujourd’hui, je suis particulièrement heureux que le
Président de Madagascar soit parmi nous, parce que Madagascar a été
longtemps écarté, justement parce que les conditions de la démocratie et
du pluralisme n’étaient pas réunies.
La francophonie, elle est soucieuse des règles de la démocratie, de
la liberté du vote, du respect des ordres constitutionnels et de
l’aspiration des peuples, de tous les peuples, à des élections libres.
C’est ce qui vient de s’accomplir en Tunisie. C’est une belle
illustration, que ce soit dans un pays francophone, qu’il y ait eu la
réussite d’un Printemps Arabe.
Cet accomplissement, cette transition doivent également servir de
leçon. Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la
liberté est bafouée, là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que
les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace
francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le
droit et la démocratie.
Il y a quelques semaines, le peuple burkinabè a fait une belle
démonstration. A lui aussi de maitriser ce processus, de faire en sorte
que les règles puissent être posées et encore une fois respectées, que
la réconciliation vienne et que l’on évite tout règlement de compte
inutile.Mais aussi ce qu’a fait le peuple burkinabè, doit faire
réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en
violant l’ordre constitutionnel. Parce que ce sont les peuples qui
décident. Ce sont les élections qui permettent de savoir qui est
légitime et qui ne l’est pas.
Notre solidarité dans l’espace francophone doit, hélas, également se
situer sur le terrain sécuritaire. Nous devons nous unir, nous l’avons
fait d’ailleurs, contre la barbarie, contre les risques présentés par le
fondamentalisme et notamment au Sahel et au-delà de nous, en Afrique et
pas seulement en Afrique, quand nous regardons la situation au
Moyen-Orient. Au Mali, le Président KEÏTA l’a rappelé. Nous avons montré
que nous pouvions vaincre, vaincre le terrorisme, vaincre le
fondamentalisme, vaincre la barbarie qui s’en prend d’abord toujours aux
femmes, puis ensuite fait régner son ordre qui est en fait le plus
grand des désordres.
Nous avons montré que nous pouvions lutter pour que la réconciliation
vienne après la guerre. Nous avons aussi montré que la France pouvait
être au service de la sécurité de l’Afrique. La France et ses soldats, a
pris sa part dans la libération du Nord du Mali. Des sacrifices ont été
consentis. Dix militaires sont morts et je veux saluer leur mémoire.
Des militaires tchadiens aussi sont morts, des militaires maliens, bref,
il y a eu de lourds sacrifices. Mais comme je l’avais dit à Bamako, la
France a aussi en intervenant au Mali, avec les Africains, payé sa
dette, la dette que nous avions contractée à l’égard des tirailleurs
sénégalais qui étaient venus lors de la Première guerre puis, dans
d’autres conditions, lors de la Seconde guerre mondiale, pour libérer la
France.
Nous n’avons pas fini avec le terrorisme. Au Nigéria, un attentat a
fait plus de 120 morts, à la sortie d’une mosquée, je dis bien, à la
sortie d’une mosquée. Voilà ce qu’est capable de faire une secte comme
Boko Haram. Voilà pourquoi nous devons encore, ensemble lutter, lutter
toujours contre le terrorisme. Secte qui avait enlevé des jeunes filles
qui n’ont pas été, malgré tous les efforts de médiation, retrouvées.
La francophonie c’est un espace de solidarité, nous l’avons montré
aussi en Centrafrique, quand il y avait des risques d’affrontement entre
des catégories religieuses, entre des communautés. Là encore, l’Afrique
a pris le relais et maintenant c’est l’ONU. C’est une grande
satisfaction de voir que nous pouvons réussir aussi en Centrafrique et
ailleurs. A permettre à l’ONU, à l’UA, de jouer tout leur rôle.
La solidarité, c’est également celle que nous devons montrer face à
des fléaux sanitaires. Je reviens de Guinée, où je m’étais rendu à
l’invitation du Président Alpha CONDE. Je voulais venir dans ce pays, ce
pays frappé avec la Sierra Leone, avec le Libéria. Je voulais venir
pour dire aux Guinéens : nous sommes là, nous n’avons pas peur d’être
là. Nous sommes à vos côtés et nous venons apporter avec l’ensemble des
francophones le soutien indispensable. Nous avons créé des centres de
traitement. A Conakry, la maladie commence seulement à être vaincue.
Nous allons créer d’autres centres de traitement en Guinée forestière.
Je veux saluer les soignants, les soignants africains, les soignants
européens, les soignants qui viennent du monde entier, les soignants
français qui prennent des risques. Et c’est pourquoi, nous allons créer
un centre dédié aux soignants pour qu’ils puissent être traités sur
place lorsqu’ils sont contaminés.
Je veux aussi confirmer que nous allons former les soignants pour
qu’ils puissent être les plus utiles possible, informer la population
pour qu’elle puisse prendre les mesures de précaution indispensables. Et
ce qu’a dit le Président du Mali est très important. La vigilance. La
vigilance oui, mais pas l’enfermement, pas la discrimination. Les pays
touchés par Ebola doivent vivre, doivent commercer, doivent pourvoir
assurer l’accueil des investisseurs et permettre le développement.
J’ai rencontré hier une jeune femme à Conakry, qui venait d’être
guérie d’Ebola, car on guérit d’Ebola. Et elle avait un message simple et
je veux être son porte-parole. La vie est plus forte, la vie peut
gagner contre l’épidémie. Elle-même voulait être aux côtés des malades
aujourd’hui, alors qu’elle est sortie d’Ebola, pour leur dire : Ayez
espoir. Et bien oui, ayons espoir, faisons en sorte que l’espoir soit
possible. Son courage, c’est un exemple pour nous tous. Parce qu’il y a
une vie aussi après Ebola et qu’il conviendra de mettre en place toutes
les structures sanitaires, toutes les vigilances indispensables, tous
les vaccins pour qu’il n’y ait plus d’Ebola en Afrique, pour qu’il n’y
ait plus d’Ebola nulle part au monde. Et c’est là que nous devons aussi
réfléchir aux liens entre les maladies et les changements climatiques.
C’est aussi à cause de la déforestation que la maladie a pu trouver les
capacités pour se développer. Lutter contre le changement climatique,
j’y reviendrai, c’est parfois lutter aussi contre les maladies.
La francophonie, c’est un programme, ce n’est pas simplement une
organisation. Ce programme doit être celui de l’éducation, de la
formation des jeunes et notamment des jeunes filles puisque c’est
aujourd’hui la priorité que se donne notre organisation.
Les femmes sont les leviers du développement, elles doivent donc
pleinement accéder au processus productif, à l’emploi. Les femmes, elles
ne doivent plus être soumises à des pratiques qui sont contraires à
leur dignité et j’allais dire aussi, à la nôtre. Les mariages forcés,
les retraits de l’école, les mutilations sexuelles. Tout cela n’a pas sa
place dans l’espace francophone, ni nulle part ailleurs dans le monde.
L’Afrique, c’est un continent d’avenir, chacun en convient. Mais elle
n’attend pas uniquement de l’aide. L’Afrique, elle attend des
investissements, elle attend des entrepreneurs, elle attend aussi de la
technologie. L’Afrique, elle a plein de talents en son sein, elle a
plein de jeunes qui ne demandent qu’à participer à la mondialisation.
L’Afrique, c’est le grand enjeu de la croissance, non pas simplement
pour le continent lui-même, mais pour le monde entier.
Tous les francophones, ici, doivent être pleinement engagés dans la
mutation de ce continent, c’est une chance pour nous tous. La France y
prend encore sa part. Mais la France ne demande aucun privilège en
Afrique. Elle ne demande qu’à être mise en concurrence chaque fois qu’il
est possible, lorsque ses entreprises sont disponibles pour accéder à
un certain nombre de marchés.
Et je dis aux entreprises françaises : venez en Afrique, vous y êtes,
mais soyez les meilleures pour servir les intérêts de l’Afrique et les
intérêts de ceux qui travaillent pour l’Afrique.
La France considère que la francophonie peut avoir une « nouvelle
frontière », la frontière économique. Que nous pouvons ensemble partager
la culture, faire venir davantage de créateurs partout dans l’espace
francophone, qu’il s’agisse de cinéma, de théâtre, de tous les arts, de
toute la création partout dans l’espace francophone. Nouvelles
frontières aussi pour le tourisme, pour le numérique, pour la santé,
pour la recherche et même pour la finance. Il n’y a aucune raison que
nous ne soyons pas aussi dans l’espace francophone, capables de
développer de nouveaux instruments financiers au service du
développement.
Le développement, j’y reviens. Le développement, pour les
francophones doit être un développement durable qui préserve la planète.
En décembre 2015, Paris va accueillir la Conférence sur le climat. Le
monde a rendez-vous avec lui-même. Et ce n’est pas toujours un
rendez-vous facile à honorer. Parce qu’il met en cause la responsabilité
de notre génération. Nous devons trouver à Paris, l’année prochaine, un
accord global pour lutter contre le réchauffement climatique et pour
limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cet accord global doit
être contraignant, pays par pays, en tenant compte des niveaux de
développement.
Pour permettre à des pays fragiles, à des pays émergents de pouvoir
eux-mêmes assurer la transition énergétique, il a été décidé, et j’en
remercie le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon, de créer
un fonds, le « Fonds Vert ». Et moi, je jugerai les Etats à la mesure de
la contribution qu’ils feront à ce Fonds Vert. J’ai commencé par
prendre la décision que la France allait attribuer un milliard de
dollars au Fonds Vert. L’Allemagne en a fait tout autant. Les
Etats-Unis, la Chine, le Japon, d’autres pays se sont engagés et à
l’heure actuelle, le Fonds est doté de 10 milliards de dollars, mais
nous devons aller encore plus loin. Je lance un appel, ici, à tous les
chefs de Gouvernement, tous les chefs d’Etat et notamment les plus
riches d’entre eux. Au titre de leur pays, je veux qu’ils puissent eux
aussi contribuer au développement de ce Fonds Vert.
L’aventure humaine nous a été rappelée, elle a commencé ici en Afrique, il y a plus de sept millions d’années.
Avec TOUMAÏ qui est un symbole, c’est « l’espoir de vie » en langue
gorane, a commencé à briller une lumière, celle de l’humanité. Et puis
il y a eu ce long développement, cette longue marche, ce long chemin que
l’humanité a emprunté, jusqu’à aujourd’hui.
Nous n’avons pas le droit, par indifférence, par aveuglement, par
égoïsme, de laisser éteindre cette lumière. Les francophones, toujours
eux, ont une responsabilité. Pourquoi nous ? Parce que nous sommes
dépositaires d’une langue qui nous a appris tout le sens d’un mot, un
beau mot de la langue française du dictionnaire qui s’appelle «
transmission ». Parce que nous sommes des héritiers, des héritiers d’une
tradition qui est celle de la culture et de l’humanisme. Parce que nous
avons une conscience, nous qui portons une langue qui est celle des
droits, des droits de l’être humain et donc de l’humanité.
Nous sommes plus conscients que d’autres de la fragilité de la
planète et des risques pour l’unité du monde que serait le réchauffement
climatique en termes de catastrophes, de crises et de guerres.
Parce
que nous avons choisi la jeunesse comme première priorité et c’est notre
devoir de faire en sorte que les générations suivantes puissent vivre
mieux que nous dans un espace que nous aurons pu protéger.
La francophonie doit ouvrir, écrire même une plate-forme pour la
lutte contre le réchauffement climatique. Ici à Dakar, nous rassembler,
chefs d’Etats, chefs de Gouvernements, ministres de la francophonie.
Nous devons commencer la mobilisation vers la Conférence de Paris. Nous
avons un an pour convaincre le monde entier, un an pour vaincre le
scepticisme, le fatalisme, la résignation. La francophonie doit toujours
être en avance sur le reste du monde. D’abord parce que nous l’avons en
héritage de ce monde, parce que nous avons l’ambition, nous les
francophones, plus que d’autres, nous avons l’ambition de changer le
monde en français. Changeons le monde ensemble. Merci
vendredi 28 novembre 2014
d'un ami - ayant reçu mes voeux
Merci beaucoup pour ces vœux tellement émouvants et, chaque mot le dit, sincères.
La Mauritanie que vous avez connue est, rassurez-vous, la vraie. Celle gesticule aujourd'hui profitant de la primauté du médiatique sur l'effectif est un leurre. Qui trompe certains, il est vrai. Mais la vraie Mauritanie triomphera. Cette certitude m'a inspiré, il y a déjà quelques années, les paroles qui suivent :
Le
pays éternel
Même
si le ciel demain
Est
infesté d’oiseaux de proie
Et
si les rêves tombent comme des libellules au feu
Même
si chaque jour qui passe
Enfume
de souffrances nos espérances
Et
si le rire des enfants est plein d’innocence volée
Même
si le corps tendre des oasiennes nubiles
Est
outragé à tout moment
Et
leurs promesses d’amour usurpées
Même
si les nuits ténébreuses se prennent pour des aubes
Et
si les rendez-vous avec la joie manqués
Peuplent
le cimetière du temps
Même
si les amarres sont jetées sitôt les ancres levées
Et si les arrivées
triomphales ne sont que débarquements
Faux
à faux ports et campements d’illusion
Même si les vautours charognards
dérobent la douceur des moineaux
Et
si le sang des martyrs pue d’être resté sans vengeance
-
Honte à qui peut laisser ses morts sans sépulture !-
Ce
pays restera debout
Eternel
par les espoirs illimités de ses enfants
Et
verdira infiniment ivre de l’élixir de leur sang
Femmes !
Ne versez larmes ni soupirs de tristesse
Le
pays éternel triomphera
Le
ciel allumé de mille étoiles le jure.
Chantez
femmes, chantez !
Le
pays éternel vaincra !
I . M . L .
I . M . L .
voeux d'un compatriote d'adoption - depuis Février 1965
Chers
compatriotes d'adoption, depuis votre accueil ou celui de vos parents à ma
première venue chez vous Février 1965 - Centre de formation administrative à
Nouakchott, devenant en Novembre 1965, l'E.N.A. - je vous souhaite un avenir
mérité par votre passé si ancien, si glorieux, si continu d'où que vous soyez
originaires et de quelque culture ancestrale vous soyez issu, un avenir mérité
par votre cohésion nationale, malgré tous les paris des étrangers à votre
naissance et malgré les sanglantes années de braise et autres pogroms, malgré
des régimes prétendant vous faire méconnaître autant l'Histoire exemplaire de
votre fondation dans les vingt premières années de l'autonomie interne puis de
l'indépendance de votre jeune Etat que la démocratie dont vous avez la capacité
et la nostalgie.
C'est cette densité et votre résistance à tout ce qui aurait dissout bien d'autres Etats-nations dans le monde que j'admire et qui me paraît promettre une issue heureuse à ces décennies autoritaires et incontrôlées.
Mais, selon ce que je reçois, entends et selon qui je rencontre avant de séjourner de nouveau chez vous, je sens des souffrances nouvelles. Il y avait eu une certaine honte chez beaucoup de mes amis il y a dix ans à avoir toléré que votre pays soit traité comme il l'était par quelques-uns de chez vous. Maintenant, c'est une véritable douleur avec ce ravivement des pétitions et peurs racistes ou antiracistes, antiesclavagistes ou esclavagistes, avec ces mises en cause de l'Islam, avec ces pétitions encore aujourd'hui à Rosso contre une unité nationale que certains décrient et dont d'autres abusent.
Je ne peux vraiment vous aider autant que je le voudrais - en simple reconnaissance pour votre accueil antan et pour l'amicale et si constante confiance que m'accorda votre cher et vénéré Moktar Ould Daddah, un des rares saints en politique que j'ai jamais eu l'honneur de connaître Je prie pour vous et essaie de contribuer à votre mémoire nationale et à votre fierté - par ce que j'écris ou par ce que je vous fais connaître en documents diplomatiques de votre ancienne métropole : Le Calame.
Tenez bon. Critère de tout et stratégie pour tous : la démocratie. C'est-à- dire confiance en vous-mêmes comme nation et confiance les uns dans les autres.
C'est cette densité et votre résistance à tout ce qui aurait dissout bien d'autres Etats-nations dans le monde que j'admire et qui me paraît promettre une issue heureuse à ces décennies autoritaires et incontrôlées.
Mais, selon ce que je reçois, entends et selon qui je rencontre avant de séjourner de nouveau chez vous, je sens des souffrances nouvelles. Il y avait eu une certaine honte chez beaucoup de mes amis il y a dix ans à avoir toléré que votre pays soit traité comme il l'était par quelques-uns de chez vous. Maintenant, c'est une véritable douleur avec ce ravivement des pétitions et peurs racistes ou antiracistes, antiesclavagistes ou esclavagistes, avec ces mises en cause de l'Islam, avec ces pétitions encore aujourd'hui à Rosso contre une unité nationale que certains décrient et dont d'autres abusent.
Je ne peux vraiment vous aider autant que je le voudrais - en simple reconnaissance pour votre accueil antan et pour l'amicale et si constante confiance que m'accorda votre cher et vénéré Moktar Ould Daddah, un des rares saints en politique que j'ai jamais eu l'honneur de connaître Je prie pour vous et essaie de contribuer à votre mémoire nationale et à votre fierté - par ce que j'écris ou par ce que je vous fais connaître en documents diplomatiques de votre ancienne métropole : Le Calame.
Tenez bon. Critère de tout et stratégie pour tous : la démocratie. C'est-à- dire confiance en vous-mêmes comme nation et confiance les uns dans les autres.
jeudi 27 novembre 2014
mercredi 26 novembre 2014
mardi 25 novembre 2014
lundi 24 novembre 2014
dimanche 23 novembre 2014
samedi 22 novembre 2014
vendredi 21 novembre 2014
détentions arbitraires
Mauritanie : Poursuite de la détention arbitraire visant plusieurs membres de l’IRA-Mauritanie
Mauritanie : Poursuite de la détention arbitraire visant plusieurs
membres de l’IRA-Mauritanie
L’Observatoire dénonce
l’arrestation et le harcèlement judiciaire visant M. Biram Ould Dah et
neuf autres membres et sympathisants de l’IRA.
MRT 002 / 1114 / OBS
088
Détention arbitraire / Harcèlement judiciaire
Mauritanie
Détention arbitraire / Harcèlement judiciaire
Mauritanie
20 novembre 2014
L’Observatoire pour
la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de
l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de
toute urgence sur la situation suivante en Mauritanie.
Description de la
situation :
L’Observatoire a été
informé par des sources fiables de la poursuite de la détention arbitraire
visant M. Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’Initiative pour la
Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA), M. Brahim
Bilal Ramdhane, vice-président de l’IRA-Mauritanie, M. Khattri Rahel,
président du Comité de la paix de l’IRA-Mauritanie, M. Cheikh Vall,
militant antiabolitionniste, M. Abidine Matalla, membre du bureau exécutif
de l’IRA-Mauritanie, MM. Samba Diagana et M. Hassane Mahmoud, membres
du Comité de la paix de l’IRA-Mauritanie, et Mohamed Yacoub, membre de
l’IRA-Mauritanie. L’Observatoire a également été informé du harcèlement
judiciaire visant M. Djiby Sow, président de l’ONG « Kawtal »,
et M. Dah Boushab, président de la section d’Arafat de l’IRA-Mauritanie.
Le 7 novembre 2014, ces dix défenseurs ont lancé une caravane sillonnant le
pays afin de dénoncer « l’esclavage foncier », un système qui
contraint les membres de la communauté Haratine à devenir des travailleurs
agricoles sur leurs terres ancestrales. M. Biram Ould Dah Ould Abeid a été
arrêté le 11 novembre 2014, alors qu’il venait de rejoindre la caravane à
l’entrée de la ville de Rosso. Les neuf autres organisateurs ont également été
arrêtés ce jour-là.
Selon les
informations reçues, le 14 novembre 2014, M. Biram Ould Dah Ould Abeid
ainsi que MM. Brahim Bilal Ramdhane, Khattri Rahel, Cheikh Vall, Abidine
Matalla, Samba Diagana, Hassane Mahmoud, et Mohamed Yacoub ont comparu devant
le procureur de Rosso puis devant le juge d’instruction, qui les a inculpés
d’« attroupement et rébellion », d’« incitation à la
révolte » et de « refus d’exécuter les ordres des autorités
administratives » [1].
Ces derniers ont été transférés à la prison de Rosso, tandis que MM. Djiby
Sow et Dah Boushab ont été placés sous contrôle judiciaire.
L’Observatoire
dénonce l’arrestation et le harcèlement judiciaire visant M. Biram Ould
Dah et les neuf autres membres et sympathisants de l’IRA, et appelle les
autorités à la libération immédiate et inconditionnelle des huit personnes
détenues, en ce que leur détention ne semble viser qu’à sanctionner leurs
activités de défense des droits de l’Homme. L’Observatoire appelle par ailleurs
les autorités mauritaniennes à mettre un terme au harcèlement judiciaire contre
tous les défenseurs susmentionnés.
Actions
requises :
L’Observatoire vous
prie de bien vouloir écrire aux autorités mauritaniennes en leur demandant
de :
i. Garantir en toute
circonstance l’intégrité physique et psychologique de MM. Biram Ould Dah
Ould Abeid, Brahim Bilal Ramdhane, Khattri Rahel, Cheikh Vall, Abidine Matalla,
Samba Diagana, Hassane Mahmoud, Mohamed Yacoub, Djiby Sow et Dah Boushab, ainsi
que de l’ensemble des défenseurs des droits humains en Mauritanie ;
ii. Libérer
immédiatement et inconditionnellement MM. Biram Ould Dah Ould Abeid,
Brahim Bilal Ramdhane, Khattri Rahel, Cheikh Vall, Abidine Matalla, Samba
Diagana, Hassane Mahmoud, et Mohamed Yacoub car leur détention ne semble viser
qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ;
iii. Prendre toutes
les mesures nécessaires pour assurer à M. Biram Ould Dah Ould Abeid ainsi
qu’aux neuf autres membres et sympathisants de l’IRA le respect de leur droit à
une justice indépendante et impartiale , notamment en garantissant leur droit à
un accès immédiat et inconditionnel à leurs avocats et représentants
légaux ;
iv. Mettre un terme à
toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de M. Biram
Ould Dah Ould Abeid et des neuf autres membres et sympathisants de l’IRA ;
v. Se conformer aux
dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme,
adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus
particulièrement :
son article 1
qui stipule que « chacun a le droit, individuellement ou en association
avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation de tous les droits
de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales aux niveau national et
international » ;
son article 9.1 qui énonce que « dans l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris le droit de promouvoir et protéger les droits de l’homme visés dans la présente Déclaration, chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de disposer d’un recours effectif et de bénéficier d’une protection en cas de violation de ces droits » ;
et son article 12.3 qui prévoit que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, d’être efficacement protégé par la législation nationale quand il réagit par des moyens pacifiques contre des activités et actes, y compris ceux résultant d’omissions, imputables à l’État et ayant entraîné des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ainsi que contre des actes de violence perpétrés par des groupes ou individus qui entravent l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales. » ;
vi. Plus
généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des
droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux
droits de l’Homme ratifiés par la Mauritanie.
Addresses :
• S.E M. Mohamed
Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie, Ministère
du Secrétariat Général à la Présidence, B.P.184- Nouakchott, Tél : 00 222
525 70 29/ 4525 20 10 ; Fax : 00 222 525 85 52
• M. Mohamed Ould Mohamed Raré, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de la République Islamique de Mauritanie : BP 195 - Nouakchott – Mauritanie - Téléphone : + 222 525 15 84 ; fax : + 222 529 09 89 mail : mmelhadi@interieur.gov.mr ; leminesidi@yahoo.fr
• Sidi Ould Zeïne, Ministre de la Justice de la République Islamique de Mauritanie, B.P.350- Nouakchott, Tél : 00222 5258204/7002, Fax : 00 222 525 70 02
• M. Cheikh Tourad Ould Abdel Malick, Directeur des droits de l’Homme, Commission nationale des droits de l’Homme, Email : ctmohamed2000@yahoo.fr
• S.E. Ambassadeur Mme Salka mint Yamar, Mission permanente de la Mauritanie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Rue de l’Ancien-Port 14, 1201 Genève, Suisse. Fax : +41 22 906 18 41. Email : mission.mauritania@ties.itu.int
• Ambassade de la Mauritanie à Bruxelles, Avenue de la Colombie 6, 1000 Bruxelles, Belgique. Fax : +32 2 672 20 51, info@amb-mauritania.be
Prière d’écrire
également aux représentations diplomatiques de Mauritanie dans vos pays
respectifs
le nouvel ambassadeur de France et les FLAM - Biladi repris par Cridem
Cridem.org
21-11-2014 17:16 - FLAM : Un Soutien de taille
RMI Biladi - Joël Meyer est
le nouvel ambassadeur de France en Mauritanie.
C’est la première fois qu’il est nommé à un poste d’ambassadeur. Avant Nouakchott,
il était consul de son pays à Milan et avait travaillé dans
plusieurs chancelleries en Afrique.
Le coup d’envoi officiel de sa mission diplomatique chez nous a été donné il y a environ deux semaines lorsqu’il a présenté ses lettres de créance au président de la République. Ce n’est qu’après l’accomplissement de cette formalité diplomatique qu’il a commencé à faire des contacts dans le pays.
Pour l’inauguration de sa mission diplomatique en Mauritanie, il a choisi d’aller rencontrer le président de l’Union pour la République (UPR), le parti-état sensé gouverner le pays.
Normal, si même au sein de l’opposition radicale, on accusait l’ex ambassadeur de France d’être trop lié au pouvoir du président Aziz qu’il ne cessait de défendre à tous ses interlocuteurs. On ne sait pas si le nouvel ambassadeur français allait, lui aussi, lui emboiter le pas ou même aller plus loin que lui en payant directement, par exemple, une carte d’adhésion à l’UPR…
Mais ce n’est pas la visite du diplomate français à l’UPR qui a retenu l’attention des observateurs et autres curieux dans notre pays. C’est plutôt celle qu’il a effectué aux Forces progressistes du changement, la nouvelle version des Flam, qui continue de susciter les commentaires.
On se demande à quel titre et pourquoi s’était-il rendu chez une formation politique qui n’a même pas encore reçu son récépissé de reconnaissance… N’a-t-il pas outrepassé sa mission pour s’ingérer dans nos affaires internes ?
La seule explication qui vaille est que son pays, La France, apporte son soutien à ce nouveau parti que certains, particulièrement dans les milieux maures, n’hésitent pas de dire qu’il est franchement raciste.
N’est-ce pas un soutien de taille, susceptible de fléchir les positions les hostiles en Mauritanie. Surtout par les temps qui courent où l’ancienne puissance coloniale intervient directement au Mali et en Centrafrique et suit de près l’évolution des choses dans son pré carré africain?
Le coup d’envoi officiel de sa mission diplomatique chez nous a été donné il y a environ deux semaines lorsqu’il a présenté ses lettres de créance au président de la République. Ce n’est qu’après l’accomplissement de cette formalité diplomatique qu’il a commencé à faire des contacts dans le pays.
Pour l’inauguration de sa mission diplomatique en Mauritanie, il a choisi d’aller rencontrer le président de l’Union pour la République (UPR), le parti-état sensé gouverner le pays.
Normal, si même au sein de l’opposition radicale, on accusait l’ex ambassadeur de France d’être trop lié au pouvoir du président Aziz qu’il ne cessait de défendre à tous ses interlocuteurs. On ne sait pas si le nouvel ambassadeur français allait, lui aussi, lui emboiter le pas ou même aller plus loin que lui en payant directement, par exemple, une carte d’adhésion à l’UPR…
Mais ce n’est pas la visite du diplomate français à l’UPR qui a retenu l’attention des observateurs et autres curieux dans notre pays. C’est plutôt celle qu’il a effectué aux Forces progressistes du changement, la nouvelle version des Flam, qui continue de susciter les commentaires.
On se demande à quel titre et pourquoi s’était-il rendu chez une formation politique qui n’a même pas encore reçu son récépissé de reconnaissance… N’a-t-il pas outrepassé sa mission pour s’ingérer dans nos affaires internes ?
La seule explication qui vaille est que son pays, La France, apporte son soutien à ce nouveau parti que certains, particulièrement dans les milieux maures, n’hésitent pas de dire qu’il est franchement raciste.
N’est-ce pas un soutien de taille, susceptible de fléchir les positions les hostiles en Mauritanie. Surtout par les temps qui courent où l’ancienne puissance coloniale intervient directement au Mali et en Centrafrique et suit de près l’évolution des choses dans son pré carré africain?
Source : RMI Biladi (Mauritanie)
Commentaires (1)
· Ksaleh 21/11/2014 21:46
Cet ambassadeur ne réfléchit en mauritanien
sectaire, il a bien fait de vouloir rencontrer tout le monde ! Aziz a bien mener
une compétition avec Biram sans que le parti de ce dernier ne soit reconnu et
pour l'arrêter quelques mois plus tard sous des accusations falacieuses en
démocratie. Samba Thiam est bien un leadeur qui mérite une attention
particulière.
vers la révolte populaire ? Ely Ould Mohamed Vall à RFI - repris par Tawary et Cridem
cridem.org
21-11-2014 15:51 - "Le pouvoir en place finira par une révolte populaire..." selon Ely Mohamed Fall
Tawary - " Ce qui s'est passé tout dernièrement en Mauritanie, ne s'agit pas d'une élection présidentielle mais une comédie et le taux de participation était entre 20 à 25%", a précisé, l'ex-Chef d'Etat mauritanien, Ely Ould Mohamed Fall, au cours d'un entretien réalisé sur Rfi, jeudi à 22 h37.A ce sujet, l'ancien président du CMJD, qui avait assuré la transition de 2005 à 2007, s'est exclamé en disant: "Comment peut-on parler d'une élection alors que le pays vit un blocage politique et qu'une grande de l'opposition n'a pas participé au jeu politique"?
Parlant du dialogue politique, Ould Mohamed Fall, a affirmé que l'opposition a toujours été favorable pour le dialogue, mais elle n'a pas trouvé avec qui "dialoguer".
Il a accusé le président mauritanien actuel, Mohamed Ould Abdel Aziz d'être derrière tous les blocages politiques que connait le pays depuis plus de sept ans. Ely Ould Mohamed Fall a ensuite dit que le pouvoir en place est passible lui aussi à l'une des solutions suivantes soit une révolte populaire, un soulèvement des masses, un accident (...) , un coup d'Etat ou un vide politique.
"Celui qui dirige le pays actuellement est responsable des attaques terroristes qui ont eu lieu en Mauritanie et même dans la capitale, Nouakchott", a-t-il souligné.
Pour ce qui des peines de mort retenues contre deux djihadistes qui sont accusés d'avoir assassiné des européens en Mauritanie, Ey a indiqué qu'il s'agit d'une parodie et que la peine de mort n'a jamais été calculée.
A propos d'un changement qui s'est produit au Burkina, il a salué le courage du peuple burkinabé et la décision de l'ex-président, Blaise Compaoré, même s'il a décidé de quitter le pouvoir un peu plus tard, ce qui a permis d'éviter un bain de sang sur le sol de son pays.
Commentaires (7)
· yaaour 21/11/2014 18:08
prèpare ta retraite que actionner l' éventail le
pays , tout va bien
· nemahaidara 21/11/2014 17:06
Un ancien président s'il veut "être
respecté",fait comme les anciens présidents :la réserve ... Le respect on
se doit les uns et les autres , il sera de mise tant qu'il y'aura vie....
· PERCAL 21/11/2014 16:42
Monsieur le président,tu dois faire profil bas.
tu sais bien si la mauritanie était un pays qui se respecte,ta place c'est la
prison.
· emancipation 21/11/2014 16:39
Apparement Mr Nemahaidara, vous etes trop
pessimistes pour la
Mauritanie si vous ne proposez d'alternative a Aziz que
Biram, Thiam et Jemil. Si pour moi le dernier est plus ou moins clean, les deux
premiers sont loin d'etre la cure a moins que l'on veuille mettre le pays a feu
et a flammes. La Mauritanie
est pour tous, un Negro-Mauritanien comme Kane Hamidou Baba est le bievenu un
Haratin comme Messaoud ou Boidjel est aussi le bienvenu, mais jetter le pays
dans la gueule des separatistes et diviseurs c'est trop. Detrompez vous, les
diviseurs, vous allez dechanter tres bientot, le peuple n'est pas dupe,la Mauritanie ne veut pas
de marionnettes a sa tete, on veut quelqu'un qui peut et veut faire quelque
chose.
· le cavalier du désert 21/11/2014 16:15
Non à la violence!!!Nous sommes connus par la
paix fondé sur l'Islam et la cohésion sociale et nous voulons continuer à vivre
en paix. Mr le président Ely Ould Mohamed Vall, nous saluons votre courage et
votre sincérité lors de la transition. Mais, évitez d'aller à la violence.
Régler vos différends à table et non par le peuple mauritanien. Quant aux
commentateurs, je leur demande de respecter les personnes surtout les
grandes.Ely fut président et si vous voulez lui parler demander à le
rencontrer, c'est une personne simple et courtois.Croyez-moi.Evitez les
critiques et les dénigrements. Je vous respecte bien.
· nemahaidara 21/11/2014 16:03
Bla , Bla ,Bla . Au pouvoir tu as fais pire que
ce monsieur. Pendant deux décennies directeur de sûreté de TAYA. Témoin et/ou
acteur de tous les crimes commis ... Ce n'est pas parce que tu es un ami du
conseil représentatif des institutions juives de France ,que ton dossier va
être vierge. Le salut du peuple n'est ni avec AZIZ ni toi (qu'on a vu à
l'oeuvre..) Laissez la place aux véritables patriotes :Biram ou OUld
Mansour,Samba Thiam etc...
· mdmdlemine 21/11/2014 15:58
le problème est que si "REVOLTE" y en
aura, elle balayera tout devant elle, depuis le début de l'ère militaire, à la
fin des années 70 où les passifs politiques et socioéconomiques ont impliqués
la majorité des gens qui étaient ou sont encore au sérail. Même les gens qui
sont actuellement à l'opposition, ne sont pas à l'abri d'être emportés par le
présumé déluge dont parle le Président Ely. En deux mots, la Mauritanie peut se
protéger contre le cyclone, si à gauche et à droite, tous sont disposés pour le
lancement d'un dialogue franc qui se fixe comme premiers objectifs, cicatriser
les plaies béantes avec des remèdes efficaces permettant de résorber le passif
multiforme
jeudi 20 novembre 2014
mercredi 19 novembre 2014
Mauritanie, le feu qui couve
correspondances
de divers amis
questions ou
opinions testées par BFF
mises en perspective in fine
Dimanche 19 Octobre 2014
Il n'y a plus d'échéance que l'imprévisible. Et de cet imprévisible,
je suis très inquiet.
Plusieurs de mes amis et correspondants m'entretiennent sur le calme trompeur qui règne actuellement en Mauritanie où MOAA, alors que beaucoup de rumeurs courent sur son état de santé et que lui-même et sa famille pillent ouvertement le pays, mène une chasse sans précédent aux diplomates 'indélicats' ( quatre limogés et rappelés en quatre jours) et opère des changements déterminants au niveau des forces armées et de sécurité (cabinet militaire de la présidence, direction de la sûreté, contre-espionnage, notamment).
Plusieurs de mes amis et correspondants m'entretiennent sur le calme trompeur qui règne actuellement en Mauritanie où MOAA, alors que beaucoup de rumeurs courent sur son état de santé et que lui-même et sa famille pillent ouvertement le pays, mène une chasse sans précédent aux diplomates 'indélicats' ( quatre limogés et rappelés en quatre jours) et opère des changements déterminants au niveau des forces armées et de sécurité (cabinet militaire de la présidence, direction de la sûreté, contre-espionnage, notamment).
Et la relation avec El Ghazouani a manifestement changé :
des nominations importantes et des évictions, sans qu'il soit consulté : la création
d’États majors opérationnels théoriquement sous ses ordres mais en réalité
commandés par d'autres officiers (dont des généraux ) directement liés à MOAA,
le maintien du Basep hors de la tutelle de l’État-major général des armées, le
limogeage du ministre de la défense (qui était un de ses hommes) sans le
consulter, contrairement à une tradition établie depuis 1978, le limogeage
d'une ministre qu'il avait cooptée et qui est sa parente, etc.
Les interrogations sur l'absence de MoAA sont plus anecdotiques mais aussi variées qu'en Octobre 2012 ...
sans qu'on
sache où il avait passé les sept jours qui ont suivi la fin de la fameuse
visite de travail qu’il a effectuée en France ces jours-ci ! Deux hypothèses
ont alors circulé à Nouakchott pour expliquer cette disparition du général :
(1) Un médecin
américain lui aurait conseillé de voir rapidement son médecin à Paris, lequel
aurait décidé d'une intervention chirurgicale,
(2) Il aurait fait une escapade en Ecosse ou à Singapore
avec son fils Ahmedou, pour planquer une partie de la fortune faramineuse qu'il
a amassée ces six dernières années et qu'il gardait en liquide au Palais.
Le 19 Octobre 0:36
Vous avez bien
une idée complète de ce qui se suppute; on peut y ajouter qu'arrivé à
20 heures de retour de Paris il est allé le lendemain à 06 heures du matin à
Banjul pour, disent les gens, planquer une partie de son magot dans des
cantines, les banques même en Suisse n'étant plus très sécurisantes. Il aurait
fait le même voyage il y aurait un an ou deux, pour la même chose. Dans
tous les cas, le ras- le- bol est général et massif, l'horizon est bouché, le
tunnel n'a pas de bout !
Et pourtant,
et pourtant certains veulent sentir une fin de règne. Rêves et fantasmes
diraient d'autres! Voilà, où on en est aujourd'hui !
Le 19 Octobre 2014 11 :00
Je vous le
dis, très inquiet, l'hibernation volontaire ou impuissante du FNDU depuis le
lendemain des "élections présidentielles" a rendue visible, y compris
aux yeux de ceux qui le soutenaient, l'incurie de ce pouvoir et sa
dangerosité. La rue, aujourd'hui, est calme mais d'apparence seulement. En
réalité, elle bruit sourdement des vols de deniers publics par la famille
du général, de l'absence de l'état lors de l'absence de celui-ci, des rivalités
entre hommes d'affaires proches de lui et militaires sucrés par ses soins, de son
état de santé (grave, selon certains). Sans compter l'insécurité qui règne à
Nouakchott, la vie chère (les prix augmentent chaque jour !), la sécheresse qui
frappe déjà une grande partie du territoire, la crainte de l'infiltration de
terroristes et la psychose de l'Ebola.
Ici, il y a à craindre que ce calme soit
suivi d'une tempête.
Le 20 Octobre 2014 10:20
Depuis qu'il a
usurpé le pouvoir en août 2008, le général MOAA a entamé un processus
d'extinction du corps de la police nationale qui s'est traduit jusqu'à présent
notamment par (1) l'arrêt total des recrutements dans ce corps et (2) la
répartition de ses missions sécuritaires entre une sorte de milice qu'il a
créée et appelée "groupement de la sécurité routière", l'agence de
l'Etat civil que dirige son cousin Mrabih, la gendarmerie nationale et un
réseau de renseignement de type familial. On pense à Nouakchott que le
putschiste soupçonne ce corps d'être resté fidèle à son cousin Ely Ould Mohamed
Vall
Les
conséquences de cette décision insensée sont rapidement apparues sur le
désordre inqualifiable qui règne dans la circulation routière, la mauvaise
tenue du fichier des populations et naturellement, le montée en flèche de la
criminalité dans tout le pays; et d'abord à Nouakchott où les populations sont
désormais amenées à s'organiser en milices de quartiers pour se protéger contre
les vols et autres menaces sur leur vie et leurs biens. On imagine facilement
les risques de dérapages d'une telle situation.
Exemple :
depuis hier, des habitants d'un des plus grands quartiers de la capitale
(Arafat) sont en sit in devant le commissariat de police pour protester contre
l'arrestation de certains des leurs qui avaient arrêté, eux-mêmes, un
cambrioleur et l'avaient remis à la police. Celle-ci, après avoir interrogé le
suspect, a sans doute trouvé des raisons d'arrêter ses dénonciateurs.
Vous imaginez
les implications d'une telle situation? !
Le 29 Octobre 2014 09 :34
Pour vous
donner une idée des risques que court notre pays avec un gouvernant réduit à
faire les poubelles pour prouver qu'il "se porte bien" et qu'il
"travaille", un gouvernement complètement absent parce que composé
pour l'être et un service public entièrement réduit au service des proches du
chef de l'état.
Si le contrat de la société française
Pizzorno a été dénoncé par la nouvelle maire de Nouakchott, c'est pour en
partager le pactole affecté à ce contrat entre des sociétés fictives
appartenant à des proches du général putschiste et, pour des miettes, à des
protégés d'autres officiers. Tout simplement !
Le 12 Novembre 2014 10:44
S'agissant de Biram, le pouvoir justifie son arrestation par la "non autorisation" de la marche qu'il organisait. Lui, se préparait à traverser le fleuve vers le Sénégal ; il avait même, semble-t-il, déjà fait ses formalités au niveau du bac de Rosso. Quelques jours avant la fameuse marche qui a sillonné plusieurs localités de la vallée sans que le pouvoir lève le petit doigt, la presse locale s'était fait l'écho d'un communiqué où son organisation prétend qu'il a fait l'objet de menaces de mort et que des organisations de droits de l'homme lui avaient conseillé, avec insistance, de quitter le pays avec sa famille.
Son
arrestation pour le motif invoqué est d'autant plus suspecte que le monsieur
parle, agit, voyage et récolte des fonds depuis des années au nom d'une
association non reconnue et qui tombe sous le coup de la loi organisant
l'activité associative, sans que les autorités réagissent. Même ses
déclarations où la diffamation et les attaques personnelles fusent à volonté
n'ont jamais ému le pouvoir. Il a même été autorisé à candidater pour la
magistrature suprême alors qu'il avait un casier judiciaire !
Après son
arrestation, un groupe de ses partisans s'est attaqué directement au marché de la Capitale et non aux
symboles de l'état et du pouvoir. Ils ont été, très vite, dispersés par les
forces de l'ordre qui en ont arrêté un "leader" (Saad Ould Louleid)
membre fondateur du parti de MOAA en 2009. Une source policière a déclaré à
Saharamedias que les autorités étaient informées du "plan de perturbation
de l'ordre ourdi par IRA".
Tout cela mérite enquête pour s'assurer
qu'il ne s'agit pas d'une grande manip. Surtout que MOAA aurait déclaré à des
proches qu'il fallait trouver quelque chose pour "occuper les gens".
Un jour avant
son arrestation, Biram tenait un discours modéré, très conciliant même.
L'escalade est-elle donc voulue par le pouvoir?
Le 16 Novembre 2014 10:32
A ce lien, nouvelle
intitulée "Après le président du parti au pouvoir, l'ambassadeur de France
rencontre le président des FLAM" et ce commentaire : "Le nouvel
ambassadeur de France, Monsieur Joel Meyer a effectué une visite de courtoisie
au président de l'organisation FLAM non reconnue.
Cette visite a suscité la curiosité
sur les réseaux sociaux, surtout que l'ambassadeur de France n'a déjà visité
que le parti au pouvoir parmi les partis reconnus."
Pour ma part,
je note qu'effectivement, Mr Meyer, par cette démarche risque de (1) consacrer
la bipolarisation ethno-raciale des enjeux politiques en Mauritanie et (2) d'insinuer
que la France
considère l'UPR comme porte-parole des bidhans d'une part et les FLAM comme
celui des kwars de l'autre.
Dans les deux cas, c'est peu connaître
la réalité du terrain en Mauritanie : (1) les divergences entre bidhans et
kwars ne sont vraiment déterminantes que pour l'infime minorité de
nationalistes étroits maures et négro-mauritaniens qui vivent de cet extrémisme
et (2) l'upr et le régime qui lui a donné naissance ne représentent pas les
bidhans où se recrute une majorité d'opposants au pouvoir actuel et (3) les
FLAM ne sont pas représentatives de "toutes les populations de la
vallée" au point d'être érigées en porte-parole de celles-ci.
Que pensez-vous, vous, de cette démarche
?
Le 16 Novembre 2014 22:04
"Kwars" c'est l'appellation locale
pour désigner les pulaar, les soninkés et les ouolofs mauritaniens et les
négro-africains de façon générale. Le mot n'a rien de péjoratif. Je l'ai
préféré à "négro-mauritaniens" parce que les "kwars" ne
sont pas tous "nègres" d'origine tout comme les "bidhans"
ne sont pas tous "blancs" de race. La carte ethno-raciale et
culturelle de notre pays est très complexe et ne se réduit pas aux
catégorisations manichéistes "blancs-noirs",
"arabes-africains" ou "maîtres-esclaves". Tant que la
diplomatie occidentale n'aura pas compris cela, elle sera toujours amenée à se
fourvoyer et à porter préjudice à notre pays par certaines de ses politiques.
Le
17 novembre 2014 23:05, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a
écrit
Est-il fait état depuis vingt-quatre
heures de ce jeune Normand, converti à 18 ans par des lectures internet,
"sans gourou" ni réseau (selon ses dires sur une chaine de télévision
française, cet été - passée alors inaperçue - contact twitter) et aujourd'hui à
ses 22 ans participant, selon la dernière vidéo du "daesh" au
massacre d'une vingtaine de soldats syriens et d'un jeune humanitaire
américain. Il aurait séjourné à deux reprises, pour un total de huit mois, en
Mauritanie et étudié dans une école salafiste.
Le 18 Novembre 2014 15:17
On parle beaucoup de ce garçon dont les services français on confirmé qu'il a séjourné deux fois en Mauritanie (en 2012 et 2013), avant de rejoindre les camps de Daesh.
A propos de
MOAA et de ses prouesses anti-terroristes, j'ai toujours pensé qu'il ne
s'agissait que de galéjades et que le terrorisme trouve en son pouvoir une couveuse.
Et je vous l'ai toujours dit.
Je crains
sérieusement que si notre pays est épargné par les attaques terroristes depuis
quelques années, cela ne soit que le prix de concessions qui leur sont faites.
S'agissant des écoles salafistes, il en existe ici. Pas forcément pour former des terroristes, il est vrai. Des salafistes étrangers aussi. En nombre impressionnant. Certains ont même intégré les mosquées où ils officient comme imams et comme muezzins. Tous ne sont pas forcément des "terroristes" mais certains d'entre eux peuvent bien l'être, de toute évidence. La preuve, ce Maxime Hauchard.
Il y a une certitude qui compte pour bien appréhender ce problème : MOAA a complètement démantelé la police nationale qui, jadis, était très efficace dans l'art d'infiltrer les organisations secrètes, de ficher leurs membres et d'avorter leurs plans. Le résultat est qu'il ne faut pas exclure que des cellules terroristes dormantes se soient constituées ici à l'insu du pouvoir. D'où l'existence possible d'autres Maxime Hauchard.
S'agissant des écoles salafistes, il en existe ici. Pas forcément pour former des terroristes, il est vrai. Des salafistes étrangers aussi. En nombre impressionnant. Certains ont même intégré les mosquées où ils officient comme imams et comme muezzins. Tous ne sont pas forcément des "terroristes" mais certains d'entre eux peuvent bien l'être, de toute évidence. La preuve, ce Maxime Hauchard.
Il y a une certitude qui compte pour bien appréhender ce problème : MOAA a complètement démantelé la police nationale qui, jadis, était très efficace dans l'art d'infiltrer les organisations secrètes, de ficher leurs membres et d'avorter leurs plans. Le résultat est qu'il ne faut pas exclure que des cellules terroristes dormantes se soient constituées ici à l'insu du pouvoir. D'où l'existence possible d'autres Maxime Hauchard.
Le 18 Novembre 2014 16:44
Sous le titre
"Ould Abdel Aziz s'est-il présenté aux présidentielles sous un faux
nom?", Taqadoumy (http://taqadoumy.com/?p=3710)
publie un facsimilé du message rac par lequel est publiée la promotion au grade
de général de MOAA, sous le nom de "Mohamed Alioune Ould Abdel Aziz",
matricule 76935. Aux présidentielles et sur la liste électorale, il porte le
nom de "Mohamed Abdel Aziz Eleya".
Cette non
conformité de nom s'ajoute à la falsification du lieu de naissance de l'homme,
en réalité Saint Louis du Sénégal et dans ses pièces actuelles Akjoujt !
Cela ne fait-il pas trop de
"mensonges" dans l'état civil de l'homme?
Dans des frontières qui n’ont
jamais été mouvantes au sud, sauf une discussion au milieu des années 1970 sur
une bande semi-insulaire à l’embouchure du fleuve Sénégal, et qui ont été
stabilisées à l’est (avec le Mali) par le traité de Kayes et par la doctrine
adoptée par l’Organisation de l’Unité africaine, à sa fondation, la même année 1963 lui interdisant de revendiquer
l’Azawad (nord malien), et enfin par la renonciation unilatérale en 1979 à la
partie du Sahara espagnol qui lui était attribuée par le traité de Madrid,
la Mauritanie, administrée par la France de 1903 à 1957, n’a
été potentiellement douteuse que pour les tiers en raison de ses diversités
ethniques et de son manque de ressources propres. Les richesses minières
d’abord, substantiellement doublées par les richesses halieutiques en ont fait
un pays viable économiquement. Ce sont les régimes autoritaires qui depuis 1978 ont, chacun, peiné à
maintenir l’unité spirituelle et permis, par laxisme et/ou par tactiques
politiciennes, l’émergence de groupuscules ethniques. Sans doute, la période
fondatrice – liée à l’habileté, à l’intégrité et au nationalisme patient mais
structuré du président Moktar Ould Daddah (1957-1978) – avait vu s’exprimer le
mal-être de certaines élites issues des minorités originaires de la vallée du
Fleuve, tant lors du premier congrès du Parti du Peuple en 1961 qu’à propos de
l’arabisation dans l’enseignement primaire et secondaire en 1966. Elle avait également
vu naître en 1978 le premier mouvement d’émancipation des affranchis et des
groupes serviles (El Hor).
La dictature du colonel
Mohamed Khouna Ould Haïdalla a vu les
premières manifestations anti-esclavagistes qu’une abolition nominale du statut
de servage mal accompagnée par une réforme foncière sur la vallée du Fleuve a
seulement suspendues en raison, notamment, de l’hostilité de l’aristocratie
locale. C’est alors que se sont constituées au Sénégal, en 1983, les FLAM
(Forces de Libération Africaines
de la Mauritanie).
La dictature du colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya a radicalisé les tensions
raciales et induit une psychose de coup militaire à connotation ethnique. Les
« années de braise » ont correspondu aussi bien à une
persécution des élites civiles originaires de la vallée du Fleuve : c’est
alors qu’a circulé en 1986 le manifeste du négro-mauritanien opprimé consacrant
l’apparition du vocable négro-africain appliqué à une partie de la population
et motivant la répression d’une soi-disant tentative de coup d’Etat par une
partie des officiers natifs de la Vallée, puis une épuration ethnique sanglante
de l’armée. La garde prétorienne – le Basep – date de cette époque. La seconde
période de dictature militaire, ouverte en 2008 par l’usurpation du pouvoir par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a ouvert un
second front, sans que disparaisse le premier : la revendication
anti-esclavagiste incarnée par Boubakar Ould Messaoud et plus spectaculairement
Biram Dah Ould Abeid. Pour beaucoup l’activisme de ce dernier a été
suscité par le pouvoir en place afin de diminuer Messaoud Ould Boulkheir,
l’initiateur historique de la revendication anti-esclavagiste et le président
de l’Assemblée nationale quand fut votée la loi criminalisant les pratiques esclavagistes.
L’ensemble de ces deux foyers
de tension menaçant ethniquement et socialement, était en cours de résorption
consensuelle pendant la présidence, si vite interrompue (2007-2008), du président Sidi Mohamed
Ould Cheikh Abdallahi, en même temps que le passif humanitaire issu des
« années de braise ».
Le débat est aujourd’hui de
plus en plus complexe. Si les FLAM n’ont jamais été reconnues en tant que parti
politique à l’intérieur du pays, en revanche la courte période démocratique
leur a donné droit de cité en même temps qu’elle a intégré les islamistes dans
la vie nationale en donnant la légalité au parti Tawassoul. Mais depuis 2008,
le pouvoir en place se pose en défenseur d’une seule ethnie si composite
qu’elle soit, et de pratiques sociales, même illégales. La contestation
anti-esclavagiste mettant en cause le rite malékite et certaines
interprétations de l’Islam apportent même au putschiste le beau rôle de
défendre la religion de la quasi-unanimité des Mauritaniens
La cause raciale et la cause
sociale tendent à se confondre, mais elles sont indépendantes de l’opposition
politique et ne soutiennent pas la pétition démocratique. Au lieu d’un débat
démocratique et d’une perspective d’alternance au pouvoir ou d’un changement du
régime actuel, la vie nationale mauritanienne s’engage dans la voie périlleuse
de réévaluer tout ce qui constitue le pays. C’est le fait de minorités aussi distantes de
l’opposition démocratique que du pouvoir en place, mais celui-ci y gagne
mensongèrement de paraître en tout le modérateur et surtout le garant de
l’identité nationale.
C’est ce débat biaisé qui
inquiète car, du fait dsu pouvoir actuel, il est mené dans le contexte le moins
propice à l’objectivité et aux conciliations. La carte des ethnies ne peut se
dessiner avec exactitude, celles des tribus pas davantage depuis l’urbanisation
massive et la concentration des populations à Nouakchott, les clivages sociaux
et la place des haratines dans l’influence économique, politique et culturelle
sont mouvants. La corruption ne profitant qu’à la parentèle du dictature, les
nominations militaires, politiques, administratives et dans la part de
l’économie dépendant de l’Etat (c’est-à-dire sa plus grande partie) n’étant que
féodales, le pays paraît ou monolithique ou ne se comprendre que selon une multitude d’entrées et
de critères difficiles à discerner. La façade démocratique, malgré des
calendriers électoraux très bouleversés depuis le coup de 2008 et le boycott par l’opposition de
toute consultation depuis 2013, donne la sensation d’un pays d’autant plus
stable qu’aucun mouvement de contestation générale et violente n’est plus
enregistré depuis la légitimation de l’usurpation par élection présidentielle
du putschiste en 2009.
Aucune des causes
d’instabilité – ainsi relevées – n’ayant opéré depuis cinq ans, l’observateur
superficiel en vient à considérer la Mauritanie, par comparaison avec l’ensemble des
Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, comme le plus stable de la région, et donc
un partenaire de choix pour la
France (et les Etats-Unis).
Ces dernières semaines
donnent pourtant à penser le contraire. A ceux qui imaginent une relève seulement
lointaine dans l’avenir par un
changement de génération politique que jusqu’à présent l’opposition
démocratique n’avait pas consenti, plusieurs faits rappellent que la suite est
imprévisible, et peut vite commencer.
A cela, la France n’est pas préparée. Ses
ambassadeurs se sont portés forts du général Mohamed Ould Abdel Aziz tant à
Paris auprès du Président et du gouvernement, que des opposants à Nouakchott.
Ils n’ont pas pour autant, jusqu’ici, pénétré la personnalité du dictateur ni
évalué la fiabilité de son alliance apparente avec celle à laquelle il doit la
pérennité de sa place. La
France ne connaît pas davantage l’armée, alors même qu’elle a
cautionné le coup de 2008 – par corruption du secrétaire général de l’Elysée à
l’époque – et reconnu la légitimité des élections présidentielles qui suivirent
puis celles qui viennent d’avoir lieu. Il est vrai que l’Union africaine s’est
donnée en début d’année le
putschiste pour la présider,
et donc ces jours-ci la représenter au règlement provisoire de la crise
bukinabé, et l’un des chefs d’Etat les plus corrompus personnellement pour la
représenter au G 20 de Brisbane. Enfin, la France ne connaît plus la société mauritanienne
ni la culture et l’islam qui
sont les siens. Simplement parce qu’elle se fonde sur des considérations
obsolètes (pays/société maures par opposition à un pays/société nègres ;
populations blanches arabophones contre populations noires francophones ;
rapports maures esclavagistes/esclaves esclaves ou descendants d’esclaves) et
plus encore sur une certitude de représentativité et d’efficacité du général
Mohamed Ould Abdel Aziz.